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INTRODUCTION GENERALE
La comptabilité est une technique qui permet de saisir, d’enregistrer et de
classer les informations chiffrées. Elle est destinée à fournir après traitement, un
certain nombre de renseignement d’ordre juridique et économique à l’entreprise elle-
même et à son environnement (banque, fournisseurs,…).
Au plan juridique, toute opération doit laisser une trace écrite. En saisissant et
en enregistrant les informations chiffrées, la comptabilité apparait comme un moyen
de preuve. Elle permet à l’entreprise de savoir à tout moment ce qu’elle doit, à qui elle
doit et ce que l’on lui doit.
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CHAPITRE I : LES FLUX
Introduction
L’entreprise est un lieu d’échange permanent, que l’on peut
traduire en flux.
I- NOTION DE FLUX
La notion de flux n’est pas spécifique à l’économie, elle désigne les mouvements
d’une masse réelle ou virtuelle d’un point à un autre.
Par analogie, pour les économistes, le flux est défini comme étant le mouvement de
biens et de valeurs d’un point à un autre pendant un intervalle de temps déterminé
Dans une économie, les différents flux sont appréhendés par la comptabilité nationale
et représenté dans le circuit économique. Dans le cas d’une entreprise, les flux sont
enregistrés par la comptabilité privée. Les flux économiques portent sur :
Nota Bene :
En gestion, les flux sont toujours mesurés en unité monétaire.
II- CLASSIFICATION DES FLUX
Deux critères principaux sont généralement utilisés pour classer les flux : leur nature et
leur sens.
Ce sont des flux qui enregistrent des mouvements des mouvements de biens matériels
et des mouvements de services.
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2°) Les flux financiers.
Exemple 2 :
Exemple :
Grand moulin vend de la farine à la boulangerie ‘’Top pain’’ au comptant à
100.000FCFA.
Flux Externe de biens : 100 000F
Grand
Top Pain
Moulin Flux Externe Financier: 100 000F
NB. Les flux externes sont opposés et ont la même valeur.
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Exemple 1 : Sortie de matière première du magasin de stockage vers l’usine de
l’entreprise NESTLE.
Analyse comptable
*Chez Solibra * Chez Bâche Bleue
Analyse comptable
*Chez PROBO KOALA * Chez TRAFIGURA
R : M/ses = 20.000 000 Frs R : Dette = 20.000 000 f
E : créance = 20.000 000 frs E : M /ses = 20.000 000 f
R=E R=E
R=E R=E
Exemple 4 : Opération avec perte
Trafigura vend à crédit des M/ses à 800 000 Frs (coût des M/ses 1 000 000f).
Faites l’analyse comptable
Analyse comptable
*Chez TRAFIGURA
R : m/ses = 1 000 000
Perte = 200 000
E : Créance = 800 000
R=E
NB : Les bénéfices constituent une ressource tandis que les pertes constituent un
emploi.
Ressource : L’origine du flux
Emploi : La destination du flux
CONCLUSION
L’activité économique d’une entreprise donne naissance à des flux économiques :
qui peuvent être des flux réels ou des flux financiers ;
qui par rapport à l’entreprise peuvent être des flux externes ou des flux internes.
Les opérations de l’entreprise avec l’extérieur donnent toujours naissance à deux (02)
flux égaux et de sens contraire.
Les opérations internes donnent naissance à un seul flux, si on considère chaque flux
individuellement la ressource. C’est ce qui permet, ce qui justifie l’opération
économique à décrire
L’emploi est l’utilisation du moyen fourni par la ressource.
CHAPITRE 2 : LE BILAN
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Introduction
Le bilan est un document comptable de synthèse donnant l’image la plus fidèle du
patrimoine de l’entreprise à un moment donné (généralement en fin d’exercice).
I. NOTION DE PATRIMOINE
Le patrimoine est l’ensemble des biens, des créances et des dettes d’une entreprise (ou
d’un individu).
Le patrimoine est une notion centrale du SYSCOA.
La comptabilité doit donner une image fidèle du patrimoine ainsi on peut déterminer la
situation nette d’une entreprise ou d’une personne. La situation nette est la différence
entre les biens, les créances et les dettes de l’entreprise. Elle peut être positive ou
négative.
