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MANAGEMENT QUALITÉ
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Institut Africain de Management (IAM) - BAMAKO
2022
INTRODUCTION
La mondialisation avec ses conséquences (l’ouverture des marchés, la facilité
de communication, la libre concurrence, des clients de plus en plus formés et
exigeants, les impacts des crises économiques) contraignent les chefs
d’entreprises à évoluer dans un contexte de moins en moins stable et certain.
Face à ces nouveaux défis, le management de la qualité peut être un atout
décisif pour augmenter l’efficacité et l’efficience des organisations tout en
satisfaisant au mieux les Parties Intéressées Pertinentes. Dans de
nombreux organismes, il a permis de mieux maîtriser l’incertitude et de
sécuriser les décisions.
La situation du management de la qualité aujourd’hui est pourtant
paradoxale. D’un côté, nombre de grandes entreprises, de PME exportatrices
ou sous-traitantes de grands groupes, de services publics et de TPE ont
compris l’importance stratégique de cette approche, l’ont mise en œuvre et
n’y renonceraient à aucun prix. De l’autre, certains dirigeants restent
sceptiques. Ils hésitent à entreprendre cette démarche qui leur paraît
complexe et à la plus-value incertaine ou c’est sans enthousiasme qu’ils s’y
engagent sous la contrainte de clients importants, d’un ministre ou d’un
directeur qui la leur imposent. La raison est que le management de la
qualité fait l’objet d’idées préconçues ou paraît déroutant.
Il importe donc de tirer au clair ce que sont vraiment le management de la 2
qualité, ses enjeux, ses caractéristiques propres, ses conditions de mise en
œuvre réussies.
Module d'intro Management de la qualité
RAPPEL HISTORIQUE
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Il s’agit maintenant de découvrir chez le consommateur un besoin qu’il
exprime et qui soit déterminant sur son acte d’achats ou bien encore un
besoin qu’il n’est pas capable d’exprimer. Il y a dans la vie beaucoup
d’exemples de cette approche, tels l’invention du post-it, mais aussi les
pizzas à domicile.
« J’en ai rêvé, SONY l’a fait » disait la publicité! Le consommateur n’a même
plus à formuler son besoin, il lui suffit d’en rêver pour l’obtenir.
Enfin, les marchés se mondialisant, la concurrence ne se joue plus
uniquement sur des marchés intérieurs acquis. Les mouvements de
consommateurs coordonnent leurs forces et représentent un contre pouvoir.
Il faut savoir écouter ses clients et innover.
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Le concept de la qualité doit encore évoluer vers une plus grande prise en
compte des attentes et des besoins des femmes et des hommes. En effet, la
plupart des services immatériels ne peuvent être définis, à l’instar des
objets, à l’aide de spécifications qui donnent les limites de conformité. Un
spectacle, une coupe de cheveux, un soin médical, une prestation sociale,
une formation ne peuvent être spécifiés par des critères qui les caractérisent
de manière précise.
Au-delà de la technique et du métier, la qualité dépend donc beaucoup de la
perception (sensation, impression, sentiment, émotion, opinion, ressenti,
étonnement, effet, trouble, etc.) qu’ont les clients du service rendu. En
conséquence, la relation entre le client et la personne qui produit le service
en question est primordiale.
Dans ce contexte, la motivation des personnels est capitale et on prend
conscience alors de la nécessité de manager les ressources humaines de
manière à leur donner cette envie de bien faire. Par exemple, dans un
hôpital, il peut y avoir une différence énorme de qualité de soins (tout en
restant dans les règles de l’art) entre une infirmière (ou une aide-soignante)
motivée, souriante, accueillante, compréhensive, à l’écoute du malade et une
autre qui fait son boulot et rien d’autre.
Le management des personnes devient un facteur clé de succès dans la mise 13
en œuvre du management de la qualité.
DE LA QUALITÉ ATTENDUE À LA QUALITÉ PERÇUE
Le Client L ’entreprise
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○ La qualité attendue: désigne les attentes et les besoins du Client
vis-à-vis du produit et de l’entreprise.
○ La qualité Planifiée: ensemble des actions retenues et mises en
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○ Le besoin explicite : découle d’une réflexion énoncée du client et
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Cas N° 1
Un Parent arrive à IAM et exprime le besoin d’inscrire deux
étudiants, mais il veut s’assurer que les salles de classes soient
propres, éclairées, et bien aérées.
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Cas N° 2
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Cas N° 3
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Cas de réflexion
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DÉMARCHE QUALITÉ
La particularité d'une démarche qualité par rapport à toute autre démarche (de
performance ou d'amélioration) dans un organisme, est que le Client et sa
satisfaction sont au cœur et en arrière plan des actions de l'organisme.
Le baromètre d'appréciation qui sanctionne toute démarche qualité est la
satisfaction du Client.
Il est bien entendu un acquis de conscience que l'optimisation des coûts soutien
économiquement l'activité et que les réorganisations rationnalisent le travail.
Mais tout ceci sans l'avis du Client nous éloigne de toute démarche Qualité.
la recherche de la satisfaction du Client dans une dynamique collective est gage
de pertinence de toute démarche Qualité.
Chaque action individuelle en faveur de la qualité doit s'inscrire dans une
démarche collective et coordonnées dans une dynamique globale au risque même
d'induire l'effet contraire c’est-à-dire une contre-performance sur le niveau de
satisfaction des Clients.
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DIFFÉRENCE ENTRE DÉMARCHE QUALITÉ ET DÉMARCHE
D'AMÉLIORATION
En cela une démarche qualité ne fait pas qu'améliorer, mais impacte sur le fond
même du changement : des modes de communication internes, de la pérennité de
l'entreprise par la documentation, des modes de pilotage de l'entreprise, etc...
Dans un contexte très évolutif sur le plan des exigences croissantes des Clients
et des règlementations nouvelles impactant considérablement les modes de
fonctionnement des organismes, une démarche qualité peut aider à accompagner
ces mutations. ce qui est très loin d'une démarche d'amélioration continue.
