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Biologie cellulaire

La microscopie
La microscopie optique
Utilisation de plusieurs types de microscopes :
 Le microscope standard par exemple peut faire des grossissements jusqu’à 2000x, il
a un pouvoir séparateur de 0,1µm.
 Le microscope en contraste de phase qui permet d’observer les cellules non
colorées et vivantes, on y obtient des images contrastées à cause de la différence de
densité de parties de la cellule. (Coupe de 5µm)
 Le microscope à fluorescence permet de détecter la fluorescence en utilisant une
lumière UV
 Le microscope polarisant
Technique de préparation pour microscope optique :
 Fixation (mélange de produits pour fixer les cellules en les tuants mais conservant
leur structure)
 Déshydratation
 Inclusion en utilisant la paraffine
 Microtomie (coupe de 1µm à 10µm d’épaisseur)
 Etalement sur une lame de verre
 Coloration
 Observation
La microscopie électronique
Utilise un rayonnement électronique, elle est de 2nm.
 Le ME à transmission utilise des électrons qui traversent l’échantillon dont
l’épaisseur <0,1µm.
 Le ME à balayage utilise des électrons qui balaient l’échantillon sans le traverser
(observation du relief de la surface cellulaire 3D)
Pour le ME, il faut des coupes ultrafines de l’ordre de 30nm
Technique de préparation pour la microscopie électronique à transmission
Pour le ME, il faut des coupes ultra fines de l’ordre de 30nm
 Fixation
 Déshydratation
 Inclusion en utilisant la résine
 Ultra microtomie
 Coloration à l’aide de métaux lourds
 Observation
L’utilisation de la lame histologique concerne les tissus solides (la majorité des organes)
Il y a des tissus qui sont faciles à voir donc on fait des frottis :
 Frottis sanguin
 Frottis de la moelle osseuse
 Frottis vaginal
 Frottis du sperme

La membrane plasmique : Présentation


Morphologie :
 La MP n’est pas visible en MO, car son épaisseur totale est comprise entre 15 et 20
nm (< au pouvoir séparateur du MO) sauf en cas d’utilisation d’un colorant
 La MP au microscope électronique en utilisant des métaux lourds apparait tri
lamellaire de 7,5 nm d’épaisseur. Elle contient deux feuillets denses 2 nm chacun et
un feuillet clair de 3,5 nm. Elle est aussi constituée d’une couche d’aspect fibrillaire
dénommée revêtement cellulaire (cell coat, revêtement fibreux ou glycocalyx) qui
est toujours du côté extracellulaire, son épaisseur varie de 5 à 20 nm selon le type
cellulaire
 Observation de répliques obtenues après cryofracture et / ou cryodécapage :
 Etapes : congélation → fracture → ombrage → réplique
 Résultats : La surface observée est parsemée de particules (protéines) en
relief, de 5 à 8 nm. Les particules peuvent être dispersées ou groupées en
fonction du pH de la solution

Composition chimique :
La MP des globules rouges est constituée de 40% lipides et glycolipides et 60% de protéines
et glycoprotéines. Alors que pour les autres cellules, les proportions sont habituellement
50% 50%

Organisation moléculaire et quelques propriétés :


La MP est une mosaïque
La MP est une mosaïque fluide, mélange de lipides et protéines

 Lipides (phospholipides) disposés en bicouche, avec les pôles hydrophobes (les


queues) se faisant face, formant le feuillet clair moyen, et les pôles hydrophiles (les
têtes) disposés de part et d’autre, formant les feuillets denses interne et externe,
conformément à la structure tri lamellaire observée sur coupes minces
 Protéines disposées de diverses façons :
Protéines intégrées Protéines périphériques
Dîtes aussi protéines intrinsèques ou Dîtes aussi protéines extrinsèques
transmembranaires Peuvent être du côté cytosolique ou
Traversent la bicouche lipidique, extracellulaire
habituellement sous forme d’hélices α : Certaines sont liées à des protéines
 Bi topique : traversée unique intégrées
(glycophorine) D’autres sont liées par des liaisons
 Poly topique : traversées multiples covalentes à des lipides soit :
(R7TM)  Du côté extracellulaire par GPI
 Mono topique : d’un seul côté (glycosylphosphatidylinositol : sucre)
(n’existe pas dans la MP)  Du côté cytosolique par un acide
Amphiphiles gras
Protéines de type I : extrémité NH2
cytosolique
Protéines de type II : NH2 du côté
extracellulaire

La membrane plasmique est asymétrique

 Protéines périphériques différents au niveau des deux faces de la MP


 Les oligosaccharides des glycolipides et glycoprotéines sont situés sur la face
extracellulaire de la MP, ils contribuent à la structure du cell coat
 Les ponts disulfures (–S-S-) éventuels des protéines sont toujours extracellulaires
 Les AGI sont plus nombreux dans l’hémicouche interne
Revêtement cellulaire ou glycocalyx ou cell coat
Revêtement fibreux correspond à l’effleurement, du côté extracellulaire constitué de :
 Protéines périphériques externes
 Oligosaccharides : glycolipides et glycoprotéines
 GAG : protéoglycanes
Fonctions :
 Protection chimique de la MP : seules l’hyalurodinase et la neuraminidase peuvent la
lyser
 Charge de surface négative : essentiellement due à l’acide sialique ou acide
neuraminidique
 Activités enzymatiques
 Adhérence et reconnaissance cellulaires
La MP est fluide

 Les éléments qui composent la MP sont mobiles donc la MP est dynamique. Ses
lipides peuvent céder à : la diffusion latérale, la rotation, la flexion, le flip-flop (grâce
aux flippasses). Les protéines quant à elles ne cèdent qu’à la rotation et la diffusion
latérale
 La mobilité augmente quand : la température augmente, le cholestérol diminue et
les AGI augmentent >>> l’hémicouche interne est plus mobile que l’externe

Transport membranaire de petites molécules :


Le transport passif sans transporteur ou diffusion simple
 C’est le cas de diffusion de : O2, CO2, NO, éthanol, urée
 Le franchissement de la MP se fait à travers la bicouche lipidique dans le sens
gradient de concentration (du plus concentré vers le moins concentré) sans
consommation d’énergie
 La vitesse du transport augmente : la molécule est plus petite et plus liposoluble
Le transport passif par transporteur
 Canal ionique : constitué par une protéine ou par plusieurs (sous-unités) formant
un pore hydrophile, ce canal est spécifique d’un ion donné, peut être ouvert ou
fermé selon deux modalités : par changement de configuration de la protéine
canal rétrécissant ou élargissant le canal ou par l’intermédiaire d’une structure
bloquante. On peut y distinguer : les canaux ioniques potentiel-dépendants et
ligand-dépendants (le ligand peut être extracellulaire ou intracellulaire)
NB : un ligand est une molécule « informationnelle » qui se fixe sur son propre récepteur
spécifique
 Les aquaporines : protéines intégrées formant un canal aqueux, elles sont
impliquées dans le transport d’eau et de petites molécules non chargées
(exemple : cellule rénale)
 Le transport facilité : intervention de protéines de transport : perméases
permettent de transporter le glucose par le ping-pong (exemple : GLUT 1)
NB : la concentration du glucose et toujours inférieure à l’intérieure des globules rouges
par rapport à l’extérieure. C’est le contraire pour les autres cellules
Le transport actif
Se fait contre le gradient de concentration, utilise l’ATP (ATP + EAU → ADP + P + énergie)
 Transport actif par ATPase : cas des pompes ioniques, (Na+ / K+ - ATPase) leur
transfert se fait continuellement par une ATPase membranaire à la fois
transporteur et enzyme. Pour chaque molécule d’ATP, 3 Na+ sont pompés vers
l’extérieur, 2 K+ vers l’intérieur. Cette pompe peut être bloquée par l’ouabaïne qui
entre en compétition pour le site K+
NB : ATPase : enzyme qui hydrolyse l’ATP tout en transportant les molécules d’un côté à
l’autre

 Les Co-transports : un transport actif y est couplé à un transport passif. Les


symports permettent le transport de deux molécules différents dans le même
sens (exemple : symport Na+/Glucose au niveau de l’entérocyte). Les antiports /
échangeur : les deux transports s’effectuent en sens inverse (exemple : Na+/H+ ou
Cl-/HCO3-).

Transport membranaire des macromolécules : Endocytose et Exocytose :


Endocytose par vésicule non-recouverte de type pinocytose

 Endocytose non spécifique sans récepteur


 On obtient une vésicule lisse (la MP se déprime, se creuse puis se pince)
Endocytose par des récepteurs avec formation de vésicule recouverte de clathrine

 Mode de transport hautement spécifique se caractérise par la concentration des


récepteurs auxquels se sont liés les ligands, le puits recouvert (PR) se crée, se
déprime et se pince pour former une vésicule recouverte (VR)
 La bêta-adaptine s’associe à la clathrine pour lui permettre de s’associer à la MP et
constituer le PR puis la VR
 Intervention des récepteurs (glycoprotéines transmembranaires) reconnus par les
adaptines. Et aussi la Dynamine qui intervient pour détacher et fermer la VR. Le HSP
permet la perte du revêtement de la VR
NB : L’endocytose par VR de clathrine permet à la fois la sélection et la concentration du
ligand. Une VR contient environ 1000 complexes récepteur - ligand

La phagocytose :
 La phagocytose est l’endocytose d’éléments solides
 Cellules spécialisées dans la phagocytose : le polynucléaire neutrophile (phagocyte
des bactéries) et le macrophage (phagocyte des particules mais aussi des débris
cellulaires ou des cellules entières comme les GR mortes)
 Etapes de la phagocytose :
 Phase d’adhérence : liaison de la particule à la surface cellulaire grâce aux
molécules d’adhérence (CAM, SAM), favorisée par l’opsonisation (les anticorps
entourent l’antigène et l’immobilisent)
 Phase de rhéologie : la MP se réorganise pour entourer la bactérie grâce aux
Pseudopodes, création du Phagosome
 Phase de digestion : destruction de la bactérie à cause de la fusion de Phagosome
avec un endosome tardif pour constituer un Phagolysome

