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Université La Manouba

Ecole Supérieure des Sciences et Technologies du Design

Cours : Psychologie de l’Espace I.

2ème année A I. Sem. 1.


Cours : Psychologie de l’Espace I.

Semestre 1. Année universitaire 2022

Plan du cours
Introduction

Thème principal. Formes et mécanismes d’appropriation psychologique de l’espace :


1. De l’espace reçu vers l’espace perçu et l’espace vécu : la perception de l’espace - les cinq sens
et les interactions psychosensorielles avec l’espace
2. Les besoins de l’usager dans les espaces intérieurs

3. Les comportements des usagers des espaces intérieurs -en tant qu’expériences « spatiales »

Introduction
La psychologie, en général, est la science de la personnalité, de sa formation et de son évolution.
Elle étudie les comportements de la personne, les attitudes, les traits de caractère et les conduites,
influencés par l »environnement, par les valeurs partagées par les groupes sociaux, par
l’éducation, les traditions, etc. La psychologie appliquée à l’espace y est établie et opérative par
l’intermédiaire des relations d’appartenance, d’échange, de communication et de projection de
l’usager avec le groupe et avec l’architecture en général.

1
Il s’agit des interactions entre l’intérieur psychique, ses manifestations psychologiques et
physiques de l’individu, avec les styles, les formes, les volumes, la conception des intérieurs de
nos espaces d’habitat, d’usages collectifs, semi-collectifs, privés et publics.

L’Individu
La personnalité
les mécanismes
psychiques –les
comportements

Le groupe L’Espace
social
L’environnement
Les valeurs –Collectif /public
partagées –Les /privé
normes de
conduite

2
Chapitre I. Formes et mécanismes d’appropriation psychologique de
l’espace :

- Les composants et les caractéristiques de notre espace, de l’architecture et


particulièrement les styles et choix dans l’architecture d’intérieurs communique, en
premier lieu, avec :
1- la perception, et ses mécanismes principaux qui sont les cinq sens.
2- la représentation, avec ses fonctions, ses étapes entre l’intérieur psychique et
l’extérieur social, spatial, jusqu’à la notion fondamentale et psychosociologique de
« Représentation sociale ».
1. De l’espace reçu vers l’espace perçu et l’espace vécu : la perception de l’espace -
les cinq sens et les interactions psychosensorielles avec l’espace
À commencer par la perception de notre espace, intérieur et environnant : il s’agit de
la formation d’une perception psychophysiologique, mentale, selon des expériences
subjectives, intimes, mais aussi socioculturelles avec et au sein de l’espace et de
l’architecture. Il s’agit ici d’un processus de transformation de la réception et de l’impact
psychologique des composants de l’espace : les volumes, couleurs, éclairage, ouvertures,
matériaux, décors, mobilier en un ensemble de stimuli (pluriel de stimulus) visuels qui
donnent naissance à une réaction du percepteur -usager et occupant de l’espace.
Il se produit par la suite un ensemble de : sensations, émotions, mais aussi des
connaissances mémorisées, recomposant et composées d’images mentales, des
sentiments inconscients, des idées, des jugements conscients, qui forment nos
représentations personnelles, individuelles -de l’espace occupé. Cette connaissance va
donner lieu à un comportement : d’adoption ou un impact ou une action de niveaux
multiples entre le psychologique, le psychophysiologique et le social et le psychosocial
nommément.
→ Dans le processus de réception et d’appropriation perceptive de l’espace, sont investis,
suite aux données spatiales reçues par la perception : -le système cognitif, l’intelligence,
la connaissance -et reconnaissance, -mais aussi le système psychologique, le sensoriel,
l’affectif, etc.
→ Ceci amène à la notion de représentation -surtout sociale- en rapport avec l’espace
aménagé, privé et public en général. Ce qui, circulairement, renoue avec les rapports de
création et de transfiguration entre l’espace comme représentation et qui est transcrit -par
la perception -comme image mentale, jusqu’à être extériorisée, propagée et devenir le
tremplin du sociétal -groupal, symbolique, ou encore l’image-miroir du tout et du
particulier, du spécifique -psychologique, émotif, etc. et de l’universel dans l’espace et

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dans le temps (les points communs entre les groupes sociaux, les populations dans les
manières d’occuper l’espace, de séparer l’intérieur de l’extérieur, le privé et le public, les
styles architecturaux, la décorations et arts décoratifs dans l’histoire sont identitaires et
miroirs des cultures, sociétés, etc.).
* Les mécanismes et interactions psychosensoriels entre la psychologie de l’usager et
l’espace intérieur.

