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Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI
INTRODUCTION
POUR RESUMER :
Le contrôle de gestion s’inscrit dans le tripôle dynamique :
prévoir, mesurer, réagir.
À chacun de ces temps, le contrôle de gestion aura à mettre en œuvre des outils spécifiques et
une animation pour garantir l’adhésion des managers à la stratégie d’entreprise.
A- Le Terme « contrôle »
• Le Contrôle est souvent associé au terme « vérification ». Ce terme suppose la sanction si les règles ne sont
pas respectées.
• Mais, il est préférable de le prendre dans le sens « maitrise et influence sur l’action »
• Il doit s’appliquer aux actions. Et par voie de conséquences, le contrôle sera l’ensemble des dispositifs qui
vont essayer d’orienter l’action;
• Il existe deux familles de dispositifs pour son exécution;
Dispositifs visibles du contrôle : hiérarchie, planification,
Dispositifs invisibles du contrôle : culture d’entreprise.
Niveau tactique : Il concerne la mise en œuvre de la stratégie sur le CT et MT à travers une gestion des
ressources la plus efficace et la plus efficiente possible.
• A ces différents niveaux de gestion correspondent trois types de contrôle :
- Contrôle Stratégique; - Contrôle Opérationnel et - Contrôle de Gestion.
Le CDG joue alors le rôle d’interface entre la planification stratégique et le contrôle opérationnel.
Le Contrôle stratégique (ou planification stratégique): Il détermine les buts de l’organisation et formule la
stratégie permettant d’atteindre ces buts (en fonction des forces et faiblesses, de l’environnement).
Le Contrôle opérationnel (ou contrôle d’exécution): Il est focalisé sur les tâches répétitives et permet aux
responsables de garantir que les règles d’exécution de ces tâches sont observées.
Exécution
- Techniques de suivi
- Comptabilité Analytique
Mesure des résultats
- Tableaux de Bord
partiels
- Contenu : Documents
- Procédures
interprétation des
- Calendrier résultats
• Pour la mise en place d’un centre de responsabilité, on retient les critères suivants:
1. Cohérence stratégique
Pour chaque centre de responsabilité, une bonne décision du point de vue du gestionnaire sera-t-elle
considérée comme bonne décision du point de vue de l ’entreprise ?
2. Contrôlabilité
Il doit être possible d ’exercer une action significative sur les éléments de chiffre d ’affaires, des
coûts, et d ’actifs dont un manager est responsable.
3. Compétence des Hommes
Le manager doit être compétent , pour exercer un levier approprié sur les facteurs-clés de succès de son
centre de responsabilité.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI
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III- La Gestion et la procédure
budgétaires
A- Définitions
• La gestion budgétaire (GB) est un mode de gestion de l’entreprise par la décentralisation de la décision.
• La GB est un système de pilotage où les budgets sont élaborés dans le but de permettre un contrôle
budgétaire.
• Le Plan comptable définit la GB comme "un mode de gestion consistant à traduire en programmes d'actions
chiffrés appelés budgets les décisions prises par la direction avec la participation des responsables".
• La définition du Plan comptable est à compléter par le contrôle a posteriori des réalisations avec les
prévisions, par la mise en œuvre d'écarts significatifs qui doivent entraîner des actions correctives.
• Gervais M. définit le contrôle budgétaire comme "la comparaison permanente des résultats réels et des
prévisions chiffrées figurant aux budgets afin de :
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 19
1- La Gestion budgétaire (2)
B- Origines
• Historiquement, la GB est la transposition, en tant qu’outil de contrôle de gestion dans les entreprises,
de procédures développées initialement pour les besoins de la comptabilité publique et de la gestion de
l’Etat.
•Traditionnellement, la GB est présentée comme une discipline comptable, et elle est abordée en aval
de la comptabilité analytique.
• Aujourd’hui, la GB s’intègre dans une approche globale du contrôle de gestion. En effet, les
techniques du contrôle budgétaire constituent très souvent le "noyau dur" des systèmes de contrôle.
A- Définitions
• Un budget est une affectation prévisionnelle quantifiée, aux centres de responsabilité de l'entreprise,
d'objectifs et/ou de moyens pour une période déterminée limitée au court terme.
• Un budget est l'adaptation au court terme des objectifs à moyen terme des plans opérationnels.
L'ensemble des budgets s'étend de façon exhaustive à toutes les fonctions et divisions de l'entreprise.
• Les budgets sont quantifiés en valeurs, tant en ce qui concerne les objectifs que les moyens. Le budget
est la traduction (le chiffrage) en unités monétaires de la mise en œuvre d’un programme d’activité.
• Pour passer du programme au budget, on doit disposer d’informations de nature technique et de nature
économique exprimant les caractéristiques de l’environnement à la fois interne et externe de l’entreprise.
• L'horizon des budgets est d'un an (prévisions annuelles), mais ils sont découpés en périodes plus
courtes (trimestre, mois) ce qui permet de préciser le calendrier des actions au cours de l'année.
• Le budget est un contrat entre la direction et les responsables auxquels les décisions sont déléguées.
Ce contrat oblige les décideurs à agir en conformité avec la stratégie de la direction.
• L'objectif global de l'organisation est divisé en objectifs partiels des fonctions ou activités. A l'inverse,
chaque objectif partiel contribue à la réalisation de l'objectif global.
• La cohérence entre objectifs partiels et objectif global est assurée grâce la coordination entre les
différents niveaux hiérarchiques et entre les différentes fonctions.
Dialogue horizontal
entre les fonctions
Dialogue
vertical entre
les niveaux
hiérarchiques
• Le contrôle de gestion qui se fait à base des budgets (contrôle budgétaire) consiste à comparer les
résultats réels aux données budgétées.
• Il ne peut y avoir de délégation réussie sans contrôle. Chaque responsable est jugé sur sa capacité à
atteindre les objectifs qui lui sont fixés dans le budget.
• Le budget peut être considéré comme un outil d’aide à la décision dans la mesure où il permet de
chiffrer les effets de la mise en œuvre d’un programme.
• L’entreprise qui ne dispose pas d’un système de gestion budgétaire peut être comparée à un
"aveugle incapable d’apprécier les obstacles".
• L’entreprise doit mettre en œuvre une gestion prévisionnelle pour pouvoir prévenir les difficultés.
Prévisions à
long terme
Plans Contrôle
budgétaire
(Analyse des
écarts)
Stratégie
Prévisions à
court terme Budgets
Données
réelles
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3- Interaction Budgets/Stratégie (2)
•Le management ne peut pas se limiter à prévoir et décider des actions, il faut aussi contrôler ces actions.
Stratégie
Contrôle
Action
BUDGET DE VENTE
• Son rôle dans l’entreprise est extrêmement important pour deux raisons :
- Il traduit les engagements du service commercial et fixe le niveau de production,
- Il conditionne tous les autres budgets.
• L ’établissement du budget des ventes nécessite une prévision à court terme déterminée à partir des éléments
suivants :
Volume des ventes passées;
Situation du carnet de commandes;
Objectif de vente;
Etudes de marché ;
Goulots d ’étranglement ( approvisionnement - production...);
Action de promotion et politique des prix;
Tendance de la conjoncture;
Situation de la conjoncture;
Degré d ’agressivité de l ’équipe commerciale;
Etc.
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2- Présentation des budgets (2)
BUDGET DE VENTE
• Chaque
responsable du département commercial établira donc des prévisions de ventes en quantités:
Quantité par produit,
Quantité des produits en lancement ou en cours de suppression,
Niveau des stocks de produits finis par produit et par mois,
Quantité par région.
• Les difficultés dans l ’établissement du budget des ventes peuvent être les suivants :
Risque de sous évaluation du budgets des ventes par les commerciaux dans un but d ’assurer leurs
engagements.
Risque de « maquillage » du budget des ventes par le directeur commercial dans le but de sa propre
satisfaction.