EXERCICE D’APPLICATION
Au 31 décembre de l’année N, le patrimoine de M. Allo comprend les éléments
suivants :
Une villa 4 pièces 9 000 000
Un terrain 6 000 000
Un véhicule 4 000 000
Une machine 2 500 000
Un mobilier 2 000 000
Un compte en banque 3 600 000
Espèce en caisse 300 000
Il doit à l’Etat 450 000
Il doit au fournisseur 1 500 000
Il doit à M. Fitini 1 500 000
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Terrain 6 000 000
Véhicule 4 000 000
Villa 9 000 000
Machine 2 500 000
Mobilier 2 000 000
Banque 3 600 000
Caisse 300 000
A. SCHEMA DU BILAN
Actif
Emplois Montant Ressources Montant
B. STRUCTURE DU BILAN
1. L’ACTIF
L’actif est l’ensemble des biens et des droits de l’entreprise nécessaire à son activité. Il
comprend l’actif immobilisé, l’actif circulant et la trésorerie – actif.
a. l’actif immobilisé
L’actif immobilisé est celui qui reste durablement dans l’entreprise. Il se subdivise en :
Immobilisation incorporelle : fonds de commerce, licence, brevet …
Immobilisation corporelle : terrains, bâtiments, matériels, matériels de
transport…
Immobilisation financière : titres de participation (ensemble d’action
représentant de 10% à 50% du capital d’une société), les dépôts les prêts…
b. l’actif circulant
L’actif circulant est celui qui se renouvelle fréquemment. Il s’agit des stocks
(M/ses, matières 1ères, emballages, les produits) et des créances.
c. la trésorerie- actif
Il s’agit des comptes : Titres de placement, Banque, CCP (compte courant postal),
caisse, …
NB : Dans le bilan, les différents éléments de l’actif sont dans l’ensemble rangés
par ordre de liquidité croissante, du haut vers le bas.
La liquidité est la capacité d’un élément de l’actif à être transformé en monnaie.
2. LE PASSIF
Le passif est l’ensemble des ressources de l’entreprise. On distingue les ressources
propres à l’entreprise (capitaux propres) des ressources empruntées (dettes). Les
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ressources propres sont constituées des apports du ou des propriétaires (capital) et des
bénéfices générés par l’activité de l’entreprise. Les dettes sont par nature
remboursables et peuvent être classées selon leurs fonctions (dettes financières et
dettes d’exploitation) ou selon leurs échéances (dettes à court terme et dette à long
terme).
Le passif se compose de :
a. Capitaux stables
Aussi appelés capitaux permanents ou ressources durables, ils se composent de :
Capitaux propres, réserves et des dettes financières (emprunts, dette à plus d’un an).
b. Passif circulant
Il se compose essentiellement des dettes d’exploitation, fournisseurs, dette à court
terme)
NB : Dans le bilan, les différents éléments du passif sont dans l’ensemble rangés par
ordre d’exigibilité croissante, du haut vers le bas.
L’exigibilité c’est la capacité d’une dette à devenir remboursable.
Exple : une dette envers un F/seur est plus rapidement exigible qu’un emprunt
bancaire effectué sur plusieurs années.
Conclusion partielle : Le bilan est toujours équilibré. Ce qui signifie que total
actif = total passif. Il s’agit du postulat fondamental de la comptabilité en partie double
et de la règle mère dont découlent les autres règles. Le bilan est établi au moins une
fois par n à la suite des travaux d’inventaire.
Exercice d’application
Les informations comptables de l’entreprise Yéli sont les suivantes :
1) N pour créer l’entreprise, les associés apportent 2 000 000f. Ils ont en outre
obtenu un prêt bancaire 5 000 000f.
Grâce à ces sommes, ils achètent :
Un bâtiment 8 000 000
Du matériel et outillage 1 000 000
Du mobilier de bureau 1 500 000
Du matériel de transport 2 500 000
Des marchandises 900 000
Le reste est déposé en banque 1 000 000 et en caisse 100 000.
Solution
1) L’analyse Comptable
Solution
Recettes Dépenses
Vente 8 300 000 Achat de marchandises 4 200 000
Loyer perçu 85 000 Achat de services 900 000
Loyer payé 200 000
TOTAL 8 385 000 électricité 150 000
Transport 80 000
Salaire du vendeur 700 000
Charges sociales 300 000
Intérêt versé 35 000
TOTAL 6 565 000
Résultat : Recettes – Dépenses
Résultat : 8 385 000 – 6 565 000
Résultat : 1 820 000
Recettes > dépenses → Résultat > 0 donc M. Yéti réalise un bénéfice de 1 820 000f.