On peut comprendre et définir les rapports d’interaction perceptive avec l’espace en


partant sur des définitions scientifiques. A commencer par la conception des activités
mentales de notre cerveau : «Deux hémisphères du cerveau : droit, ayant trait à l’inconscient,
fonction holistique ; les sensations et les perceptions. L’hémisphère droit est : rapide, complexe,
synthétique, spatial, perceptif, imaginatif. Il a ainsi rapport aux objets et aux espaces par le
moyen des rapports entre tout et parties, par intuition, aussi les rêves, les métaphores et ce qui est
de l’ordre de l’irrationnel. Il saisit les éléments spatiaux et spatialisés dans leurs différentes
composantes et les traduit en impressions dotées de sens. L’hémisphère gauche est celui de la
conscience, la raison, le langage verbal. Il analyse des schémas logiques. L’hémisphère droit est
fortement perméable aux éléments subtils de la communication et de l’espace comme les images,
les formes, les sensations synesthésiques au moyen du toucher, les sons, les odeurs -senteurs,
etc. »1

L’objectif de ce premier volet du cours : la focalisation sur la perception de l’espace


environnant et intérieur -les mécanismes psychosensoriels -Les cinq sens comme
vecteurs et facteurs de communication, d’ouverture à l’espace, de l’architecture intérieur.
Ensuite, cette première étape conduit à étudier les modes et systèmes dynamiques
d’appropriation de l’espace : -l’habituation -la familiarité -familiarisation -représentation
-identité -identification..

Notre perception sensorielle de notre environnement spatial nous permet de recevoir, en


premier lieu, tout ce qui nous entoure, sous forme d’informations et de connaissances
externes. « les objets de connaissance sont constitués par les interactions entre le corps
comme organisme vivant et son milieu. Et ce sont les régularités de l’interaction qui
alimentent une activité psychique. Cette activité permet que se forment des habituations à
des configurations stables des signaux sensoriels. » (Bullinger, A. De l’organisme au
corps. 2000)

1
La référence : Minvielle, Nicolas, Minvielle, Jean.-Paul. Design d’expérience. Un outil de valorisation des biens et
des services. Paris. De Boeck. 2010.

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Afin de comprendre les modes d’appropriation de notre espace au moyen de la
perception, des cinq sens, on peut saisir le sens le plus actif parmi nos sens, à savoir le
sens visuel.

On divise2 l'activité de l'œil en vision et en appréciation. La vision sert d'abord à notre


sécurité corporelle, l'appréciation commence là où la vision cesse; elle conduit à la
jouissance des images trouvées par la vision. Suivant que l'œil reste immobile sur l'objet
ou le parcourt, on distingue l'espace embrassé (d'un coup d'œil) et l'espace parcourue.
L'espace -ou son image embrassée se présente dans une surface sensiblement circulaire
dont le diamètre est égal à la distance de l'œil à l'objet. A l'intérieur de ce « champ
visuel » les objets apparaissent à l'œil « d'un seul coup d'œil ».
L'image -de l’espace- embrassée idéale est équilibrée. L'équilibre est la première qualité
de la beauté architectonique.
Des physiologues ont élaboré la théorie d'un sixième sens, sens d'équilibre ou sens
statique, qui serait à la base de nos perceptions esthétiques du fait que nous trouvons
belles les choses et les rapports symétriques, harmoniques ou équilibres.
En dehors de ce cadre, l'œil reçoit ses impressions par l'image parcourue. L'œil qui
parcourt l'objet reçoit ses impulsions de mouvement le long des résistances qu'il
rencontre en largeur ou en profondeur. Il ressent de telles résistances se répétant à des
distances égales ou périodiques comme une mesure ou un rythme qui exercent un charme
semblable à celui que l'oreille ressent de la musique (« architecture, musique gelée »).
Dans un espace fermé, la sensation est également causée par l'image embrassée ou
l'image parcourue. Une pièce dont nous reconnaissons la limite supérieure (plafond) dans
l'image embrassée donne une sensation de sureté, mais aussi, dans les pièces en longueur,
une impression d'oppression. Pour les plafonds hauts que l'œil ne perçoit qu'après un
mouvement vers le haut, la pièce semble illimitée et grandiose, sous réserve que les
distances des murs, et par conséquent les proportions générales, aillent de pair.
Il faut remarquer en l'occurrence que l'œil subit des illusions d'optique. Il évalue
mieux les largeurs que les profondeurs ou les hauteurs; ces dernières semblent toujours
plus grandes qu'en réalité. C'est ainsi que, comme l'on sait, une tour apparait toujours
beaucoup plus élevée vue d'en haut que vue d'en bas. Les arêtes verticales donnent
l'impression de surplomber et les arêtes horizontales, celle d'être incurvées au milieu.
Il faut en tenir compte, sans tomber pourtant dans l'excès inverse (style baroque), p. ex.
en augmentant l'illusion de perspective parla fuite oblique des fenêtres et des
chambranles (cathédrale de St-Pierre a Rome), ou même par des chambranles, voutes,
etc., peintes en perspective. Le facteur principal pour le calcul des dimensions est la
grandeur du champ visuel, éventuellement du champ de vision distancée, et, pour le
discernement exact des détails, la grandeur du champ de lecture.
L'éloignement pour ce dernier détermine la grandeur du détail à discerner. Les Grecs se
sont appuyés précisément sur ce fait ; ils ont déterminé ainsi, à différentes hauteurs, les

2
Ces définitions et celles suivantes sont tirées du livre : Les Eléments de projets de construction. Paris. Edit Fr.
Dunod. (7ème édition). 1996. Auteur : Ernst NEUFERT.