Risque de non cohérence du budget des ventes avec les autres budgets de base (production,
approvisionnement ).
Nécessité de validation du budget des ventes par la Direction Générale avant de poursuivre le
processus budgétaire .
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2- Présentation des budgets (3)
• Les prix des ventes seront établis à partir d’une politique des prix en fonction de :
BUDGET DE VENTE
Situation concurrentielle des produits
Conditions du marché
Réglementation des prix
Coût de revient
Répercussion de l ’inflation
Remises et ristournes
Pour la budgétisation, il faut établir des tableaux de prévisions de ventes en faisant apparaître
différents critères de ventilation.
• A partir du Budget des ventes, chaque responsable commercial établira le budget de TVA à Facturer, et le
budget des Frais de distribution :
Force de vente
Publicité et promotion des ventes
Frais de la direction commerciale
Transports et logistique de distribution
Le conditionnement Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 33
BUDGET DE VENTE
La tendance est linéaire lorsque la progression des ventes (y) augmente d’un nombre sensiblement égal par période (x).
Principe général
Il s’agit de trouver une droite y = ax + b qui permet le mieux possible de refléter l’évolution des ventes (y) en
fonction du temps (x).
- xi représente la valeur prise par la variable x pour la ième période de l’historique.
- yi est la valeur prise par la variable y pour la ième période de l’historique.
n n
D’où: a = X iYi / X i2 et b = X - a X
i 1 i 1
BUDGET DE VENTE
• L’historique des ventes mensuelles y (en milliers de DH), l’année N est le
suivant :
Mois (x) J F M A M J J A
Travail à faire :
1 – Procéder à un ajustement linéaire de cette série de ventes, par la méthode des moindres carrés.
2 – Utiliser les résultats pour prévoir les ventes des deux prochains mois de l’année N+1.
1 – L’ajustement linéaire permet de rechercher pour cette série de ventes une fonction de la
forme : y = ax + b dont les paramètres a et b sont calculés dans le tableau suivant :
BUDGET DE VENTE
2 – Les prévisions des ventes pour les mois de septembre N et octobre sont :
Quand l’ajustement linéaire pose problème (le cas d’une représentation graphique des ventes très éloignée d’une
droite), on peut utiliser la méthode des moyennes mobiles pour lisser les ventes passées, faire apparaître la tendance
générale et prévoir les ventes futures.
Principe général
La méthode des moyennes mobiles centrées consiste à représenter la série statistique en remplaçant chaque
observation (yi) par une valeur ajustée (yi)’, calculée de la manière suivante :
- Pour un historique de ventes trimestrielles, la moyenne mobile centrée est :
BUDGET DE VENTE
• Le chiffre d’affaires, en milliers de DH, d’une entreprise est le suivant :
Années N-3 N-2 N-1 N
Trimestres
T1 100 105 110 125
Les ventes sont trimestrielles, donc chaque valeur yi est remplacée par sa valeur ajustée,
ainsi :
BUDGET DE VENTE
On fait de même pour toutes les périodes (sauf pour les deux premiers trimestres de
l’année N-3, et les deux derniers trimestres de l’année N, pour lesquels, il nous
manque des données). On obtient le tableau suivant des valeurs ajustées (yi)’ qui
représentent les ventes prévisionnelles futures :
La série chronologique est une série statistique représentant l’évolution d’une variable économique en
fonction du temps. Elle est fréquemment utilisée dans les prévisions des ventes.
L’examen d’une série chronologique des ventes portant sur une période de temps suffisamment longue permet
de dégager plusieurs types d’explications de ses fluctuations, parmi lesquelles on distingue en général quatre
composants : la tendance générale ou le trend, le mouvement cyclique lié aux successions des phases des
cycles économiques ou conjoncture, les variations accidentelles de faible amplitude, et les variations
saisonnières liées aux fluctuations périodiques ( phénomènes de mode de vie, facteurs climatiques, congés
annuels, etc.).
Ces fluctuations obligent au calcul des coefficients saisonniers, afin de les éliminer. La désaisonnalisation
d’une chronique est un préalable nécessaire à la prévision de tout phénomène soumis à des fluctuations
saisonnières. La méthode la plus utilisée pour cela est celle du rapport au trend.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 43
Les séries chronologiques : méthode de calcul des coefficients saisonniers
Principe général
La méthode du rapport au trend consiste à mettre en évidence des coefficients saisonniers afin de corriger les valeurs
ajustées sur la droite de tendance. Elle procède en cinq étapes :
1ère étape : on recherche la tendance générale (le trend) des ventes par ajustement linéaire. On détermine pour cela la
droite des moindres carrés : y = ax+b.
2ème étape : on calcule les valeurs ajustées yi’, grâce à l’équation précédente du trend, en remplaçant toutes les
observations des périodes passées y par leurs valeurs y’.
3ème étape : on détermine pour chaque observation (i), les rapports yi / yi’. Pour chaque période (mois ou trimestre), le
rapport moyen des observations sera considéré comme le coefficient saisonnier (CSi) à prendre.
4ème étape : on détermine les ventes ajustées prévisionnelles à l’aide de la droite du trend y’ = ax+b.
5ème étape : on saisonnalise les ventes ajustées prévisionnelles par les coefficients saisonniers correspondants afin de
déterminer les ventes futures : yi = yi’ x CSi.
La série chronique désaisonnalisée peut être obtenue comme suit : yi / CSi.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 44
Exercice d’application ( 1 ) La méthode de calcul des coefficients saisonniers
BUDGET DE VENTE
L’entreprise Alpha a pour activité la vente en gros d’articles de sport. La série chronologique
de ses ventes passées est la suivante :
Trimestres T1 T2 T3 T4
Années
BUDGET DE VENTE
Travail demandé:
1 – Calculer les coefficients saisonniers (arrondir les ventes et les coefficients à 2 chiffres, les rapports
des valeurs des ventes à 4 chiffres).
L’ajustement par la méthode des moindres carrés donne une droite dont les paramètres sont les
suivants :
a = 35,5882 ; b = 1 066,25
2 – En utilisant les coefficients saisonniers, établir les prévisions des ventes de l’année 2014 (arrondir
les prévisions).
BUDGET DE VENTE
Solution :
1- Calcul des coefficients saisonniers :
• L’équation de la droite est de : y = 35,5882 x + 1 066,25
Les valeurs de ventes ajustées par cette équation sont données dans le tableau suivant (arrondies à 2 chiffres) :
Trimestres T1 T2 T3 T4
Années
2010 1 101,84 1 137,43 1 173,01 1 208,60
2011 1 244,19 1 279,78 1 315,37 1 350,96
2012
1 386,54 1 422,13 1 457,72 1 493,31
2013
1 528,90 1 564,49 1 600,07 1 635,66
Les rapports entre valeurs réelles et valeurs ajustées (arrondis à 4 chiffres) ainsi que les
coefficients saisonniers (arrondis à 2) sont donnés dans le tableau suivant :
Trimestres T1 T2 T3 T4
Années
2010 0,9 076 1,0 550 1,1 935 0,9 515
2011 0,8 439 1,0 549 1,1 404 0,9 623
2012
0,7 933 1,0 196 1,1 662 0,9 375
2013
0,8 176 1,0 547 1,1 562 0,9 476
Coefficients saisonniers arrondis 0,84 1,05 1,16 0,95
BUDGET DE VENTE
Ainsi : 0.9 076 = 1 000 / 1 101,84 ; … ; 0,9 476 = 1 550 / 1 635,66
Pour vérification, nous observons que la somme des coefficients saisonniers est bien
égale à 4 (la périodicité de la série chronologique).
