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ENEM – MAHAJANGA

FORMATION : INITIATION MARITIME


MATIERE : NAVIGATION

PREMIÈRE PARTIE : NAVIGATION

INTRODUCTION

DÉFINITION DE LA NAVIGATION :
« C’EST LA SCIENCE DE LA CONDUITE EN MER D’UN NAVIRE, POUR ALLER D’UN POINT
À UN AUTRE, DANS DE BONNES CONDITIONS DE SECURITE »
1. Pour conduire un navire d’un point à un autre, le navigateur doit connaître :
 Le point de départ
 Le point d’arrivée
2. Ensuite, la navigation consiste à conduire le navire du point de départ au point
d’arrivée, dans un temps donné, en lui imposant (avec ses instruments et ses
commandes) :
 Une direction : il faut déterminer le CAP À PRENDRE POUR SUIVRE LA
TRAJECTOIRE (ROUTE) ENTRE LES DEUX POINTS.
 Une vitesse : il faut régler l’allure de l’appareil propulsif du navire.
3. Pour réaliser cela, dans de bonnes conditions de sécurité, le navigateur doit tenir
compte :
 Des qualités du navire
 De sa situation, en particulier de son TIRANT D’EAU, c’est-à-dire de son
enfoncement dans l’eau, et donc de la profondeur d’eau dont il aura besoin
durant la navigation
 De son système de propulsion
 Des qualités des instruments de conduite
 Des conditions de l’environnement : présence éventuelle de dangers le long
ou à proximité de la route à suivre, état de la mer, conditions
météorologiques, mouvements des autres navires (risques de collision).
4. Enfin, le navigateur doit connaitre, à tout moment, la position à laquelle son
navire se trouve.

PARTIE A : TERMES INDISPENSABLES À CONNAITRE

ABRI : Port ou plan d’eau où le navire peut facilement trouver refuge et où les
personnes embarquées peuvent être mises en sécurité.

AMER : Repère caractéristique sur la côte : exemples : clocher, tour, bâtiment isolé.
 Les amers sont utilisés par le navigateur pour déterminer la position de son

navire, en vue de côte.

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BABORD : (Abréviation : Bd). Tout ce qui est à gauche du navire quand on regarde vers
l’avant de celui-ci.

TRIBORD : (Abréviation : Td). Tout ce qui est à droite du navire quand on regarde vers
l’avant de celui-ci.
 Se rappeler la formule mnémotechnique utilisant le mot « batterie » : Bâbord

à gauche, Tribord à droite (BÂ-TRI).

BALISE : Signal fixe de balisage.

BOUÉE (de balisage) : Signal flottant de balisage.

CERCLE D’EVITAGE : Espace balayé par un navre ou une bouée qui tourne autour de
son encrage, sous l’effet du vent ou du courant.

CHENAL : La route que suivent les navires, qui est le passage le plus profond

COMPAS : Instrument placé sur un bateau, basé sur le principe de la boussole. Il


indique au navigateur la direction du Nord.

DEGRÉ : La 360ème partie d’une circonférence. Son angle au centre de la circonférence


est d’un degré.

ERRE : Vitesse par rapport à l’eau, conservée par un navire.

ESPAR : Signal de fixe balisage. Peut être une perche, un pieu, un mât, fixé
directement sur les fonds.

GISEMENT : Angle formé par la direction d’un point visé (autre navire ou amer) avec
l’axe du navire. Il se mesure en degrés.

LAISSE : Limite de l’eau sur le rivage

MARQUE (de balisage) : tout signal de balisage : bouées, balises, espars, tourelles, etc.

MARQUE DE JOUR : Signalisation (en mâture la plupart de temps) d’un navire par
boules, cônes, cylindres, paniers, pavillons, etc., quand c’est nécessaire.

MILLE : Mille marin (ou « mille nautique »). Unité de distance en mer, valant 1852
mètres.

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 Ne pas confondre avec le « mile », unité de mesure anglaise, qui vaut 1609
mètres et qui est une unité de mesure terrestre.

MOUILLER : Immobiliser le navire en jetant l’ancre.

NŒUD : Unité de vitesse en mer. Equivalent à un mille à l’heure.


 Un navire qui fait 10 nœuds parcourt 10 milles en une heure.

POUPE : Arrière d’un navire.