L’exocytose :
 Processus par lequel la cellule sécrète dans un milieu extracellulaire des molécules
contenues dans des vésicules de transport
NB : Transcytose = Endocytose puis Exocytose au niveau des cellules théliales

Spécificité et reconnaissance :
 C’est par son revêtement de surface qu’une cellule est en relation avec son
environnement, en particulier avec les autres cellules.
 Ceci implique 3 évènements :
 Une reconnaissance cellulaire
 Une adhérence entre cellules appartenant au même tissu
 Une association grâce à la formation de jonctions intercellulaires

La MP : Différenciations, molécules d’adhérence,


jonctions cellulaires
Les différenciations :
La MP n’est pas toujours rectiligne, elle présente des spécialisations qui résultent de la
modification de la MP avec le plus souvent participation du cytoplasme sous-jacent et
parfois de la matrice extracellulaire. La plupart se rencontrent au niveau des cellules
épithéliales
Un épithélium : un ensemble de cellules juxtaposées attachées les unes aux autres par des
jonctions. Ces cellules reposent sur une membrane basale qui les séparent d’un tissu
conjonctif
NB : membrane basale + tissu conjonctif = matrice extracellulaire
Elles concernent soit :
 La MP apicale
 La MP latérale (latérobasale)
 La MP basale (basolatérale)
Différenciations de la MP apicale

 Les microvillosités simples : expansion irrégulière en doigt dont l’axe comprend un


faisceau de microfilaments d’actine (FA), se trouvent au niveau des cellules
épithéliales et des globules blancs, ce sont des structures dynamiques qui
apparaissent et disparaissent : elles augmentent la surface d’échange
 Le plateau strié : (exemple : l’entérocyte : cellule absorbante de l’intestin)
microvillosités nombreuses et régulières. L’axe de la microvillosité contient des
microfilaments d’actine longitudinaux. Il augmente la surface d’absorption apicale de
30 à 40 fois
 La bordure en brosse : semblable au plateau strié, mais avec des microvillosités plus
longues, plus larges et plus ou moins régulières. Elle est présente au niveau des
cellules des tubes contournés proximaux du rein. Augmentation de la surface
d’absorption
 Les stéréociles : longs filaments non mobiles agglutinés à la façon d’un pinceau,
présents sur la surface des cellules du canal de l’épididyme (tube par lequel passent
les spermatozoïdes pour devenir féconds). Leur axe semble dépourvu de
microfilaments
 Le cil stéréoscopique : présent au niveau des cellules ciliées de l’oreille interne.
Microvillosités disposées en U ou en M, leur axe est occupé par un faisceau de
microfilaments d’actine
 Cils vibratiles : se localisent au niveau du centriole et dérivés
NB : La cytochalasine B, en détruisant les FA, provoque l’affaissement des microvillosités
Adhérence cellulaire et molécules d’adhérence :
L’adhérence joue un rôle important dans le maintien des tissus et notamment les
épithéliums
Il existe deux types de molécules d’adhérence : Ca2+ dépendantes et Ca2+ indépendantes
La plupart des molécules d’adhérence appartiennent à 4 superfamilles

 Les CAM Ca2+ indépendantes : la superfamille des immunoglobulines Ig (anticorps)


 Les CAM Ca2+ dépendantes : la superfamille des cadhérines
 Les CAM Ca2+ dépendantes : la superfamille des sélectines
 Les SAM Ca2+ dépendantes : intégrines
NB : CAM : Molécules d’adhérence entre cellule / SAM : Molécules d’adhérence entre
cellule et substrat
Types d’interaction entre CAMs :

 Entre CAMs :
 Identiques : homophilique
 Différentes : hétérophilique
 Entre cellules :
 De même type : homotypiques
 De type différent : hétérotypiques
 Par l’intermédiaire d’une molécule extracellulaire
Principales molécules d’adhérence :

 Superfamille des immunoglobulines (Igs) :


 Les N-CAMs (N=nerve) : représentent le prototype de cette superfamille,
présentes dans le tissu nerveux, existe en 3 formes chez l’adulte : les 2 premières
sont des molécules transmembranaires avec l’extrémité COOH cytosolique, la
3ème est une protéine périphérique extracellulaire liée à la MP par un GPI. Elles
peuvent faire tous les types t’interactions : Homophilique (avec les CAM Ig de
même famille), hétérophilique (neurone - matrice extracellulaire), homotypique
(neurone-neurone) et hétérotypique (neurone – cellule gliale). Elles peuvent être
impliquées dans la répulsion avec les autres cellules
 Les I-CAMs (I=Intercellulaire) : exprimées par les cellules endothéliales (qui
forment les parois des capillaires). Ils font une interaction Hétérotypique -
Hetérophilique avec les intégrines des cellules sanguines pendant la Diapédèse
Diapédèse : incrustation du leucocyte entre les cellules endothéliales pour passer dans les
tissus
L’endothélium : la couche la plus proche de la lumière des vaisseaux sanguins, en contact
avec le sang

 Les Cadhérines : glycoprotéines transmembranaires, la partie intracellulaire


correspond à des acides aminés dont la fonction principale est la liaison avec le
cytosquelette, la partie extracellulaire constituée de 4 à 5 domaines dont des
domaines de liaisons au Ca2+, et la partie moyenne hydrophobe permet l’intégration
de la MP. Elles sont concentrées dans les jonctions. Elles sont en relation avec les
filaments d’actine par l’intermédiaire de protéines périphériques
 Les sélectines : glycoprotéines intégrées qui reconnaissent spécifiquement des motifs
glucidiques. Elles interviennent dans des adhérences brèves et très spécifiques
(exemple : la diapédèse)
 Les intégrines : on distingue trois familles :
 Famille des récepteurs de la fibronectine : entre les cellules épithéliales et
MEC (la matrice)
 Famille des récepteurs plaquettaires : au niveau des plaquettes
 Famille des récepteurs leucocytaires : au niveau des leucocytes
Contact focal : ensemble d’intégrines reliées à des filaments d’actine par des protéines
associées, son rôle est : permettre à la cellule d’adhérer au substrat et se déplacer (au
cours de son déplacement, la cellule détruit et construit alternativement les contacts
focaux)
Différenciations de la MP latérale

 La juxtaposition simple de deux cellules : Les MP adjacentes adhèrent entre elles


uniquement au moyen de protéines CAM
 Les interdigitations ou engrènements : deux cellules peuvent être séparées par des
interdigitations entre lesquelles se trouvent des microfilaments d’actine, ces
interdigitations ont pour effet le maintien d’une adhérence cellulaire relativement
plus solide que la simple juxtaposition (exemple : l’épithélium de la vessie)
 Les jonctions intercellulaires :
 La jonction serrée (zonula occludens) : entoure le pôle apical de la cellule. Se
trouvent au niveau des épithéliums polarisés (exemple : intestin). Au niveau
de JS, il y a disparition de l’espace intercellulaire par fusion des feuillets
externes des MP des deux cellules voisines et il y a présence des cadhérines
qui sont reliés à des FA par des protéines périphériques. Fonctions de JS :
permet l’attache des cellules adjacentes, assure l’imperméabilité aux
macromolécules et empêche la diffusion de protéines membranaires apicales
(transporteurs) vers la membrane latéro-basale
 La jonction diffuse : ou jonction intermédiaire (zonula adhaerens) : fait suite à
JS, ceinturant le pôle apical. Elle se trouve au niveau des épithéliums
polarisés sous la JS. Au niveau de JD, présence des cadhérines qui sont reliés
à des FA par l’intermédiaire de plaques denses cytosoliques. Elle contribue à
l’attachement mécanique des cellules adjacentes et le maintien de la rigidité
et donc la forme de la partie apicale grâce à l’anneau d’actine et intervient
dans la déformation des épithéliums au cours du développement,
aboutissant à des structures tubulaires
 Le desmosome : (macula adhaerens) : se trouve dans les cellules épithéliales
mais aussi myocardiques, ne fait pas le tour de la cellule contrairement à la JS
et JD. Espace intercellulaire élargit. Au niveau des desmosome, présence des
cadhérines particulières qui sont reliées à des FI de kératine par
l’intermédiaire de plaques de desmosomes. Entre deux cellules, il y a des
milliers de desmosomes. Fonction : attache intercellulaire (c’est la plus
résistante)
NB : ces trois jonctions constituent le complexe de jonctions, au MO elles apparaissent
sous l’aspect d’un petit trait : la bandelette obturante ou barre terminale
 La jonction communicante : ou de type GAP : présente dans les cellules
épithéliales et non-épithéliales. Ce sont des protéines transmembranaires
de la famille des connexines, 6 connexines s’associent en un hexamère pour
former un connexon. Deux connexons appartenant aux deux cellules en
contact s’alignent pour former un canal intercommunicant. Fonctions :
couplage métabolique (passage de différentes molécules / molécule
informative) et couplage électrique (passage d’ions)
Différenciations de la MP basale

 Les invaginations : se trouvent dans les cellules du tube proximal du rein, logent des
mitochondries très allongées « les bâtonnets de Heidenheim » et ont pour rôle
l’augmentation de la surface de transfert de substances à travers la MP basale
 L’hémidesmosome : contient des intégrines et a pour rôle l’attachement de
l’épithélium à la matrice extracellulaire (MEC)

Le cytosquelette
Le cytosquelette est un réseau de filaments protéiques structurant le cytoplasme des
cellules eucaryotes. Il est responsable de la forme, de la mobilité cellulaire et des
événements intracellulaires
Le cytosquelette est dynamique, en perpétuelle réorganisation, par assemblage et
désassemblage (polymérisation et dépolymérisation) de ses éléments constitutifs. Il est
constitué principalement par :

 Les microtubules MT
 Les microfilaments d’actine FA
 Les filaments intermédiaires FI
Les microtubules :
Structures

 Les microtubules sont des tubes creux de longueur variable, 25 nm de diamètre


extérieur et 15 nm de diamètre intérieur
 Chaque MT est constitué de 13 protofilaments.
Composition chimique, structure moléculaire, dynamique

