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A. Les aliments: Toute substance ingérée par un animal en vue de contribuer à la couverture de ses
besoins nutritifs:
Les besoins d’entretien : qui permettent le renouvellement de la matière vivante.
Les besoins de production : qui permettent l’accroissement de l’animal et les productions de viande,
de lait, de laine, de fœtus…
• On peut classer les aliments qui entre dans l’alimentation animale de différentes façons:
1. Selon leur composition, ou intérêt nutritif : les aliments peuvent etre :
Un autre classement consiste à les séparer à deux catégories selon l’encombrement dans le tube digestif:
a. Les aliments grossiers (fourrages): occupent beaucoup de volume et dont la valeur nutritive est
relativement faible; exemple: le foin, ensilage, paille, betterave fourragère. On peut classer les aliments
grossiers selon plusieurs critères :
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sèche
Occupent peut de volume (faible encombrement) pour une valeur nutritive relativement élevée. Ils sont
riches en matière sèche (MS) plus de 85%. Ils constituent la majeure partie de l’alimentation des
monogastriques (volailles…) et ils sont à la base de la complémentation de l’alimentation des ruminants.
Exemples : les grains des céréales, les issues de meunerie, les tourteaux, les protéagineuses et les farines
animales. On peut classer les aliments concentrés selon plusieurs critères:
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Selon leur utilisation :
o Aliments composés complets : en les employant seuls peuvent assurer la couverture de tous les
besoins des animaux.
o Aliments composés complémentaires : qui vont apporter les éléments nutritif manquants dans la
ration comme les minéraux, les vitamines, les matières azotés
Tous les aliments sont constitués des mêmes composants : eau, matières minérales, glucides, lipides,
matières azotées (voir tableau ci-dessous).
Par dessiccation de l'aliment, on obtient un résidu sec appelé matière sèche (MS):
Sont des composants de la matière vivante, contenant de C, de l’H et de l’O. Sont présent dans tous les
aliments d'origine végétale dont ils constituent le plus souvent les composants majoritaires. Ils sont absents
ou existe en quantité très faibles dans les aliments d'origine animale, à l'exception du lait.
On distingue deux grandes catégories de glucides selon leur localisation dans la cellule végétales et leurs
rapidité de digestion: les glucides cytoplasmiques ou intracellulaires et les glucides pariétaux (voir tableau).
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o Les glucides intracellulaires
Ils constituent les parois cellulaires. Ils ont une importance dans la nutrition des ruminants, ils sont
abondants dans les fourrages. On distingue les glucides proprement dits (polyosides) et les constituants
non glucidiques qui leur sont associés (lignine). On distingue trois groupes de polyosides: la cellulose, les
hémicelluloses et les substances pectiques.
• La cellulose
Est formée de longues chaînes de molécules de glucose dont les liaisons osidiques ne peuvent être rompues,
au cours de la digestion, que par des enzymes bactériennes. Elle est le principal constituant de la paroi
secondaire des cellules végétales, des tissus de soutien et des vaisseaux du bois (xylème).
Les hémicelluloses,
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Sont essentiellement formées de chaînes de pentoses, elles sont les principaux constituants de la paroi
primaire des cellules végétales. Elles sont souvent associées à la cellulose et, par conséquent, sont moins
digestibles que la cellulose vraie. Les hémicelluloses donnent par hydrolyse des oses constitutifs varie:
Pentose, Hexose, B-glucane (liaison B1-4 et B 1-3).
Les substances pectiques
Sont de des chaînes d'acides uronique, elles se rencontrent surtout dans les lamelles moyennes des cellules.
Ce sont des constituants très digestibles.
Est une substance organique de composition très complexe imprégnant les parois cellulaires de certains
tissus végétaux, leurs conférant une résistance mécanique. La lignine est formée par différents polymères de
phényle propane, contrairement à la cellulose, elle est totalement indigestible par la microflore et en se liant
à la cellulose elle réduit considérablement sa dégradation. La lignification est d'autant plus importante que le
végétal est plus âgé, donc elle est le principal facteur de variation de la digestibilité des aliments d'origine
végétale.
La quantité de matières azotées totales (MAT= protéines brutes) est calculée à partir du dosage de l'azote
(N).
Les constituants azotés sont surtout présents dans le cytoplasme des cellules; ils font l'objet d'une
classification fondée sur leur nature chimique et leur solubilité (voit tableau)
(*) Le terme de protéines brutes (PB), qui figure sur les étiquettes d'aliments du bétail, est équivalent à
MAT.
Les matières azotées protidiques donnent par hydrolyse des acides aminés. Elles comportent
les protéines, les peptides (oligopeptides, de 2 à 10 AA, et polypeptides) et les acides aminés.
Les matières azotées non protidiques ne sont pas constituées d'acides aminés. Ce sont les
amines, les amides (urée), les formes azotées simples et les bases azotées des acides
nucléiques.
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Pour la solubilité, les solvants utilisés sont l'éthanol à 80 % et l'acide trichloracétique à 10 %. Les matières
azotées non protéiques sont solubles dans ces solvants. Localisées dans les vacuoles des cellules, elles sont
donc rapidement accessibles lors de la digestion; une teneur élevée en matières azotées non protéiques
reflète l'intensité de la protéolyse réalisée dans certains aliments comme les ensilages.
