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5.1. INTRODUCTION
La rémunération trop généreuse est aussi source de problèmes ; en effet elle peut
nuire à l’organisation et à ses membres, entraînant de l’anxiété, de la culpabilité et de
l’inconfort. Un coût de rémunération élevé limite la compétitivité de l’organisation et sa
capacité à offrir des emplois. Il faut donc un équilibre entre la satisfaction envers la
rémunération et la compétitivité de l’organisation.
La rémunération est librement fixée sous réserve de respecter des obligations légales,
des dispositions conventionnelles et contractuelles. Les règles les plus importantes
concernent:
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- l’existence du SMIC
- l’existence de rémunérations minimales conventionnelles;
- l’interdiction des discriminations;
- l’obligation de négociation.
2° Le salaire de base
C’est l’élément essentiel de la rémunération Il sert de référence pour calcul des autres
prestations. Il est fixé d’avance, au moins dans sa nature et dans son mode de calcul.
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3° Les compléments ou accessoires de salaire
Les formes sont multiples : avantages en nature, pourboires, gratifications, primes, indemnités
et autres avantages, prime de transport, etc. En vingt ans, la part des primes dans la
rémunération s’est accrue significativement. Les primes non mensuelles sont plus élevées que
les primes mensuelles. Le pourcentage des primes versées par rapport à la masse salariale
croît avec la taille de l’établissement.
C’est dans le secteur de l’industrie que le poids des primes dans la masse salariale est le plus
important.
Ils se sont progressivement développés et diversifiés. Ainsi 92 % des salariés sont couverts
par une complémentaire santé.
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5.3. ADMINISTRATION DE LA REMUNERATION
En effet, la rémunération doit être assez élevée pour attirer des candidats à
l’organisation. Etant donné que les organisations se font concurrence sur le marché du travail,
les salaires versés doivent refléter l’offre et la demande de travail. Toutefois, il arrive que des
taux de salaires plus élevés que ceux établis par le marché soient nécessaires pour attirer des
candidats déjà à l’emploi dans d’autres organisations.
Lorsque les salaires versés par une organisation ne sont pas compétitifs, certains
employés peuvent partir. Pour éviter ce roulement du personnel, le salaire doit être au moins
comparable à celui versé par d’autres employeurs opérant sur le même marché.
L’administration des salaires doit viser l’équité interne et externe. L’équité interne
exige que le salaire versé reflète la valeur relative des postes dans l’organisation. Ainsi des
emplois similaires offrent des salaires semblables. L’équité externe exige que les employés
aient un salaire égal à celui que touchent d’autres employés occupant un poste semblable dans
d’autres organisations.
L’administration des salaires fait face à des contraintes légales. Un bon programme
doit porter attention à ces contraintes et s’assurer du respect de tous les règlements
gouvernementaux sur la rémunération des employés.
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l’effort physique et les conditions de travail. Chacun de ces facteurs est comparé d’un emploi
à un autre.
Pour ce faire, et après avoir déterminé les facteurs critiques, on doit d’abord
déterminer les emplois-repères qui correspondent à ceux qui sont nombreux dans
l’organisation et sur le marché du travail. Puis, attribuer à chaque facteur une partie du salaire
horaire selon l’importance de chaque facteur d’emploi évalué ; ensuite situer les emplois
repères sur un tableau de comparaison portant en abscisse les facteurs et en ordonnée les taux.
Enfin, évaluer les autres emplois en se référant aux emplois repérés. Plus élaborée que les
méthodes précédentes, la comparaison par facteur comporte la faiblesse de se servir de taux
de salaire qui peuvent être le reflet de répartitions antérieures injustes.
La méthode des points permet d’évaluer chaque facteur critique des emplois, non plus
sur base de taux de salaire, mais en attribuant des points aux facteurs, aux sous-facteurs, ainsi
qu’à leurs degrés. Elle s’effectue suivant un certain nombre d’étapes : détermination des
facteurs critiques ; détermination des niveaux pour chaque facteur ; attribution de points à
chaque sous-facteurs ; attribution des points à chaque niveau ; l’établissement d’un registre de
points qui contient une description de chaque élément d’emploi, ce à quoi devra correspondre
chacun des niveaux du sous-facteur ; application du système des points ainsi élaboré en
comparant pour chaque sous facteur leur description d’emplois et de niveau contenus dans
le registre accompagnant le système de points. En compilant le nombre total de points, on
aboutit à un rangement des emplois. Cette méthode est la plus précise des quatre, mais elle
est plus difficile à mettre en œuvre.
Les organisations comptent sur des enquêtes salariales pour déterminer un niveau
équitable de rémunération sur le marché. Ces enquêtes permettent de savoir quel est le salaire
payé par d’autres employeurs s’approvisionnant sur le même marché du travail, pour des
emplois équivalents.