 La protéine de base de MT est la tubuline qui est un hétérodimère dissymétrique


 La présence de GTP + Mg2+ entraîne la polymérisation (nucléation), son
remplacement par GDP entraîne la dépolymérisation
 Le MT présente deux extrémités : celle se trouvant près du noyau est négative,
l’autre extrémité, qui est périphérique, est positive
 La dépolymérisation et la polymérisation se font par perte de dimères au niveau de
l’extrémité (-) et gain de dimères au niveau de l’extrémité (+)
La Colchicine
Inhibiteurs de la polymérisation : La vinblastine
Le taxol
Protéines associées aux MT : MAPs
Il existe deux sortes de microtubules : instables (labiles) et stables. Leur stabilité est due à
des protéines associées
Les MAPs stabilisatrices : participent à la structure des MT

 Les protéines HMW (High molecular weight) : stabilisent les MT de cellules


nerveuses
 La protéine Tau : accélère la polymérisation et stabilise les MT
Les protéines motrices : protéines ATPases

 Les dynéines : transportent des vésicules de la périphérie vers le centre cellulaire


 Les kinésines : transportent des vésicules du centre vers la périphérie de la cellule
Fonctions des MT

 Mouvement des chromosomes lors de la méiose et la mitose et formation du fuseau


mitotique
 Transport intracellulaire des vacuoles et de vésicules
 Polarité cellulaire (extrémités + et -)
 Forme cellulaire (exemple : les plaquettes sanguines)
 Transport d’ARNm vers leur site d’utilisation
 Distribution du contenu cytoplasmique

Les filaments d’actine :


Structure

 Ce sont des protéines représentant 5% des cellules eucaryotes et 20% des cellules
musculaires, c’est des filaments de longueur variable et de 5 à 6 nm de diamètre
Aspects biochimique et moléculaire ; dynamique

 Les sous-unités qui sont des actines G (globulaire) constituent l’actine F (fibreuse)
 En présence d’ATP, de Mg2+ et de K+, il y a polymérisation des actines G donc
formation d’une chaîne d’actine F, deux chaînes F s’enroulent en hélice pour
constituer un filament d’actine
 Le filament d’actine a une extrémité (-) et une autre (+)
Les cytochalasines
Inhibiteurs :
La phalloïdine
Protéines associées à l’actine

 Myosine II : glissement
 Fimbrine : faisceaux serrés
 Filamine : stabilisation en réseau (gel)
 Gelsoline : fragmentation
Fonctions des filaments d’actine
Ces fonctions résultent des différentes combinaisons des FA

 Les faisceaux contractiles : Ce sont des FA parallèles qui interagissent avec la


myosine II, ces faisceaux constituent des anneaux contractiles associés aux JS et JD
lors de la cytodiérèse, présent au niveau des contacts focaux
 Les faisceaux serrés : filaments parallèles associés à la fimbrine et la villline,
maintiennent la forme des microvillosités, ils sont responsables de l’apparition des
pseudopodes. Ils ne sont pas contractiles donc le mouvement de ces formations
s’explique par la polymérisation et dépolymérisation des FA
 Le réseau d’actine : en interaction avec la filamine, les FA forment un réseau qui
donne au cytosol une consistance de Gel
 Fluidification du cortex cellulaire : la gelsoline fragmente les FA donnant une
fluidité au cytosol permettant la traversée des vésicules lors de l’endocytose et
l’exocytose
 Des bactéries utilisent les FA : pour passer directement d’une cellule à l’autre pour
pouvoir échapper aux mécanismes de défense

Les filaments intermédiaires :


Structure et classification

 Groupe hétérogène de filaments qui consolident les cellules au sein d’un tissu
 Ils sont présents dans le cytoplasme et le nucléoplasme des cellules eucaryotes

Type de filament Composant protéique Localisation


I Kératines acides Cellules épithéliales
III Desmine Cellules musculaires
V Lamines A, B, C Noyaux de toutes les cellules
 Filaments de 8 à 10 nm de diamètre
Composition chimique et moléculaire

 Les FI sont des polymères de protéines fibreuses


 L’unité de base est un monomère comprenant un domaine central hydrophobe
enroulé en hélice α et deux extrémités non enroulées en hélice
 Les monomères s’associent parallèlement en dimères
 Les dimères s’associent antiparallèlement et avec un léger décalage en tétramères
 Plusieurs tétramères se mettent bout à bout pour constituer un protofilament
 8 protofilaments se groupent pour constituer un cylindre, le filament intermédiaire
Propriétés

 Les FI ne sont pas polarisés (pas de côté + ou -)


 Les FI sont très résistant
Fonctions

 Dans l’épiderme, les filaments de kératine assurent la résistance mécanique et son


imperméabilité à l’eau
 Les neurofilaments interviennent dans la modification du diamètre des neurones
(l’augmentation anormale de ce dernier aboutit à la mort du neurone)

Le centriole et ces dérivés


Dans la majorité des cellules animales, il existe à proximité du noyau une zone appelée
centre cellulaire ou centrosome. Au sein de cette zone, on constate la présence d’une paire
de centrioles ou diplosome
Les cils et les flagelles sont des dérivés du centriole

Centriole :
Structure morphologique

 Le centriole est de forme cylindrique, sa périphérie est faite de 9 triplets de


microtubules : A (le plus proche du centre), B et C (le plus loin).
 A est complet contrairement à B et C, ils ont en commun trois sous-unités
 Le jeune centriole dispose au niveau de son extrémité distale d’une structure en roue
de charrette formée de rayons qui convergent vers un anneau central. Dès sa
maturité cette structure disparaît
 Dans la cellule se trouvent toujours deux centrioles (diplosome) perpendiculaire l’un
à l’autre
 Le diplosome est entouré par un matériel ou matrice péri centriolaire, le tout
constitue le centrosome ou MTOC (Microtubule organisation center)
Composition chimique

 Les microtubules se composent de tubulines α et β


 Le matériel péri centriolaire contient une centaine de protéines dont certaines sont
structurales et d’autres en transit. Citons :
 Les cyclines : interviennent dans la duplication
 La tubuline : intervient dans l’initiation à la polymérisation
Formation
Les nouveaux centrioles naissent par duplication des centrioles préexistants. Cette
duplication se déroule selon les séquences suivantes :

 Apparition au voisinage de chaque centriole préexistant d’une structure protéique en


forme de roue de charrette, qui servira d’échafaudage pour la construction du
nouveau centriole
 9 MT complets A se placent autour de la structure
 Les MT incomplets B et C se joignent aux MT A pour former les triplets
 La croissance en longueur du centriole néoformé se fait à partir de l’extrémité distale
qui contient la roue de charrette vers l’extrémité proximale qui en est dépourvue
Fonctions

 Rôle dans la formation du fuseau de division cellulaire et l’ascension des


chromosomes vers les pôles
 Rôle dans la formation des corpuscules basaux des cellules cillées :
 Dans la cellule encore peu différenciée, les centrioles migrent vers la région
apicale tout en se séparant
 Apparition autour de chacun d’eux de formation amorphe, les satellites au sein
desquels se forment plusieurs centrioles
 Ces derniers migrent ensuite sous la MP apicale où chacun d’eux, portant le nom
de corpuscule basale, donnera naissance à un cil vibratile
 Organisation des microtubules cytoplasmiques : la plupart des MT semblent
s’allonger à partir du MTOC ce qui veut dire le MTOC intervient dans la nucléation
des MT
NB : On peut constater que le MTOC contrôle l’organisation du cytosquelette et contrôle
aussi les trafics intercellulaires (flux membranaires)

Les cils vibratiles : (différenciations de la MP)


 Un cil est une expansion mobile de la MP apicale de certaines cellules, contenant un
axonème et des protéines associées
L’axonème est la partie axiale et motrice d’un cil ou d’un flagelle d’une cellule eucaryote se
composant de 9 doublets périphériques de microtubules et d’une paire centrale

 Les cellules ciliées sont de répartitions diverses : voies aérophores, voies génitales
mâles et femelles
Structure

 Les cils se présentent sous l’aspect de filaments fins qui émergent du pôle apical de
la cellule ciliée
 L’extrémité proximale est implantée sur une ligne faite d’une suite de points qui
court tout le long du pôle apical, la ligne des corpuscules basaux
 Ces derniers sont parfois en continuité avec une structure fibrillaire convergeant vers
le noyau, la racine ciliaire
 Il y a continuité entre le cil et le corpuscule basal (CB). Ce dernier a la même structure
que le centriole
 Le cil dans sa partie moyenne, sur une coupe transversale :
 Limité par une expansion de la MP
 Dans son centre se trouve une paire de microtubules
 9 doublets de MT, chacun comprend un MT A (complet, proche du centre) et
MT B (incomplet)
 Le microtubule A porte deux bras de dynéines
 A est relié à B grâce au Pont de Nexine
 Un bras radiaire part du A vers le centre
 Le cil dans sa partie basale, sur une coupe longitudinale :
 Continuité entre, respectivement, les MT A et MT B du cil et ceux du CB, mais
interruption du MT C
 Présence d’une plaque basale qui contient des germes (tubulines) de
polymérisation de la paire centrale de MT
 Les doublets sont reliés à la MP grâce à des protéines regroupées de façon
particulière constituant une sorte d’anneau. Cette partie est appelée zone de
transition, située entre le CB et la tige (c’est-à-dire le reste du cil)
Le mouvement ciliaire

 Mouvement pendulaire pendant lequel le cil se courbe (la zone de transition est
souple alors que la tige est rigide) pour permettre le retour
 L’aller est actif alors que le retour est passif
 Mouvement isochrone : battent en même temps
 Mouvement métachrone : chaque cil a une position en avance sur le précédent d’où
formation de vagues
NB : le cil et le flagelle diffèrent par : la taille, le mouvement et le nombre
Fonctions
Les cils brassent et font circuler des liquides pouvant entraîner des particules à la surface des
épithéliums ciliés : voies respiratoires, voies génitales. Le mouvement se fait toujours vers
l’extérieur du corps

