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Drépanocytose
Objectifs :
- Décrire la répartition géographique de la drépanocytose
- Décrire la physiopathologie de la drépanocytose
- Décrire les complications de la drépanocytose
- Enoncer les mesures préventives des crises drépanocytaires
- Décrire les principes thérapeutiques de la crise vaso-occlusive
Hb S Hb C thalassémie
Afro-Américains 9% 2% 0.8%
Physiopathologie
L'hémoglobine normale comprend trois fractions: l'hémoglobine A (HbA) représente la quasi-
totalité de l'hémoglobine chez le sujet adulte (97%); l'hémoglobine A2 (HbA2) ne représente que
1 à 2% de l'hémoglobine du sujet adulte; l'hémoglobine foetale (HbF) disparaît normalement
dès le 2è semestre de la vie.
Ces hémoglobines ne se différencient que par la structure de leurs globines. Celle-ci comprend
quatre chaînes polypeptidiques identiques deux à deux. La globine de l'HbA a deux chaînes
et deux chaînes (22); la globine de l'HbA2 a deux chaînes et deux chaînes (22); la
globine de l'HbF a 2 chaînes et 2 chaînes 22). Le contrôle génétique de la synthèse de
l'hémoglobine est double : les gènes de structure sont responsables de la qualité des chaînes
synthétisées et les gènes régulateurs de la quantité relative des différentes chaînes.
- les hémoglobinoses par trouble qualitatif où la mutation d'un gène de structure est
responsable de l'apparition d'une hémoglobine anormale;
L'HbS se distingue de l'HbA par un acide aminé. Le 6è acide aminé de la chaîne , l'acide
glutamique, est remplacé par la valine. En situation de désoxygénation, c'est-à-dire lors du
passage des hématies du réseau artériel dans le réseau capillaire, l'HbS polymérise. Elle passe
de l'état de gel à l'état de fibres rigides, sur lesquelles se moule la membrane érythrocytaire
(falciformation). Ces hématies déformées et rigides circulent mal et s'accumulent dans les petits
vaisseaux (vaso-occlusion). Elles sont fragiles et leur durée de vie raccourcie. Leur destruction
massive n'est pas compensée par l'érythropoïèse pourtant plus active. Il en résulte une anémie
par hémolyse. Les épisodes de vaso-occlusion privent d'oxygène les tissus en aval, leur
répétition les endommage et favorise la survenue d'infections. La falciformation entraîne une
augmentation de la viscosité sanguine, une hypoxie, des ischémies et des infarctus viscéraux.
Chez le sujet porteur du trait drépanocytaire, la faible concentration de l'HbS explique l'absence
de falciformation in vivo. En présence de l'HbSS, la falciformation se produit aisément dans les
capillaires lorsque la pression partielle d'oxygène est inférieure à 45 mmHg. La falciformation
est favorisée par l'acidose, la déshydratation, les infections, l'hyperthermie et l'anoxie.
L'HbC se distingue de l'HbA par le 6è acide aminé de la chaîne . L'acide glutamique est
remplacé par la lysine.
Symptomatologie
L'histoire naturelle de la drépanocytose homozygote peut schématiquement se diviser en quatre
périodes. La période néonatale est asymptomatique mais importante pour organiser une
prévention efficace. Les 5 premières années de la vie sont caractérisées par un risque important
de mortalité et une morbidité élevée liée aux infections, à l'anémie et aux crises douloureuses.
La seconde enfance et l'adolescence sont émaillées de crises douloureuses et où débute la
pathologie dégénérative tissulaire. L'âge adulte est caractérisé par une diminution de la
fréquence des épisodes aigus, mais par la survenue de multiples complications dont certaines
sont parfois mortelles (accidents vasculaires cérébraux). D'autres complications (oculaires,
orthopédiques, rénales) survenant à cet âge grèvent le pronostic fonctionnel.
Les sujets porteurs du trait drépanocytaire sont généralement asymptomatiques. Ceux porteurs
d’une hémoglobinose SC ont une symptomatologie et une évolution un peu moins sévères que
celles des sujets homozygotes.
