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Microbiologie
&
Parasitologie
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Ch
I.
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Définitions
1) Microbiologie: Du grec : micros = petit ; bios = vie ; logos = science.
Science qui étudie les microorganismes : protozoaires, champignons inférieurs,
algues, bactéries, virus.
Groupe très large et diversifié.
Organismes vivants dont le Ø <1mm.
Unicellulaires ou pluricellulaires.
C’est la science qui étudie les unités cellulaires vivantes riches par leur
pouvoir (pathogénicité), par leur diversité et dont la place s’est imposée à
côté des deux règnes : animal et végétal.
« Le rôle de l’infiniment petit dans la nature est infiniment grand »Pasteur
Ce terme « microbiologie » englobe donc plusieurs disciplines dont voici les
définitions:
a) La bactériologie : qui étudie les bactéries, leurs propriétés et leur action
sur l’homme et sur l’animal;
b) La virologie : qui étudie les virus, leurs propriétés et leur action sur
l’homme et sur l’animal;
c) La mycologie : qui étudie les virus, leurs propriétés et leur action sur
l’homme et sur l’animal;
d) La parasitologie : qui étudie les parasites (y compris les protozoaires),
leurs propriétés et leur action sur l’homme et sur l’animal;
2) Micro-organismes
Ce sont des êtres vivants unicellulaires ayant une structure et es dimensions si
petites qu’ils ne peuvent être vus qu’au microscope. Ils peuvent vivre à l’état
saprophyte dans les milieux organiques extérieurs où ils engendrent des
fermentations. Ils peuvent aussi vivre et se développer chez les êtres vivants et
engendrer des maladies infectieuses.
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2) bactérie
Les mots microbe ou bactérie désignent des êtres unicellulaires ayant des
structures et des dimensions si petites qu’ils ne peuvent être vus qu’au
microscope. Les bactéries se présentent sous des aspects différents:
a)Forme sphérique, cocci, coque, régulier ou irrégulier, réniforme, ou ovoïde;b)
Forme de bâtonnet, c)spiralé;d) Forme hélicoïdale : en forme d’hélice;
4) Virus:
Les virus sont des agents infectieux dont la structure se résume à un génome
(A.D.N ou A.R.N) entouré d’une coque protéique appelée capside; cet ensemble
appelé nucléocapside s’entoure chez certains virus d’une enveloppe.
Les virus sont tellement petits qu’ils passent à travers une bougie filtrante et ne
sont vus qu’à l’aide du microscope électronique;
5) Champignons
Les champignons sont des micro-organismes uni ou pluricellulaires, plus
complexes que les bactéries. Ils ont une structure cellulaire analogue à celle des
animaux et des végétaux;
6) Anatoxines:
Sont des toxines ayant perdu leurs propriétés toxiques mais qui conservent leur
pouvoir antigénique (immunisants) ex: anatoxines diphtériques; anatoxines
tétaniques;
7) Phagocytose: La phagocytose est un mécanisme par lequel certaines cellules
animales vivantes (surtout les leucocytes) ou certains organismes unicellulaires
(amibes) englobent et digèrent des particules étrangères (débris de cellules
nécrosées, micro-organismes, particules nutritives).
La phagocytose est aussi un moyen de défense de l’organisme.
8) immunité: L’immunité caractérise l’état d’un organisme qui possède des
moyens de défense efficaces vis à vis des éléments susceptibles de l’agresser.
C’est un état réfractaire, temporaire ou habituel d’un organisme vis-à-vis de
certaines maladies:
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I. Bref historique
La microbiologie a certainement profité de la découverte en 1676 du
microscope par Antony Van Leeuwenhoek (1632-1723) qui après les
levures les bactéries ont été mises en évidence en 1684.
Plus tard on a pu mettre en évidence le rôle de contagion de ces
germes surtout avec les travaux de louis Pasteur sur la génération
spontanée et sur le charbon animal en 1877.