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LES PILIERS DE LA DÉMARCHE QUALITÉ
1. La prévention;
2. la conformité;
3. l'évaluation
4. l'amélioration;
5. la responsabilité
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LA PRÉVENTION
Prévenir c'est empêcher la survenance d'un non-désiré.
Il se manifeste à travers des sensibilisations/Informations.
Du point de vue de la démarche Qualité, prévenir vaudra “éviter que le Client
soit insatisfait”.
Les modes d'actions pouvant procéder à la prévention :
○ informer le Client sur le choix de caractéristiques d'un produit, pour lui éviter
une éventuelle déconvenue concernant ses attentes relatives aux
performances
○ prévoir un soutien de deuxième niveau pour des personnels assurant une
prestation de services, afin d'éviter qu'en cas de difficultés, le Client soit
insatisfait
○ mettre en place un contrôle croisé de conformité, pour détecter les inévitables
erreurs
○ écrire un mode opératoire pour une opération peu fréquente, afin d'éviter un
oubli au moment de l'opération...
La démarche d'analyse des risques encouragée par la norme ISO 9001:2015 fait
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bien entendu partie de cette démarche de prévention; mais l'on ne peut réduire
l'impératif de prévention aux outils d'analyse de risques.
LA CONFORMITÉ
La conformité se définit toujours par rapport à une référence. Dans une démarche
qualité la conformité sera par rapport aux attentes du Client. d'où le faite de s'accorder
sur les points de repère communs et ne pas risquer la sous-qualité ou la sur-qualité.
En fonction des métiers, les produits et services fournis, les repères communs seront
donc variables:
○ les caractéristiques du produits
○ les engagements de services
○ les caractéristiques d'une prestation
○ les caractéristiques d'une pièce composant le produit
○ les niveaux de délai pour un prestataire de service
○ les caractéristiques d'un équipement mis à disposition d'un Client ...
La définition de la conformité se présente comme étant indispensable dans une
démarche qualité de sorte à pouvoir y faire référence en cas de remise en conformité.
De la conformité aux attentes du Client, ce pilier s'est peu à peu étendu aux
procédures et aux ressources utilisées pour satisfaire le Client.
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L'ÉVALUATION
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LA RESPONSABILITÉ
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Module d'intro Management de la qualité
DE LA QUALITÉ
MANAGEMENT
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Une des clés de la mise en œuvre réussie du management de la
qualité est la compréhension de ses origines, des raisons pour
lesquelles il a réussi à s’imposer au plan international en
révolutionnant les pratiques de gestion existantes.
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Edwards Deming est considéré comme le principal fondateur du
management de la qualité. Dans les années 1930, cet ingénieur
américain, docteur en statistiques (qui travaillait à la Bell
téléphone), constate à partir d’analyses de produits défectueux
que les variations excessives dans la qualité des produits,
généralement attribués à une «faute» de l’ouvrier, relèvent, dans
la grande majorité des cas, de problèmes d’organisation. Selon ses
observations, 94% des défauts viennent du système de
production. Cette découverte qui diffère radicalement des
conceptions de Taylor sera le point de départ du management par
la qualité.
Même si l’ouvrier a commis directement une erreur, les causes de
cette erreur peuvent provenir d’un défaut d’information, d’un
manque de formation, d’un mauvais recrutement, de conditions
de travail inadéquates, etc. Toutes ces causes renvoient à des
problèmes d’organisation et relèvent de la responsabilité du
management. 33
Les dirigeants étant les seuls habilités à modifier
l’organisation de l’entreprise, Deming en conclut que
pour obtenir une amélioration durable de la qualité des
produits, la direction doit s’impliquer.
En pleine seconde Guerre mondiale, Deming organise en
1942 à Stanford des formations à l’endroit des ingénieurs
d’usines d’armement sur le thème de la maîtrise de la
qualité. Les directeurs généraux ne participent pas à ce
formations et Deming constate qu’elles ne produisent pas
les améliorations attendues.
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Mais déjà avant cette seconde guerre mondiale, le Japon était déjà
un pays industrialisé mais réputé pour la mauvaise qualité de ses
produits; puis les séquelles de la guerre (explosion de
bombes sur Hiroshima et Nagasaki, occupation américaines) ont
fait le lit d’une révolution propice au changement.
C’est dans ce contexte que Deming est envoyé au Japon comme
conseiller de l’état major en 1947 auprès du gouverneur du Japon,
le général MacArthur où il rencontre des responsables proches de
la fédération japonaise des patrons qui l’invitent à donner des
conférences sur ses conceptions de la gestion de la qualité. Avec
pour acquis son expérience aux États-Unis, Deming obtient la
participation des patrons des grandes entreprises japonaises à ses
formations (le système de Management résumé en 14 principes
que tout dirigeant doit mettre en œuvre pour améliorer la qualité
de ses produits).
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À partir de là, les industriels japonais font de la qualité une cause
nationale, enseignée dans les écoles et présentée à la télévision.
Ils créent un prix Deming de la qualité en 1951 et mettent en
place, sur une idée de l’ingénieur Koaru Ishikawa, les premiers
cercles de qualité en 1956 : des groupes d’ouvriers volontaires
travaillent à la réduction des défauts au sein de leur atelier après
avoir été formés à la démarche de résolution de problèmes.
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Dans les années1970, les entreprises japonaises offrent
donc sur les marchés mondiaux des produits de meilleure
qualité (moins de défauts) et moins chers (moins de coûts
de retraitement des défauts).
Avant les années 1980 les japonais s’imposent sur le
marché de l’automobile, ou de la haute technologie
(photo, camera, magnétoscope…), aux États-Unis et en
Europe avec des produits de meilleurs qualité et à
meilleurs prix. La raison est très simple; pendant 30 ans,
ils travaillé à réduire leurs défauts et donc leurs coûts
alors les occidentaux en sont restés à leur organisation
taylorienne (la division et la spécialisation du travail : la
coupure entre la conception et l’exécution; la motivation
des ouvriers uniquement par le salaire).