Si les recettes avaient été inférieures aux dépenses, le résultat aurait été négatif et
M .Yéti aurait réalisé une perte
Si les recettes avaient été égales aux dépenses, le résultat aurait été nul et M .Yéti
n’aurait réalisé ni bénéfice ni perte.
Solution
1) l’analyse comptable
Emploi Ressource
Bâtiment créance Capital 50 000 000
Matériels et mobiliers Banque Résultat dette
Marchandises Caisse
2) Bilan de clôture
ACTIF Bilan au 31/12/N PASSIF
EMPLOI MONTANT RESSOURCES MONTANT
Bâtiment 20 000 000 Capital 50 000 000
Matériels et mobiliers 14 000 000 Résultat (bénéfices) 5 000 000
Marchandises 18 000 000 Dettes 6 000 000
Créances 5 000 000
Banques 3 500 000
Caisse 500 000
TOTAL 61 000 000 TOTAL 61 000 000
2. EN CAS DE PERTE
Au 31/12/N les informations de l’entreprise FITINI sont les suivantes :
Capital 10 000 000
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Marchandises 11 000 000
Matériels et mobiliers 3 000 000
Créances 2 000 000
Dettes 7 000 000
Banque 300 000
Caisse 100 000
Exercice d’application :
Au 31/12/N, les informations comptables de SOCAP sont les suivantes :
Bâtiment 8 000 000
Matériel et outillage 1 000 000
Mobilier de bureau 1 525 000
Matériel de transport 1 100 000
Créances 500 000
Banque 2 275 000
Caisse 370 000
Capital 10 000 000
Emprunt 5 000 000
Dettes 1 850 000
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TAF: Etablir le bilan de la SOCAP au 31/12/N en faisant ressortir les grandes
masses
ACTIF Bilan au 31/12/N PASSIF
EMPLOI MONTANT RESSOURCES MONTANT
Bâtiment 8 000 000 Capital 10 000 000
Matériel et outillage 1 000 000 Résultat (bénéfice) 420 000
Mobilier de bureau 1 525 000 Emprunt 5 000 000
Matériel de transport 2 500 000
CONCLUSION
Tous les comptes ne peuvent pas figurer au bilan. Seuls les comptes de la classe
1 à 5 peuvent figurer au bilan. Les autres comptes c'est-à-dire des classes 6,7 et 8 pour
être pris en compte par le bilan doivent s’enregistrer dans le compte résultat qui lui est
de la classe 1(une).
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CHAPITRE 3 : LE COMPTE ET LE PRINCIPE DE LA
PARTIE DOUBLE
I. LE COMPTE
Le compte est un tableau divisé en deux parties :
La partie droite appelée crédit enregistre les ressources
La partie gauche appelée débit enregistre les emplois.
Toutes inscriptions dans un compte doivent comporter la date, l’opération (libellé) et
le montant de l’opération.
A- TERMINOLOGIE
Créditer un compte, c’est enregistrer une somme à son crédit.
Débiter un compte, c’est enregistrer une somme à son débit.
Imputer un compte, c’est enregistrer une somme soit à son crédit soit à son
débit.
Solder un compte, c’est l’annuler (l’apurer)
Tirer le solde des comptes, c’est faire la différence entre le total débit et le total
crédit.
Arrêter un compte, c’est porter du côté le plus faible, le solde de ce compte.
Ainsi total crédit = total débit.
B- PRESENTATION DU COMPTE
D n° compte C D 57 caisses C
(E) (R)
(E) (R)
2. COMPTE COMPLET
Il existe trois (03) types de compte complet : le compte à colonnes séparées, compte
à colonnes mariées et le compte avec colonnes de soldes.
3. LE SOLDE DU COMPTE
En général dans un compte, le total des débits n’est pas égal au total des crédits. La
différence entre le montant des sommes au crédit et au débit d’un compte à une date
donnée s’appelle un solde. Il correspond à la somme qu’il faut ajouter au plus petit de
ces deux totaux pour obtenir le plus grand.
- Si total débit est supérieur à total crédit alors le solde est débiteur
- Si total crédit est supérieur à total débit alors le solde est créditeur
- Si total crédit = total débit alors le solde est nul et on dit que le compte est soldé.
