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La microscopie optique MO :

Utilisation de plusieurs types de microscopes :

→ Le microscope standard observation de Ȼ fixées et colorées avec des grossissements 1000x jusqu’à 2000x,
il a un pouvoir séparateur de 0,1µm.
→ Le microscope en contraste de phase observation de Ȼ non colorées et vivantes (les Ȼ survivent rarement
à la coloration), on y obtient des images contrastées à cause de la différence de densité de parties de la
cellule. (Coupe de 5µm)
→ Le microscope à fluorescence permet de détecter la fluorescence en utilisant une lumière UV
→ Le microscope polarisant

Technique de préparation pour microscope optique :


1. Fixation (éthanol, acide picrique : fixer les Ȼ en les tuants + conservant leur structure)
2. Déshydratation
3. Inclusion en utilisant la paraffine
4. Microtomie (coupe de 1µm à 10µm d’épaisseur)
5. Etalement sur une lame de verre
6. Coloration
7. Observation

La microscopie électronique ME :
Utilise un rayonnement électronique au lieu des photons, elle est de 2nm.

→ Le ME à transmission utilise des électrons qui traversent l’échantillon dont l’épaisseur <0,1µm.
→ Le ME à balayage utilise des électrons qui balaient l’échantillon sans le traverser (observation du relief
de la surface cellulaire 3D)
Pour le ME, il faut des coupes ultrafines de l’ordre de 30nm

Technique de préparation pour la microscopie électronique à transmission :


Pour le ME, il faut des coupes ultra fines de l’ordre de 30nm
1. Fixation (glutaraldéhyde)
2. Déshydratation
3. Inclusion en utilisant la résine
4. Ultra microtomie
5. Coloration à l’aide de métaux lourds
6. Observation
L’utilisation de la lame histologique concerne les tissus solides (la majorité des organes)
Il y a des tissus qui sont faciles à voir donc on fait des frottis :

→ Frottis sanguin - Frottis de la moelle osseuse - Frottis vaginal - Frottis du sperme


Constituants minéraux :

→ Eau 65 à 70% du poids du corps


→ Sels minéraux insolubles ou peu solubles, s’agir principalement des sels de calcium sous forme ionisée.

Les glucides :

→ Monosaccharides ou oses peuvent établir des liaisons pour former des di- et polysaccharides. Chez
l’Homme le polysaccharide le + important est le glycogène. Les oligosaccharides courts et ramifiés se lient
aux protéines/lipides pour former des glycoprot/glycolip.

Les glycosaminoglycanes GAG : Polymères linéaires de disaccharides. Souvent associés à des protéines pour
former protéoglycanes ou mucoprotéines.

Les lipides : Insolubles dans l’eau, solubles dans les solvants organiques.

→ Lipides simples Ester d’acide gras + Alcool


 Acides gras : chaîne aliphatique (carbonée linéaire). Importants dans les membranes, oxydés dans les
mitochondries et fournissent de l’énergie.
 Alcools gras : glycérol (trialcool) – inositol.
Les triglycérides sont des esters de glycérol, ils constituent 95% des lipides.

→ Lipides complexes La plupart sont amphiphiles : tête hydrophile et queue hydrophobe.


 Les phospholipides (60%) : principaux constituants des membranes biologiques
 Les phosphoglicérides : (glycérol – phosphate – 2 acides gras – molécule à fct alcool
généralement azotée)

 La sphingomyéline
 Cholestérol (23% MP des GR) : amphiphile, intervient dans la fluidité et la stabilité de la MP. Absence
→ Lyse de la MP
 Les glycolipides : galactolipides – glycolipides neutres – gangliosides
 Autres : dolichol…

Les protéines : AA, polypéptides, LP, protéines.

Les bases, nucléosides, nucléotides :


Morphologie :
 La MP n’est pas visible en MO, car son épaisseur totale est comprise entre 15 et 20 nm (< au pouvoir
séparateur du MO) sauf en cas d’utilisation d’un colorant.
 La MP au ME en utilisant des métaux lourds apparait tri lamellaire de 7,5 nm
d’épaisseur. Elle contient deux feuillets denses 2 nm chacun et un feuillet clair de 3,5
nm. Elle est aussi constituée d’une couche d’aspect fibrillaire dénommée revêtement
cellulaire (cell coat, revêtement fibreux ou glycocalyx) qui est toujours du côté
extracellulaire, son épaisseur varie de 5 à 20 nm selon le type cellulaire.
 Observation de répliques obtenues après cryofracture et / ou cryodécapage :
 Etapes : congélation → fracture → ombrage → réplique
 Résultats : La surface observée est parsemée de particules (protéines) en relief, de 5 à 8 nm.
Les particules peuvent être dispersées ou groupées en fonction du pH de la solution

Composition chimique :
La MP des globules rouges est constituée de 40% lipides et glycolipides et 60% de protéines et glycoprotéines.
Alors que pour les autres cellules, les proportions sont habituellement 50% 50%.

Organisation moléculaire et quelques propriétés :


La MP est une mosaïque
La MP est une mosaïque fluide, mélange de lipides et protéines (100 lipides pour 1 protéine)

 Lipides (phospholipides) disposés en bicouche, avec les pôles hydrophobes (queues)


se faisant face, formant le feuillet clair moyen, et les pôles hydrophiles (têtes) disposés
de part et d’autre, formant les feuillets denses interne et externe, conformément à la
structure tri lamellaire observée sur coupes minces.
 Protéines disposées de diverses façons :

Protéines intégrées Protéines périphériques


Dîtes aussi protéines intrinsèques ou transmembranaires Dîtes aussi protéines extrinsèques
Traversent la bicouche lipidique, habituellement sous forme Peuvent être du côté cytosolique ou extracellulaire
d’hélices α : Certaines sont liées à des protéines intégrées
→ Bitopique : traversée unique (glycophorine) D’autres sont liées par des liaisons covalentes à des
lipides soit :
→ Polytopique : traversées multiples (R7TM)
 Du côté extracellulaire par GPI
→ Monotopique : d’un seul côté (n’existe pas dans la (glycosylphosphatidylinositol : sucre)
MP)  Du côté cytosolique par un acide gras
Amphiphiles : partie moyenne hydrophobe enfouie dans la
bicouche lipidique + extrémités hydrophiles en contact avec
les phases aqueuse, cytosolique et extracellulaire.
Protéines de type I : extrémité NH2 cytosolique
Protéines de type II : NH2 du côté extracellulaire

La MP est asymétrique
 Protéines périphériques diffèrent au niveau des deux faces de la MP
 Les oligosaccharides des glycolipides et glycoprotéines sont situés sur la face extracellulaire de la MP,
ils contribuent à la structure du cell coat
 Les ponts disulfures (-S-S-) éventuels des protéines sont toujours extracellulaires
 Les AGI sont plus nombreux dans l’hémi couche interne

Revêtement cellulaire ou glycocalyx ou cell coat


Revêtement fibreux correspond à l’effleurement, du côté extracellulaire constitué de :

→ Protéines périphériques externes


→ Oligosaccharides des glycolipides et glycoprotéines
→ GAG des protéoglycanes
Fonctions :

→ Protection chimique de la MP : seules l’hyalurodinase et la neuraminidase peuvent la lyser


→ Charge de surface négative : essentiellement due à l’acide sialique ou acide neuraminidique
→ Activités enzymatiques
→ Adhérence et reconnaissance cellulaires

La MP est fluide

 Les éléments qui composent la MP sont mobiles donc la MP est dynamique. Ses lipides peuvent céder
à : la diffusion latérale, la rotation, la flexion, le flip-flop (grâce aux flippasses). Les protéines quant à
elles ne cèdent qu’à la rotation et la diffusion latérale
 La mobilité augmente quand : la température ↗, le cholestérol ↘ et les AGI ↗ >>> l’hémi couche
interne est plus mobile que l’externe
Rq : La fluidité de la bicouche lipidique permet aux protéines de diffuser rapidement et d’interagir entre elles,
et aux constituants de la MP de rejoindre leur place quand ils s’insèrent dans la bicouche après avoir été
synthétisée dans les compartiments cellulaires.

Transport membranaire de petites molécules :


(artificielle composée de lipides uniquement)
Perméable Imperméable
- Molécules hydrophobes (O2, N2, benzène) - Grosses molécules polaires non chargées :
- Petites molécules (H2O, CO2, éthanol, glycérol) glucose, saccharose
- + Molécule est petite, - forme liaison avec H2O, - Molécules chargées en raison de leur
+ diffuse à travers la bicouche lipidique hydratation : AA, ions
→ La MP a une perméabilité contrôlée en raison de la présence des protéines, ce qui explique la différence
des concentrations de plusieurs ions et de petites molécules entre le cytosol et le milieu extracellulaire.

Le transport passif sans transporteur ou diffusion simple

→ C’est le cas de diffusion de : O2, CO2, NO, éthanol, urée


→ Le franchissement de la MP se fait à travers la bicouche lipidique dans le sens gradient de
concentration (du plus concentré vers le moins concentré) sans consommation d’énergie
→ La vitesse du transport augmente : + la molécule petite, + elle est liposoluble (diffusion rapide)

Le transport passif par transporteur


→ Canal ionique : constitué par une protéine ou par plusieurs (sous-unités)
formant un pore hydrophile, ce canal est spécifique à un ion donné, peut
être ouvert ou fermé selon deux modalités : par changement de
configuration de la protéine rétrécissant ou élargissant le canal ou par
l’intermédiaire d’une structure bloquante.
On peut y distinguer :
Les canaux ioniques potentiel-dépendants (Na+, K+, Ca2+, Cl-) : leur
ouverture ou fermeture est contrôlée par la modification du potentiel de la
MP.
Les canaux ioniques ligand-dépendants (le ligand peut être extracellulaire
ou intracellulaire) : leur ouverture dépend de la fixation d’un ligand qui est
une molécule « informationnelle » qui se fixe sur son propre récepteur.

→ Les aquaporines : protéines intégrées formant un canal aqueux, elles sont impliquées dans le transport
d’eau et de petites molécules non chargées (exemple : cellule rénale)
→ Le transport facilité : intervention de protéines de transport :
perméases permettent de transporter le glucose par le ping-pong
(exemple : GLUT 1)
NB : la concentration du glucose et toujours inférieure à l’intérieure
des globules rouges par rapport à l’extérieure. C’est le contraire pour
les autres cellules en particulier les entérocytes.

Le transport actif
Se fait contre le gradient de concentration (contre une barrière énergétique), utilise généralement l’ATP
(ATP + EAU → ADP + P + énergie)

→ Transport actif par ATPase : cas des pompes ioniques, (Na+ / K+ -


ATPase) leur transfert se fait continuellement par une ATPase
membranaire à la fois transporteur et enzyme. Pour chaque
molécule d’ATP, 3 Na+ sont pompés vers l’extérieur, 2 K+ vers
l’intérieur. Cette pompe peut être bloquée par l’ouabaïne qui entre
en compétition pour le site K+.
NB : ATPase : enzyme qui hydrolyse l’ATP tout en transportant les molécules d’un côté à l’autre

→ Les Co-transports : un transport actif est couplé à un transport passif. Les symports permettent le
transport de deux molécules différents dans le même sens (exemple :
symport Na+/Glucose au niveau de l’entérocyte). Les antiports / échangeur
: les deux transports s’effectuent en sens inverse (exemple : échangeur
Na+/H+ ou Cl-/HCO3-). Les uniports transportent une seule molécule ou ion.