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« À titre d’illustration, en 2003, Toyota a rappelé, 79% de
véhicules moins que Ford et 92% moins que Chrysller
(aux États-Unis). Selon une étude du Consumer repports,
15 des 38 véhicules les plus fiables dans les 7 dernières
années ont été produite par Toyota Lexus » (Jeffrey K.
Liker, The Toyota Way, Mc Graw Hill, 2004).
Il a fallu une crise pour changer les habitudes de gestion
des entreprises occidentales. Car la qualité est un anti-
taylorisme : elle table sur la motivation intrinsèque des
personnels (la fierté du travail bien fait, la participation)
et non extrinsèque (financière). Elle associe les ouvriers
à l’amélioration des produits, développe la transversalité
et la polyvalence.
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Jusqu’à la fin des années 1970, les concurrents des industriels
japonais font le voyage au Japon où ils voient notamment les
ouvriers lors des cercles de qualité, participer à l’amélioration
continue de la qualité alors qu’ils sont cantonnés chez eux à des
tâches d’exécution. De retour chez eux, ils mettent en place cette
approche. Par exemple, en France, les grandes entreprises
créent l’Association française des cercles qualité (AFCERQ) en
1981.
Mais le cercle de qualité n’est que la partie émergée de l’iceberg
des méthodes d’amélioration de la qualité mises au point par les
Japonais. Ceux-ci appliquent désormais le management de la
qualité totale (Total quality management : TQM), c’est-à-dire le
management de la qualité associé à la planification stratégique
et déployé du haut en bas dans toute l’entreprise. Ils ont appris
à concevoir un système complexe de façon global et non en
appliquant tel ou tel outil.
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L’amélioration de la qualité est perçue comme un enjeu de
survie par les industriels occidentaux dès les années 90.
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LES PRINCIPAUX ACTEURS DE L’ÉMERGENCE DU
CONCEPT DE LA QUALITÉ
○ Edwards Deming
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PLAN
planifier en fonction
des objectifs clients
(entrée), du contexte
de production et du
retour client.
CHECK
Évaluer les écarts
éventuels des produits
et l’efficacité des actions
mises en œuvre
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○ Plan :
● Identifier et évaluer les problèmes.
● Rechercher les causes, les hiérarchiser et en dégager les
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○ Joseph JURAN:
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○ Kaoru ISHIKAWA:
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○ Méthode : porte sur le mode opératoire, la logique du processus,
les règles de travail, les protocoles utilisés dans le cadre du
processus
○ Milieu : porte sur l’espace, le bruit, l’éclairage, l’ambiance dans
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○ Taguchi:
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○ Philip CROSSBY:
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Module d'intro Management de la qualité
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La pensée de Philip CROSSBY
Module d'intro Management de la qualité
MANAGEMENT DE LA QUALITÉ
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NORME VOLONTAIRE
Une norme volontaire est un document de référence approuvé par un institut de
normalisation reconnu tel qu’AFNOR en France et AMANORM au Mali. Elle définit
des caractéristiques et des règles volontaires applicables aux activités. Elle est le
consensus entre l’ensemble des parties prenantes d’un marché ou d’un secteur
d’activité. Elle permet de définir un langage commun entre les acteurs économiques-
producteurs, utilisateurs et consommateurs, de clarifier, d’harmoniser les pratiques
et de définir le niveau de qualité, de sécurité, de compatibilité, de moindre impact
environnemental des produits, services et pratiques. Elles facilitent les échanges
commerciaux, tant nationaux qu’internationaux, et contribuent à mieux structurer
l’économie et à faciliter la vie quotidienne de chacun.
La création d’une norme va de quelques mois à 3 ans. Avant d’être homologuée, la
norme est soumise à l’approbation du public qu’il ait contribué ou non à sa rédaction.
C’est le stade de l’enquête publique.
Une fois publiée, tout acteur peut ou non s’y référer. Outil vivant et évolutif, chaque
norme est examinée et révisée, si besoin, tous les 5 ans, dans une volonté
permanente d’amélioration afin de refléter les bonnes pratiques du terrain.
La réglementation relève des pouvoirs publics. Elle est l’expression d’une loi, d’un
règlement. Son application est imposée. Les normes ont un caractère volontaire. S’y
conformer n’est pas une obligation. Elles traduisent l’engagement des entreprises de
satisfaire un niveau de qualité et sécurité reconnu et approuvé. Les normes 56
volontaires peuvent soutenir la réglementation en étant citées comme documents de
référence. Seules 1 % des normes sont d’application obligatoire.
NORME VOLONTAIRE
La normalisation concerne tous les types d’organisation, quels que soient leur taille ou
leur secteur d’activité. Une entreprise peut s’investir dans le champ de la normalisation
pour : anticiper les futures exigences de son marché, valoriser et protéger ses pratiques,
produits ou services. Quand une entreprise participe directement au développement des
normes volontaires, elle se dote en effet d’un puissant levier pour orienter le marché en
faveur des pratiques qu’elle juge préférables. Quand elle applique les normes
volontaires, l’entreprise améliore sa performance, accroît la confiance de ses clients et
augmente ainsi ses parts de marché.
Les champs couverts par les normes volontaires sont aussi variés que les activités
économiques et répondent aux questions de société. Ayant pour objectif de définir un
langage commun, la normalisation se concentre sur les performances essentielles. Elle
laisse à chacun la possibilité de se différencier au-delà de ce que recommande la norme.
