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Freins à disque
par Jean-Jacques CARRÉ
Ingénieur de l’École Supérieure des Techniques Aéronautiques
et de Construction Automobile
Vice Président Engineering à la Société Allied Signal Europe, Services Techniques
1. Définitions.................................................................................................. B 5 574 - 2
1.1 Disques et patins de friction ....................................................................... — 2
1.2 Freins monodisques .................................................................................... — 2
1.3 Freins multidisques ..................................................................................... — 4
2. Technologie des freins à étrier coulissant........................................ — 5
2.1 Description et fonctions à assurer.............................................................. — 5
2.2 Frein à étrier coulissant et à chape ............................................................ — 7
2.3 Frein à chape intégrée................................................................................. — 7
2.4 Frein sans chape .......................................................................................... — 7
3. Commandes de frein à disque.............................................................. — 7
3.1 Commande hydraulique (freinage principal) ............................................ — 7
3.2 Commande mécanique (freinage de stationnement)............................... — 8
4. Freins à disque pour poids lourds ....................................................... — 10
4.1 Freins à disque à commande hydraulique ................................................ — 10
4.2 Freins à disque à commande pneumatique .............................................. — 10
4.3 Avantages des freins à disque pour poids lourds .................................... — 12
5. Freins à disque pour applications ferroviaires ................................ — 12
5.1 Conception générale ................................................................................... — 12
5.2 Capacité des équipements.......................................................................... — 13
6. Freins à disque pour avions .................................................................. — 13
6.1 Conception générale et intégration sur un avion ..................................... — 13
6.2 Dimensionnement des freins d’avions ...................................................... — 14
7. Énergie de freinage ................................................................................. — 14
7.1 Température ................................................................................................. — 14
7.2 Disques de frein ........................................................................................... — 14
7.3 Liquides de frein .......................................................................................... — 15
8. Calcul des freins à disque ..................................................................... — 16
8.1 Généralités ................................................................................................... — 16
8.2 Détermination des patins............................................................................ — 16
8.3 Dimensionnement des composants de frein ............................................ — 17
11 - 1993
Ceramétal et Aérolor de la société Carbone Lorraine, pour leur aide en ce qui concerne le texte
relatif aux avions.
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TECHNOLOGIE DU FREINAGE _____________________________________________________________________________________________________________
1. Définitions Historique
Si nous nous attachons au domaine de l’automobile, il existe 1.2.1 Frein à étrier fixe
actuellement cinq types de freins. Dans ces variantes, les freins à
étrier mobile par translation (§ 1.2.2) sont actuellement les plus Cette technologie comporte un organe de commande, appelé
utilisés. étrier (figure 2a ), chevauchant le disque et solidaire d’une partie fixe
du véhicule, et, de part et d’autre du disque, des cylindres
hydrauliques (au moins un de chaque côté du disque) dans lesquels
se meuvent des pistons.
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Les patins de friction sont placés entre le disque et les pistons ; 1.2.2 Frein à étrier mobile par translation
la pression hydraulique les applique sur le disque. Cette disposition
a été utilisée dès les premières applications automobiles. Le rappel L’ensemble mobile (ou étrier) chevauche le disque en pouvant se
des pistons est effectué, dans ce cas, au moyen de la déformation déplacer parallèlement à l’axe de rotation du disque (figure 3). Ce
des joints d’étanchéité (§ 3.1). déplacement s’effectue suivant XX ′ (parallèle à l’axe du disque) sur
Pour ce type de frein, la structure diffère peu d’un modèle à l’autre. des glissières pour certains modèles d’étrier, mais le plus fréquem-
L’étrier se compose de deux pièces boulonnées entre elles, des ment sur des colonnettes.
alésages borgnes étant usinés dans chacune de ces pièces ; un L’étrier comporte, d’un seul côté du disque, un ou plusieurs
évidement est ménagé dans les deux pièces pour le logement des cylindres hydrauliques borgnes munis de pistons. Des patins de
patins de friction (figure 2b ). Les faces latérales de l’évidement friction sont interposés, d’une part, entre le ou les pistons et la face
guident le patin correspondant, le maintiennent en position trans- correspondante du disque et, d’autre part, entre la face opposée du
versale et lui servent d’ancrage. Les patins sont maintenus en place disque et le bord de l’étrier. L’effort est exercé sur la partie métallique
radialement par des broches cylindriques que l’on enfile dans des du matériau de friction.
