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Conditions
Atomicité de l’offre et de la demande : il existe une multitude d'offreurs et
de demandeurs, de telle sorte qu'aucun (comparable à un atome face à
l'ensemble) ne puisse influencer le marché.
La fluidité́ du marché́ : il n'existe pas de restrictions à l'entrée du marché́,
ainsi la concurrence n'est pas figée ;
Homogénéité́ des produits : toutes les entreprises offrent le même produit
sur le marché́. Les caractéristiques objectives ou subjectives des produits
vendus par les divers concurrents sont les mêmes. Il n’y a pas de
différenciation des produits.
Libre circulation des facteurs de production : les facteurs se déplacent
spontanément sans coût ni délai, vers les marches où la demande est la plus
forte. Cela suppose que les travailleurs offrent leur travail aux entreprises qui
les rémunèrent le plus.
Transparence du marché́ : l’information des agents est parfaite, ils peuvent
disposer sans coût de toute l’information requise pour leurs prises de
décisions. En particulier, ils peuvent comparer sans aucun coût la qualité́ des
produits des différents offreurs et leurs prix. Cette condition associée à celle
d’homogénéité́ du produit, renforce l’unicité́ du prix.
Lorsque ces 5 conditions sont réunies ont dit que le marché est concurrence
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pure et parfaite et les agents sont preneurs de prix. Lorsqu’une seule de ces
conditions est relâchée alors nous ne sommes plus en concurrence pure et
parfaite et les agents peuvent agir sur les prix.
Une firme concurrentielle est libre de fixer son prix de vente et de produire la
quantité́ qu’elle désire. Cependant, si son prix est supérieur à celui du marché́,
personne n’achètera son produit. En revanche, si elle pratique un prix
inférieur, elle aura autant de clients qu’elle veut. C’est pourquoi on dit qu’une
firme concurrentielle est confrontée (une demande infiniment élastique (c’est-
à-dire très sensible aux variations du prix).
𝑅 = 𝑃×𝑄
Comme la laiterie est une petite entreprise, elle ne peut influencer le prix et
vend au prix du marché. Ainsi si elle double la quantité de lait le prix reste le
même.
𝑅𝑒𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
𝑅𝑒𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 =
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑣𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒
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𝜋 = 𝑃𝑄 − 𝐶𝑇 = 𝑅𝑇 − 𝐶𝑇
Figure 19 : Représentation du coût moyen total (𝐶𝑀𝑇), du coût moyen variable (𝐶𝑀𝑉), la recette moyenne (𝑅𝑀), le
prix 𝑃, la recette marginale (𝑅𝑀𝑔) et le coût marginal 𝐶𝑀𝑔)
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SECTION 2 : Marchés imparfaits
A- Monopole
Définition
Une firme est en situation de monopole lorsque sur le marché, elle n’a pas de
concurrents. A cet égard, elle est price maker puisque le prix dépend de son
bon vouloir. Elle peut soit fixer, par voie d’autorité, le prix auquel se solderont
les transactions ou offrir une quantité relativement faible du bien de manière
à ce que la spéculation qui va s’en suivre influence le prix.
La source la plus simple pour une firme de devenir un monopole est de détenir
un facteur de production clé. Par exemple lorsque nous sommes dans un
village qui n’est pas desservi pas la société de distribution d’eau et qu’il n y a
qu’un seul puits d’eau détenu par un propriétaire alors ce dernier aura le
monopole sur l’eau et est un price maker ou faiseur de prix. Il pourra fixer un
prix très élevé même si son coût marginal est faible. Mais cette source de
monopole est très rare dans la réalité.
Ø Monopole public
Dans de nombreux pays et surtout dans nos pays en développement, le
monopole est constitué parce que l’Etat a décidé ou a donné le droit exclusif
de la distribution ou de vente d’un service à une personne. Certaines fois le
monopole résulte même de l’influence politique.
On peut citer le cas de la Suède dont le monopole de la vente de boisson
alcoolisée est un monopole d’Etat parce qu’il est d’intérêt public pour l’Etat de
contrôler la consommation de l’alcool.
