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FICHE CONSEIL NOTICE 1

Trouver le sujet
Un mémoire de DEC s'élabore généralement sur une période relativement courte, de l'ordre
d'une année, du début de la notice à la soutenance. Il y a donc seulement sept à huit mois
utiles maximum pour le mémoire. Il est prudent d'en tenir compte pour la recherche du sujet,
en s'orientant de préférence vers des domaines où une accumulation de connaissances existe
déjà.
La plupart des sujets se regroupent dans une des catégories suivantes : on propose une
mission pour le cabinet, à accomplir chez les clients, ou des actions pour améliorer le
fonctionnement du cabinet. D'une façon générale, les sujets doivent avoir une approche
gestion, être opérationnels et utiles. Une expérience pratique de l'auteur sur le domaine est
vivement conseillée.
Il faut alors comprendre où sont les sources de la valeur ajoutée ?
Cette question renvoie à deux origines qui peuvent se combiner en proportion variable, selon
le cas : une expérience concrète et originale, par exemple "la mise en place du télétravail dans
un cabinet", et un travail documentaire qui rassemble l'information nécessaire pour traiter un
problème pointu, de fiscalité ou autre.
Dans le premier cas, la valeur ajoutée du mémoire sera tirée d'une expérience, si possible
novatrice, où vous pourrez proposer des éléments de méthodologie, des procédures, des outils,
et témoigner des avantages, des difficultés et des erreurs à ne pas commettre.
Dans le second, il s'agira de faire gagner du temps au lecteur en le faisant bénéficier de vos
efforts de recherche pour trouver, collecter et rassembler l'information utile sur un domaine
précis.
L'idéal est un équilibre harmonieux entre les deux, cependant la pratique n'est pas faite de
perfection et l'on a souvent une dominante, tout à fait acceptable. Par contre, s'appuyer
uniquement sur l'un semble risqué et déconseillé.
Il apparaît clairement, dans les paragraphes qui précèdent que la valeur ajoutée est
directement liée à la problématique. Cette notion, essentielle pour structurer correctement son
mémoire, est souvent confondue avec le sujet. C'est une erreur fatale, à l'origine d'une
production massive de mémoires sans problématique, donc totalement plats et remplis de
banalités qui s'égarent en tous sens.
La différence qui existe entre ces deux notions fondamentales est celle que l'on connaît entre
un problème et sa solution. Le sujet, c'est la solution que vous proposez, mais comment
l'évaluer si vous n'avez pas rigoureusement défini la problématique à laquelle elle se
rapporte ? Comment structurer sa réponse, en particulier à travers le plan, si on n'a pas une
idée bien délimitée de la question ?
C'est sur cette faiblesse majeure que s'écroulent nombre de mémoires qui pourtant,
disposaient au départ d'un potentiel riche et original.
B L'échafaudage du sujet et de sa problématique sont indissociables, essentiels et prioritaires
pour la valeur ajoutée du mémoire. Pour mener à bien cette tâche, on peut s'aider des
questions suivantes :
Quelles sont mes expériences professionnelles ?
Quels sont les domaines où je suis le plus compétent ?
FICHE CONSEIL NOTICE 1

Cherchez des problèmes que vous avez rencontrés en rapport avec les réponses aux deux
questions précédentes.
Évaluer l'intérêt des problèmes identifiés :
- Niveau de généralité des personnes ou des organisations concernées : (nombre et nature,
taille et secteur, conditions d'application, etc.)
- Enjeux, en termes de ressources, de temps, de coûts, etc.
Recenser les solutions actuelles, les avantages, les inconvénients, les limites.
À la fin de cette première réflexion, il faut être capable de répondre aux questions suivantes :
- à qui s'adresse le mémoire (cible) ? Expert-comptable, commissaire aux comptes,
collaborateurs, dirigeant d'entreprise, etc. Éventuellement, caractéristique du cabinet : taille,
spécialisation, région …
- quelle est la valeur ajoutée pour la cible ? Temps, coûts, fiabilité. Il faut considérer ici les
solutions existantes facilement accessible s : documentation complète, formation courte …
- Quel est le domaine d'application ? Type d'entreprise : statut, taille, secteur, etc.
- Si on propose une mission, caractéristiques et limites, estimation et tendance du marché
potentiel
À partir de là, êtes-vous capable d'élaborer une contribution concrète et significative,
susceptible d'améliorer ou de diversifier les solutions actuelles aux problèmes identifiés. Si la
réponse est oui, un sujet est né.
A Le piège
Il arrive assez fréquemment qu'un sujet s'impose au candidat, en fonction de ses goûts ou de
son expérience. C'est une chance qui le dispense de bien des tourments. Le réflexe est alors de
se jeter à corps perdu dans cette idée qui s'impose, en oubliant naturellement de définir la
problématique. Il faut donc s'astreindre, dans ce cas, à opérer un retour vers les problèmes que
l'on a rencontrés, avant d'élaborer les solutions que l'on propose. Cette formalité paraît
souvent fastidieuse, voire inutile aux candidats. S'en affranchir, c'est s'exposer aux affres
rédhibitoires déjà signalées.

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