joffrey ribert (Order #37049200)

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joffrey ribert (Order #37049200)

 UNE AVENTURE DE NIVEAU 3
Par Michael Curtis • Illustration de couverture et cartes : Doug Kovacs • Responsable éditorial : Rev. Dak J. Ultimak
Illustrations intérieures : Jim Holloway, Doug Kovacs, Peter Mullen, Brad McDevitt, Stefan Poag • Direction artistique
et maquette : Joseph Goodman
Dédié à Clark Ashton Smith et à Dave Arneson.
Testeurs : (NTRPGCon 2012) Charlie Sanders, Jake Parker, Will Maranto, Ed « Toad Rider » Brewer, Norman Harman, Jimmy Simpson ;
(Anonycon 2012) James Carpio, Mary Lindholm, Ben Morgan ; (TotalCon 2013) Paul Aparicio, Dan Berube, Neil Chuchill, Ian Eller,
TJ Howell, Chris Lopez, Eric Lucas, Michael Nocivelli ; (CincyCon 2013) Rick Hull, Christy Powell, Ed Staneck ; (Gary Con 2013) David
Bresson, Amy Horton, John Kidd, Jeremy Ligman, Kevin Moore, Jim Skach, Jim Wampler, Jason Warchol, Jay White ;
(Finarvyn’s Fellowship of Foragers) Alan Bean, Anna Breig, Dardrae Breig, Kaylina Breig, Marv Breig, Ryan Breig, Paul Luzbetak
Pour Akileos - Traduction : Sandy « Kermit » Julien • Mise en page : Laura Lebouc
Relecture : G. Meistermann/E. Bouteille • Correction : Zibeline & Co
DCC RPG et cette aventure sont ©2013 Goodman Games. Dungeon Crawl Classics est une marque déposée de Goodman Games.
DCC RPG est publié sous autorisation sous l’Open Game Licence. Se reporter à l’OGL de cet ouvrage pour plus d’information.
Version française ©2021 Akileos. Imprimé en Espagne par Iforma. ISBN : 9782355745157.

www.goodman-games.com
www.akileos.com

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joffrey ribert (Order #37049200)

A
ussi loin que remonte la mémoire des hommes, les adorateurs
de Schaphigroadaz se livrèrent à d’innommables rituels
dans ses temples trapus érigés loin des zones civilisées. On
racontait à leur sujet des histoires de sacrifices humains, de serviteurs
rampants et de trésors précieux mais abjects. Et voici qu’à présent,
contre toute attente, la secte a disparu, ne laissant derrière elle que
ses sanctuaires qui moisissent dans les marais. Un courageux groupe
d’aventuriers se rassemble pour explorer l’un de ces fanums, espérant
bien y trouver les richesses (et les horreurs) qu’elle y a laissées…
Le Fanum du batracien est conçu pour 6 à 8 personnages de niveau 3,
mais il est possible de l’adapter à des groupes plus importants
en augmentant le nombre et la puissance des créatures qu’ils y
croiseront. L’aventure peut se dérouler dans n’importe quelle
zone de marais à l’écart des sentiers les plus fréquentés du monde
de campagne du Juge.
CONTEXTE
L
a Guerre batracienne, funeste croisade ayant ravagé les
marais originels de ce monde il y a une éternité, n’est pas
très connue. Dans la pénombre de l’histoire, l’humanité
ployait le genou devant une myriade de forces surnaturelles dans
l’espoir d’obtenir fécondité et fortune. L’une des nombreuses
entités honorées à l’époque (et qui n’aspirait manifestement
qu’à semer la zizanie parmi les mortels) était Schaphigroadaz, le
Despote coassant.
Schaphigroadaz était le seigneur des Amphibiens maléfiques à
cette époque reculée, et son église prospérait dans les marigots
et les coins reculés. Ses disciples, ceux qui se faisaient appeler le
Pacte salientien (mais que leurs adversaires surnommaient avec
crainte la Confrérie des verrues), s’affairaient avec zèle pour
apaiser le Despote coassant en jetant leurs ennemis captifs en
pâture à ses rejetons et en entassant les prises de guerre pour
accroître leur trésor. Ironie du sort, ce fut justement le succès du
Pacte salientien qui causa sa perte.
Le clergé de Schaphigroadaz s’engraissa grâce aux richesses
dérobées à ses adversaires. Ses membres se vautrèrent dans le
pouvoir que le Despote coassant leur octroyait en échange de
leurs offrandes vivantes tout en faisant la sourde oreille aux
suppliques des fidèles. Dans une fétide atmosphère d’indifférence,
la rébellion finit par éclore, et un schisme mina le Pacte salientien.
Écœurés, les anciens adeptes de Schaphigroadaz adressèrent
désormais leurs évocations à l’un des innombrables rejetons du
Despote coassant, l’infernal batracien baptisé Bobugbubilz.
Le nombre des disciples de Schaphigroadaz qui se tournaient vers
Bobugbubilz augmenta, accroissant les pouvoirs de ce dernier
au détriment du Despote coassant. Schaphigroadaz, tiré par ce
désastre de son sommeil postprandial dans les vases originelles
du cosmos, s’inquiéta de voir sa propre engeance usurper son
pouvoir. Son courroux s’abattit sur les prêtres paresseux, mais
il était trop tard. Dans le monde des mortels, les serviteurs de
Bobugbubilz marchaient déjà contre leurs frères et sœurs de
naguère, noyant ceux qui refusaient de répudier le Despote
coassant dans les bassins d’enfantement du Pacte et inondant de
leur sang les autels dédiés à leur divinité. Il fallut moins d’un an
pour que le Pacte salientien disparaisse, apparemment éradiqué
lors de ce que certains érudits excentriques appellent encore
aujourd’hui la Guerre batracienne.
Mais les enfants de Bobugbubilz ignoraient que le Pacte salientien
n’avait pas été détruit : comme le crapaud qu’ils adoraient, ses
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membres s’étaient enfouis sous terre en attendant que le danger
passe. Les siècles s’écoulèrent, et Bobugbubilz prit la place de son
géniteur comme seigneur des Amphibiens maléfiques. Son Église
se renforça.
Prouvant que les enfants reproduisaient les péchés de leurs
pères, les disciples de Bobugbubilz sombrèrent eux aussi dans
la suffisance, persuadés qu’ils étaient de la défaite de leur rival.
Cette indifférence permit à l’Église de Schaphigroadaz de ne
jamais mourir tout à fait : à chaque génération qui passait, de
nouveaux convertis venaient en grossir les rangs.
Pendant plusieurs siècles, le Pacte salientien n’a cessé de croître,
lentement mais sûrement, guettant la moindre occasion de
redonner à sa divinité son rôle originel dans l’ordre cosmique.
Certains événements astronomiques interprétés par la secte
comme des présages de l’ascendance de Schaphigroadaz ont
poussé les membres du Pacte salientien à redoubler d’efforts
contre les adeptes de Bobugbubilz. L’ultime stratégie des
membres du Pacte consiste à s’immerger dans leurs bassins
d’enfantement, des bains sacrés encore imprégnés des vestiges
de la puissance de Schaphigroadaz. Une fois leur baptême d’un
mois complet achevé, les membres du Pacte émergeront de ces
eaux sacrées horriblement métamorphosés et dotés de pouvoirs
qui dépassent l’entendement des simples mortels.
Durant les semaines où les membres du Pacte sont entrés en
masse dans les eaux, la rumeur de la disparition de la secte s’est
répandue. Poussés par ces récits, des groupes d’aventuriers et
d’adeptes de Bobugbubilz cherchent les temples isolés du Pacte
salientien dans l’espoir d’y récupérer les richesses abandonnées
là ou de s’assurer de la destruction de leurs rivaux. C’est ici que
commence le Fanum du batracien.
COMMENCER L'AVENTURE
L
e Fanum du batracien peut intervenir comme aventure
annexe lors d’une campagne. Les événements se
produisent lorsque le groupe profite d’un « temps
mort » après une réussite majeure ou cherche à se refaire une
santé financière. Un Juge astucieux peut glisser d’obscures
évocations du Pacte salientien dans des ouvrages religieux pillés,
des parchemins volés ou une discussion de taverne lors d’un
épisode précédent de sa campagne, puis cultiver les graines ainsi
plantées jusqu’à ce que les joueurs s’y intéressent ou jusqu’à ce
qu’il soit prêt à leur proposer ce défi.
Une fois les conditions réunies pour débuter cette aventure,
laissez entendre aux PJ l’histoire de la disparition du Pacte
salientien et de ses sanctuaires abandonnés, au détour d’une
conversation de taverne, par un PNJ allié (comme un mentor ou
un ancien compagnon d’aventure), ou par les élucubrations d’un
mendiant à moitié fou qui rôde sur la place du marché local.
Si le groupe enquête sur ces rumeurs, il ne tardera pas à obtenir
quelques informations sur le Pacte salientien (sans pour autant
découvrir tous les détails concernant la Guerre batracienne
et l’immersion des membres du Pacte dans les bassins
d’enfantement) et à apprendre que tous les fidèles de cette
secte obscure se sont apparemment évaporés. Si l’on en croit la
rumeur, les sanctuaires du Pacte seraient intacts et attendraient
qu’on les pille, à condition de pouvoir les localiser et d’avoir le
cran de s’y aventurer. Une investigation plus approfondie permet
aux PJ de découvrir un autochtone ayant découvert par hasard
un fanum dans un marais des environs alors qu’il cherchait des
plantes exotiques. Ce PNJ n’a pas idée de ce qu’abrite le temple
 de pierre mais situera volontiers l’endroit en traçant une carte
approximative contre quelques piécettes.
Si le groupe compte un ou plusieurs PJ ayant Bobugbubilz pour
patron, les aventuriers apprennent l’existence du fanum du
batracien autrement. Le seigneur des Amphibiens maléfiques,
alerté par la campagne menée contre ses adeptes, décide d’écraser
une bonne fois pour toutes la Confrérie des verrues. Dans ce but,
Bobugbubilz rappelle à ses serviteurs qu’ils lui doivent une faveur
et les contacte par les moyens que le Juge estime appropriés dans
sa campagne.
Bobugbubilz charge donc tout PJ qui lui doit un service de
chercher le plus proche fanum du Pacte salientien et d’éradiquer
toute créature vivante qui s’y trouve. Un échec aurait de graves
répercussions et mettrait certainement fin au pacte qui lie le ou les PJ
à Bobugbubilz, voire risquerait de leur attirer l’inimitié éternelle du
seigneur des Amphibiens maléfiques. Après tout, le lien de patron
à disciple s’accompagne d’obligations mutuelles, et c’est l’occasion
idéale pour le Juge de le rappeler aux joueurs. Bobugbubilz peut
indiquer au groupe la position du sanctuaire le plus proche,
mais après la longue vendetta qui l’oppose à Schaphigroadaz, il
est incapable de voir ce que dissimulent les murs des temples du
Despote coassant et ne peut fournir énormément d’informations
sur ce qui l’attend à l’intérieur du fanum.
LE FANUM DU BATRACIEN
M
uni d’un plan ou des instructions de Bobugbubilz, le
groupe s’aventure dans les marais en quête du fanum
du batracien. Le Juge peut animer le trajet s’il le souhaite
en organisant des rencontres aléatoires avec d’hostiles créatures
palustres, voire en soumettant les PJ aux périls des sables
mouvants et autres dangers locaux, mais il peut se contenter de
leur annoncer qu’ils découvrent l’endroit après plusieurs jours
passés à patauger dans la vase. S’il décide de compliquer le
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voyage, mieux vaut toutefois donner aux personnages l’occasion
de se reposer brièvement et de reprendre des forces avant d’entrer
dans le sanctuaire. Un groupe épuisé aurait énormément de mal
à triompher des menaces que contient le temple, ce qui risquerait
d’écourter l’aventure. Cela dit, les joueurs qui ne profiteraient pas
de ce répit ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes si leurs PJ
succombent au fanum du batracien.
Après un périple potentiellement pénible dans la boue poisseuse,
les eaux fétides et les arbres couverts de mousse du marais, le
groupe arrive dans une clairière inondée d’environ 75 m de
diamètre. Devant eux se dresse un affleurement rocheux, verrue
grise dépassant de la vase. Mesurant environ 15 m de haut, 45 m
de large et 60 m de long, il a été grossièrement sculpté en forme
de crapaud accroupi. En l’absence de fenêtres, le seul moyen
d’entrer consiste à passer par l’une des deux vastes ouvertures
(3 m de haut sur 2,40 m de large) situées dans la poitrine du
batracien et flanquées de ses épaisses pattes avant. Un sentier
pavé de tuiles hexagonales mène du bord de l’eau jusqu’aux
portes. En examinant les tuiles, on découvre une mouche
sculptée sur chacune, presque entièrement effacée par le passage
d’innombrables sandales.
En arrivant aux portes, le groupe remarque que chacune est
ornée d’un bas-relief représentant un crapaud qui, dans son
mutisme, semble observer les arrivants avec intérêt. Sur le linteau
des portails ont été inscrits les mots « Demeure du crapaud » en
langue commune. Les portes sont déverrouillées, et il suffit de
les pousser pour les ouvrir. Le grincement des gonds rouillés
ressemble presque au coassement d’un batracien préhistorique
géant. L’intérieur du fanum est composé de pierres de taille
polies. Les plafonds du niveau inférieur culminent à 4,50 m,
à l’exception de celui de la nef, situé à 12 m et évoquant celui
d’une cathédrale. Dans cette bâtisse dépourvue d’éclairage, les
portes orientées vers le sud ne laissent entrer qu’un minimum de
lumière si on les maintient ouvertes.
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 TABLE DES RENCONTRES
Zone Type Rencontre
NIVEAU 1 : LE
1-2
1-5
P
C
Têtards carnivores
Gargrenouilles
TEMPLE PRINCIPAL
Zone 1-1 – Vestibule : Les portes qui coassent ouvrent sur un
1-7 C/P Idole crapaud en pierre/ vestibule. Des fresques écaillées, victimes de l’humidité des marais,
Crapaud à aumônes couvrent les murs est, ouest et sud. Au nord, au-delà du vestibule,
le temple s’enfonce dans l’obscurité. Ici, l’air est moite, chargé d’une
1-8 C Vase originelle
puanteur de moisissure et d’étranges relents d’encens. On y entend
1-9 C Horde du coassement funeste vaguement un bruit d’eau qui goutte.
2-1 P Rune féerique Les peintures représentent diverses espèces de crapauds
2-2 P Piège à aiguille (venin de crapaud) tranquillement occupés à attraper des mouches, à se jucher sur
des champignons ou à se cacher derrière les feuilles. Sur d’autres,
2-8 C Crapauds momifiés les amphibiens voisinent avec les pieds de la foule d’une rue
2-9 P Piège à lances/tablette contagieuse animée ou se dorent au soleil dans des jardins bien entretenus. Il
s’agit là d’images naïves, presque charmantes.
2-10 C Crapauds géants
Zone 1-2 – Premier transept : Une fois passé le vestibule, le
2-12 C Rejeton vampire du temple s’élargit pour former un transept qui barre le bâtiment. Il s’étend
Grand Crapaud Ailé de part et d’autre, formant deux zones dégagées qui dépassent de l’espace
2-12 C Adorateurs mutants central, à l’est et à l’ouest. Au milieu de ce transept se trouve une
fontaine. Au-dessus du bassin d’eau crasseuse se dresse une sculpture
2-14 C La chose-crapaud de crapaud perchée sur un rocher. L’eau sort de la bouche du batracien.
Les dalles qui entourent la fontaine sont gluantes et décolorées par des
C = Combat P = Piège E = Énigme D = Danger
algues. Le bâtiment se prolonge au-delà du transept, et l’on aperçoit un
peu plus loin des rangées de bancs.
Si un PJ observe le bassin un moment, il remarque que la pellicule
d’écume qui couvre les eaux ondule, comme si quelque chose
s’agitait sous la surface. La fontaine sert en réalité à élever une
espèce très particulière de crapaud : elle grouille de têtards
carnivores affamés. Quiconque trempe un appendice vivant sous
la surface doit effectuer un jet de sauvegarde de Réflexes DD 10 et
sent d’innombrables petites gueules lui grignoter la chair. En cas
de réussite, la victime subit 1 point de dégâts, mais pas de dégâts
permanents. En cas d’échec, les créatures ont le temps d’arracher
des lambeaux de chair avant qu’elle ne retire le membre concerné
de l’eau. Tirez un d5 (modifié par la Chance) sur la table 1-1 pour
déterminer la gravité de la blessure.
Le bassin de la fontaine mesure 60 cm de profondeur, et le fond
est au niveau du sol. Si les PJ examinent les dalles gluantes et
délavées, ils remarquent une fuite derrière l’une des pierres de
la base : elle dissimule un robinet rouillé (et défectueux) qu’il
suffit d’ouvrir pour purger le bassin. Il faut 20 minutes pour le
vider entièrement : dans ce cas, les têtards carnivores meurent (et
asphyxient dans des spasmes pathétiques), permettant d’explorer
le fond sans danger.
Une bague de laiton ternie représentant un crapaud dont la
langue constitue l’anneau repose dans la vase au fond du bassin
(test d’Intelligence DD 10 ou fouille minutieuse). Quiconque la
porte gagne une certaine protection contre les crapauds de la
zone 2-10 : tout crapaud de ce lieu doit réussir un test de Volonté
DD 15 pour l’attaquer.
Zone 1-3 – Extrémité ouest du transept sud : Les fresques
du vestibule se poursuivent sur les parois de cette zone. Mais ici, les
crapauds sont rejoints par un mâle humain à l’aspect féroce et aux
cheveux emmêlés, vêtu de fourrures grossières. Il brandit un sceptre
totémique orné d’un crâne difforme mêlant des traits humains et
amphibiens.