Transport membranaire des macromolécules : Endocytose et Exocytose :


- Au sens large, endocytose = pinocytose + phagocytose
- Au sens restreint, endocytose = ingestion liquide / phagocytose = ingestion particule

Endocytose par vésicule non-recouverte de type pinocytose

 Endocytose non spécifique sans récepteur


 On obtient une vésicule lisse (la MP se déprime, se creuse puis se pince)
 Cette vésicule peut soit livrer son contenu à la Ȼ (endocytose), soit la
traverser pour libérer son contenu par exocytose. (transcytose = endo +
exocytose observée chez les Ȼ endothéliales qui tapissent la paroi des
capillaires).

Endocytose par des récepteurs avec formation de vésicule recouverte de clathrine

 Mode de transport hautement spécifique se caractérise par la concentration des récepteurs auxquels
se sont liés les ligands, le puits recouvert (PR) se crée, se déprime et se pince pour former une
vésicule recouverte (VR)
 La bêta-adaptine s’associe à la clathrine (se présente sous forme de
triskélions avec 3 ch. Longues et 3 ch. Courtes) pour lui permettre de
s’associer à la MP et constituer le PR puis la VR
 Intervention des récepteurs (glycoprotéines transmembranaires) reconnus par
les adaptines. Et aussi la Dynamine qui intervient pour détacher et fermer la VR.
Le HSP permet la perte du revêtement de la VR.
NB : L’endocytose par VR de clathrine permet à la fois la sélection et la concentration du
ligand. Une VR contient environ 1000 complexes récepteur – ligand
(Voir exemple cholestérol page : 23)

La phagocytose :
 La phagocytose est l’endocytose d’éléments solides
 Cellules spécialisées dans la phagocytose : le polynucléaire neutrophile (phagocyte des bactéries) et
le macrophage (phagocyte des particules mais aussi des débris cellulaires ou des
cellules entières comme les GR mortes)
 Etapes de la phagocytose :
 Phase d’adhérence : liaison de la particule à la surface cellulaire grâce aux
molécules d’adhérence (CAM, SAM), favorisée par l’opsonisation (les anticorps
entourent l’antigène et l’immobilisent)
 Phase de rhéologie : la surface de la MP se réorganise pour entourer la
bactérie grâce aux Pseudopodes, création du Phagosome
 Phase de digestion : destruction de la bactérie à cause de la fusion de
Phagosome avec un endosome tardif pour constituer un Phagolysome

L’exocytose :
 Processus par lequel la cellule sécrète dans un milieu extracellulaire des molécules contenues dans des
vésicules de transport

Spécificité et reconnaissance :
 C’est par son revêtement de surface qu’une cellule est en relation avec son environnement, en
particulier avec les autres cellules.
 Ceci implique 3 évènements :
→ Une reconnaissance cellulaire
→ Une adhérence entre cellules appartenant au même tissu
→ Une association grâce à la formation de jonctions intercellulaires
Les différenciations :
La MP n’est pas toujours rectiligne, elle présente des spécialisations qui résultent de la modification de la MP
avec le plus souvent participation du cytoplasme sous-jacent et parfois de la matrice extracellulaire. La plupart
se rencontrent au niveau des cellules épithéliales
Un épithélium : un ensemble de cellules juxtaposées attachées les unes aux autres
par des jonctions. Ces cellules reposent sur une membrane basale qui les sépare
d’un tissu conjonctif. NB : membrane basale + tissu conjonctif = matrice
extracellulaire
Elles concernent soit : La MP apicale / La MP latérale (latérobasale) / La MP basale (basolatérale)

Différenciations de la MP apicale

 Les microvillosités simples : expansion irrégulière en doigt dont l’axe comprend un faisceau de
microfilaments d’actine (FA), se trouvent au niveau des cellules épithéliales et des globules blancs, ce
sont des structures dynamiques qui apparaissent et disparaissent : elles augmentent la surface d’échange
 Le plateau strié : (exemple : l’entérocyte : cellule absorbante de l’intestin) microvillosités nombreuses et
régulières. L’axe de la microvillosité contient des microfilaments d’actine longitudinaux. Il augmente la
surface d’absorption apicale de 30 à 40 fois
 La bordure en brosse : semblable au plateau strié, mais avec des microvillosités plus longues, plus larges
et plus ou moins régulières. Elle est présente au niveau des cellules des tubes contournés proximaux du
rein. Augmentation de la surface d’absorption
 Les stéréociles : longs filaments non mobiles agglutinés à la façon d’un pinceau, présents sur la surface des
cellules du canal de l’épididyme (tube par lequel passent les spermatozoïdes pour devenir féconds). Leur
axe semble dépourvu de microfilaments
 Le cil stéréoscopique : présent au niveau des cellules ciliées de l’oreille interne. Microvillosités disposées
en U ou en M, leur axe est occupé par un faisceau de microfilaments d’actine
 Cils vibratiles : se localisent au niveau du centriole et dérivés
NB : La cytochalasine B, en détruisant les FA, provoque l’affaissement des microvillosités

Adhérence cellulaire et molécules d’adhérence :


L’adhérence joue un rôle important dans le maintien des tissus et notamment les épithéliums
Il existe deux types de molécules d’adhérence : Ca2+ dépendantes et Ca2+ indépendantes
La plupart des molécules d’adhérence appartiennent à 4 superfamilles

 Les CAM Ca2+ indépendantes : immunoglobulines Ig (anticorps)


 Les CAM Ca2+ dépendantes : cadhérines
 Les CAM Ca2+ dépendantes : sélectines
 Les SAM Ca2+ dépendantes : intégrines
NB : CAM : Molécules d’adhérence entre cellule / SAM : Molécules d’adhérence entre cellule et substrat
Types d’interaction entre CAMs :
 Entre CAMs :
 Identiques : homophilique
 Différentes : hétérophilique
 Entre cellules :
 De même type : homotypiques
 De type différent : hétérotypiques
 Par l’intermédiaire d’une molécule extracellulaire
Principales molécules d’adhérence :

 Superfamille des immunoglobulines (Igs) :


 Les N-CAMs (N=nerve) : représentent le prototype de cette superfamille, présentes dans le tissu
nerveux, existe en 3 formes chez l’adulte : les 2 premières sont des molécules transmembranaires
avec l’extrémité COOH cytosolique, la 3ème est une protéine périphérique extracellulaire liée à la
MP par un GPI. Elles peuvent faire tous les types t’interactions : Homophilique (avec les CAM Ig de
même famille), hétérophilique (neurone - matrice extracellulaire), homotypique (neurone-
neurone) et hétérotypique (neurone – cellule gliale). Elles peuvent être impliquées dans la
répulsion avec les autres cellules
 Les I-CAMs (I=Intercellulaire) : exprimées par les cellules endothéliales (qui forment les parois des
capillaires). Ils font une interaction Hétérotypique -Hétérophilique avec les intégrines des cellules
sanguines pendant la Diapédèse (incrustation du leucocyte entre les cellules endothéliales pour
passer dans les tissus)
L’endothélium : la couche la plus proche de la lumière des vaisseaux sanguins, en contact avec le sang

 Les Cadhérines : glycoprotéines transmembranaires, la partie intracellulaire correspond à des acides


aminés dont la fonction principale est la liaison avec le cytosquelette, la partie extracellulaire constituée
de 4 à 5 domaines dont des domaines de liaisons au Ca2+, et la partie moyenne hydrophobe permet
l’intégration à la MP. Elles sont concentrées dans les jonctions. Elles sont en relation avec les filaments
d’actine par l’intermédiaire de protéines périphériques (majorité des Ȼ cancéreuses perdent des
cadhérines, adhérence ↘, mobilité ↗, →métastases)
 Les Sélectines (LEC-CAM ‘lectine’) : glycoprotéines intégrées qui reconnaissent spécifiquement des motifs
glucidiques. Elles interviennent dans des adhérences brèves et très spécifiques (exemple : la diapédèse)
 Les intégrines : on distingue trois familles :
→ Famille des récepteurs de la fibronectine : entre les cellules épithéliales et MEC (la matrice)
→ Famille des récepteurs plaquettaires : au niveau des plaquettes
→ Famille des récepteurs leucocytaires : au niveau des leucocytes
Contact focal : ensemble d’intégrines reliées à des filaments d’actine par des protéines associées, son rôle
est : permettre à la cellule d’adhérer au substrat et se déplacer (au cours de son déplacement, la cellule
détruit et construit alternativement les contacts focaux)
Différenciations de la MP latérale

 La juxtaposition simple de deux cellules : Les MP adjacentes adhèrent entre elles uniquement
au moyen de protéines CAM
 Les interdigitations ou engrènements : 2 cellules peuvent être séparées par des interdigitations
entre lesquelles se trouvent des microfilaments d’actine, ces interdigitations ont pour effet
le maintien d’une adhérence cellulaire relativement plus solide que la simple juxtaposition
(exemple : l’épithélium de la vessie)
 Les jonctions intercellulaires :
→ La jonction serrée JC (zonula occludens) : entoure le pôle apical de la cellule. Se trouvent
au niveau des épithéliums polarisés (exemple : intestin). Au niveau de JS, il y a disparition de l’espace
intercellulaire par fusion des feuillets externes des MP des 2 Ȼ voisines et il y a présence des cadhérines
qui sont reliés à des FA par des protéines périphériques. Fonctions de JS : permet l’attache des Ȼ
adjacentes, assure l’imperméabilité aux macromolécules et empêche la diffusion de protéines
membranaires apicales (transporteurs) vers la membrane latéro-basale
→ La jonction diffuse JD : ou jonction intermédiaire (zonula adherens) : fait suite à JS, ceinturant le pôle
apical. Elle se trouve au niveau des épithéliums polarisés sous la JS. Au niveau de JD, présence des
cadhérines qui sont reliés à des FA par l’intermédiaire de plaques denses cytosoliques. Elle contribue à
l’attachement mécanique des Ȼ adjacentes et le maintien de la rigidité et donc la forme de la partie
apicale grâce à l’anneau d’actine et intervient dans la déformation des épithéliums au cours du
développement, aboutissant à des structures tubulaires
→ Le desmosome : (macula adherens) : se trouve dans les Ȼ épithéliales mais aussi myocardiques, ne fait pas
le tour de la cellule ≠ à la JS et JD. Espace intercellulaire élargit. Au niveau des desmosomes, présence des
cadhérines particulières qui sont reliées à des FI de kératine par l’intermédiaire de plaques de
desmosomes. Entre deux cellules, il y a des milliers de desmosomes. Fonction : attache intercellulaire
(c’est la plus résistante). Pathologie : pemphigus dû à la destruction des desmosomes

