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Systèmes

GUIDAGE
Linéaires
Mini-projet Programmation Machine à CN
Master 1 Fabrication mécanique et productique
2017/2018
ELMOHRI Nadjib
SOMMAIRE
I. Introduction
II. Les systèmes de guidage
a) Guidages a billes
b) Guidages a rouleaux
III. Critère de sélection
1) Durée de vie
2) Rigidité
3) Précision
4) Effort d’entraînement
IV. Lubrification
a) Informations générales
b) Les lubrifiants
c) Les méthodes de lubrification
V. Montage
VI. Domaines d’utilisation
I. Introduction
Depuis toujours, l’homme a été confronté aux
problèmes posés par le déplacement de charges.
Par déplacements, on entend mouvements
rotatifs et mouvements linéaires voire la
combinaison des deux.
On retrouve ces besoins de mouvements jusqu’à
notre époque, dans la plupart des machines.
Les systèmes de glissement primitifs ont peu à
peu été remplacés par des systèmes utilisant la
rotation.
Mais, tandis que les éléments roulants se sont
imposés dans la technique de roulements depuis
plus de cent ans, ces derniers n’ont commencé à
être utilisés que depuis ces vingt dernières années
pour les mouvements linéaires.
II. Les différents
systèmes de guidages
linéaires
Les guidages linéaires associent le chariot
(patin) et le rail profilé, ils offrent pratiquement
un bon fonctionnement, sans jeu et sans
rotation autour du rail, et une vitesse de
translation maximale de 3 à 5m/s
Le chariot et le rail sont en acier trempé et
rectifié avec une dureté > 60 HRC
On trouve deux familles des guidages linéaires à
recirculation :
1. Les guidages à billes
2. Les guidages à rouleaux
a) Guidages à billes
 Corps de base en acier (rail)
 Corps de base en acier (patin)
 Joints d‘éxtremité
 Joint intérieur
 Joint latéral
 Cage
 Graisseur
 Billes
 Cage a billes (facultatif)

Etanchéité :
L’ensemble des patins de guidage à billes sont livrés
avec des joints d’étanchéité :
- les joints d’extrémité (joint racleur),
- les joints inférieurs, afin d’accroître la durée de vie en
empêchant la poussière, les copeaux,... de s’introduire à
l’intérieur du patin.
Pour les guidages linéaires à billes, on distingue principalement 2 géométries de chemins de roulements:
les systèmes de guidages à 4 gorges circulaires et les systèmes à 2 gorges en arc gothique

Guidage a 4 gorges circulaires Guidage a 2 gorges en arc gothique


b) Guidages à rouleaux
Les patins de guidage à rouleaux possèdent
une structure en acier trempés par induction
et rectifié, munie de quatre circuits de
recirculation à rouleaux.
Etanchéité :
L’ensemble des patins de guidage à rouleaux
sont livrés avec des joints d’étanchéité :
- les joints d’extrémité ( joint racleur),
- les joints inférieurs, afin d’accroître la durée de
vie en empêchant la poussière, les copeaux, de
s’introduire à l’intérieur du patin.
II. Critères de sélection
1) Durée de vie
La durée de vie L est la durée de
fonctionnement admissible par
une pièce avant que les premiers
signes de fatigue du matériau
apparaissent au niveau des
chemins de roulement ou des
corps roulants.
La durée de vie nominale d’un guidage linéaire est évaluée grâce à
l’équation suivante :
• Guidage a billes • Guidage a rouleaux
𝑪∗𝒇𝒉∗𝒇𝒄∗𝒇𝒕 𝟑 𝑪∗𝒇𝒉∗𝒇𝒄∗𝒇𝒕 𝟏𝟎/𝟑
L=( ) ∗ 𝟓𝟎 𝒌𝒎 L=( ) ∗ 𝟏𝟎𝟎 𝒌𝒎
𝑷∗𝒇𝒘 𝑷∗𝒇𝒘

C Capacité de charge dynamique [N]


P Charge de travail [N]
fh Facteur de dureté
ft Facteur de température
fc Facteur de contact fh,fc,ft et fw, sont des facteurs peuvent entrer en
fw Facteur de charge compte et influencer à la durée de vie
Facteurs d'influence

Facteur de température (ft)


 Quand la température d’un guidage linéaire dépasse les
100°C, la charge admissible ainsi que la durée de vie
diminuent. Dans ce cas, les charges dynamiques et
statiques doivent donc être multipliées par le facteur
de température ft.