 Dans les voies respiratoires, les sécrétions, qui contiennent en outre des poussières
et des germes sont déplacées vers la cavité buccale, ce qui contribue au nettoyage de
ces voies
 Dans les voies génitales, les cils contribuent au déplacement de l’ovule, des
spermatozoïdes et de l’œuf fécondé

La mitochondrie
 La mitochondrie est un organite d’origine bactérienne qui possède son propre
génome (ADN mitochondrial)
 C’est l’organite dans lequel s’effectue la synthèse de la majeure partie de l’ATP. Elle
participe également à la synthèse des phospholipides membranaires, d’hormones
stéroïdes ou encore les mouvements du Ca2+ en relation avec le RE
 Elles sont dispersées au niveau de l’hépatocyte, concentrées au pôle basal des
cellules du tube proximal et au pôle basal et apical de l’entérocyte

Structure :
 La mitochondrie est arrondie ou ovalaire (spiralée au niveau de la pièce
intermédiaire du spermatozoïde)
 La mitochondrie est entourée par deux membranes sépares par un espace
intermembranaire (EI : peu dense) :
 Une membrane interne (MI) qui délimite la matrice mitochondriale (MM) et
envoie du côté de la matrice des expansions (crêtes mitochondriales)
 Une membrane externe (ME) : tri lamellaire
 En pratiquant la coloration négative au MO, on constate que la MI et les crêtes
portent des ATPosomes. Chacune correspond à une sphère ou F1 (se dirigeant vers la
matrice) se prolongeant par F0 qui comprend un pied et une base hydrophobe
 F0 : transport transmembranaire de protons H+ de EI vers la matrice
 F1 : où il y a l’ATP synthase
 Les crêtes mitochondriales : des replis de la membrane interne dont elles conservent
la structure. On distingue :
 Les crêtes lamellaires : les plus courantes, parallèles ou perpendiculaires ou
obliques par rapport au grand axe
 Les crêtes tubulaires : spécifiques des cellules secrétant des hormones
stéroïdes
 Les crêtes prismatiques : de section triangulaire
 La matrice mitochondriale : espace granulaire avec :
 Des granulations fondamentales
 Des granules denses
 Des ribosomes mitochondriaux ou mitoribosomes
 De l’ADN mitochondrial

Composition chimique et architecture moléculaire :


ME MI EI
20 à 25%
40% Phopholipides
Lipides Phospholipides (cardiolipide 10%)
Pas de cholestérol Absence de
cholestérol Protons H+
75 à 80% Cytochrome C
60% ATP synthase
Protéines Porines Transporteurs
Transporteurs Complexes de
chaine respiratoire
Les complexes protéiques de la chaîne respiratoire :

Complexe Caractéristiques
Il catalyse le transfert d’une paire d’e- du NADH matriciel à
C I : NADH - l’ubiquinone (UQ) ou coenzyme Q (CoQ : petite molécule
déshydrogénase liposoluble)
Site de pompage de protons H+ de la matrice vers EI
C II : succinate - Transfert d’e- de faible énergie du succinate au FAD puis à UQ
déshydrogénase
Catalyse le transport des e- de l’UQ réduit (UQH) au cytochrome C,
C III situé sur la face de la MI du côté de l’EI
Site de pompage de H+
Représente l’étape ultime du transport d’e- dans la chaîne
C IV d’oxydation. Il reçoit les e- du cytochrome c et les cède à l’oxygène
dissout dans la matrice
Site de pompage de H+ vers EI
Les cytochromes ne peuvent transporter qu’un électron à la fois alors que le NADH en
donne 2
La matrice mitochondriale contient :

 Des enzymes :
 Complexe qui transforme le pyruvate en acétyl - CoA
 Enzymes impliquées dans la β - oxydation
 Enzymes impliquées dans le cycle de Krebs
 Des métabolites : soit produits au niveau de la mitochondrie, soit importées
 De l’ADN, des ribosomes, de l’ARNm, de l’ARNt et des enzymes impliquées dans
l’expression des gènes mitochondriales, des ions

Fonctions de la mitochondrie :
Rôle énergétique, respiratoire
Respiration cellulaire :
L’énergie produite dans la matrice sous forme d’ATP se fait par un mécanisme appelé
phosphorylation oxydative, au cours duquel, l’oxygène dissout est utilisé alors que du CO2
est libéré
Les glucides et les lipides sont dans le cytosol sous forme de glycogène et de triglycérides.
Pour pouvoir servir de combustible :

 Le glucose (glycogène réduit)


 Les acides gras (hydrolyse du triglycéride puis du glycérol)
Le produit final de la dégradation du glucose et des AG est un groupement acétyl CH3-C=O
1) Formation de l’acetyl-CoAS :
Lors de la glycolyse : 1 glucose → 2 pyruvates (avec formation de 2 ATP), les pyruvates
pénètrent dans la matrice grâce aux symports pyruvate/H+ et sont convertis en Acétyl-CoA
(avec élimination de 1 CO2)
A partir d’un AGS : les AG pénètrent dans la MM, subissent l’hélice de Lynen et seront
réduits de 2 C : libération d’Acétyl-CoA, et ainsi de suite
Le glycérol provenant de l’hydrolyse des lipides donne le glucose puis le pyruvate dans le
foie
2) Oxydation de l’Acétyle-CoAS : Cycle de Krebs :
Toutes les réactions du cycle de Krebs se passent au niveau de la matrice sauf celle catalysée
par la succinate-déshydrogénase au niveau du Complexe II (liée au FAD) qui est lié à la MI
Pendant un seul cycle de Krebs :

 Elimination de 2CO2
 3 paires d’e- et de H+ transférées à 3 NAD+ → 3 (NADH + H+)
 1 paire d’e- et de H+ transférée à 1 FAD → 1 FADH2
 Production d’1 GTP
3) Transport des électrons du NADH et du FADH2 vers l’oxygène :
Les électrons du NADH sont cédés au complexe I qui les cède au complexe III grâce à
l’ubiquinone, puis les cède au Complexe IV à travers le cytochrome C
Les électrons du FADH2 sont transportés du Complexe II au Complexe III grâce à
l’ubiquinone, puis les cède au Complexe IV à travers le cytochrome C
NB : C’est l’énergie perdue par les électrons lors de leur passage à travers les complexes
qui permet le pompage des protons H+, ce qui crée un gradient de H+, et implique leur
retour vers la matrice à travers l’ATP synthase
L’oxygène, qui est accepteur final, se réduit en O2-, et se lie aux protons :
½ O2 + 2H+ + 2e- → H2O
4) Bilan énergétique global à partir d’un glucose :
La glycolyse anaérobie du cytosol produit 2 ATP et 2 NADH. Les électrons du NADH sont
transférés à la chaîne respiratoire par les navettes
Si les 2 NADH de la glycolyse pénètrent dans la mitochondrie, on aura un bilan de 38 ATP,
sinon ils donnent leurs électrons à 2 FAD (4 ATP au lieu de 6) qui rentrent dans la
mitochondrie et on aura un bilan de 36 ATP
NADH, H+ → 3 ATP
FADH2 → 2 ATP
Importation des protéines d’origine cytosolique
La mitochondrie ne code que 10% de ses protéines, le reste est importé du cytosol, Ceci
nécessite l’implication de plusieurs éléments :
 Un signal d’adressage : (peptide / séquence signal) fortement basique (charges
positives), dit à la protéine où elle doit aller après sa synthèse dans le cytosol
 Protéines chaperonnes : accompagnent les protéines synthétisées à leurs places
Une fois la protéine à sa place, le signal est coupé et les chaperons détachés
Synthèse d’hormones stéroïdes
La mitochondrie participe à la synthèse des hormones stéroïdes en coopération avec le REL
Autres fonctions
 Co –transports
 Contrôle du calcium cytosolique en coopération avec le REL
 Synthèse des précurseurs de certains AA
Biogénèse des mitochondries
 La mitochondrie est d’origine maternelle
 Les mitochondries se renouvèlent en se divisant
 Les mitochondries sont détruites par autophagie

Basophilie et ribosomes
Morphologie :
 Un cytoplasme est basophile est un cytoplasme qui contient une quantité plus ou
moins importante de molécules acides capables de fixer des colorants basiques
 Ce sont les ARNr ou cytoplasmique qui confère la basophilie au cytoplasme
 Ribosome = ARNr + protéines, de forme légèrement elliptique, on distingue deux
types deux ribosomes :
 Libres soit isolés soit forment de petits groupes : les polysomes
 Attachés à des membranes du RER
Le polysome : Ribosome + ARNm,
 Les ribosomes sont constitués de deux sous-unités : une grande et une petite

Composition chimique :
Ribosome eucaryote 80S :
Grande sous-unité 60S :

 ARNr 28S
 ARNr 5,85S NB
 ARNr 5S Synthétisé dans le nucléole
 Polypeptides
Extra-nucléolaire
Petite sous-unité 40S :

 ARNr 18S
 Polypeptides

Biogénèse des ribosomes :


 Les ARNr sont synthétisés dans le noyau, au niveau du nucléole, dans des régions
chromosomiques particulières, les organisateurs nucléolaires, à l‘exception du 5S qui
est extranucléolaire
 Les protéines ribosomales sont d’origine cytosolique
 L’association ARNr-protéines à lieu dans le noyau

Fonctions :
Les différents acteurs de la synthèse protéique
La synthèse des protéines se déroule selon un processus nommé la traduction. Ceci
nécessite :

 Des ribosomes
 Un ARNm
 Des ARNt
 Des acides aminés
 Des enzymes et différentes molécules appelées facteurs
 De l’énergie provenant de l’hydrolyse du GTP, mais aussi de l’ATP pour la
formation de l’aminocyl-ARNt

