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TD CHAPITRE INTRODUCTIF
Afin de réussir ce challenge, elle doit être capable de faire face aux 7 défis suivants :
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Le web 2.0 désigne généralement le "web nouvelle génération" c’est à dire l’ensemble des fonctionnalités
communautaires et collaboratives (blogs, avis consommateurs, plateformes d’échanges vidéo, etc.) qui se sont
fortement développées sur Internet à partir de l’année 2005
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TD du module Management & Leadership
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TD du module Management & Leadership
TD CHAPITRE 1 : LA DIMENSION
INDIVIDUELLE DU MANAGEMENT : LE
LEADERSHIP
D'accord, ce débutant n’avait aucune expérience pour le poste, mais, depuis qu’il l’a obtenu,
on a droit à un festival : du jamais-vu à ce niveau. De crainte sans doute d’être dépassé par
ses subordonnés, il accumule les erreurs de casting en s’entourant d’incompétents rassurants
ou, pire, d’emmerdeurs patentés. Il est incapable de régler des conflits, ou alors de la plus
mauvaise manière : en ne tranchant pas. Face à l’adversité, il recule et revient sur ses
promesses. Son manque de courage l’empêche de prendre des décisions impopulaires, et
c’est contraint et forcé qu’il finit (mais trop tard) par solder ses erreurs de recrutement. Avec
son déficit d’autorité, son charisme en berne, son leadership transparent, ses indécisions
chroniques, ses changements de cap illisibles, et le mélange catastrophique de sa vie privée
et de sa vie publique, le président de la République est bien parti pour devenir un "role
model" répulsif : celui de plus mauvais manager du monde.
Dommage, car le management, ça s’apprend. Et rien qu’en lisant le magazine que vous tenez
entre vos mains, François Hollande pourrait s’essayer à un exercice pratique de séparation
de sa vie affective et de sa vie pro , étudier six façons de régler les conflits, s’inspirer des
méthodes des chefs d’orchestre pour affûter son leadership, réfléchir à l’état de
grâce de Satya Nadella, qui reste populaire auprès de ses équipes tout en dirigeant Microsoft
d’une main de fer, et méditer avec Pierre Blanc-Sahnoun, la loi du taxi : «Plus une stratégie
est mauvaise depuis longtemps, plus on a de mal à en changer.»
Il pourrait surtout, en lisant notre dossier, prendre une leçon de courage auprès de leaders
qui ont su en faire preuve. Même si on ne dirige pas un pays comme une entreprise, l’art de
manager n’est pas très éloigné de l’art de gouverner. Et François Hollande pourrait utilement
s’inspirer de la méthode de Patrick Drahi, le patron de Numericable : rester fidèle à ses idées,
prendre des risques et agir vite. Trois principes que le Président a longtemps ignorés et qu’il
commence tout juste, en compagnie de son impétueux Premier ministre, à mettre en œuvre
avec des résultats très mitigés. Car renier ses engagements de campagne, ce n’est pas le
meilleur moyen de rester fidèle à ses idées. Composer un gouvernement en quelques heures,
c’est confondre vitesse et précipitation, c’est prendre le risque idiot de recruter un secrétaire
d’Etat qui omet de déclarer ses revenus. Oui, le management comme le courage, ça
s’apprend. Encore faut-il être doué…
D’après le portrait dressé dans le texte, pourquoi François Hollande est-il un mauvais
Leader. Justifier
Il existe non pas «un» mais «des» charismes. Certains individus se distinguent par leur
éloquence, d'autres par leur capacité à entraîner ou leur force de conviction. A vous d'identifier
les qualités que vous pouvez développer, selon vos prédispositions. Portraits de cinq leaders
d'exception.
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Dans la même famille : Denis Kessler, le président du groupe Scor, dont il a fait le cinquième
réassureur mondial, ou Jeffrey Immelt, PDG de General Electric, qui adore arpenter les usines
et parler produits, parce q les connaît parfaitement.
