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81. INTRODUCTION
81. INTRODUCTION
Préparés sur la base des principes comptables fondamentaux, dans le respect du dispositif de forme et de
fond préconisé par la loi, les états de synthèse doivent donner normalement une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entreprise.
Mais outre l’objectif de répondre à cette finalité première, ces états doivent également servir le besoin
d’information interne des entreprises.
Elle a abouti à construire cinq documents formant un tout indissociable: (article 2 de la loi)
1/ le bilan (BL) ;
2/ le compte de produits et charges (CPC) ;
3/ l’état des soldes de gestion (ESG) ;
4/ le tableau de financement (TF) ;
5/ l’état des informations complémentaires (ETIC)
Le BL, le CPC, l’ESG, et le TF sont détaillés en masses, rubriques et postes de façon à permettre une
information pertinente sur l’activité économique de l’entreprise et sur l’évolution de sa situation
financière. En effet, cette présentation permet d'alimenter aisément toutes les analyses de gestion (voir n°
200 et suivants) et de diagnostic financier (voir n° 251 et suivants)
La situation patrimoniale est donnée par la «photographie» des biens et des financements mis à la
disposition de l’entreprise à une date donnée, appelée Bilan (BL), (voir n°123 et suivants)
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
L’activité économique de chaque exercice comptable est traduite par un compte de produits et de
charges (CPC), (voir n° 133 et suivants) lui même synthétisé par l’état des soldes de gestion (ESG)
(voir n° 145 et suivants).
Enfin l’Etat des Informations Complémentaires (ETIC) complète et précise les données
communiquées dans les quatre premiers états (voir n°160 et suivants).
La loi comptable (article 21) a prévu la production des deux premiers états par tous les commerçants, et
réservé le reste des états aux seuls commerçants dont le chiffre d’affaires dépasse 7.500.000,00 DHS.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Au sens de la loi (articles 9, et 21) deux états sont requis pour tous les commerçants: Ce sont le
bilan et le compte de produits et de charges.
82.1 LE BILAN
Tout en respectant le «périmètre» juridique de l’entreprise, sur la base des règles de droit et obligations
actuellement en vigueur au Maroc, la loi a voulu conférer au bilan une structure dynamique qui :
privilégie l’analyse fonctionnelle en liaison avec le cycle d’exploitation (voir n°128 et suivants);
recoupe automatiquement le tableau de financement, par différence entre les positions exprimées au
début et à la fin de l’exercice (voir n°157 et suivants).
Sur cette base, les actifs (emplois) et le passif (ressources) sont classés selon leur nature fonctionnelle:
des biens et créances liées à l’exploitation ainsi que les éléments d’actif de moins d'un an n'ayant pas
de lien avec l'exploitation (actif circulant),
des ressources stables provenant des fonds propres, d’emprunts et dettes à plus d’un an, non liés à
l’exploitation (financement permanent)
des dettes liées aux opérations d’exploitation ainsi que d’autres ressources hors exploitation à moins
d’un an
des ressources provenant des crédits de trésorerie obtenus auprès des banques (trésorerie-passif).
les valeurs d’arrêté sont reproduites pour l’exercice clos, comparées à celles de l’exercice précédent ;
Conçu ainsi sur la base d’une structure dynamique, le bilan se présente schématiquement de la manière
suivante:
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
TABLEAU 24 :
BFR
ACTIF PASSIF
CIRCULANT CIRCULANT
(HORS HORS
TRESORERIE) TRESORERIE°
TRESORERIE
PASSIF
TRESORERIE
ACTIF
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
a) L'actif immobilisé
les immobilisations corporelles qui sont l’expression des droits réels sur des choses corporelles.
(chapitre 7, section 3).
les immobilisations financières, y compris la partie des créances financières à moins d’un an
d’échéance, lorsqu’à l’origine, lors de leur entrée, ces créances avaient globalement une échéance
supérieure à un an. Ce sont les emplois en titres, prêts et créances de nature financière. (voir chapitre
7, section 4).
les écarts de conversion actif, qui représentent la contre partie des pertes potentielles de change sur
les créances en devises immobilisées et sur les dettes de financement.(voir chapitre 7, section 5 et
11).
b) L'actif circulant
les valeurs d’actif liées à l’exploitation, quelle que soit leur durée d’élaboration et/ou de séjour dans
l’entreprise ; elles comprennent les stocks, les clients et autres créances générées par le cycle
d’exploitation.(voir chapitre 7, section 8 et 9).
les titres et valeurs de placement, correspondant aux valeurs dont la détention n’est pas estimée
nécessaire à l’activité économique de l’entreprise. (voir chapitre 7, section 10)
les valeurs hors exploitation, dont le délai de recouvrement, à leur entrée, ne dépasse pas 12 mois.