Trimestres T1 T2 T3 T4
Années
Prévisions du mouvement extra- saisonnier de 2014 1 671 1 707 1 742 1 778
(arrondies)
Coefficients saisonniers x 0,84 x 1,05 x 1,16 x 0,95
Prévisions des ventes de 2014 (arrondies) 1 404 1 792 2 021 1 689
NB : Les coefficients saisonniers sont appliqués aux valeurs trouvées pour tenir compte des fluctuations
saisonnières.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 50
2- Présentation des budgets (4)
BUDGET DE
PRODUCTION
• Le budget de production sera élaboré en fonction du budget des ventes. Son élaboration nécessite le respect
des étapes suivantes:
1ère étape : Détermination des quantités à fabriquer ou programme de production par référence au :
Prévision des ventes
Délais de fabrication
Niveau des stocks
Lissage des chaînes de fabrication
Définition des politiques d ’implantation de la production
2ème étape : Détermination du coût de la matière et fournitures consommables
Le coût des matières consommées sera déterminé unitairement par référence au budget des
approvisionnements.
Les quantités de MP à prévoir dépendront du stock souhaité de matières et de la production de PF
envisagée.
Les quantités sont issues des nomenclatures techniques des produits.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 51
2- Présentation des budgets (5)
BUDGET DE
4ème étape : Evaluation des charges indirectes par atelier selon des nomenclatures PRODUCTION
budgétaires prédéfinis :
+ Main d ’œuvre indirecte
+ Petit outillage de production
+ Entretien et réparation
+ Energie
+ Amortissement
+ Charges fixes diverses
BUDGET DE
J F M A … D Total PRODUCTION
Volume fabriqué
- Produit 1
- Produit 2
……..
Coût matières premières
- M1
- M2
………
Coût main d’œuvre directe
Autres frais directs
Total charges directes
Frais de structure production
Total charges indirectes
Coût total de production
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BUDGET DE
PRODUCTION
La programmation linéaire est une méthode de recherche opérationnelle qui permet de déterminer l’optimum d’une
fonction économique en tenant compte d’un ensemble de contraintes.
- La fonction économique est matérialisée par une équation représentative d’une valeur que l’on cherche à optimiser.
Il peut s’agir soit d’un résultat (une marge sur coûts variables par exemple) ou d’un chiffre d’affaires que l’on cherche à
minimiser.
- Les contraintes sont décrites par des inéquations. Il peut s’agir soit de contraintes relatives aux quantités produites,
qui doivent être positives ou nulles, soit de contraintes commerciales relatives aux possibilités d’absorption limitées du
marché, soit de contraintes productives relatives à l’existence de ressources en quantité limitée (main d’œuvre, heures
machines, … etc.) et qui constituent une limitation pour les possibilités productives.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 56
La programmation linéaire
Les programmes sont dits « linéaires » car la fonction économique est représentée par une équation de
plusieurs variables du premier degré. De même les contraintes sont représentées par des inéquations dans
La résolution du programme linéaire consiste à déterminer la valeur des variables qui rend
Deux résolutions peuvent être envisagées, soit de manière graphique, s’il y a peu de variables (maximum
Par ailleurs, les prix de vente des deux produits X et Y sont respectivement, 160
DH et 120 DH. Les charges variables étant de 85 DH pour X et 57,50 DH pour Y.
Compte tenu du marché, l’entreprise ne peut vendre plus de 300 unités du produit X
et 500 unités du produit Y.
BUDGET DE
PRODUCTION
Travail demandé:
A l’aide de la résolution graphique, quel est le programme optimum qui maximise la marge sur coûts
variables ?
Solution :
Résolution graphique : Elle consiste à faire une représentation graphique dans un plan, rapporté à deux
axes, des droites représentatives des contraintes. Elle permet de constater le champ des possibles (domaine
d’acceptabilité) qui satisfait les différentes contraintes, et la droite représentative de la fonction
économique permettant la recherche de l’optimum dans le champ des possibles.
BUDGET DE
PRODUCTION
BUDGET DE
PRODUCTION
Le champ des possibles (à rayures) est délimité par les droites passant par les points (o ; o), (300 ; 0), (300 ;
200), (150 ; 500) et (0 ; 500).
La fonction Max est représentée par la droite (Δ) permettant de rechercher par translation parallèle le point le
plus éloigné du champ des possibles. Il s’agit du point M (150 ; 500).
Donc pour atteindre l’optimum, les quantités à prendre sont :
x = 150 ; y = 500
La marge maximum sera de :
(150 x 75) + (500 x 62,50) = 42 500 DH.
BUDGET DE
PRODUCTION
Nous observons que la contrainte commerciale du produit X n’est pas saturée, nous aurions pu vendre
150 unités de plus. Quant à la contrainte commerciale Y, elle est saturée. De même, la contrainte
technique concernant la capacité productive de l’atelier est saturée, on a bien consommé :
(2 x 150) + (1 x 500), soit 800 heures machine.
L’emploi de cette méthode permet en effet, d’ajuster les prévisions des ventes et les capacités de
production .
Ces choix définis, il est nécessaire de calculer les besoins en composants.
Le calcul des besoins en composants correspond à la gestion des stocks de matières et composants
nécessaires à la production. Ce calcul s’insère dans un système plus large de gestion de la production : Le MRP
(Management Ressources planning) qui est un système de pilotage par l’amont du processus de production.
A partir du programme de fabrication seront établis les programmes relatifs à chacun des composants de tous les
produits et commandes prévus : matières, sous ensembles, etc. Pour cela, des fichiers techniques comprenant
La nomenclature indique la liste et le nombre de composants indispensables à la réalisation d’un produit donné.
Table
La nomenclature de la table
La gamme de fabrication est un document indiquant, en plus de la nomenclature, le mode opératoire pour
fabriquer le produit, c'est-à-dire les temps machines et hommes, les quantités économiques de stockage et de
lancement de fabrication. C’est donc le support d’information essentiel pour gérer la production, puisqu’il
conditionne toutes les actions et assure la communication entre les services concernés par le produit. L’exactitude et
la mise à jour de ces fichiers techniques sont essentielles au management des ressources productives.
En effet, au stade de la fabrication, on a besoin, à un moment précis, de la totalité des composants pour
fabriquer le produit commandé. La disponibilité d’une référence n’a pas d’utilité en dehors de la disponibilité
simultanée des références qui participent au même assemblage, s’il manque une seule pièce, l’ensemble ne pourra
être monté. La gestion des flux de fabrication se fait en prenant en compte les relations de dépendance entre les
BUDGET DE
PRODUCTION
L’application suivante portant sur trois produits et quatre niveaux de nomenclature, va montrer
comment il est possible d’établir le calcul des besoins en composants pour un carnet de
commande donné.
La première matrice : indique le nombre d’ensembles nécessaires par produit.
BUDGET DE
PRODUCTION
Niveau de Matrice
nomenclature Délai
Ensembles E1 E2 E3
Sous ensembles
2ème niveau= sous SE1 1 1 0
ensembles Matrice [MSE] SE2 1 2 1 1 Mois
SE3 2 1 1
BUDGET DE
PRODUCTION
La troisième matrice : indique le nombre de pièces nécessaires par sous ensemble.
Niveau de Matrice
nomenclature Délai
Sous ensemble SE1 SE2 SE3
Pièces
3ème niveau =
P1 1 0 1 1 Mois
pièces Matrice
[MP] P2 1 1 2
P3 0 1 1
BUDGET DE
PRODUCTION
La quatrième matrice : indique le poids de matières nécessaires par pièce.
BUDGET DE
Les commandes prévisionnelles pour les trois produits sont les suivantes (en PRODUCTION
Travail demandé
Etablir le modèle de calcul des besoins en composants correspondant à ces nomenclatures et
calculer pour le carnet de commandes données, le nombre et la date de disponibilités des ensembles,
des sous ensembles, des pièces et des matières premières.
BUDGET DE
Solution : PRODUCTION
La planification des besoins en composants est obtenue simplement par une multiplication de matrices.
