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L’aponévrosite plantaire
moyenne d’insertion

E. Galimard*

L’
aponévrosite plantaire moyenne d’inser- de la tubérosité du calcanéum, véritable relais
tion est une inflammation de l’aponévrose de transmission des forces de propulsion. Cette
plantaire moyenne à son insertion sur la configuration anatomique explique le siège de la
tubérosité postéro-interne du calcanéum. C’est pathologie mécanique de l’aponévrose plantaire à
une enthésopathie dont l’origine est le plus sou- l’insertion calcanéenne de son faisceau moyen.
vent mécanique et parfois inflammatoire. Son
diagnostic repose sur la sémiologie clinique et les
examens complémentaires. Le traitement médical Les facteurs favorisants (2, 3)
est en général efficace, limitant les indications
chirurgicales qui restent exceptionnelles. Les facteurs favorisants les plus fréquents sont la
La “fameuse” épine calcanéenne n’est pas respon- surcharge pondérale souvent associée à des sta-
sable de la douleur comme le croient les patients, tions debout prolongées, le jogging et les marches
mais seulement la conséquence du surmenage prolongées. Les troubles statiques du pied ont
mécanique de l’insertion calcanéenne de l’apo­ été évoqués mais inconstamment retenus : pieds
névrose. C’est un équivalent d’enthésophyte. plats avec horizontalisation du calcanéum, pied
creux avec tension accrue du système achilléo-
calcanéo-plantaire, tendon d’Achille court, hyper-
Rappel anatomique (1, 2) pronation du pied à la marche.

L’aponévrose plantaire est une aponévrose super-


ficielle triangulaire à base antérieure et sommet Symptomatologie et examen clinique (2, 3)
postérieur à son insertion sur la tubérosité
postéro-interne du calcanéum. Elle s’étend à la Le patient consulte pour des talalgies antéro-
face plantaire du pied en recouvrant le muscle internes. Elles sont souvent intenses, ressenties
court fléchisseur du pied qui s’insère sur sa face comme un clou dans la chaussure, une déchirure,
profonde. un tiraillement ou une brûlure. Devenues insup-
L’aponévrose plantaire moyenne est le faisceau portables, elles motivent la consultation. Leur
médian, épais et résistant, de l’aponévrose plan- horaire est mécanique avec un dérouillage matinal
taire ; elle est située entre le faisceau médial fin de courte durée apparaissant dès le premier pas
ou apo­névrose plantaire interne, qui recouvre au lever et disparaissant en quelques minutes
l’adducteur du gros orteil, et le faisceau latéral pour réapparaître lors de la marche en fin de jour-
ou aponévrose plantaire externe. née. Le dérouillage peut réapparaître après une
L’aponévrose plantaire, de structure fibreuse peu station assise prolongée dans la journée.
élastique, est une partie intégrante du système À l’examen, la talalgie est très bien reproduite
suro-achilléo-calcanéo-plantaire. Lors de la mar- par la pression locale de la région antéro-interne
che, elle contribue à l’efficacité du triangle dyna- du talon car elle est très localisée, par la flexion
mique de propulsion assurant la transmission de dorsale du pied et la flexion dorsale forcée des
l’action du triceps sural jusqu’à ses terminaisons articulations métatarsophalangiennes.
en 5 bandelettes prétendineuses insérées aux La pression bidigitale des faces latérales du talon
capsules articulaires et aux gaines des tendons ne provoque pas les douleurs évocatrices de frac-
fléchisseurs des cinq orteils. ture de contrainte du calcanéum. Les examens
À la jonction du système suro-achilléen et du sys- vasculaire, neurologique, articulaire (notamment
* Service de rhumatologie,
polyclinique d’Aubervilliers, tème plantaire, la zone anatomique de contrainte l’articulation sous-talienne) et dermatologique
et hôpital Cochin, Paris. maximale lors de la marche se situe au niveau (verrue plantaire) sont normaux.

