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• A partir de l'analyse et de la mise en relation des différents documents ci-dessous, déterminer et présenter les
conditions et les réactions qui permettent la production de matière organique carbonée au cours de la
photosynthèse. Votre réponse doit permettre de déterminer le rôle du CO2 dans les réactions présentées.
• Présentez l’ensemble de votre réponse sous la forme d’un schéma de synthèse.
Il associe ensuite l'une ou l'autre de ces fractions à différentes molécules présentes dans le chloroplaste en présence ou en
absence de 14CO2. Il mesure l'assimilation du CO2 à partir de la radioactivité des molécules organiques produites. Les
conditions expérimentales et les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessus.
L’ATP (Adénosine TriPhosphate) est une molécule énergétique des cellules vivantes.
Remarque : si des thylacoïdes isolés sont placés à la lumière en présence de 14CO2, la quantité de 14C fixé dans le stroma est
nulle.
atome de carbone
5 molécules à 3 carbone
= APG
6 RH2
6 RH
source : http://www.thealevelbiologist.co.uk/light-independent-reaction
Proposition correction
• On cherche à déterminer et à présenter les conditions et les réactions qui permettent la production de matière
organique carbonée au cours de la photosynthèse, et en particulier le rôle du CO2 dans ces réactions.
L’expérience d’Arnon (document 1) a consisté à mesurer la quantité de CO2 fixée dans le stroma (partie interne du
chloroplaste) sous la forme de molécules organiques. Cette assimilation de CO2 est nulle si le stroma est placé à l'obscurité
mais devient très importante si le stroma est associé à des thylakoïdes éclairés ou à un apport de deux molécules, l'ATP et les
molécules réduites RH2.
On en déduit que l'assimilation du CO2 nécessite donc soit la présence de molécules spécifiques (ATP et RH2) soit une phase
lumineuse ayant affectée les thylakoïdes.
Les travaux de Gaffron (document 2) permettent de compléter les informations précédentes. En effet, ces travaux ont
également permis de mesurer la quantité de CO2 incorporé, donc la synthèse de matière organique. On constate que p endant
la phase lumineuse, l'incorporation est importante. Après le passage à l'obscurité, l'incorporation diminue rapidement et
devient nulle 15 secondes après l'arrêt de la lumière.
On en déduit donc que l'incorporation du CO2 est plus importante à la lumière qu'à l'obscurité. Cependant, puisque
l'incorporation se poursuit quelques secondes à l'obscurité, cela signifie que l'incorporation du CO2 sous forme de MO n'a pas
besoin de la présence de lumière au moment même de sa réalisation. L’incorporation du CO2 doit s'effectuer grâce à des
mécanismes réalisés préalablement pendant la phase éclairée.
On peut donc affirmer que l’incorporation du CO2 a besoin de la phase lumineuse qui assure la production du RH2 (cf TP3)
et d’ATP. Nous savions que la photosynthèse dépendait de la présence de lumière (cf TP3). Nous avons montré ici qu'une
partie de la photosynthèse pouvait se réaliser au cours d'une phase sans lumière.
Il existe donc deux étapes qui se distinguent en partie par la présence de lumière. Toutefois, la phase de production de
molécules organiques (comme le glucose à partir du CO2 atmosphérique) dépend de la phase lumineuse, qui fournit des
molécules (ATP et RH2) indispensables à l'assimilation du CO2.
Les expériences de Calvin et Benson (document 3) ont consisté à suivre le devenir du CO2 au cours de son incorporation dans
la M0. On observe ainsi que le CO2 marqué se retrouve dans les molécules d'APG après 2 secondes, puis dans plusieurs
molécules (APG, Ru-BP et hexoses : glucose) après 5 secondes.
On en déduit donc que l'incorporation de CO2 dans les molécules se réalise progressivement : tout d'abord sous la forme de
molécules d'APG, puis sous la forme de glucose.
Le cycle de Calvin (document 4) nous présente les grandes étapes de l’incorporation du CO2. Nous constatons bien que les
étapes permettant la production d’hexoses (ex : glucose) à partir de l’APG, 1ère molécule ayant incorporé le CO2, nécessite la
consommation de 6 ATP et de 6 RH2. Cela confirme bien la dépendance de la production de MO vis à vis de la phase
photochimique, productrice de RH2 et ATP.
Les étapes du cycle de Calvin nous sont confirmées par les expériences de Bassham et Calvin (document 5). En effet, nous
observons qu’en présence de lumière, la production d’hexoses est continue alors que les taux d’APG et de Ribulose
biphosphate restent constants. Le taux constant de ces deux dernières molécules confirment qu’en présence de lumière, le
cycle se poursuit normalement puisque toutes les molécules indispensables sont présentes (CO2, ATP et RH2). A l’obscurité, les
molécules d’APG ne pouvant plus fixer d’ATP et être réduites par le RH2 (ATP et RH2 n’étant plus produits en absence de
lumière), s’accumulent. Elles ne permettent donc plus la synthèse d’hexoses (dont le taux se stabilise) et le recyclage du
Ribulose-biphosphate, dont le taux diminue.
Ces expériences confirment donc la dépendance entre les deux phases par l’intermédiaire de l’ATP et du RH2.