BUDGET DE
PRODUCTION
Compte tenu des commandes de Janvier, il faut :
Le mois de disponibilité tient compte du délai d’assemblage des ensembles E1, soit 2 mois, si la
livraison doit être faite en janvier N, les ensembles E1, E2, E3 doivent être disponibles 2 mois plus
tôt, soit en Novembre N-1.
BUDGET DE
2) Calcul des besoins en sous-ensembles (niveau 2 de la nomenclature) : il suffit de PRODUCTION
BUDGET DE
PRODUCTION
3) Calcul des besoins en pièces (niveau 3 de la nomenclature) : Répétons le
processus :
4) Calcul des besoins en matières premières (niveau 4 de la nomenclature) :Les besoins BUDGET DE
PRODUCTION
seront (en kg) :
La dernière matrice indique les quantités et les dates de commande des différentes matières. Par
exemple, il faudra commander en septembre, 128 tonnes de matières M2.
Ces techniques doivent enfin permettre d’harmoniser les prévisions des ventes et le programme de
production afin de pouvoir envisager les conséquences budgétaires des choix précédents.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 77
2- Présentation des budgets (8)
• Son but est d’assurer une gestion optimale des stocks en évitant :
B.D’APPROVISIONNEMENTS
Pour assurer une gestion optimale des stocks, il faut connaître un certain nombre de paramètres, tels que la cadence
d’approvisionnement (le nombre de commandes), les délais de livraisons et les niveaux de sécurité pour limiter les
risques de rupture de stocks.
Ces éléments sont à la base du modèle de gestion des stocks et devront être préalablement définis.
Le modèle de Wilson a pour objectif de rechercher la cadence optimale d’approvisionnement, c'est-à-dire le nombre
de commandes N, ou encore la quantité économique Q, de manière à ce que la gestion du stock se fasse à moindre coût.
Le nombre de commandes N est égal à la consommation annuelle (c) divisée par la quantité économique Q, soit : N =
D’où : coût de la gestion du stock (k) = coût d’obtention des commandes (k1) + coût de possession du stock (k2).
Ainsi, le coût de gestion de stock k est minimum pour la valeur de Q qui annule la dérivée de K par rapport à Q :
Q=
N=
Et, pour cette valeur Q, le coût de gestion du stock est minimum, et il est égal à :
k=
N.B.
Il faut noter que le modèle de Wilson repose sur un nombre d’hypothèses restrictives qui limitent sa portée
pratique : ventes ou consommations régulières, Docilité du fournisseur, unicité du tarif du fournisseur.
Pour l’année N, la consommation prévisionnelle mensuelle de la matière première M, est établie comme
suite (en unités) :
Mois J F M A M J J A S O N D
Quantités 400 600 500 700 700 400 400 200 600 600 400 500
Sachant que :
Le prix d’achat unitaire de M est de 12 DH.
Le stock initial de M est de 200 unités.
Le coût de passation d’une commande est de 100 DH.
Le taux de possession du stock représente 10 % du stock moyen.
Le délai de livraison est de 1 mois.
Le stock de sécurité est de 200 Unités.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 85
Exercice d’application (2)
B.D’APPROVISIONNEMENTS
Travail demandé:
1) Déterminer la quantité économique ainsi que la cadence optimale des approvisionnements. En
déduire le coût de gestion du stock.
2) Afin d’introduire plus de régularité dans les approvisionnements, l’entreprise opte, en premier
lieu, pour des commandes à intervalles réguliers. On vous demande en utilisant la méthode
comptable, de dresser le calendrier des commandes et des livraisons ainsi que le budget des
approvisionnements pour l’année N.
3) Si l’entreprise opte pour des approvisionnements en quantité constantes, à des intervalles
irréguliers, dresser le calendrier des commandes et des livraisons ainsi que le budget des
approvisionnements pour l’année N.
On précise que les livraisons se font le premier, le 10 ou le 20 du mois.
La date de commande est fixée en tenant compte d’un délai de livraison de 1 mois.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 88
Exercice d’application (5) B.D’APPROVISIONNEMENTS
A 700 200
M 700 - 500 1 100 600 1er Mai 1er Avril
J 400 200
J 400 - 200 600 400 1er Juill. 1er Juin
A 200 200
S 600 - 400 1 200 800 1er Sep. 1er Août
O 600 200
N 400 - 200 900 700 1er Nov. 1er Oct.
D 500 200
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 89
Exercice d’application (6) B.D’APPROVISIONNEMENTS
Exemple : Pour le mois de janvier, le stock initial de 200 est insuffisant pour satisfaire les
consommations du mois et respecter la contrainte du stock de sécurité, il convient d’être réapprovisionné
le 1er janvier. Compte tenu du délai de réapprovisionnement de 1 mois, la date de commande sera le 1er
décembre.
Dès lors, une livraison de 1 000 unités sera effectuée le premier janvier. A cette date, on a donc une
quantité disponible qui est égale aux entrées plus le stock initial, soit 1200 unités :
Quantité disponible = Entrées + SI = 1 000 + 200 = 1 200 unités.
En fin de mois, le stock final est donc de 800 unités, après déduction de la consommation de janvier :
SF = quantité disponible – consommation du mois
= 1200 – 400
= 800 unités.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 92
Exercice d’application (9)
B.D’APPROVISIONNEMENTS
• En février, il n’y a pas de rupture de stock, et le stock de sécurité est respecté (avec un SF = 200).
• En mars, le stock initial est de 200, les consommations du mois sont de 500 unités, donc il y a une
rupture de stock ce mois, il convient d’être réapprovisionné le 1er Mars. A cette date on a donc :
Quantité disponible = entrées + SI = 1000 + 200 = 1 200 unités
A la fin du mois, le SF est de :
SF = Quantité disponible – Consommation du mois
= 1200 - 500 = 700 unités.
Mois D J F M A M J J A S O N D
SI - 200 800 200 900 200 600 200 400 200 800 200 700
Consommations 400 600 500 700 700 400 400 200 600 600 400 500
SF 800 200 900 200 600 200 400 200 800 200 700 200
Mois D J F M A M J J A S O N D
SI - 200 800 200 700 1000 300 900 500 300 700 1100 700
Consommations 400 600 500 700 700 400 400 200 600 600 400 500
SF 800 200 700 1000 300 900 500 300 700 1100 700 200
• Il s ’agit des budgets des frais de structure des directions B. Des Frais Généraux
+ Générale
+ Financière et Comptable
+ Relations Humaines
+ Informatique…
• L ’essentiel des frais de structures fonctionnelles sont dits « Discrétionnaires »; c ’est-à-dire qu’il est
difficile d’établir une relation claire entre le niveau de ces coûts et la performance des services
fonctionnels.
• Pour bien maîtriser ces frais discrétionnaires on utilise :
Productifs Rentabilité
Obligatoires Coût
Stratégiques Risque
• L’objet des budgets des investissements est de mettre en place des procédures dont l’objectif est de :
Suivre la mise en œuvre des investissements pour faire respecter les prévisions de
dépenses et de recettes.
Phase 2 :
Etude complémentaire et
choix final
Phase 1 :
Etude préalable et pré-
sélection
Appelé aussi taux de rentabilité moyen, retour sur investissement, le taux de rendement comptable d’un
Le taux de rentabilité comptable (TRC) fait un rapport entre la part de bénéfice annuel moyen sur le
Ce critère empirique admet plusieurs appellations : délai de recouvrement d’un investissement, duré
d’amortissement d’un investissement ;il représente le nombre d’années ou de mois nécessaire pour récupérer les
fonds investis, c’est donc un critère intuitif correspondant à l’idée qu’un investissement est d’autant plus intéressant
que ses flux de trésorerie permettent de rembourser plus rapidement le capital investi.
Pour déterminer le délai de récupération du capital investi, on réalise un cumul annuel des flux générés; et dés que
ce cumul dépasse le montant initial, le délais est atteint.