Facteur de dureté (fh)


 En général la surface de contact entre les rouleaux et le rail de
guidage à une dureté superficielle comprise entre 55 et 60
HRc. Quand cette dureté n’est pas obtenue (recuit,
usinage,...), les charges admissibles et la durée de vie
diminuent.
Facteur de charge (fw)
 Les charges agissant sur le guidage linéaire incluent le poids de la glissière, la
charge d’inertie au moment de l’accélération et de la décélération, et les
moments provoqués. Il est particulièrement difficile d’estimer ces indices de
charges en raison des vibrations et des impacts mécaniques, donc, la charge
sur le guidage linéaire doit être divisée par le facteur fw.

Facteur de contact (fc)


 Lorsque deux ou plusieurs chariots de guidage sont
montés côte à côte, il est très difficile d’obtenir une
répartition uniforme des charges entre les patins. Dans
ces conditions, un facteur de contact est à prendre en
considération.
2) Rigidité
La rigidité d’un guidage est la
caractéristique qui décrit la
déformation élastique du patin
soumis à un effort extérieur.
La rigidité est un paramètre important
lors de la sélection du système ,car
selon le type et la version, les
systèmes de guidages linéaires ont des
valeurs de rigidité différentes.
Pour les valeurs de rigidité, on
distingue les déformations dues aux
efforts appliqués suivant les axes
principaux et les déformations
angulaires dues aux moments.
3) Précision
Les guidages linéaires sont
disponibles dans différentes
classes de précision. Chaque
classe de précision correspond à
un ensemble de tolérances
concernant les parallélismes de
déplacement et les dimensions
extérieures des guidages.
 Le parallélisme de déplacement C décrit l’erreur de
parallélisme maximale entre la face supérieure du
chariot de guidage et la partie inférieure du rail lorsque
le chariot parcourt la longueur du rail.
 D décrit l’erreur de parallélisme maximale entre la
surface latérale de référence du chariot de guidage et
la surface latérale de référence du rail lorsque le
chariot parcourt la longueur du rail.
 La tolérance de hauteur est l’écart de mesure maximal
de hauteur H entre la face supérieure du chariot et la
face d’appui du rail.

 L’écart de mesure maximal entre la surface de


référence latérale du chariot de guidage et du rail est
décrit avec la tolérance sur la mesure W.
4) Effort d’entraînement
Friction
 Les guidages linéaires se composent essentiellement d’un
chariot de guidage, d’un rail, et de corps roulants qui se
déplacent sur les pistes de roulement du chariot et du
rail. Comme pour tout déplacement, une force de friction
FR s’oppose au mouvement.
 Le coefficient de friction (μ) d’un guidage linéaire est
principalement influencé par les facteurs suivants :
 Charge (F)
 Classe de précharge des guidages
 Profils de contact au niveau des pistes (gorges circulaires
ou gorges gothiques)
 Conception des pistes et des corps roulants
 Composition des matériaux constituant le chariot de
guidage
 Viscosité du lubrifiant
 Rigidité de l’entraînement
Effort résistant
L’effort d’entraînement d’un
système de guidage linéaire dépend
aussi de l’effort résistant des joints
d’étanchéité.
L’effort résistant des joints est à son
tour dépendant de la combinaison
de joints installée. Le système
d’étanchéité standard des guidages
linéaires est composé d’un joint
interne, de deux joints latéraux et de
deux joints d’extrémité.
Tous les joints agissent comme des
joints à double lèvres.
Effort d’entraînement
L’effort d’entraînement pour un
système de guidages linéaires tient
compte de l’effort de friction et des
efforts résistants, il se calcule avec
la formule suivante :
Fa= μ F+ n f
Fa: force d’entraînement [N]
μ : coefficient de friction
F: charge [N]
n: nombre de chariots de guidage
f: effort résistant spécifique d’un
chariot de guidage [N]
5) Charge équivalente
• Un système de guidages linéaires peut être
soumis de manière simultanée à des charges
(radiale et latérale) et à des couples
provenant de différentes directions. Dans ce
cas, une charge équivalente composée des
charges radiales, latérales et autres sera
intégrée dans le calcul de la durée de vie.
Fe=|Fy|+|Fz|
• Fe Charge équivalente [N]
• Fy Charge latérale [N]
• Fz Charge radiale [N]
III. Lubrification
a) Informations générales
Une lubrification adaptée et
suffisante est indispensable pour le
bon fonctionnement d’un système
de guidage linéaire.
 Le lubrifiant contribue à la
création d’un film d’huile entre les
corps roulants et les pistes de
roulement. Ce film d’huile diminue
les frottements internes et réduit
les pressions de surface,
prolongeant, ainsi la durée de vie
de l’ensemble.
De plus, les surfaces métalliques
sont protégées de la corrosion.
Plusieurs facteurs environnementaux peuvent influencer la lubrification
Températures
élevées ou
basses