orifices percés dans les supports des patins. Un ressort s’appuyant
au centre des patins empêche les vibrations et les maintient écartés. La pression hydraulique agit :
Ces freins sont généralement fabriqués en fonte GS : certaines — d’une part, sur les pistons qui repoussent le patin corres-
applications font appel à des alliages d’aluminium afin de réduire pondant et l’appliquent sur le disque ;
le poids. — d’autre part, sur le fond du cylindre, ce qui provoque un
déplacement de l’étrier dans le sens opposé et l’application du
Ils présentent l’avantage de faire coopérer, avec chaque patin de deuxième patin sur l’autre face du disque.
friction, un ou plusieurs pistons, ce qui permet d’avoir un recul
contrôlé, hors freinage, par l’effet du rappel procuré par le joint carré
assurant l’étanchéité hydraulique des cylindres (figure 2a ). 1.2.3 Frein à étrier inversé mobile par translation
La communication par la voûte de l’étrier entraîne une limitation
thermique de l’utilisation de ce type de frein, le rayonnement du Le fonctionnement est le même que précédemment mais l’étrier
disque ne devant pas augmenter la température du liquide jusqu’à est monté inversé (figure 4). Pour les applications automobiles, cette
l’ébullition (vapor lock, § 7.3.3). disposition permet, dans un encombrement donné, d’augmenter le
rayon d’action Ra par rapport au frein de base à étrier mobile. La
liaison du voile au disque par le diamètre extérieur reste un point
délicat de cette solution. L’application de ce type de frein est limitée
aux véhicules rapides et lourds n’offrant au frein qu’une possibilité
réduite d’encombrement radial (diamètre de jante de roue).
Figure 2 – Frein à étrier fixe Figure 3 – Frein à étrier mobile par translation
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Ces dispositions sont moins utilisées car elles nécessitent une 1.2.5 Frein à disque mobile
préforme des patins de friction compliquant la réalisation indus-
trielle et l’encombrement du mécanisme de rotation rend l’implan- L’étrier, solidaire d’une partie fixe du véhicule, ne comporte de
tation parfois difficile. cylindres hydrauliques que d’un seul côté du disque (figure 6). Le
disque est monté coulissant sur des cannelures qui, en rotation, le
solidarisent avec l’organe à freiner.
L’action de la pression hydraulique sur les pistons, qui applique
le disque sur les cannelures, constitue le point faible de ce type de
frein. Une amélioration est apportée par l’utilisation de plusieurs
étriers autour du même disque de façon à rendre axiale la force de
coulissement.
Ce système, s’il simplifie la partie étrier, complique la partie
disque ; la zone de coulissement, qui reçoit le couple de freinage,
est localisée dans une zone chaude et est difficile à protéger de la
corrosion.
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2.1.3 Maintien et guidage de l’étrier coulissant L’objectif d’un bon guidage étant de se rapprocher d’un plan de
coulissement, deux solutions sont possibles (figure 11) :
Dans les premières générations de freins, l’étrier était guidé par — une colonnette et un point d’appui (verrou) ;
des clavettes (figure 9) protégées contre la corrosion, afin d’amé- — deux colonnettes parallèles, dont l’une comporte un jeu
liorer les efforts de coulissement dans des conditions d’environ- important ou est munie d’un palier en caoutchouc, afin d’absorber
nement sévères. les défauts d’usinage (parallélisme, tolérances d’écartement).
Le guidage des freins actuels est effectué par colonnette(s)
(figures 10 et 11), cette disposition permettant une plus grande
facilité pour la protection contre la corrosion ; leur localisation peut
être au-dessus du disque ou à l’extérieur dans une zone située en
dehors du rayonnement thermique du disque
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2v 2
s = 0,15 v + -----------
130
avec M 2 véhicules affectés au transport de personnes,
comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit
places assises et ayant une masse maximale qui
n’excède pas 5 t
M3 véhicules affectés au transport de personnes, compor-
tant, outre le siège du conducteur, plus de huit places
assises et ayant une masse maximale excédant 5 t.
Figure 15 – Deux dispositifs antirecul Le deuxième terme correspond à une décélération moyenne
de 2,5 m/s2 ;
■ Catégorie N :
Sur une tige solidaire du fond du cylindre (figure 15a ) est posi- 2v 2
s = 0,15 v + -----------
tionné entre deux rondelles, avec un jeu axial déterminé, un jonc 115
élastique fendu. Ce jonc est monté avec un serrage dans un cylindre
ménagé à l’intérieur du piston. La force de frottement du jonc sur avec N véhicules à moteur affectés au transport des mar-
le cylindre varie de 500 à 900 N. Au freinage, le piston entraîne le chandises et ayant, soit au moins quatre roues, soit trois
jonc jusqu’à ce que celui-ci vienne en appui sur la rondelle de butée roues et une masse maximale excédant 1 t.