Puis il y a l’inauguration de la microbiologie médicale qui donnera au
monde microbien d’autres applications :
Vaccination, sérothérapie, industrie alimentaire, la synthèse protéique,
la production médicamenteuse…
II. Divisions du monde vivant
• Pour les naturalistes, les êtres vivants sont partagés en deux règnes :
animal et végétal. Avec l’ère des microorganismes est né un 3ème règne
celui des protistes (caractères intermédiaires entre animaux et végétaux).
• Il devrait rassembler les organismes biologiques rudimentaires et à
pouvoir photosynthétique ou non, immobiles ou non.
• il s’agit donc des algues, les protozoaires, les champignons, les bactéries.
• Aussi la proposition de Haeckel en 1886 ne fut elle accueillie d’emblée
encore que l’on distinguait déjà deux sous unités à ce nouvel ensemble :
Sous règne des protistes supérieurs : correspond aux cellules eucaryotes
(eu : vrai ; caryot : noyau) dont l’unité de structure va rassembler les
métazoaires, les protozoaires, les champignons et la plupart des algues.
Sous règne des protistes des protistes inférieurs : correspond aux
procaryotes (pro : faux) dont la structure interne déjà très réduite. Exp:
bactéries, certaines algues.
Cette classification ne précise pas la place des virus dont la taille est encore
plus petite que les bactéries et la reproduction se fait à partir matériel génétique
des cellules infectées.
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Ils Sont considérés comme des particules et non pas de cellules à l’état
extracellulaire (parasites).Donc on comprend que les virus ne possèdent pas du
métabolisme propre, ils vivent donc comme des parasites obligatoires.
III. Distinction procaryotes/eucaryotes :
La distinction entre procaryotes et eucaryotes est tellement importante et elle se
base sur les éléments suivants : Paroi, Noyau, Mitochondries.
≥ 2 chromosomes
absente
Exemples :
Myxovirus influenzae (agent de la grippe)
Pseudomonas aeruginosa (germe hospitalier très résistant ;bact)
Candida albicans levure, agent du muguet)
Leishmania donovani (parasite)
A- Classification des bactéries : les bactéries peuvent être classées:
1) selon la morphologie: Schématiquement on peut classer les bactéries d’après
cinq formes principales:
a) les sphériques ou coccus ou cocci ex : streptocoque, staphylocoque,
pneumocoque et méningocoque;
b) les bactéries allongées ou bacilles ex : colibacille, bacilles diphtériques
e) les bacilles intermédiaires entre coccus et bacille ; coccobacille : les
rickettsies, les clamydiés;
d) les incurvées : vibrion cholérique;
e) les spiralées : spirochètes ex : tréponème pâle
2) selon le mode de vie: C’est surtout vis-à-vis de l’oxygène que les exigences
gazeuses des bactéries sont précises ainsi on distingue
a) les anaérobies strictes: ils meurent en présence de l’oxygène libre et ne
vivent qu’en présence d’oxygène combiné;
b) les aérobies strictes : ne vivent qu’en présence d’oxygène libre;
e) les anaérobies facultatifs ou aéro-anaérobies peuvent vivre dans les
deux conditions;
3) Selon la virulence:
a) Les bactéries saprophytes : Elles vivent au dépends des déchets
organiques sans nuire à l’organisme. Elles peuvent devenir pathogènes par les
poisons qu’elles secrètent lorsqu’elles se retrouvent dans de nouvelles
conditions de vie. Les bactéries saprophytes mènent dans la nature une vie
autonome en y puisant leur énergie et en y effectuant leurs synthèses.
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OXYDATION
Matière Organique(MO) CO2 + H2O + ATP (énergie)
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3. Facteur croissance
Certaines bactéries ne peuvent synthétiser certains facteurs pour leurs besoins.