Il est possible de procéder à une interpolation linéaire pour déterminer la date précise.
Le DRC est calculé également en rapportant le montant de l’investissement au flux de trésorerie annuel, celui-ci
étant les moyens arithmétiques des différences entre les recettes et les dépenses d’exploitation annuelles durant toute
la durées de vie du projet.
Ce critère est connu sous d’autres appellations telles que le bénéfice actualisé, valeur en capital, technique des
cash flows actualisés.
La VAN consiste à calculer la valeur absolue de la différence entre les cash flows actualisés et les dépenses
d’investissement. (Ces dépenses étant elles-mêmes actualisées lorsqu’elle se répartissent sur plusieurs années). La
VAN s’interprète comme la valeur générée par le projet d’investissement après avoir rémunéré les capitaux au
taux de rentabilité exigé.
I0 : Investissement initial,
n : Sa durée de vie
Avec
CF : Les cash flows générés par l’investissement
a : Le taux d’actualisation (ou le coût du capital)
La VAN constitue donc l’excédent du cumul des flux nets de trésorerie actualisés, calculé sur toute la durée de vie
du projet, sur le montant du capital investie.
La VAN peut être positive, négative ou nulle:
Une VAN positive signifie que le projet dégage un surplus monétaire après avoir remboursé le capital
Une VAN négative signifie que les flux générés par le projet ne couvrent pas le capital investi. Le projet
Une VAN nulle signifie les flux générés par le projet sont égaux au capital investi. L'entreprise est donc
• Le taux de rentabilité interne admet différentes appellation : taux de rentabilité propre ,taux d’annulation des
cash flows, efficacité marginal du capital. Le TRI d’un projet et le taux d’actualisation qui rend égale à zéro la
valeur actualisée des flux de trésorerie associés à ce projet, y compris l’investissement initial et la valeur
résiduelle,
Formulation du critère du TRI
Pour calculer le TRI ,il faut procéder à des essais successifs et une interpolation linéaire.
• Pour qu’un projet soit rentable, son TRI doit être supérieur au taux de rentabilité demandé par les apporteurs de
fonds. Dans ce cas, il génère plus de valeur que ce qui est attendu par les apporteurs de fonds.
• Si le TRI est égale au taux d’actualisation, le projet génère exactement la rentabilité exigée par les apporteurs de
fonds. Plus le TRI est important, plus la rentabilité du projet est élevée,
• S’il s’agit de comparer entre deux ou plusieurs projets, le critère de TRI conduit à préférer celui dont le TRI est
le plus élevé.
• L’indice de profitabilité correspond à la VAN dégagée par un dirham investi. Il s’agit donc d’une valeur
relative. Il est calculé en rapportant la valeur actuelle des flux de trésorerie au montant du capital investi.
IP = 1 + VAN
I0
B. Des
Solution Investissements
1) Taux de rentabilité comptable :
Le coût net du projet = (850 000 + 150 000) – 100 000 = 900 000 DH
La trésorerie :
• 1ère année : 250 000 – 50 000 = 200 000 DH
• 2ème année : 450 000 – 90 000 = 360 000 DH
• 3ème année : 500 000 – 100 000 = 400 000 DH
• 4ème année : 400 000 – 120 000 = 280 000 DH
Soit un total de 1 240 000
Taux de rentabilité comptable = (1 240 000/900 000) – 1= 0,3778 Soit 37,78 %
B. Des
2)- Détermination de la VAN: Investissements
B. Des
Investissements
Malgré que le taux de rentabilité comptable est de 37,78% avec actualisation, la VAN
est négative. Alors le projet n’est pas rentable au taux de 12%.
• Pour déterminer le TIR, en faisant d’abord actualiser les dépenses et les recettes à un taux
d’actualisation de 10%:
B. Des
Investissements
• Recettes Nettes Actualisées :
La VAN est positive Le projet est rentable aux taux de 10%. Le TIR se situe donc entre
10% et 12%.
B. Des
• Par interpolation on détermine : Investissements
B. Des
4) Détermination du délai de récupération : Investissements
Des recettes actualisées cumulées : On remarque que l’investissement au coût net de 931.698,70 DH
ne sera récupéré qu’au courant de la quatrième année. Si l’entreprise disposera d’un autre projet
similaire, qui lui permettra de récupérer plus rapidement sa dépense d’investissement, ce dernier sera
préféré au premier.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 114
2- Présentation des budgets (15)
B. de Trésorerie
• Le budget de trésorerie est un état prévisionnel détaillé en général établi mois par mois qui
a pour objet de déterminer l’encaisse disponible et le montant des besoins de trésorerie
nécessaires au maintien de la solvabilité de l’entreprise.
• Bien que non obligatoire, le budget de trésorerie répond à l’esprit de la prévention des
difficultés des entreprises.
B. de Trésorerie
Il comprend :
Il comprend :
• Pour réaliser le tableau des décaissements, il faut préalablement réaliser le budget de TVA.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 116
2- Présentation des budgets (17)
A chaque fois que l’entreprise facture une vente de biens ou services, elle doit mentionner un montant
HT auquel elle ajoute la TVA.
Mois par mois, il est possible de calculer la somme des encaissements, puis la somme des
décaissements, la différence permet de déterminer le flux net de trésorerie.
• Pour chaque période, la trésorerie finale est obtenue de la façon suivante :
Trésorerie initiale + encaissements de la période - décaissements de la période.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 117
2- Présentation des budgets (18)
B. de Trésorerie
Trésorerie initiale
+ Encaissements
- Décaissements
= Trésorerie finale
B. de Trésorerie
• La société Moulin à Vent qui a une activité fortement saisonnière a systématiquement depuis plusieurs
années des problèmes de trésorerie. Elle vous demande d’effectuer le suivi de sa trésorerie pour le
premier semestre de N+1, elle souhaite que vous présentiez le bilan de l’entreprise au 30 juin N+1.
Travail à faire :
B. de Trésorerie
ANNEXE 1 : BILAN DU 31/12/N
Actif Passif
Immobilisations 1 100 000 Capitaux propres 1 065 000
Stocks: Emprunts et dettes (3) 400 000
matière première (400 Kg) 16 000 Fournisseurs et comptes rattachées 185 000
Produits finis (1000 unités) 350 000 Dettes fiscales et sociales (4) 210 000
Clients et comptes rattachés (1) 325 000
Autres créances (2) 60 000
Disponibilités 9 000
B. de Trésorerie
(1) 10 000 DH de créances douteuses nettes, 315 000 DH d’effets à recevoir.
(2) L’encaissement est prévu courant juillet.
(3) Dont 20 000 DH d’intérêts courus .
(4) Dont 50 000 DH de TVA à décaisser et 35 000 DH de charges sociales à payer.
Le taux applicable à l’ensemble des opérations est le taux normal. L’entreprise utilise la méthode
FIFO pour la valorisation des stocks.
B. de Trésorerie
Autres renseignements :
Les frais administratifs non soumis à la TVA s’élèvent à 60 000 DH par mois et sont réglés pour 2/3
le mois même et pour 1/3 le mois suivant.
Les représentants perçoivent une commission décaissée le mois suivant de 5% du montant des
ventes HT.
Les deux premiers acomptes de l’IS versés aux dates limites s’élèvent respectivement à 50 000 DH
et 70 000 DH.