PROUE : Avant d’un navire.

RELÈVEMENT : Angle formé par la direction du Nord et celle d’un point visé (amer ou
autre navire). Il se mesure en degrés.

REMORQUE : Distance de l’arrière d’un navire remorqueur à l’arrière du navire


remorqué.

ROUTE (faire route) : Un navire fait route quand il n’est ni à l’ancre, ni amarré à terre,
ni échoué.

TOURELLE : Signal fixe de balisage, en maçonnerie.

TRAVERS : Direction perpendiculaire à l’axe longitudinal du navire.

VÈHICULE NAUTIQUE À MOTEUR : Le terme englobe : scooters de mer, motos de mer,


sur lesquels le pilote se tient à califourchon oui en équilibre dynamique, planches à
moteur, engins de vague, dont la puissance maximale autorisée dépasse 3 kW (4 CV)
pour tous ces engins.

VOYANT : Pièce de forme géométrique (cône, sphère, cylindre) placée au sommet


d’une marque de balisage pour en permettre l’identification.

PARTIE B : INSTRUMENTS ET AIDES À LA NAVIGATION

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I. LES INSTRUMENTS ET DIFFÈRENTES AIDES INDISPENSABLES À LA NAVIGATION

1. LA CARTE MARINE
 Pour la navigation, on représente différentes parties de la surface du globe par des
surfaces planes : ce sont les cartes marines. Cf. extrait en page 4.
 Sur une carte marine, les méridiens géographiques sont représentés par des
droites verticales. La direction du Nord est en haut d’une carte.
 Les parallèles géographiques sont représentés par des droites horizontales.
 Une position quelconque se trouve à l’intersection du méridien et du parallèle
qui passent par cette position, et qui déterminent ses coordonnées
géographiques (latitude et longitude).
 Les latitudes se lisent sur les échelles marquées sur les bords gauche et droite
d’une carte.
 Les longitudes se lisent sue les échelles marquées sur les bords supérieur et
inférieur d’une carte.
 Utilisation de la carte marine pendant la navigation :
 On porte sur la carte les différents points par lesquels le navire devra passer
pour aller d’un point de départ à un point d’arrivée qui sont fixés.
 On trace une droite qui relie deux points successifs : c’est la trajectoire que le
navire doit suivre entre ces deux points.
 Cette trajectoire est appelée « route » du navire :
 Cette route se mesure de 0° à 360°, à partir du Nord, dans le sens des aiguilles
d’une montre.
 La mesure se fait en utilisant une règle spéciale (Règle « CRAS »)
 La valeur mesurée devra toujours être indiquée sur la carte (chiffres
entourés, sur l’extrait de carte).
 Exemple : entre le point de départ « A » et le point suivant (« B »), la route du
navire devra être au 290°.

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2. LE COMPAS
 C’est un instrument qui indique deux choses : la direction du nord et le « CAP » du
navire.
 Lorsqu’on connait la direction de la route à suivre, on manœuvre le navire de
manière à l’orienter dans cette direction :
 Pour cela on fait en sorte que le compas affiche une indication égale à la mesure
de la route :
 C’est le « cap au compas » (« Cc ») à suivre pour rester sur la route.
 On dit que le « navire gouverne au Cc = … ».
 Le « cap » est l’angle entre la direction du nord et l’axe longitudinal du navire.
 Il se mesure de 0° à 360°, à partir de la direction du nord, dans le sens des
aiguilles d’une montre
 Exemple : entre « A » et « B », la route devra être au 290°, le « Cc » à gouverner
sera : Cc= 290°.
 Quand on change de route, on change de cap.
 Description succincte et simplifiée d’un compas magnétique :
 Le compas se compose d’un boitier fixé au navire, donc solidaire de celui-ci.
 Un repère dans la carcasse intérieure du compas détermine la ligne de foi, c’est-
à-dire l’axe longitudinal du navire
 A l’intérieur du boitier, une rose horizontale plate est graduée de 0° à 360°. Elle
est fixée à un barreau aimanté.

 Sous la rose, le barreau aimanté amènera toujours le chiffre « 0 »


(correspondant au nord magnétique, voisin du nord géographique), dans la
direction du Nord.
 Lorsque le chiffre « 0 » du compas coïncide avec la ligne de foi, le navire se
dirige vers le Nord.
 Lorsque c’est le chiffre « 90 », le navire se dirige vers l’Est
 Lorsque c’est le chiffre « 120 », le « Cc » du navire est au 120°.