NB : un compte soldé ne figure pas au bilan.
Exemple :
4) Achat de marchandises 300 000f. Payé moitié par chèque et moitié à crédit
D 31 M/ses C D 52 Banque C D 401 F/seurs C
300 000 150 000 150 000
Total débit = 150 000 + 650 000 + 200 000 + 300 000 = 1 300 000
Total crédit = 150 000 + 650 000 + 200 000 + 150 000 + 150 000 = 1 300 000.
Total débit = total crédit
D n° compte d’actif C
SD
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1) en compte schématique ou compte en T
2) en compte à colonnes séparées ou compte classique
3) en compte à colonnes mariées
4) en compte à colonnes de solde
Réponse
1) compte schématique
D 57 caisse C
500 000 50 000
350 000 180 000
60 000 75 000
SD 605 000
910 000 910 000
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CHAPITRE 4 : LE VIREMENT COMPTABLE ET LA
RECIPROCITE DES COMPTES.
I. LE VIREMENT COMPTABLE
1. DEFINITION ET PRINCIPE
Le virement comptable est une opération comptable par laquelle une somme est
transférée du débit ou du crédit d’un compte au débit ou au crédit d’un autre compte.
Supposons deux opérations suivantes : une avec bénéfice et l’autre avec perte. Si on
veut connaître le résultat global des deux opérations alors il va falloir virer les deux
soldes dans un seul compte.
Le SYSCOA admet désormais le signe (-) dans les comptes. Alors les comptes se
présenteront ainsi.
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D F/seur Adon D Banque C D F/seur Adou C
- 200 000
b. la scission du compte
Le remplacement d’un compte unique par plusieurs autres appelé scission ou
ventilation permet d’effectuer des travaux d’analyse.
Schéma de l’opération :
Le flux réel (N°1) représente la marchandise qui sort de l’entreprise Y pour entrer dans
l’entreprise X. le flux financier ( N°2) représente le règlement de X à Y.
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a) Entreprise X b) Entreprise Y
200 000
D 701 Ventes de M/ses
C
200 000
D 57 Caisse C D 57 Caisse C
200 000 200 000
Schéma de l’opération :
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Les flux financier (N°1) représente le chèque bancaire que l’entreprise Y (en
règlement d’une partie de sa dette) la dette envers le fournisseur Y n’est plus que de
50 000Frs.
Le flux financier (N°2) correspond à la créance que l’entreprise Y à sur son client X.
en encaissant le chèque le crédit accordé par le fournisseur au client n’est plus que de
50 000Frs.
a) Entreprise X b) Entreprise Y
Les deux comptes client et fournisseur sont réciproques. Les soldes de ces deux
comptes sont égaux mais de nature opposée : l’un débiteur (client) et l’autre créditeur
(fournisseur). Deux comptes réciproques appartiennent à deux comptabilités
différentes.
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contrôler l’exactitude d’un compte de tiers (Fournisseur, client, banque,…) tenu par
une entreprises en le comparant avec le relevé de compte transmis par le même tiers.
I. GENERALITES
Le Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA) est le référentiel comptable
destiné aux pays de l’UEMOA (Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Niger, Sénégal,
Benin, Togo, Guinée Bissau). Il remplace le plan comptable Ivoirien depuis Janvier
1999. Mais de plus en plus, on parle de système comptable OHADA (L’organisation
pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires). L’OHADA compte 16
membres : les huit pays de l’UEMOA, les sept pays de la CEMAC (Cameroun,
Centrafrique, Comores, Congo Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad) et la
Guinée Conakry ( hors zone CFA).
2. LES CLASSES
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Classe 1 : compte des ressources durables (10 capital, 11 réserves, 13
résultat, 16emprunt,…).
Classe 2 : comptes d’actifs immobilisés (22 terrains, 23 bâtiment, 24
matériel,…)
Classe 3 : comptes des stocks (31 marchandises, 32 matières premières, 36
produits finis,… )
Classe 4 : comptes de tiers (40 fournisseurs, 41 clients, 42 personnel, 44
Etat…)
Classe 5 : comptes de trésorerie ou comptes financiers (50 titres de
placement, 51 banque, 571 caisse, 531 CCP.)
N.B : les comptes de la Classe 1 à 5 sont les comptes de bilan.