Solution : B. de Trésorerie
TVA 80 000 80 000 80 000 288 000 288 000 288 000
CA TTC 480 000 480 000 480 000 1 728 000 1 728 000 1 728 000
Effets à recevoir 315 000
Règlement au 240 000 240 000 240 000 864 000 864 000 864 000
comptant
Règlement à crédit 240 000 240 000 240 000 864 000 864 000 864 000
Encaissement du Mois 555 000 480 000 480 000 1 104 000 1 728 000 1 728 000 864 000
B. de Trésorerie
2- Budget de TVA
Mois 1 2 3 4 5 6 BILAN
TVA collectée 80 000 80 000 80 000 288 000 288 000 288 000
TVA déductible sur 72 000 72 000 72 000 100 000 100 000 100 000
achats
TVA déductible sur 36 000 36 000 36 000 50 000 50 000 50 000
frais de fabrication
Total TVA 108 000 108 000 108 000 150 000 150 000 150 000
déductibles
Crédit TVA 0 -28 000 -56 000 -84 000 0 0
TVA due -28 000 -56 000 -84 000 54 000 138 000 138 000
TVA à décaisser 50 000 0 0 0 54 000 138 000 138 000
Achat de matières premières 432 000 432 000 432 000 600 000 600 000 600 000 600 000 2 580 000
TTC Règlement dans 30 j : 92 500 216 000 216 000 216 000 216 000 300 000 300 000
Règlement dans 60 j : 92500 216000 216000 300000 300 000
Frais variables de 216 000 216 000 216 000 300 000 300 000 300 000 1 290 000
fabrication
Frais fixes de fabrication 43 000 43 000 43 000 43 000 43 000 43 000 258 000
Frais administratifs 40 000 40 000 40 000 40 000 40 000 20 000 360 000
Règlement au comptant 40 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000
Règlement dans 30 j
MOIS 1 2 3 4 5 6
Trésorerie début 9 000 87 500 -80 000 -421 000 -172 000 565 000
du mois
Encaissement 555 000 480 000 480 000 1 104 000 1 728 000 1 728 000
Décaissement 476 500 647 500 821 000 855 000 991 000 1 225 000
Trésorerie fin du 87 500 - 80 000 - 421 000 - 172 000 565 000 1 068 000
mois
B. de Trésorerie
Trimestre 2 Qté P.U Total
Matières premières consommées 37 500 40 1 500 000
Frais variables de production 7 500 100 750 000
Frais fixes de production 258 000
Total 7 500 334,40 2 508 000
c) Inventaire permanent des stocks
• Les budgets sont élaborés dans le but de permettre un contrôle budgétaire. Ce dernier est un
système de régulation, de suivi et de pilotage qui permet d’analyser les causes de déviation par
rapport aux objectifs, prévisions et standards pour prendre des mesures correctives.
• Le principe de fonctionnement du contrôle budgétaire est une confrontation périodique entre des
données préétablies (ou budgétées) et les réalisations, pour mettre en évidence des écarts qui
• Périodiquement, les réalisations des centres de responsabilité (en matière de coûts, de chiffre
d’affaires ou de résultat) sont confrontées aux prévisions et permettent la mise en évidence des
écarts :
• Les écarts peuvent être d’origine interne ou d’origine externe; des causes qui entrainement des
actions correctives. Toutefois, si l’on observe des écarts très importants, les objectifs doivent être
réajustés et les prévisions revues.
• Le contrôle des réalisations des centres de coûts nécessite de disposer de normes de références. Les
coûts préétablis sont des coûts calculés par avance. Ils constituent un système de référence qui, comparés
aux valeurs réalisées du centre, permettent de constater des écarts et d’entreprendre des actions
correctives.
• La méthode des écarts sur coûts de production s’appuie sur plusieurs notions et obéit à quelques
principes généraux. Parmi les notions essentielles à la compréhension de la méthode des coûts
préétablis, il convient de préciser les notions de volume de production et d’activité, les notions de
coûts standards et coûts préétablis ainsi que de budget flexible.
• Les coûts préétablis sont des coûts évalués apriori pour permettre le contrôle de gestion par
l’analyse des écarts. Le calcul des coûts préétablis s’impose afin de valoriser le programme de
production :
• Les coûts préétablis servent essentiellement à contrôler les conditions internes d’exploitation :
fonctionnement des machines, consommation des matières, consommation de main d’œuvre, …
etc.
• A l’échelon d’un atelier de production par exemple, interviennent deux facteurs de nature
volumique :
L’activité de l’atelier, mesurée en unités d’œuvre, comme des heures machines, des
Les coûts préétablis : Ils correspondent aux coûts standards ajustés à la production réelle (et non à la
Le PCG 1982 définit le coût préétabli comme « un coût évalué a priori, soit pour faciliter certains traitements
analytiques, soit pour permettre le contrôle de gestion par l’analyse des écarts ».
On précise qu’un coût préétabli par une analyse à la fois technique et économique est dit standard, il
Les coûts budgétés : Ils correspondent à la production prévue et sont tirés du budget.
CUOS = = = a+
• Le budget des charges de l’atelier de production est établi pour une activité normale (An = 5 000 H).
Il comprend :
Travail demandé:
Solution :
• Tableau du budget flexible:
• Le service Production est évalué sur sa capacité à respecter les standards pour les différents éléments qui
composent le coût de production à savoir : matière, main d’œuvre directe et charges indirectes.
• Le calcul des écarts nécessite le respect des principes conventionnels:
Les écarts entre les consommations réelles et prévues n’ont de sens que s’ils résultent de la comparaison
de coûts correspondants à des niveaux de production identiques. Ainsi, on doit ajuster les prévisions à la
production réelle afin de permettre une analyse plus pertinente des écarts.
Dans un atelier usinage, la fiche du coût unitaire standard indique que pour fabriquer une unité du
produit P, on consomme 50 kg de matière première, à 3 DH/kg.
Travail demandé:
1 – Sachant que la production prévue pour le mois de mars a été évaluée à 20 000 unités de produit P,
calculer le coût standard correspondant.
2 – A la fin du mois de mars, la production constatée était de 18 000 unités du produit P, calculer le
coût préétabli de matière première correspondant.
Solution : Remarques :
1- Nous avons : qs = 50 kg ; cs = 3 DH ; Pn = 20 000 unités
Donc, le coût standard (Cs) est égal à : Le coût unitaire préétabli est lui-
Cp = QP x cp
= (qs x Pr) x cp
= 50 x 18 000 x 3
= 2 700 000 DH
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 154
3- Le calcul et l’analyse des écarts sur coûts de production (4)
E/V = Cp de la Pr – Cp de la Pn
N.B. : L’E/V est le seul écart calculé entre un budget standard et un budget flexible. Tous les autres
écarts qui découlent de l’écart économique, sont calculés entre un budget flexible et un budget réel.
• L’écart économique est un écart relatif à la production réelle, constatée. Il est lui-même décomposable
en écart économique sur charges directes et écart économique sur charges indirectes.
• L’écart économique global (EG) est la différence entre le coût réel (Cr ) et le coût préétabli (Cp) adapté
à la production réelle (Pr):
EG = Cr – Cp
EG = (Qr x cr) – (Qp x cp)
• Il est décomposé en sous écarts, en fonction des éléments qui composent le coût total (matière
première, main d’œuvre directe et coûts indirects).
• Un coût réel supérieur au coût standard indique une détérioration des coûts de l’entreprise et donc
un écart défavorable. Les causes de cet écart doivent être recherchées comme suit :
Pour les matières premières, dans les conditions d’approvisionnement des matières
(au service achat – approvisionnement).
Pour la main d’œuvre, l’écart sur coût appelé écart sur taux, a pour origine un niveau
de salaires élevé, donc généralement, cela relève de responsabilités extérieures à
l’atelier de production.
• Qr = 20 500 kg ; cr = 2,16 DH
• Qp = 20 800 kg ; cs = 2 DH
Travail demandé:
- En appliquant les formules précédentes, calculer l’écart sur coût et l’écart sur quantité pour la
Solution :
- Calcul de l’écart sur coût :
On sait que : E/C = (cr – cp)x Qr
D’où, E/C = (2,16 - 2) x 20 500 = + 3 280 DH Ecart défavorable.
Interprétation :
les conditions réelles d’obtention de la matière M1 sont plus défavorables que celles prévues.