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3. LE LOCH
 Pendant toute la traversée, du point de départ au point d’arrivée, la vitesse du
navire devra toujours être connue.
 Le loch est l’instrument qui mesure et qui affiche cette vitesse.
 La vitesse affichée par l’instrument est exprimée en « nœuds », unité de vitesse en
mer.

4. LE SONDEUR
 La première règle de sécurité qui s’impose dans la navigation est que le navire
doit toujours naviguer dans des zones où la profondeur est suffisante par rapport
à la situation du navire.
 La profondeur est la distance (en mètres) entre la surface de la mer et le fond.
 Elle est toujours indiquée sur les cartes marines.
 La donnée à prendre en compte quand on trace les routes à suivre est le « TIRANT
D’EAU ».
 Les routes ne doivent être tracées que dans des zones où la profondeur est
supérieure au tirant d’eau.
 Le sondeur est l’instrument qui mesure et affiche la profondeur, à toutes les
positions où se trouve le navire.

 POSITIONNEMENT DU NAVIRE
 Le navigateur doit connaitre, à tout moment, la position de son navire.
 Pour ce faire, il peut :
 En vue de terre, utiliser le compas pour prendre des relèvements d’amers.

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 Le RELEVEMENT d’un AMER, est la direction dans
laquelle, depuis le navire, on le voit.
 C’est l’ANGLE FORME PAR LA DIRECTION DU
NORD ET LA DIRECTION DU POINT VISÉ.
 Le relèvement est indiqué par la lettre « Z ».
 Sur la carte, il est matérialisé par une droite qui
passe par l’amer, et qui représente un lieu
géométrique de position du navire.
 Pour avoir une position, il faut faire le relèvement
d’au moins deux amers : la position du navire se
trouve à l’intersection des deux droites matérialisant
les relèvements des deux amers.

 Sinon, à tout moment, il peut avoir la position du navire qui sera fournie par des
systèmes de radionavigation : GPS ou GLONASS ;

5. LE GPS (Global Positionning System)


 C’est un système (américain) de positionnement mondial utilisant un réseau de
satellites placés en orbite dans l’espace autour de la Terre.
 Le système fournit, en continu, la position de tout mobile (maritime, aérien,
terrestre) équipé d’un récepteur du système.
 La position fournie est déterminée par ses coordonnées géographiques
(latitude/longitude).
 Dans la navigation maritime, il suffit de relever les coordonnées fournies et de les
porter sur la carte marine.
 Le GLONASS est l’équivalent russe du GPS.

 AUTRES APPAREILS DE NAVIGATION :

6. LE RADAR
 C’est un appareil qui permet au navigateur de « voir » tout le paysage qu’il y a
autour de son navire, même la nuit ou dans des conditions de faible visibilité (en
cas de brouillard par exemple).
 Le navire est matérialisé, ponctuel et fixe, au centre de l’écran de l’appareil :
 Les côtes et la terre apparaissent comme elles sont dessinées sur la carte
marine.
 Les cibles ponctuelles fixes (comme les bouées, par exemple) ou mobiles
(comme les autres navires qui évoluent autour du navire) apparaissent comme
des points brillants, plus ou moins gros selon leur grandeur.

7. LE PILOTE AUTOMATIQUE
 Gouverne aux différents caps du navire, à la place d’un homme de barre.

8. LES APPAREILS DE RADIO COMMUNICATION


 Cf. cours sur les communications ;
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PARTIE C : FEUX ET MARQUES QU’UN NAVIRE A MOTEUR (NAVIRE À PROPULSION
MÉCANIQUE) DOIT MONTRER DANS DIFFÉRENTES SITUATIONS