Petit atelier contenant des ARNr et des protéines catalytiques


Il a cependant besoin de protéines annexes : facteurs d’initiation,
d’élongation et de terminaison
Ribosome Il possède deux sites de liaison pour les ARNt : le site P (Peptidyl-ARNt) et le
site A (Aminoacyl-ARNt).
Il existe en fait un 3ème site, le site E (Exit), de sortie de l’ARNt débarrassé de
son AA
ARNm A partir de l’ADN, l’information et copiée sous forme de codons
(transcription) qui dirige la synthèse d’une molécule protéique
L’ARN prémessager subit différentes transformations dans le noyau, avant de
devenir ARNm et d’être exporté dans le cytosol pour la traduction
Il y a autant d’ARNt que de codons (64)
ARNt L’ARNt est formé de 3 boucles, lui conférant une image en forme de trèfle
La deuxième boucle contient l’anticodon qui arrive à reconnaître ARNm lié au
ribosome
Déroulement de la traduction
NB : l’élongation et la terminaison sont à lire seulement (pas de question pendant l’exam)

Les deux sous-unités sont séparées


Le méthionyl-ARN, qui est l’initiateur, se place au site P de la sous-unité
40S, en présence de facteurs d’initiation IF. Il apporte le premier acide
aminé
Initiation L’ARNm se lie ensuite à la petite sous-unité qui se déplace jusqu’à ce que
le codon AUG se place vis-à-vis de son anticodon UAC, puis les IF se
dissocient
Liaison des deux sous-unités
Le 2ème AA se place dans le site A avec l’intervention des facteurs
d’élongation
Détachement du 1er AA de son ARNt et ajout de la liaison peptidique
entre les deux AA
Elongation Le 1er ARNt est expulsé, puis le ribosome se déplace d’un codon en
faisant passer le 2ème AA du site A au site P
Un 3ème AA est apporté par son ARNt et se placera sur le site A…
Un facteur de terminaison se place dans le site A vis-à-vis du codon
STOP
Terminaison La peptidyl transférase ajoute une molécule d’eau pour former
l’extrémité COOH du peptide
Le peptide (protéine) achevé est libéré et l’ensemble du complexe se
dissocie

NB : chez les procaryotes, c’est le formyl-méthionyl-ARNt qui est l’initiateur


Amplification : un ARNm est traduit simultanément par plusieurs ribosomes (polysome)

RER
 Le réticulum endoplasmique rugueux ou granuleux est présent au niveau de toutes
les cellules eucaryotes à l’exception des spermatozoïdes.
 Il est particulièrement développé au niveau des cellules qui produisent une grande
quantité de protéines
 La basophilie traduit à la fois la présence de ribosomes libres et des ribosomes liés au
RER
 C’est un réseau endomembranaire dont la surface est parsemée de ribosomes
 Des ribosomes, souvent groupés en polysomes, sont attachés sur la face cytosolique
des membranes par leur grande sous-unité
 La face en rapport avec la cavité est la face luminale (cavité ou citerne)
 Les protéines sont synthétisées par les ribosomes puis entre dans la cavité
 Le RER peut être sous différents aspects :
 Citernes dilatées : pour stocker des hormones par exemple
 Vésicules
 Citernes isolées ou citernes intercommunicantes (en réalité le RER forme un
réseau intercommunicant)

Rapport avec les autres compartiments :


 Continuité du RER avec l’enveloppe nucléaire
 Continuité avec le REL
 Rapports avec l’AG par l’intermédiaire de vésicules

Composition chimique :
Composition membranaire

 Lipides :
 Phopholipides : plus courts que ceux de la MP, souvent poly-insaturés, d’où une
moindre épaisseur et une plus grande fluidité
 Cholestérol : peu abondant, d’où plus grande fluidité
 Dolichol : Acide gras
 Protéines : récepteurs et canaux : le translocon
Contenu des cavités

 Protéines solubles néosynthétisées


 Protéines chaperonne type BIP
 Protéine disulfure isomérase DPI

Fonctions :
Synthèse et transport de protéines

 Les protéines destinées au RE, aux endosomes, aux lysosomes, à l’AG, à la MP, et
celles destinées à l’exportation sont synthétisées par les ribosomes liés au RER
 Les protéines destinées au cytosol, au noyau, aux mitochondries, ainsi qu’aux
peroxysomes sont synthétisées par les ribosomes libres
 Par autoradiographie utilisant des isotopes radioactifs, on a montré que les protéines
synthétisées par les ribosomes du RER passent dans l’AG ensuite dans les vésicules
de sécrétions
La translocation des protéines au niveau du RER

 Le début de la traduction débute toujours dans le cytosol quel que soit la protéine
 Le peptide signal est reconnu par une particule cytosolique la SRP à laquelle il se lie
 La SRP possède trois domaines : un qui se lie au peptide signal, un autre au ribosome
et un dernier qui se lie à un récepteur de la membrane du RER
 Une fois la SRP se lie au peptide signal et au site A du ribosome, la traduction
s’interrompt. Ensuite le complexe formé s’attache au RER par l’intermédiaire d’un
récepteur du ribosome associé à un translocon
 Ouverture du canal qui était obstrué par une protéine chaperonne, la BIP. Elle est
également indispensable au repliement de la protéine néosynthétisée
 La traduction reprend une fois le canal ouvert, et la SRP est recyclée.
N-glycosylation des protéines solubles ou transmembranaires

 La majorité des protéines qui transitent par le RER sont N-glycosylées sur un résidu
asparagine (Asn : acide aminé). Les oligosaccharides qui seront liés à l’Asn possèdent
tous une région centrale ou cœur
 Pour que l’Asn puisse être reconnue par la N-glycosylotransférase (l’enzyme qui
accroche l’oligosaccharide sur la protéine), elle doit faire partie de la séquence Asn-
X-Ser ou Asn-X-Thr (X = AA quelconque)
 La glycosylation est co-traductionnelle
 Le Dolichol joue un rôle d’intermédiaire.
 Déroulement : sur la face cytosolique, des résidus sont apportés successivement au
dolichol-phosphate réalisant une arborisation de 7 résidus, ensuite il y a basculement
du dolichol (probablement par l’intermédiaire d’une flippase) de telle sorte que la
chaîne oligosaccharidique se retrouve du côté luminal
Repliement des protéines dans la lumière du RER

 L’ATP et le Ca2+ sont nécessaires au repliement


 La DPI répare les ponts disulfures incorrects
 La BIP joue deux rôles : ouverture et fermeture du translocon et elle est
indispensable au repliement de la protéine néosynthétisée
 La calnexine corrige les protéines porteuses d’oligosaccharides mal formées par
déglycosylation puis reglycosylation
REL
Le REL au même titre que le RER avec lequel il est parfois en continuité, est présent dans
toutes les cellules eucaryotes
Le REL présente une membrane tri lamellaire entourant des cavités à contenu clair,
couramment sous forme de canalicules

Composition chimique :
 Lipides : surtout des phospholipides et peu de cholestérol
 Protéines : enzymes et transporteurs :
 Cytochrome P450 : protéine intégrée dont le site actif est sur la face
cytosolique, intervient dans la détoxification de substrats
 Enzymes : impliquées dans la synthèse des stéroïdes
 Pompe à calcium ou Ca2+-ATPase
 Glucose-6-phosphate
Fonctions :
 Détoxification : Hydroxylation et conjugaison permettent l’élimination des
substances toxiques. L’hépatocyte est l’une des principales cellules impliquées dans
la détoxification
 Métabolisme du glycogène : Le REL est capable de transformer le glycogène en
glucose et vis-versa
 Stockage du calcium
 Synthèse des hormones stéroïdes : en coopération avec la mitochondrie
L’appareil de Golgi AG
L’appareil de Golgi est constitué par plusieurs dictyosomes (éléments en forme de croissant)
L’AG peut être supranucléaire (apical) ou infranucléaire (basal) ou périnuclaire
L’AG est une structure polarisée, composé de :
 Saccules aplatis : membrane entourant les cavités, présente une face convexe dite
face de formation ou cis, et une face concave dite face de maturation ou trans
 Vésicules :
 Vésicules de transition situées sur la face cis
 Vésicules de transfert disposées latéralement
 Vésicules situées au niveau de la face trans
 Vacuoles : sur la face trans, se forment probablement par fusion de vésicules
Le dictyosome peut être subdivisé en 4 régions fonctionnellement différentes :
 Golgi-cis
 Golgi-médian
 Golgi-trans
 TGN ou RTG
Les MT jouent un rôle stabilisateur dans l’AG

Composition chimique :
 Le Golgi-cis comprend plus de protéines que de lipides
 Le Golgi-trans : la quantité de cholestérol, de glycolipides, la nature des protéines
rappellent celles de la MP
 Contenu des cavités : des protéines dans certaines en transit
 Enzymes

Fonctions / Maturation :
Modification des oligosaccharides N-liés

 Les premières étapes des N-glycosylations ainsi que les premières modifications ont
lieu dans le RER. Elles se poursuivent dans l’AG où certains sucres sont élagués alors
que d’autres sont ajoutés. On parle de maturation
Sulfatation de GAG et de protéines

 Le sulfate SO42- traverse la membrane du Golgi trans à l’aide d’un transporteur


 La sulfatation peut être une maturation
Phosphorylation du mannose

 Au niveau du Golgi cis, un ou plusieurs mannoses des glycoprotéines (enzymes)


destinées aux lysosomes sont phosphorylés sur le carbone 6
 Le M-6-P représente un signal de tri vers le lysosome
NB : les glycoprotéines qui sont des enzymes sont aussi appelés les hydrolases
Désacylation et réacylation de lipides membranaires

 Par des enzymes golgiennes afin de remplacer des acides gras courts et insaturés par
des acides gras plus longs et plus saturés, expliquant le fait que les membranes du
Golgi trans (ainsi que la MP) soient plus épaisses que celles du Golgi cis
Ségrégation et adressage des protéines