NB : ces trois jonctions constituent le complexe de jonctions, au MO elles apparaissent sous l’aspect d’un
petit trait : la bandelette obturante ou barre terminale

→ La jonction communicante : ou de type GAP : présente dans les cellules épithéliales et non-épithéliales. Ce
sont des protéines transmembranaires de la famille des connexines, 6 connexines s’associent en un
hexamère pour former un connexon. Deux connexons appartenant aux deux cellules en contact s’alignent
pour former un canal intercommunicant. Fonctions : couplage métabolique (passage de différentes
molécules / molécule informative) et couplage électrique (passage d’ions)

Différenciations de la MP basale

 Les invaginations : se trouvent dans les cellules du tube proximal du rein, logent des mitochondries
très allongées « les bâtonnets de Heidenheim » et ont pour rôle l’augmentation de la surface de
transfert de substances à travers la MP basale
 L’hémidesmosome : contient des intégrines et a pour rôle l’attachement de l’épithélium à la matrice
extracellulaire (MEC)
Le cytosquelette est un réseau de filaments protéiques structurant le cytoplasme des cellules eucaryotes. Il
est responsable de la forme, de la mobilité cellulaire et des événements intracellulaires
Le cytosquelette est dynamique, en perpétuelle réorganisation, par assemblage et désassemblage
(polymérisation et dépolymérisation) de ses éléments constitutifs. Il est constitué principalement par :

 Les microtubules MT
 Les microfilaments d’actine FA
 Les filaments intermédiaires FI

Les microtubules :
Structure

 Les microtubules sont des tubes creux de longueur variable, 25 nm de diamètre


extérieur et 15 nm de diamètre intérieur
 Chaque MT est constitué de 13 protofilaments.

Composition chimique, structure moléculaire, dynamique

 La protéine de base de MT est la tubuline qui est un hétérodimère dissymétrique


 La présence de GTP + Mg2+ entraîne la polymérisation (nucléation), son remplacement par GDP
entraîne la dépolymérisation
 Les MT présente deux extrémités : celle se trouvant près du noyau (proximale) est négative, l’autre
extrémité, qui est périphérique (distale), est positive
 La dépolymérisation et la polymérisation se font par perte de dimères au niveau de l’extrémité (-) et
gain de dimères au niveau de l’extrémité (+)
La Colchicine : caryotype
Inhibiteurs de la polymérisation : La vinblastine : traitement cancer
Le taxol : chimiothérapie

Protéines associées aux MT : MAPs


Il existe deux sortes de microtubules : instables (labiles) et stables (neurotubules, MT du centriol, cils
vibratils). Leur stabilité est due à des protéines associées
Les MAPs stabilisatrices : participent à la structure des MT

 Les protéines HMW (High molecular weight) : stabilisent les MT de cellules nerveuses
 La protéine Tau : localisée dans les axones, accélère la polymérisation et stabilise les MT
Les protéines motrices : protéines ATPases (hydrolysent ATP)

 Les dynéines : transportent des vésicules de la périphérie vers le centre cellulaire ‘endocytose’
 Les kinésines : transportent des vésicules du centre vers la périphérie de la cellule ‘exocytose’

Fonctions des MT

 Mouvement des chromosomes lors de la méiose et la mitose et formation du fuseau mitotique


 Transport intracellulaire des vacuoles et de vésicules
 Polarité cellulaire (extrémités + et -)
 Forme cellulaire (exemple : les plaquettes sanguines)
 Transport d’ARNm vers leur site d’utilisation
 Distribution du contenu cytoplasmique

Les filaments d’actine :


Structure

 Ce sont des protéines représentant 5% des cellules eucaryotes et 20% des cellules musculaires, c’est
des filaments de longueur variable et de 5 à 6 nm de diamètre

Aspects biochimique et moléculaire ; dynamique

 Les sous-unités qui sont des actines G (globulaire) constituent l’actine F (fibreuse)
 En présence d’ATP, de Mg2+ et de K+, il y a polymérisation des actines G donc formation d’une chaîne
d’actine F, deux chaînes F s’enroulent en hélice pour constituer un filament d’actine
 Le filament d’actine a une extrémité (-) et une autre (+)
De polymérisation : Les cytochalasines (A à F, B le + utilisé)
Inhibiteurs :
De dépolymérisation : La phalloïdine

Protéines associées à l’actine ABP (actin binding protein)

 Actine : forme les FA


 Filamine : stabilisation en réseau (gel)
 Fimbrine : faisceaux serrés
 Gelsoline : fragmentation
 Myosine I : mvt des vésicules
 Myosine II : glissement
 Spectrine : attachement à la MP
 Tropomyosine : consolidation
 ……

Fonctions des filaments d’actine


Ces fonctions résultent des différentes combinaisons des FA

→ Les faisceaux contractiles : Ce sont des FA parallèles qui interagissent avec la myosine II, ces faisceaux
constituent des anneaux contractiles associés aux JS et JD lors de la cytodiérèse, présent au niveau des
contacts focaux
→ Les faisceaux serrés : filaments parallèles associés à la fimbrine et la villline, maintiennent la forme des
microvillosités, ils sont responsables de l’apparition des pseudopodes. Ils ne sont pas contractiles donc le
mouvement de ces formations s’explique par la polymérisation et dépolymérisation des FA
→ Le réseau d’actine : en interaction avec la filamine, les FA forment un réseau qui donne au cytosol une
consistance de Gel
→ Fluidification du cortex cellulaire : la gelsoline fragmente les FA donnant une fluidité au cytosol
permettant la traversée des vésicules lors de l’endocytose et l’exocytose
→ Des bactéries utilisent les FA : pour passer directement d’une cellule à l’autre pour pouvoir échapper aux
mécanismes de défense
Les filaments intermédiaires :
Structure et classification

 Groupe hétérogène de filaments qui consolident les cellules au sein d’un tissu
 Ils sont présents dans le cytoplasme et le nucléoplasme des cellules eucaryotes
Type de filament Composant protéique Localisation
I Kératines acides Cellules épithéliales
III Desmine Cellules musculaires
V Lamines A, B, C Noyaux de toutes les cellules
 Filaments de 8 à 10 nm de diamètre / intermédiaires par rapport à leur diamètre

Composition chimique et moléculaire

 Les FI sont des polymères de protéines fibreuses


 L’unité de base est un monomère comprenant un domaine
central hydrophobe enroulé en hélice α et deux extrémités non
enroulées en hélice
 Les monomères s’associent parallèlement en dimères
 Les dimères s’associent antiparallèlement et avec un léger
décalage en tétramères
 Plusieurs tétramères se mettent bout à bout pour constituer un
protofilament
 8 protofilaments se groupent pour constituer un cylindre, le
filament intermédiaire

Propriétés

 Les FI ne sont pas polarisés (pas de côté + ou -)


 Les FI sont très résistant

Fonctions

 Dans l’épiderme, les filaments de kératine assurent la résistance mécanique et son imperméabilité à
l’eau
 Les neurofilaments interviennent dans la modification du diamètre des neurones (l’augmentation
anormale de ce dernier aboutit à la mort du neurone)

Dans la majorité des cellules animales, il existe à proximité du noyau une zone appelée centre cellulaire ou
centrosome. Au sein de cette zone, on constate la présence d’une paire de centrioles ou diplosome
Les cils et les flagelles sont des dérivés du centriole

Centriole :
Structure morphologique

 Le centriole est de forme cylindrique, sa périphérie est faite de 9 triplets de


microtubules : A (le plus proche du centre), B et C (le plus loin).
 A est complet contrairement à B et C, ils ont en commun trois sous-unités
 Le jeune centriole dispose au niveau de son extrémité distale d’une structure en roue de charrette formée
de rayons qui convergent vers un anneau central. Dès sa maturité cette structure disparaît
 Dans la cellule se trouvent toujours deux centrioles (diplosome) perpendiculaire l’un à l’autre
 Le diplosome est entouré par un matériel ou matrice péri centriolaire, le tout constitue le centrosome ou
MTOC (Microtubule organisation center)

Composition chimique

 Les microtubules se composent de tubulines α et β


 Le matériel péri centriolaire contient une centaine de protéines dont certaines sont structurales et
d’autres en transit. Citons :
- Les cyclines : interviennent dans la duplication
- La tubuline : intervient dans l’initiation à la polymérisation

Formation
Les nouveaux centrioles naissent par duplication des centrioles préexistants. Cette duplication se déroule
selon les séquences suivantes :

 Apparition au voisinage de chaque centriole préexistant d’une structure


protéique en forme de roue de charrette, qui servira d’échafaudage
pour la construction du nouveau centriole
 9 MT complets A se placent autour de la structure
 Les MT incomplets B et C se joignent aux MT A pour former les triplets
 La croissance en longueur du centriole néoformé se fait à partir de
l’extrémité distale qui contient la roue de charrette vers l’extrémité
proximale qui en est dépourvue

Fonctions

 Rôle dans la formation du fuseau de division cellulaire et l’ascension des chromosomes vers les pôles
 Rôle dans la formation des corpuscules basaux des cellules cillées :
 Dans la cellule encore peu différenciée, les centrioles migrent vers la région apicale tout en se
séparant
 Apparition autour de chacun d’eux de formation amorphe, les satellites au sein desquels se
forment plusieurs centrioles
 Ces derniers migrent ensuite sous la MP apicale où chacun d’eux, portant le nom de corpuscule
basale, donnera naissance à un cil vibratile
- Organisation des microtubules cytoplasmiques : la plupart des MT semblent s’allonger à partir du MTOC
ce qui veut dire le MTOC intervient dans la nucléation des MT
NB : On peut constater que le MTOC contrôle l’organisation du cytosquelette et contrôle aussi les trafics
intercellulaires (flux membranaires)

Les cils vibratiles : (différenciations de la MP)


- Un cil est une expansion mobile de la MP apicale de certaines cellules, contenant un axonème et des
protéines associées
L’axonème est la partie axiale et motrice d’un cil ou d’un flagelle d’une cellule eucaryote se composant de 9
doublets périphériques de microtubules et d’une paire centrale
- Les cellules ciliées sont de répartitions diverses : voies aérophores, voies génitales mâles et femelles