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dimensions des moindres moulures sous les frontons des temples, de façon que, pour un
éloignement de 27° ils remplissent un champ de lecture de 0°1' comme l'a montré
Maertens. De la se déduisent aussi les distances du livre au lecteur (variables suivant la
grosseur des caractères), de l'acteur au spectateur, etc.

* Par exemple : a. l’impact de la couleur sur notre psychologie -par l’intermédiaire de la


perception -particulièrement visuelle :

Les couleurs sont des forces qui agissent sur l'homme et engendrent la sensation de
bien-être ou de malaise, l'activité ou la passivité. Dans les entreprises, bureaux ou écoles,
la coloration peut augmenter ou réduire le rendement, dans les cliniques, elle peut hâter la
convalescence des malades. L'influence de la couleur est indirecte par son action
physiologique propre à élargir ou à rétrécir les pièces et ainsi, par l'intermédiaire de
l'action d'espace, d'oppresser ou de libérer.
L’influence de la couleur est également directe par les forces actives (impulsions) émises
par les diverses couleurs. L'orange a la plus grande force d'impulsion; elle est suivie par
le jaune, le rouge, le vert et le pourpre. Le bleu, le bleu vert et le violet (couleurs froides
et passives) ont la plus faible force d'impulsion.
Les couleurs riches en impulsions ne conviennent que pour les petites surfaces et les
couleurs pauvres en impulsions au contraire pour les grandes surfaces. Les couleurs
chaudes augmentent l'activité, stimulent et, dans certaines circonstances, excitent.
Les couleurs froides rendent passif, calment ou modifient l'intimité. Le vert détend les
nerfs. L'action des couleurs dépend en outre de la clarté et du lieu ou elle s'exerce.
Les couleurs chaudes et claires, agissant du haut, stimulent l'esprit; de côté, réchauffent et
rapprochent; du bas, allègent et soulèvent.
Les couleurs chaudes et sombres, agissant du haut, isolent, donnent de la majesté; du
côté, enveloppent; du bas, assurent la marche et la préhension (l’appropriation).
Les couleurs froides et claires, agissant du haut, illuminent e détendent ; du côté, dirigent;
du bas, rendent lisse et incitent à courir.
Les couleurs froides et sombres, agissant du haut, donnent une sensation de menace; de
côté, une sensation de froid et de tristesse; du bas, une sensation de lourdeur et
d'attirance.

b. Le blanc est la couleur de la pureté, de la propreté et de l'ordre absolus. Dans la


structure colorée des pièces, le blanc joue un rôle important pour séparer les autres
groupes de couleurs les uns des autres pour les neutraliser et, de ce fait, en éclairant,
animer et subdiviser. En tant que couleur d'ordre, le blanc est utilisé pour signaler les
surfaces, délimiter les magasins et dépôts, tracer les lignes de démarcation et de
signalisation routière.

c. Un autre exemple important : la lumière, l’éclairage qui joue un rôle essentiel dans la
régulation de nos horloges biologiques.. La stimulation de la rétine (dans l’œil) par les

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rayons lumineux entraîne une réaction du cerveau qui produit notamment de la
sérotonine, un neurotransmetteur qui joue un rôle dans la sensation de bien-être.

En pratique, opter pour les murs blancs dans espaces privés et publics et qui réfléchissent
bien la lumière est une idée ingénieuse dans l’amélioration de notre appropriation de
notre espace.

Les réactions psychosensorielles de notre psychologie concernent les données qui


composent notre environnement le plus proche, à savoir notre maison ou habitat privé.
Nous avons les sensations physiologiques élémentaires : le chaud et le froid, la chaleur et
la froideur. Et, les sensations ou réponses sensorielles sont ou bien positives ou bien
négatives : agréable ou désagréable, aisance ou malaise, plaisir ou déplaisir, confort ou
inconfort, etc. Alors que le système perceptif s’engage dans des expériences spatiales
plus englobantes et accomplies. La perception engage, par exemple -selon la psychologie
cognitive- l’attention, comme capacité de l’esprit humain à se centrer sur des choses -des
objets pertinents. Notre attention est activée par de nombreux stimuli -pluriel de
« stimulus ». Notre attention est reliée, d’autre part, à notre mémoire et capacité de
mémorisation. Un environnement stable, confortable et pratique, stimule ces aptitudes en
rapport avec la perception de l’espace intérieur, à positiver l’expérience de l’espace
occupé et/ou habité.

Rappelez-vous l’effet Stoop (voir diapos du cours) : que voit-on en premier : la couleur
ou bien la couleur de la couleur écrite ??. Ceci nous rappelle aussi la « perception
aveugle » selon laquelle nous finisssons par ne plus percevoir, au sens de ne pas faire
suffisamment attention et mémoriser, les détails des espaces que nous fréquentons ou que
nous habitons.