avant. Pour une valeur de pression sur le piston générant un effort Le deuxième terme correspond à une décélération moyenne
supérieur au frottement du jonc, le piston continue d’avancer en de 2,2 m/s2.
glissant sur celui-ci. Au défreinage, le piston revient en arrière en Si la commande du freinage de secours est à main, l’efficacité
entraînant le jonc jusqu’à ce que celui-ci soit en butée sur la rondelle prescrite doit être obtenue en exerçant, sur la commande, une
arrière. La force de recul due à la déformation du joint carré étant force ne dépassant pas 400 N pour les véhicules de la catégorie
faible, le piston cesse de reculer. M1 et 600 N pour les autres véhicules.
Dans un autre dispositif (figure 15b ), la rondelle arrière, au lieu
d’être fixe sur la tige, peut se déplacer en opposition avec un
ressort placé entre elle et le fond du cylindre et dont la force est Plusieurs systèmes de commandes mécaniques associées à un
comprise entre la force de frottement du jonc et la force de rappel frein à disque ont été conçus. Dans tous les cas, ces systèmes sont
du joint carré. pourvus d’un rattrapage automatique de jeu permettant de
compenser l’usure des garnitures due essentiellement à l’utilisation
en freinage de service, donc de maintenir sensiblement constante
la course de la commande.
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3.2.1 Commande à rattrapage automatique ■ Fonctionnement en freinage hydraulique : sous l’action de la pres-
de jeu (usure) sion hydraulique (figure 16b ), le piston avance progressivement,
suivant le sens de F, jusqu’à ce que la rondelle de butée vienne au
contact de la butée à billes.
Décrivons ci-après un système produit en grande série dans lequel
le rattrapage automatique de jeu se fait par action hydraulique du Si cette première course du piston ne donne pas le freinage désiré,
frein. le piston continue à se déplacer dans le sens de F. Dans cette trans-
lation, il entraîne avec lui l’écrou par l’intermédiaire de la butée à
■ Fonctionnement en freinage mécanique : sous l’action du levier billes et de la rondelle de butée solidaire du piston. Pour se déplacer
(figure 16a ) et du poussoir, l’axe se déplace en entraînant avec lui axialement, l’écrou doit tourner autour de l’axe immobilisé en
l’écrou au contact du piston qu’il pousse avec son patin jusqu’au rotation par le poussoir du levier. Le ressort, solidaire du piston et
contact de celui-ci avec le disque. enroulé sur l’écrou, est alors sollicité dans le sens du déroulement
Par réaction, l’étrier se déplace latéralement jusqu’à application de ses spires et permet, de ce fait, la rotation de l’écrou.
du deuxième patin sur le disque. Lors du défreinage, le ressort, sollicité cette fois dans le sens
Dès que la tension du câble de commande cesse (défreinage), le d’enroulement de ses spires, immobilise l’écrou en rotation.
levier reprend sa position initiale sous l’effet de rappel des rondelles
Belleville.
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Une fois que les patins entrent en contact avec le disque, le couple
nécessaire pour faire tourner la vis et le pignon dépasse la capacité
de couple de l’embrayage, et le ressort patine. C’est cette action qui
empêche un réglage excessif des freins qui pourrait être provoqué
par les déformations se produisant après que les patins soient entrés
en contact avec le disque.
Lorsque les freins sont relâchés, le levier coudé de réglage tourne
dans le sens opposé et le ressort d’embrayage d’entraînement patine
sur le manchon d’entraînement. Le ressort anti-retour retient l’arbre
de vis et empêche toute rotation en sens inverse de l’arbre de vis
lors du relâchement des freins.
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Les freins à disque pour poids lourds procurent, par rapport aux
freins à tambour (chapitre spécialisé), les principaux avantages
suivants :
— coût de maintenance diminué par la facilité d’inspection et de
changement des patins de friction ;
— meilleure dissipation thermique, donc meilleure stabilité des
organes de friction.
5. Freins à disque
pour applications
ferroviaires
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— fixation du fût sur piste interne (figure 27b ) : moins bonne Les liquides de frein synthétiques sont hygroscopiques : ils
rigidité mais meilleure ventilation. absorbent progressivement l’humidité de l’air ambiant. Une étude
À haute température, le disque a tendance à se déformer en cône statistique sur des prélèvements effectués sur des véhicules en
(coning, figure 27b ). La fixation sur piste externe diminue ces défor- France montre que la teneur en eau, après 2 ans, est de 3 % en
mations. moyenne (figure 28).