Les écarts de conversion-actif, correspondant à des pertes de change potentielles courues suite à une
baisse de valeur d'une créance de l'actif circulant ou une hausse de valeur d’une dette en devise du
passif circulant. (voir chapitre 7, section 11).
c) La trésorerie - actif
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
La trésorerie-actif se limite à une rubrique qui regroupe les diverses valeurs disponibles évaluées à leur
valeur actuelle à la date de clôture.(chapitre 7, section 13).
d) Le financement permanent
les capitaux propres, qui expriment l’ensemble des apports effectués par les actionnaires ainsi que
les réserves, les reports de résultats antérieurs, et les résultats de l’exercice. Dans le cas où ils sont
déficitaires, ces résultats sont soustraits directement des capitaux propres.(chapitre 8, section 1).
les capitaux propres assimilés, regroupant les provisions réglementées constituées en franchise
d’impôt en application de dispositions fiscales, et qui du fait de leur nature, sont susceptibles d’être
rapportées aux résultats futurs et de générer ainsi une charge d’impôt actuellement différée.
(voir chapitre 8, section 2).
les dettes de financement, qui expriment la valeur des dettes contractées et qui avaient, à l’entrée de
chacune d’elles, une durée de crédit au delà de 12 mois.(voir chapitre 8, section 3).
les provisions durables pour risques et charges, correspondant à des risques dont la survenance
probable est prévue à plus d’un an à la date de l’arrêté.(voir chapitre 8, section4).
les écarts de conversion passif, qui sont la contrepartie des profits de change potentiels sur les
créances immobilisées, et les dettes de financement en devises. (voir chapitre 8, section 6).
e) Le passif circulant
les dettes du passif liées à l’exploitation, quelle que soit leur échéance, et celles hors exploitation,
lorsque leur échéance, à leur naissance, est inférieure à un an.(voir chapitre 8, section 7).
les provisions pour risques et charges, relatives à des risques dont la réalisation est estimée, à la date
d’arrêté, devoir survenir dans un délai de moins d’un an. (voir chapitre 8, section 8).
Les écarts de conversion passif, correspondant aux profits potentiels de change sur les créances de
l’actif circulant ou les dettes du passif circulant en devises. (voir chapitre 8, section 9).
f) La trésorerie-Passif
La trésorerie passif est traitée en une rubrique qui regroupe les crédits, d'escompte, découverts et autres
crédits de trésorerie obtenus auprès des banques. (voir chapitre 8, section 10).
Pour préserver son homogénéité avec la comptabilité nationale, toutes les composantes du CPC, qu’elles
soient courantes ou non courantes restent classées selon leur nature de produits ou de charges (achats,
charges externes, impôts, personnel,..), et non pas en relation avec leur affectation fonctionnelle dans
l’entreprise, comme le préconise le système anglo-saxon (coûts de production, coûts de distribution, frais
généraux,..).
Le CPC présente les grandeurs qui le composent sous forme de «liste» au lieu de la forme «tableau».
Sa structure synthétique est conçue de façon à:
faire apparaître les rubriques de l’exercice, comparées avec les montants de l’exercice précédent,
distinguer dans les montants de l’exercice, les opérations propres à cet exercice de celles relatives aux
exercices antérieurs.
. Exploitation
+ Financier
= Courant
+ Non courant
= Résultat avant impôt
(-) Impôts sur le résultat
= Résultat net
TABLEAU 25 :
OPERATIONS
MASSES 1 2 3 4
PRODUITS D'EXPLOITATION
CHARGES D'EXPLOITATION
1 RESULTAT D'EXPLOITATION
PRODUITS FINANCIERS
CHARGES FINANCIERS
2 RESULTAT FINANCIER
3 RESULTAT COURANT
6 RESULTAT NET
Le contenu des différentes classes, masses et rubriques composant le CPC peut être schématisé ainsi :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
TABLEAU 26 :
VENTE DE MARCHANDISES
IMMOBILISATIONS PRODUITS
PAR L'ENTREPRISE
SUBVENTIONS
D'EXPLOITATION
AUTRES PRODUITS
REPRISES D'EXPLOITATION
REPRISE FINANCIERS
TABLEAU 27 :
ACHATS REVENDUS OU
CONSOMMES
IMPOTS ET TAXES
CHARGES DE PERSONNEL
AUTRES CHARGES
FINANCIERS INTERETS
AUTRES CHARGES
FINANCIERS
IMPOTS SUR
LES
RESULTATS
La présentation croisée des différentes rubriques de produits et de charges regroupées en masses au niveau
du CPC, permet d’informer automatiquement sur la formation du résultat de l’entreprise de la manière
suivante :
(-)
CHARGES D'EXPLOITATION
(-)
CHARGES FINANCIERES
ET RESULTAT FINANCIER
(-)
(-)
Les produits d’exploitation, renferment, sans distinction, toutes les transactions liées au cycle
d’exploitation, et génératrices d’accroissement d’actif acquis au courant de l’exercice (voir n° 326 et
suivants).