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 Près du mur ouest repose un sarcophage de pierre dont le couvercle
est orné d’une effigie d’humain grandeur nature. Des bas-reliefs
représentant des crapauds de tailles diverses en décorent les côtés.
L’examen des fresques révèle des crapauds cachés dans la
chevelure du sauvage, ainsi que d’autres faciès d’amphibiens
dépassant des plis de son costume primitif. L’un d’entre eux
scrute même la scène depuis l’orbite vide du crâne coiffant le
sceptre. Comme celles du vestibule, les fresques sont moisies, et
l’humidité en a détaché des plaques entières.
Ce lieu est un cénotaphe dédié au premier patriarche de
Schaphigroadaz, dont l’histoire a oublié le nom et le véritable
tombeau.
La silhouette ornant le couvercle du sarcophage est celle d’un mâle
humain dont l’armure de plates est décorée de crapauds formant des
motifs complexes. Son heaume sculpté en forme de tête de crapaud
dévoile un visage identique à celui de l’homme des fresques.
Pour faire glisser le pesant couvercle, il faut réussir un test de
Force DD 15. Jusqu’à six PJ de taille humaine peuvent participer à
l’opération, chacun ajoutant +1 ou son modificateur de Force (on
prend le plus élevé des deux) au jet de dé. Au revers du couvercle,
une phrase a été gravée avec grand soin en lettres enroulées : « Ci-
reposerai en les viscères du Grand Crapaud Ailé et m’en réjouirai. »
Il s’agit du mot de passe requis pour passer la rune de la porte
séparant la zone 2-1 de la zone 2-2. Le sarcophage contient une
dizaine de cadavres de crapauds, chacun de la taille d’un grand
chien. Tous sont desséchés et enveloppés de bandelettes de soie
en lambeaux. Ils ne représentent aucune menace et ne possèdent
aucune étrange propriété, mais ce sont des momies sacrées
pour les membres du Pacte salientien. Si ces derniers venaient
à apprendre qu’un PJ a profané le lieu du dernier repos de ces
crapauds sacrés, ils chercheraient à le détruire et bénéficieraient
d’un bonus de moral de +2 aux jets d’attaque et de dégâts ainsi
qu’aux tests d’incantation contre le profanateur.
Zone 1-4 – Extrémité est du transept sud : Au bout de cette
extrémité se trouve un cadre de fer supportant des étagères en bois
décalées les unes par rapport aux autres. Toutes sont couvertes de restes
de bougies éteintes et de cire fondue. D’autres fresques décorent les
murs de cet endroit, décrivant des têtards qui naissent, grandissent puis
quittent leurs bassins glauques.
Les bougies sont des cierges votifs dédiés à Schaphigroadaz.
Certaines sont intactes, mais beaucoup se réduisent à de
minuscules bouts de chandelles. Toutes sont composées d’une
cire d’un gris verdâtre, et assez poussiéreuses, comme si elles
n’avaient pas servi depuis des semaines. Si on les allume, elles
brûlent lentement et produisent une fumée pestilentielle aux
relents de marais. Malheureusement, allumer l’un des cierges
est considéré comme un acte d’adoration de Schaphigroadaz
(intentionnel ou non). Si c’est un clerc qui le fait, il s’expose
automatiquement à la défaveur de sa divinité et doit tirer 1d4
sur la table 5-7 : Défaveur (page 122 du livre de base). Les clercs
adeptes de Bobugbubilz s’exposent à une défaveur grave et tirent
3d4 pour en déterminer l’effet. Si un lanceur de sort les retire
précautionneusement, il peut les utiliser pour lier un patron et
tenter de pactiser avec Schaphigroadaz..
Comme dans le reste du fanum, les fresques sont en piteux état.
Malgré les dégâts, si les PJ prennent le temps de les observer
entièrement, ils remarquent qu’à deux endroits, elles montrent
des crapauds qui dévorent certains de leurs congénères plus
petits. Ces deux détails minuscules et subtils sont faciles à
manquer au milieu des images plus innocentes qui forment la
majorité des fresques.
Zone 1-5 – La nef  : Sur 7,50 m s’étendent deux rangées comptant
chacune seize bancs grossièrement sculptés et rongés par la pourriture.
Elles sont séparées par une allée de 3 m de large, et des passages de 3 m les
séparent des murs. Sur les parois de ces derniers, on distingue également
d’autres fresques écaillées. En haut des parois est et ouest se trouvent huit
niches de 90 cm de haut (quatre dans chaque mur). Chacune contient une
statue en forme de crapaud ailé accroupi qui vous toise d’un air malveillant.
Les niches, situées à 5 m au-dessus du sol, mesurent 1 m de haut
et 50 cm de large. Les crapauds ailés sont des gargrenouilles, des
gardiens artificiels chargés de défendre le fanum contre les intrus.
Elles restent immobiles jusqu’à ce qu’au moins la moitié des PJ
aient atteint le centre de la nef, auquel cas elles fondent sur eux
pour les attaquer.
Gargrenouilles (8) : Init +3 ; Att morsure +2 corps à
corps (1d4) ou vomissure marécageuse +3 distance
(étouffement) ; CA 14 ; DV 1d8+2 ; PV 10, 8, 8, 7, 6, 5, 3, 3 ; Mvt
6 m ou vol 12 m ; Act 1d20 ; AS : vomissure marécageuse jusqu’à