Les matières azotées protéiques non solubilisées dans ses solvants ci-dessus sont constituées essentiellement
de protéines.
Chez les végétaux, les constituants lipidiques sont localisés dans les chloroplastes des cellules, les germes
des grains, la cuticule des feuilles. Ce sont en général des triglycérides, c'est-à-dire des esters d'acides gras
(AG) et de glycérol.
Une matière grasse est caractérisée par les différents acides gras qui la composent. Les acides gras sont
classés en fonction:
- - du nombre d'atomes de carbone:
· AG courts ou volatils (C1 à C4): Acide acétique (C2 : 0), Acide propionique (C3 : 0), Acide
butyrique (C4 : 0)
· AG moyens (C6 àC14),
· AG longs (C16 à C22).
- - du nombre de doubles liaisons dans leur chaîne carbonée, c'est-à dire du degré de saturation.
Les acides gras saturés ne possèdent que des simples liaisons. Leur point de fusion augmente avec le nombre
d'atomes de carbone. Ex: l'acide stéarique (C17H35COOH).
Les acides gras insaturés comportent une ou plusieurs doubles liaisons:
- une double liaison (acide mono-insaturé) comme l'acide oléique C17H33COOH
- deux doubles liaisons comme l'acide linoléique C17H31COOH
- trois doubles liaisons comme l'acide linolénique C17H29COOH
Le point de fusion diminue avec le nombre de doubles liaisons.
Les nutriments sont les molécules et les éléments minéraux qui constituent les aliments. Ils sont
indispensables au fonctionnement de l’organisme.
Les éléments minéraux constituent en partie les aliments et sont chacun indispensables au fonctionnement de
l’organisme. C’est sur la quantité, la qualité et surtout la diversité de ces nutriments que l’on fait la
différence entre un aliment « standard » qui contient une quinzaine de nutriments et un aliment « premium »
qui se formule avec une cinquantaine de nutriments. Plus qu’une dizaine de minéraux existants (Ca, Mg,
P…) dont chacun un rôle important.
Les vitamines font partie de ces nutriments nécessaires à la santé de votre animal. Deux types de vitamines
existants (liposolubles et hydrosolubles).
B. L'alimentation :
C’est l'ingestion de nourriture pour fournir à tous les organismes leurs besoins nutritionnels, pour leurs
fonctions vitales, y compris la croissance, le mouvement, la reproduction et le maintien de la température
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corporelle. L'alimentation ne doit pas être confondue avec la nutrition, puisque celle-ci est donnée au niveau
cellulaire et la première est l'action de manger un aliment.
Quel que soit l'animal, sa ration journalière doit respecter un équilibre alimentaire afin de répondre à ses
besoins d'entretien, de travail (par exemple les chevaux) et de croissance. De plus, pour les ruminants, la
ration doit apporter une quantité suffisante de matière sous forme de fibres afin d'assurer une bonne
digestion de la ration.
La nutrition animale est très complexe et nécessite beaucoup de connaissances. Il faut respecter l'apport
énergétique journalier (calculé en énergie digestible), mais aussi en acides aminés. Pour les monogastriques,
l'on calcule les apports en lysine, méthionine, tryptophane, en matières grasses, en phosphore, en calcium, en
oligo-éléments (cuivre, zinc, manganèse…) L'apport de tous les nutriments doit tenir compte de l'animal, de
sa race, de son âge, de sa production.
B.2. Impacts économiques
Dans les exploitations agricoles, c'est le poste de charges le plus élevé. Les coûts liés à la culture des
surfaces fourragères ainsi qu'aux achats de produits d'alimentation représentent plus de 50% du prix de
revient des animaux. Pour pouvoir diminuer ce coût, on peut introduire des matières premières moins chères
comme les sous-produits de l’industrie agroalimentaire ou encore effectuer la transhumance. Un moyen
efficace de réduction du coût de l'alimentation animale consiste à supprimer l'ensemble des achats de
produits extérieurs à la ferme. Dans le cas de la production de viande bovine.
Pour l'alimentation des mono-gastriques (volailles...) il est impossible de produire tous les aliments
nécessaire sur l'exploitation (mis à part le cas particulier des très petits troupeaux). L'éleveur peut alors
acheter les matières premières qui lui sont nécessaires et fabriquer lui-même ses aliments ou acheter des
aliments complets ou des aliments complémentaires de ses céréales auprès des fabricants d'aliments
composés. La fabrication d'aliment à la ferme est très intéressante sur le plan économique mais exige un
élevage important afin de rester compétitif. De plus, l'éleveur doit faire appel à des techniciens spécialisés
pour l'aider dans la formulation de ses aliments.
L'alimentation animale mal raisonnée (de mauvaises conditions hygiéniques) peut être dangereuse pour la
santé. A titre d'exemple, si la nourriture est donnée le matin dans un élevage avicole, la production
maximale de chaleur sera réalisée l'après midi et on risque un «coup de chaleur». Surtout, les aliments
apportés à l'animal doivent être sains pour préserver la santé de l'animal. L'éleveur devra toujours éliminer
de l'alimentation de ses animaux les aliments avariés, mal conservés (par exemple les foins qui ont
"chauffés"), ou contenant des moisissures, de la terre…
L'alimentation a une répercussion sur la qualité de la viande ou des produits animaux dérivés ; par exemple
sur la blancheur de la viande de veau ou encore sur la valeur nutritive du lait.