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Qu’est-ce qu’un leader ? Cette question a toujours obsédé les chercheurs en management et
les avis restent partagés. En 1974, dans une étude comparative de la littérature managériale,
Ralph Stogdill relevait ainsi 350 définitions différentes (1). Aujourd’hui, la recherche s’accorde
quand même à associer au leader-type un certain nombre de caractéristiques : il s’agit en
général d’une personnalité qui jouit d’une grande autorité, qui sécurise ses proches et inspire
confiance. Populaire, il a du charisme, sait donner du sens aux actions et créer de la valeur
collective. Il possède une aptitude réelle à influencer un groupe et à le transformer. Tandis que
le manager se contente d’être un bon gestionnaire, le leader guide, c’est un visionnaire. Notons
que nul ne peut s’autoproclamer leader : c’est à l’entourage de juger si une personne possède
l’aura nécessaire. La notion de leadership est indissociable de celle de groupe. En clair, on ne
peut être leader qu’aux yeux d’autrui.
Syndrome Superman. Voilà pour la définition consensuelle. Reste cependant une question
qui continue à diviser la recherche : quelles sont les causes ou les origines du leadership ?
Historiquement, trois thèses s’affrontent. La première défend l’idée du «leader né» (2). Les
chercheurs ont longtemps été convaincus que les leaders étaient des êtres supérieurs dotés
de dispositions naturelles pour montrer la voie, et que pour avoir la destinée d’un Alexandre le
Grand, d’un Winston Churchill, d’un Charles de Gaulle ou d’un Franklin D. Roosevelt, il fallait
posséder dès la naissance un certain nombre d’attributs non modifiables : haute taille,
intelligence supérieure, forte person nalité, humour, charisme, vision, courage, etc. C’est la
théorie du «grand homme» ou «syndrome Superman». Ancrée dans les principes du
darwinisme et flirtant dangereusement avec l’eugénisme, elle a connu son apogée dans les
années 1930, avant d’être supplantée dans les années 1970 par l’école du «leader contextuel»
(3).
Au bon endroit au bon moment. Cette approche considère, à l’inverse de la précédente, que
nul ne naît leader : chacun peut le devenir à condition de se trouver au bon endroit, au bon
moment, afin de révéler ses qualités et ses compétences. Charles de Gaulle, par exemple,
aurait-il pu se démarquer sans les événements tragiques de la Seconde Guerre mondiale ?
Les passionnés d’histoire savent qu’il n’obtenait pas de notes exceptionnelles à l’Ecole
militaire. De même, on n’est pas forcément leader dans toutes les situations. Ainsi, un tatillon
rationnel ne deviendra peut-être jamais directeur des ventes, mais pourrait faire un excellent
directeur financier. Un créatif émotionnel, de son côté, aura plus de chances de briller au
marketing qu’à une direction de la production. En résumé, pour les adeptes du relativisme, le
leadership est avant tout une question d’adéquation et de compatibilité entre une personne et
une situation.
Rites de passage. Il y a une dizaine d’années, une troisième école de pensée – dite
«processuelle» – a fait son apparition. Elle s’intéresse pour sa part à l’importance de
l’expérience accumulée par un individu (4). Vu sous cette optique, le leadership s’apprendrait
tout au long d’un parcours exigeant, parfois linéaire, le plus souvent chaotique, au cours duquel
certaines expériences jouent un rôle d’accélérateur et dont le manager ressort transformé.
Parmi ces rites de passage figure l’opportunité de partir travailler à l’étranger, ou dans une
petite unité distincte et prospère qui conférera au manager un maximum d’autonomie et de
responsabilités. Participer à des projets complexes (comme une restructuration ou une fusion-
acquisition), essuyer une grosse crise ou, au contraire, gérer une période de boom intense
sont également des défis qui peuvent se révéler déterminants sur le chemin du leadership, à
condition de recevoir des «feedbacks» positifs et constructeurs (5).
Se forger une légitimité. Inutile de choisir votre camp entre ces trois écoles. Des travaux très
récents ont montré que dans les faits, le leadership est le fruit de la combinaison de ces trois
approches, ces qualités innées ne pouvant se révéler et s’épanouir que dans un contexte
propice et à travers un processus de développement précis (6). Prenez le cas de Barack
Obama. Il est né avec une intelligence, un don oratoire et un charme indéniables. Il a ensuite
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Réseautage et résilience. Le sociologue Pierre Bourdieu, pour sa part, insistait déjà en 1990
sur l’importance des réseaux. A l’heure des LinkedIn et Viadeo, on ne peut que lui donner
raison. Aujourd’hui, dans le contexte économique tendu freinant la mobilité, les relations d’un
individu comptent presque plus que ses qualités et ses compétences. Résumons : vous êtes
doué, motivé, expérimenté, bien placé et connecté ? Vous avez toutes les chances de devenir
un leader ! Reste, selon les travaux de Jean-François Chanlat, une variable qui pourrait tout
faire capoter : la dimension politique (7). Le monde de l’entreprise est truffé de médiocres et
de jaloux prêts à tout pour torpiller les bons. En cas d’attaque, il faudra savoir faire preuve de
résilience, cette capacité à encaisser les chocs pour en ressortir plus fort. Une preuve de plus
qu’en matière de leadership, rien n’est joué d’avance.