TABLE 1-1 : BLESSURES INFLIGÉES PAR LES TÊTARDS CARNIVORES

1 ou moins Le membre affecté est dévoré jusqu’à l’os en un éclair. Le PJ subit 1d8 points de dégâts et ne peut plus s’en servir
avant d’avoir reçu des soins. S’il a été blessé à la main ou au bras, il ne peut plus s’en servir pour tenir une arme et
subit un malus de -4 aux tests d’incantation s’il s’agit d’un lanceur de sorts. Dans le cas d’un pied ou d’une jambe,
sa valeur de Mouvement est réduite de 3 m.
2 Les créatures dévorent des lambeaux de chair. Le PJ subit 1d6 points de dégâts et perd 1d3 doigts ou orteils (la Chance
modifie ce jet : un modificateur négatif augmente le nombre d’appendices perdus, tandis qu’un modificateur positif
le diminue) s’il a plongé une main ou un pied dans le bassin. Si le PJ perd 4 doigts ou plus, il subit les mêmes effets
que le résultat précédent (1 ou moins) en ce qui concerne l’usage des armes, les tests d’incantation et le Mouvement.
Sinon, son Mouvement n’est pas affecté même s’il perd des orteils. Si des doigts sont dévorés, le PJ subit un malus
cumulatif de -1 pour chaque doigt perdu à ses jets d’attaque et à ses tests d’incantation.
3 « Hé ! j’en avais besoin ! » Le PJ subit 1d4 points de dégâts et perd un doigt ou un orteil s’il a plongé une main ou
un doigt dans l’eau. Choisissez au hasard l’appendice perdu. Cette perte n’a pas d’effet mécanique, mais c’est un
détail qu’on ne va pas manquer de remarquer chez le PJ.

4 Grignoté. Le PJ subit 1d3 points de dégâts. La plaie laisse des cicatrices durables et peu esthétiques si on ne la
soigne pas par magie.

5 ou mieux Dégât cosmétique mineur : le PJ perd l’extrémité d’un doigt ou d’un orteil, etc. Il subit 1 point de dégâts.