Classe 6 : comptes de charges (des activités ordinaires(AO)) (601 achat de
marchandises 61 transport, 64 impôt et taxes, …)
Classe 7 : comptes de produits (dès AO) (705 vente de marchandises, 706
services vendus, 707 produits accessoires…)
Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (HAO) (autres
charges 834 pertes sur créances, 835 dons accordés…) , (autre produits 845 dons
obtenus…)
N.B : les comptes des classes 6,7 et 8 sont des comptes de gestion.
Classe 9 : comptes de la comptabilité analytique (pas au programme).
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CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE GESTION
INTRODUCTION
Nous avons analysé avec les comptes de la classe 1 à 5, une comptabilité de situation
qui permet d’établir des bilans périodiques, de suivre l’évolution du patrimoine et de
connaître le résultat global de la période. Mais cette information est insuffisante car il
est nécessaire d’expliquer ce résultat global. C’est le rôle qui est réservé aux comptes
de gestion. Le compte de résultat, synthèse des comptes de gestion permettra
d’analyser la formation du résultat comptable obtenu au bilan. La comptabilité de
gestion regroupe les comptes de la classe 6 , 7 et 8. Les comptes de gestion sont
classés en deux grandes catégories :
les comptes de charges
Les comptes de produits
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Ce sont les comptes de la classe 6 qui sont généralement débités. Ils ont toujours un
solde débiteur.
601 : Achat des marchandises
61 : transport (timbres postaux)
62 : services extérieurs A (entretient et réparation, assurance, publicités,
loyer payer, frais de télécommunication,…)
63 : services extérieurs B (frais bancaires, honoraires, mission de réception,..)
64 : impôt et taxes (timbres fiscaux, amendes pénales et fiscales)
65 : Autres charges (pertes et dons)
66 : charges du personnel
67 : frais financiers (intérêts payés)
68 : Dotation aux amortissements
69 : Dotation aux provisions
604 : Achats stockés et fournitures (produits d’entretient, fournitures de
bureau)
605 : Autres achats (eau, électricité)
1.2. Les comptes de charges HAO ( 8 + un chiffre impaire)
Ce sont les comptes de la classe 8. Ils sont débités et ont toujours un solde débiteur.
CONCLUSION
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CHAPITRE 7: ETUDE DES DOCUMENTS
COMPTABLES : LE SYSTEME CLASSIQUE
I. PRINCIPE
Dans ce système, on inscrit pas directement les mouvements dans les comptes car
les risques d’erreurs seraient considérable. On enregistre d’abord les opérations jours
par jour dans le journal établit à partir des documents de base (factures, chèque
bancaires, pièces de caisse,…) ensuite chaque jour ou chaque semaine, les opérations
sont reportées dans les comptes dont l’ensemble forme le grand livre. A partir de ce
dernier sont établit périodiquement des balances qui ont surtout un rôle de contrôle. Le
schéma se présente ainsi :
II. LE JOURNAL
Le journal est un document qui enregistre par ordre chronologique toutes les
opérations effectuées par l’entreprise. Il indique pour chaque opération :
La date
L’analyse comptable c'est-à-dire les numéros et noms des comptes débités et
crédités ainsi que le montant.
Un libellé mentionnant les références précises des documents de base
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Le journal peut être définit comme un procès verbal des opérations de l’entreprise
tenu au jour le jour en respectant les prescriptions légales. Du fait de son caractère, le
journal doit être présenté de façon très soignée, sans rature, ni gommage et sans
surcharge. Ainsi est il tenu sans blanc (sans laisser d’espace blanc), coté(pages
numérotées) et paraphé soit par un juge d’instance, soit par un maire ou un adjoint.
1. TRACE DU JOURNAL
DATE Sommes
N° des Noms des Noms des
comptes débités
comptes comptes
débités N° des Sommes
débités crédités
comptes crédités
crédités
Libellé
DATE Suivante
20/03/N
601 Achat de M/ses 500 000
Chèque 3040
25/03/N
521 Banque 200 000
IV. LA BALANCE
La balance est un document qui est établit de façon périodique à partir des comptes.
Elle est la liste de l’ensemble des comptes utilisé par l’entreprise et permet de vérifier
le principe de la partie double. C’est donc un instrument de contrôle et de gestion.