Structure
 Les cils se présentent sous l’aspect de filaments fins qui émergent du pôle apical de la cellule ciliée
 L’extrémité proximale est implantée sur une ligne faite d’une suite de points qui court tout le long du pôle
apical, la ligne des corpuscules basaux
 Ces derniers sont parfois en continuité avec une structure fibrillaire convergeant vers le noyau, la racine
ciliaire
 Il y a continuité entre le cil et le corpuscule basal (CB). Ce dernier a la même structure que le centriole
 Le cil dans sa partie moyenne, sur une coupe transversale :
 Limité par une expansion de la MP
 Dans son centre se trouve une paire de microtubules
 9 doublets de MT, chacun comprend un MT A (complet,
proche du centre) et MT B (incomplet)
 Le microtubule A porte deux bras de dynéines
 A est relié à B grâce au Pont de Nexine
 Un bras radiaire part du A vers le centre
 Le cil dans sa partie basale, sur une coupe longitudinale :
 Continuité entre, respectivement, les MT A et MT B du cil et ceux du CB, mais interruption du MT C
 Présence d’une plaque basale qui contient des germes (tubulines) de polymérisation de la paire
centrale de MT
 Les doublets sont reliés à la MP grâce à des protéines regroupées de façon particulière constituant
une sorte d’anneau. Cette partie est appelée zone de transition, située entre le CB et la tige (c’est-à-
dire le reste du cil)

Le mouvement ciliaire

 Mouvement pendulaire pendant lequel le cil se courbe (la zone de transition est souple alors que la tige
est rigide) pour permettre le retour
 L’aller est actif alors que le retour est passif
 Mouvement isochrone : battent en même temps
 Mouvement métachrone : chaque cil a une position en avance sur le précédent d’où formation de vagues
NB : le cil et le flagelle diffèrent par : la taille, le mouvement et le nombre

Fonctions
Les cils brassent et font circuler des liquides pouvant entraîner des particules à la surface des épithéliums
ciliés : voies respiratoires, voies génitales. Le mouvement se fait toujours vers l’extérieur du corps

 Dans les voies respiratoires, les sécrétions, qui contiennent en outre des poussières et des germes sont
déplacées vers la cavité buccale, ce qui contribue au nettoyage de ces voies
 Dans les voies génitales, les cils contribuent au déplacement de l’ovule, des spermatozoïdes et de l’œuf
fécondé
- La mitochondrie est un organite d’origine bactérienne qui possède son propre génome (ADN
mitochondrial) (n’appartient pas au système endomembranaire)
- C’est l’organite dans lequel s’effectue la synthèse de la majeure partie de l’ATP. Elle participe également à
la synthèse des phospholipides membranaires, d’hormones stéroïdes ou encore les mouvements
du Ca2+ en relation avec le RE
- Elles sont dispersées au nv de l’hépatocyte, concentrées au pôle basal
des cellules du tube proximal et au pôle basal et apical de l’entérocyte

Structure :
 La mitochondrie est arrondie ou ovalaire (spiralée au niveau de la pièce intermédiaire du spermatozoïde)
 La mitochondrie est entourée par deux membranes séparées par un espace intermembranaire (EI : peu
dense) : Une MI qui délimite la matrice mitochondriale
(MM) et envoie du côté de la matrice des expansions
(crêtes mitochondriales). Une ME tri lamellaire
 En pratiquant la coloration négative au MO, on constate
que la MI et les crêtes portent des ATPosomes. Chacune
correspond à une sphère ou F1 (se dirigeant vers la
matrice) se prolongeant par F0 qui comprend un pied et
une base hydrophobe
 Les crêtes mitochondriales : des replis de la membrane interne dont elles conservent la structure. On
distingue :
Les crêtes lamellaires : les plus courantes, parallèles ou perpendiculaires ou
obliques par rapport au grand axe
Les crêtes tubulaires : spécifiques des cellules secrétant des hormones stéroïdes
Les crêtes prismatiques : de section triangulaire

 La matrice mitochondriale : espace granulaire avec :


- Des granulations fondamentales
- Des granules denses
- Des ribosomes mitochondriaux ou mitoribosomes
- De l’ADN mitochondrial

Composition chimique et architecture moléculaire :


ME MI EI
20 à 25%
40% Phopholipides
Lipides Phospholipides (cardiolipide 10%) responsable de
Pas de cholestérol l’imperméabilité aux ions et H+
Protons H+
Pas de cholestérol → Très fluide
Cytochrome C
60% 75 à 80%
Porines constitués de 3 feuillets bêta ATP synthase
Protéines
permettent le transport passif Transporteurs
Transporteurs Complexes de chaine respiratoire

Les complexes protéiques de la chaîne respiratoire :


Complexe Caractéristiques
Il catalyse le transfert d’une paire d’e- du NADH matriciel à
C I : NADH - l’ubiquinone (UQ) ou coenzyme Q (CoQ : petite molécule
déshydrogénase liposoluble)
Site de pompage de protons H+ de la matrice vers EI
Transfert d’e- de faible énergie du succinate au FAD puis à UQ
C II : succinate -
FAD C II FADH2
déshydrogénase
Succinate ────────> Fumarate
Catalyse le transport des e- de l’UQ réduit (UQH) au cytochrome C,
C III : formé de
situé sur la face de la MI du côté de l’EI
cytochrome b + c1
Site de pompage de H+
Représente l’étape ultime du transport d’e- dans la chaîne
C IV : cytochrome d’oxydation. Il reçoit les e- du cytochrome c et les cède à l’oxygène
oxydase dissout dans la matrice
Site de pompage de H+ vers EI
Les cytochromes ne peuvent transporter qu’un électron à la fois alors que le NADH en donne 2

La matrice mitochondriale contient :

 Des enzymes :
 Complexe qui transforme le pyruvate en acétyl - CoA
 Enzymes impliquées dans la β - oxydation
 Enzymes impliquées dans le cycle de Krebs
 Des métabolites : soit produits au niveau de la mitochondrie, soit importées
 De l’ADN, des ribosomes, de l’ARNm, de l’ARNt et des enzymes impliquées dans l’expression des gènes
mitochondriales, des ions Ca2+, H+…

Fonctions de la mitochondrie :
Rôle énergétique, respiratoire
Respiration cellulaire : L’énergie produite dans la matrice sous forme d’ATP se fait par un mécanisme
appelé phosphorylation oxydative, au cours duquel, l’oxygène dissout est utilisé alors que du CO2 est libéré
Les glucides et les lipides sont dans le cytosol sous forme de glycogène et de triglycérides. Pour pouvoir servir
de combustible :
→Le glucose (glycogène réduit) →Les acides gras (hydrolyse du triglycéride puis du glycérol)
Le produit final de la dégradation du glucose et des AG est un groupement acétyl CH3-CO-
1) Formation de l’acétyl-CoAS :
Lors de la glycolyse : 1 glucose → 2 pyruvates (avec formation de 2 ATP), les pyruvates pénètrent dans la
matrice grâce aux symports pyruvate/H+ et sont convertis en Acétyl-CoA (avec élimination de 1 CO2)
A partir d’un AGS : les AG pénètrent dans la Matrice, subissent l’hélice de Lynen et seront réduits de 2 C :
libération d’Acétyl-CoA, et ainsi de suite
Le glycérol provenant de l’hydrolyse des lipides donne le glucose puis le pyruvate dans le foie
2) Oxydation de l’Acétyle-CoAS : Cycle de Krebs :
Toutes les réactions du cycle de Krebs se passent au niveau de la matrice sauf celle catalysée par la succinate-
déshydrogénase au niveau du Complexe II (liée au FAD) qui est lié à la MI
Pendant un seul cycle de Krebs :
 Elimination de 2 CO2
 3 paires d’e- et de H+ transférées à 3 NAD+ → 3 (NADH + H+)
 1 paire d’e- et de H+ transférée à 1 FAD → 1 FADH2
 Production d’1 GTP
3) Transport des électrons du NADH et du FADH2 vers l’oxygène :
Les électrons du NADH sont cédés au complexe I qui les cède au
complexe III grâce à l’ubiquinone, puis les cède au Complexe IV à
travers le cytochrome C
Les électrons du FADH2 sont transportés du Complexe II au
Complexe III grâce à l’ubiquinone, puis les cède au Complexe IV à
travers le cytochrome C
NB : C’est l’énergie perdue par les électrons lors de leur passage
à travers les complexes qui permet le pompage des protons H+,
ce qui crée un gradient de H+, et implique leur retour vers la
matrice à travers l’ATP synthase
L’oxygène, qui est accepteur final, se réduit en O2-, et se lie aux protons : ½ O2 + 2H+ + 2e- → H2O
4) Bilan énergétique global à partir d’un glucose :
La glycolyse anaérobie du cytosol produit 2 ATP et 2 NADH. Les électrons du NADH sont transférés à la chaîne
respiratoire par les navettes
Si les 2 NADH de la glycolyse pénètrent dans la mitochondrie, on aura un bilan de 38 ATP, sinon ils donnent
leurs électrons à 2 FAD (4 ATP au lieu de 6) qui rentrent dans la mitochondrie et on aura un bilan de 36 ATP
NADH, H+ → 3 ATP FADH2 → 2 ATP

Importation des protéines d’origine cytosolique


La mitochondrie ne code que 10% de ses protéines, le reste est importé du cytosol, Ceci nécessite
l’implication de plusieurs éléments :
- Un signal d’adressage : (peptide / séquence signal) fortement basique (charges positives), dit à la
protéine où elle doit aller après sa synthèse dans le cytosol
- Protéines chaperonnes : accompagnent les protéines synthétisées à leurs places
Une fois la protéine à sa place, le signal est coupé et les chaperons détachés

Synthèse d’hormones stéroïdes


La mitochondrie participe à la synthèse des hormones stéroïdes en coopération avec le REL

Autres fonctions
 Co –transports
 Contrôle du calcium cytosolique en coopération avec le REL
 Synthèse des précurseurs de certains AA

Biogénèse des mitochondries


 La mitochondrie est d’origine maternelle
 Les mitochondries se renouvèlent en se divisant
 Les mitochondries sont détruites par autophagie
Morphologie :
 Un cytoplasme basophile est un cytoplasme qui contient une quantité plus ou moins importante de
molécules acides capables de fixer des colorants basiques
 Ce sont les ARNr ou cytoplasmique qui confère la basophilie au cytoplasme
 Ribosome = ARNr + protéines, de forme légèrement elliptique, les ribosomes peuvent être :
 soit isolés soit forment de petits groupes : les polysomes (Ribosome + ARNm)
 soit libres soit attachés à des membranes du RER
 Les ribosomes sont constitués de deux sous-unités : une grande et une petite

Composition chimique :
Ribosome eucaryote 80S :

Grande sous-unité 60S : Petite sous-unité 40S :


 ARNr 28S  ARNr 18S
 ARNr 5,8S  33 Polypeptides
 ARNr 5S
 49 Polypeptides

Biogénèse des ribosomes :


 Les ARNr sont synthétisés dans le noyau, au niveau du nucléole, dans des régions chromosomiques
particulières, les organisateurs nucléolaires, à l‘exception du 5S qui est extranucléolaire
 Les protéines ribosomales sont d’origine cytosolique
 L’association ARNr-protéines à lieu dans le noyau