I. NAVIRE À MOTEUR EN ROUTE


De nuit, il doit montrer :
 Un feu de tête de mât blanc, éclairant sur 225°,
depuis l’avant jusqu’à 22,5° vers l’arrière du
travers de chaque bord (1)
 Un second feu de tête de mât blanc, à l’arrière et
plus haut que celui de l’avant (2)
 Un feu de côté vert à tribord, éclairant sur 112,5°
depuis l’avant jusqu’à 22,5° vers l’arrière du
travers tribord (3)
 Un feu de côté bâbord (4)
 Un feu de poupe blanc, placé le plus bas possible
et éclairant sur 135°, depuis l’arrière jusqu’à 67,5°
vers chaque bord (5)
 Les navires de moins de 50 mètres de longueur
ne sont pas tenus de montrer le second feu de
tête de mât
 Sur les navires de moins de 20 mètres, les feux
de côté peuvent être combinés en un seul fanal
placé dans l’axe longitudinal du navire
 Les navires de moins de 7 mètres et dont la
vitesse ne dépasse pas 7 nœuds peuvent montrer
un seul fanal visible sur les 360° de l’horizon

II NAVIRE AU MOUILLAGE
De nuit, un navire au mouillage doit montrer :
 A l’avant, un feu blanc visible sur tout l’horizon 360° (1)
 A l’arrière, un feu blanc visible sur tout l’horizon 360° et placé plus bas que celui de
l’avant (2)

 Les navires de moins de 50 mètres peuvent montrer un seul feu blanc d’horizon
360°

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 Marque de jour : une boule noire, à l’endroit le plus visible

 Les navires de moins de 7 mètres de longueur ne sont pas tenus de montrer ces
feux et marques, sauf s’ils sont au mouillage dans un chenal étroit, une voie d’accès
ou un ancrage, ou sur les routes fréquentées par d’autres navires

III NAVIRE ÉCHOUÉ


De nuit, un navire échoué doit montrer :
 A l’avant, un feu blanc visible sur tout l’horizon 360° (1)
 A l’arrière, un feu blanc visible sur tout l’horizon 360° et placé plus bas que celui de
l’avant (2)
 Deux feux rouges superposés visibles sur tout l’horizon 360° et plus hauts que les
deux feux blancs décrits ci-dessus (3) et (4)

 Marque de jour : trois boules noires superposées, à l’endroit le plus visible

PARTIE D : NOTIONS SUCCINCTES SUR LE BALISAGE

 Le balisage a pour but :


 D’indiquer au navigateur les limites d’un chenal.
 De lui signaler des dangers qu’il ne peut pas voir, car ils sont recouverts par la
mer.
 Les marques de balisage peuvent être :
 Flottantes (à cause de la profondeur d’eau) : ce sont les bouées reliées par une
chaine à un ouvrage sur les fonds.

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 Fixes : marques fixées directement sur les fonds. Ce sont des balises, des espars,
des tourelles maçonnées, etc.

 Les marques de balisage peuvent être équipées de « feux », permettant leur


identification durant la nuit.
 Un feu est appelé « à éclats » quand la durée de lumière est plus courte que la
durée d’obscurité.
 Il est appelé « à occultations » quand la durée d’obscurité est plus courte que la
durée de lumière.
 Il est appelé « isophase » quand les durées de lumière et d’obscurité sont égales.
 Il est dit « scintillant » quand il comporte 50 à 80 scintillements par minute.
 Une marque de balisage est identifiée :
 Le jour :
 Par sa forme.
 Par sa couleur.
 Par son voyant.
 La nuit :
 Par la couleur de son feu (quand elle est équipée par un feu).
 Par le rythme de ce feu (à éclats, à occultations, etc.).

 Le système de balisage est un système international, mis en place par l’AISM


(Association Internationale de Signalisation Maritime).
 L’AISM a découpé le monde en deux régions : la « Région A » et la « Région B ».
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 La différence du balisage entre ces deux régions réside uniquement dans
l’emploi des marques latérales.
 Le système de balisage applicable à Madagascar est celui de la « Région A ».

 Le système de balisage mis en place par l’AISM comprend 5 types de marques :


 Les marques latérales.
 Les marques cardinales.
 Les marques de danger isolé.
 Les marques d’eaux saines.
 Les marques spéciales.

I. LES « MARQUES LATÉRALES » :

1. Définitions :
 Les marques latérales indiquent les côtés babord et tribord de la route à suivre.
 On les utilise donc principalement pour baliser les chenaux d’accès.
 Le balisage latéral est déterminé selon le « sens conventionnel » :
 Le « sens conventionnel » est le sens que suit le navire venant de la haute mer
lorsqu’il s’approche d’un port, d’une rivière, d’un estuaire ou d’une autre voie
d’eau.