Exceptionnellement, la variation négative du stock des produits finis y est incluse avec le signe (-),
(lorsque le stock final à la clôture d’un exercice est inférieur par rapport à son niveau initial en début
d’exercice), (voir n° 379 et suivants),
Les charges d’exploitation comprennent symétriquement les coûts liés au cycle d’exploitation engagés
au cours de l’exercice ; la variation à la hausse de la valeur des stocks de matières et fournitures entre le
début et la fin d'un exercice étant déduite des coûts des consommations (voir n° 466 et suivants).
Le résultat d’exploitation traduit ainsi le résultat obtenu par l’entreprise sur ses seules opérations liées à
son cycle d’exploitation, y compris celles qu’elle a effectué en commun avec d’autres entreprises et dont
les résultats sont intégrés soit parmi «les autres charges», soit parmi «les autres produits».(voir n° 394).
Les produits financiers regroupent l’ensemble des revenus qui présentent le caractère de gains issus de la
gestion du patrimoine financier de l’entreprise (produits sur titres, intérêts de placement etc...) ou des
différences d’encaissement des créances et règlement des dettes en devises (voir n° 411).
Les charges financières représentent les différents coûts supportés par l’entreprise du fait des
financements extérieurs obtenus par elle, ou des différences négatives sur l’encaissement des créances ou
le règlement des dettes en devises.(voir n°551)
Le résultat financier traduit la différence entre les produits et les charges ci-dessus détaillés.
Le résultat courant est le total formé par le résultat d’exploitation et le résultat financier de l’entreprise.
Il exprime le niveau de résultat que l’entreprise a la capacité de générer de manière récurrente.
Le résultat non courant provient de la différence entre les produits non courants (voir n° 431 et suivants)
et les charges non courantes,(voir n° 566 et suivants) qui constituent l’ensemble des éléments
exceptionnels par leur caractère étranger au cycle d’exploitation, du fait de leur nature ou de leur
montant.
Le résultat net est formé de la somme du résultat courant et du résultat non courant, diminué des impôts
sur les résultats à payer au titre de l’exercice.
Les produits et charges relatifs aux exercices antérieurs sont nettement identifiés : Chaque rubrique de
produit ou de charge du CPC, est ventilée entre les éléments propres à cet exercice, et ceux concernant les
exercices antérieurs.
Cette distinction permet de mettre en évidence la partie des produits et des charges antérieurs, et d’obtenir
ainsi la connaissance de chaque nature de charge, de produit et de résultat propre à l’exercice, en dehors
de l’influence des opérations des exercices antérieurs rattrapées dans l’exercice.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
En vertu de la loi, ces états sont requis de tous les commerçants dont le chiffre d’affaires dépasse
7.500.000,00 DHS. Trois états sont prévus à savoir: l’état des soldes de gestion (ESG), le tableau de
financement (TF), et l’état des informations complémentaires (ETIC).
La présentation croisée des masses et rubriques composant les produits et les charges permet d’obtenir
automatiquement la cascade des soldes de gestion sous forme de tableau intitulé TFR, et dont la structure
schématique peut être ainsi dressée :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
MATIERES ET
CONSOMMABLES
= CONSOMMATION DE = PRODUCTION DE
L'EXERCICE L'EXERCICE
- RESULTAT D'EXPLOITATION +
+ ou -
La marge brute sur vente en l’état est la première grandeur obtenue, par différence entre le prix de
vente et le prix d’achat des articles vendus. Elle traduit la rentabilité de l’activité de revente en l’état de
l’entreprise.