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6 m ; le dé de dégât des attaques non contondantes est dégradé
d’un cran sur la chaine de dés ; JS Vig +3, Réf +4, Vol -2 ; AL N.
Les gargrenouilles sont des statues de pierre animées de 50 cm
de haut, sculptées en forme de crapauds ailés. En plus de sa
morsure, chacune peut vomir un jet d’eau des marais épaisse et
semblable à du mucus contre des cibles situées à 6 m de distance
au maximum. Ceux qui sont touchés par ce torrent doivent réussir
un jet de sauvegarde de Vigueur DD 8 pour éviter d’étouffer
sous la vase. Les victimes subissent 1d4 points de dégâts chaque
round et ne peuvent rien faire d’autre que de tenter de se dégager
les poumons. Elles subissent en outre un malus de -2 à la CA.
Elles ont droit à un autre jet de sauvegarde de Vigueur DD 8
chaque round pour dégager leurs voies respiratoires : si elles le
réussissent, elles n’étouffent plus et ne reçoivent pas de dégâts
supplémentaires. En raison de leur corps constitué de pierre, les
dégâts non contondants infligés aux gargrenouilles sont dégradés
d’un cran sur la chaîne de dés.
Les bancs sont en bonne condition : seuls les plus proches de
l’abside, au nord, comportent des marques d’usure, ce qui laisse
entendre que les adorateurs n’étaient pas nombreux.
Les fresques du mur comportent des images identiques, répétées
des deux côtés de la nef. Chacune représente des groupes
d’humains particulièrement primitifs vêtus de fourrures
grossières et qui s’affrontent. Un des camps est dirigé par le
même personnage que celui de l’effigie de la zone 1-3. Chaque
faction brandit des totems en forme de batraciens, mais ceux que
tiennent les adversaires du Pacte salientien sont de très médiocre
facture : le peintre des fresques n’était certainement pas très
objectif.
Une porte en bois renforcée de fer ouvre le mur ouest de la nef.
Elle mène à un escalier de pierre en spirale qui descend sur 15 m
jusqu’au niveau 2 : l’antre souterrain.
Zone 1-6 – Second transept et abside : Une rambarde sépare
la nef de l’abside. Une ouverture en son centre donne accès à l’autel.
À gauche de cette ouverture se dresse un crapaud de métal de 50 cm de
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haut perché sur une colonne de basalte de 1 m. Il ouvre la bouche, et on
distingue l’éclat d’objets précieux dans l’obscurité à l’intérieur. Au-delà
de la rambarde, on découvre une immense idole en forme de batracien
géant. Devant l’autel votif se trouve une dépression circulaire de 3 m de
diamètre, percée dans le sol dans un but indéterminé.
Les PJ qui s’approchent de la rambarde et tous ceux qui annoncent
dresser l’oreille peuvent effectuer un test de Chance pour
entendre des gémissements sourds et douloureux provenant de
la zone 1-9 : les grognements d’agonie d’Irrek le pillard infecté.
Le crapaud de métal sert de réceptacle à aumônes, et c’est le
produit des dernières donations que l’on voit briller à l’intérieur.
Un examen de la statuette associé à un test d’Intelligence DD 5
révèle un petit trou de serrure dans son dos, près du socle. En
y insérant la clef adéquate (qui se trouve dans la zone 2-2) – ou
en effectuant un test de Désamorcer les pièges DD 15 dans le
cas d’un voleur –, on désactive le piège protégeant les aumônes
offertes au Despote coassant. S’il n’est pas désarmé, la gueule
du crapaud se referme brusquement dès qu’on y met la main,
occasionnant 1d6 points de dégâts et obligeant à réussir un jet
de sauvegarde de Réflexes DD 10 pour éviter de la perdre. Le
bol à offrandes contient 50 pa et 10 disques de platine. Un disque
vaut 5 pp et une représentation de la statue située en zone 1-7 est
gravée sur chacun d’eux.
L’autel est un bloc de roche brute recouvert de lin vert. Un
triptyque de bronze maculé de vert-de-gris est posé au sommet.
Les icônes qu’il comprend représentent les trois aspects matériels
de Schaphigroadaz. Le premier est l’avatar du Grand Crapaud
Ailé (également représenté par l’idole de l’abside). Le deuxième
est un crapaud titanesque pourvu de crocs et de griffes, occupé
à se goinfrer de cadavres d’humanoïdes. Il s’agit de l’avatar de
Schaphigroadaz, baptisé K’Tehe, le Destructeur. La dernière
image est celle d’un crapaud obèse couleur d’ébène dont le corps
tout entier est couvert de répugnants têtards qui semblent le téter
comme des nouveau-nés. Une substance visqueuse dégouline en
filets noirs de sa gueule. C’est l’aspect de Schaphigroadaz baptisé
Kroagguah, la Mère des Multitudes.
La dépression est en réalité une fosse couverte où l’on jette
les victimes sacrificielles. Un examen des environs révèle des
taches couleur rouille sur les dalles du pourtour. Un levier caché
derrière l’autel (découvert au moyen d’un test d’Intelligence
DD 12) rétracte les pierres qui dissimulent la fosse et révèle un
puits de 6 m de profondeur, qui débouche à 9 m au-dessus du
sol de la caverne de la zone 2-10, en contrebas. Dès qu’on l’ouvre,
on entend un concert de coassements vindicatifs, et une odeur
d’humidité et de vase émane des profondeurs.
Zone 1-7 – L’idole : Sur une estrade de 1,5 m de haut et de 6 m
de diamètre siège une grande idole de pierre représentant un crapaud
verruqueux et trapu de 6 m de haut. On distingue sur son dos des ailes
de chauve-souris vestigiales et des sortes de barbillons semblables à ceux
d’un poisson-chat à sa lèvre inférieure. L’idole possède quatre yeux, une
paire de chaque côté de la tête. Ils luisent légèrement dans la pénombre,
trahissant leur nature cristalline.
La statue ne représente à l’origine aucune menace pour les
aventuriers. On peut même retirer les pierres précieuses (des
crapaudines jaune pâle valant 50 po pièce) de leurs orbites sans
conséquences fâcheuses. Toutefois, si le groupe s’introduit dans
les appartements du grand prêtre (zone 2-2), tripote la tablette de la
zone 2-9, affronte les serviteurs mutants de Schaphigroadaz dans la
zone 2-13 ou pille le cœur de crapaudine (zone 2-15), une surprise
attendra les PJ à la sortie du fanum : les portes se refermeront
 brusquement sur eux, comme poussées par des mains invisibles.
Verrouillées par magie (même effet qu’un sort de portail enchanté
avec un résultat de 19 au test d’incantation), elles le demeurent
pendant 2d6 x 10 heures ou jusqu’à ce qu’on se débarrasse des
trésors pillés, qu’on offre un sacrifice à Schaphigroadaz ou que le
gardien (voir ci-dessous) soit détruit.
Une fois les portes fermées, un horrible grincement émane de
la statue de 6 m qui prend vie. Bondissant à la poursuite des
voleurs, elle laisse des bancs et une rambarde fracassés dans
son sillage, délogeant même des blocs de pierre du plafond qui
s’abattent sur les occupants de la pièce (2 chances sur 6 de tomber
sur un membre du groupe au hasard, lui infligeant 1d6 points
de dégâts ; jet de Chance pour les éviter). Le gardien ne cesse
d’attaquer que lorsqu’il a anéanti le groupe ou a été détruit.
Idole de crapaud de pierre (1) : Init -1 ; Att coup de patte +6
corps à corps (2d8) ; CA 16 ; DV 6d12+6 ; PV 52 ; Mvt 6 m ou nage
12 m ; Act 2d20 ; AS : saut de 15 m au prix d’une action ; dégâts
des armes normales, du froid, du feu et des attaques électriques
réduits de moitié ; les projectiles ordinaires sont sans effet,
peut être détruit par transmutation de la terre ; JS Vig +10, Réf -6,
Vol -8 ; AL N.
Zone 1-8 – Extrémité ouest du transept nord : Dans la
pénombre qui règne dans ce secteur du temple, on a du mal à distinguer
les détails de l’environnement. C’est comme si votre source d’éclairage
livrait bataille aux ténèbres et perdait peu à peu. Un objet trapu et large,
un petit autel peut-être, semble disposé contre le mur du fond, derrière
une sorte de fontaine ou de brasero.
Toute source de lumière qui reste plus de quelques instants à
proximité de l’autel a 50 % de chances de s’éteindre sans crier gare
(mais on peut la rallumer en s’écartant de l’idole qui trône ici).
C’est bien un petit autel qui se dresse au fond de cette branche
du transept, une construction de roche grise, irrégulière et
piquetée de taches. Une idole insolite y est posée. Elle représente
Kroagguah, la Mère des Multitudes. Bien que froide et visqueuse,
elle est curieusement sèche au toucher. L’objet installé devant
l’autel est un bassin de bronze de 1 m, de la taille d’un petit
bouclier, supporté par trois pieds de 1 m de long. Il contient un
liquide épais, couleur de suie, et qui ressemble à du vif-argent
noir. Une odeur de marais en émane par bouffées.
Si l’on touche l’autel ou le bassin, le liquide que contient ce dernier
se met à bouillonner et à s’agiter. Deux rounds plus tard, une vase
originelle amorphe, mais présentant quelques traits communs
aux têtards, s’écoule du récipient et braque sur les intrus des yeux
d’un jaune improbable. Elle attaque toutes les créatures présentes
dans cette branche du transept, concentrant d’abord ses efforts
sur ceux qui ont osé poser leurs mains impures sur l’autel ou le
bassin.
Si on la tue, on peut alors piller l’idole et le bassin. La statue vaut
50 po auprès de certains collectionneurs, et les matériaux du
bassin 25 po. Malheureusement, à moins qu’on ne les nettoie à
l’eau bénite ou par d’autres moyens semblables, chacun produit
une vase originelle à la nuit tombée. Ces gardiens cherchent à tuer
les voleurs et à rendre les objets au fanum.
Vase originelle (1) : Init agit toujours en dernier ; Att pseudopode
+4 corps à corps (1d4) ; CA 10 ; DV 2d8 (pour une vase de 1 m²) ;
PV 15 ; Mvt 3 m ou escalade 1,5 m ; Act 2d20 ; AS : dégâts des
armes tranchantes ou perforantes réduits de moitié ; sensible à la
lumière (subit 1 point de dégâts par round d’exposition) ; digère
le métal (toute arme qui frappe la vase ou y reste coincée devient
inutilisable après le contact, et les armures de métal perdent 1
joffrey ribert (Order #37049200)
point de bonus à la CA à chaque round de contact ; les armes
magiques ont droit à un jet de sauvegarde DD 12 , avec un bonus
égal à leur bonus magique) ; JS Vig +6, Réf -8, Vol +6 ; AL N.
Zone 1-9 – Extrémité est du transept nord : Ici, l’air est plus
humide et plus froid que dans le reste du temple. Cette branche du
transept s’achève par un petit autel surmonté d’une idole en forme de
grenouille grotesque, aux dents et aux griffes effilées. Sa gueule déborde
de corps mutilés de diverses espèces intelligentes : des humains, des elfes,
des nains, des orques et même des ogres s’y entassent, leurs bras et leurs
jambes pendant entre les crocs du géant. Au pied de cette monstruosité
sont rassemblés d’autres membres de ces races qui la supplient à genoux
ou fixent son immonde faciès avec effroi. D’autres fresques délabrées et
écaillées ornent les murs autour de l’autel.
Avachi contre la paroi nord, à 5 m de l’autel, gît un humanoïde vêtu
d’habits de fortune tenus par une ceinture de corde. Ses cheveux sales et
emmêlés lui voilent la face. La créature immobile geint, manifestement
à l’agonie.
Cet humanoïde est Irrek, pauvre métayer qui a entendu parler
du fanum du batracien et des trésors qu’il est censé contenir. Il y
a trois jours, il a rassemblé son courage et pénétré dans le temple
dans l’espoir d’y trouver de quoi éponger ses dettes et assurer
son avenir. Attaqué par les gargrenouilles, il s’est enfui par la
porte menant à l’antre souterrain pour y chercher refuge. C’est
là qu’il a trouvé la tablette de la zone 2-9 et y a posé les mains,
croyant avoir trouvé un objet précieux. La tablette l’a contaminé,
et la maladie magique qui l’infecte ne va pas tarder à arriver à son
horrible stade final. Affaibli, fébrile, Irrek a tenté de s’échapper
du fanum, mais il s’est perdu dans le noir (maintenant qu’il est
contaminé, les gargrenouilles ne lui prêtent plus attention) et s’est
écroulé. Au moment où les PJ le découvrent, son corps est dévoré
de l’intérieur par la Putréfaction de Schaphigroadaz.
Si les PJ s’approchent d’Irrek, ils remarquent que sa peau s’agite