Fonctions :
Les différents acteurs de la synthèse protéique
La synthèse des protéines se déroule selon un processus nommé la traduction. Ceci nécessite :
Des ribosomes / Un ARNm / Des ARNt / Des AA / Des enzymes et différentes molécules appelées facteurs / De
l’énergie provenant de l’hydrolyse du GTP, mais aussi de l’ATP pour la formation de l’aminocyl-ARNt

Petit atelier contenant des ARNr et des protéines catalytiques


Il a cependant besoin de protéines annexes : facteurs d’initiation, d’élongation et
de terminaison
Ribosome Il possède deux sites de liaison pour les ARNt : le site P (Peptidyl-ARNt) et le site A
(Aminoacyl-ARNt).
Il existe en fait un 3ème site, le site E (Exit), de sortie de l’ARNt débarrassé de son
AA
A partir de l’ADN, l’information et copiée sous forme de codons (transcription) qui
ARNm
dirige la synthèse d’une molécule protéique
L’ARN prémessager subit différentes transformations dans le noyau (maturation),
avant de devenir ARNm et d’être exporté dans le cytosol pour la traduction
Il y a autant d’ARNt que de codons (64)
ARNt
L’ARNt est formé de 3 boucles, lui conférant une image en forme de trèfle
La deuxième boucle contient l’anticodon qui arrive à reconnaître ARNm lié au
ribosome
Déroulement de la traduction

Les deux sous-unités sont séparées


Le méthionyl-ARN, qui est l’initiateur, se place au site P de la sous-unité 40S, en présence de
Initiation
facteurs d’initiation IF. Il apporte le premier acide aminé
L’ARNm se lie ensuite à la petite sous-unité qui se déplace jusqu’à ce que le codon AUG se
place vis-à-vis de son anticodon UAC, puis les IF se dissocient
Liaison des deux sous-unités
Le 2ème AA se place dans le site A avec l’intervention des facteurs d’élongation
Détachement du 1er AA de son ARNt et ajout de la liaison peptidique entre les deux AA
Elongation Le 1er ARNt est expulsé, puis le ribosome se déplace d’un codon en faisant passer le 2ème AA
du site A au site P
Un 3ème AA est apporté par son ARNt et se placera sur le site A…
Un facteur de terminaison se place dans le site A vis-à-vis du codon STOP
Terminaison La peptidyl transférase ajoute une molécule d’eau pour former l’extrémité COOH du peptide
Le peptide (protéine) achevé est libéré et l’ensemble du complexe se dissocie
NB : chez les procaryotes, c’est le formyl-méthionyl-ARNt qui est l’initiateur
Amplification : un ARNm est traduit simultanément par plusieurs ribosomes (polysome)

 Le RE rugueux ou granuleux est présent au niveau de toutes les cellules eucaryotes à l’exception des
spermatozoïdes.
 Il est particulièrement développé au niveau des cellules qui produisent une grande quantité de protéines
 La basophilie traduit à la fois la présence de ribosomes libres et des ribosomes liés au RER
 C’est un réseau endomembranaire dont la surface est parsemée de ribosomes
 Des ribosomes, souvent groupés en polysomes, sont attachés sur la face cytosolique des membranes par
leur grande sous-unité
 La face en rapport avec la cavité est la face luminale (cavité ou citerne)
 Les protéines sont synthétisées par les ribosomes puis entre dans la cavité
 Le RER peut être sous différents aspects :
- Citernes dilatées : pour stocker des hormones par exemple
- Vésicules
- Citernes isolées-citernes intercommunicantes (en réalité le RER forme un réseau intercommunicant)

Rapport avec les autres compartiments :

→ Continuité du RER avec l’enveloppe nucléaire


→ Continuité avec le REL
→ Rapports avec l’AG par l’intermédiaire de vésicules

Composition chimique :
Composition membranaire

 Lipides 30% :
 Phopholipides : plus courts que ceux de la MP, souvent poly-insaturés, d’où une moindre épaisseur et
une plus grande fluidité
 Cholestérol : peu abondant, d’où plus grande fluidité
 Dolichol : Acide gras
 Protéines 70% : récepteurs / canaux : le translocon / enzymes de la N-glycolysation
Contenu des cavités / citernes

 Protéines solubles néosynthétisées


 Protéines chaperonne type BIP
 Protéine disulfure isomérase DPI
Rq : Les protéines destinés à la sécrétion sont souvent des mol intermédiaires ‘pré et pro’ qui seront modifier
au cours de leur transcrit dans l’AG, ex : l’insuline synthétisé sous forme « Pré Pro Insuline »

Fonctions :
Synthèse et transport de protéines

 Les protéines destinées au RE, aux endosomes, aux lysosomes, à l’AG, à la MP, et celles destinées à
l’exportation sont synthétisées par les ribosomes liés au RER
 Les protéines destinées au cytosol, au noyau, aux mitochondries, ainsi qu’aux peroxysomes sont
synthétisées par les ribosomes libres
 Par autoradiographie utilisant des isotopes radioactifs, on a montré que les protéines synthétisées par les
ribosomes du RER passent dans l’AG puis dans les vésicules de sécrétions puis exocytose (maturation +
distribution)

La translocation des protéines au niveau du RER

 Le début de la traduction débute toujours dans le cytosol quel que soit la protéine
 Dans le cas des protéines destinées au RER, le polypeptide en élongation possède au nv de son N-terminal,
un peptide signal hydrophobe
 Le peptide signal est reconnu par une particule cytosolique la SRP à laquelle il se lie
 La SRP ‘signal recognition particle’ possède trois domaines : un qui se lie au peptide signal, un autre au
ribosome et un dernier qui se lie à un récepteur de la membrane du RER
 Une fois la SRP se lie au peptide signal et au site A du ribosome, la traduction s’interrompt. Ensuite le
complexe formé s’attache au RER par l’intermédiaire d’un récepteur du ribosome associé à un translocon
 Ouverture du canal qui était obstrué par une protéine chaperonne, la BIP ‘binding protein’. Elle est
également indispensable au repliement de la protéine néosynthétisée.
 La traduction reprend une fois le canal ouvert, et la SRP est recyclée.

N-glycosylation des protéines solubles ou transmembranaires

 La majorité des protéines qui transitent par le RER sont N-glycosylées sur un résidu asparagine (Asn : AA).
 Les oligosaccharides qui seront liés à l’Asn possèdent tous une région centrale ou cœur
 Pour que l’Asn puisse être reconnue par la N-glycosylotransférase (l’enzyme qui accroche
l’oligosaccharide sur la protéine), elle doit faire partie de la séquence Asn-X-Ser ou Asn-X-Thr (X = AA
quelconque)
 La glycosylation est co-traductionnelle
 Le Dolichol joue un rôle d’intermédiaire.
 Déroulement : sur la face cytosolique, des résidus sont apportés successivement au dolichol-phosphate
réalisant une fixation de 7 résidus de sucre, ensuite il y a basculement du dolichol (probablement par
l’intermédiaire d’une flippase) de telle sorte que la chaîne oligosaccharidique se retrouve du côté luminal

Repliement des protéines dans la lumière du RER

 L’ATP et le Ca2+ sont nécessaires au repliement


 La DPI ‘disulfide protein isomerase’ répare les ponts disulfures incorrects
 La BIP joue deux rôles : ouverture et fermeture du translocon et elle est indispensable au repliement
de la protéine néosynthétisée (acquérir sa forme définitive)
 La calnexine corrige les protéines porteuses d’oligosaccharides mal formées par déglycosylation puis
reglycosylation (répare les sucres)

Le REL au même titre que le RER avec lequel il est parfois en continuité, est présent dans toutes les cellules
eucaryotes (ne contient pas de ribosomes)
Le REL présente une membrane tri lamellaire entourant des cavités à contenu clair, couramment sous forme
de canalicules

Composition chimique :
 Lipides : surtout des phospholipides et peu de cholestérol
 Protéines : enzymes et transporteurs :
 Cytochrome P450 : protéine intégrée dont le site actif est sur la face cytosolique, intervient dans la
détoxification de substrats
 Enzymes : impliquées dans la synthèse des stéroïdes
 Pompe à calcium ou Ca2+-ATPase
 Glucose-6-phosphate

Fonctions :
 Détoxification : Hydroxylation et conjugaison permettent l’élimination des substances toxiques.
L’hépatocyte est l’une des principales cellules impliquées dans la détoxification
 Métabolisme du glycogène : Le REL est capable de transformer le glycogène en glucose et vis-versa
 Stockage du calcium : principalement dans le muscle (sarcoplasme)
 Synthèse des hormones stéroïdes : en coopération avec la mitochondrie

L’AG est constitué par plusieurs dictyosomes (éléments en forme de croissant)


L’AG peut être supranucléaire (apical) ou infranucléaire (basal) ou périnuclaire
L’AG est une structure polarisée, composé de :

 Saccules aplatis : membrane entourant les cavités, présente une face convexe dite
face de formation ou cis, et une face concave dite face de maturation ou trans
 Vésicules :
 Vésicules de transition situées sur la face cis
 Vésicules de transfert disposées latéralement
 Vésicules situées au niveau de la face trans
 Vacuoles : sur la face trans, se forment probablement par fusion de vésicules
Le dictyosome peut être subdivisé en 4 régions fonctionnellement différentes :

 Golgi-cis dirigé vers RER


 Golgi-médian
 Golgi-trans dirigé vers la MP
 TGN ou RTG
Les MT jouent un rôle stabilisateur dans l’AG
Composition chimique :
 Le Golgi-cis comprend plus de protéines que de lipides
 Le Golgi-trans : la quantité de cholestérol, de glycolipides, la nature des protéines rappellent celles de
la MP
 Contenu des cavités : des protéines dans certaines en transit
 Enzymes : chaque région à ces propres enzymes

Fonctions / Maturation :
Modification des oligosaccharides N-liés

 Les 1ères étapes des N-glycosylations ainsi que les 1ères modifs ont lieu dans le RER. Elles se poursuivent
dans l’AG où certains sucres sont élagués alors que d’autres sont ajoutés. On parle de maturation

Sulfatation de GAG et de protéines

 Le sulfate SO42- traverse la membrane du Golgi trans à l’aide d’un transporteur PAPS
 La sulfatation peut être une maturation

Phosphorylation du mannose

 Au niveau du Golgi cis, un ou plusieurs mannoses des glycoprotéines (enzymes) destinées aux lysosomes
sont phosphorylés sur le carbone 6
 Le M-6-P représente un signal de tri vers le lysosome
NB : les glycoprotéines qui sont des enzymes sont aussi appelés les hydrolases

Désacylation et réacylation de lipides membranaires

 Par des enzymes golgiennes afin de remplacer des acides gras courts et insaturés par des acides gras plus
longs et plus saturés, expliquant le fait que les membranes du Golgi trans (ainsi que la MP) soient plus
épaisses que celles du Golgi cis