La balance peut être établit à 4 colonnes, 6 colonnes ou 8 colonnes selon le besoin
d’information de l’entreprise :
1. BALANCE A 4 COLONNES
Sommes Soldes
Noms des
N° des Comptes Débiteu
comptes Débit Crédit Créditeur
r
2. BALANCE A 6 COLONNES
Noms des Solde à l’ouverture Mouvements Solde à la clôture
N° des
comptes Créditeu
Comptes
(Libellé) Débiteur r
D C Débiteur Créditeur
TOTAUX
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3. BALANCE A 8 COLONNES
Noms Mouvements Variation de
Soldes Initiaux Soldes finaux
des mouvements
N° des
comptes
Comptes Débiteu
(Libellé Débiteur Créditeur D C D C Créditeur
) r
TOTAUX
I. GENERALITES
L’objet de l’entreprise commerciale ou industrielle est la vente des produits qu’elle a
acheté ou fabriqué.
L’opération d’achat-vente qui lie deux agents économiques l’acheteur et le vendeur est
pour l’acheteur (ou client) un achat et le vendeur est (ou fournisseur) une vente.
Les opérations d’achat ou de vent entrainent obligatoirement l’établissement par le
vendeur d’une facture qui constitue le document de base de l’enregistrement
comptable tant pour l’acheteur que pour le vendeur. La facture est non seulement un
document de preuve pour les agents économiques mais également une exigence de
l’administration fiscale.
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TRAFIGURA
20/04/N Doit :M. SIA POPO
Facture N°50
20/04/N
601 Achat de M/ses 500 000
Facture N°50
Chez le fournisseur(TRAFIGURA)
20/04/N
417 Client 500 000
Facture N°50
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B. FACTURE AVEC REDUCTION
Le SYSCOA distingue 2 catégories de réductions : les réductions à caractère
commercial et les réductions à caractère financier.
Escompte401 de F/sseur
règlement 445 500
4 500
773 Escompte obtenu 4 500
1% 445 000
Facture N°1960
Net à payer
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SAMSUNG
20/10/N Doit : M. Allo
Facture N°50
Montant Brut des M/ses 200 000
TVA 18% 36 000
1. RETOUR DE MARCHANDISES
Il se décompose en 2 étapes :
La réexpédition des marchandises par le client
L’établissement de l’avoir par le fournisseur
a. La réexpédition
UTB Analyse comptable
10/01/N Doit : FIBAKO D : 613 : transport pour le compte d’un
tiers 10 000
Facture N°200
C : 401 : fournisseur 10 000
Transport Bouaké -Abidjan 10 000
FILTISAC
11/01/N
Net à payer Avoir : FIBAKO
10 000
Facture N°47
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CHAPITRE 9 : LES FRAIS DE PERSONNEL
I. GENERALITES
Les frais de personnel représentent la contrepartie (rémunération) de l’utilisation du
travail grâce auquel l’entreprise crées ou transforme des richesses. Ces frais constituent
souvent la charge la plus importante d’une entreprise. On les subdivise en :
Rémunération du personnel
Charges sur le salaire
Le calcul des frais du personnel est assez complexe car il doit tenir compte des
dispositions du droit du travail et des législations sociales et fiscales.
A. DEFINITIONS ET TERMINOLOGIE
Le personnel est l’ensemble des personnes liées à l’entreprise par un contrat de
travail ou un contrat d’apprentissage.
Le salaire est l’ensemble des rémunérations versées en contrepartie au
personnel d’une entreprise en contrepartie du travail fournis.
Traitement ou solde est la rémunération versée aux fonctionnaires ou aux corps
habillés.
La liste civile est la somme d’argent allouée annuellement à certains chefs
d’Etat.
Le gage est la rémunération versée aux domestiques.
La commission est le pourcentage accordée à un vendeur sur ses ventes.
La pension de retraite est la rémunération versée aux retraités.
Le pécule est la rémunération versée aux soldats.