et bouillonne, hérissée de bubons infects. Deux rounds après ce
phénomène, du sang lui coule des yeux et de la bouche tandis
que les crapauds carnivores se fraient un chemin hors de son
corps vivant. Au round suivant, il explose, répandant sur le sol
une horde de crapauds qui se dirigent aussitôt vers la source de
nourriture la plus proche : les PJ !
Horde du coassement funeste (1 nuée) : Init +4 ; Att morsure
de horde +2 corps à corps (1d3) ; CA 14 ; DV 3d8 ; PV 13 ; Mvt 9
m ; Act spécial ; AS : mord toutes les cibles dans un carré de 6 m de
côté ; dégâts de toutes les attaques réduits de moitié excepté pour
les attaques de zone ; JS Vig +0, Réf +5, Vol -2 ; AL N.
La horde du coassement funeste est un véritable tapis de crapauds
d’environ 8 cm qui occupent un carré de 6 m de côté. Elle attaque
toute créature occupant le même espace qu’elle et dévore la chair
de ses proies, ne laissant derrière elle que leurs ossements. Seules
les attaques de zone lui infligent des dégâts normaux, tous les
dégâts des autres attaques étant réduits de moitié.
Cet autel est voué à l’aspect de Schaphigroadaz baptisé K’Tehe
le Destructeur. L’atmosphère glaciale procède d’un effet naturel
issu d’une particularité du bâtiment, dont les membres du
Pacte salientien ont tiré profit. Les fresques représentent K’Tehe
devant une foule de créatures en supplique. Ces dernières, bien
qu’humanoïdes, tiennent davantage du batracien que de l’humain.
Dans d’autres scènes, les êtres-grenouilles sont représentés en
train de déchiqueter des humains avec leurs griffes et leurs crocs.
Enfin, certaines images les montrent empalées sur de longues
piques par leurs congénères : c’est le sort infligé à ceux qui ont
préféré Bobugbubilz à Schaphigroadaz.
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 NIVEAU 2 : L’ANTRE SOUTERRAIN
Le niveau inférieur du temple a été taillé dans la roche humide.
Dans le secteur sud de l’antre, les pierres sont lisses, mais le nord
se compose de grottes naturelles que nul n’a jamais altérées.
Escalader les parois des grottes naturelles nécessite un test de
Force DD 10 ou un test d’Escalader des parois abruptes DD 5. Les
plafonds sont hauts de 3 m au sud mais culminent de 3,60 à 9 m
dans les grottes naturelles. Comme le niveau supérieur, l’antre
souterrain ne comporte aucun éclairage.
Zone 2-1 – La sacristie impie : Des odeurs insolites, évoquant
d’improbables épices cultivées sous terre, imprègnent l’atmosphère de
cette pièce carrée de 6 m de côté. Deux robes couvertes de taches de
moisissure sont suspendues aux murs est et ouest, et trois étagères
contenant un assortiment d’articles hétéroclites ornent le mur sud. À
l’autre bout de la pièce se trouve une porte fermée. Une rune étincelante
formée d’un feu vert-jaunâtre est en suspension dans l’air devant la
porte, baignant la pièce d’une lueur écœurante.
Les étagères contiennent des robes grises et blanches, ainsi que
d’autres accessoires religieux assortis. Il y en a suffisamment
pour habiller jusqu’à cinq personnes comme des prêtres
de Schaphigroadaz si l’envie en prend les PJ. Ce faisant, ils
bénéficient d’une protection contre les crapauds de la zone 2-9,
les créatures étant conditionnées à ne pas nuire à ceux qui portent
ce genre de costume (cf. zone 2-9 pour plus de détails). N’oubliez
pas toutefois qu’un clerc qui endosse la tenue sacerdotale d’une
autre divinité voit son risque de défaveur augmenter de 1.
Une étagère contient toute une collection de livres de cantiques et
de textes voués à Schaphigroadaz, tous abîmés par l’eau. Sur une
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joffrey ribert (Order #37049200)
autre reposent des instruments insolites, en forme de cors et de
clarinettes, qui produisent des sortes de coassements.
Sur la troisième étagère, on trouve cinq boîtes remplies de bâtons
et de cônes d’encens au parfum exotique. L’encens en question
affecte étrangement ceux qui n’ont pas de sang d’amphibien : si
on l’allume, tout humain ou demi-humain qui en respire la fumée
doit effectuer un jet de sauvegarde de Vigueur DD 12. En cas
d’échec, la victime est assaillie de visions cauchemardesques
représentant un marécage originel où les batraciens règnent en
tyrans sur l’humanité. Cette horrible vision hante ses songes
pendant 1d7 nuits et l’empêche de dormir autrement que par
à-coups. Les PJ épuisés subissent un malus de -2 à tous les jets de
dés tant qu’ils n’ont pas pu prendre une bonne nuit de sommeil
complète. Chaque boîte d’encens vaut 10 po si on la vend à des
sorciers, des alchimistes ou des assassins.
Dans un bol couvert, près de l’encens, on trouve des hosties
friables et moisies à l’odeur déplaisante. Quiconque en
consomme doit réussir un jet de Vigueur DD 10 pour éviter d’être
immédiatement couvert d’horribles verrues sur tout le corps.
L’éruption inflige la perte temporaire de 1 point de Présence,
mais les verrues disparaissent au bout d’une journée (à moins
que la victime ne consomme d’autres hosties). Une bouteille verte
et tachetée repose à côté. Elle est remplie d’un sirop à l’odeur
sucrée : une potion de contrôle des humains.
La rune en suspension devant la porte sud est un moyen de
protection magique semblable au sort runes des fées. Il suffit de
prononcer la phrase adéquate (« Ci-reposerai en les viscères du Grand
 Crapaud Ailé et m’en réjouirai. ») pour la dissiper. Quiconque tente
de la traverser sans le faire doit effectuer un jet de sauvegarde
de Volonté DD 24 : en cas d’échec, la rune explose. Elle libère un
torrent de feu infligeant 3d6 points de dégâts à tous ceux qui se
trouvent à 3 m ou moins et détruit le contenu des étagères, excepté
les objets retirés de la zone de la déflagration au préalable.
Zone 2-2 – Appartements du grand prêtre : La chambre de 9 m
de long et de 6 m de large que l’on trouve derrière la porte est décorée dans
des tons de gris, de blanc et de brun. Un lit à baldaquin orné de rideaux en
gaze en occupe un coin. À côté, sur une petite table, repose un curieux objet
en verre. Contre un autre mur, sur une table basse couverte d’étoffe verte,
on trouve une statuette, un encensoir, un calice, un morceau de tissu et un
livre. Un bureau et un tabouret occupent un autre coin de la pièce.
Le lit est moelleux mais étrangement humide. L’objet en verre
de la table voisine est un narguilé au foyer rempli d’herbes
turquoise séchées. Cette substance est un narcotique rare que l’on
ne trouve que dans les marais les plus obscurs où l’humanité n’a
jamais mis les pieds. Quand on la fume, elle donne un aperçu
aussi fascinant que terrifiant de la nature du cosmos et des
agissements des dieux. Ceux qui s’y essaient doivent réussir un
jet de Vigueur DD 12 pour éviter de perdre à tout jamais 1 point
d’Intelligence, l’esprit marqué par d’indélébiles visions que les
mortels ne devraient jamais contempler. Ceux qui réussissent
gagnent toutefois 1 point permanent d’Intelligence : dans le cas
des magiciens, ils apprennent automatiquement le sort de leur
choix dès qu’ils atteignent le prochain niveau d’expérience. La
substance vaut 100 po dans les marchés aux sorciers de certaines
cités décadentes.
La table basse tient lieu d’autel et comporte, bien en évidence, une
statuette de Schaphigroadaz de 30 cm de haut, sous son aspect de
joffrey ribert (Order #37049200)
K’Tehe le Destructeur. L’encensoir contient le même encens que
dans la zone 2-1. Le calice est une coupe d’or et d’argent ornée
d’images de créatures amphibies dansantes ; il vaut 300 po. Le
morceau de tissu est une étole sacerdotale brodée de motifs de
crapauds mêlés. Le livre est une brochure contenant des prières
vouées à Schaphigroadaz. La plupart sont blasphématoires pour
les adeptes d’autres cultes, mais un examen de l’ouvrage révèle
une phrase manuscrite sur une marge près de la fin : « L’ascension
d’Herax dans les cieux méridionaux est imminente, annonçant la
victoire de notre seigneur sur les impies et leur secte impure. Il est
temps de descendre dans les profondeurs pour la transmutation.
Clamez la nouvelle parmi tous ceux qui sautillent sur la voie de
la vérité. » Ce passage se réfère à l’ascension de la constellation
d’Herax (test d’Intelligence ou d’un métier adéquat DD 10 pour
identifier la constellation) dans l’hémisphère sud et à la décision
qu’ont prise les membres du Pacte d’entreprendre l’immersion
tératogène dans les bassins d’enfantement (zone 2-13).
Le bureau est vide, mais si on le déplace, on remarque une dalle
descellée qui a déjà été déplacée. Dans le creux poussiéreux
qu’elle recouvre repose une boîte en fer rouillée. Le verrou est
piégé à l’aide d’une aiguille empoisonnée (DD 12 pour la repérer
et la désactiver) couverte de toxine de crapaud venimeux (jet de
sauvegarde de Vigueur DD 20 ; perte temporaire de 1d3 points
d’Agilité en cas de réussite, 1d6 en cas d’échec). La boîte contient
300 po, 20 autres disques de platine, une grande clef qui ouvre la
porte et le portail des zones 2-10 et 2-12, ainsi qu’une petite clef
désactivant le piège du crapaud à aumônes en zone 1-6.
Zone 2-3 – Cellule monastique  : Cette petite pièce carrée de 3 m
de côté ne contient qu’une paillasse, un bol destiné aux ablutions et un
tapis de méditation. Un médaillon au bout d’une cordelette est suspendu
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 à un piton, au mur. La paillasse est couverte
d’une couverture grossière, fripée comme si on
s’en était servi.
Occupée par l’un des novices les plus
négligés du fanum, cette pièce n’a pas
servi depuis que les membres du Pacte
salientien se sont rendus aux bassins
d’enfantement. Le médaillon en fer
porte l’image du Grand Crapaud Ailé.
C’est un symbole impie.
Zone 2-4 – Cellule monastique
propre : Cette pièce est semblable
à la pièce 2-3, mais la couverture est
soigneusement pliée et l’on n’y trouve
aucun symbole impie.
Zone 2-5 – Armurerie : Un robuste verrou
empêche d’ouvrir cette porte. Il faut réussir un test
de Crocheter les serrures DD 10 ou un test de Force DD 15
pour la forcer.
Deux présentoirs de bois et de fer sont suspendus aux murs nord et sud
de cette pièce carrée de 3 m de côté. Sur chacun, on trouve une poignée
d’armes : d’ignobles fouets, des fléaux d’armes à deux boules, des lances
à barbillons et des épées courtes à la lame ondulée. Une torche éteinte
repose dans une applique du mur du fond.
Toutes les armes sont de facture ordinaire. On trouve ici 2 fouets (1d4
points de dégâts), 3 fléaux d’armes (1d6 points de dégâts), 10 lances
(1d8 points de dégâts) et 5 épées courtes (1d6 points de dégâts).
Zone 2-6 – Chapelle rituelle : Les murs de cette salle de 9 m de
profondeur sur 12 m de large sont ornés de fresques écaillées représentant
des humains et des crapauds qui se livrent à des actes pervers et contre
nature. La pièce contient toute une série de divans, de canapés, de tapis
et de tas de coussins. Une puanteur obscène vous prend à la gorge. La
chambre s’étrécit au sud et contient une statue de pierre grise mouchetée
de blanc disposée sur une plateforme. Elle représente un humain et une
femelle crapaud qui se livrent à de répugnants ébats.
Cette chapelle servait aux rites les plus dégénérés de la secte. Les
fresques que l’on y trouve sont obscènes, écœurantes. Dans une
de ces scènes abjectes, une femme donne naissance à une étrange
créature hybride qui arbore certains traits de ses deux parents.
Une excroissance de la statue permet d’ouvrir une alcôve secrète
derrière elle. On peut également la trouver en tapotant la section
sud du mur et en réussissant un test de Chance. Elle contient 5
petites fioles de filtres aphrodisiaques puissants. Ces substances,
relativement inoffensives pour des humains et des demi-humains
(un jet de sauvegarde de Vigueur DD 5 permet d’en éviter les effets),
se révèlent particulièrement efficaces contre des créatures au sang
d’amphibien (jet de sauvegarde de vigueur DD 15 dans ce cas).
Celles qu’elles affectent s’abandonnent à leurs pulsions primaires,