C’est ainsi que les recommandations de la norme volontaire peuvent porter aussi bien
sur des produits, procédés, bonnes pratiques, méthodes de mesure et d’essais, systèmes
d’organisation…
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MODÈLE ISO DES NORMES DE SYSTÈME DE MANAGEMENT
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MODÈLE ISO DES NORMES DE SYSTÈME DE MANAGEMENT
Les normes de systèmes de management ISO fournissent un modèle à suivre que les
organisations peuvent mettre en application pour atteindre leurs buts et objectifs.
Elles permettent de développer au sein de l’organisation une culture fondée sur un
cycle automatique d’auto-évaluation, de correction et d’amélioration continue des
opérations et des processus reposant sur la sensibilisation des employés ainsi que
sur l’engagement et l’encadrement de la direction.
Les avantages pour une organisation d’avoir un système de management efficace
sont les suivants :
○ Utilisation plus efficace des ressources et performance financière améliorée
○ Meilleure gestion des risques et protection des personnes et de l’environnement
○ Capacité accrue à délivrer des produits et services améliorés répondant
systématiquement aux attentes des clients et autres parties prenantes
Les Normes de Systèmes de Management (NSM) résultent d’un consensus
international d’experts réunissant tous les acquis de l’expérience dans les domaines
du management global, des stratégies en matière de leadership, et de la mise en
œuvre de processus et pratiques efficients et efficaces. Les NSM peuvent s’appliquer 59
aux organisations de toutes tailles.
ISO
L’ISO est une organisation non gouvernementale, créée le 23 février 1947. Ses
membres, actuellement de 167 pays, sont des organismes nationaux de
normalisation, admis sur la base d’un organisme membre par pays. Elle a pour
mission de favoriser le développement de la normalisation et des activités connexes
dans le monde, en vue de faciliter les échanges de biens et de services entre les
nations et de développer la coopération dans les domaines intellectuels,
scientifiques, techniques et économiques.
L'ISO réunit des experts du monde entier pour élaborer des Normes internationales
qui aident à résoudre les problèmes et encouragent l'innovation.
« ISO » est un mot dérivé du grec, isos, signifiant égal, qui est la racine du préfixe «
iso » dans une multitude d’expressions, telles que « isométrique » (dont les
dimensions sont égales) ou « isonomie » (égalité devant la loi).
Du sens « égal » à la notion de « norme », le cheminement conceptuel menant au
choix d’« ISO » comme nom de l’organisation est facile à saisir. En outre, le nom
ISO est utilisé dans le monde entier pour désigner l’organisation, ce qui évite la
pléthore de sigles qui découlerait de l’expression « Organisation Internationale de
Normalisation » dans les langues nationales des différents membres de
l’organisation, par exemple, OIN en français ou IOS en anglais (pour International
Organization for Standardization). Quel que soit le pays, la forme abrégée du nom
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de l’organisation est toujours ISO.
Lancée à l’initiative des acteurs du marché, une norme volontaire est un cadre de référence
qui vise à fournir des lignes directrices, des prescriptions techniques ou qualitatives pour des
produits, services ou pratiques au service de l’intérêt général. Elle est le fruit d’une co-
production consensuelle entre les professionnels et les utilisateurs qui se sont engagés dans
son élaboration.
Les travaux de l’ISO aboutissent à des accords internationaux. Toutes les normes élaborées
par l’ISO sont volontaires. L’ISO n’a pas le pouvoir de les faire appliquer. Un certain
pourcentage de normes – principalement celles concernant la santé, la sécurité et
l’environnement – a été adopté par certains pays dans le cadre de leurs règlements ou a été
cité dans les lois auxquelles elles servent de base technique. Cependant, de telles adoptions
sont des décisions souveraines des autorités réglementaires ou des gouvernements des pays
concernés. L’ISO elle-même n’a aucun pouvoir réglementaire ou législatif.
Les normes ISO sont axées sur le marché. Elles sont élaborées sur la base d’un consensus
international entre experts du secteur (industriel, technique ou commercial) qui ont demandé
une norme particulière. Ils peuvent être rejoints par des experts des gouvernements, des
autorités réglementaires, des organismes d’essais, du monde universitaire, des groupes de
consommateurs ou d’autres organismes, ayant les compétences requises ou un intérêt direct
dans la norme en cours d’élaboration.
Bien que les normes ISO soient volontaires, le fait qu’elles soient élaborées en réponse aux
besoins du marché et qu’elles se fondent sur un consensus entre les parties intéressées, leur
assure une utilisation généralisée.
Selon les estimations, douze à quinze réunions d’organes techniques de l’ISO où s’effectue
réellement le travail d’élaboration des normes, ont lieu chaque jour dans le monde. En tout,
ces groupes sont plus de 2 830 et quelque 30 000 experts y participent annuellement. Ces 61
travaux techniques sont coordonnés à partir du secrétariat central de l’ISO à Genève qui
publie les normes achevées.
CRÉATION D’UNE NORME
Pour arriver à un statut de norme ISO, un projet devra parcourir six stades successifs :
○ Étape Proposition, où les membres vont voter un nouveau projet
L’auteur peut être un organisme national, le secrétariat du Technical Committee (TC) ou du
Secrétariat Central (SC), un autre TC ou SC, une organisation en liaison. Le projet est accepté s’il
recueille des voix des membres du TC ou du SC. En même temps, cinq organismes nationaux
doivent s’engager à participer. À ces conditions, le projet est enregistré au programme de travail.
○ Étape Préparation avec un groupe animé par un chef de projet
Définition du contenu technique de la future norme. On produit un Working Draft (WD, projet de
travail) pour diffusion comme projet de comité, avec une date cible. Il faut respecter un délai
maximum de six mois à partir de l’enregistrement d’un projet jusqu’à la production d’un projet de
travail.
○ Étape Comité, où les membres recherchent un consensus
Diffusion du Committee Draft (CD) aux membres du TC ou du SC concerné, au TC et aux
organisations en liaison. La durée de la consultation est comprise entre trois et six mois. Le relevé
des observations est diffusé aux membres, par le TC/SC, dans les quatre semaines qui suivent la
clôture du vote.