A la naissance, le sujet ne présente aucun signe distinctif. Si les circonstances n'avaient pas
orienté vers un diagnostic prénatal, la période néonatale est un moment privilégié pour
effectuer ce diagnostic, indolore au sang du cordon. Un tel diagnostic permet l'information de la
famille avant la survenue de toute complication.
Les cinq premières années constituent une période très critique en ce qui concerne le pronostic
vital. Vingt à 50% des sujets homozygotes meurent au cours de cette période et seulement cinq
à 10% atteignent l'âge adulte.
Les complications infectieuses peuvent être non spécifiques, de cause banale chez un jeune
enfant (otite virale ou bactérienne, rhino-pharyngite, gastro-entérite). Cependant, la fièvre, la
déshydratation et l'acidose métabolique sont des circonstances favorisant la polymérisation de
l'hémoglobine S.
Le sujet drépanocytaire est plus vulnérable que le sujet normal à l'infection bactérienne par les
germes encapsulés. La rate joue en effet un rôle important de défense vis-à-vis de ces germes,
surtout chez le sujet jeune, non immun.
Les salmonelles et les staphylocoques sont les germes les plus souvent en cause dans les
ostéomyélites du sujet drépanocytaire. Ces ostéomyélites, parfois multifocales, surviennent à
tout âge. Elles sont d'évolution aiguë ou chronique et se compliquent fréquemment de
séquestres et de fractures pathologiques.
Les crises vaso-occlusives se traduisent typiquement chez le nourrisson et le jeune enfant par la
dactylite aiguë ou syndrome pied-main. Il s'agit d'une tuméfaction douloureuse, bilatérale,
souvent symétrique, d'un ou de plusieurs doigts ou orteils, associée à une augmentation de la
chaleur locale et à un oedème de la face dorsale des mains et des pieds. Ce syndrome parfois
associé à une fièvre impose la recherche d'une infection osseuse sous-jacente et la mise en route
d'une antibiothérapie intraveineuse.
Les signes radiologiques, souvent retardés, comportent un épaississement des corticales des
phalanges, des os du carpe ou du tarse, des dédoublements périostés et des remaniements de la
trame en "sucre mouillé". La régression complète est possible, mais inconstante.
Les crises vaso-occlusives des os longs se rencontrent à tout âge, de même que les crises
abdominales. le priapisme peut aussi se rencontrer chez le jeune enfant.
Au cours de la seconde enfance et de l'adolescence, la symptomatologie est dominée par les crises
douloureuses vaso-occlusives. L'aspect général est caractérisé par une pâleur, un subictère, un
retard pubertaire et un retard scolaire. L'aspect est longiligne, les extrémités effilées, une tête
volumineuse avec bosses pariétales, saillie du front et élargissement de la base du nez.
Le retard scolaire est d'autant plus préoccupant que le choix d'un métier de force est interdit au
malade qui peut en outre être menacé d'un sentiment de dévalorisation, de découragement, de
révolte ou d'angoisse vis-à-vis de l'avenir. La puberté est habituellement différée dans les deux
sexes (premières règles entre 15 et 16 ans, premiers signes pubertaires entre 14 et 16 ans chez le
garçon).
Les crises vaso-occlusives sont liées à l'ischémie tissulaire due à la falciformation des globules
rouges in vivo. Ces crises constituent l'une des manifestations les plus fréquentes et les plus
invalidantes de la maladie, dont elles résument presque la symptomatologie pour certains
malades. Elles s'observent chez 60 à 70% des sujets porteurs de l'HbSS, 45 à 60% de ceux
porteurs de l'HbSC et 65 à 75% des patients atteints de S-bêta-thalassémie.
La falciformation est responsable d'une stase et d'une obstruction des vaisseaux. Les crises sont
souvent déclenchées par une infection, un accès palustre, une hypoxie, une déshydratation, une
acidose, une exposition au froid ou à l'humidité (saison des pluies, harmattan), ou la prise
d'alcool. Cependant, elles peuvent être spontanées. Elles sont dominées par des douleurs
osseuses, articulaires et abdominales, associées à une fièvre modérée. Elles durent
habituellement quelques jours.
Les douleurs affectent les métaphyses des os longs, plus rarement des épiphyses. La
tuméfaction articulaire est exceptionnelle. Son existence impose une ponction articulaire à la
recherche d'une infection.