ce qui les neutralise pendant 2d6 tours durant lesquels elles
s’adonnent aux plaisirs de la chair. Une fois que l’effet se dissipe, il
faut réussir un autre jet de sauvegarde de Vigueur DD 10 pour éviter
de s’endormir pendant 2d6 tours de plus. L’effet de l’aphrodisiaque
se déclenche lorsque les substances sont exposées à l’air : quiconque
les hume doit faire le jet de sauvegarde. Si une bouteille est brisée,
tous ceux qui se trouvent dans un rayon de 1,5 m doivent faire
le jet de sauvegarde. Un test d’Intelligence DD 13 ou un métier
approprié permettent d’identifier la substance mais nécessitent de
la renifler : le PJ qui le fait doit réaliser le jet de sauvegarde pour
résister aux effets. Une fois identifié, l’aphrodisiaque peut se révéler
très utile contre les crapauds de la zone 2-10.
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joffrey ribert (Order #37049200)
Zone 2-7 – Entrée du mausolée : Cette
salle de 9 m de large et de 6 m de profondeur,
située au bout du couloir, est pratiquement
vide. Sur les parois, on distingue des
sculptures montrant des humanoïdes
semi-batraciens qui se livrent à des
rites funéraires. Quatre appliques ne
contenant plus de torches sont fixées
aux coins de la pièce. Dans le mur
opposé à celui de l’entrée, on voit une
porte de bois barricadée, dont le cadre,
le seuil et le linteau comportent d’autres
reliefs sculptés.
Les sculptures représentent des
batraciens humanoïdes plaçant les
cadavres de leurs congénères dans des
linceuls et se livrant à d’obscurs rituels. Une
procession passe ensuite un portail orné d’un
motif représentant des têtards entremêlés et transporte
les macabres fardeaux pour les enterrer et leur donner le repos
éternel. Les motifs du cadre, du seuil et du linteau de la porte du
mur opposé sont identiques aux entrelacs de têtards décorant le
reste de la pièce. La porte donnant sur la zone 2-8 est barrée de ce
côté, mais déverrouillée par ailleurs.
Zone 2-8 – Mausolée : Une vague odeur d’épices et de moisissure
plane dans l’air moite. Les parois de cette salle carrée de 9 m de côté
contiennent des rangées de portes de pierres carrées de 60 cm de côté,
plus d’une vingtaine au total. Sur les tuiles d’argile cuite qui forment
le sol, on voit l’image d’un crapaud et d’un têtard formant un motif
circulaire, comme celui du symbole yin-yang. La salle est humide et
poussiéreuse.
Même si cette salle était conçue pour accueillir l’élite des fidèles de
la secte, son effectif restreint et la paresse générale de ses membres
en ont limité l’utilité : il n’y a que deux cadavres enterrés ici.
C’est une bonne nouvelle pour les aventuriers, car les pouvoirs
malfaisants de Schaphigroadaz les ont ranimés de la plus étrange
manière. Deux rounds après que le groupe est entré dans la salle,
deux des portes des niches se fracassent à terre, et les crapauds
momifiés en surgissent. Les PJ ont un round pour réagir avant que
les momies ne recouvrent leurs esprits et ne les attaquent.
Les niches à momies ne contiennent que des guenilles et de la
poussière. Les membres du Pacte salientien sont trop pingres
pour enterrer les leurs avec des objets précieux. En dehors de cela,
la pièce est nue.
Les symboles de têtard et de crapaud du carrelage représentent la
croyance en la réincarnation des adeptes de Schaphigroadaz : ils
pensent que toute vie retourne à la mare cosmique pour renaître
ensuite. Un test d’Intelligence DD 12 effectué par un clerc ou un test
d’Intelligence DD 15 permet de déchiffrer le sens de ces images,
ce qui pourrait mettre la puce à l’oreille des joueurs au sujet de ce
qu’ils risquent d’affronter dans l’antre de Schaphigroadaz.
Crapauds momifiés (2) : Init +1 ; Att morsure +3 corps à corps
(1d6+2) ou langue étrangleuse +5 distance (1d4/2d4/3d4/etc.,
portée 4,5 m) ; CA 13 ; DV 8d12+8 ; PV 60 chacun ; Mvt 6 m ou saut
9 m ; Act 1d20 ; AS : réduction des dégâts 5, lèpre des momies
batraciennes (jet de sauvegarde de Vigueur DD 12 pour éviter
de perdre 1 point de Présence chaque jour), vulnérabilité au feu,
traits des morts-vivants ; JS Vig +4, Réf +2, Vol +10 ; AL C.
Agiles bien que morts-vivants, les crapauds momifiés sont des
batraciens de 1,5 m de long enveloppés de bandelettes pourries.
 Munis de mâchoires redoutables, ils se servent en outre de leur
langue desséchée pour étrangler leurs adversaires jusqu’à 4,5 m
de distance. Ils doivent réussir un jet d’attaque chaque round pour
continuer à étrangler leur proie : s’ils échouent, la victime s’est
libérée. Les PJ étranglés peuvent également tenter de trancher la
langue des crapauds avec une attaque réussie infligeant au moins
10 points de dégâts.
Zone 2-9 – Salle d’instruction infectieuse : Une porte en
arche ouverte dans le couloir ouvre sur cette salle. On trouve
autour de l’arche d’autres bas-reliefs sculptés représentant de
hideux hybrides de crapauds et d’humains qui se livrent à des
actes horribles sur des humains soumis. L’arche est piégée : trois
lances montées sur ressort embrochent la première personne à
en franchir le seuil (corps à corps +3, dégâts 1d6). Appuyer sur
l’une des sculptures désactive le piège. , DD 10 pour le détecter
et le désamorcer, test d’Intelligence DD 12 pour remarquer la
scuplture qui le désactive.
Cette pièce humide au plafond en voûte contient une vingtaine de tapis
de prière tissés avec des plantes des marais et disposés devant un pupitre
de pierre qui fait face à l’entrée. Un silence inquiétant règne ici.
Une tablette d’argent ternie repose sur le pupitre, visible
uniquement quand on se place de l’autre côté et couverte
d’étranges gribouillis. Un sort de compréhension des langues
réussi avec un test d’incantation de 20+ révèle qu’il s’agit d’un
mode d’emploi expliquant comment vénérer correctement
Schaphigroadaz et annonçant le jour de son retour, où il reprendra
son titre légitime de seigneur des Amphibiens maléfiques. Bien
qu’antique et délavée, la tablette, en argent massif, vaut 150 po.
Malheureusement, elle est porteuse d’une puissante malédiction.
Toute créature vivante n’ayant pas de sang d’amphibien et qui
touche la tablette doit réussir un jet de sauvegarde de Volonté
DD 15 pour éviter de contracter la Putréfaction de Schaphigroadaz,
un virus surnaturel qui transforme ses victimes en hôtes de la
horde du coassement funeste (cf. zone 1-9, plus haut).
Une heure après l’infection, la victime, fébrile, subit un malus de
-1 à tous ses jets et perd 1 point de Force. Sa peau se plisse et enfle
par endroits. Au bout de 24 heures, le sujet subit 1d3 points de
dégâts, perd 1 autre point de Force, ainsi que 1 point d’Intelligence
et de Présence. Le malus aux jets de dés augmente de -1. Par la
suite, tant qu’il n’est pas soigné, le malus augmente encore de
-1 et il perd 1 point de Force, d’Intelligence et de Personnalité,
subissant en outre 1d3 points de dégâts. S’il n’est pas guéri,
l’infection dure d7+1 jours avant de le tuer lorsque la horde du
coassement funeste sort de son corps.
L’origine surnaturelle de la Putréfaction de Schaphigroadaz la rend
difficile à soigner. Un sortilège de neutralisation du poison et des
maladies assorti d’un test d’incantation de 30+ neutralise l’infection.
L’autre solution consiste à faire appel à Bobugbubilz au moyen de
lier un Patron ou d’invocation de Patron (si le personnage qui le fait est
actuellement un serviteur du seigneur des Amphibiens maléfiques)
pour qu’il intervienne en faveur du malade. Bobugbubilz n’a aucun
mal à éliminer la Putréfaction de Schaphigroadaz mais demande en
retour un service à la victime ou à celui qui l’a invoqué. La faveur en
question sera sans doute délicate ou peu ragoûtante, voire les deux.
Un examen prudent de la tablette, associé à un test d’Intelligence
DD 10, permet de remarquer une marque de manipulation au
coin inférieur droit de la tablette : c’est la preuve qu’Irrek a touché
la tablette qui a scellé son destin.
Zone 2-10 – Caverne du crapaud : Le couloir menant à la zone
2-10 se termine par deux portes de bronze couvertes de vert-de-
joffrey ribert (Order #37049200)
gris. Elles sont verrouillées. Pour les ouvrir, il faut se servir de
la clef obtenue en zone 2-2, recourir à un test de Force DD 17
ou réussir un test de Crocheter les serrures DD 10. Malgré leur
robustesse, elles laissent filtrer des bruits de coassements (aucun
test n’est nécessaire).
Derrière ces grandes portes se trouve une antichambre vide de 4,5 m
de long. Des barres de fer isolent la zone de l’espace qui s’étend au-
delà. Derrière cette barrière rouillée, un spectacle écœurant s’offre
à vous : dans l’immense caverne se trouvent plus d’une vingtaine de
crapauds à la peau mouchetée, d’un blanc grisâtre, accroupis sur des
ossements et des immondices accumulés depuis des décennies. Une mare
couverte d’écume occupe le centre de la grotte. Un îlot rocheux émerge de
la surface en son centre. Le mouvement d’innombrables têtards noirs qui
grouillent dans l’eau agite la surface. Et ces coassements… par les dieux,
ces coassements ! Un véritable chœur infernal résonne dans la grotte,
chaque voix gutturale se joignant à l’ensemble pour produire un son qui
sonne curieusement comme : « MEUR-tre, MEUR-tre, MEUR-tre… »
Il suffit d’infliger 25 points de dégâts aux barres de fer
extrêmement corrodées pour les desceller. Le portail est fermé et
barré côté entrée, mais ne comprend aucun verrou.
Ceux qui prennent le temps d’observer la caverne peuvent en
évaluer la taille (environ 20 m de large sur 18 m de profondeur,
avec un plafond à 9 m) s’ils disposent d’un éclairage suffisant. Ils
remarquent en outre des scarabées à la carapace noire et huileuse,
ainsi que d’autres insectes qui grouillent dans les déchets, par
terre, et se font happer par les crapauds affamés au passage.
D’autres batraciens, encore moins regardants quant à leur régime
alimentaire, gobent tout simplement leurs congénères plus petits
et les avalent d’un coup. Dans la saleté et les débris qui couvrent
le sol de la caverne, on aperçoit çà et là des éclats de platine. La
grotte a trois autres issues.
Peu après que le groupe est entré, le PJ doté de la meilleure valeur
de Chance entend de faibles appels à l’aide provenant d’un des
passages qui mènent hors de la caverne. Il s’agit de Llulch (cf.
zone 2-11, plus bas), qui a aperçu les lumières et entendu les voix
des PJ. Malheureusement, le chœur des coassements empêche de
communiquer de façon compréhensible entre les deux zones.
Les crapauds sont affamés et impatients d’agrémenter d’une
viande inédite leur régime habituel d’insectes. Les créatures
surveillent le groupe et bondissent pour attaquer les PJ s’ils
s’aventurent hors de l’antichambre protégée par les barreaux. Les
crapauds attaquent par vagues de d10 assaillants tous les deux
rounds jusqu’à ce que les 30 que contient la salle soient dans la
mêlée ou abattus. Bien qu’ils tentent de s’en prendre à tout le
groupe, certains PJ peuvent se retrouver protégés : tout crapaud
qui tente d’agresser un PJ portant l’anneau de la zone 1-2 doit
réussir un jet de sauvegarde de Volonté DD 15 pour y parvenir.
De même, en raison de son conditionnement, un crapaud doit
réussir un jet de sauvegarde de Volonté DD 10 pour attaquer tout
PJ vêtu d’une robe sacerdotale de la zone 2-1. Si la créature rate
ce jet, elle ne peut plus attaquer le PJ en question à moins que les
circonstances n’évoluent de façon radicale (au Juge d’en décider).
Si les personnages décident d’attaquer les crapauds en profitant
de la protection des barres rouillées, les crapauds se jettent contre
la barrière pour les atteindre. Les barreaux rouillés cèdent sous
leurs assauts après avoir subi 25 points de dégâts.
Si les PJ parviennent à se débarrasser des crapauds pour explorer
tranquillement la salle, ils trouvent plusieurs disques de platine
éparpillés sur le sol. Pour chaque tour complet passé à fouiller les
immondices, ils en récupèrent 1d10. Il y en a 40 en tout.
Page 11