La température d’ébullition décroît lorsque la teneur en eau
augmente (figure 29), accroissant les risques de vapor lock : il est
donc nécessaire de changer le liquide de frein régulièrement.
7.3 Liquides de frein
7.3.1 Qualités demandées
On demande à un liquide de frein :
— de rester liquide dans une grande plage de température (– 40
à + 200 oC) ;
— d’être compatible chimiquement avec les éléments composant
le circuit de freinage ;
— d’avoir une viscosité variant peu avec la température (temps
de réponse stable) ;
— d’avoir un pouvoir lubrifiant évitant l’usure des pièces en
mouvement ;
— de tolérer l’eau pour ne pas nécessiter de système étanche.
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R2 α/ 2 R2 C = ----------------------- -----------------------
α 2 2
C1 = µ pr 2 d r d β = µ pr 2 α d r (1) 3 sin ----- 1 2
R1 – α /2 R1 2
L’effort tangentiel T agissant sur le patin se décompose sur les C = 2µNKRm (7)
axes x et y en : R1 R2
2α
avec K = ---------------------- 1 – ------------------------------ (8)
α/ 2 α ( R 1 + R 2 )2
R2 R2
α/2 3 sin -----
Tx = µ pr sin β d r d β = µ pr d r [ cos β ]– α / 2 = 0 (2) 2
R1 – α/ 2 R1
R1 + R2
et R m = -----------------------
d’où Tx est nul, le patin étant symétrique : 2
R2 α/ 2 R2
α
Ty = µ pr cos β d r d β = 2 µ pr sin ----- d r (3)
R1 – α/2 R1 2 8.2 Détermination des patins
8.2.1 Usure constante
8.1.2 Rayon d’action du frein
Si l’on admet que l’usure est proportionnelle au travail, l’usure
Le couple C 1 appliqué au patin doit être égal au moment de T y d’un élément ds (figure 30), dont le centre P est à une distance r
par rapport à l’axe passant par le centre du disque, d’où : de l’axe de rotation, sera proportionnelle au travail de frottement
qu’il reçoit.
C1
C 1 = Ty Ra soit R a = --------
- (4) Pour avoir une usure constante, il est nécessaire que le travail de
Ty
frottement soit le même en tous points du patin :
avec Ra rayon d’action du frein. dW/ds = Cte
Après intégration de (1) et (3), on trouve : dW/ds = v dT/ds = µprω (9)
α
3
(R 2 – R 1 )
3
avec v vitesse linéaire au droit de P (v = ωr ),
R a = ---------------------- ---------------------------- en considérant p = Cte
α (R 2 – R 2 ) (plaquette neuve). (5) ω vitesse de rotation du rotor,
3 sin ----- 2 1
2 µ coefficient de friction (supposé constant en tous points
du patin),
d’où la condition pour assurer une usure constante :
A
pr = Cte = A ou p = ------ (10)
r
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R2 R2
r2
C1 = µ Ar α dr = µ A α -------
R1 2 R1
2 2
(R 2 – R 1) (R 2 – R 1) (R 2 + R 1)
C 1 = µ A α ---------------------------- = µ A α ------------------------------------------------------- (11)
2 2
R2
α α
Ty = 2 µ A sin ----- dr = 2 µ A sin ----- [ R 2 – R 1 ] (12)
R1 2 2
C1 α R1 + R2
ainsi que - = ----------------------- ----------------------- = K 1 R m
R a = -------- (13)
Ty α 2
2 sin -----
2
α
avec K 1 = ----------------------- (14)
α
2 sin -----
2
d’où le couple total, avec K 1 calculé à usure constante :
C = 2µNK 1Rm
Exemple :
R2
--------
- K K1
R1 d’après d’après
relation (8) relation (14)
25o 1,5 1,021 1,008
45o 1,5 1,040 1,012
45o 2 1,064 1,026
La valeur du couple déterminée à pression constante (K ) et celle
déterminée à usure constante (K 1 ) sont voisines tant que R 2 /R 1 < 2, ce
qui est en pratique toujours le cas.
Pour les véhicules automobiles, la valeur courante est R 2 ≈ 1,5 R 1 . Figure 31 – Garnitures de patin
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La tenue mécanique et les performances de freinage sont ensuite À titre d’exemple, la figure 32 donne une visualisation des
vérifiées par des essais au banc. contraintes des principaux éléments du frein, à un moment donné du
calcul.
Figure 32 – Simulation des conditions aux limites : détermination théorique des contraintes
pour le dimensionnement des éléments principaux d’un frein à disque
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