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Premier 2 6-9
3 10-13 <= Consultation 1
C. Examen clinique
Dans tous les cas :
– Poids
– Taille (détection des femmes de moins de 1,50 m)
– Tension artérielle (patiente assise, au repos)
– Recherche de cicatrice abdominale.
– Recherche d’anémie, d’œdèmes.
– Recherche des bruits du cœur fœtal dès la fin du premier trimestre.
– Estimation du volume utérin (permet d’estimer l’âge gestationnel) :
• au premier trimestre, le volume utérin est apprécié par un examen bimanuel. A 7
semaines l’utérus a la taille d’un œuf de poule, à 10 semaines la taille d’une orange,
à 12 semaines, le fond utérin dépasse la symphyse pubienne ;
• à partir du deuxième trimestre, l’utérus est perçu par palpation abdominale seule
avec mesure de la hauteur utérine entre le bord supérieur de la symphyse pubienne
et le fond utérin (Figure 1.1).
20 cm 18 - 22 SA
24 cm 22 - 26 SA
28 cm 26 - 30 SA
32 cm 30 - 34 SA
34 cm 33 SA au terme
.
Uniquement si indiqué :
– Examen génital (recherche de mutilations génitales, de signes d'infection
sexuellement transmissible, p. ex.).
– Toucher vaginal (doute sur le diagnostic de grossesse, p. ex.).
D. Examens complémentaires
Tableau 1.4 - Tests de dépistage recommandés
Tests Remarques
Infection par le HIV Proposer un test à toute femme ne connaissant pas son statu
sérologique. Réaliser les tests rapides selon l’algorithme sta
tests ne peuvent être réalisés qu’après consentement de la p
S’il n’a pas été réalisé en consultation prénatale, le réaliser
l’accouchement.
Si possible, évaluer le statut immunologique (CD4) en cas d
positive ou dès la première consultation prénatale pour les p
connaissant déjà leur statut HIV positif.
B. Examen clinique
Attention lors de l'examen d'une femme en décubitus dorsal : le poids de l'utérus
comprime la veine cave inférieure, ce qui risque d'entraîner un malaise (résolu en
plaçant la patiente en décubitus latéral gauche).
Uniquement si indiqué :
– Examen génital (recherche de signes d'infection sexuellement transmissible, p.
ex.).
– Toucher vaginal (contractions utérines répétées, p. ex.).
Remarque : la découverte d’un bassin de taille réduite b ne permet pas de prédire
une disproportion fœto-pelvienne. Elle ne justifie pas la programmation d’une
césarienne. A l’inverse, une disproportion fœto-pelvienne peut se produire alors que
le bassin paraît normal. En pratique, une disproportion fœto-pelvienne ne peut être
constatée qu’au cours de l’évolution du travail.
C. Examens complémentaires
Tableau 1.5 - Tests de dépistage recommandés
Tests Remarques
Infection par le HIV Proposer un nouveau test au troisième trimestre aux patientes testées négativ
du premier trimestre. Il existe un risque accru de transmission du HIV à l'en
lorsque la séroconversion a lieu au cours de la grossesse.
Tableau 1.6 - Calendrier vaccinal des femmes enceintes ou en âge de procréer [2]
Anémie
Absence d'anémie
En l'absence de signes cliniques ou biologiques d’anémie :
– Administrer une supplémentation en fer et acide folique, à débuter le plus
rapidement possible après le début de la grossesse et à poursuivre pendant toute la
grossesse, sous forme de :
sulfate ferreux/acide folique d (comprimé à 200 mg de sulfate ferreux soit 65 mg de
fer élément + 400 microgrammes d'acide folique) PO : 1 comprimé une fois par jour
ou
micronutriments multiples e (comprimé à 93,75 mg de sulfate ferreux soit 30 mg de
fer élément + 400 microgrammes d’acide folique + autres nutriments) PO : 1
comprimé une fois par jour
Remarque : l’Organisation mondiale de la Santé recommande 30 à 60 mg de fer
élément par jour, en privilégiant la dose de 60 mg/jour plutôt que 30 mg/jour dans les
zones où la prévalence de l’anémie chez les femmes enceintes est élevée (≥ 40%)
.