2. Les besoins de l’usager dans les espaces intérieurs

L’espace reçu et l’espace perçu, communiquent et retrouvent l’espace vécu : la


perception : visuelle, olfactive, auditive, tactile, psychophysiologique, nous permet
d’optimiser notre vécu quotidien dans nos espaces domestiques et collectifs,
essentiellement. Ce contact direct et immédiat, satisfait et cible, avant tout, les besoins de
l’usager : les besoins basiques de l’individu pour vivre dans un espace : l’habiter ou
l’utiliser ou l’occuper.

Nous parlons de la pyramide Maslow des besoins (voir diapo concernée dans la
présentation PP du cours).

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L’usager, dans son espace domestique, a besoin d’un cadre agréable, pratique et
fonctionnel pour satisfaire ses besoins : un espace sécurisé, stable, équilibré, harmonieux,
accessible, utilitaire, confortable, pratique, etc. L’espace sert à satisfaire les tâches
quotidiennes et les activités des usagers : manger et boire, l’hygiène personnelle, la
respiration, la climatisation, la mobilité, la sécurité, la sociabilité, le repos, le sommeil, le
travail, les centres d’intérêts, les vocations, la vie sociale, les échanges et rapports
interpersonnels, les ambitions et projets de la vie, les relations humaines, etc.

« Quand nous parlons des besoins des humains, nous parlons de l’essence même de leur
vie. » Maslow, A. 1970, p. XII.

Selon Adler (1961), dès sa naissance, chaque personne est guidée principalement par deux
besoins : Le premier, que l’on peut qualifier de sentiment social, est inné et correspond au besoin
de s’intégrer au milieu social dans lequel la personne vit. Le deuxième est acquis et a trait au
sentiment de supériorité, c’est-à-dire au besoin qu’une personne a de se prouver à elle-même
qu’elle est distincte des personnes qui l’entourent et qu’elle leur est supérieure. A propos de ces
deux besoins fondamentaux, Adler dira : « A partir de ce dernier (le sentiment social), se
développent la tendresse, l’affection pour nos semblables, l’amitié, l’amour. La volonté de
puissance (sentiment de supériorité) s’épanouit de façon moins visible.. » Adler, 1961)

Pour Maslow, la motivation qui anime une personne prend son origine dans une série de besoins
à combler, dont le plus important est celui de s’accomplir, c’est-à-dire d’exploiter ses capacités
et ses forces pour se réaliser pleinement et tant qu’individu. Toutefois, pour s’auto-accomplir,
une personne doit avoir préalablement comblé des besoins primaires.

Dans la hiérarchie des besoins de Maslow, on trouve à la base les besoins physiologiques (faim,
soif, sommeil, etc.) suivis du besoin de sécurité, du besoin d’appartenance et d’amour, du besoin
d’estime de soi et, enfin, tout en haut de la pyramide, le besoin de s’accomplir. Pour Maslow, on
ne peut satisfaire un besoin sans avoir réussi à combler, en tout ou en partie, le besoin qui le
précède.

Par exemple, une personne ne peut être motivée à combler un besoin d’appartenance et d’amour
si elle n’a pas réussi à manger et à boire suffisamment pour survivre et si elle ne vit pas dans un
environnement qui lui apporte un minimum de sécurité. Maslow affirme : « Les personnes qui se
sont auto-accomplies ont des relations interpersonnelles plus profondes et plus intenses que
celles des autres adultes (mais pas nécessairement plus intenses que celles des enfants). Elles
sont capables de faire montre d’une plus grande union avec les autres, d’aimer d’avantage, de
mieux se reconnaître et de faire davantage fi -dépasser) de leur égocentrisme que ce que les
autres pourraient imaginer. » Ce besoin supérieur des personnes s’explique dans le sens du care
et de l’entraide et des sentiments altruistes partagés.

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PYramide Maslow des besoins

3. Les comportements des usagers des espaces intérieurs -en tant qu’expériences
« spatiales »

Le comportement des usagers dans leurs habitats, ne sont pas seulement des activités
physiques ou des genres de mobilité spatiale. Le comportement engage tout le psychique
de l’individu et invite : ses sens, ses réactions sensorielles à l’environnement, porte des
charges émotionnelles, même des moindres effets ou impact, répond -ou ne satisfait pas-
un ou des besoins basiques de la personne dans son esp intérieur, peut éventuellement
porter un sentiment d’attachement -ou de détachement, stimuler une certaine sensibilité,
un trait de caractère, une tendance de sociabilité -ou son contraire, etc.

Nos comportements conditionnés par notre environnement le plus proche, notre habitat,
ne sont pas les gestes au quotidien de : rentrer et sortir, se déplacer, manger, boire,
dormir, cuisiner, mettre au propre, ranger, se laver, travailler, se reposer, parler,
communiquer, etc. Mais, il s’agit de toutes ces activités mises en situation : sociale,
psychologique, perceptive, spatiale, essentiellement.

