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Chacun de ces principes s’analyse comme source de droits mais aussi d’obligations qui
permettent à ces deux acteurs
- juridiquement différents,
- aux objectifs différents
de trouver dans le BUDGET un acte de compromis donnant à chacun de réelles garanties de
démocratie et d’efficacité dans l’exercice des missions qu’ils assurent.
Assurément se sont ces principes budgétaires qui appliqués au budget font de cet acte un
véritable acte de compromis, de médiation ....
le principe de l’ANNUALITE est l’un des principes les plus emblématiques des finances
publiques locales et qui soulèvent le plus de questions quant à sa réelle utilité.
Si l’annualité budgétaire est sujet à certaines critiques, il est malgré tout le principe qui
garantit le plus le respect de la démocratie dans le domaine des finances locales.
1. Le principe de SINCERITE
La sincérité impose que les montants de recettes et les dépenses inscrits dans les différents
actes budgétaires ne soient ni minorés ni majorés.
Ce principe est parfois étudié indépendamment des autres dans la mesure où il constitue pour
le budget de l’Etat et depuis 2001 un principe à part entière.
Il est en réalité une composante du principe d’équilibre réel.
Les montants inscrits doivent être en recettes et en dépenses en fonctionnement et en
investissement CONFORMENT aux besoins réels de la collectivité au cours de l’année
d’exécution du budget.
- Le principe de « sincérité »
- Le principe d’ « équilibre » en section de fonctionnement et d’investissement
A côté de la sincérité étudiée précédemment, l’équilibre en section impose aussi que
les recettes et les dépenses de fonctionnement d’un côté et celles d’investissement de
l’autre soient présentées en montants identiques.
L’équilibre réel impose en fin que la collectivité dispose de recettes suffisantes pour
couvrir le remboursement en capital des annuités de la dette.
- Le principe du bénéfice d’un montant de recettes propres suffisant pour couvrir le
remboursement en capital de l’emprunt
Dans la section de fonctionnement, un montant de recettes supérieur au montant de
dépenses et plus que recommandé ! ce reliquat de recettes sera avantageusement en effet
redirigé vers la section d’investissement, en recettes, et permettra l’équilibre.
3. Le principe de SPECIALITE
La spécialité budgétaire impose que les recettes et les dépenses des deux sections de
fonctionnement et d’investissement soient précisées dans leur objet pour les dépenses et
leurs origines pour les recettes.
Ce principe offre ainsi aux membres des assemblées délibérantes une information utiles quant
à l’emploi des crédits. La forme donnée à la présentation des crédits est imposée par la
comptabilité publique.
4. Le principe d’UNITE
Ce principe impose que de façon exhaustive toutes les recettes et toutes les dépenses figurent
dans un document unique appelé le budget.
Chacun des conseillers au moment de la discussion du budget à la garantie que toutes les
recettes et les dépenses qu’il doit connaître pour voter en connaissance de cause sont dans le
budget.
5. Le principe d’UNIVERSALITE
6. Le principe de l’ANNUALITE
Ce principe est énoncé dans la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001
(LOLF), dans son article 15 :
« les crédits ouverts et les plafonds des autorisations d'emplois fixés au titre d'une année ne
créent aucun droit au titre des années suivantes ».
Ce principe s’applique de la même façon au budget de l’Etat qu’au budget des collectivités
locales.
- Quelle que soit la collectivité, le budget a une durée de vie de 12 mois, correspondant à
l’année civile allant du 1er janvier au 31 décembre ;
- Chaque collectivité adopte son budget pour l’année suivante avant le 1er janvier, il s’agit du
principe d’antériorité budgétaire. Un délai supplémentaire est laissé aux exécutifs jusqu’au 15
avril de l’année à laquelle le budget s’applique, ou jusqu’au 30 avril en cas de renouvellement
des assemblées locales.
- Pour l’exécutif : L’équipe exécutive n’aura pas à revenir devant l’assemblée pour s’assurer
d’une quelconque autorisation nouvelle dans l’exécution de son programme… Elle ne
reviendra devant l’assemblée que pour le vote du budget de l’année d’après.
- Pour l’Assemblée délibérante : Les élus savent qu’ils seront saisis au moins une fois par an
pour contrôler la politique de l’exécutif et lui demander des comptes le cas échéant ou lui dire
combien ils sont ravis ! …
Ces principes font du budget un véritable acte de compromis entre l’exécutif et l’assemblée
délibérante … ces principes rencontrent-ils des exceptions qui viendraient fragiliser ces
relations ? ….