Le diagnostic différentiel entre crise vaso-occlusive et ostéomyélite est parfois difficile. Une
antibiothérapie parentérale s'impose en cas de doute. De même, le diagnostic précoce de
possibles valvulopathies rhumatismales surajoutées et graves est difficile. Il s'agit en effet de
sujets souvent algiques, souvent fébriles, et souvent porteurs depuis leur jeune âge de souffles
et de cardiomégalie.
Les périodes de stabilité de la maladie (comprises entre les crises) sont propices à une
information complète, répétée et détaillée sur la maladie, sur les risques de complications liées à
l'hypoxie, à la déshydratation, aux infections et aux efforts. La prise en charge personnalisée et
médicale des problèmes, les différentes thérapeutiques possibles et les aspects génétiques seront
abordés.
Les crises anémiques s'espacent. Il s'agit le plus souvent de crises hémolytiques ou de crises
aplasiques.
Les complications infectieuses diminuent avec l'âge. La morbidité est d'abord le fait de
syndromes pulmonaires aigus, parfois mortels, des ostéomyélites et des infections urinaires. Les
méningites, les septicémies et les infections digestives sont plus rares.
La nécrose de la tête fémorale est, de toutes les atteintes osseuses, celle responsable du plus
important handicap fonctionnel. La coxopathie drépanocytaire est la première cause de la
pathologie coxofémorale en Afrique Noire. Elle affecte habituellement le grand enfant et
l'adulte jeune. Elle se traduit par des douleurs de la racine du membre inférieur (aine, fesse,
région trochantérienne) irradiant de façon descendante vers la cuisse et le genou. Les douleurs
surviennent d'abord à l'effort et s'estompent au repos. Elles deviennent ensuite permanentes et
sont responsables d'une boiterie et d'une limitation du périmètre de marche. Les mouvements
de la coxofémorale sont limités à l'examen.
Les nécroses des autres os sont plus rares que celle de la tête fémorale. Elles concernent la tête
humérale, les phalanges, l'astragale (talus), le calcanéum et les os de la face. L'atteinte du rachis
est fréquente. Elle se traduit radiologiquement par des vertèbres de poisson ou des vertèbres en
H et peut être responsable de troubles de la croissance.
Les accidents vasculaires cérébraux s'observent en fait à tous les âges. Il peut s'agir d'infarctus
cérébraux par obstruction complète ou partielle de gros vaisseaux intracrâniens. Les signes
cliniques comportent des céphalées, des convulsions, des troubles du comportement, laissant
place à une hémiplégie. Des récidives peuvent aboutir à un tableau dramatique d'hémiplégie
spastique chez des sujets devenus grabataires, aphasiques et déficients mentaux. La
tomodensitométrie objective des zones hypodenses focalisées, souvent accompagnées
d'atrophie corticale et de dilatation ventriculaire. Les hémorragies intracrâniennes et sous-
arachnoïdiennes ont une gravité et une mortalité supérieures à celles des infarctus cérébraux.
L'atteinte ophtalmologique peut affecter toutes les structures de l'oeil. Les lésions conjonctivales
sont les plus fréquentes. Elles peuvent être non spécifiques (anévrysmes, courants granuleux)
ou spécifiques ("signe conjonctival drépanocytaire"). Des lésions uvéales, iriennes sont en outre
possibles, de même que des glaucomes. Les manifestations rétiniennes sont fréquentes. Souvent
bilatérales et symétriques, elles évoluent en plusieurs stades. Le stade I est caractérisé par un
ralentissement du flux sanguin et des occlusions des artérioles périphériques, associés à des
signes d'ischémie rétinienne et parfois à de petites hémorragies intrarétiniennes. Au stade II, les
occlusions vasculaires se majorent et des anastomoses artério-veineuses périphériques
Les manifestations rénales résultent des modifications hémodynamiques liées à l'anémie et des
phénomènes vaso-occlusifs à l'intérieur de la médullaire rénale. L'hyposthénurie apparaît
précocement et devient irréversible à l'âge adulte. Les hématuries, le plus souvent totales et
unilatérales, sont variables en durée et en abondance. La nécrose papillaire qui peut être
objectivée par l'urographie intraveineuse est une cause fréquente de saignement. Cependant,
l'existence d'une hématurie ne doit pas être d'emblée rattachée à la maladie drépanocytaire
mais doit faire rechercher une autre cause (une tumeur rénale maligne peut survenir chez un
sujet porteur d'une drépanocytose homozygote). Le syndrome néphrotique succède
habituellement à une protéinurie permanente et peut évoluer vers une insuffisance rénale. Les
infarctus rénaux, souvent asymptomatiques, s'accompagnent de modifications calicielles
urographiques, de nature et de degré variables. La nécrose médullaire et la nécrose papillaire
sont les deux types les plus fréquemment rencontrés.