Donc pour croître, elles nécessitent l’apport de ce facteur appelé facteur de
croissance (=facteur limitant). Par ce biais ces bactéries sont appelées
auxotrophes contrastant avec les prototrophes (exemple : végétaux et certains
bactéries).
Exemple de facteurs de croissance : le nicotinamide : indispensable à E.coli
mais ne peut pas le synthétiser.
La croissance bactérienne ne dépend pas seulement de besoins nutritifs
mais elle est sous le contrôle d’autres propriétés physicochimiques à savoir :
l’Aérobiose et l’anaérobiose, l’équilibre ionique التوازن األيوني, la température, le
PH, le délai d’incubation et l’humidité.
B. La croissance bactérienne :
Elle signifie l’augmentation du nombre de bactéries en utilisant des milieux de
cultures qui sont appropriés.
a- Mesure de la croissance : elle se fait par deux méthodes
1. La numération cellulaire par le compte global.
2. La densité optique (D.O) (voir la courbe de croissance)
Nombre des cellules
viables
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C. Application de la bactériologie
Sur le plan de la bactériologie, ces études ont permis l’obtention de
cultures pures à partir de mélanges ou de produits pathologiques.
Sur le plan industriel, ces études permettent :
Une meilleure conservation des souches
Une recherche de facteur bactériostatique ou bactéricide
Une utilisation de bactéries sélectionnées dans le contrôle de l’eau,
de médicament (antibiotiques) ou d’aliment
La synthèse médicamenteuse, le génie génétique ; la synthèse de
certains protéines et fabrications de certains vaccins.
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Définition
Un virus est un microorganisme de petite taille, visible uniquement en
microscopie électronique ; il ne possède pas de synthèse métabolique propre.
Donc pour remplir ses fonctions métaboliques et pour se reproduire. Il doit
parasiter une cellule hôte qui peut être soit une bactérie on parle alors de
bactériophage soit une cellule animale ou végétale on parle de virus.
A. Bactériophage
1. Structure d’un bactériophage (PHAGE T2 D’E.Coli)
1. La tête : représente la capside de virion, referme à l’intérieur une
molécule d’acide nucléique pelotonnée. Vidée de son contenu, la tête est
appelée fantôme.
2. La queue : constituée d’un canal (tube) axiale et d’une gaine contractile.
Lors de l’activité de phage la gaine se contracte et le tube central pénètre
dans la bactérie pour libérer l’ADN du phage.
3. La plaque basale : support 6 filament caudaux ; c’est un moyen de
fixation du phage sur la paroi bactérienne.
2. Infection- virulence de phage.
Un phage est un virion qui est un parasite spécifique d’une bactérie ; il peut se
multiplier c’est la virulence soit s’incorporer au chromosome bactérien c’est la
lysogénie :
a. Phage virulents (cycle lytique) :
Ce sont des phages qui une fois infectant une bactérie ils finissent par la lyser
Exemple : PHAGE T2 D’E.COLI
Après fixation du phage, il y a pénétration de l’acide nucléique (ADN), la
capside reste en dehors de la bactérie ; on assiste après à la multiplication de
l’ADN virale puis la synthèse des protéines du même phage ; à la fin il y aura
association de l’ADN- capside formant des particules infectieuses virales.
La bactérie hôte va être lysée pour libérer de nouveaux phages qui vont à la
recherche d’autres bactéries cibles.
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b. Phages lysogènes
Après pénétration de l’ADN viral, ce dernier va s’intégrer au niveau du
chromosome bactérien on l’appelle prophage. La bactérie portant le prophage
va le transmettre à la descendance. Elle est dite lysogène. Les bactéries
lysogènes sont immunes vis-à-vis des phages qu’elles portent.
Dans certaines conditions, le chromosome viral se désintègre il y aura
multiplication maturation et libération par lyse bactérienne de plusieurs virions.