Je n’habite mon espace domestique que dans la mesure où il me permet de me comporter


dans une satisfaction des conditions d’un bien-être physique et psychologique, mental,
affectif, afin de pouvoir assurer une expérience de l’habitat intérieur réussie, ou du moins
positive. Les psychologues nomment ce besoin et ce comportement spatial : équilibre.
L’équilibre est dans la personnalité, afin de pouvoir évoluer dans le vécu social et la vie

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personnelle. En outre, l’équilibre concerne aussi les rapports entre l’usager et les
composantes spatiales de son environnement privé.

«le comportement émerge d'un réseau de contraintes, liées soit à la tâche, soit à l'organisme, soit
à l'environnement (Newell, 1986). Pour ce qui est de l’organisme, les contraintes sont
morphologiques, mécaniques, neurophysiologiques, fonctionnelles : le corps, par ses
caractéristiques, limite les possibilités d’action du sujet, contraint son fonctionnement et impose
des modes de coordination, de prise d’information, d’interprétation, de raisonnement
préférentiels correspondant à un moindre coût énergétique et attentionnel. (..) Ce corps, avec ses
limitations des degrés de liberté issues d’une évolution conjointe du corps et de l’environnement,
rencontre les propriétés morpho énergétiques de l’environnement.(..) Le fonctionnement du sujet
comme couplage perception action ne se comprend que par la médiation des champs de flux
lumineux et des champs de force. L’environnement est par lui-même un système de contraintes
mécaniques et informatives qui vont rencontrer le système de contraintes perception-action du
corps humain et donc limiter les degrés de liberté du système les regroupant comme du sujet
agissant»

• Intimité /protection /sécurité


• Cohabitation / vivre ensemble
Habitabilité /projection / adaptation à
l’espace

• Appropriation
Rapport
• Attachement / identification /
psychosensoriel influence

• Ouverture –fluidité
Communication• Echanges – communauté de valeurs
– partages

NOS COMPORTEMENTS USAGERS SONT PORTES PAR UNE MEILLEURE HABITABILITE

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Nos intérieurs privés sont l’enveloppe de notre vécu quotidien, social, familial, personnel,
intime. Nos comportements se déroulent dans ce cadre complexe qui interagit avec : les couleurs
spatiales, les volumes, les surfaces, les textures, les matériaux, l’éclairage, le registre linéaire, les
accès, la lumière, la clim, l’aération, l’acoustique spatiale, le mobilier, la déco, la fonctionnalité
de l’aménagement, le style, etc.

Nous avons pris comme d’application : la psychologie des couleurs spatiales. Nous avons insisté
sur le fait que les choix de l’architecte d’intérieurs en matière de codes couleurs spatiales se
rattachent et influencent en grande partie la personnalité de l’usager. Les couleurs spatiales
participent amplement à orienter la personnalité dans l’appropriation, l’attachement à des sous-
espaces précis, privés ou partagés. Rappelez-vous le Test-couleur, en découvrant les types de nos
personnalités, entre introverti et extraverti, entre sociable et non-sociable, communiquant, ouvert
ou renfermé sur soi, entre personnalité dynamique, créative ou phobique (avec des degrés et des
typologies), d’autres ambitieuses ou dominantes, altruistes ou égoïstes, etc. !

Les valeurs qui aménagent l’espace, orientent les comportements des usagers. L’ouverture ou la
fluidité, la communicabilité (entre les sous-espaces, la transparence ou l’opacité, le luxe, la
noblesse, le rétro comme, l’éclectisme (mélange de styles), le futurisme, le modernisme, la High
tech, l’industriel, l’épuré, le minimalisme, etc. / sont tous des choix dans nos espaces qui
reflètent et influencent les mécanismes psychologiques des usagers. Tout comme la psychologie
des couleurs spatiales touche nos émotions, le subconscient des personnes et leur personnalité en
général.

CIRCULER DEDANS ET ENTRE LES ESPACES ET SOUS-ESPACES : C’est un comportement principal


dans l’usage de nos espaces intérieurs et qui correspond à la nécessité d’un espace
pratique, accessible et équilibré. L’ordre, la bonne organisation des intérieurs, l’harmonie
de l’aménagement, des volumes et des zones de l’espace, deviennent des valeurs
psychologiques : le corps de l’usager est équilibré dans les différents usages, attitudes et
usages au quotidien, une relation harmonieuse s’établit entre l’usager et son espace.

UTILISER -S’ALIMENTER DE LUMIERE, D’ECLAIRAGES : la lumière est un registre psychologique


primordiale qui intervient dans : la psychologie des couleurs spatiales, le registre émotionnel, et
le body language ! Rappelez-vous notre activité psycholo en classe !) Nous avons des rapports
intimes avec l’éclairage de »puis notre enfance, selon l’environnement familiale et domestique,
social dans lequel nous sommes élevés ! Des usagers ont des phobies, une appréciation, une peur
ou des choix personnels pour l’éclairage et pour la lumière, selon la personnalité (entre
introversion et extraversion) et selon l’éducation et l’historique psychique personnel, mais aussi
selon l’environnement socioculturel, l’âge aussi !