C’est le cas également des brevets et des droits d’auteurs. Dans le premier cas,
l’entreprise a le droit exclusif de fabriquer ou de vendre le produit. Dans le
deuxième cas, l’Etat garantit au détenteur du droit la non-publication et la
vente de son produit sans sa permission.
Ø Monopole naturel
Le monopole naturel est détenu par une firme lorsqu’elle peut produire à un
coût inférieur à celui affiché par deux firmes ou plus. Ce monopole naturel se
constitue lorsque des économies d’échelle se constituent le long de la chaine
de production.
Maximisation du profit chez le monopole
En situation de monopole, comme le producteur est le seul sur le marché, il
peut modifier les prix du bien en ajustant la quantité produite. Par
conséquent, sa courbe de demande correspond à la courbe de demande du
marché. Et sa courbe de demande est décroissante, une augmentation des
quantités conduit à une baisse des prix et une augmentation des prix conduit
à une baisse des quantités demandées.
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Cette différence s’explique par le fait qu’en concurrence pur et parfaite la firme
est preneuse de prix, quelle que soit la quantité vendue elle vend au prix du
marché, donc sa recette marginale est égale au prix. Par contre, une
augmentation du monopole d’une unité il réduit le prix et ce dernier conduit
à une contraction des recettes des unités déjà produites. En résumé la recette
marginale du monopole est inférieure au prix.
Ø Profit
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CAS OPTIMAL
En résumé la firme doit ajuster son niveau de production jusqu’à atteindre la
quantité 𝑄JKL , la recette marginale est égal au coût marginal. Ainsi la quantité
qui maximise le profit est à l’intersection de la courbe de recette marginale et
de la courbe de coût marginal. Cette intersection se situe au point A. Ainsi
nous nous retrouvons dans la règle de la firme concurrentielle recette
marginale est égale au coût marginal mais avec la différence que dans le cas
du monopole la recette marginale est inférieur au prix.
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Cette équation nous permet de mesurer le profit à travers l’aire ombré situé
sur la gauche de la figure. L’aire du rectangle représente le profit total de la
firme.
B- Oligopoles et duopoles
1. Définition
Un oligopole est un type particulier de marché où l’on rencontre un nombre
restreint de firmes. C’est une structure de marché telle qu’un petit nombre de
vendeurs offrent des produits similaires ou identiques. L’analyse des marchés
oligopolistiques porte essentiellement sur deux points, à savoir la
différenciation du produit et l’entrée dans la branche. En d’autres termes
l’oligopole se situe entre la concurrence pure et parfaite et le monopole.
Par rapport aux marchés concurrentiels, c’est-à-dire comportant un «grand
nombre » d’offreurs, et où les agents ont tendance à se comporter en price-
takers, les situations de « petit nombre » présentent une différence qualitative
essentielle, à savoir le fait de l’interdépendance des décisions des entreprises.
Chaque firme sait que ses choix, en prix ou en quantités, influenceront ceux
des autres, et qu’elle subira à son tour les effets des décisions prises par ses
concurrents.
Par souci de simplicité, on n’analysera que la situation dans laquelle on ne
rencontre que deux offreurs : un duopole.
2. Comportements coopératifs : cartel et price leadership
Les conditions du marché́ peuvent être telles qu’elles facilitent un accord entre
toutes les entreprises qui en font partie : dans cette hypothèse, les entreprises
ont intérêt à établir en commun un prix qui assure le maximum de profit pour
l’ensemble de l’industrie, plutôt que d’adopter des prix individuels. Semblable
accord de prix, appelé́ « cartel » est susceptible de conduire à la maximisation
des profits joints.
Un cartel est un accord limité conclu entre entreprises pour une durée
temporaire, qui maintient l’autonomie et l’individualité́ des parties à l’accord.
Il porte essentiellement sur les ventes, et s’applique soit à une fixation des
quantités totales à produire avec partage du marché́ entre les firmes membres
du cartel, soit à un accord sur les prix, soit sur les deux.
