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Certains pays dits « latins » ont un fonctionnement relativement similaire pour ce qui
est de la négociation, comme l’Espagne, l’Italie et le Portugal. Les relations
professionnelles sont étroitement liées à la vie personnelle et aux émotions.
Cela se traduit notamment au travers de discours subjectifs ou encore d’un langage
corporel très présent. Il est tout naturel que la cellule familiale et la sphère
professionnelle se confondent. Par exemple, on parle régulièrement de ses enfants,
de sa famille… De même, le fait d’exprimer ses émotions est respecté, voire
encouragé. Comme en Asie, l’autorité occupe toutefois une place essentielle. Il est
donc capital de respecter la notion de hiérarchie.
Pour finir, dans les pays scandinaves, le sérieux et la franchise sont à l’honneur.
Lorsque quelque chose doit être dit, les professionnels vont davantage s’appuyer sur
des faits plutôt que sur des sentiments. Ils vont prendre le temps d’apporter des détails
et des preuves tangibles pour étayer leur discours. On privilégie aussi le collectif à
l’individuel. La hiérarchie est donc moins importante dans le sens où les décisions sont
prises par le groupe et non par une personne en particulier.
Vous l’aurez compris, une rencontre avec des interlocuteurs étrangers se prépare.
Tout d’abord, il est crucial de vous renseigner. Recherchez un maximum
d’informations concernant l’autre partie prenante (culture, intérêts…) pour que les
échanges se déroulent au mieux. Dans le cadre de négociations internationales, il
importe de bien connaitre les usages et les codes d’autrui, et se les approprier pour
tisser un bon lien avec son interlocuteur.
Selon Erin Meyer, il faut également reconnaître ce que signifient les signes
extérieurs d’émotion, et adapter votre réaction en fonction. Dans certaines cultures,
il est par exemple normal d’élever la voix en cours de discussion, de rire ou de toucher
son interlocuteur, tandis que dans d’autres, une telle attitude peut être ressentie
comme intrusive, agressive, voire comme un manque de professionnalisme.
D’après Erin Meyer, les questions fermées, autrement celles auxquelles on répond par
« oui » ou par « non » sont à éviter dans le cadre d’une négociation interculturelle. En
effet, dans certaines cultures, dire « non » est tellement impoli qu’il est possible que
votre interlocuteur dise « oui » alors même qu’il pense le contraire. De ce fait, mieux
vaut laisser à l’autre partie l’opportunité de développer ses idées à l’aide de
questions ouvertes.