2. Identification des marques latérales :


 Il existe trois types de marques latérales :
 Les marques latérales bâbord.
 Les marques latérales tribord.
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 Les marques de chenal préféré

MARQUES LATÉRALES

 Marque latérale bâbord :  Marque latérale Tribord :


 Forme : cylindrique, charpente ou  Forme : cônique, charpente ou
espar. espar.
 Couleur : rouge.  Couleur : verte
 Voyant : cylindre rouge.  Voyant : cône vert, pointe en
 Feu (lorsque la marque en est haut
équipé) : rouge, de rythme  Feu (lorsque la marque en est
quelconque, sauf (2+1) éclats. équipé) : vert, de rythme
 Quand on suit le sens quelconque, sauf (2+1) éclats.
conventionnel, il faut laisser les  Quand on suit le sens
marques latérales bâbord sur conventionnel, il faut laisser les
bâbord. marques latérales tribord sur
tribord.

MARQUES DE CHENAL PRÉFÉRÉ


 Elles sont utilisées lorsque le chenal se divise en deux.
 Elles indiquent alors le chenal à utiliser de préférence à la bifurcation de deux
chenaux :
 Le premier chenal principal (dit « chenal préféré »), sera obligatoirement
utilisé par les navires à tirant d’eau important.
 L’autre chenal, (dit « secondaire ») est également praticable avec des
caractéristiques moindres, notamment la profondeur.

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 Marque « chenal préféré à tribord » :  Marque « chenal préféré à bâbord » :
 Forme : cylindrique, charpente ou  Forme : cônique, charpente ou espar.
espar.  Couleur : verte avec un bande rouge.
 Couleur : rouge avec un bande verte.  Voyant : cône vert.
 Voyant : cylindre rouge.  Feu (lorsque la marque en est
 Feu (lorsque la marque en est équipé) : vert, à (2+1) éclats.
équipé) : rouge, à (2+1) éclats.  C’est une marque latérale tribord.
 C’est une marque latérale bâbord.  Quand on suit le sens conventionnel,
 Quand on suit le sens conventionnel, il faut laisser cette marque sur tribord.
il faut laisser cette marque sur
bâbord.

II. LES MARQUES CARDINALES


1. Définition :
 Les marques cardinales situent la position d’un danger .
 Elles indiquent où le navire peut trouver des eaux saines, par rapport à la position
de ce danger.
 Elles sont partout les mêmes, quelle que soit la région, A ou B.
 Une marque cardinale s’utilise de la manière suivante :
 CARDINALE NORD : « JE PASSE AU NORD DE LA MARQUE »
 CARDINALE EST : « JE PASSE À L’EST DE LA MARQUE »
 CARDINALE SUD : « JE PASSE AU SUD DE LA MARQUE »
 CARDINALE OUEST : « JE PASSE À ‘OUEST DE LA MARQUE »

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IDENTIFICATION DE JOUR

IDENTIFICATION DE NUIT

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III. LES MARQUES DE DANGER ISOLÉ
 Une marque de danger isolé indique un danger isolé d’étendue limitée, autour
duquel les eaux sont saines.
 Il faut passer en s’écartant de cette marque.

IV. LES MARQUES D’EAUX SAINES


 Elles indiquent que les eaux autour d’elles sont sans danger (saines)
 Une marque d’eaux saines sert à définir l’axe d’un chenal et le milieu du chenal.
 Elle peut aussi être utilisée pour indiquer un atterrissage.

V. LES MARQUES SPÉCIALES


 Ces marques n’ont pas pour but principal d’aider la navigation, mais elles indiquent
une zone spéciale ou une configuration mentionnée dans les documents nautiques
appropriés.
 Ce sont par exemple, des :
 marques indiquant les dépôts de matériaux ;
 marques indiquant des zones de pêche interdite ou de cultures marines ;
 marques indiquant des zones utilisées pour les exercices militaires ;
 marques indiquant la présence de câbles ou d’oléoducs ;
 marques indiquant des zones réservées à des activités nautiques de loisir.