B. Les virus des animaux et végétaux
Le schéma général de la multiplication est le suivant :
La fixation du virion aux récepteurs de surface de la cellule hôte
La pénétration de ce virus à l’intérieur de la cellule hôte
La décapsidation se fait à l’intérieur de la cellule pour libérer l’acide
nucléique qui va se répliquer
La synthèse des protéines virales
Encapsulation et maturation des nouveaux virions
A la fin il y a sortie de nouvelles particules virales qui peut se faire de deux
façons :
Soit par lyse cellulaire (exemple : poliovirus)
Soit par bourgeonnent ; la cellule ne lyse pas et elle est prête à une
nouvelle infection. C’est le cas de HIV ou Myxovirus (Grippe)
Le nombre de virus libérés est de l’ordre d’un million par cellule alors que le
bactériophage au cours de son cycle ne libre que 200 phages.
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Définitions
1. Infection :
C’est le résultat de l’agression d’un organisme par une bactérie, un virus, un
parasite ou un champignon. Elle se traduit par des altérations anatomiques ou
fonctionnelles, par des manifestations cliniques et biologiques qui résultent du
déséquilibre entre la virulence de l’agent pathogène et les capacités de
résistances de l’hôte.
2. Sources des infections
La majorité des maladies infectieuses humaines a pour source et réservoir
l’Homme lui-même. L’Homme est l’unique réservoir de la Variole, la rougeole,
la poliomyélite, la varicelle, le choléra, la typhoïde, la syphilis et le paludisme.
L’Homme reste le principal réservoir de la grippe et de la tuberculose.
Les infections exclusivement humaines sont potentiellement
éradicables exemple :
L’éradication mondiale de la variole en 1980. Mais plusieurs maladies
infectieuses ont un réservoir animal et elles sont appelées zoonoses. Il s’agit de
la peste (rongeurs), la fièvre jaune (singes), la rage (chien, renard), salmonellose
non typhoïdique (volailles).en fin certains maladies infectieuses ont pour
origines le sol (tétanos) ou bien la poussière (histoplasmose).
3. Différents modes de contamination
a. Le transport direct
Le transport du germe à partir de la source contagieuse a lieu le plus souvent par
contact direct de personne à personne, la transmission directe peut être soit :
Aérienne : par les infections respiratoires, il s’agit de la tuberculose, la
grippe, la rougeole, la varicelle, la pneumonie à pneumocoque.
Sexuelle : pour les infections sexuellement transmissibles : la syphilis,
HIV, urétrites, hépatites virales B et C…
Manu portée : pour les germes des infections entériques (tube digestif) :
Amibiases, typhoïde, oxyuroses...
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Elles sont neutralisables par les anticorps ex : sérum anti tétanique (S.A.T)
dans le cas du tétanos.
D’autres exotoxines jouent un rôle dans des infections plus complexes : la
toxine érythrogène du streptococcus pyogènes du groupe A ; les toxines
nécrotiques ou hémolytiques des bactéries anaérobies responsables des
gangrènes gazeuses (clostridium). Certains exotoxines agissent eu sein de
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Moyens anatomiques
1. Peau et muqueuses
La peau intacte est une barrière aux microorganismes. Le passage se fait lors
d’une effraction (brèche) traumatique ou provoquée par une maladie
dermatologique ou un traitement sous-jacent.
Les muqueuses représentent la porte d’entrée de plusieurs infections.la
pénétration dans la muqueuse est dépendante du pouvoir invasif propre à
certains bactéries exemple : salmonelles, schigella.
2. Autres facteurs :
Les liquides biologiques : la bile, l’urine, le mucus entraînent un drainage
permanent et l’élimination des microorganismes .tout obstacle à cet écoulement
favorise la multiplication des bactéries.
II. Réaction inflammatoire
L’afflux des cellules sanguines, la vasodilatation, et l’apport des facteurs
humoraux au sein d’un foyer infectieux tissulaire définissent la réaction
inflammatoire qui est une réaction de défense générale. Cette réaction peut être
diminuée ou supprimée dans certains états pathologiques et dans certains
traitements. Exemple : la corticothérapie expose à des infections extensives
graves.