 Les protéines synthétisées par les ribosomes de RER vont être doit retenues dans le
RER, soit véhiculées vers l’AG où elles font l’objet de modifications. De là, elles
peuvent avoir plusieurs destinées : endosomes, lysosomes, MP, excrétion
(exportation). Cela nécessite la présence de :
 Signaux de rétention : les protéines qui doivent être dirigées vers l’AG et au-delà
doivent être bien figurées et bien repliées (sinon elles sont retenues dans le RER
afin d’être corrigées ou détruites), de plus, elles ne doivent pas porter les signaux
de rétention KDEL (pour les protéines solubles) et KKXX (pour les protéines
transmembranaires)
 Signaux d’adressage aux lysosomes : les hydrolases lysosomales sont
transportées du RER vars le saccule cis de l’AG à partir duquel elles progressent,
tout en subissant une maturation (notamment par M-6-P) vers le Golgi trans
L’AG est traversé par les flux membranaires

 Flux vectoriels centrifuges ou antérogrades

RER AG Sécrétion constitutive MP

Vésicule de sécrétion sécrétion contrôlée MP


Endosome ou lysosome

 Flux rétrogrades
RER Golgi cis Golgi trans
 La bréfeldine A bloque plusieurs flux membranaires
Les endosomes
Endosome : compartiment endomembranaire hétérogène fait de cavités tubulo-vésiculaires
alimenté par des vésicules provenant du Golgi trans / TGN. Il est lui-même à l’origine de
vésicules destinées aux lysosomes d’une part et à la MP d’autre part

 Les endosomes précoces : ont une distribution périphérique. Ils reçoivent les
vésicules d’endocytose. Après fusion, le contenu de la vésicule est versé dans
l’endosome dont le pH = 6,5 environ, suffisant pour dissocier le ligand de son
récepteur (dans le cas d’endocytose par l’intermédiaire de récepteur)
 Les endosomes tardifs sont distribués près du noyau. Le contenu des endosomes
précoces est transporté vers l’endosome tardif par des vésicules. Son pH = 5,5
environ est compris entre celui de l’endosome précoce et celui du lysosome qui est
de 5

Les lysosomes
Organites cytoplasmique qui contiennent des hydrolases acides enzymes actives à un pH = 5
environ. Ce sont les principaux sites de digestion intracellulaire

Morphologie :
 Formations arrondies ou ovalaires, parfois à limite irrégulière
 Ils sont denses et homogènes (il n’y a que les enzymes hydrolases) ou hétérogènes
(les enzymes hydrolases entrain de dégrader), selon l’état fonctionnel et le type
cellulaire

Composition chimique :
La membrane lysosomale constituée de :

 Lipides : phospholipides principalement, cholestérol et sphingolipides (plus que le


RER et le Golgi)
 Protéines : une trentaine de glycoprotéines dont les sucres forment une couche
périphérique interne, véritable protection contre le pH acide des hydrolases

Les différents lysosomes et leur mode de formation :


Les différents composants du lysosome sont apportés par des vésicules qui bourgeonnent au
niveau du TGN, les vésicules prélysosomales, recouvertes de clathrine. Celles-ci vont ensuite
fusionner avec des vésicules ou des vacuoles de diverses origines pour donner :

 Fusion avec des vésicules d’endocytose → endolysosome


 Fusion avec des vésicules de phagocytose → phagolysosome
 Fusion avec des vésicules d’autophagie → autolysosome
Autophagie : il s’agit pour la cellule de se débarrasser d’éléments usés, abîmés ou inutiles
(en cas de baisse d’activités), ces éléments sont alors isolés du reste du cytosol par un
compartiment membranaire provenant du REL aboutissant ainsi à la formation d’une
vacuole autophagique (autophagosome), celle-ci va fusionner avec un endosome tardif pour
donner un autolysosome

Fonctions des lysosomes :


 Autophagie : digestion de substances ou de particules endommagées appartenant à
la cellule elle-même
 Hétérophagie : digestion de substances importées par la cellule par la voie
d’endocytose / phagocytose
 Endocytose : phénomène permanent, représente la voie principale
d’importation des éléments
 Phagocytose : par des cellules spécialisées dans la défense de l’organisme
 Destruction de protéines réabsorbées : par certaines cellules à partir du
plasma
 Devenir des produits de dégradation : La dégradation des substrats par le lysosome
aboutit d’une part à la libération dans le cytosol de molécules simples et d’autres
part à l’accumulation dans le lysosome de produits non dégradés ou non
dégradables, déchets ou résidus (en général de nature lipidique). Ces derniers
constituent les corps résiduels dont le contenu est variable
 Les figures myéliniques : résultent de la dégradation des
phospholipoprotéines des membranes des différents organites. Ce sont des
résidus des autolysosomes
 Les lipufuscines : pigments bruns résultant de la non dégradation des lipides
en particulier, souvent expulsés mais parfois s’accumulent dans le cytoplasme
des cellules sénescentes ou altérées
 Sécrétion des enzymes dans le milieu extracellulaire
 Le spermatozoïde : Plusieurs hydrolases se trouvent dans l’acrosome (grand
lysosome du spermatozoïde). La rupture des acrosomes juste avant la
fécondation libère les hydrolases ce qui permet le franchissement des
spermatozoïdes de la zone pellucide de l’ovocyte
 La résorption osseuse : L’ostéoclaste, cellule de la famille du macrophage, est
la cellule spécialisée dans la résorption, qui en déversant le contenu de ses
lysosomes dans le milieu extracellulaire aboutit au renouvellement osseux

Le lysosome par ses actions intervient dans :


 La nutrition cellulaire
 Le renouvellement de molécules membranaires, cytosoliques aussi bien que
des organites
 Les phénomènes de défense
 La sécrétion d’enzymes (spermatozoïde, ostéoclaste)

Le peroxysome
Organite cytoplasmique présent dans toutes les cellules eucaryotes, il intervient dans le
métabolisme des lipides, l’hydroxylation des molécules, la respiration cellulaire, la
production et la dégradation du peroxyde d’Oxygène H2O2 (d’où son nom)
NB : le peroxysome n’appartient pas au système endomembranaire
Sa membrane est constituée du cytochrome P450 dont le site catalytique est sur la face
cytosolique.
Sa matrice contient deux sortes d’enzymes :

 Des oxydases : utilisent 02 pour le transformer en H2O2. Ainsi on peut citer :


 Enzyme de β-oxydation des acides gras à chaîne longue (≥22C) avec
production d’H2O2 et acides gras à chaîne courte (≤12C) et d’acétyl-CoA qui
seront transférés à la mitochondrie
 La catalase : utilise H2O2 pour oxyder les substrats comme l’acide formique ou des
alcools
Le peroxysome intervient dans des réactions de détoxifications grâce à la présence d’un
cytochrome P450 spécifique dont le site actif est cytosolique
Principales fonctions du peroxysome :

 Grâce aux oxydases, il transforme les acides gras à longue chaîne en acides gras à
courte chaîne en produisant l’acétyl-CoA qui seront envoyés aux mitochondries. Il
produit aussi le H2O2 qui sera utilisé par la catalase qui va permettre l’oxydation de
substrat comme l’alcool au niveau du foie
 Grâce au cytochrome P450, il intervient dans la détoxification des substrats

Le compartiment cytosolique
Le cytosol, aussi appelé hyaloplasme, représente la moitié du cytoplasme et contient une
très grande variété de molécules solubles ainsi que des particules de suspension
Le cytosol se présente sous un état de gel ou un état de sol de façon réversible
A côté des éléments du cytosquelette, des ribosomes et leurs sous-unités, le cytosol contient
des inclusions et particules
Principales fonctions du cytosol :

 Synthèse protéiques : le début des synthèses est toujours cytosoliques. Pour les
protéines non destinées au RER, elles subissent des modifications au sein même du
cytosol, pendant et après la traduction
 Stockages des précurseurs des molécules énergétiques : glycogène et lipides
 Métabolisme du glucose, glycolyse anaérobie et production d’énergie
 Protéolyse cytosolique : la dégradation des protéines fait intervenir des protéases
qui sont actives à pH acide (endosomes, lysosomes) ou neutre, et dans ce dernier cas
il s’agit de protéolyse cytosolique
Le protéasome
Les protéasomes se trouve dans le cytosol, se sont des protéases fonctionnant à pH neutre
organisées en complexes, non limités par une membrane
Ils assurent la dégradation de la grande majorité des protéines dont le cytosol doit s’en
débarrasser
Le protéasome est formé d’une partie catalytique et de deux extrémité régulatrices
(couvercles)
Le protéasome est formé de 3 chambres, la chambre centre est la plus grande et représente
le site d’hydrolyse du substrat. Le couvercle est responsable de la reconnaissance des
chaînes d’ubiquitines. La base possède entre autre une activité chaperonne
NB : L’ubiquitine marque les protéines qui doivent être dégradées, on dit que la protéine
est ubiquitinilée
Il semble que l’hydrolyse de l’ATP soit nécessaire à l’injection des substrats dans la chambre
catalytique (centrale). L’hydrolyse du substrat se fait à pH neutre
Manière dont les protéasomes reconnaissent leur cible
Les protéines destinées à la correction / destruction doivent exposer des signaux distinctifs

 Protéines dénaturées : une séquence d’AA qui est oxydée ou anormale


 Protéines mal repliées : une séquence d’AA normalement non accessible (non
exposée) quand la protéine à une conformation normale
Ces signaux sont reconnus par une petite molécule chaperonne, l’ubiquitine qui se lie de
façon covalent ç un résidu lysine de la protéine cible. Cela est suivi, par effet coopératif, de
l’addition de plusieurs ubiquitines
C’est finalement la chaîne constituée par les molécules d’ubiquitines qui constitue le signal
reconnu par le protéasome
Une fois prise en charge par le protéasome :

 La protéine mal repliée peut-être corrigée et restituée au cytosol


 La protéine sera détruite si la correction s’avère impossible
 La protéine dénaturée sera dégradée
Le noyau
Le noyau est un compartiment caractéristique des cellules eucaryotes chez lesquelles il
renferme l’essentiel de l’ADN (le génome)