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DEUXIÈME PARTIE : NOTIONS SUCCINCTES SUR L’EXPLOITATION DU NAVIRE

PARTIE A : LES GENRES DE NAVIGATION

I. NTRODUCTION
Les trois éléments caractéristiques principaux du transport maritime sont :
 Son caractère INTERNATIONAL : pas de frontières dans les échanges maritimes.
 Son caractère de TRANSPORT DE MASSE : grandes quantités et gros tonnages de
marchandises transportés.
 Son caractère UNIVERSEL : toutes sortes de marchandises sont transportées, y
compris les passagers.

Ces éléments caractéristiques déterminent :


 Les genres de navigation effectués par les navires
 Les différents types de navire qui assurent ce transport maritime.

II. LES DIFFÉRENTS GENRES DE NAVIGATION :


Il y a plusieurs manières de classifier les genres de navigation maritime :
 Selon la forme d’exploitation commerciale choisie par l’armateur.
 Selon les longueurs des traversées effectuées par les navires.

A. LES GENRES DE NAVIGATION MARITIME SUIVANT LA FORME D’EXPLOTATION :

1. LA NAVIGATION AU TRAMPING :
 Navigation à la demande
 Pas d’itinéraire fixe
 Le navire va chercher le fret, là où l’armateur en trouve

2. LA NAVIGATION EN LIGNE RÉGULIÈRE :

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 Trafic régulier
 Périodicité et régularité des arrivées et des départs des navires dans les ports
 Stabilité des itinéraires : avec un ordre des escales immuable (ou presque
immuable)

B. LES GENRES DE NAVIGATION MARITIME SUIVANT LES LONGUEURS DES


TRAVERSÉES EFFECTUÉES :

1. LA NAVIGATION AU LONG COURS :


 Navigation transcontinentale
 Navigation transocéanique

2. LA NAVIGATION AU CABOTAGE :
 Originellement, le terme « CABOTAGE » définissait une navigation le long des
côtes, entre les ports d’un même pays.
 Aujourd’hui, les genres de navigation au cabotage, suivants sont admis
officiellement :
 CABOTAGE INTERNATIONAL, OU RÉGIONAL :

 Navigation entre les ports de pays riverains, ou voisins (exemples :

entre Maurice et Madagascar, ou entre l’Afrique du Sud et


Madagascar)
 CABOTAGE NATIONAL :

 Navigation entre les ports d’un même pays.

3. LA NAVIGATION AU BORNAGE :
 Navigation effectuée par des navires de faible tonnage qui ne s’éloignent pas
d’une certaine distance de leur port d’attache : exemple 100 milles. Cette
distance dépend de la réglementation de chaque pays.

PARTIE B : ES DIFFÉRENTS TYPES DE NAVIRES

I. INTRODUCTION
Pour être rentable, un navire doit être approprié et adapté à son type
d’exploitation : trois éléments fondamentaux déterminent le type de navire à utiliser
 La NATURE DU TRAFIC : c’est-à-dire la nature de la marchandise qu’on se
propose de transporter, ou le service de passagers qu’on veut assurer.
 La CHARGE UTILE : c’est-à-dire le tonnage de marchandises, ou le nombre de
passagers que le navire pourra transporter.
 La LIGNE D’AFFECTATION DU NAVIRE : Long Cours, cabotage, etc.

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Ces éléments conduisent à la classification suivante :

II. TRANSPORT DE MARCHANDISES DIVERSES :


1. Navires de charge conventionnels : communément appelés « Cargos »
 Destinés au transport de marchandises diverses
 Tonnage courant : autour de 16.000 tonnes de port en lourd
 Equipés de moyens de manutention divers (mâts de charge, grues, etc.)
2. Navires porte-conteneurs :
 Destinés au transport de marchandises logées dans des unités spécifiques
appelées « Conteneurs », ou « Containers ».
 De tailles diverses : « petits » navires transportant 150 conteneurs, jusqu’à de
grosses unités pouvant transporter plus de 10.000 conteneurs.
 Equipés ou non de moyens de manutention.
3. Navires porte-barges :
 Destinés au transport de marchandises logées dans des unités spécifiques
appelées « barges », dont la capacité de chargement est de 400 tonnes de
marchandises par unité.
 Equipés de moyens de manutention spécifiques : portiques, ou ascenseurs
hydrauliques pouvant soulever des charges énormes.
4. Navires rouliers :
 Destinés au transport de matériels roulants : camions, voitures
 Pas d’appareils de manutentions, mais des rampes spéciales pour l’accès des
matériels à bord, ces matériels étant arrimés dans des « garages ».
 Diverses tailles : transport jusqu’à l’équivalent de 9.000 voitures type
« tourisme »