Le secrétariat et le président du TC/SC accompagnent le relevé d’une proposition qui peut être :
● l’examen du CD lors d’une réunion ;
● la diffusion comme DIS ;
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● la préparation d’un CD modifié.
○ Étape Enquête, pour vote des instituts nationaux
Préparation d’un Draft International Standard (DIS, CD approuvé) dans les quatre mois, le
TC envoie les versions anglaises et françaises du DIS au SC. Diffusion du DIS par le SC à
tous les organismes et organisations nationales (durée cinq mois). Vote sur le DIS pour
lequel son approbation requiert :
• une majorité des deux tiers des membres votant ;
• pas plus d’un quart de votes défavorables ;
• les abstentions ne sont pas prises en compte.
Dans les trois mois, un rapport complet doit être préparé par le secrétariat du TC/SC et
diffusé par le SC à tous les instituts nationaux.
○ Étape Approbation, pour vote des instituts nationaux
Préparation du Final Draft International Standard (FDIS, DIS approuvé) dans les quatre
mois, le TC envoie les versions anglaises et françaises du FDIS au SC. Diffusion du FDIS par
le CS à tous les organismes et organisations nationales (durée deux mois). Vote sur le FDIS
pour lequel son approbation requiert :
● une majorité des deux tiers des membres votant ;
● pas plus d’un quart de votes défavorables ;
● les abstentions ne sont pas prises en compte.
Dans les trois semaines, le SC diffuse à tous les instituts nationaux un rapport indiquant les 63
résultats du vote.
○ Étape Publication
Dans les deux mois, le Secrétariat Central imprime et diffuse la norme internationale. À
noter, qu’un DIS non approuvé peut être publié comme rapport technique si la majorité
simple des membres le souhaite.
Toutes les normes internationales doivent faire l’objet d’un examen systématique en vue de
déterminer s’il convient de les confirmer, de les réviser, de les amender, ou de les annuler. De
ce fait, les normes sont modifiées régulièrement (tous les cinq à huit ans) afin de mieux
répondre à l’évolution du marché et des besoins des organismes.
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LA FAMILLE DES NORMES ISO 9000
En plus de la norme ISO 9001 la famille ISO 9000 compte de nombreuses normes,
notamment:
• ISO 9004 fournit des conseils pour réaliser des performances durables à l’aide de
votre système de management de la qualité.
• ISO 19011 fournit des lignes directrices sur l'audit de systèmes de management selon
ISO 9001. Les audits internes aident à vous assurer que votre système de
management de la qualité tient ses promesses et constituent une bonne préparation
pour un audit externe, si vous optez pour une certification par tierce partie.
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ISO 9000:2015
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ISO 9000:2015
• prestataires assurant une formation, une évaluation ou fournissant des conseils dans le
domaine du management de la qualité;
L'ISO 9000:2015 spécifie les termes et définitions s'appliquant à toutes les normes relatives
au management de la qualité et aux systèmes de management de la qualité élaborées par
l'ISO/TC 176.
67
ISO 9004:2018
L'ISO 9004:2018 s'applique à tout organisme, quels que soient sa taille, son type et son
activité.
68
ISO 19011:2018
L'ISO 19011:2018 fournit des lignes directrices sur l'audit de systèmes de management,
L'ISO 19011:2018 est applicable à tous les organismes qui doivent planifier et réaliser
programme d'audit.
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ÉVOLUTION DE LA NORME SUR LA QUALITÉ
Toutes les normes internationales doivent faire l’objet d’un examen systématique en vue de
déterminer s’il convient de les confirmer, de les réviser, de les amender ou de les annuler. De
ce fait, les normes sont modifiées régulièrement afin de mieux répondre à l’évolution du
marché et des besoins des organismes. En ce qui concerne la série 9000, les travaux sont
réalisés au niveau du TC (Technical Committee) 176 créé en 1979.
Pour la norme ISO 9001, il y a une logique d’alternance entre amendement et révision :
● 1987 : création (publication de la première version de norme sur la qualité sous la
référence ISO 9000).
● 1994 : amendement (publication d'une version ISO 9001 : 1994).
● 2000 : révision (publication de la version ISO 9001: 2000).
● 2008 : amendement (Publication de la version 2008 : Système de management de la
Qualité – Exigences).
● 2015 : révision (Publication de la version 2015 : Système de management de la Qualité –
Exigences).
Dans ce contexte, du fait de délais important entre deux révisions il est normal que celles-ci
apportent des changements importants. A contrario, un amendement donne plutôt des
clarifications et des ajustements, sans généralement apporter de transformation majeure que
70
ce soit sur la structure ou sur le contenu.
LES DERNIERS CHANGEMENTS MAJEURS (VERSIONS 2008
– 2015)
○ Structure
Dans un souci de simplification pour ceux qui utilisent plusieurs systèmes de
management, ISO 9001:2015 suit la même structure générale que les autres normes
ISO de systèmes de management (structure de niveau supérieur).
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LES + DE LA NOUVELLE VERSION
72
LA NORME ISO 9001
ISO 9001 est une norme qui établit les exigences relatives à un système de management de
La norme ISO 9001 version 2015 investit d’emblée les cinq piliers de la qualité sous l’angle de
l’approche processus, ce qui la positionne comme un système au cœur des fondamentaux de
la démarche qualité.
Mais s’y ajoute une articulation cohérente entre le système de management de la qualité et la
stratégie de développement global de l’entreprise, appuyée au contexte dans lequel elle
évolue. Ceci positionne la version 2015 comme un outil au service des politiques et des
stratégies de l’entreprise dans son champ de pertinence, la qualité.
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Les exigences de la norme ISO 9001 version 2015 sont définies dans l’esprit des cinq piliers de la
qualité, comme suit :
○ La prévention
L’approche par les risques et les opportunités engage l’entreprise à se placer en permanence dans
la mise en place de dispositifs préventifs ou, pour le dire autrement, qui anticipent d’éventuels
dysfonctionnements et saisissent les potentialités de développement au travers des opportunités.