La valeur ajoutée est le deuxième solde de gestion calculé. Il découle de l’addition de la marge brute sur
vente en l’état à la différence entre la production et la consommation de l’exercice.
La production de l’exercice, est la grandeur qui regroupe la valeur totale des productions réalisées par
l'entreprise, (et selon le cas, soit vendues, soit stockées, soit immobilisées).
La consommation de l’exercice, constitue le total des coûts d’achat et des autres charges externes
supportés par l’entreprise pour réaliser la production.
L’excédent (ou insuffisance) brut d’exploitation (EBE, IBE), est le troisième solde de gestion, qui
découle de la valeur ajoutée après incorporation des subventions d’exploitation reçues et déduction des
impôts, taxes et charges du personnel. C’est une grandeur qui exprime le résultat obtenu par l’entreprise
au travers de ses seules opérations d’exploitation, avant l’incidence des charges d’investissement et de
financement.
Ce résultat exprime la capacité bénéficiaire réelle de l’entreprise, avant l’imputation du résultat de ses
opérations financières.
Le résultat courant est obtenu après affectation au résultat d’exploitation des produits et charges
financiers de l’exercice.
Ce solde mesure le résultat récurrent de l’entreprise, c’est à dire le niveau normal de sa capacité à générer
des résultats annuels sensiblement identiques d’une année à l’autre, en l’absence de modification
substantielles de son marché et de ses politiques d’investissement, de financement et de gestion courante.
Le résultat non courant est l’expression de l’incidence des opérations exceptionnelles survenues dans
l’entreprise, et n'ayant pas de lien avec le cycle normal d’exploitation, ou bien lorsqu’elles en ont un, sont
d’une importance inhabituelle telles qu'elles sont classées parmi les opérations non courantes.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Le résultat net de l’exercice est la somme des résultats courants et non courants, diminuée de l’impôt sur
les résultats effectivement dû au titre de l’exercice.
C’est un tableau qui détermine la marge d’autofinancement dégagée par l’entreprise au cours de
l’exercice, en retraitant le résultat net ainsi:
soustraction des reprises enregistrées sur ces mêmes éléments, ainsi que sur les subventions
d’investissement rapportées partiellement au CPC.
élimination de l’incidence des cessions d’immobilisations constatées durant l’exercice le cas échéant.
Les rubriques et comptes qui déterminent le calcul de la CAF à partir du résultat net sont regroupés au
tableau ci-après :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
RESULTAT NET
+ -
+ -
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
-
DISTRIBUTION DE BENEFICES
=
AUTOFINANCEMENT
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Ce tableau décrit comment les ressources dont a disposé l’entreprise à l’intérieur d’un exercice ont
été employées par elle sur cette période.
C’est, de fait, le document qui permet la liaison entre deux bilans successifs par la décomposition des flux
financiers qui se sont produits dans cet intervalle, et qui exprime ainsi le résultat des activités
d'exploitation d'une part, et des politiques d’investissement et de financement d'autre part.
La confrontation des ressources aux emplois permet de dégager les relations fondamentales entre le fonds
de roulement, -- le besoin en fonds de roulement -- la trésorerie, et de comprendre l’origine des évolutions
de la structure financière de l’entreprise.
La structure du tableau de financement proposé par la loi dégage une analyse des flux de financement de
l’exercice selon un schéma "neutre" qui laisse au lecteur le soin d'adapter ces informations au besoin de
son analyse.
+ RESSOURCES - EMPLOIS
STABLE STABLE
+ DIMUNITION - AUGMENTATION
DU BFR DU BFR
La différence entre la variation des ressources permanentes et des emplois stables représente la
variation du fonds de roulement net global, qui est soit un emploi (prélèvement sur la trésorerie) soit une
ressource (disponible en trésorerie).
La différence nette des variation des éléments circulants d’actif et de passif représente soit un besoin
supplémentaire de fonds de roulement (prélèvement sur la trésorerie), soit un dégagement du fond de
roulement (disponible la trésorerie).
Le solde des variations entre les prélèvements et les excédents de trésorerie constitue la variation nette qui
assure l’équilibre global des flux de ressources et d’emplois de l’année.
L’incidence de toutes ces variations sur la trésorerie de l'entreprise peut être schématisée ainsi (1 1):
SI ALORS
1
Cf. chapitre3 - section 3 ci-dessous
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
L’état des informations complémentaires (ETIC) est un document formé d’un ensemble de tableaux ayant
en commun plusieurs objectifs, et dont la finalité globale est de permettre aux états de synthèse de tendre à
refléter une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entreprise.