III. TRANSPORT DE VRAC SOLIDE :


5. Vraquiers :
 Destinés au transport de marchandises solides en vrac : céréales, sucre, etc.
 Equipés ou non de moyens de manutention
6. Minéraliers :
 Destinés au transport de minerais divers, en vrac : fer, phosphate, cuivre…
 Equipés ou non de moyens de manutention.

IV. TRANSPORT DE VRAC LIQUIDE :


7. Pétroliers :
 Destinés au transport d’hydrocarbures divers : crude, ou produits finis tels
que fuel oil, essence tourisme, gasoil, etc.
 Produits transportés dans des cuves ou citernes spécifiques
8. Chimiquiers :
 Destinés au transport de produits chimiques divers
 Produits transportés dans des cuves ou citernes spécifiques

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9. Gaziers :
 Destinés au transport de gaz divers liquéfiés
 Produits transportés dans des cuves spéciales

V. TRANSPORT DE PRODUITS FRIGORIFIÉS OU REFRIGÉRÉS :


10. Bananiers, fruitiers
 Destinés au transport de bananes ou d’autres fruits tropicaux à des
températures bien définies.
11. Navires polythermes :
 Destinés au transport de produits frigorifiés à diverses températures
(congelés ou réfrigérés)
VI. TRANSPORT DE PASSAGERS :
12. Paquebots
 Destinés au transport de passagers pour des voyages transocéaniques ou des
croisières
13. Transbordeurs, ou Ferries :
 Destinés au transport de passagers sur de courtes distances, ainsi que de
matériels roulants (voitures légères, camions, trains)
 Equipés d’aménagements pour les passagers, et de rampes spéciales d’accès
et de « garages » pour les matériels roulants.
VII. NAVIRES SPÉCIALISÉS :
14. Remorqueurs
 Aident aux manœuvres des gros navires dans les ports
 Remorqueurs de haute mer : pour l’assistance de navires en difficulté en
haute mer
15. Câbliers :
 Destinés aux poses et réparations de câbles sous-marins
16. Dragueurs
 Dragage des voies d’accès aux ports pour maintenir la profondeur dans ces
voies d’accès
17. Supply vessels :
 Destinés aux ravitaillements des plateformes pétrolières offshores.
18. Navires de guerre :
 Patrouilleurs, corvettes, destroyers, porte-hélicoptères, porte-avions, etc.

TROISIÈME PARTIE : NOTIONS SUCCINCTES SUR LES INFRASTRUTURES PORTUAIRES

I. GÉNÉRALITÉS
1. DÉFINITION

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Un port est une infrastructure construite par l’homme, située sur le littoral maritime,
sur les berges d’un lac ou sur un cours d’eau, et destinée à accueillir des bateaux et
des navires.

2. TYPES DE PORTS
Ils sont définis selon leur localisation et leurs activités.

 TYPES DE PORTS SELON LEUR LOCALISATION :


 Ports maritimes :
 Situés sur la côte d’une mer ou d’un océan
 Ces ports peuvent accueillir les plus grands tonnages de marchandises diverses
 Ports lacustres :
 Situés en bordure d’un lac.
 Ces ports comprennent les petites marinas (ports de plaisance avec aménagements
et résidences touristiques), mais également de grands ports de commerce comme
les ports installés sur les Grands Lacs nord-américains.
 Ports fluviaux :
 Situés sur les bords d’un fleuve, d’une rivière ou d’un canal (Hambourg, Rotterdam,
Anvers, Londres, Rouen, Nantes, Bordeaux…).

 TYPES DE PORTS SELON LES ACTIVITÉS


 Ports de commerce :
 Pour navires de commerce (navires cargo, pétroliers, ferries, paquebots…)
 Ports de pêche :
 Pour les chalutiers, les thoniers, tous types de navire de pêche.
 Port de plaisance :
 Accueillent les bateaux de plaisance, de loisir et de compétition.
 La plupart des bateaux sont de petite taille (inférieure à 20 mètres)
 Ports militaires (ou ports de guerre ou bases navales) :
 Accueillent les navires de guerre
 Certains de ces ports sont ouverts, mais d’autres (notamment les bases de sous-
marins) sont fermés et interdits au public pour des raisons de sécurité.