C’est de loin l’apport le plus marquant de la version 2015 par rapport à la version2008.
○ La conformité
○ L’évaluation
Le processus d’amélioration demandé est précis, prenant en compte les différents niveaux de
profondeur dans l’amélioration, celle des produits et des services, des processus ainsi que du
système de management de la qualité, mais également engageant à un processus de suivi
assez «verrouillant», dans la mesure où il est demandé de vérifier la mise en œuvre effective
et l’efficacité de chaque action d’amélioration prévue.
○ La responsabilité
L’engagement dans une démarche responsable portée par l’ensemble des acteurs de
l’entreprise débute avec l’engagement de la direction qui s’engage d’abord dans le lancement
et le suivi de la démarche qualité et qui, dans un deuxième temps, définit et attribue les
responsabilités respectives nécessaires. Plutôt qu’une incitation ou une sensibilisation à
l’esprit de responsabilité, la norme ISO 9001 définit concrètement les exigences en la
matière. Reste que la formalisation de ces responsabilités ne peut faire l’économie d’une
véritable animation autour du sujet, au risque que les écrits ne restent lettre morte.
75
ISO 9001 POUR QUI ?
ISO 9001 s’adresse aux organismes de tous types et de toutes tailles, quel
que soit leur secteur d’activité.
Les entreprises plus petites qui n’ont pas de personnel dédié à la qualité
peuvent quand même tirer avantage de la mise en œuvre de la norme – l’ISO
met de nombreuses ressources à leur disposition pour les aider.
76
ISO 9001 POURQUOI ?
78
79
Module d'intro Management de la qualité
MANAGEMENT DE LA QUALITÉ
Les enjeux
80
Dans le contexte actuel de forte concurrence, et de forte compétitivité,
la prise en compte de la qualité pour la réalisation des produits et
81
Raisons du choix de la qualité
Diminuer les
Renforcer la
Coûts de
82
Désormais, la qualité n’est plus un signe de démarcation pour les
entreprises mais un prérequis
83
Les enjeux actuels pour l’entreprise
85
La qualité de service est en pleine expansion et tend à se
86
Enjeu économique
▪ Diminution des coûts
87
Enjeu stratégique
▪ Améliorer l'image de marque en diminuant les mauvaises
références et en augmentant la notoriété.
▪ Renforcer son avantage par rapport à la concurrence
88
Module d'intro Management de la qualité
MANAGEMENT DE LA QUALITÉ
90
QUALITÉ
91
SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ
92
CONTEXTE D’UN ORGANISME
93
PARTIES INTÉRESSÉES
94
SOUTIEN DE LA DIRECTION
95
SOUTIEN DE LA DIRECTION
Ressources humaines :
Le personnel est une ressource essentielle au sein de l’organisme. Les performances de l’organisme
dépendent de la façon dont se comporte le personnel au sein du système dans lequel il travaille.
Au sein d’un organisme, l’implication et l’adhésion du personnel sont liées à une compréhension commune
de la politique qualité et des résultats escomptés par l’organisme.
Compétences :
Un SMQ est plus efficace lorsque tous les employés comprennent et appliquent le savoir-faire, la
formation initiale et professionnelle et l’expérience requis pour assumer leurs rôles et responsabilités. Il
incombe à la direction d’offrir au personnel des opportunités de développer ces compétences nécessaires.
Sensibilisation :
La sensibilisation peut être considérée comme acquise lorsque le personnel comprend ses responsabilités
et la façon dont ses actions contribuent à la réalisation des objectifs de l’organisme.
Communication :
Une communication interne (c’est-à-dire à tous les niveaux de l’organisme) et externe (c’est-à-dire
avec les parties intéressées pertinentes) planifiée et efficace renforce l’implication du personnel et sa
compréhension :
○ du contexte de l’organisme ;
○ des besoins et attentes des clients et autres parties intéressées pertinentes;
96
○ du SMQ.
Management : Activités coordonnées pour orienter et diriger un organisme.
98
Action corrective : Action visant à éliminer la cause d’une non conformité et à éviter
qu’elle ne réapparaisse.
Correction : Action visant à éliminer une non conformité détectée.
Document : Support d’information et l’information qu’il contient.
Traçabilité : Aptitude à retrouver l’historique, la mise en oeuvre ou l’emplacement
d’un objet.
Enregistrement : Document faisant état de résultats obtenus ou apportant la preuve
de la réalisation d’une activité.
Manuel Qualité : Spécification relative au système de management de la Qualité
d’un organisme.
99
Organisme : Personne ou groupe de personnes ayant un rôle avec les
responsabilités, l’autorité et les relations lui permettant d’atteindre ses
objectifs
Contexte d’un organisme : combinaison d’enjeux interne et externe
1. Orientation client
104
L’ORIENTATION CLIENT
Énoncée :
Fondement :
Des performances durables sont obtenues lorsqu’un organisme obtient et
conserve la confiance des clients et des autres parties intéressées
pertinentes. Chaque aspect de l’interaction avec les clients offre une
opportunité de créer plus de valeur pour le client. Comprendre les besoins
présents et futurs des clients et des autres parties intéressées contribue aux
performances durables de l’organisme.
105
L’ORIENTATION CLIENT
Bénéfices :
106
L’ORIENTATION CLIENT
Actions possibles :
Les actions possibles comprennent:
○ identifier les clients directs et indirects pour lesquels l’organisme est créateur de
valeur;
Bénéfices :
Les bénéfices potentiels sont notamment les suivants:
○ augmentation de l’efficacité et de l’efficience à atteindre les objectifs qualité de
l’organisme;
○ meilleure coordination des processus de l’organisme;
○ amélioration de la communication entre les différents niveaux et fonctions de
l’organisme;
○ développement et amélioration de la capacité de l’organisme et de son personnel à 108
fournir les résultats escomptés.