Donc, l’écart global sur charges indirectes sera décomposé pour que chaque sous écart permette de
• L’écart sur coûts variables (E/CV), appelé aussi, écart sur budget (E/B) se calcule de la manière suivante :
E/CV = Charge variables réelles (Vr) – Charges variables préétablies (Vp)
E/CV = (vr x Ar) – (vs x Ar)
= vs x Ar + Fs – vs x Ar – fs x Ar
D’où:
• Avec :
BF = Budget flexible ; BS = Budget standard ;
An = Activité normale ; Ar = Activité réelle.
Fs = Frais fixes standards ; fs = Coût fixe unitaire standard
NB : Faire attention à la façon dont le rendement est exprimé, il est possible de passer d’une
expression par rapport au produit à une expression par rapport à l’activité (exemple : fabriquer deux
produits à l’heure est équivalent à mettre une demi-heure par produit).
Le contrôle budgétaire des centres de revenus ou de chiffre d’affaires (exemple : un magasin de vente,
une force de vente, une succursale) relève de la responsabilité des commerciaux. Il doit faire apparaitre le
Ainsi, le contrôle budgétaire des ventes donne lieu à des calculs d’écarts sur chiffre d’affaires ou
• Les écarts sur chiffre d’affaires permettent de procéder au contrôle budgétaire des centres de
revenus. L’année N-1, à partir des prévisions des ventes, les services commerciaux de l’entreprise
ont établi le budget des ventes. Celui-ci constitue un chiffrage prévisionnel du chiffre d’affaires de
l’entreprise pour l’année N. ce chiffrage porte, pour chaque produit, sur deux variables : les volumes
de ventes, et les prix de ventes.
• Il est donc possible de calculer un écart sur chiffre d’affaire décomposable en deux sous écarts :
écart sur volume, appelé aussi écart sur quantité et un écart sur prix.
• Cet écart est décomposé en deux sous écarts : écart sur volume ( E/Vol), appelé aussi écart sur
quantité, et écart sur prix ( E/prix)
E/Vol = (Qr – Qb) x Pb E/Prix = (Pr - Pb) x Qr
Travail demandé : Calculer les écarts sur chiffre d’affaires pour chaque produit et analyser les en écart
sur quantité et écart sur prix.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 173
4-Le contrôle budgétaire de l’activité commerciale (5)
A- Ecarts sur Chiffres d’Affaires
Solution :
Produit A :
Interprétation :
E/CA = CAr- CAb
= 462 000 – 400 000 Pour le produit A, l’entreprise enregistre un
= 270 000 – 450 000 écart sur chiffre d’affaires défavorable. Le chiffre
= - 180 000 DH Ecart défavorable. d’affaires réel se situe en dessous des prévisions.
E/Vol = (Qr – Qb) x Pb Cela peut s’expliquer par un écart sur quantité
= - 180 000 DH Ecart défavorable. inférieures aux quantités prévues. L’écart sur prix
E/Prix = (Pr - Pb) x Qr est neutre, le prix réel était celui budgété
Aussi, accroitre le chiffre d’affaires ne signifie pas forcément accroitre le résultat si parallèlement, cette
augmentation des ventes s’obtient en développant des produits à faible marge, au détriment de produits plus
rémunérateurs pour l’entreprise. Au fait, l’action des services commerciaux ne peut être jugée au vu du
calcul des seuls écarts sur chiffre d’affaires mais doit intégrer des calculs d’écarts incorporant les notions de
marges.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 177
4-Le contrôle budgétaire de l’activité commerciale (9)
B- Ecart de marge
Dans le cadre d’un pilotage par les budgets, la décomposition par rapport aux marges est pertinente
pour évaluer, valablement les prestations d’une entité à responsabilité de nature commerciale.
• L’écart de marge sur chiffre d’affaires (E/marge) se calcule à partir de la formule suivante :
Sous cette forme, il apparait que l’écart de marge sur chiffre d’affaires est la différence entre une marge
réelle et une marge budgétée. Les coûts de production pris en référence dans les deux membres de la
différence sont des coûts unitaires budgétés (ou standards).
En effet, selon le principe de contrôlabilité, la maitrise des coûts de production n’est pas du ressort
des services commerciaux, et dans un souci de localisation des responsabilités, il est important que le
transfert des produits de la production aux services commerciaux s’effectue sur la base des coûts inscrits
au budget. Nous rappelons que le coût préétabli est obtenu en multipliant les coûts standards unitaires
par le volume de production constatée.
B- Ecart de marge
Comme pour l’écart sur chiffre d’affaires, les commerciaux sont responsabilisés sur la base du respect des
objectifs de volume et de prix. L’écart de marge sur chiffre d’affaires sera ainsi décomposé en deux sous
écarts :
L’écart sur prix (E/P), appelé aussi écart sur marge unitaire et l’écart sur volume, appelé aussi écart sur
quantité (E/Q).
L’E/P s’obtient selon la formule suivante :
E/P = (Marge unitaire réelle – Marge unitaire budgétée) x Quantité réelle
= (Mr – Mb) x Qr
= (Mr x Qr) – (Mb x Qr)
= [(Pr – cp) x Qr] – [(Pb– cb) x Qr]
Remarque : le coût unitaire préétabli est lui-même le coût budgété.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 180
4-Le contrôle budgétaire de l’activité commerciale (12)
B- Ecart de marge
• L’E/Q s’obtient selon la formule suivante :
Travail demandé :
1) Calculer les marges unitaires et globales, en déduire les écarts sur marge.
2) Analyser les écarts sur marge, globalement et au niveau de chaque produit.
B- Ecart de marge
Solution :
1) Tableau de calcul des marges globales et des écarts sur marge :
B- Ecart de marge
Pour le produit A,
Mb = Pb – cb (nous avons : cb = cp )
M r = P r – cp
Soit, Mr = 42 - 16 = 26 DH.
= (33,5349 – 33,8261) x 21 500 DH) est inférieure aux marges unitaires des deux
B- Ecart de marge
Comparaison au niveau de chaque produit :
Produit A : Produit B :
EG = Mr – Mb
EG = - 3 000 DH Ecart défavorable.
= 286 000 – 240 000
E/Q = -18 000 Ecart défavorable.
= + 46 000 DH Ecart favorable.
E/Q = (Qr – Qb) x Mb E/P = + 15 000 DH Ecart favorable.
B- Ecart de marge
Pour le contrôle budgétaire des ventes, l’analyse de l’écart sur marge est plus
d’avantage l’action de la force de vente sur les produits à plus forte marge.
• L’entreprise TEXTY réalise un produit industriel TEX dans un atelier de fabrication, destiné à l’industrie
textile. Les éléments constitutifs du coût préétabli mensuel concernant la fabrication de 250 unités de
TEX sont les suivants :
Travail demandé:
2 – Calculer et analyser les écarts sur charges directes et les écarts sur charges
Solution :
2) Calcul et analyse des écarts sur charges directes et écarts sur charges indirectes :
– Les composants :
Calcul de l’écart économique global :
On sait que :
EG = Cr – Cp
= (cr x Qr) – (cp x Qp)
= (cr x Qr) - [cp x ( qs x Pr) ]
D’où, EG = (100,60 x 685) – (100,4 x 2,8 x 240)
= 68 911 – 67 468,80 = + 1 442,20 DH Ecart défavorable.
Interprétation :
Les causes de cet écart défavorable sont à chercher au niveau des E/Q et E/P après sa
décomposition.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 191
Exercice d’application (5)
Interprétation :
L’E/P est défavorable car les coûts des composants se sont élevés à 0,2 DH de plus que les
standards. Cette détérioration des coûts doit être recherchée dans les conditions
d’approvisionnement des composants.
– MOD :
Interprétation :
L’EG est défavorable, ce sont les variations anormales de taux ou de temps qui peuvent
l’expliquer.