Les complications hépatobiliaires sont dominées par les lithiases biliaires et les hépatopathies.
La fréquence des lithiases augmente avec l'âge et le degré d'hémolyse. Les calculs sont radio-
opaques dans deux tiers des cas et reconnus par l'échographie des voies biliaires réalisée à titre
systématique. Souvent asymptomatiques, ces calculs peuvent occasionner des accidents répétés
de colique hépatique, de cholécystites aiguës, de pyocholécystes avec septicémie, d'obstruction
cholédocienne, ou de pancréatite aiguë. Les complications hépatiques sont représentées par les
hépatites aiguës transfusionnelles et les infarctus hépatiques. Toutes ces complications se
traduisent par une hépatomégalie douloureuse avec cholestase. Des syndromes
d'hyperbilirubinémie extrême avec fièvre, obnubilation et perturbation des fonctions
hépatiques, aboutissent parfois au décès par insuffisance hépato-rénale et syndrome
hémorragique en l'absence de traitement.
Les ulcères de jambe affectent des adultes jeunes de bas niveau socio-économique. L'ulcération
initiale peut être traumatique ou succéder à une infection cutanée. Les ulcères siègent
habituellement au tiers inférieur de la jambe au-dessus de la cheville ou à la face antérieure du
pied. Ils sont indolores, profonds et peu surinfectés et leur extension peut être rapide. La
guérison est rare et l'évolution chronique habituelle. La cicatrisation laisse une peau fine,
atrophique et fragile. La récidive est fréquente.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur la mise en évidence de drépanocytes qui sont des hématies déformées
en feuille de houx, ou allongées en faucille, parfois prolongés de longs filaments. Les tests de
falciformation in vitro consistent à priver les globules rouges d'oxygène. Le test d'Emmel en est
le plus simple (lecture au bout de 24 à 48 heures). La technique au métabisulfite de soude
réducteur est plus rapide (lecture au bout de 15 à 30 minutes). Les tests de falciformation ne
permettent pas de différencier les drépanocytaires homozygotes (SS) des hétérozygotes (AS) et
des doubles hétérozygotes (SC, SD). En outre, ils ne sont pas spécifiques et peuvent être positifs
dans certaines hémoglobinoses (HbC Harlem, Hb Georgetown, HbI). L'électrophorèse de
l'hémoglobine est plus fiable que les tests de falciformation et s'effectue à différents pH. Chez le
drépanocytaire homozygote, on découvre 90 à 97% d'HbS et 3 à 10% d'HbF.
Le diagnostic néonatal de la drépanocytose est rendu possible par des techniques fiables.
L'isoélectrofocalisation permet d'effectuer le dépistage avec une excellente sensibilité et une
bonne spécificité dans toutes les conditions de prélèvement. Le dépistage néonatal revêt un
intérêt à la fois épidémiologique et médical.
Traitement
La prise en charge du patient drépanocytaire est pluridisciplinaire et comporte plusieurs
facettes: information et éducation du patient et de la famille, prise en charge psycho-sociale,
prévention des complications, et traitement des complications.
La prise en charge psycho-sociale vise à favoriser l'intégration des patients dans leurs familles et
à assurer leur insertion socioprofessionnelle. La fatigabilité accrue, induite par l'anémie
chronique et les complications éprouvantes (crises douloureuses) peuvent retentir sur la
scolarité de certains enfants et l'insertion professionnelle des adultes.