III. Facteurs humoraux
1. Facteurs spécifiques :
Ce sont les anticorps : immunoglobulines (Ig) (nomenclature selon la fonction)
ou gammaglobulines (nomenclature selon la structure).
Il existe 5 classes d’anticorps : IgG, IgM, IgE, Ig A, IgD.
a. structure des Ig :
Les Ig sont synthétisées par les lymphocytes B et secrétées par les plasmocytes
(ganglions, tissus et surtout la moelle osseuse.)
Pré B lym B plasmocytes
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Les phagocytes mononucleés : ont une durée de vie plus longue (15
ans) .ils sont constitués par les monocytes du sang et les
macrophages (rate, tissus, ganglions poumons).
Les phagocytes sont activés par les lymphocytes T par le biais de lymphokines.
leur effet s’adresse aux microorganismes à multiplication intracellulaire
facultative (mycobactéries, brucelles) ou obligatoires (chlamydia, rickettsies).
2. Immunité de type cellulaire :
Le terme principal est l’activation des macrophages pour le contrôle des
microorganismes à multiplication intracellulaire. Les macrophages représentent
les cellules effectrices ; le lymphocyte T constitue la cellule activatrice et le
support de la mémoire et la spécificité immunologique.
Les lymphocytes T comprennent 02 groupes :Les lym. T cytotoxiques et les
lym.T régulateurs.
Les lym. T cytotoxiques sont capables de détruire les cellules cibles infectées ou
modifiées par un microorganisme.
Les lym.T régulateurs : on distingue 02 types :
Le type qui va amplifiée la réponse immunitaire c’est le lymphocyte T
helper (auxiliaire) ou lym. T4 ou LT4 qui sont reconnus par l’anticorps
monoclonal anti CD4.
Le type qui va diminuer ou supprimer cette réponse immunitaire : Lym.T
suppresseurs ou LT8 qui sont reconnus par l’anticorps monoclonal anti
CD8.
La reconnaissance de l’antigène par le lymphocyte T se fait quand l’antigène se
fixe et associé à des molécules du complexe majeur d’histocompatibilité
(C.M.H.) ou HLA chez l’Homme.
Les molécules de CMH de classe I pour les LT cytotoxiques et
suppresseurs.
Les molécules de CMH de classe II pour les LT4.
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Le CMH classe II est reconnu par les LT4 grâce à un récepteur qu’on
appelle TCR.
Les cytokines sont des substances solubles permettant la coopération et
l’interaction des cellules immunitaires entre elles. Ces lymphokines constituent
un système complexe et variable selon leur origine et leurs cellules cibles.
Exemple des lymphokines : l’interleukine 2 (IL2) ; son origine est le LT activé
et va agir (activer) sur les LT et LB.
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Introduction:
Dans le monde médical on pratique des mesures qui permettent d’éliminer
les microorganismes indésirables : comme la stérilisation des instruments
chirurgicaux, le nettoyage de la peau avec de l’alcool avant une injection,le
lavage des mains après un soin sont des exemples quotidiens efficaces pour
éviter l’infection, de même dans l’industrie alimentaire, dans les cuisines de
collectivité ou simplement chez soi on peut éviter le risque de contamination en
utilisant des techniques appropriées. En général on distingue deux types de
procédés : procédés qui tuent les microbes ou bien qui les privent de leur
pouvoir de reproduction.