Interprétation :
Les temps de main d’œuvre consommés sont supérieurs au standard (980 H consommées alors
que l’on aurait dû en consommer 960 H). Les causes de cet écart peuvent être attribuées à : la non
qualification des ouvriers, la mauvaise organisation de la production dans l’atelier...etc.
Interprétation :
Les taux horaires ont augmenté de 0,20 DH par rapport au standard, ceci peut relever de
responsabilités extérieures à l’atelier. C’est généralement, le service qui recrute et rémunère les
ouvriers qui est responsable de cet écart
Calcul de l’EG :
On sait que : EG = Cr – Cp
= (cr x Qr ) – ( cp x Qp)
= (cr x Qr ) – (cp x qs x Pr)
On a besoin donc de calculer le cr, pour cela on présente le tableau de répartition de
charges indirectes réelles:
Interprétation :
Pour expliquer l’origine de cet écart on va le décomposer selon les éléments de charges
indirectes composant le coût du centre d’analyse.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 198
Exercice d’application (12)
D’où,
• vr = = = 0,6122 DH
• vs = = = 1,40 DH
Interprétation :
L’écart est favorable car les coûts ont été plus faibles que les standards. Cette réduction du coût
entraine une économie de 772 DH, jugée favorable.
Fs
Avec fs = An = = 9,6 DH D’où,
E/A = (1 000 – 980) x 9,6 = 20 x 9,6
= + 192 DH Ecart défavorable.
Interprétation :
L’E/CF est défavorable car le centre d’analyse est prévu pour une activité normale de 1 000 H, il
n’a travaillé que 980 H. On a donc une sous activité qui provoque une augmentation du coût, liée à
l’imputation des charges fixes sur un volume d’activité plus faible.
• On parle d’une sous absorption des charges fixes due à la sous activité et d’un écart de
chômage dans la mesure où l’on entretient des unités d’œuvres qui sont au chômage.
D’où,
E /R = (4,0833 -4 ) x 240 x ( 1,4 + 9,6)
= 0,0833 x 240 x 11
= + 219,91 ≈ + 220 DH Ecart défavorable.
Interprétation :
L’augmentation des heures de main d’œuvre dans l’atelier (4,0833 H par produit au lieu de 4 H,
prévues) a provoqué une détérioration du coût de 220 DH.
Vérification :
+ 220 + 192 – 772 = - 360 DH ( EG).
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 202
Le Contrôle Budgétaire (SYNTHÈSE)
Les limites de la gestion budgétaire rendent nécessaire la mise en place de nouveaux outils de
pilotage de la performance permettant une meilleure réactivité de l’entreprise. Le tableau de
bord est en effet un outil utilisé pour pallier les limites d’un contrôle de gestion centré sur les
budgets.
En tant qu’outil d’aide à la décision, les informations fournies dans les tableaux de bord
permettent aux responsables de centre de réagir aux évolutions de l’environnement de
l’entreprise. Un tableau de bord doit être adapté à l’organisation et à la stratégie de l’entreprise.
Le tableau de bord est un support d’informations de structure stable utilisé de façon périodique pour
accompagner et mesurer la performance d’un centre de responsabilité.
Il doit mesurer la réalisation des objectifs et faciliter le dialogue entre les collaborateurs et la hiérarchie. C’est
un instrument de gestion comprenant des informations synthétiques et comparées au travers d’une
structuration d’indicateurs.
Un indicateur est une représentation chiffrée d’un phénomène mise sous contrôle. une grandeur (taux,
volume, ratio, délai, variation, part…) qui permet de mesurer le degré de satisfaction, et de réalisation des
objectifs fixés
De ces définitions, il ressort qu’un tableau de bord est en principe associé à une entité de gestion.
Dans la mesure où il s’agit d’évaluer la performance d’un centre, un indicateur ne sera pertinent que s’il
est calculé à partir d’éléments sur lesquels le responsable de l’entité a un pouvoir d’action. Il convient
alors de s’assurer que les indicateurs choisis sont en adéquation avec le degré de délégation des décisions.
NB : Le TDB, simple, rapide et peu coûteux ne doit pas être confondu avec le contrôle
budgétaire (ou Tableau d’activité) qui est global, lourd et onéreux.
• Le tableau de bord de la Direction est composé d’une dizaine d’indicateurs au maximum qui peuvent
être économiques et financiers, physiques ou humains. Une difficulté est de choisir les indicateurs
pertinents, c'est-à-dire ceux sur lesquels le manger a un pouvoir. Une autre difficulté est le degré de
fiabilité de ces indicateurs : il vaut mieux être fiable en permanence à 80% que fiable à 100%, mais
trop tard !
• Les indicateurs se regroupent généralement en indicateurs d’activité (ce qui a été fait dans le cadre
des objectifs), en indicateurs de coût (ce qui a été consommé), en indicateurs de qualité (niveau de
performance de ce qui a été fait), en indicateurs d’éclairage (informations sur l’environnement pour
mieux comprendre les autres indicateurs) et en indicateurs humains (informations sur le personnel
comme l’absentéisme, les démissions, les embauches).
Ces indicateurs sont rapportés à la norme professionnelle, aux objectifs ou aux constatations passées.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 209
3- Les différents tableaux de bord (1)
Les tableaux de bord spécialisés: Ce type est fonction de l’entreprise, de son secteur d’activité, de son
organisation, de son process. Les tableaux de bord spécialisés utilisent des indicateurs variés comme la
surface de vente par vendeur, le taux d’activité, les ventes moyennes par client (La Redoute), le montant
des ventes par client, la qualité des clients (solvabilité et non solvabilité par le ratio montant des
créances douteuses/CA) ou leur fidélité (nombre de clients fidèles/nombre total de clients) ou
l’efficacité de la politique commerciale (nombre de clients nouveaux/nombre total de clients).
Le tableau de bord de la Direction Générale ou TDB consolidé : La performance globale en contrôle
de gestion consiste à mettre à la disposition de la direction de l'entreprise une ou quelques mesures
synthétiques permettant de décrire, a posteriori, la situation de santé d'ensemble de l'entreprise.
Exclusivement quantitatif dans un premier temps, il évolue depuis une dizaine d’années vers des
ratios plus qualitatifs, avec le Tableau de Bord Prospectif ou Balanced Score Card.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 212
4- La structure du tableau de bord (1)
3. Axe processus interne : Quels sont les processus essentiels à la satisfaction des actionnaires et clients ?
1. L’axe financier : Il permet de juger des résultats financiers. Cet axe regroupe des indicateurs destinés à
mesurer la satisfaction des actionnaires (ex: taux de retour sur investissement, montant du résultat net).
Ces indicateurs permettent de déterminer si la mise en œuvre de la stratégie contribue à améliorer le
résultat financier, la trésorerie ou la maîtrise du risque.
2 - L’axe client : Il identifie les segments de marché sur lesquels l’entreprise souhaite se positionner au vu
de la satisfaction des clients actuels et de ceux susceptibles de développer la valeur future de l’entreprise.
Cet axe comprend des indicateurs tels que la part de marché, la satisfaction des clients, le taux de
fidélisation…
3. L’axe processus Interne : Il analyse les politiques d’amélioration des processus clés de l’entreprise.
L’objectif est d’inscrire l’entreprise dans le cadre d’une procédure qualité et d’associer à chaque processus
interne des indicateurs de suivi et d’amélioration (ex: délai de livraison pour le processus de livraison).
4. L’axe apprentissage organisationnel : Il porte sur les infrastructures que l’entreprise doit mettre en
place pour améliorer la performance et générer la croissance à long terme de l’entreprise (compétences du
personnel, savoir-faire, management de la connaissance). Cet axe peut comprendre des indicateurs tels que
le montant de budget de formation, le taux de renseignement des bases de données.
Contrôle de Gestion Opérationnel Pr. SLIMANI 214
5- Synthèse
Axe de
performance