– Dans les zones où l’ankylostomiase est courante (zones à climat chaud et
humide), administrer également à partir du deuxième trimestre un traitement
antihelminthique :
albendazole PO : 400 mg dose unique (ou mébendazole PO : 100 mg 2 fois par
jour pendant 3 jours)
– Dans les zones où le paludisme est endémique, administrer également un
traitement intermittent antipaludique préventif ou un traitement antipaludique curatif
selon le résultat des tests de dépistage (voir ci-dessous).
Présence d'anémie
En présence d'anémie clinique (pâleur des paumes, des conjonctives, de la langue)
ou biologique (hémoglobine < 11 g/dl au premier et troisième trimestre ou < 10,5 g/dl
au deuxième trimestre).
Paludisme
Dans toutes les régions où la transmission du paludisme à P. falciparum est
modérée à forte g , la prévention repose sur :
– L’utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide (fournir 2 moustiquaires).
– Le dépistage du paludisme à chaque consultation prénatale du deuxième et
troisième trimestre :
• Si le test positif, quelle que soit la région et quel que soit le terme de la grossesse :
Administrer un traitement antipaludique curatif
Après un traitement curatif, attendre un mois pour refaire un test de dépistage du
paludisme.
• Si le test négatif, un traitement préventif intermittent (TPI) est recommandé dans les
régions d'Afrique où la transmission du paludisme à P. falciparum est modérée à
forte.
Commencer un TPI par la sulfadoxine/pyriméthamine (SP) dès le début du
deuxième trimestre. L'objectif est d'administrer au moins 3 doses entre le deuxième
trimestre et l'accouchement avec un intervalle d'au moins 1 mois entre chaque
traitement. Le nombre le traitement n'est pas limité tant qu'un intervalle d'un mois est
respecté entre chaque traitement. La posologie de la SP pour chaque traitement est
de 3 comprimés dose unique. Ce traitement permet de réduire les conséquences du
paludisme (anémie maternelle, faible poids de naissance). Ne pas administrer ce
traitement intermittent chez les femmes infectées par le HIV sous prophylaxie par le
co-trimoxazole.
Infections urinaires
Toute infection urinaire doit être traitée y compris une bactériurie asymptomatique
détectée à la bandelette urinaire [5]
Malnutrition
– En cas de malnutrition, intégrer la femme dans un programme nutritionnel
thérapeutique. Si aucun programme nutritionnel n'est en place, assurer une
supplémentation.
– En l’absence de signes de malnutrition mais dans une situation de pénurie
alimentaire, supplémenter toutes les femmes enceintes tout au long de la grossesse.
– En cas de surpoids ou obésité, fournir les conseils pour éviter une prise de poids
excessive pendant la grossesse.
Séances individuelles
Les séances individuelles permettent de reprendre les thèmes abordés en séances
collectives et de donner des conseils adaptés à la situation médicale et sociale
individuelle.
Les thèmes dépendent du stade de la grossesse et de la situation spécifique de la
femme (p. ex. usage de drogue, violence domestique, mutilation génitale).
Les séances individuelles doivent dans tous les cas prévoir le plan individuel
d’accouchement (voir ci-dessous).
Plan d’accouchement
Déterminer avec la patiente un plan d’accouchement prenant en compte sa situation
médicale et sociale :
– Lieu d’accouchement : structures SONUB ou SONUC selon le déroulement de la
grossesse et les antécédents.
– Dispositions à prendre : transport, organisation familiale, etc.
Références
1.World Health Organization. WHO Antenatal Care Randomised Trial: Manual for the
Implementation of the New Model. Geneva. 2002. WHO/RHR/01.30.
http://whqlibdoc.who.int/hq/2001/WHO_RHR_01.30.pdf
2.Organisation mondiale de la Santé. Manuel d'application pratique pour l'élimination
du tétanos néonatal. Genève. 1999. WHO/V&B/99.14.
http://whqlibdoc.who.int/hq/1999/WHO_V&B_99.14_fre.pdf
3.World Health Organization. Guideline: Daily iron and folic acid supplementation in
pregnant women. Geneva. 2012.
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/77770/1/9789241501996_eng.pdf