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Examens complémentaires (2-4) Diagnostic différentiel d’une talalgie
plantaire par aponévrosite plantaire
Dans la majorité des cas, la clinique couplée moyenne d’insertion
à la radiographie et à l’échographie suffit au
diagnostic d’aponévrosite plantaire d’inser-
tion. L’échographie, l’imagerie par résonance ✔ Aponévrosite moyenne par inflammation du
magnétique (IRM), ou la tomodensitométrie corps de l’aponévrose ou “fasciite plantaire”
(TDM) seront néanmoins utiles au diagnostic Elle est beaucoup moins fréquente et survient
différentiel en cas de doute. plutôt chez un sportif ou un randonneur. Elle peut
Les radiographies standard du pied sont norma- être associée à l’aponévrosite d’insertion. Elle est
les ou montrent une épine sous-calcanéenne sur augmentée par la dorsiflexion du gros orteil. La
le cliché de profil. L’épine calcanéenne n’est ni palpation repère la zone douloureuse en avant du
nécessaire ni suffisante au diagnostic. Elle existe point habituel sur le trajet de l’aponévrose. Les
chez 50 % des patients mais aussi chez 15 à radiographies sont normales. L’IRM peut montrer
20 % de la population indemne de symptômes. un renflement.
La fréquence de l’épine augmente avec l’âge et
l’obésité. ✔ Rupture de l’aponévrose plantaire (2, 4)
Les examens biologiques sont normaux. Elle est de survenue brutale lors d’un effort
L’échographie est devenu un excellent outil (impulsion, réception, glissade) chez un spor-
de confirmation diagnostique dans des mains tif ou un patient présentant des antécédents
expertes. Elle permet, en outre, si l’opérateur d’aponévrosite plantaire d’insertion. La douleur
en a l’expérience, la réalisation d’une infiltration est intense et s’accompagne d’une sensation
de corticoïdes ciblée sur la zone inflammatoire d’effondrement de la voûte plantaire. L’appui
et le suivi de l’évolution favorable. Le diagnos- est impossible.
tic s’établit par comparaison au côté opposé. L’IRM confirme le diagnostic en montrant une
L’aponévrose plantaire donne l’image d’une solution de continuité en isosignal par rapport
bande hyperéchogène fine de 3 mm d’épaisseur au muscle en T1 et en hypersignal T2. La pré-
(2 à 4 mm) dans son tiers postérieur, bien limitée sence d’un hématome peut se traduire par un
avec un renforcement des bords et s’amincissant hypersignal en T1 et T2. Ces signes sont toujours
progressivement vers l’avant. L’aponévrose se associés à un hypersignal de la graisse sous-
distingue facilement de la graisse sous-cutanée, cutanée et du court fléchisseur en regard de la
moins hyperéchogène, et du muscle court flé- lésion. L’hypersignal est en général plus intense
chisseur plantaire sous-jacent, hypoéchogène. que pour une aponévrosite d’origine mécani-
L’aponévrosite plantaire entraîne un épaissis- que. L’image cicatricielle en IRM se traduit par
sement (supérieur à 4 mm) hypoéchogène à un épaississement fusiforme ou nodulaire. Elle
bords flous bien différencié par rapport au côté peut être fibrillaire ou kystique.
opposé.
L’IRM de l’aponévrose plantaire et de ses attein- ✔ Aponévrosite plantaire inflammatoire d’une
tes est très performante mais ne doit être deman- spondylarthropathie (5)
dée qu’en cas de négativité de l’échographie ou L’intensité de la douleur est marquante le matin
de doute diagnostique. L’aponévrose plantaire au premier pas. La talalgie est permanente, sou-
en IRM se présente comme une structure fine, vent bilatérale, tenace et rebelle aux traitements
diminuant d’épaisseur d’arrière en avant, en habituels, chez un patient plus jeune avec un
hypo­signal T1 par rapport à la graisse sous- dérouillage matinal très long se prolongeant
jacente et au court fléchisseur plantaire au- souvent pendant plus d’une heure, mais on ne
dessus. retrouve pas les réveils nocturnes habituels des
La scintigraphie n’est pas utile car elle est le douleurs inflammatoires. D’autres arguments
plus souvent non fixante, sinon montrant par- cliniques seront alors recherchés par l’interro-
fois une hyperfixation très localisée au niveau gatoire : un épisode d’orteil “en saucisse”, de
de l’insertion de l’aponévrose. Elle ne sera envi- sciatalgies tronquées à bascule, d’arthralgies
sagée qu’en cas de tableau atypique pour étayer inflammatoires, voire d’arthrites périphériques,
une suspicion d’enthésite inflammatoire, une un antécédent personnel ou familial de psoriasis,
fissure de contrainte du calcanéum ou une algo­ une maladie inflammatoire digestive (maladie de
dystrophie. Crohn ou rectocolite hémorragique). Les radio­