Morphologie :
 Le noyau a différentes formes : arrondi ou ovoïde, elliptique et irrégulier
 Il occupe un peu mois du ¼ de la surface cellulaire
 Il peut avoir plusieurs situations : centrale, à la base, à la périphérie
 La plupart des cellules sont uninucléés
NB : le globule rouge humain est dépourvu de noyau, certaines hépatocytes ou cellules de
l’épithélium de la vessie sont binucléés, les ostéoclastes sont multinucléées. Quand le
nombre de noyau est élevé, on parle de syncytium

 Pour colorer le noyau on utilise l’hématoxyline-éosine : le noyau se colore en bleu


violacé et apparaît entouré d’une enveloppe qui sépare le nucléoplasme du
cytoplasme
 Le noyau a un aspect hétérogène : de amas fortement colorables, les mottes
chromatiniennes, séparées les unes des autres par des régions plus pâles, les
espaces interchromatiniens ou nucléoplasme
 Le noyau contient une (parfois deux) formation grossièrement arrondie biréfringente,
le nucléole
 Coloration spéciale au bleu de toluidine (BT) et utilisation de nucléases  les mottes
chromatiniennes contiennent principalement de l’ADN alors que l’ARN est localisé
pour l’essentiel dans le nucléole ainsi qu’au niveau de l’enveloppe nucléaire

Composition chimique :
Dans un noyau : 25% d’ADN, 5% d’ARN et 75% de protéines avec une petite quantité d’ATP,
de nucléotides, de Ca2+, Mg2+…
NB : les protéines du noyau sont synthétisées par les ribosomes libres

L’enveloppe nucléaire :
Les membranes interne et externe

 Les membranes interne (MI) et externe (ME), tri lamellaires, délimitent la citerne
périnucléaire. L’enveloppe et percée de pores nucléaires
 La ME porte des ribosomes, en continuité avec le RER
 La MI est tapissée par la lamina nucléaire, de structure fibrillaire
La lamina nucléaire

 Lame d’aspect granulo-fibrillaire, présente une structure en treillis carré, comme le


montrent des images obtenues après cryodécapage. Ces structures fibrillaires sont
constituées de FI composés des lamines A, B et C
La citerne périnucléaire est percée de pores

 A la périphérie du pore, on observe des granules disposés en un octogone. Parfois on


note la présence d’un granule central. Le tout porte le nom de complexe du pore
Composition et organisation moléculaire du complexe du pore
Les nucléoporines : protéines qui entrent dans la constitution des pores
 L’anneau cytoplasmique : constitué de 8 sous-unités, se trouve sur la face
cytosolique où s’insèrent des filaments cytoplasmiques
 L’anneau nucléoplasmique : constitué de 8 sous-unités, sur chacune d’elles s’insère
un filament nucléoplasmique qui se termine au niveau de l’anneau distal, de nature
inconnue, le tout formant une espèce de cage, le panier fibreux
NB : anneau cytoplasmique et anneau nucléoplasmque se rejoignent pour former 8
colonnes

 Complexe rayonné (bras radiaires) : lie les anneaux au transporteur central, placé
entre les deux anneaux
 Les canaux périphériques (canaux latéraux) : situés entres les filaments rayonnés
(bras radiaires)
Fonctions des pores

 Transports passifs : Ions, AA, mono- ou disaccharides, protéines de PM < 44kDa. Ces
transports se font dans les deux sens, par les canaux latéraux et le canal central
 Transports actifs : Molécules de PM  44kDa à travers le canal central
Le transport des protéines, des nucléoprotéines et des ARN à travers le pore dans un sens ou
dans l’autre sont des phénomènes très contrôlés. Ils doivent posséder des NLS (pour entrer)
et des NES (pour sortir)
L’importation de protéines à NLS :

 Les protéines nucléaires ou caryophiles possèdent toutes un NLS (suite d’acides


aminés définie) à n’importe quel point de la protéine
 Cette protéine est reconnue dans le cytoplasme par l’importine α qui s’associe à
l’importine β (Ran – GDP). Le tout interagit avec les nucléoporines et traverse le pore
 Une fois dans le nucléoplasme, le complexe se dissocie sous l’effet d’échange du GDP
en GTP sous l’action de GEF. La protéine est ainsi libérée dans le nucléoplasme
 L’importine α et Ran-GTP peuvent ensuite quitter le noyau pour le cytosol
NB : si l’on greffe un NLS à une protéine à localisation normalement cytosolique, celle-ci
sera transportée dans le noyau
L’exportation des protéines à NES : toute protéine voulant quitter le noyau pour le
cytoplasme doit avoir un NES

La matrice nucléaire :
Elle est représentée par la lamina, les nucléoles ainsi que par un réseau fibreux occupant
l’ensemble du nucléoplasme
Les lamines

 Elles sont soit libres soit fixées sur la face nucléaire de la MI et dans ce cas entrant
dans la constitution de la lamina
 Les lamines de la lamina sont fixées à la MI par des protéines intégrées
 Rôles de la lamina :
 Fixation de l’enveloppe nucléaire
 Contribution au maintien de la forme du noyau
 Interaction enveloppe – chromatine
 La lamina contient des protéines qui se lient à la chromatine. Celle-ci
correspond aux chromosomes interphasiques qui sont liés à la lamina au
niveau de leurs extrémités télomériques
 Dissolution de l’enveloppe au cours de la division cellulaire à la suite de la
phosphorylation des lamines
Autres constituants de la matrice
Présence dans la matrice :

 De lamines en dehors de la lamine


 De l’actine et des protéines associées
 Protéines : NuMa (joue un rôle dans la cytodiérèse)

Chromatine :
L’ADN nucléaire constitué d’environ trois milliards de paires de base (pdb) est l’un des
constituants de la chromatine
Les nécessités de la vie cellulaire font qu’à tout instant l’information exigée soit accessible
parmi cette quantité prodigieuse de pdb, afin d’être lue correctement. Pour cela les
molécules d’ADN doivent être :

 Disposées et ordonnées de façon précise


 Protégées et éventuellement réparées
 Transmises éventuellement dans les cellules filles
Toutes ces exigences sont satisfaites grâce aux propriétés de l’ADN d’une part et aux
protéines qui lui sont associées d’autre part
L’ensemble ADN – protéines constitue la chromatique
Au cours de l’interphase, la chromatine correspond à un certain nombre de chromosomes
qui sont cependant indistincts les uns des autres. Ceux-ci s’individualisent au cours de la
division cellulaire. Ils contiennent chacun une molécule d’ADN linéaire
L’ensemble de l’information génétique d’un organisme constitue le génome
Ultrastructure de la chromatine
Pendant l’interphase, sur des noyaux intacts, la chromatine est sous deux formes :

 Chromatine condensée ou hétérochromatine


 Chromatine diffuse ou eurochromatine
Traitement de la chromatine et observation :
 En cas de dispersion importante de la chromatine, on obtient des formations en
collier de perles, la fibre nucléosomique. Cette dernière est constituée par la
successions de particules de 10 nm, les nucléosomes, reliés entre eux par des liens
internucléosomiques (contiennent de l’ADN facilement dégradé par la DNase)
 La décondensation et la dispersion de la chromatine, fait apparaître des fibres
chromatiniennes de 30 nm non organisées. En présence de l’histone H1, la
chromatine se présente sous l’aspect de fibres chromatiniennes de 30 nm ayant
chacune l’aspect de 3 colliers de perles disposés parallèlement mais dont les perles
sont très serrées (non séparées par des liens)
Composition chimique
La chromatine est constituée d’ADN, de protéines et d’ARN dans certaines régions de la
chromatine diffuse
Deux groupes de protéines :

 Les protéines histones : 5 types d’histones : H1, H2A, H2B, H3 et H4. Ils entrent dans
la constitution des nucléosomes et de la fibre chromatinienne
 Les protéines non-histones : interviennent dans la réplication, la transcription, la
réparation (ADN polymérases, ARN polymérases, différents facteurs…)
Organisation moléculaire de la chromatine

 Un nucléosome est une particule en forme d’un disque ou cylindre autour duquel la
double hélice de l’ADN est enroulée environ deux fois
 L’étude biochimique du nucléosome montre qu’il s’agit d’un octamère d’histone
formé de deux copies de H2A, H2B, H3 et H4
 Le segment d’ADN entre 2 nucléosomes serait en rapport avec H1 pour la formation
de la fibre chromatinienne
 La fibre chromatinienne serait en fait le résultat d’un enroulement hélicoïdal de la
fibre nucléosomique de 6 nucléosomes / tour, selon le modèle en solénoïde. Cette
compaction d’ordre supérieur nécessite des molécules d’histones H1 qui
fonctionnent comme des agrafes entre nucléosomes
 La fibre chromatinienne est la forme inactive de la chromatine. Elle représente le
mode d’organisation aussi bien de la chromatine condensée que de la chromatine
diffuse
 Quand la chromatine est activée, la partie de la fibre chromatinienne concernée se
déroule à la suite de la dissociation de H1
La condensation de la chromatine en chromosomes : les divers degrés de spiralisation

 22 paires d’autosomes et une paire de gonosomes ou chromosomes sexuels sont


observés pendant la mitose. Ceci est le résultat d’une forte condensation de la
chromatine qui les compose. A l’inverse, la chromatine interphasique résulte de la
décondensation des chromosomes
 Dans chaque chromosome, il y a un double brin unique d’ADN compacté (condensé)
à plusieurs niveaux :
 La double hélice
 L’enroulement en une super hélice de l’ADN autour des nucléosomes et sa
continuation au niveau des liens internuclésomiques, ce qui correspond à la
fibre nucléosomique de 10 nm
 Le compactage par empilement des nucléosomes après pontage par l’histone
H1 et enroulement en super- super- hélice correspondant à la fibre
chromatinienne de 30 nm
 Le chromosome est le résultat de la condensation de la fibre chromatinienne
de 30 nm en boucles de différents ordres
Rapport entre décondensation de la chromatine et activité transcriptionnelle
Les deux catégories de gènes