Environnement
Exposition aux
rayonnements Exposition
sale ouaux Fortes
poussiéreux
rayonnements vibrations

Présence de
Présence de Utilisation
Accélérations
corps spéciaux corps spéciaux
et vitesses dans le vide
(vapeurs,
élevées (vapeurs,
acides, etc.) ou en salle
acides, etc.) blanche
Fortes
vibrations
b) Les lubrifiants
Les systèmes de guidages linéaires peuvent être lubrifiés à l’huile ou à la
graisse.

Le lubrifiant optimal doit pouvoir assurer les fonctions


suivantes :
Réduire la friction des guidages linéaires
 Garantir un couple de démarrage le plus faible possible
Protéger les guidages contre l’usure
Protéger les guidages contre la corrosion
Atténuer les bruits de fonctionnement
• Les huiles de conservation servent à protéger les guidages linéaires
contre la corrosion lors du stockage et du transport.
Huiles de conservation Elles ne sont pas adaptées à la lubrification des guidages en
fonctionnement.

La lubrification à l’huile est généralement utilisée avec des systèmes de


lubrification centralisée. L’avantage
Lubrification à l’huile d’un graissage centralisé automatique est de garantir un graissage optimum
au niveau de tous les points de
graissage sans intervention de l’utilisateur.

Les mêmes conditions que pour l’utilisation des huiles valent pour
Lubrification à la l’utilisation des graisses fluides. Dans ce
cas de figure, il n’est pas toujours nécessaire de définir une position
graisse fluide de montage spécifique car les graisses
fluides, avec leur faible viscosité, ne coulent pas si facilement.

Dans la plupart des applications, les guidages linéaires sont lubrifiés


Lubrification à la à la graisse. La simplicité de mise en œuvre de la graisse par rapport
à l’huile (moins de fuites, possibilité de lubrification à vie) permet de
graisse réduire les coûts de conception et d’exploitation tout en améliorant
l’insonorisation de l’installation.
c) Méthodes de lubrification
1- Graissage avec une pompe a
graisse manuelle:
En utilisant la pompe à graisse
manuelle, les chariots de guidage
sont lubrifiés par le embouts de
graissage fournis.
2- Graissage automatique :
 Les graisseurs automatiques
garantissent l’alimentation en
lubrifiant des chariots de guidage
pendant une période réglable.
 Quand les contraintes
d’encombrement le permettent, les
graisseurs sont reliés aux embouts de
graissage par un raccord flexible.
 Il convient alors de prévoir un
graisseur automatique pour chaque
point de graissage et une longueur de
raccord flexible inférieure à 500 mm,
3- Système de lubrification
centralisée:
 Les systèmes de lubrification centralisée peuvent
être actionnés manuellement ou commandés
automatiquement.
 Pour la lubrification centralisée manuelle, une
pompe alimentant tous les points de graissage est
actionnée régulièrement via un levier à main.
 Les systèmes de lubrification centralisée
commandés automatiquement garantissent que
tous les points de graissage reçoivent
uniformément la quantité requise de lubrifiant.
IV. Montage
Étape 1. Nettoyage de la surface de
montage
Domaines d’utilisations

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