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La lumière est un composant fondamental dans nos choix de couleurs spatiales (rappelez-vous la
psychologie de l’enfant et comment les enfants semblent aimer les couleurs, les couleurs claires
évidemment, parce que leur vue a besoin de lumière -beaucoup de lumière dans les couleurs
claires, chaudes, vives, etc.). La lumière spatiale est l’élément principal du rapport entre indoor
/outdoor, entre le naturel et l’artificiel. Elle éclaire et valorise les espaces intérieurs pour notre
réaction émotionnelle : positive ou négative. Suivant le registre des émotions (voir présentation
du cours), nos cinq émotions principales : la joie, la tristesse, la peur, la colère, le sarcasme. Mais
aussi : l’attachement, l’anxiété, la sympathie, l’appréciation, l’aisance, le malaise ! l’attirance,
l’évasion, l’angoisse, la relaxation, le dérangement, sont des réactions émotionnelles aussi à des
situations de notre vécu quotidien.

SATISFAIRE DES BESOINS D’EQUILIBRE -DE


SPATIAL
SECURITE CORPORELLE
- AMENAGEMENT ADEQUAT AUX USAGES : RENCONTRER L’AUTRE -COLLABORER

Les espaces sont faits pour l’individu et pour le groupe social aussi. Ce qui vaut pour les
besoins, les désirs et le bien-être.

En fait, notre façon d’occuper l’espace en présence d’autrui est un des marqueurs de
l’identité. Hall a montré qu’il y avait autour de nous une surface, « une bulle », une zone
émotionnellement forte ou encore un périmètre de sécurité individuel. Celui-ci est plus
important en face de nous que sur les côtés ou par derrière. On peut parler de notion de
bonne distance. La distance va être différente selon l’image que l’on se fait de l’autre.

ILYA LES AMENAGEMENTS STEREOTYPES -A TOUS LES USAGERS ET TOUS LES USAGES

Notre espace n’est pas une donnée objective, unifiée et homogène, mais il est une mise
en rapport de notre perception, de notre corps et de nos réponses physiques à travers
notre body language, avec les composantes de nos intérieurs.

AMBIANCES TERNES -NEUTRALISEES OU PERTURBANTES

Les couleurs spatiales ne sont pas seulement une valeur ajoutée esthétique et
fonctionnelle de l’aménagement intérieur, mais elles sont porteuses d’impact
psychosensoriel, motivationnel et émotionnel important pour l’usager et pour ses
différentes tâches et attitudes.

Pierre Koufmann, psychosociologue et philosophe, explique dans son livre L’expérience


émotionnelle de l’espace (Vrin, 1999), le rôle des catégories émotionnelles dans le cadre
spatial, le niveau spatial qui orientent « la dépendance où se trouve l’imagination de son

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repérage corporel -aux trois niveaux du champ oculaire, du tronc et du corps
locomoteur. » Nos espaces relient nos réponses émotionnelles au fonctionnement de
notre vision, de nos postures corporelles et de notre motricité dans l’espace (les
mouvements, les gestes, la mobilité, les attitudes, etc.).

- CONCEPTS EMPRUNTES EN BLOC A DES HORIZONS INNOVANTS LOIN DES TERRITOIRES


D’APPLICATION
- ESTHETIQUE IMPOSEE OU ETRANGERE OU FORGEE -NON-APPARTENANCE DE LA CONCEPTION
SPATIALE AU LIEU NI AU MILIEU

L’esthétique spatiale sert à motiver l’usager dans ses différents usages de son espace. La
déco, les couleurs spatiales, les textures, le revêtement, les lignes : représentent objet
d’appréciation et d’acceptation psychique dans la psychologie de l’usager de l’espace.

Les choix apparents de l’architecte d’intérieurs peuvent motiver l’usager : à bien se


reposer - à profiter de son temps en famille - à communiquer avec soi-même et avec les
autres, à vivre sa vie ou son présent dans la notion de bien-être ou d’acceptation de soi.
Motiver aussi le partage, l’empathie, la tolérance, le savoir-vivre avec autrui, etc.

Exemple :

Une fenêtre sert à faire rentrer la lumière, à aérer l’espace intérieur et donner une vue
réciproque entre l’intérieur et l’extérieur -ou l’espace avoisinant. La hauteur de la fenêtre
dépend du côté de la perception spatiale : ce que l’on veut voir : un morceau du ciel ou
bien la rue.. L’emplacement de la fenêtre commande et dirige le regard, de l’intérieur
comme de l’extérieur. Chaque forme spatiale, chaque accès, porte une expressivité
psychologique, qui touche l’usager, de différentes manières et à différents niveaux.

-INCONFORT ERGONOMIQUE DANS LES DIFFERENTES SITUATIONS D’USAGE DE L’ESPACE


(TRAVAILLER -COMMUNIQUER -SE REPOSER -SE DIVERTIR -POSITIVER -RENCONTRER -CHANGER DE -
RENTRER/SORTIR -S’ISOLER - POSITIF ET NEGATIF

Nos intérieurs pénètrent et orientent les différents mécanismes et systèmes de notre


perception, notre corps et notre mobilité dans l’espace. On cite : le système haptique : qui
concerne la synchronicité visuo-tacle. Notre corps dans l’espace est redevable de
synchroniser : les gestes, le mouvement, les habitus, la mobilité et les activités visuo-
manuelles. Il y a aussi le système kinésthétique. Les techniques de notre corps orientent
nos besoins, nos pulsions et nos reflexes, par rapport à nos activité dans l’espace.