LE LEADERSHIP
Actions possibles :
Les actions possibles comprennent :
109
LE LEADERSHIP
Vision
Situation
VALEURS
110
« Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne connaît pas
son port »
LE LEADERSHIP
Savoir
Vision Moyens faire
Planification Réussite
Savoir
Moyens faire
Planification Déstabilisation
Savoir
Vision faire
Planification Désillusion
Savoir
Vision Moyens faire
Pagaille
111
OBJECTIFS QUALITÉS SONT SMART!
ACCESSIBLES / ACCEPTABLES
R EALISABLES
TEMPORELLEMENT DEFINIS
112
IMPLICATION DU PERSONNEL
Énoncée :
Un personnel compétent, habilité et impliqué à tous les niveaux de l’organisme est
essentiel pour améliorer la capacité de l’organisme à créer et fournir de la valeur.
Fondement :
Bénéfices :
Les bénéfices potentiels sont notamment les suivants :
o meilleure compréhension des objectifs qualité de l’organisme par le personnel de
l’organisme et amélioration de la motivation à les atteindre ;
o plus forte implication du personnel dans les activités d’amélioration ;
o amélioration du développement personnel, des initiatives et de la créativité ;
o amélioration de la satisfaction du personnel ;
o amélioration de la confiance et de la collaboration à tous les niveaux de
l’organisme ;
113
o amélioration de l’intérêt porté aux valeurs partagées et à la culture à tous les
niveaux de l’organisme.
IMPLICATION DU PERSONNEL
Actions possibles :
Les actions possibles comprennent :
115
La Norme internationale ISO 9001 promeut l'adoption d'une approche processus
lors du développement, de la mise en œuvre et de l'amélioration de l'efficacité d'un
système de management de la qualité, afin d'accroître la satisfaction des clients
par le respect de leurs exigences.
Comprendre et piloter des processus en interaction comme un système contribue à
l'efficacité et l'efficience de l'organisme par l’atteinte des résultats prévus. Cette
approche permet à l'organisme de maîtriser les interactions et interdépendances
entre les processus du système de telle sorte que les performances globales de
l'organisme puissent être améliorées.
L'approche processus s’appuie sur une identification systématique et un
management des processus et de leurs interactions de manière à obtenir les
résultats prévus conformément à la politique qualité et à l'orientation stratégique
de l'organisme.
116
POURQUOI LE MANAGEMENT DES PROCESSUS
117
APPROCHE PROCESSUS
118
LES DIFFÉRENTS TYPES DE PROCESSUS
119
L’APPROCHE PROCESSUS (PRINCIPE)
Énoncée :
Des résultats cohérents et prévisibles sont obtenus de manière plus efficace et efficiente
lorsque les activités sont comprises et gérées comme des processus corrélés fonctionnant
comme un système cohérent.
Bénéfices :
Les bénéfices potentiels sont notamment les suivants :
○ plus grande aptitude à porter ses efforts sur les processus clés et opportunités
d’amélioration;
○ résultats cohérents et prévisibles au moyen d’un système de processus alignés avec les
orientations stratégiques;
○ optimisation des performances par un management efficace des processus, une
utilisation efficiente des ressources et une réduction des obstacles interfonctionnels;
○ possibilité pour l’organisme d’assurer la confiance des parties intéressées en ce qui 120
concerne sa cohérence, son efficacité et son efficience.
APPROCHE PROCESSUS (PRINCIPE)
Actions possibles :
Les actions possibles comprennent :
○ définir les objectifs du système et les processus nécessaires pour les atteindre;
Fondement :
L’amélioration est essentielle pour qu’un organisme conserve ses niveaux de
performance actuels, réagisse à toute variation du contexte interne et externe et crée
de nouvelles opportunités. 122
AMÉLIORATION
Bénéfices :
Les bénéfices potentiels sont notamment les suivants:
○ amélioration de la performance des processus, de la capacité de
l’organisme et de la satisfaction des clients ;
○ amélioration de la recherche et de la détermination des causes
profondes, suivies d’actions préventives et correctives ;
○ plus grande aptitude à anticiper et réagir à des risques et à des
opportunités internes et externes ;
○ meilleure prise en compte de l’amélioration aussi bien progressive que
par rupture ;
○ meilleure utilisation de l’apprentissage à des fins d’amélioration ;
○ accroissement de l’effort d’innovation.
123
Module d'intro Management de la qualité
124
AMÉLIORATION
Actions possibles
Les actions possibles comprennent:
○ encourager la définition d’objectifs d’amélioration à tous les niveaux de
l’organisme;
Fondement :
La prise de décision peut être un processus complexe et elle comporte toujours une
certaine incertitude. Elle implique souvent de multiples types et sources de données
d’entrée, ainsi que leur interprétation qui peut être subjective. Il est important de
comprendre les relations de cause à effet et les conséquences involontaires possibles.
L’analyse des faits, des preuves et des données conduit à une plus grande objectivité 126
et à une plus grande confiance dans la prise de décision.
PRISE DE DECISION FONDÉE SUR LES
PREUVES
Bénéfices :
Les bénéfices potentiels sont notamment les suivants :
○ amélioration des processus décisionnels ;
Actions possibles :
Les actions possibles comprennent :
○ déterminer, mesurer et surveiller des indicateurs clés pour démontrer les
performances de l’organisme ;
○ assurer la disponibilité de toutes les données nécessaires auprès des personnes
concernées ;
○ s’assurer que les données et les informations sont suffisamment exactes, fiables
et sûres ;
○ analyser et évaluer les données et les informations à l’aide de méthodes
appropriées ;
○ s’assurer, si nécessaire, que les personnes sont compétentes pour analyser et
évaluer les données ;
○ prendre des décisions et entreprendre des actions fondées sur des preuves, tout
en tenant compte de l’expérience et de l’intuition.