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graphies standard sont souvent normales au ment. Cette pathologie est uni- ou bilatérale. Elle
début. Elles peuvent montrer une déminéralisa- est plus souvent située dans la partie interne de
tion locale, une épine calcanéenne évocatrice car l’arche interne du pied. Les nodules sont bien
irrégulière, aux contours parfois très développés, visibles en échographie, donnant une image
flous et duveteux, contrairement aux contours hypoéchogène à bords nets enchâssée dans la
nets de l’épine mécanique fine. D’autres signes face plantaire de l’aponévrose sans modification
peuvent s’associer : une périostite sous-calca- de l’écho de la graisse ni du muscle. L’image des
néenne en spicules ou en bande, une érosion nodules en IRM est en hypersignal faible en T1
rétrocalcanéenne au bord supérieur de la grosse et en T2 et le signal se rehausse après injection
tubérosité, un “blindage postérieur” par épaissis- de gadolinium.
sement irrégulier du bord postérieur de la grosse
tubérosité et une trame osseuse remaniée avec ✔ Talalgies diffuses plantaires et en couronne
un aspect hérissé du calcanéum. La scintigraphie du pied creux
montre une hyperfixation intense localisée. Elles sont reproduites par l’empaumement des
Si l’IRM est réalisée, en cas de doute diagnos- bords interne et externe du talon. La tension
tique, elle montre un œdème médullaire osseux permanente du système suro-achilléo-calcanéo-
localisé à l’enthèse et parfois étendu à une grande plantaire les favorise. Le port de chaussures à
partie du calcanéum. Il se repère à l’hyposignal talons plats peut les déclencher, ce qui explique
en T1, à l’hypersignal en T1 après injection de pourquoi le port d’un talon minimal est recom-
gadolinium, et à l’hypersignal en T2 après annu- mandé pour le pied creux.
lation de graisse.
✔ Talalgies par talonnade (7)
✔ Fracture de contrainte du calcanéum (6) Elles correspondent au traumatisme des
Les fractures de contrainte regroupent les fractu- parties molles sous-calcanéennes par chute
res de fatigue (par surmenage inhabituel et répété directe sur le talon ou atterrissages talonniers
sur un os sain) et les fractures par insuffisance répétés lors de gestes professionnels ou spor-
osseuse (par abaissement des résistances méca- tifs. Elles sont favorisées par l’atrophie du
niques de l’os le rendant plus vulnérable à des capiton plantaire, un alitement ou une immo-
contraintes mécaniques modérées). bilisation plâtrée.
La douleur survient dès l’appui et se poursuit à
la marche. On ne retrouve pas de dérouillage ✔ Syndrome canalaire du nerf calcanéen
matinal. Le calcanéum est globalement douloureux (3, 8, 9)
à la pression. Les radiographies sont souvent Le nerf calcanéen assurant l’innervation sensi-
normales. L’interrogatoire à la recherche du sur- tive du talon naît en général au-dessus du tunnel
menage fonctionnel, la scintigraphie et, si besoin, tarsien mais parfois sa division se situe dans le
la TDM ou l’IRM composent le diagnostic. tunnel, ce qui l’expose au risque de compression
Observé tardivement, le diagnostic rétrospec- canalaire, qui elle-même déclenche des paresthé-
tif peut se faire sur l’observation de lignes de sies douloureuses du talon.
condensation aux bords flous dans l’os spon-
gieux du calcanéum, perpendiculaires aux travées ✔ Syndrome canalaire du nerf plantaire latéral
osseuses ou obliques, parallèles entre elles, et médial (3, 8, 9)
n’atteignant pas la corticale. La branche du nerf plantaire latéral médial,
L’algodystrophie locale, une tendinopathie destinée à l’abducteur du cinquième orteil et
du long fléchisseur du gros orteil, une cause située à la face profonde de l’abducteur du gros
infectieuse, métabolique ou tumorale du cal- orteil, contourne la tubérosité du calcanéum
canéum, une bursite sous-calcanéenne ou une pour cheminer entre le faisceau médial de l’apo-
lésion des parties molles seront éliminées par névrose et le muscle carré plantaire. Elle donne
la scintigraphie, l’IRM et/ou le scanner et les une branche sensitive au périoste calcanéen et
examens biologiques. à l’aponévrose plantaire. Dans ce trajet, il peut
être soumis à des microtraumatismes répétés
✔ Maladie de Ledderhose (2, 4) entraînant des sensations de “talon brûlant”,
C’est une fibromatose de l’aponévrose plantaire et ce d’autant plus que s’est développée une
entraînant son épaississement nodulaire et deve- enthésopathie (témoin indirect des contraintes
nant douloureuse à l’appui et parfois spontané- fonctionnelles).