A cet égard, l’information à donner à l’ETIC doit répondre normalement à certains critères que la doctrine
internationale a codifiés:
l’information doit être compréhensible, sur la partie «qualitative» qui traite des «règles du jeu»
adoptées par l’entreprise,
l’information ne doit pas être préjudiciable au secret des affaires. Ainsi, les dirigeants de
l’entreprise peuvent, sous leur responsabilité, omettre de fournir tel ou tel élément stratégique dans
leur situation (ventilation du chiffre d’affaires, liste des filiales et participations,...) si la divulgation
intempestive de ces éléments risque de leur porter préjudice.
l’information doit être homogène, établie selon les mêmes règles et dans les mêmes conditions que
celles du bilan, du CPC, de l’ESG et du TF. Elle doit en particulier :
pouvoir être vérifiée par recoupement direct avec des documents comptables qui attestent leur
exactitude (grand-livre spécialement, dossier juridique, dossier fiscal, etc..),
l’information requise à l’ETIC ne doit pas être «mécanique». Elle doit obéir au principe
d’importance significative et n’être fournie qu’en fonction:
de l’utilité qu’elle est susceptible de présenter pour un lecteur des états (actionnaires, créanciers,
personnel, analystes),
A contrario, l’entreprise doit fournir toute information complémentaire dont l’omission est de nature à
modifier le jugement que le lecteur des états de synthèse devrait avoir sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats de l’entreprise (voir n° 46 et suivants).
La loi a prévu un ETIC comportant trois types de tableaux; chacun de ces types devant répondre à un
objectif distinct.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
a)Le premier objectif de l’ETIC : apporter toutes précisions utiles sur les «règles de jeu» utilisées
par l’entreprise pour l’arrêté de ses comptes.
L’objectif de cet état est de fournir l'indication des méthodes d’évaluation spécifiquement appliquées par
l’entreprise sur chaque poste du bilan parmi toutes celles préconisées par la loi
L'objectif de l'état est donc de préciser les choix opérés par l'entreprise.
4- choix d'une méthode spécifique d'étalement de la perte potentielle de change sur des
dettes à long terme due à une chute brutale du cours durant l'exercice.
L’objectif est de renseigner les utilisateurs sur les dérogations adoptées par l’entreprise en matière de
principes comptables, de méthodes d’évaluation, de règles d’établissement et de présentation des états de
synthèse, (et qui trouvent leur justification dans le respect de l’objectif d’image fidèle) ; ainsi que sur
l’impact de ces dérogations sur le patrimoine, la situation financière et les résultats (voir n° 46 et
suivants).
Sur les changements intervenus en cours d’exercice, lesquels, bien que ne constituant pas des
dérogations, ont modifié les méthodes d’évaluation ou les règles de présentation antérieurement
adoptées par l'entreprise
Sur leur justification ainsi que leur influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats
de cette entreprise.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
b) 2ème objectif : compléter et préciser à l’intention des divers utilisateurs, les principales
informations communiquées sur les autres parties des états de synthèse.
Ce tableau retrace l’évolution de la rubrique durant l’exercice, en indiquant les soldes des comptes
principaux constitutifs de «l'immobilisation en non valeurs qui représente des natures de charges
limitativement énumérées par la loi et provisoirement portées à l'actif en attente de leur étalement sur les
exercices futurs (5 ans maximum)».
Ce tableau détaille les augmentations et les diminutions des immobilisations en cours d’exercice, par
masse, rubrique et par type de mouvement.
Ce tableau retrace l’évolution du cumul d’amortissement du début à la fin de l’exercice, par rubrique
d’immobilisations. Les soldes doivent également recouper avec les comptes d'amortissement du bilan.
TABLEAU B3 : tableau des plus ou moins values sur cessions ou retraits d'immobilisations
Ce tableau renseigne sur les plus ou moins values dégagées sur chaque élément cédé ou retiré de l’actif
immobilisé .Le total des colonnes: valeur nette d'amortissement, produits des cessions, doit être égal
respectivement au solde des comptes «valeurs nettes d'amortissements des immobilisations cédées» et
«produits des cessions d'immobilisations».
Ce tableau permet une récapitulation des titres de participation détenues par l’entreprise, ainsi que des
informations d’ordre économique et financier sur l’entreprise émettrice (secteur d'activité, situation nette,
résultat,...) afin de permettre une première indication sur les provisions pour dépréciation constituées le
cas échéant.