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MOTIVER -STIMULER des comportements usagers optimisés ou positifs ou en
équilibre avec l’espace, doit toucher les mécanismes qui portent et influencent nos
comportements dans l’espace :
* La mémoire de l’espace, la mémoire du corps, la mémoire collective et personnelle, la
mémoire inconsciente : notre mémoire enregistre et marque nos expériences dans notre
habitat. Nous mémorisons notre vécu dans l’espace. Nos intérieurs sont redevables de
porter et de canaliser des comportements positifs de notre mémoire. Nous mémorisons les
endroits où nous avons acquis nos peurs, notre joie, les événements marquants de notre
vie, nos sentiments, les rencontres, etc.
* L’imaginaire et l’imagination : Nous avons des comportements de notre imagination
lorsque notre espace est créatif ! Rappelez-vous les exemples de la psychologie de
l’enfant ! Un enfant a besoin d’un espace qui l’aide à imaginer et non seulement à
regarder, à bouger et à jouer. Un espace qui n’est pas seulement fonctionnel et pratique,
un espace que l’on habite avec de la créativité dans les idées et les sentiments ! Un
espace ouvert sur l’imaginaire, qui coupe avec la monotonie, la routine, la répétition, le
connu, le vécu par tout le monde, le conventionnel. Nous avons besoin de marge de
liberté à notre imagination dans nos intérieurs pour libérer nos idées et notre pensée !
* La sensibilité : nous ciblons la sensibilité spatiale/ Sensibilité à l’obscurité, à la lumière
-la peur du noir, ou du vide, comme la peur de l’encombrement, du chargé, de l’espace
fermé -qui devient étouffant : ce sont des sensibilité qui se développe dans des
environnements propices.
Aussi nous citons : les comportements intentionnels : engagent l’intention et la volonté.

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Espace habitable vs espace viable

Habitabilité
Viabilité

Les comportements usagers majeurs dans nos espaces domestiques sont ceux : d’habiter
et de vivre dans nos intérieurs aménagés pour le vivre ensemble essentiellement. Un
espace habitable est un espace qui procure un confort et des lieux pratiques et décents
pour le vécu quotidien et les besoins personnels des usagers.
Un espace viable est un espace qui optimise la vie au quotidien : survivre, échanger, se
développer à l’échelle personnelle (que d’aucun appelle le développement personnel). Un
habitat qui favorise la viabilité à échelle personnelle mais aussi collective et sociale, est
un espace qui respecte les attentes, les aspirations et l’accessibilité aux services
quotidiens de la vie des usagers.
C’est dans ce sens que l’architecte d’intérieurs procède -du point de vue de la
psychologie de l’usager de l’espace, à la compréhension des pratiques sociales
domestiques : étude des mouvements, la gestion du quotidien, la circulation dans les
zones intérieures, la fluidité et l’équilibre spatial, la bonne organisation des parcours, des
passages, des accès, de la mobilité, etc.
Nous parlons ainsi, et au final, de l’appropriation psychologique de l’espace, faite par
l’usager. Une appropriation qui signifie que l’usager est redevable de sentir que cet
espace est le sien, qu’il est le centre d’intérêt de l’espace, que l’architecture ou bien le
concept ou bien la déco ou le design ne sont pas plus importants ou plus valorisés que lui,
et sa présence et son activité.

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Une habitabilité optimisée par les choix de l’architecte d’intérieurs participe à orienter les
comportements usagers vers un comportement d’attachement à l’espace -ou à un sous-
espace précis. D’autres réactions comportementales débouchent à la familiarisation avec
l’espace et avec ses usages et sa fonction, d’autres encore orientent vers des
comportements d’identification, ou d’adaptation et d’intégration à l’espace. Tout un
chacun de nous possède des capacités ou aptitudes diff&rentes à s’intégrer dans un
espace, ou encore des difficultés à pouvoir intégrer un groupe, un environnement, ou
encore des obstacles à s’adapter. Seulement qu’ici, nous passons de l’approche
psychologique, vers celle psychosociale de l’espace, et du design espace en général.