 On estime le nombre de gènes des cellules eucaryotes des vertébrés supérieurs à


30.000 gènes. Ces gènes ne représenteraient que 10% de l’ADN nucléaire. Cela veut
dire que les 90 % restants ne seraient pas codants (c’est l’ADN silencieux)
 Les cellules appartenant au même organisme possèdent le même génome et par
conséquent les mêmes gènes. Cependant ces gènes vont s’exprimer ou non en
fonction du type cellulaire. Ainsi on distingue deux catégories de gènes :
 Gènes domestiques : Exprimés dans toutes les cellules car ils contrôlent les
fonctions qui leur sont communes, par exemple les gènes codant les enzymes de
la glycolyse
 Gènes spécifiques : Gènes exprimés dans un type cellulaire donné et pas dans
l’autre. Par exemple les gènes codant la synthèse de l’hémoglobine dans les
cellules précurseurs du globule rouge ou ceux codant les cytokératines dans les
cellules épithéliales
Signification de la chromatine diffuse et de la chromatine condensée

 Il existe trois types de chromatine condensée :


 L’hétérochromatine constitutive : toujours condensée, se trouve de part et
d’autre des centromères et dans le bras long du chromosome Y
 L’hétérochromatine facultative : condensée dans certaines cellules ou dans
certains stades du développement
 La chromatine sexuelle ou corpuscule de Barr : correspond à l’un des X inactivé
(existe chez la femme seulement sauf en cas d’anomalie). Corpuscule de Barr =
nombre de X – 1. L’inactivation de l’X, appelée aussi lyonisation est l’inactivation
précoce. L’organisme féminin est par conséquent constitué d’une mosaïque de
cellules exprimant les unes les gènes du chromosome Xm, les autres les gènes de
chromosome Xp
Répartition des chromosomes interphasiques dans le noyau : Le marquage des séquences
d’ADN des centromères et des télomères montre que les centromères se trouvent à côté du
nucléole alors que les télomères se trouvent du côté de l’enveloppe nucléaire (la lamina)

Nucléole :
Lieu de synthèse des ribosomes, au sein duquel les gènes des ARNr (à l’exception de l’ARNr
5S) sont transcrits en ARNr précurseur. Ce dernier y subit une maturation et association
avec les protéines ribosomales pour constituer les sous-unités ribosomales
Il contient des constrictions secondaires des chromosomes acrocentriques
L’aspect du nucléole est variable selon le type cellulaire, cependant on considère un nucléole
typique est constitué de quatre composants :

 Un composant granulaire (CG) : site de stockage des futurs ribosomes


 Un centre fibrillaire clair (CF) : contiendrait les espaceurs intergéniques non
transcrits. Il contient en outre des protéines impliquées dans la transcription ainsi
qu’une protéine, la nucléoline
 Un composant fibrillaire dense (CFD) : sites de transcription des ARNr nucléolaires
dont l’organisateur nucléolaire est situé à la limite entre CF et CFD. Il contient une
protéine, la fibrillarine associée à des snRNP (small nucleolar RNP) qui intervient dans
le clivage des transcrits d’ARNr
 Une chromatine associée dans les cellules somatiques
Synthèse des ARNr

 L’ADN ribosomal contient un gène amplifié chez les eucaryotes.


Le nucléole contient des régions particulières de certains chromosomes, les
organisateurs nucléolaires. Chez l’homme, ces organisateurs se trouvent sur les bras
courts des chromosomes acrocentriques, ils correspondent aux constrictions
secondaires. Pendant l’interphase, le nucléole contient des boucles appartenant aux
cinq paires de chromosomes acrocentriques.
Chaque boucle contient un groupe de gènes (ADNr) répétés 20 fois par chromosome
(200 copies / génome diploïde). Ces gènes sont séparés par des séquences non
transcrites, les espaceurs intergéniques. Plusieurs complexes de transcription sont
actifs en même temps donnant une image d’arbre de Noël

 Les ARNr 28S, 5,8S et 18S proviennent d’un précurseur commun, l’ARN 45S. Ce
dernier subit un certain nombre de coupures pour donner les ARNr sus-cités.
La transcription de l’ARN 45S est catalysée par l’ARN polymérase I (notons que la
transcription des ARNm est sous l’action de l’ARN polymérase II).
La maturation de l’ARNr a lieu dans une particule préribosomale par perte des
espaceurs intragéniques sous l’action de nucléases (différente du clivage des
introns)
Assemblage du ribosome

 Les protéines ribosomales sont synthétisées dans le cytosol. Elles sont porteuses d’un
NLS d’une part et d’un RRM (une séquence de reconnaissance de l’ARN) d’autre part
 L’association des protéines avec l’ARNr 45S commence avant la fin de la
transcription de ce dernier. L’assemblage se fait dans une grande particule
préribosomale (Composant granulaire) où a lieu la maturation de l’ARN 45S
 L’ARN 5S est transcrit dans une région extranucléolaire d’où il rejoint le nucléole
 Par la suite le préribosome se scinde en grande sous-unité et en petite sous-unité.
Ces dernières quittent le noyau séparément
Les communications cellulaires
La vie des cellules suppose des interactions et des communications entre les différents
membres qui la composent afin que l’ensemble puisse fonctionner de façon coordonnée

Modalités et niveaux de communication :


Différentes modalités

 Par contact direct : soit par jonctions communicantes de type gap soit par les
molécules d’adhérence
 Par molécules de signalisation ou molécules-signaux ou molécules
informationnelles : Ce sont des produits chimiques élaborés et sécrétés par des
cellules et qui vont agir à une longue distance sur une cellule- cible
Niveau de communication par molécules informationnelles

 Autocrine
 Paracrine
 Endocrine
 Par le système nerveux, au niveau des synapses, par les neuromédiateurs

Les molécules informationnelles et leurs récepteurs :


Les molécules informationnelles

 C’est une substance chimique produite par une cellule, circulant dans le milieu
extracellulaire pour transmettre un signal à une autre cellule (parfois à la cellule qui
l’a produite) via un récepteur spécifique. Cette substance est aussi qualifiée de ligand
 Nature chimique :
 Molécules liposolubles : le ligand peut traverser la MP des cellules, elles se lient à
des récepteurs cytosolique et nucléaires (exemple : hormones stéroïdes et les
hormones thyroïdiennes)
 Molécules hydrosolubles : incapables de traverser la couche bilipidique, elles
sont reconnues par des récepteurs de la MP des cellules – cibles. Parmi ces
molécules, il y a les médiateurs locaux, neurotransmetteurs (exemple :
acétylcholine) et hormones (exemple : adrénaline, insuline)
 Radicaux libre gazeux : diffusent librement au travers de la MP, agissent
directement sur des protéines cytosoliques (exemple : monoxyde gazeux NO)
Les récepteurs

 Un récepteur est une protéine ayant pour ligand une molécule informationnelle
provenant du milieu extracellulaire
 Notions générales sur les interactions ligand-récepteur :
 Spécificité : Les formes tridimensionnelles complémentaires du récepteur et de
son ligand (mais également de ses agonistes et ses antagonistes) permettent la
reconnaissance spécifique de l’un par l’autre
 Affinité : Entre ligand et récepteur, faible pour les ligands très concentrés, forte
pour les hormones
 Nombres de récepteurs : Variable selon les types cellulaires. De façon générale,
ce nombre varie entre 10.000 et 100.000 récepteurs par cellule, pour les
différents signaux que la cellule reçoit
 Réversibilité : Après interaction, la molécule - signal peut être détruite,
immobilisée ou recyclée
 Conséquence de la liaison ligand – récepteur : La formation du complexe ligand –
récepteur membranaire sera suivie soit de l’internalisation (endocytose du
complexe) c’est le cas de l’insuline, soit de l’activation (pas d’endocytose) il y a
création d’un second messager qui va déclencher une réaction cytosolique.
Pour les molécules – signaux liposolubles qui franchissent librement la MP, elles
seront reconnues par des récepteurs cytosoliques ou nucléaires
La liaison hormone-récepteur a lieu dans le cytosol pour certaines molécules,
dans le noyau pour d’autres. Le complexe se lie ensuite à des séquences
spécifiques de l’ADN pour activer la transcription de certains gènes
 Récepteurs de surface cellulaire des molécules informationnelles hydrosolubles :
Présente 3 domaines : extracellulaire, transmembranaire et cytosolique :
 Récepteurs couplés aux protéines G : 7 fois transmembranaires, possèdent 3
boucles extracellulaires et 3 boucles intracellulaires
 Récepteurs – canaux : sont principalement impliqués dans la transmission du
signal synaptique
 Récepteurs catalytiques : agissent directement comme des enzymes, c’est le cas
du récepteur de l’insuline
NB : les transporteurs membranaires sont des récepteurs dont les ligands ne sont pas des
molécules informationnelles comme le LDL

 Les RCPG et la transduction du signal :


 La protéine G ancrée sur la face cytosolique de la MP par des AG
 L’effecteur : Protéine qui traduit le signal reçu par le récepteur en un effet
intracellulaire, peut être un canal ou une pompe (permet l’entrée dans le cytosol
d’un second messager) ou une enzyme (catalyse la production cytosolique d’un
second messager)
 Transduction du signal : La voie de l’adénylate cyclase – AMPc : activation de la
glycogénolyse par l’adrénaline :
L’adrénaline se lie à son récepteur de surface cellulaire, le récepteur β - adrénergique
couplé à une protéine G. Cette liaison est suivie d’un largage du GDP, son
remplacement par le GTP, la dissociation du trimère en γ - β et en α – GTP. Cette
dernière transmet le signal à l’adénylate cyclase β qui produit dans le cytosol de
l’AMPc à partir de l’ATP.
L’AMPc, second messager, active des protéines kinases A (PKA), dites AMPc
dépendantes.
La PKA est formée de 4 sous-unités : 2 sous-unités catalytiques (C) et 2 sous-unités
régulatrices (R). Sous cette forme, l’enzyme est inactive. L’AMPc se liant aux sous-
unités R, dissocie l’ensemble et libère les sous-unités C qui deviennent actives.
La PKA phosphoryle une autre enzyme pour l’activer, la phosphorylase kinase qui à
son tour va activer une autre enzyme, la glycogène phosphorylase (cascade de
réactions)

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