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FACULTE DE DROIT
Date: 16/01/2024
Exposants:
INTRODUCTION
En droit administratif, on distingue deux types de domaines : le domaine public et le domaine privé, mais
dans le cadre de notre sujet, seul le domaine public retiendra notre attention au niveau de sa protection
au Congo. En effet, la protection du domaine public au Congo s’entend comme la protection des biens de
l’Etat congolais destiné à l’intérêt général. Historiquement, la protection du domaine public au Congo
trouve ses origines dans la reconnaissance de l’importance des biens communs pour le bien – etre de la
société. Ce sujet revêt un double intérêt : théorique et pratique, théorique parce il est prévu par le code
du domaine de l’Etat et pratique parce que les biens du domaine public au Congo est utilisé par sa
population. Dès lors, nous pouvons donc nous poser la question de savoir, comment le domaine public
est protégé au Congo ? Pour répondre à cette interrogation, nous aborderons dans un premier temps
des normes édictées par l’article 53 de la constitution du 25 octobre 2015(I) et dans le second des
normes édictés par la loi n°10-2004 du 26 mars 2004 à son article 2(II)
I- LES NORMES EDICTEES PAR L’ARTICLE 53 DE LA CONSTITUTION DU 25 OCTOBRE 2015
Selon Maurice HAURIOU <<La règle de l’inaliénabilité a pour but de mettre le domaine public en dehors
du commerce réel du droit civil>>. Il en découle que les actes administratifs qui tendraient à aliéner une
portion du domaine public par les modalités de la vie privées tombent sous le coup de la règle de
l’inaliénabilité, c’est dans ce sens que l’article 51 de la loi portant code du domaine de l’État précise que
le domaine de l’État n’est pas susceptible d’appropriation privée. Le principe de l’inaliénabilité implique
que toute vente ou cession, de manière volontaire ou non, à titre onéreux ou gratuit des biens du
domaine public sont nulles, y compris lorsque l’acquéreur est de bonne fois.
Le principe de l’incéssiblité du domaine public a été consacré par le coseil constitutionnel dans sa
décision du 25 et 26 juin 1986 privatisattion 86-207.<<La constitution s’oppose à ce que des biens ou des
entreprises faisant partie de patrimoine publics soit cédé à des personnes poursuivants des faits
d’interets privéspour des biens inférieurs à leur valeur>>
Le principe d’imprescriptibilité interdit d’acquérir par prescription le domaine public, c’est-à-dire par
possession prolonger, la propriété dépendence du domaine public. C’est une protection destinée à
garantir l’affectation et qui souffre, en principe