Les procédés qui mettent les lieux, les substances ou les êtres vivants à l’abri des
microorganismes sont: l’asepsie, l’antisepsie et la désinfection.
a) La stérilisation : La stérilisation est le procédé de destruction de tout microbe
capable de se multiplier qu’il soit pathogène ou non. Cette stérilisation dépend
du temps létal de l’agent mortel et de la densité de la population microbienne
initiale, et le taux de mortalité des microorganismes.
b) Modes d’action des antimicrobiens : Les agents antimicrobiens physiques,
chimiques ou chimio thérapeutiques modifient soit la composition soit les
activités physiologiques vitales des microbes, ils ont une activité bactéricide et
bactériostatique (qui inhibe temporairement le développement microbien)
c) Les agents physiques : Parmi les agents physiques seule l’utilisation des
températures élevées et de la radioactivité permet une destruction totale des
microorganismes.
> La chaleur et la température : La chaleur conduit à une destruction totale ou
partielle des microorganismes selon son intensité et les conditions de son
utilisation. A température égale, la destruction des microorganismes et des pores
est plus lente avec la chaleur sèche qu’avec la chaleur humide. La chaleur est le
plus courant des moyens physiques employés pour la stérilisation de danger
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soluble dans les solutions organiques comme l’alcool, il est utilisé souvent
sous forme iodée ou iodophore
Les iodophore occupent aujourd’hui une place de choix dans la
désinfection de la peau et des muqueuses ex : Bétadine, Bétadine tulle ;
l’alcool iodé est une solution d’iode à 2%;
= les autres produits : Les phénols ; les dérivés mercuriels, les dérivés
argentiques (nitrate d’argent) ;le peroxyde d’hydrogène(H202) eau
oxygénée;
> Les conditions générales d’utilisation:
= les antiseptiques: L’utilisation des antiseptiques nécessite l’application
scrupuleuse des instructions des fabricants. Le respect des indications, de la
concentration active, du temps ; des dates de péremption, des incompatibilités,
doivent être conservés à l’abri de la chaleur, de la lumière dans des flacons
fermés;
= les désinfectants : Leur efficacité dépend étroitement du niveau de propreté de
l’objet désinfecter. Cette règle impose pour les instruments une décontamination
préalable systématique à l’aide d’une solution appropriée ; les concentrations
d’emploi, les temps de contacte, les contre - indications et les dates de
péremption sont à respecter par l’utilisateur.
f) Les agents chimio- thérapeutiques: Un agent chimiothérapeutique est un
composé chimique naturel ou de synthèse qui inhibe le développement des
microorganismes ; ce composé agit à faible dose, il exerce une action très
spécifique et une toxicité sélective, il inhibe le développement de sa cible ou il
tue tout en étant inoffensif pour l’hôte. Il existe 3 types d’agents
chimiothérapeutiques : les sulfamides, les antibiotiques et les antiviraux. Les
sulfamides et les antibiotiques ont des modes d’action comparables:
> Les antibiotiques:
= Définition : un antibiotique est un composé chimique naturel ou de synthèse à
pouvoir bactéricide ou bactériostatique, il agit spécifiquement sur les bactéries
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ou les mycètes sans affecter l’hôte. Les antibiotiques peuvent être absorbés par
voie orale ou parentérale.
= Spectre d’action : Il existe deux groupes : le spectre large et le spectre étroit:
Les antibiotiques à large spectre agissent sur plusieurs groupes de
microorganismes
Les antibiotiques à spectre étroit n’agissent que sur un groupe de
microorganismes particulier (coque GRAM --). Le spectre d’action de
certains antibiotiques peut être plus étroit et n’agissant que sur certaines
espèces (protozoaires, métazoaires);
Mode d’action : Les antibiotiques peuvent agir sur la synthèse de la
paroi(pénicillines) sur la membrane cytoplasmique (polymycines) ,sur la
synthèse de l’A.D.N (acide nalidixique),sur la synthèses des protéines (les
aminosides) ou sur le métabolisme intermédiaire (les sulfamides);
Les antiviraux: La chimiothérapie virale consiste à introduire des produits
artificiels dans l’organisme pour limiter l’infection virale. Les substances
actuellement disponibles ne tuent pas les virus mais ne font que les inactiver, les
virus restent vivants dans l’organisme mais leur style de reproduction est bloqué,
ce sont des produits virostatiques.