Ségrégation et adressage des protéines

 Les protéines synthétisées par les ribosomes de RER vont être soit retenues dans le RER, soit véhiculées
vers l’AG où elles font l’objet de modifications. De là, elles peuvent avoir plusieurs destinées : endosomes,
lysosomes, MP, excrétion (exportation). Cela nécessite la présence de :
 Signaux de rétention : les protéines qui doivent être dirigées vers l’AG et au-delà doivent être bien
figurées et bien repliées (sinon elles sont retenues dans le RER afin d’être corrigées ou détruites), de
plus, elles ne doivent pas porter les signaux de rétention KDEL (pour les protéines solubles/luminales)
et KKXX (pour les protéines transmembranaires)
 Signaux d’adressage aux lysosomes : les hydrolases lysosomales sont transportées du RER vars le
saccule cis de l’AG à partir duquel elles progressent, tout en subissant une maturation (notamment par
M-6-P) vers le Golgi trans

L’AG est traversé par les flux membranaires

 Flux vectoriels centrifuges ou antérogrades


Sécrétion constitutive MP
RER AG Vésicule de sécrétion Sécrétion contrôlée MP
Endosome ou lysosome
 Flux rétrogrades
RER Golgi cis Golgi trans
 La bréfeldine A bloque plusieurs flux membranaires

Endosome : compartiment endomembranaire hétérogène fait de cavités tubulo-vésiculaires alimenté par des
vésicules provenant du Golgi trans / TGN. Il est lui-même à l’origine de vésicules destinées aux lysosomes
d’une part et à la MP d’autre part

 Les endosomes précoces : ont une distribution périphérique. Ils reçoivent les vésicules d’endocytose.
Après fusion, le contenu de la vésicule est versé dans l’endosome dont le pH = 6,5 environ, suffisant pour
dissocier le ligand de son récepteur (dans le cas d’endocytose par l’intermédiaire de récepteur)
 Les endosomes tardifs sont distribués près du noyau. Le contenu des endosomes précoces est transporté
vers l’endosome tardif par des vésicules. Son pH = 5,5 environ est compris entre celui de l’endosome
précoce et celui du lysosome qui est de 5

Organites cytoplasmique qui contiennent des hydrolases acides enzymes actives à un pH = 5 environ. Ce sont
les principaux sites de digestion intracellulaire

Morphologie :
 Formations arrondies ou ovalaires, parfois à limite irrégulière
 Ils sont denses et homogènes (il n’y a que les enzymes hydrolases) ou hétérogènes (les enzymes
hydrolases entrain de dégrader), selon l’état fonctionnel et le type cellulaire

Composition chimique :
La membrane lysosomale constituée de :

 Lipides : phospholipides principalement, cholestérol et sphingolipides (plus


que le RER et le Golgi)
 Protéines : une trentaine de glycoprotéines dont les sucres forment une couche périphérique interne,
véritable protection contre le pH acide des hydrolases

Les différents lysosomes et leur mode de formation :


Les différents composants du lysosome sont apportés par des vésicules qui bourgeonnent au niveau du TGN,
les vésicules prélysosomales, recouvertes de clathrine. Celles-ci vont ensuite fusionner avec des vésicules ou
des vacuoles de diverses origines pour donner :

 Fusion avec des vésicules d’endocytose → endolysosome


 Fusion avec des vésicules de phagocytose → phagolysosome
 Fusion avec des vésicules d’autophagie → autolysosome
Autophagie : il s’agit pour la cellule de se débarrasser d’éléments
usés, abîmés ou inutiles (en cas de baisse d’activités), ces
éléments sont alors isolés du reste du cytosol par un
compartiment membranaire provenant du REL aboutissant ainsi à
la formation d’une vacuole autophagique (autophagosome), celle-
ci va fusionner avec un endosome tardif pour donner un autolysosome. Certaines protéines ubiquitinylées
pénètrent dans le lysosome ce qui provoque leur dégradation par pénétration directe dans le lysosome.
Ubiquitination : marquage des protéines qui doivent être dégradées.

Fonctions des lysosomes :


 Autophagie : digestion de substances ou de particules endommagées appartenant à la cellule elle-
même
 Hétérophagie : digestion de substances importées par la cellule par la voie d’endocytose /
phagocytose
 Endocytose : phénomène permanent, représente la voie principale d’importation des éléments
 Phagocytose : par des cellules spécialisées dans la défense de l’organisme
 Destruction de protéines réabsorbées : par certaines cellules à partir du plasma
 Devenir des produits de dégradation : La dégradation des substrats par le lysosome aboutit d’une part à
la libération dans le cytosol de molécules simples et d’autres part à l’accumulation dans le lysosome de
produits non dégradés ou non dégradables, déchets ou résidus (en général de nature lipidique). Ces
derniers constituent les corps résiduels dont le contenu est variable
 Les figures myéliniques : résultent de la dégradation des phospholipoprotéines des membranes des
différents organites. Ce sont des résidus des autolysosomes
 Les lipufuscines : pigments bruns résultant de la non dégradation des lipides en particulier, souvent
expulsés mais parfois s’accumulent dans le cytoplasme des cellules sénescentes ou altérées
 Sécrétion des enzymes dans le milieu extracellulaire
 Le spermatozoïde : Plusieurs hydrolases se trouvent dans l’acrosome (grand lysosome du
spermatozoïde). La rupture des acrosomes juste avant la fécondation libère les hydrolases ce qui
permet le franchissement des spermatozoïdes de la zone pellucide de l’ovocyte
 La résorption osseuse : L’ostéoclaste, cellule de la famille du macrophage, est la cellule spécialisée
dans la résorption, qui en déversant le contenu de ses lysosomes dans le milieu extracellulaire aboutit
au renouvellement osseux

Le lysosome par ses actions intervient dans :


 La nutrition cellulaire
 Le renouvellement de molécules membranaires, cytosoliques aussi bien que des organites
 Les phénomènes de défense
 La sécrétion d’enzymes (spermatozoïde, ostéoclaste)

Organite cytoplasmique présent dans toutes les cellules eucaryotes, il intervient dans le métabolisme des
lipides, l’hydroxylation des molécules, la respiration cellulaire, la production et la dégradation du peroxyde
d’Oxygène H2O2 (d’où son nom)
NB : le peroxysome n’appartient pas au système endomembranaire
Sa membrane est constituée du cytochrome P450 dont le site catalytique est sur la face cytosolique.
Sa matrice contient deux sortes d’enzymes :

 Des oxydases : utilisent 02 pour le transformer en H2O2. Ainsi on peut citer :


 Enzyme de β-oxydation des acides gras à chaîne longue (≥22C) avec production d’H2O2 et acides gras à
chaîne courte (≤12C) et d’acétyl-CoA qui seront transférés à la mitochondrie
 La catalase : utilise H2O2 pour oxyder les substrats comme l’acide formique ou des alcools
Le peroxysome intervient dans des réactions de détoxifications grâce à la présence d’un cytochrome P450
spécifique dont le site actif est cytosolique
Principales fonctions du peroxysome :

 Grâce aux oxydases, il transforme les acides gras à longue chaîne en acides gras à courte chaîne en
produisant l’acétyl-CoA qui seront envoyés aux mitochondries. Il produit aussi le H2O2 qui sera utilisé par
la catalase qui va permettre l’oxydation de substrat comme l’alcool au niveau du foie
 Grâce au cytochrome P450, il intervient dans la détoxification des substrats
 Les peroxysomes se multiplient principalement en se divisant.

Le cytosol, aussi appelé hyaloplasme, représente la moitié du cytoplasme et contient une très grande variété
de molécules solubles ainsi que des particules de suspension
Le cytosol se présente sous un état de gel ou un état de sol de façon réversible selon les liaisons entre les
macromolécules
A côté des éléments du cytosquelette, des ribosomes et leurs sous-unités, le cytosol contient des inclusions et
particules
Principales fonctions du cytosol :

 Synthèse protéiques : le début des synthèses est toujours cytosolique. Pour les protéines non
destinées au RER, elles subissent des modifications au sein même du cytosol, pendant et après la
traduction
 Stockages des précurseurs des molécules énergétiques : glycogène et lipides
 Métabolisme du glucose, glycolyse anaérobie et production d’énergie
 Protéolyse cytosolique : la dégradation des protéines fait intervenir des protéases qui sont actives à
pH acide (endosomes, lysosomes) ou neutre, et dans ce dernier cas il s’agit de protéolyse cytosolique

Les protéasomes se trouvent dans le cytosol, ce sont des protéases fonctionnant à pH neutre organisées en
complexes, non limités par une membrane
Ils assurent la dégradation de la grande majorité des protéines
dont le cytosol doit s’en débarrasser
Le protéasome 26S est formé d’une partie catalytique 20S et deux
extrémités régulatrices 19S (couvercles)
Le protéasome 20S est formé de 3 chambres, la chambre centre est la plus grande et représente le site
d’hydrolyse du substrat. Le couvercle est responsable de la reconnaissance des chaînes d’ubiquitines. La
base possède entre autre une activité chaperonne
Une protéine chaperon est une protéine dont la fonction est d'assister d'autres protéines dans leur
maturation, en leur assurant un repliement tridimensionnel adéquat
NB : L’ubiquitine marque les protéines qui doivent être dégradées, on dit que la protéine est ubiquitinilée
Il semble que l’hydrolyse de l’ATP soit nécessaire à l’injection des substrats dans la chambre catalytique
(centrale). L’hydrolyse du substrat se fait à pH neutre
Manière dont les protéasomes reconnaissent leur cible
Les protéines destinées à la correction / destruction doivent exposer des signaux distinctifs

 Protéines dénaturées : une séquence d’AA qui est oxydée ou anormale


 Protéines mal repliées : une séquence d’AA normalement non accessible (non exposée) quand la
protéine à une conformation normale
Ces signaux sont reconnus par une petite molécule chaperonne, l’ubiquitine qui se lie de façon covalent c’est
un résidu lysine de la protéine cible. Cela est suivi, par effet coopératif, de l’addition de plusieurs ubiquitines
C’est finalement la chaîne constituée par les molécules d’ubiquitines qui constitue le signal reconnu par le
protéasome
Une fois prise en charge par le protéasome :

 La protéine mal repliée peut-être corrigée et restituée au cytosol


 La protéine sera détruite si la correction s’avère impossible
 La protéine dénaturée sera dégradée

Le noyau est un compartiment caractéristique des cellules eucaryotes chez lesquelles il renferme l’essentiel
de l’ADN (le génome)

Morphologie :
 Le noyau a différentes formes : arrondi ou ovoïde, elliptique et irrégulier
 Il occupe un peu mois du ¼ de la surface cellulaire
 Il peut avoir plusieurs situations : centrale, à la base, à la périphérie
 La plupart des cellules sont uninucléés (muscles -> multinuclée)
NB : le globule rouge humain est dépourvu de noyau, certaines hépatocytes ou
cellules de l’épithélium de la vessie sont binucléés, les ostéoclastes sont
multinucléées. Quand le nombre de noyau est élevé, on parle de syncytium