Crapauds géants (30) : Init +1 ; Att morsure +3 corps à corps
(1d6+1) ou langue +2 distance (portée 4,5 m ; ceux qui sont touchés
doivent réussir un jet de Force DD 10 pour éviter d’être happés
par le crapaud ; au round suivant, le crapaud bénéficie d’un
bonus de +6 à son attaque de morsure) ; CA 13 ; DV 2d8 ; PV 9
chacun ; Mvt 9 m ou nage 6 m ; Act 1d20 ; AS : langue ; JS Vig +2,
Réf +2, Vol +0 ; AL N.
Zone 2-11 – Prison : Une barrière composée de robustes barres de fer
en bien meilleur état que les précédentes empêche la horde de crapauds
d’accéder à cette caverne. En son centre se trouve un portail verrouillé.
On entend des cris désespérés et des gémissements de l’autre côté.
La prison ne contient qu’un occupant : Llulch, membre déchu du
Pacte salientien.
Llulch, sbire répugnant : Init +1 ; Att gourdin +0 corps à corps
(1d3) ; CA 11 ; DV 1d8+2 ; PV 6 chacun ; Mvt 9 m ; Act 1d20 ; JS
Vig +2, Réf +1, Vol -1 ; AL C.
Llulch est courtaud et arbore les traits batraciens répandus au
sein de la secte. Vêtu d’une robe crasseuse et déchirée, il supplie
le groupe de le libérer et maudit ses anciens frères pour l’avoir
emprisonné. Il implore les PJ de lui permettre de les accompagner
afin de se venger des autres membres du Pacte pour ce qu’ils lui
ont fait subir.
Si on l’interroge sur les raisons de son incarcération, Llulch
affirme qu’on l’a puni pour avoir suggéré au grand prêtre que
le temps était venu de renouer les liens entre adorateurs de
Schaphigroadaz et adeptes de Bobugbubilz, parce qu’il pensait
que tous avaient au bout du compte le même but. Il s’agit d’un
mensonge. Les autres l’ont en réalité emprisonné parce que même
eux le trouvaient méprisable et indigne d’une immersion dans le
bassin d’enfantement. Llulch n’a qu’une envie : entrer dans ces
eaux pour recevoir la bénédiction de Schaphigroadaz. Il va donc
conduire les PJ au bassin et les abandonner dès qu’il apercevra
les eaux. S’ils le libèrent mais refusent de le laisser venir avec eux,
Llulch les suit furtivement, attend qu’ils pénètrent dans la zone
2-13, puis leur emboîte le pas. S’ils sont bloqués par la barrière de
la zone 2-12, il les rejoint dans l’espoir qu’ils l’acceptent enfin, et
leur signale l’existence de la clef protégée par la chose-crapaud.
Zone 2-12 – Entrée du bassin d’enfantement : En descendant
l’escalier naturel escarpé, vous débouchez abruptement dans une vaste
caverne au plafond haut. À l’autre bout se trouve une nouvelle barrière
de fer pourvue d’un solide portail. Un bruit de grandes ailes de chiroptère
vous surprend : des crapauds ailés, à la gueule hérissée de crocs pointus,
fondent sur vous depuis les ténèbres du plafond !
Rejeton vampirique du Grand Crapaud Ailé (6) : Init +4 ; Att
morsure +3 corps à corps (1d8+1 plus hémorragie) ou deux
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joffrey ribert (Order #37049200)
griffes +1 corps à corps
(1d4+1) ; CA 13 ; DV 3d8+2 ; PV
15 chacun ; Mvt 9 m ou vol
12 m ; Act 3d20 ; AS : toute
créature mordue par le cra-
paud perd ensuite 1 point de
vie par round à cause de l’hé-
morragie (des soins magiques
interrompent cet effet) ; JS
Vig +3, Réf +4, Vol +1 ; AL C.
Les créatures ailées sont les
rejetons vampiriques du
Grand Crapaud Ailé, qui
cherchent à boire le fluide vital
tiède coulant dans les veines des intrus. Ils lacèrent leurs victimes
à l’aide de leurs griffes effilées avant de s’accrocher à elles pour
leur infliger des blessures hémorragiques.
Les barreaux et le portail sont solides : il faut réussir un test de
Force DD 20 pour les forcer ou les tordre. Pour ouvrir le portail
verrouillé (que l’on peut crocheter avec un test de Crocheter les
serrures DD 12), il faut utiliser la clef trouvée dans la zone 2-2
ou 2-15. Si Llulch accompagne le groupe, il révèle que l’escalier
conduit au bassin d’enfantement : c’est là que les PJ doivent
pénétrer s’ils veulent vaincre le Pacte salientien. Si leurs efforts
pour ouvrir la porte ou passer les barreaux échouent, Llulch
avoue qu’il sait où trouver la clef : elle repose dans l’antre de la
chose-crapaud (zone 2-15) qui la protège !
Zone 2-13 – Bassin d’enfantement : Les marches de pierre
escarpées s’enfoncent dans les ténèbres et débouchent sur une autre
caverne. La puanteur des crapauds et de la vase s’y mêle dans l’air moite à
d’autres relents moins faciles à identifier. Un bassin d’eau bouillonnante
et couverte d’écume occupe la majeure partie de la salle. Des formes
répugnantes émergent de temps à autre, vous donnant de brefs aperçus
d’un cauchemardesque mélange de créature amphibie et d’humain. Ces
silhouettes curieusement tranquilles ressemblent davantage à des épaves
portées par la marée qu’à des nageurs énergiques. Au fond, derrière le
bassin, on distingue une masse de pierre sculptée pour représenter un
crapaud obèse couvert de têtards. Trois pierres pâles et luminescentes
ornent le ventre de la statue.
Il s’agit là du bassin d’enfantement, une mare imprégnée de la
corruption de Schaphigroadaz. Pendant certaines périodes, l’eau
a le pouvoir de transformer ceux qui s’y plongent en monstrueux
hybrides d’humains (ou de demi-humains) et de crapauds. Tous
les fidèles du fanum dérivent dans les eaux, plongés dans un état
de rêve tandis que leurs corps se métamorphosent peu à peu.
À moins qu’il ne soit immobilisé, Llulch pousse un cri de
triomphe en apercevant le bassin et s’y précipite pour y plonger
sans hésitation. Les remous qu’il provoque à la surface tirent
les adorateurs de leur rêverie. Désormais au courant qu’un être
indigne est entré dans le bassin cosmique, ils sortent des eaux,
créatures luisantes et horribles, prêts à attaquer.
La statue est elle aussi imprégnée du pouvoir de Schaphigroadaz
et manifeste son énergie divine pour protéger ses disciples. Au
cas où Llulch n’accompagnerait pas le groupe, les trois pierres de
son ventre émettent une lueur jaune-verdâtre, et un coassement
assourdissant s’échappe de la sculpture. Le bruit tire les hybrides
de leur sommeil, et ils sortent du bassin pour défendre le site sacré.
Les pierres et la statue tiennent également lieu d’« inhibiteurs
magiques », réduisant l’efficacité des sorts lancés à proximité.
Dès qu’un sort est lancé par un personnage qui ne vénère pas
 Schaphigroadaz, une des pierres flamboie d’une lumière gris-vert
et inflige un malus de -1d5 au test d’incantation. Chaque pierre
peut produire cet effet une fois par round (maximum : trois
sorts inhibés par round, donc). On peut détruire une pierre en
lui infligeant 15 points de dégâts (CA 16) ou en utilisant un haut
fait d’armes qui la vise et en se servant d’une grande arme ou
d’une arme contondante. Si les trois pierres sont détruites, des
éclairs divins illuminent la statue. Tous ceux qui se trouvent
dans un rayon de 6 m autour des pierres doivent réussir un jet de
sauvegarde de Réflexes DD 10 pour éviter de subir 1d10 points de
dégâts. La bonne nouvelle, c’est que la foudre frappe également
le bassin d’enfantement dont elle fait bouillir les eaux, tuant
les serviteurs de Schaphigroadaz qui s’y trouvent encore. Les
disciples du Despote coassant sont massacrés !
Malheureusement, ce phénomène éveille la chose-crapaud de la
zone 2-15 (si le groupe ne s’en est pas encore occupé), qui se rend
en zone 2-10 pour guetter ceux qui ont offensé Schaphigroadaz.
Mutant du Pacte salientien (8) : Init -1 ; Att gourdin +3 corps à
corps (1d6+3) ; CA 13 ; DV 2d8+2 ; PV 10 chacun ; Mvt 6 m ou nage
9 m ; Act 1d20 ; JS Vig +2, Réf +1, Vol +3 ; AL C.
Prêtre mineur mutant (1) : Init +2 ; Att gourdin +4 corps à
corps (1d6+3) ou sort ; CA 14 ; DV 3d8+2 ; PV 15 ; Mvt 6 m ou
nage 9 m ; Act 1d20 ; AS sorts (Clerc 2, test d’incantation +3,
sorts : bénédiction, paralysie, protection contre le bien, ténèbres ; JS
Vig +3, Réf +2, Vol +4 ; AL C.
Grand prêtre mutant (1) : Init +2 ; Att gourdin +4 corps à
corps (1d8+3) ou sort ; CA 16 ; DV 6d8+2 ; PV 30 ; Mvt 6 m ou
nage 9 m ; Act 1d20 ; AS : sorts (Clerc 5, test d’incantation +6,
sorts : bénédiction, injonction, invasion de crapauds [cf. annexe A, ci-
dessous], paralysie, protection contre le bien, symbole divin, ténèbres,
transe du lotus) ; JS Vig +3, Réf +2, Vol +5 ; AL C.
Zone 2-14 – Passage inquiétant : Une odeur nauséabonde
provient de l’entrée de ce passage. Le tunnel rocheux s’enfonce dans les
entrailles de la terre. Même les odeurs de crapauds et de décomposition
ne peuvent couvrir ses ignobles relents. Le sol du passage est plus propre
qu’ailleurs dans la caverne et se distingue par l’absence d’immondices
et d’ossements. C’est comme si même les crapauds redoutaient ce qui se
terre dans l’obscurité…
Le passage lui-même ne présente aucun danger. Les tentatives
pour dresser l’oreille ne révèlent rien. Si les PJ souhaitent savoir ce
qui se cache au fond, l’un d’entre eux au moins doit s’y enfoncer.
Zone 2-15 – Le repaire de la chose-crapaud : L’inquiétant
tunnel se prolonge un peu avant de déboucher sur une vaste cavité plus
ou moins carrée de 15 m de côté, au plafond s’élevant à un peu plus de
7 m. De l’eau goutte du plafond et vient former de petites flaques dans
la caverne. Un énorme monstre s’y tapit, véritable incarnation du mal.
Semblable à l’idole de pierre du fanum, il a une peau blême. Le monstre
est juché sur une motte de terre mêlée d’os luisants et d’objets précieux,
et semée çà et là de flaques de vase fumante. Ses yeux de la taille d’un
bouclier sont fermés dans l’obscurité. Ce crapaud ne semble pas vous
remarquer davantage que l’eau qui lui dégouline sur la tête.
La chose-crapaud est un ancien rejeton de Schaphigroadaz dont
ce dernier a fait don au fanum pour qu’il serve de gardien et
rappelle à tous la puissance du Despote coassant. C’est à lui que
l’on offre les victimes sacrificielles particulièrement savoureuses
ou importantes, en l’honneur de Schaphigroadaz. Maintenant que
les membres du Pacte salientien se sont immergés dans le bassin
d’enfantement, cela fait longtemps que la bête n’a pas dégusté
ses aliments préférés. La lumière et l’irruption d’humains dans
son refuge ne peuvent signifier qu’une chose pour elle : c’est
joffrey ribert (Order #37049200)
l’heure de manger. L’âge et le tempérament de la chose-crapaud
l’immunisent contre les effets de l’anneau de la zone 1-2, des
tenues sacerdotales de la zone 2-1 et des aphrodisiaques de la
zone 2-6.
Le monticule sur lequel la chose-crapaud est accroupie contient
500 po, 50 disques de platine, un anneau d’or valant 50 po, une
grande clef rouillée qui ouvre la porte et le portail des zones 2-10
et 2-12, ainsi qu’une grande crapaudine jaune taillée en forme de
cœur. De la taille d’un melon, elle vaut 1000 po. Malheureusement,
voler la pierre précieuse réveille l’idole de crapaud de pierre de la
zone 1-7 si le groupe tente de la sortir du temple.
Chose-crapaud (1) : Init +0 ; Att +5 corps à corps (4d4 + risque
d’être avalé) ; CA 17 ; DV 8d10 ; PV 50 ; Mvt 6 m ou nage 3 m ; Act
2d20 ; AS : critique sur un 19-20 naturel, saute à un maximum de
12 m au prix d’une action, crache un mucus acide 3/jour (jet de
sauvegarde de Réflexes DD 14 pour éviter 2d6 points de dégâts
+ dissolution du métal comme dans le cas d’une vase originelle),
les victimes mordues doivent réussir un jet de sauvegarde de
Réflexes DD 11 pour éviter d’être avalées d’un coup (la victime
peut se libérer au prix d’une attaque réussie contre une CA 18 ; si
elle n’y parvient pas au bout de 3 rounds, elle étouffe et meurt,
dissoute par les sucs gastriques ; une attaque portée contre la
chose-crapaud a 2 chances sur 6 d’infliger la moitié de ses dégâts
à la victime) ; JS Vig +8, Réf +4, Vol +4 ; AL C.
TERMINER
L’AVENTURE
S
i les PJ explorent avec succès le fanum du batracien et
triomphent du Pacte salientien, ils sapent les plans de
la Confrérie des verrues pour rendre à Schaphigroadaz
son ancienne place dans le panthéon cosmique (et se remplissent
les poches au passage). Si c’est Bobugbubilz qui les a envoyés
affronter la secte adverse, leur réussite satisfait le seigneur des
Amphibiens maléfiques, qui continue à leur servir de Patron
avec jubilation.
Malheureusement, si la nouvelle de leurs exploits s’ébruite, ils
s’attirent également l’inimitié du Pacte salientien. Si le groupe
vend l’encens obtenu dans la zone 2-2 ou le cœur de crapaudine
trouvé en zone 2-15, il attire l’attention des disciples de
Schaphigroadaz, qui mobilisent tout leur pouvoir pour se venger.
Les détails de cette croisade contre les PJ sont laissés au Juge, mais
le Pacte n’hésitera pas à recourir à des tentatives d’assassinat
contre eux, voire à lancer des démons crapauds exterminateurs
à leurs trousses. En outre, les PJ qui auraient pillé l’idole ou le
bassin de la zone 1-8 (voire les deux) sont attaqués par les vases
originelles que produisent ces objets si on ne s’occupe pas de
couper le lien qui les connecte à leur divinité.
Si un ou plusieurs PJ sont infectés par la Putréfaction de
Schaphigroadaz après avoir touché la tablette de la zone 2-9 et que
le groupe fait appel à Bobugbubilz pour éviter un sort funeste,
le seigneur des Amphibiens maléfiques exige une rétribution
en échange de son intervention. Il existe d’autres sanctuaires
dans tout le pays, abritant des congrégations bien déterminées à
ramener au pouvoir son ennemi de jadis. Le groupe pourrait bien
se voir confier l’éradication du Pacte salientien dans ces temples
afin d’éliminer une bonne fois pour toutes le péril qui menace le
statut de Bobugbubilz.
Page 13
 ANNEXE A : NOUVEAU SORT
C
e nouveau sort clérical est réservé aux serviteurs de Schaphigroadaz. Il s’agit d’une version modifiée de la Putréfaction de
Schaphigroadaz (cf. zone 2-9) qui privilégie la rapidité d’exécution à la létalité.