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Définitions:
1) Parasitologie: La parasitologie médicale étudie les organismes animaux ou
fongiques (champignons) qui sont des parasites de l’homme et peuvent devenir
pathogènes pour l’hôte, entraînant des troubles plus ou moins graves, les agents
pathogènes étudiés dans le cadre de la parasitologie médicale sont extrêmement
variés et très différents
2) Parasites : Les parasites sont des êtres vivants animaux ou fongiques qui
vivent pendant une partie ou la totalité de leur existence au dépends d’autres
organismes appelés hôtes.
La plupart des parasites humains appartiennent au règne animal, on les appelle
le zoo parasite, les autres parasites sont des champignons:
a. Les ectoparasites vivent à la surface ou dans les téguments de l’hôte
exp. Parasites de la teigne, de la gale;
b. Les endoparasites vivent à l’intérieur du corps exp: les ascaris, les
taenias;
3) L’entomologie : L’entomologie médicale étudie les arthropodes ecto ou
endoparasites de l’homme, certains ont un rôle de vecteur très important, on
distingue les acariens et les insectes.
4) Les arthropodes: sont des animaux sans squelette interne. Ils sont maintenus
par un exosquelette constitué par leurs téguments rigides. Le corps est composé
de segments bien séparés chez les insectes mais indiscernables chez les acariens.
Les arthropodes sont des animaux à sexes séparés (M et F). Les femelles
pondent des oeufs ou des larves, leur développement passe successivement par
les stades oeuf larve et nymphe.
II. Cycle biologique:
A) Plasmodium : L’agent vecteur du paludisme est un moustique du genre
anophèle, les espèces vectrices sont nombreuses, elles se nourrissent et se
reposent dans les maisons, parmi ces moustiques seule la femelle hématophage
assure la transmission du paludisme, elle ne pique que le soir et la nuit
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souillés par les oeufs embryonnés, l’homme se contamine et après éclosion des
oeufs les larves traversent la paroi du duodénum passent dans le sang et arrivent
au foie puis au coeur et ensuite les capillaires pulmonaires ; les larves traversent
les parois alvéolaires, remontent l’arbre bronchique et la trachée et sont déglutis
pour gagner l’intestin grêle et devenir adultes en 2 mois environ après
l’ingestion infestante. L’auto infestation est impossible car l’oeuf n’est pas
embryonné au moment de son émission dans les selles.
D) Les oxyures : Ce sont des vers ronds de petite taille qui vivent sur la
muqueuse intestinale entraînant l’oxyurose. C’est un parasite cosmopolite
extrêmement répandu dans e monde et touche surtout la population d’âge
scolaire.
L’oxyure adulte vit en rand nombre dans la région iléo-cæcal ;après
l’accouplement (mâle et femelle) les femelles restent sur place tan disque les
mâles gagnent l’ampoule rectale franchissent le sphincter anal activement le
soir, ils se fixent aux plis radiaires de la marge anale les femelles déposent leurs
oeufs embryonnés qui à leur tour libèrent leurs larves * dans l’intestin grêle où
ils deviennent adultes et se fixer à la muqueuse; le cycle dure entre 2 et 4
semaines.
Remarques:
1) les oeufs embryonnés lors de la ponte sont immédiatement infestants avec
comme
1ere conséquence l’auto - infestation par ses propres parasites;
2) les oeufs infestants souillent les vêtements de nuit, la literie et la poussière
des locaux, ce qui explique la grande contagiosité de cette parasitose.
E) le schistosomes: Le schistosoma haematobium : est un ver plat d’environ
1,5cm de long, muni de deux ventouses lui permettant de se fixer sur la paroi
des veines de la vessie à l’intérieur desquelles il vit. a durée de vie d’un
schistosome femelle dans l’organisme est probablement de 4 à 14 ans en
moyenne. Les schistosomes sont des vers sexués:
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