La drépanocytose est de plus perçue comme une maladie au pronostic dramatique. Elle possède
en Afrique une dimension culturelle et une mythologie socio-religieuse très particulières qui lui
confèrent un caractère de malédiction. Tous ces facteurs peuvent s'associer pour déterminer des
comportements dépressifs avec leurs conséquences familiales, scolaires ou professionnelles. Il
faut donc rester attentif au retentissement psychologique éventuel de la maladie, notamment
chez l'adolescent, et recourir si besoin à l'assistante sociale et au psychologue.
La prévention des complications infectieuses est un des axes essentiels de la prise en charge du
patient drépanocytaire du fait de leur gravité à tout âge. L'efficacité de la pénicillinothérapie
(50.000 U/kg en deux prises matin et soir) a été démontrée dans la prévention des infections
pneumococciques. Les vaccinations usuelles (diphtérie, poliomyélite, coqueluche, tétanos, BCG,
triple vaccination contre la rougeole, la rubéole, et les oreillons) doivent être assurées. La
vaccination contre l'hépatite B est indispensable dès la première année (en raison de la vocation
Le traitement des crises douloureuses repose sur l'hydratation par voie orale dans les crises
modérées et par voie veineuse dans les autres cas. L'apport hydrique comporte du B46 ou du
sérum glucosé isotonique à la dose de 2.5 l/m² (50 ml/kg chez l'adulte) associé à des
électrolytes (3 à 4 g de Nacl/l, 2 g de Kcl/l). L'acidose impose le recours au bicarbonate à 14
pour mille.
Cette hydratation sera associée à des antalgiques avec paliers d'efficacité croissante
(paracétamol : 40 à 60 mg/kg/j ; acide acétylsalicylique : 50 à 80 mg/kg/j; dextropropoxyphène
: 50 à 80 mg/kg/j ; fénoprofène : 25 à 30 mg/kg/j ; codéine: 2 à 5 mg/kg/j après 5 ans ;
antalgiques majeurs), à des anxiolytiques (Diazépam, Tranxène) et à un traitement antipalustre
par voie parentérale.
Les hématuries imposent un repos au lit, une importante hydratation (en partie alcaline) et le
traitement d'une éventuelle infection.
Les infections aiguës (méningite, septicémie, infection urinaire) doivent être vite dépistées et
faire l'objet d'une antibiothérapie d'urgence.
Les anémies aiguës relèvent de la transfusion, sans dépasser le taux d'hémoglobine habituel du
patient.
L'ostéonécrose de la tête fémorale doit faire l'objet d'un traitement chirurgical conservateur
quand elle est mal tolérée. La pose d'une prothèse totale de hanche se solde souvent par un
échec.
Les ulcères de jambe imposent le repos, des pansements humides et la protection prolongée de
la zone ulcérée après fermeture cutanée. La greffe cutanée ne semble pas prévenir les récidives.
Patente est ta prédilection pour la race noire A l’enfant tu infliges un retard de croissance
Dont tu reproduis les mouvements migratoires Visible tant sous la toise que sur la balance
Mal délimités par la ceinture sicklémique De ta jeune victime tu modifies le visage
Qui en méconnaît le caractère dynamique Dont t’est caractéristique l’asiatique mirage
Au grand mépris de leurs attributs fonctionnels Sur le raisonnement médical plane ton hégémonie
Tu génères des viscères souffrance et saignement Qui entame parfois le sens du discernement
A l’origine d’une défaillance parfois mortelle Toujours réajusté par la biologie
Laborieusement cernée par les traitements Qui épargne le praticien des égarements
A l’os tu imposes par moments une torture A la logique qui préside à ta prévention
Engendrant parfois de pathologiques fractures S’opposent les obstacles à son application
Que favorisent souvent de chroniques infections Qui souvent assujettie à l’irrationnel
Susceptibles d’émailler ton évolution Foudroie les âmes sœurs d’un choc émotionnel
Soumises aux lois et aux aléas climatiques Antidote à ton action éparse et pérenne
Tes crises sont modulées par la pluie et le froid Est l’abord pluriel de ta prise en charge
Qui mettent ta proie et ses ascendants en émoi Dont tout un arsenal de mesures est au gage
Tout en reflétant la pensée hippocratique Afin de rendre la vie de ta proie sereine