En raison du caractère toujours sensible des provisions constituées par l'entreprise, l’objectif de ce tableau
est de fournir le détail des dotations et des reprises au cours de l’exercice de chaque niveau de provision,
afin de retracer leur évolution sur l’année.
Ce tableau fournit une analyse des créances immobilisées et circulantes par échéance et par type de tiers
concerné. Il permet en particulier de mettre en évidence :
le volume des créances détenues sur chaque tiers, déjà échues et non recouvrées,
la ventilation de ces créances à travers d'autres analyses pertinentes en raison soit de la nature de la
créance (devise) soit de la qualité des débiteurs (Etat, organismes publics, entreprises liées) soit de
leur matérialisation par des effets de commerce.
L’objectif de cet état est de fournir des informations précises sur le montant couvert par chaque sûreté, sa
nature (gage, hypothèque, nantissement, warrant,...) et ses bénéficiaires.
Les informations sur les sûretés reçues permettent de porter une appréciation qualifiée sur la solvabilité
des créances à l’actif et sur le niveau des provisions dotées le cas échéant.
Parallèlement, ces informations sur les sûretés données permettent de compléter la connaissance sur la
situation financière réelle de l'entreprise et son degré d'indépendance.
Ce tableau fournit la nature et les montants des avals, cautions et autres engagements hors bilan donnés
et reçus sur l’exercice, comparés aux cumuls à la fin de l’exercice précédent. Ces informations participent
aux mêmes objectifs que ceux du tableau B9.
C’est un tableau qui permet de connaître l’inventaire des biens acquis en crédit bail, les caractéristiques
des contrats et le détail des redevances afin de permettre le cas échéant le retraitement de ces contrats en
acquisitions d’immobilisations financées à crédit.
Ce tableau donne le détail des postes des comptes de produits et de charges afin de procéder le cas échéant
à des analyses commerciales, économiques ou financières relativement détaillées.
Ce tableau permet de connaître à partir du résultat net social, le détail des réintégrations et des déductions,
les reports déficitaires et les amortissements différés qui ont permis le calcul du résultat fiscal, ainsi que le
montant de l’impôt sur les résultats provisionné.
Ce tableau renseigne sur le niveau de résultat fiscal courant, la base de calcul du résultat théoriquement
imposable, ainsi que sur l’impôt théorique y afférent. Il informe également sur les exonérations au titre des
codes des investissements ou des dispositions spécifiques dont bénéficie l’entreprise.
Ce tableau permet un rapprochement entre la TVA comptabilisée et les déclarations de la TVA, afin de
recouper avec le solde de la TVA due ou le crédit de TVA en fin d’exercice.
c) 3ème objectif : fournir au lecteur des états financiers des informations qualitatives ayant
trait soit à des données financières (tableaux C1 à C3) soit à des données statistiques (C4),
soit enfin à la datation des états de synthèse aux événements postérieurs(C5).
Ce tableau informe sur l'identité des détenteurs du capital social à la date de clôture, l'évolution de la
population des actionnaires et le niveau de libération du capital social.
Les informations réunies dans ce tableau reproduisent le détail de l'affectation des résultats intervenue
dans l'exercice et partant, l'évaluation des comptes de réserves et de report à nouveau. Elles permettent
d'informer indirectement sur les retards d'affectation des résultats antérieurs encore en instance.
Ce tableau retrace quelques chiffres-clés sur la structure et l'activité de l'entreprise et surtout leur évolution
sur les trois derniers exercices. Ceci constitue un «Tableau d'indicateurs synthétiques» sur les
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
performances de l'entreprise, sur la stabilité de son activité, ses résultats, sa structure financière et
humaine.
C'est un tableau qui permet de mettre en «balance» les transactions souscrites par l'entreprise durant
l'exercice et génératrices soit d'entrées, soit au contraire de sorties en devises. Ces informations donnent
ainsi le total des «entrées» et des «sorties» en devises ainsi que leur solde annuel (quelque soit la date de
l'encaissement ou décaissement).
C’est un document qui permet d’informer sur les événements postérieurs à la date de clôture, connus à la
date d’arrêté des comptes, mais n’ayant pas de lien de causalité direct et prépondérant avec l’exercice,
alors qu’ils ont une importance significative pour le lecteur de ces états.
Il permet par ailleurs de connaître la date exacte à laquelle les états de synthèse ont été arrêtés.