LECTURES
d. Exemple : Description du « chez soi ». Plus qu'un objet, la maison constitue un point
d'ancrage pour l'homme au cours de son existence. Dans un logement, l'espace est avant tout le
lieu où se déroulent les gestes du quotidien. L’étude du mouvement permet d'aborder la double
dimension de l'espace et du temps dans laquelle il se déroule. Elle souligne le lien prioritaire qui
unit la conception d'un espace et son usage, son usage et sa perception. Cette notion doit être
comprise dans un sens large: il s'agit de percevoir les espaces en fonction des gestes qui y sont
posés, résultant de comportements individuels et de pratiques sociales. Ainsi, les volumes
peuvent-ils être créés en fonction des actes qui devront s'y dérouler et, inversement, certains
lieux peuvent être conçus afin de maîtriser la gestuelle et le comportement. Il ne s'agit donc pas
de considérer le geste comme une abstraction. Son observation inclut les circulations, les tâches
ménagères et les rapports entre personnes. Cette étude de la pratique sociale de l'espace n'est pas
une fin en soi mais un moyen d'atteindre le but assigné: la compréhension des intérieurs ignorés,
formant avec les façades mieux connues un ensemble dont nous soulignons dès l'abord l'unité
indéfectible. En plus de la lecture des plans et des volumes, l'analyse d'un intérieur historique
exige l'étude des matériaux qui constituent sa décoration - verre gravé ou coloré, fer forgé, fonte,
cuivre et laiton, marbre, stuc, céramique, tissu, papier peint, celle des éclairages, du chauffage,
des installations sanitaires, sans oublier le mobilier.

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Etude extrait de texte Référence : Mons, Alain. Les Lieux du sensible. Villes, hommes, images. CNRS.
2013.
« La plupart d’entre nous, en ville, habitent un appartement qui se constitue comme une expérience
essentielle de l’oscillation entre le dedans et le dehors. Car le logement est senti comme une
« niche », un refuge, un retrait possible, au cœur de la turbulence convulsive de la cité. L’appartement
devient le lieu d’une vie autre que collective, massificatrice, anonyme ; elle peut y être familiale,
conjugale, célibataire. En même temps, il est une prolongation du collectif, une assise de l’être-
ensemble, avec les immeubles qui l’intègrent, la ville qui l’entoure, la vie sociale dont il est une
émanation. En ce sens il (l’appartement) est à la fois une clôture et un passage des points de vue
mental, imaginaire, symbolique. Car la ville déteint en quelque sorte sur l’habitat, non pas seulement
matériellement (par le biais de l’architecture), mais surtout en tant que « fond » comme on dit en
peinture, comme il y a un arrière-plan et un premier plan dans les tableaux du Quattrocento, ou
comme il y a un arrière-pays. »
« Je peux être lové (roulé) dans un creux aménagé, disposé, comme enroulé dans une fente,
enveloppé d’un écran, à l’abri du regard extérieur. Nous sommes alors dans une « grotte », nous
sommes revenus à la préhistoire et ses figures étranges et fascinantes dont Lascaux constitue le
paradigme esthétique et généalogique, c’est-à-dire où l’imagination s’inscrit dans le secret et l’opacité.
Ce phénomène est rendu possible parce que l’appartement, bien plus que la maison, se dispose et
s’élabore comme un battement existentiel entre la ville et l’intimité, entre le dehors et le dedans.
Etant entendu, malgré tout, que cet entre-deux nous tire vers un dedans, vers la grotte mystérieuse
dont nous parlions. Ainsi l’habitant vaque à ses occupations, il va et vient, il sort et il rentre
quotidiennement. Son corps est pris dans cette oscillation, parfois vécue comme une tension, un
entre-deux-mondes. Du reste, il n’a pas le même comportement, la même présence, le même corps,
dans l’appartement et dans la rue. L’individu bascule incessamment du privé au public, du secret de
son intimité au stade manifeste de la vie publique. Le jeu du caché-montré peut alors se déployer
dans les pratiques de va-et-vient entre chez-soi et la rue, non sans difficultés parfois, car nous
gardons du « caché » dans notre visibilité sociale, et du « montré » nous poursuit jusque dans notre
espace intime tourmenté par l’extérieur.
L’intériorité des « personnages », des citadins, empli les creux de la ville, par des sentiments, des
humeurs, des impressions, des affections. Le monde des perceptions et des affects vient se coaguler,
se blottir, se disperser aussi, se dilapider, dans les interstices et sur les courbes, qui autorise le
battement entre le dedans et le dehors, dont l’appartement est la clef de voûte. »

Références /Lectures pour le cours références du cours

Bachelard, G. La Poétique de l’espace. Paris. PUF. 1989.


- Fischer, Gustave-Nicolas. Les Concepts fondamentaux de la psychologie sociale. Paris. Ed. Dunod. 1987
- Hall, E.-T. La Dimension cachée. Paris. Seuil. 1971.

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- Lefebvre, H. La Production de l’espace. Paris. Anthropos. 2000.
- Maisonneuve, J. Introduction à la Psychosociologie. Paris. PUF. 1973.
- Maldiney, H. Regard, Parole, Espace. Lausanne. Ed. L’Âge d’Homme. 1994.
- Moles, A. Micropsychologie et vie quotidienne. Paris. Médiations. Gonthier. 1976.
- Mons, Alain. Les Lieux du sensible. Villes, hommes, images. CNRS. 2013.
- NEUFERT. Ernst . Les Eléments de projets de construction. Paris. Edit Fr. Dunod. (7ème édition). 1996.
- Piaget, J. Psychologie et Pédagogie, Denoël, coll Médiations, 1969

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