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✔ Radiculalgie S1 – L’indication chirurgicale est rare et fondée sur
Elle doit toujours être éliminée, surtout quand la section totale ou partielle de l’aponévrose, par
l’interrogatoire manque de précision. Une manœu- voie percutanée, endoscopique ou à ciel ouvert.
vre de Lasègue peut la mettre en évidence. Il Elle est efficace dans 70 à 90 % des cas, mais une
arrive aussi que des patients présentent en même guérison complète avec retour aux activités habi-
temps les deux symptomatologies, surtout s’ils tuelles sans recours à des traitements médicaux
sont âgés, dotés d’une surcharge pondérale et n’a été retrouvée que chez 45 % des patients. Les
amateurs de marches prolongées. risques de cette indication sont ceux habituels
de toute chirurgie : veineux, neurologiques, cica-
triciels ou infectieux.
Le traitement (3)
Le traitement est avant tout médical. La chirurgie Conclusion
ne doit être qu’exceptionnelle et pas avant 12 mois
d’évolution. De 90 à 96 % des patients sont amé- L’aponévrosite plantaire est une pathologie assez
liorés ou guéris par le traitement médical appliqué courante qui a bénéficié ces dernières années des
pendant au moins un an. progrès de l’imagerie, de l’échographie et de l’IRM,
Le traitement médical comporte : permettant de mieux apprécier le degré d’atteinte
– Le repos relatif, s’il est possible, associé à une par la largeur de l’épaississement inflammatoire
réduction pondérale en cas de surcharge. de l’aponévrose, de cibler l’infiltration de corti-
– La correction d’un trouble statique par une coïdes et de corréler une amélioration clinique
semelle orthopédique comportant un élément anté- insuffisante à la réduction partielle de l’épaisseur
rieur (barre rétrocapitale plus ou moins marquée en de l’aponévrose. Une infiltration peut alors être
fonction de la cambrure du pied) et dans tous les renouvelée sous couvert d’une inflammation per-
cas une talonnette d’une épaisseur proportionnelle sistante objectivée. Cette attitude thérapeutique
au poids du patient (10 à 25 mm) compressible permet une utilisation pertinente et économique
à 50 % et comportant une cuvette d’exclusion des infiltrations de corticoïdes, sachant que trois
d’appui antéro-interne. Cette semelle doit être seulement seront possibles. ■
confortable et souple sans cuir de base pour éviter
des contraintes supplémentaires, notamment au Références
niveau des contreforts de la chaussure. Elle doit
1. Bonnel F, Claustre JE. Le pied : une merveille architecturale.
être retouchée à la moindre douleur iatrogène. En Rev Rhum (Suppl. pédagogique) 1997;64(5): 287SP-297SP.
cas de pied creux, une chaussure avec 3 ou 4 cm 2. Lechevalier D. Les pathologies de l’aponévrose plantaire.
de talon est indiquée pour réduire les tensions du Réflexions rhumatologiques 1999;20(3):5-8.
système achilléo-calcanéo-plantaire. Les marches 3. Huber-Levernieux C, Piat C. Talalgie plantaire : traite-
prolongées avec des chaussures plates (très fré- ment médical et chirurgical. In: Kahn M F, Kuntz D, Meyer
quentes l’été) sont à proscrire. O, Bardin T, Orcel P. L’actualité rhumatologique 2003 (eds).
– Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent Paris: Elsevier, 2003:374-89.
être efficaces, surtout en début d’évolution. 4. Mathieu P. Pathologies de l’aponévrose plantaire. Intérêt
– Le recours aux infiltrations locales de corticoïdes de l’imagerie. Comparaison des différentes imageries.
est très fréquent et permet d’obtenir une amélio- Réflexions rhumatologiques 1999;20(3):9-13.
ration dans 70 à 90 % des cas. Ces infiltrations 5. Fournié B. Atteintes du pied dans les spondylarthropa-
peuvent être guidées par le siège de la douleur thies (psoriasis compris). Rev Rhum (Suppl. pédagogique)
1997;64(5):363SP-368SP.
provoquée lors de la pression locale du talon (loco-
dolenti) ou par localisation de l’enthésite sous 6. Marcelli C, Guaydier-Souquières G. Algodystrophie et
fractures de contraintes du pied. Rev Rhum (Suppl. péda-
échographie. Elles seront suivies d’un repos de gogique) 1997;64(5):348SP-355SP.
48 heures pour en favoriser l’efficacité. Elles ne
7. Goldcher A. Pied statique. Podologie, Paris: Masson,
peuvent être répétées que trois fois (augmentation 1987:91-113.
des risques de rupture au-delà) en cas d’efficacité 8. De Bisschop G, De Bisschop E, Commandré F. Nerf
partielle observée à 15 jours-3 semaines. La pro- tibial (N. Tibialis). Les syndromes canalaires. Paris :
longation de l’amélioration au-delà de 2 mois sera Masson,1997:109-14.
favorisée par la mise en place de la prévention des 9. De Bisschop G, De Bisschop E, Commandré F. Nerfs
facteurs favorisants (réduction pondérale, correc- plantaires (N. Plantaris). Les syndromes canalaires. Paris:
tion orthopédique des troubles statiques. Masson,1997 : 115-8.

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