 Pour colorer le noyau on utilise l’hématoxyline-éosine : le noyau se colore en bleu violacé et apparaît
entouré d’une enveloppe qui sépare le nucléoplasme du cytoplasme
 Le noyau a un aspect hétérogène : de amas fortement colorables, les mottes chromatiniennes,
séparées les unes des autres par des régions plus pâles, les espaces interchromatiniens ou
nucléoplasme
 Le noyau contient une (parfois deux) formation grossièrement arrondie biréfringente, le nucléole
 Coloration spéciale au bleu de toluidine (BT) et utilisation de nucléases  les mottes chromatiniennes
contiennent principalement de l’ADN alors que l’ARN est localisé pour l’essentiel dans le nucléole ainsi
qu’au niveau de l’enveloppe nucléaire

Composition chimique :
Dans un noyau : 25% d’ADN, 5% d’ARN et 75% de protéines avec une petite quantité d’ATP, de nucléotides, de
Ca2+, Mg2+…
NB : les protéines du noyau sont synthétisées par les ribosomes libres
L’enveloppe nucleaire :
Les membranes interne et externe

 Les membranes interne (MI) et externe (ME), tri lamellaires, délimitent la citerne périnucléaire.
L’enveloppe et percée de pores nucléaires
 La ME porte des ribosomes, en continuité avec le RER
 La MI est tapissée par la lamina nucléaire, de structure fibrillaire

La lamina nucléaire

 Lame d’aspect granulo-fibrillaire, présente une structure en treillis carré, comme le montrent des images
obtenues après cryodécapage. Ces structures fibrillaires sont constituées de FI composés des lamines A, B
et C

La citerne périnucléaire est percée de pores

 A la périphérie du pore, on observe des granules disposés en un


octogone. Parfois on note la présence d’un granule central. Le tout porte
le nom de complexe du pore

Composition et organisation moléculaire du complexe du pore


Les nucléoporines : protéines qui entrent dans la constitution des pores

 L’anneau cytoplasmique : constitué de 8 sous-unités, se trouve sur la face cytosolique où s’insèrent des
filaments cytoplasmiques
 L’anneau nucléoplasmique : constitué de 8 sous-unités, sur chacune d’elles s’insère un filament
nucléoplasmique qui se termine au niveau de l’anneau distal, de nature inconnue, le tout formant une
espèce de cage, le panier fibreux
NB : anneau cytoplasmique et anneau nucléoplasmique se
rejoignent pour former 8 colonnes

 Complexe rayonné (bras radiaires) : lie les anneaux au


transporteur central, placé entre les deux anneaux
 Les canaux périphériques (canaux latéraux) : situés
entres les filaments rayonnés (bras radiaires)

Fonctions des pores

 Transports passifs : Ions, AA, mono- ou disaccharides, protéines de PM < 44kDa. Ces transports se font
dans les deux sens, par les canaux latéraux et le canal central
 Transports actifs : Grandes molécules de PM  44kDa à travers le canal central
Le transport des protéines, des nucléoprotéines et des ARN à travers le pore dans un sens ou dans l’autre sont
des phénomènes très contrôlés. Ils doivent posséder des NLS (pour entrer) et des NES (pour sortir)
L’importation des protéines à NLS :

 Les protéines nucléaires ou caryophiles possèdent toutes un NLS (suite d’acides aminés définie) à
n’importe quel point de la protéine
 Cette protéine est reconnue dans le cytoplasme par l’importine α qui s’associe à l’importine β (Ran –
GDP). Le tout interagit avec les nucléoporines et traverse le pore
 Une fois dans le nucléoplasme, le complexe se dissocie sous l’effet d’échange du GDP en GTP sous
l’action de GEF. La protéine est ainsi libérée dans le nucléoplasme
 L’importine α et Ran-GTP peuvent ensuite quitter le noyau pour le cytosol
NB : si l’on greffe un NLS à une protéine à localisation normalement cytosolique, celle-ci sera transportée dans
le noyau
L’exportation des protéines à NES : toute protéine voulant quitter le noyau pour le cytoplasme doit avoir un
NES

La matrice nucléaire :
Elle est représentée par la lamina, les nucléoles ainsi que par un réseau fibreux occupant l’ensemble du
nucléoplasme

Les lamines

 Elles sont soit libres soit fixées sur la face nucléaire de la MI et dans ce cas entrant dans la constitution de
la lamina
 Les lamines de la lamina sont fixées à la MI par des protéines intégrées
 Rôles de la lamina :
 Fixation de l’enveloppe nucléaire
 Contribution au maintien de la forme du noyau
 Interaction enveloppe – chromatine
 La lamina contient des protéines qui se lient à la chromatine. Celle-ci correspond aux chromosomes
interphasiques qui sont liés à la lamina au niveau de leurs extrémités télomériques
 Dissolution de l’enveloppe au cours de la division cellulaire à la suite de la phosphorylation des lamines

Autres constituants de la matrice


Présence dans la matrice :

 De lamines en dehors de la lamine


 De l’actine et des protéines associées
 Protéines : NuMa (défaut au nv NuMa -> empêche la cytodiérèse)

Chromatine :
L’ADN nucléaire constitué d’environ trois milliards de paires de base (pdb) est l’un des constituants de la
chromatine.
Les nécessités de la vie cellulaire font qu’à tout instant l’information exigée soit accessible parmi cette
quantité prodigieuse de pdb, afin d’être lue correctement. Pour cela les molécules d’ADN doivent être :

 Disposées et ordonnées de façon précise


 Protégées et éventuellement réparées
 Transmises éventuellement dans les cellules filles
Toutes ces exigences sont satisfaites grâce aux propriétés de l’ADN d’une part et aux protéines qui lui sont
associées d’autre part
L’ensemble ADN + protéines = chromatine
Au cours de l’interphase, la chromatine correspond à un certain nombre de chromosomes qui sont cependant
indistincts les uns des autres. Ceux-ci s’individualisent au cours de la division cellulaire. Ils contiennent chacun
une molécule d’ADN linéaire
L’ensemble de l’information génétique d’un organisme constitue le génome
Ultrastructure de la chromatine
Pendant l’interphase, sur des noyaux intacts, la chromatine est sous deux formes :

 Chromatine condensée ou hétérochromatine : Inactive


 Chromatine diffuse ou eurochromatine : Active
Traitement de la chromatine et observation :

 En cas de dispersion importante de la chromatine, on obtient des formations en collier de perles, la fibre
nucléosomique. Cette dernière est constituée par la succession de particules de 10 nm, les nucléosomes
(perles), reliés entre eux par des liens internucléosomiques (contiennent de l’ADN facilement dégradé par
la DNase)
 La décondensation et la dispersion de la chromatine, fait apparaître des fibres chromatiniennes de 30 nm
non organisées. En présence de l’histone H1, la chromatine se présente sous l’aspect de fibres
chromatiniennes de 30 nm ayant chacune l’aspect de 3 colliers
de perles disposés parallèlement mais dont les perles sont très
serrées (non séparées par des liens)

Composition chimique
La chromatine est constituée d’ADN, de protéines et d’ARN dans certaines régions de la chromatine diffuse
Deux groupes de protéines :

 Les protéines histones : Protéines basiques riches en Arg et Lys, 5 types : H1, H2A, H2B, H3 et H4. Ils
entrent dans la constitution des nucléosomes et de la fibre chromatinienne
 Les protéines non-histones : interviennent dans la réplication, la transcription, la réparation (ADN
polymérases, ARN polymérases, différents facteurs…)

Organisation moléculaire de la chromatine

 Un nucléosome est une particule en forme d’un disque ou cylindre autour duquel la double hélice de
l’ADN est enroulée environ deux fois (1 tour et ¾)
 L’étude biochimique du nucléosome montre qu’il s’agit d’un octamère d’histone formé de deux copies
de H2A, H2B, H3 et H4
 Le segment d’ADN entre 2 nucléosomes serait en rapport avec H1 pour la formation de la fibre
chromatinienne
 La fibre chromatinienne serait en fait le résultat d’un enroulement hélicoïdal de la fibre
nucléosomique de 6 nucléosomes / tour, selon le modèle en solénoïde. Cette compaction d’ordre
supérieur nécessite des molécules d’histones H1 qui fonctionnent
comme des agrafes entre nucléosomes
 La fibre chromatinienne est la forme inactive de la chromatine. Elle
représente le mode d’organisation aussi bien de la chromatine
condensée que de la chromatine diffuse
 Quand la chromatine est activée, la partie de la fibre chromatinienne
concernée se déroule à la suite de la dissociation de H1

La condensation de la chromatine en chromosomes : les divers degrés de spiralisation

 22 paires d’autosomes et une paire de gonosomes sont observées pendant la mitose. Ceci est le résultat
d’une forte condensation de la chromatine qui les compose. A l’inverse, la chromatine interphasique
résulte de la décondensation des chromosomes
 Dans chaque chromosome, il y a un double brin unique d’ADN compacté
(condensé) à plusieurs niveaux :
 La double hélice
 L’enroulement en une super hélice de l’ADN autour des nucléosomes et
sa continuation au niveau des liens internuclésomiques, ce qui
correspond à la fibre nucléosomique de 10 nm
 Le compactage par empilement des nucléosomes après pontage par
l’histone H1 et enroulement en super- super- hélice correspondant à la
fibre chromatinienne de 30 nm
 Le chromosome est le résultat de la condensation de la fibre
chromatinienne de 30 nm en boucles de différents ordres

Rapport entre décondensation de la chromatine et activité transcriptionnelle


Les deux catégories de gènes

 On estime le nombre de gènes des cellules eucaryotes des vertébrés supérieurs à 30.000 gènes. Ces
gènes ne représenteraient que 10% de l’ADN nucléaire. Cela veut dire que les 90 % restants ne
seraient pas codants (c’est l’ADN silencieux)
 Les cellules appartenant au même organisme possèdent le même génome et par conséquent les mêmes
gènes. Cependant ces gènes vont s’exprimer ou non en fonction du type cellulaire. Ainsi on distingue deux
catégories de gènes :
 Gènes domestiques : Exprimés dans toutes les cellules car ils contrôlent les fonctions qui leur sont
communes, par exemple les gènes codant les enzymes de la glycolyse
 Gènes spécifiques : Gènes exprimés dans un type cellulaire donné et pas dans l’autre. Par exemple
les gènes codant la synthèse de l’hémoglobine dans les cellules précurseurs des GR ou ceux codant
les cytokératines dans les cellules épithéliales
Signification de la chromatine diffuse 90% et de la chromatine condensée 10%

 La chromatine diffuse existe en deux formes :


1. L’euchromatine active : peu condensée représente 10 % (variable selon le type cellulaire) de
l’euchromatine
2. L’euchromatine inactive : plus condensée représente 90 % de l’euchromatine
 Il existe trois types de chromatine condensée :
1. L’hétérochromatine constitutive : toujours condensée, jamais transcrite, se trouve de part et d’autre des
centromères et dans le bras long du chromosome Y
2. L’hétérochromatine facultative : condensée dans certaines cellules ou dans certains stades du
développement
3. La chromatine sexuelle ou corpuscule de Barr : existe chez la femme et correspond à l’un des X
inactivé/muet. un chromosome X est suffisant à la vie normale, l’autre alors est condensé et inactif. Il est
tantôt d’origine maternelle, tantôt d’origine paternelle. Corpuscule de Barr = nombre de X – 1.
L’inactivation de l’X, appelée aussi lyonisation est l’inactivation précoce. L’organisme féminin est par
conséquent constitué d’une mosaïque de cellules exprimant les unes les gènes du chromosome Xm, les
autres les gènes de chromosome Xp
Répartition des chromosomes interphasiques dans le noyau :
Le marquage des séquences d’ADN des centromères et des télomères montre que
les centromères se trouvent à côté du nucléole alors que les télomères se trouvent
du côté de l’enveloppe nucléaire (la lamina)
Nucléole :
Site intranucléaire de synthèse des ribosomes, au sein duquel les gènes des ARNr (à l’exception de l’ARNr 5S)
sont transcrits en ARNr précurseur. Ce dernier y subit une maturation et association avec les protéines
ribosomales pour constituer les sous-unités ribosomales.
Il contient des constrictions secondaires des chromosomes acrocentriques
Le nucléole est variable en taille et en nombre (1 à plusieurs noyaux) entouré par la chromatine
périnucléolaire ou chromatine associée.