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Cette information peut être obtenue de diverses façons : bureaux de l’Etat ou privés
s’occupant de l’emploi, association d’employeurs pour être fiable, les enquêtes sur le salaire
doivent tenir compte des autres rétributions en plus du taux horaire.
a. Niveaux de salaires
Le niveau de salaire approprié d’un emploi doit refléter sa valeur. Lorsque la méthode de
point a été utilisée pour l’évaluation des postes, on porte en abscisse leurs valeurs en points et
en ordonnée les taux de salaires moyens pour des emplois repères. On trace une droite en
essayant de minimiser la distance entre la droite et chacun des points représentant les emplois
repères. C’est la courbe de tendance des salaires, qui relie l’équité interne (valeur en point) et
l’équité externe (salaires payés sur le marché).
La courbe de tendance des salaires permet de déterminer le taux de salaire pour les autres
emplois de l’entreprise. Connaissant la valeur de l’emploi en points, on situe, à partir de la
courbe des salaires, sa valeur en monnaie, telle qu’elle apparaît à l’ordonnée.
b. Structure salariale
La structure salariale se dégage du regroupement des emplois en classes en fonction du
rangement ou du nombre de points. Un tel regroupement fait en sorte que la courbe de salaire
est remplacée par une série de traits horizontaux. Ainsi tous les emplois de la même classe
reçoivent le même salaire.
Pour rémunérer les opérateurs occupant les emplois de même classe mais ayant de
rendements différents, on utilise un éventail de salaires, appelé aussi fourchette de salaire ou
taux variable. Pour chaque classe correspond non plus un salaire, mais une gamme de
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salaires, donc un minimum et un maximum. Ainsi on fixe un salaire moyen à donner aux
emplois de la classe et on fixe un écart pour les employés à faible rendement (en moins) et
ceux à rendement élevé (en plus).
Le paiement de la créance de salaire est régi par des règles spécifiques liées à son
caractère alimentaire (voir le Code congolais du travail, titre V). La rémunération, devenue
mensuelle, est indépendante du nombre de jours travaillés dans le mois. Le paiement mensuel
neutralise les conséquences de la répartition inégale des jours entre les douze mois de l’année.
Le caractère alimentaire du salaire justifie une protection étendue à la fois contre les
créanciers de l’employeur et contre ceux du salarié. La garantie offerte par le privilège et le
super privilège des travailleurs, en cas de règlement judiciaire ou de liquidation des biens, est
renforcée par une obligation d’assurance à la charge de l’employeur contre le risque de non-
paiement des sommes dues aux salariés,
La rémunération de base d’un salarié est susceptible d’augmenter dans quatre cas :
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- augmentations générales concernant la totalité du personnel de l’entreprise;
- augmentations individuelles à l’intérieur de la zone de progrès du poste;
- changement de niveau d’emploi dans le cadre d’une promotion;
- influence de l’ancienneté.
Les augmentations générales concernent tous les salariés de l’entreprise. Elles ont pour
objectif le maintien de l’amélioration du pouvoir d’achat.
Dans le cadre des zones de progrès de chaque fonction, des augmentations peuvent être
accordées à une partie plus ou moins large du personnel. Ces augmentations au mérite,
indépendantes de toute promotion, représentent, selon les entreprises, une part très vari able de
la masse salariale (de 0 à 3 % par an).
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A.3. L’ancienneté
L’évolution de la rémunération est ici due à l’augmentation individuelle des taux de prime
d’ancienneté ou à l’application d’une grille d’augmentations auto matiques liées à l’ancienneté
(vieillissement,).
Les promotions qui sont liées à la technicité peuvent avoir un impact immédiat sur le salaire.
Cependant, un agent qui se situe dans la partie supérieure de la fourchette d’un poste et qui est
promu dans un poste supérieur peut, pendant la période d’apprentissage du poste, conserver la
même rémunération.
Ex : - Salaire en décembre 2013 d’un agent est de 1000 $ et en décembre 2014 de 1200 $. L’évolution en
1200−1000
niveau sera de x 100 = 4 %
1000
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- Pour un groupe de 1000 agents la somme des rémunérations en décembre 2013 est de 2 000 000 $
et de 2 184 000 $ décembre 2014 pour 1050 agent. ( Travail pratique : Calculer )
Ex : Supposons qu’un salarié gagne 2 000 $ par mois pendant les 12 mois de l’année 20n.
Sa masse salariale 20n a été 2 000 X 12 = 24 000 $. En décembre 20n + 1, son salaire est
de 2080 €. Etudions l’évolution en masse dans deux cas. (Travail pratique)
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