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1 Les antituberculeux
1.1.1 Généralités
La tuberculose est une maladie contagieuse. Comme un rhume banal, elle se propage par voie
aérienne. Seules les personnes dont les poumons sont atteints peuvent transmettre l’infection.
Lorsqu’elles toussent, éternuent, parlent ou crachent, elles projettent dans l’air les germes de
la maladie, appelés bacilles tuberculeux. Il suffit d’en inhaler quelques-unes pour être infecté.
on compte dans le monde une nouvelle infection par le bacille tuberculeux chaque
seconde ;
un tiers de la population mondiale est actuellement porteur du bacille ;
entre 5% et 10% des porteurs du bacille font une tuberculose.
Les personnes infectées à la fois par le VIH et le bacille tuberculeux sont beaucoup plus
susceptibles de développer la maladie.
En 2004, l’OMS a estimé le nombre annuel de nouveaux cas dans le monde à près de 9
millions (2004) dont seule moins de la moitié est officiellement déclarée, occasionnant 1,7
millions de décès.
La plupart des nouveaux cas (près de 50%) se situent dans les zones peuplées d'Asie :
Bengladesh, Pakistan, Inde, Chine et Indonésie. L'incidence a cependant clairement diminué
dans ces pays. Il existe par contre une forte augmentation dans les pays de l'Europe de l'est
Le déclin économique et l'augmentation de la précarité sont des causes reconnues de
l'augmentation du nombre de cas2.
1. Une première période de traitement quotidien intense (2-3 mois) par une
association de 3 ou 4 substances (rifampicine et isoniazide associés à l'éthambutol ou
au pyrazinamide) tente d’éviter le développement d’une résistance au moment où le
nombre des germes dans le foyer infectieux est le plus élevé.
2. Une seconde période de traitement d’une durée de 4 mois ou plus est généralement
constituée d'une administration de deux drogues (l’isoniazide et la rifampicine) 2 à 3
fois par semaine. Chez les sujets à risque, une chimio-prophylaxie à base d'isoniazide
représente le traitement préconisé.
1.1.2 Tuberculostatiques
En monothérapie, une résistance apparaît rapidement avec tous les antituberculeux. Afin
d'éviter le développement d'une telle résistance, on utilise trois voire quatre principes actifs
différents durant la phase d'instauration du traitement alors que le nombre de bactéries dans
les foyers infectieux est très élevé.
En dépit de leur efficacité indiscutable et reconnue depuis plus de quarante ans, les
mécanismes d'action des antituberculeux majeurs, comme l'isoniazide, sont encore très
mal connus. Un des mécanismes possibles serait l'inhibition de la synthèse des acides
mycoliques de la paroi des mycobactéries. Le mécanisme d'action de l'éthambutol et de la
pyrazinamide reste aussi mal élucidé.
Il s’agit d’un produit blanc soluble dans l'eau, peu soluble dans l'alcool et insoluble dans les
solvants organiques.
H
O N NH2
isoniazide
H
N
N
H . 2 HCl
OH
(+)-éthambutol . 2 HCl
Son mécanisme d’action est méconnu. Les mycobactéries captent l'éthambutol lorsqu'elles
sont en phase de croissance exponentielle et l'éthambutol semble inhiber l'incorporation de
l'acide mycolique ou de l'arabinose dans la paroi bactérienne.
O NH2
pyrazinamide
Parmi ceux-ci, nous citerons l'éthionamide et le protionamide qui sont des molécules issues
des recherches systématiques menées à partir de l'INH.
S NH2 S NH2
N N
éthionamide prothionamide
O OH
OH
NH2
acide para-aminosalicylique
O NH2
HN
O
D-cyclosérine
Elle est active per os et est capable d'atteindre le système nerveux central.
Le vaccin B.C.G. n'est pas disponible pour le moment en Belgique. Le vaccin offre une
protection d’environ 50% pendant 10 à 15 ans.
Etant donné le risque relativement faible de contamination en Belgique, la protection limitée
et les effets indésirables, les indications sont limitées. La vaccination est recommandée
uniquement chez des sujets ayant une intradermoréaction négative et exposés au niveau
familial ou professionnel à la tuberculose: certaines personnes travaillant dans le secteur des
soins de santé, dans les pays en voie de développement, les enfants d’immigrés qui retournent
fréquemment ou longtemps dans leur pays..
Chez les voyageurs, l’intérêt de la vaccination est limité; l’Organisation Mondiale de la Santé
recommande toutefois la vaccination chez les enfants et les jeunes adultes qui envisagent un
séjour prolongé (au moins quelques mois) dans un pays où cette affection reste endémique.