NB : ↗ nucléoles  ↗ ADNr  ↗ ribosomes  ↗ synthèse protéines


L’aspect du nucléole est variable selon le type cellulaire, cependant on considère un nucléole typique est
constitué de quatre composants :

 Un composant granulaire (CG) : contient des particules préribosomales, site de


stockage des futurs ribosomes (nouvellement synthétisés)
 Un centre fibrillaire clair (CF) : contiendrait les espaceurs intergéniques non
transcrits. Il contient en outre des protéines impliquées dans la transcription ainsi
qu’une protéine, la nucléoline
 Un composant fibrillaire dense (CFD) : sites de transcription des ARNr
nucléolaires situés à la limite entre CF et CFD. Il contient une protéine, la
fibrillarine associée à des snRNP (small nucleolar RNP) qui intervient dans le
clivage des transcrits d’ARNr. (ADNr = Organisateur Nucléolaire)
 Une chromatine associée dans les cellules somatiques

Synthèse des ARNr

 L’ADN ribosomal contient un gène amplifié chez les eucaryotes.


Le nucléole contient des régions particulières de certains chromosomes, les
organisateurs nucléolaires. Chez l’homme, ces organisateurs se trouvent sur les bras courts des
chromosomes acrocentriques (13, 14, 15, 21 et 22), ils correspondent aux
constrictions secondaires. Pendant l’interphase, le nucléole contient des
boucles appartenant aux cinq paires de chromosomes acrocentriques.
Chaque boucle contient un groupe de gènes (ADNr) répétés 20 fois par
chromosome (200 copies / génome diploïde) (chaque chromosome
acrocentrique contient 20 ADNr -> total 200 gènes). Ces gènes sont séparés
par des séquences non transcrites, les espaceurs intergéniques. Plusieurs
complexes de transcription sont actifs en même temps donnant une image
d’arbre de Noël
 Les ARNr 28S, 5,8S et 18S proviennent d’un précurseur commun, l’ARN 45S (l’ADNr est transcrit
d’abord en ARN 45S). Ce dernier subit un certain nombre de coupures pour donner les ARNr sus-cités.
La transcription de l’ARN 45S est catalysée par l’ARN polymérase I (notons que la transcription des
ARNm est sous l’action de l’ARN polymérase II et celle de l’ARN 5S par la polymérase III).
La maturation de l’ARNr a lieu dans une particule préribosomale par perte des espaceurs
intragéniques sous l’action de nucléases (différente du clivage des introns)

Assemblage du ribosome

 Les protéines ribosomales sont synthétisées dans le cytosol. Elles sont porteuses d’un NLS (permet à la
protéine de pénétrer le noyau par les pores) d’une part et d’un RRM (une séquence de reconnaissance
de l’ARN) d’autre part
 L’association des protéines avec l’ARNr 45S commence avant la fin de la transcription de ce dernier.
L’assemblage se fait dans une grande particule préribosomale (Composant granulaire) où a lieu la
maturation de l’ARN 45S
 Par la suite le préribosome se scinde en grande sous-unité et en petite sous-unité. Ces dernières
quittent le noyau séparément

La vie des cellules suppose des interactions et des communications entre les différents membres qui la
composent afin que l’ensemble puisse fonctionner de façon coordonnée
Syst nerveux
Modalités et niveaux de communication : communication
Syst endocrinien
Différentes modalités

 Par contact direct : Soit par jonctions communicantes de type gap


Soit par les molécules d’adhérence (Ȼ juxtaposées)

 Par molécules de signalisation ou molécules-signaux ou molécules informationnelles : Ce sont des


produits chimiques élaborés et sécrétés par des cellules et qui vont agir à une longue distance sur une
cellule- cible en se liant à un récepteur

Niveau de communication par molécules informationnelles

 Autocrine : communication avec elle-même ; secrète des ligands qui vont se fixer sur ses récepteurs (ex :
déclenchent de la glycolyse)
 Paracrine : communication avec les Ȼ voisines ; secrète des ligands qui vont se fixer sur les récepteurs des
Ȼ voisines (ex : signal pour se détacher afin qu’elle se divise)
 Endocrine : sécrétion d’une hormone (ligand) à distance dans le sang pour une Ȼ-cible.
 Par le système nerveux, au niveau des synapses, par les neuromédiateurs

NB : les ligands ne sont pas toujours des molécules informationnelles

Les molécules informationnelles et leurs récepteurs :


Les molécules informationnelles

 C’est une substance chimique produite par une cellule, circulant dans le milieu extracellulaire pour
transmettre un signal à une autre cellule (parfois à la cellule qui l’a produite) via un récepteur
spécifique. Cette substance est aussi qualifiée de ligand
 Nature chimique :
1. Molécules liposolubles : le ligand peut traverser la MP des Ȼ, elles se lient à des récepteurs cytosoliques et
nucléaires (exemple : hormones stéroïdes et thyroïdiennes)
2. Molécules hydrosolubles : incapables de traverser la couche bilipidique, elles sont reconnues par des
récepteurs de la MP des cellules – cibles. Parmi ces molécules, il y a :
◎ les médiateurs locaux : (exemple les facteurs de croissance) qui stimulent la multiplication cellulaire
◎ les neurotransmetteurs (exemple : acétylcholine) secrétés dans les synapses
◎ les hormones (exemple : adrénaline, insuline) secrétés par les Ȼ endocrines
3. Radicaux libres gazeux : diffusent librement au travers de la MP, agissent directement sur des protéines
cytosoliques (exemple : monoxyde gazeux NO)

Les récepteurs
Un récepteur est une protéine ayant pour ligand une molécule informationnelle provenant du milieu
extracellulaire
Notions générales sur les interactions ligand-récepteur :
- Spécificité : la reconnaissance spécifique du récepteur et de son ligand (mais également de ses
agonistes et ses antagonistes) grâce à leurs formes tridimensionnelles complémentaires
- Affinité : Entre ligand et récepteur, faible pour les ligands très concentrés, forte pour les hormones
- Nombres de récepteurs : Variable selon les types cellulaires. De façon générale, ce nombre varie entre
10.000 et 100.000 récepteurs par cellule, pour les différents signaux que la cellule reçoit.
- Réversibilité : Après interaction, la molécule - signal peut être détruite, immobilisée ou recyclée
- Conséquence de la liaison ligand – récepteur : La formation du complexe ligand – récepteur
membranaire sera suivie soit de l’internalisation (endocytose du complexe) c’est le cas de l’insuline,
soit de l’activation (pas d’endocytose) il y a création d’un second messager qui va déclencher une
réaction cytosolique.
Pour les molécules – signaux liposolubles qui franchissent librement la MP, elles seront reconnues par
des récepteurs cytosoliques ou nucléaires
La liaison hormone-récepteur a lieu dans le cytosol pour certaines molécules, dans le noyau pour
d’autres. Le complexe se lie ensuite à des séquences spécifiques de l’ADN pour activer la transcription
de certains gènes
Récepteurs de surface cellulaire des molécules informationnelles hydrosolubles : Présente 3 domaines :
extracellulaire, transmembranaire et cytosolique :
- Récepteurs couplés aux protéines G ‘RCPG’ : 7 fois transmembranaires, possèdent 3 boucles
extracellulaires et 3 boucles intracellulaires (cas d’adrénaline couplé d’une protéine G)
- Récepteurs – canaux : sont principalement impliqués dans la transmission du signal synaptique (ex :
acétyl choline dans les terminaisons nerveuses)
- Récepteurs catalytiques : agissent directement comme des enzymes, c’est le cas du récepteur de
l’insuline
NB : les transporteurs membranaires sont des récepteurs dont les ligands ne sont pas des molécules
informationnelles comme le LDL
Les RCPG et la transduction du signal :
- La protéine G ancrée sur la face cytosolique de la MP par des AG
- L’effecteur : Protéine qui traduit le signal reçu par le récepteur en un effet intracellulaire, peut être un
canal ou une pompe (permet l’entrée dans le cytosol d’un second messager) ou une enzyme (catalyse
la production cytosolique d’un second messager)
- Transduction du signal : La voie de l’adénylate cyclase – AMPc : activation de la glycogénolyse par
l’adrénaline (foie, muscle) :
L’adrénaline se lie à son récepteur de surface cellulaire, le récepteur β - adrénergique couplé à une
protéine G. Cette liaison est suivie d’un largage du GDP, son remplacement par le GTP, la dissociation
du trimère en γ - β et en α – GTP. Cette dernière transmet le signal à l’adénylate cyclase β qui produit
dans le cytosol de l’AMPc à partir de l’ATP.
L’AMPc, second messager, active des protéines kinases A (PKA), dites AMPc dépendantes.
La PKA est formée de 4 sous-unités : 2 sous-unités catalytiques (C) et 2 sous-unités régulatrices (R).
Sous cette forme, l’enzyme est inactive. L’AMPc se liant aux sous-unités R, dissocie l’ensemble et
libère les sous-unités C qui deviennent actives.
La PKA phosphoryle une autre enzyme pour l’activer, la phosphorylase kinase qui à son tour va activer
une autre enzyme, la glycogène phosphorylase (cascade de réactions) aboutissant enfin à la
production d’ATP.

Le système endomembranaire se compose des différentes membranes internes qui sont en suspension dans le cytoplasme
d'une cellule eucaryote. Ces membranes divisent la cellule en compartiments fonctionnels et structurels appelés organites
 AG : maturation des protéines et leur distribution
 RER : synthèse des protéines destinées au système
endomembranaire, à l’exocytose et à lui-même
 END : endosome
 LYS : lysosome
 VS : vésicules libérées + Vacuoles

Cellule eucaryote

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