Invasion de crapauds

Niveau : 2 Portée : à vue Durée : 1 round Temps d’incantation : 1 round

Jet de sauvegarde : Volonté vs DD du test d’incantation

Général Le clerc invoque le pouvoir de Schaphigroadaz pour que de petits crapauds carnivores infestent le corps de ses
ennemis et le dévorent de l’intérieur pour s’en extraire.

Manifestation Une horde de têtards éthérés enveloppe la cible et disparaît rapidement, absorbée par l’abdomen de la victime.

1-13 Échec.
14-15 1d3+NI crapauds carnivores émergent du corps d’une cible, infligeant 1d3+NI points de dégâts ainsi qu’un malus
de -1,5 m en Mouvement jusqu’à la guérison.
16-19 1d4+NI crapauds carnivores émergent du corps d’une cible, infligeant 1d4+NI points de dégâts ainsi qu’un malus
de -1 en Force et de -1,5 m en Mouvement. Ces malus (en Force et en Mouvement) demeurent jusqu’à la guérison.
20-21 1d6+NI crapauds carnivores émergent du corps de deux cibles, infligeant 1d6+NI points de dégâts ainsi qu’un malus
de -2 en Force et de -3 m en Mouvement. Ces malus (en Force et en Mouvement) demeurent jusqu’à la guérison.
22-25 1d8+NI crapauds carnivores émergent du corps de trois cibles, infligeant 1d8+NI points de dégâts ainsi qu’un malus
de -2 en Force et de -3 m en Mouvement. Ces malus (en Force et en Mouvement) demeurent jusqu’à la guérison.
26-29 1d10+NI crapauds carnivores émergent du corps de quatre cibles, infligeant 1d10+NI points de dégâts ainsi qu’un
malus de -3 en Force et de -4,5 m en Mouvement. Ces malus (en Force et en Mouvement) demeurent jusqu’à la
guérison.
30-31 2d6+NI crapauds carnivores émergent du corps de quatre cibles, infligeant 2d6+NI points de dégâts ainsi qu’un
malus de -3 en Force et de -4,5 m en Mouvement. Ces malus (en Force et en Mouvement) demeurent jusqu’à la
guérison.
32-33 2d10+NI crapauds carnivores émergent du corps de cinq cibles, infligeant 2d10+NI points de dégâts ainsi qu’un
malus de -4 en Force et de -4,5 m en Mouvement. Ces malus (en Force et en Mouvement) demeurent jusqu’à la
guérison.
34+ 3d10+NI crapauds carnivores émergent du corps de tous les ennemis situés dans le champ visuel du clerc, infligeant
3d10+NI points de dégâts ainsi qu’un malus de -5 en Force et de -6 m en Mouvement. Ces malus (en Force et en
Mouvement) demeurent jusqu’à la guérison.

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 On fait partie de la bande!

La bande des aventuriers, bien sûr!

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