128
MANAGEMENT DES RELATIONS AVEC LES PARTIES
INTÉRESSÉES
Énoncé :
Pour obtenir des performances durables, les organismes gèrent leurs
Fondement :
Les parties intéressées pertinentes ont une influence sur les performances
d’un organisme. Des performances durables sont plus susceptibles d’être
obtenues lorsque l’organisme gère ses relations avec toutes les parties
intéressées de manière à optimiser leur impact sur ses performances. La
gestion des relations avec ses réseaux de prestataires et de partenaires a une
importance particulière.
129
MANAGEMENT DES RELATIONS AVEC LES PARTIES
INTÉRESSÉES
Bénéfices :
Actions possibles :
Les actions possibles comprennent :
○ identifier les parties intéressées pertinentes (telles que prestataires,
partenaires, clients, investisseurs, employés ou la société dans son ensemble)
et leur relation avec l’organisme ;
○ identifier et hiérarchiser les relations avec les parties intéressées qui doivent
être gérées;
○ établir des relations qui équilibrent les gains à court terme et les
considérations à long terme;
○ mettre en commun et partager les informations, l’expertise et les ressources
avec les parties intéressées pertinentes;
○ mesurer les performances et assurer, le cas échéant, un retour d’information
sur les performances aux parties intéressées afin d’accroître les initiatives en
matière d’amélioration;
○ mettre en place une collaboration en matière d’activités de développement et
d’amélioration avec les prestataires, les partenaires et les autres parties
intéressées;
○ encourager et reconnaître les améliorations et les résultats obtenus par les 131
prestataires et les partenaires.
Module d'intro Management de la qualité
L'APPROCHE PROCESSUS «RIEN N’EST MOINS PRODUCTIF QUE DE
RENDRE PLUS EFFICACE UNE TÂCHE QUI NE DEVRAIT MÊME PLUS EXISTER»
132
Module d'intro Management de la qualité
LA NON-QUALITÉ
133
Par non-qualité, on entend :
○ la non-satisfaction des clients,
134
3
Qualité planifiée
2 4
136
L’espace N° 3 s’insère dans le cercle de la qualité planifiée.
L’entreprise définit sa qualité sur un périmètre qui ne fait pas
partie des besoins du client car l’on est extérieur au cercle des
besoins. Cette conception est de la sur-qualité qui a un coût pour
137
L’espace N° 5 appartient au cercle de la qualité réalisée mais n’est
pas inclus dans les 2 autres cercles. On réalise des produits ou
des services qui ne répondent pas aux besoins du client. C’est
encore un domaine de sur-qualité pour l’entreprise, de surcoût
138
Module d'intro Management de la qualité
L’espace N° 7 est l’idéal !!! Situé à l’intersection des 3 cercles, le
client est satisfait, un produit ou service correspond à ses besoins.
Pour l’entreprise, une commande a été reçue, un produit a été
conçu, réalisé et livré en cohérence avec les exigences client.
139
Pour éliminer les coûts de sur-qualité des espaces 3, 4, 5, il faut
centrer les activités de conception et de réalisation sur les besoins
du client.
Le domaine 6 doit basculer en 7 en contractualisant avec le client et
140
En conclusion, tout ceci démontre que la qualité d’un produit, c’est
141
LE COÛT DE LA NON-QUALITÉ
142
Pour calculer les coûts de non-qualité (CNQ), on classe la non-
qualité en deux types :
○ la non qualité interne (celle qui est détectée à l’intérieur de
143
CAUSES PRINCIPALES DE LA NON-QUALITÉ INTERNE
144
○ Des heures de dépassement non prévues : x heures de travail
avaient été prévues, on y passe +10 %.
145
○ Les produits obsolètes, périmés produits finis ou composants,
ou matière première. Une mauvaise gestion du stock, une
prévision erronée peut coûter cher.
146
CAUSES PRINCIPALES DE LA NON-QUALITÉ EXTERNE
147
La non qualité coûte cher, mais l’investissement qui va être engagé
pour s’améliorer aussi. Une démarche qualité réussie permet de
trouver le juste équilibre entre l’investissement engagé et
l’économie réalisée.
Le coût d’obtention de la qualité (COQ) se mesure comme suit : COQ
148
Module d'intro Management de la qualité
149
Temps
CNQ
COQ
équilibre
CQ
Coûts
CE QU’IL FAUT RETENIR
151
○ Pas de démarche qualité sans progrès. Le PDCA en est le fil
152
Module d'intro Management de la qualité
153
MESURES ET SURVEILLANCE:
INDICATEURS ET TABLEAUX DE BORD, MESURE
DE LA SATISFACTION CLIENT, AUDITS.
INDICATEUR
155
LES CARACTÉRISTIQUES D’UN INDICATEUR
157
EXEMPLES D’INDICATEURS
Champ Objectifs Exemple d’indicateur
Gestion financière
Optimisation de la
•Marge nette / Marge brute
rentabilité financière
Pérennité de
l’entreprise •Croissance et •Évolution du carnet de commandes
Prospérité •Évolution des parts de marché
•Compétitivité •Positionnement concurrentiel
•innovation Croissance du chiffre d’affaire
158
LIMITES D’UN INDICATEUR
159
Module d'intro Management de la qualité
160
ÉTAPES DE MISE EN PLACE D’UN SMQ ET DÉMARCHE DE
CERTIFICATION
○ Étape1 Diagnostic de l’existant :
● Connaissance des activités de l’organisme
● Identification des processus de l’organisme
● Évaluation du niveau de conformité de l’organisme
par rapport à la norme ISO 9001v2015
● Élaboration d’un plan de mise en conformité du
SMQ de l’organisme.
161
○ Étape 2 Mise en place du système :
● Déroulement du plan de mise en conformité
● réalisation de l’audit interne Qualité et prise en
charge des constats d’audit
● Réalisation de la revue de Direction.