Par exemple : Le cartel de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de
Pétrole)
Avec ce comportement, nous constatons que c’est le prix de monopole qui
assure le profit maximum et que tout autre prix choisi par le cartel donnerait
pour les firmes un profit moindre. Le prix du produit et la production totale
de l’industrie sont déterminés par l’égalité́ entre la recette marginale
correspondant à la demande agrégée (demande mondiale), et le coût marginal
agrégé́ (somme horizontale des coûts marginaux individuels). La répartition de
la production totale entre les entreprises membres du cartel est déterminée de
telle sorte que les coûts marginaux individuels soient égaux entre eux, car
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c’est la répartition qui minimise le coût total pour les firmes ou l’industrie.
Il est évident que le maintien d’une telle collusion n’est possible que si chaque
entreprise reçoit au moins autant de l’entente que ce qu’elle obtiendrait par
un comportement indépendant. Ainsi ces accords de cartel, qu’ils soient
déclarés ou tacites, sont fragiles.
- Une première difficulté́ tient au nombre des entreprises en présence.
Plus le nombre grandit, plus il est difficile de maintenir l’accord.
L’absence de critère objectif pour répartir entre les membres les gains
résultant de la collusion (le profit supplémentaire obtenu grâce à elle)
devient rapidement la cause de désaccords.
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Le duopole de Cournot concerne le cas d’une industrie comportant
seulement deux entreprises, mais il peut être étendu à des cas où elles sont
plus nombreuses. Considérons deux firmes A et B, concurrentes sur le marché
d’un même produit, devant choisir leur niveau de production. Le prix sur le
marché est supposé commun aux deux entreprises, et se situer à un niveau
déterminé par la courbe de demande collective, sur la base des quantités que
veulent offrir les oligopoleurs (donc d’autant plus bas que celles-ci sont
élevées).
Tableau 3
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Ø Définition
Ø Dilemme du prisonnier
Bonnie et Clyde, deux criminels sont capturés par la police qui a accumulé
beaucoup de preuves contre ces derniers, ce qui leur vaudrait une année de
détention. Mais la police les soupçonne d’avoir braqué une banque mais les
preuves sont minces.
Interrogatoire : Nous détenons les preuves pour vous coffrez pour un an. Si
vous avouez que vous avez braqué la bijouterie et vous dénoncez votre complice,
on vous disculpe et on abandonne les charges, vous êtes relâchés. Votre
complice écope de 20 ans de prison. Mais si votre complice et vous-même avouez
le braquage, nous n’aurons pas besoin de procès et vous écopez tous deux de 8
ans de prison.
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Clyde : Je ne sais pas ce que Bonnie va faire. S’il se tait, le mieux que j’ai à
faire c’est d’avouer et je passerai un an en prison. S’il avoue, le mieux que j’ai
à faire c’est d’avouer et je passerai 8 ans en prison. Dans tous les cas, quoi que
Bonnie fasse, il vaut mieux que j’avoue.
D’où l’existence d’un jeu mortel. Si Israël s’arme alors l’Iran doit s’armer pour
compenser sa perte d’influence. Si Israël se désarme alors l’Iran s’arme pour
gagner en influence. Pour chaque pays la décision gagnante est l’armement.
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Ø Equilibre de Nash
La théorie des jeux est basée sur l’équilibre de Nash. Dans un jeu à deux
joueurs, un équilibre de Nash est une situation dans laquelle chaque joueur
choisit sa meilleure réponse compte tenu de la réponse de l’autre, et les
stratégies retenues de chaque joueur sont mutuellement cohérentes. Une
autre façon de définir un équilibre de Nash est une situation dont personne
n’a intérêt à dévier individuellement, sachant la stratégie de l’autre.
Ce concept d’équilibre de Nash est assez naturel et a trois propriétés qu’il
convient de discuter :
- la rationalité : il repose sur l’optimisation et la poursuite de l’intérêt
individuel, pour ne pas dire l’égoïsme, des joueurs;
- la spontanéité : la convergence vers l’équilibre se fait en général sans
besoin d’intervention extérieur.
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