Les honoraires sont des sommes versées aux auxiliaires de justice, aux experts
comptables, aux médecins,…
B. LE SALAIRE
1. LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU SALAIRE
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Le salaire comprend :
Le salaire de base
Les heures supplémentaires
Les primes
Les avantages en nature
Les indemnités
SOLUTION
Nombres d’heures totales : 43+55+36+42 : 176 heures
Total des heures supplémentaires : 11+15+8+4 : 38 heures
Heures normales : nombre d’heures totales – total des heures supplémentaires
: 176 – 38 :138heures
1. Salaire de base : taux horaire x heures normales
: 600 x 138 : 82 800Frs
2. Heures supplémentaires :
Heures supplémentaires à 15% :2ème semaine [600 (1 +15%)]x 6 : 4 140
Heures supplémentaires à 50% :2ème semaine [600 (1 +50%)]x 4 : 3 600
Heures supplémentaires à75% :1ère semaine [600 (1 +75%)]x 11 :11 550
: 2ème semaine [600 (1 +75%)]x 5 : 5 250
: 3ème semaine [600 (1 +75%)]x 4 : 4 200
Heures supplémentaires à 100% :3ème semaine [600 (1 +100%)]x 4: 4 800
: 4ème semaine [600 (1 +100%)]x 4: 4 800
Total des heures supplémentaires : 4 4140+ 3 600+ 11 550+ 5 250 +4 200+ 4 800
+ 4 800 : 38 340Frs
3. Salaire brut : salaire de base + total des heures supplémentaires
: 82 000 + 38 340 : 121 140Frs
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La prime est une rémunération accessoire au salaire de base. Elles sont attribuées par
assiduité, ancienneté, rendement… Il existe plusieurs catégories de primes dont les
plus fréquentes sont :
a. La prime d’ancienneté
Le travailleur bénéficie de la prime d’ancienneté à condition d’avoir travaillé pendant
au moins deux ans dans la même entreprise sans mise en disponibilité. Elle est de 2%
du salaire de base mensuel ou catégoriel puis de 1% par année supplémentaire jusqu’à
la 25e année incluse.
c. La prime de panier
Elle est liée au fait que le salarié doit manger sur son lieu de travail. Elle est égale à
3fois le SMIG horaire (211Frs). Il faut avoir accomplir 6heures consécutives de travail
de nuit ou une séance ininterrompue de travail de 10heurs dans la journée.
d. La prime de salissure
Elle correspond à 13 fois le SMIG horaire et est versée mensuellement aux travailleurs
lorsque l’entreprise les utilise à des travaux salissant.
e. La prime de rendement
Elle est liée à la quantité et à la qualité de travail fourni. Son montant ne peut pas
dépasser 50% d’un mois de salaire.
f. La prime de diplôme
Elle est versée aux personnes ayant obtenu un certain diplôme dans l’entreprise.
A ces différentes primes, il faut ajouter la prime de risque, la prime d’outillage, la
prime d’assiduité, le sursalaire…
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viennent augmenter la valeur du salaire brut mensuel imposable pour le calcul des
retenues mais retranchés du salaire net.
3. LES INDEMNITES
Elles correspondent à des remboursements de frais engagés par les salariés :
indemnités de logement, de nourriture, de transport (exonérée d’impôt jusqu’à
19 000Frs).
N.B : les indemnités n’ont pas caractère de salaire.
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2. LA CONTRIBUTION NATIONALE (CN)
La contribution nationale ne frappe que les salaires supérieurs à 50 000Frs par mois et
il comporte un taux progressif.
BAREME
Tranches Taux
0 à 50 000 0%
50 000 à 130 000 1.5%
130 000 à 200 000 5%
>200 000 10%
La C.N se calcul à partir du salaire cédulaire c’est à dire 80% du salaire brut
imposable. L’évaluation se fait par tranche selon le barème.
EXERCICE D’APPLICATION
M. Allo, employé à TRAFIGURA gagne un salaire de 600 000Frs.
TAF : 1. Calculer le salaire cédulaire de M. Allo
2 . Evaluer sa quote part de la contribution nationale.
SOLUTION
1- Détermination du salaire cédulaire de M. Allo :
Salaire Cédulaire (SC) : 600 000 x 80% : 480 000Frs
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La CNS a été instituée par la loi N°81-1127 du 30/12/1981 pour venir en aide aux
travailleurs qui auraient perdu leur emploi. Elle est applicable sur le salaire brut
imposable au taux de 1%. Elle a cessé de courir depuis la fin du mois de Mai 2004.
S’agissant de la CRN, elle s’applique sur le salaire brut des salariés à l’exclusion des
avantages en nature. Son tarif est déterminé selon le tableau ci-après :
Revenu mensuel Taux d’imposition
< 100 000 0%
100 001 – 600 000 1%
600 001 – 1 500 000 1.5%
1 500 001 – 3 000 000 2%
>3 000 000 2.5%
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