II. ORGANISATION D’UN PORT


Deux parties bien distinctes :
 ORGANISATION ADMINISTRATIVE :
Contrôle la navigation, les navires, les marchandises et les passagers.

 ORGANISATION DE L’EXPLOITATION DU PORT


Comprend :
 Le ou les entrepreneurs de manutention.
 Différents usagers du port :

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 Services des Douanes
 Services de la sécurité portuaire.
 Les consignataires ou agents des navires.
 Les transitaires, les experts maritimes, etc.
 Les Sociétés de manutention :
 Sociétés Anonymes
 Disposent de magasins, de hangars et de terre-pleins qui leur sont alloués par l’Etat
(ils prennent ces éléments en « concession »), pour l’entreposage des
marchandises à l’importation comme à l’exportation.
 Avec leurs propres matériels et équipements (grues, élévateurs, tracteurs,
remorques, éventuellement barges, portiques, elles assurent le débarquement et
l’embarquement de marchandises diverses.
III. DÉFINITIONS DE DIFFÉRENTS TERMES RELATIFS AUX INFRASTRUCTURES
PORTUAIRES

Cf. SCHÉMA D’UN PORT MARITIME CI-APRÈS

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Rade

Chenal balisé d’accès au port

Digues

Terminal à containers

 Port maritime : installations pour les navires, servant à l'embarquement et au


débarquement des marchandises et des passagers.

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 Appontement pour pétroliers : plate-forme permettant aux pétroliers de s’amarrer
et de procéder à leurs opérations de chargement ou de déchargement des
cargaisons liquides qu’ils transportent.

 Bassin de radoub : endroit dans lequel la maintenance de la coque des bateaux est
faite.
 Bâtiments administratifs : édifices où se fait l'administration du port.
 Cale de lancement et chantier naval : endroit où un navire est construit et mis à
l'eau.
 Canal maritime : cours d'eau fait par l'homme servant au transport maritime.
 Darse : bassin, entouré de quais et de terre-pleins.
 Dépôt de charbon : endroit où est stocké le charbon.
 Digue = Brise-lame = jetée = môle : construction établie devant un port, une zone
aménagée devant un port, pour la protection contre l’érosion et/ou contre les
vagues et la houle.
 Docks et dépôts : hangars servant à l'entreposage des marchandises.
 Dock flottant : bassin entouré de quais flottants.
 Écluse : construction hydraulique formée de portes dont le but est de retenir ou
lâcher l'eau selon le besoin.
 Gare maritime et douanes : aboutissement aux quais d'embarquement et
débarquement des passagers, et où les droits et taxes sur les marchandises
importées sont exigés.
 Grue sur ponton : appareil flottant de manutention des marchandises.
 Hangars, magasins, terre-pleins : mieux où les marchandises sont stockées avant
ou après leur débarquement.
 Hangars de transit : places de rangement entre deux escales.
 Pont roulant de chargement de conteneurs : construction mobile servant au
chargement des conteneurs.
 Port de pêche : endroit aménagé pour accueillir les bateaux de pêche.
 Port de plaisance : endroit aménagé pour accueillir les bateaux de plaisance.
 Rade : bassin naturel de vastes dimensions, ayant issue vers la mer et où les navires
peuvent trouver un bon mouillage et éventuellement procéder à des opérations de
chargement et/ou de déchargement de marchandises.
On peut rencontrer trois types de rades :
- Grande rade : plan d’eau qui sépare parfois les ports ou rades de haute mer. En
général, es grandes rades servent de mouillage d’attente.
- Rade fermée : rade qui ne possède qu’une sortie étroite et se trouve bien
abritée des vents et des houles. Les navires peuvent y effectuer des opérations
commerciales ;
- Rade foraine : rade ouverte aux vents et houle du large. Mouillage non abrité.
 Quai : ouvrage d’un port où les navires peuvent accoster

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 Réservoirs : contenants de cargaisons liquides.
 Transatlantique : paquebot voyageant entre l'Europe et l'Amérique.

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