On ne naît pas tous charismatiques, mais on peut le devenir. Voici des comportements et des
techniques qui vous permettront d'obtenir l'adhésion et l'estime de votre équipe.
Nul besoin d'avoir la fougue et le bagou d'un Bernard tapie pour embarquer ses collaborateurs
dans des projets ambitieux. Un zeste de confiance en soi, une bonne qualité d'écoute, un
discours articulé autour de quelques idées fortes et une posture adéquate suffront à vous faire
sortir du lot et à vous imposer. Mais attention: le charisme n'est ni le fruit d'une recette qu'on
suit aveuglément ni une mise en scène de soi. «Sans un minimum de sincérité, vous serez
vite démasqué, prévient Clothilde Van Lerberghe, du cabinet de conseil stimulus. Et vous
perdrez sur-le-champ l'autorité que vous aviez jusqu'alors sur vos équipes.» Cette mise en
garde faite, il existe des astuces pour gagner rapidement en charisme. A vous de vous en
inspirer.
1. DÉVELOPPEZ VOTRE ÉCOUTE
Un manager est bien plus qu'un super-aiguilleur qui redirige vers le bas les consignes reçues
d'en haut. «Pour être sûr que votre discours fera mouche et pour obtenir le meilleur de vos
collaborateurs, vous devez les connaître, avoir identifIé leurs points forts et leurs faiblesses,
mesuré leur degré d'autonomie et savoir ce qui les motive», souligne Annette Chazoule,
spécialiste de la formation des managers à la Cegos. Une seule attitude permet d'y parvenir:
prendre le temps d'observer et surtout d'écouter. «Beaucoup de cadres ont tendance à
manager de façon rigide: ils donnent des instructions, remplissent des tableaux et se font une
idée du travail de leurs équipes grâce au seul reporting, ajoute Annette Chazoule. C'est oublier
que la dimension relationnel le est a u cœur du charisme.» montrez un intérêt sincère, sans
être intrusif. «C'est un dosage subtil, prévient Jeanpaul Lugan, président du cabinet Lugan
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and Partners. Savoir que tel collègue a deux enfants et prendre de temps à autre de leurs
nouvelles, oui. Mais n'allez pas plus loin, à moins d'y avoir été invité.»
2. VEILLEZ À ÊTRE EXEMPLAIRE
Ce n'est pas parce qu'on est sympa, voire laxiste, qu'on est forcément apprécié. Au contraire.
«Vouloir faire plaisir à tout prix est une erreur. Il faut être courageux dans sa relation aux
autres, être capable de dire à un salarié qu'il s'est trompé ou qu'il n'a pas été à la hauteur»,
explique Annette Chazoule. Tout en cherchant des solutions pour redresser la barre. «Les
collaborateurs sont capables d'entendre les remarques d'un manager s'ils savent qu'il est
juste, insiste Jean-Paul Lugan. Ne pas relever une erreur ou un comportement inadéquat
aurait pour effet de donner un coup de canif à cette image d'équité.» mais il y a une
contrepartie: il faut s'appliquer le même régime. Autrement dit, devenir un manager
exemplaire: respecter la parole donnée, tenir les délais annoncés, éviter de s'attribuer les
idées d'un salarié ou, en cas d'erreur, de rejeter la faute sur l'équipe.
3. N'HÉSITEZ PAS À VOUS ENGAGER
On ne devient pas charismatique en s'enfermant dans sa tour d'ivoire. «Le charisme n'est pas
lié à la distance que l'on installe avec les gens, relève Clothilde Van Lerberghe. Il réside dans
la capacité à agir, et à agir au milieu des autres.» Comme ce chef de secteur de
l'agroalimentaire qui n'hésite pas à se jeter dans la mêlée dès que l'occasion se présente: il
se fait un devoir d'accompagner ses commerciaux lors de leurs premiers rendez-vous chez
les distributeurs, autant pour leur montrer l'exemple que pour les mettre en confiance.
«L'énergie, l'enthousiasme sont communicatifs et ont un formidable effet d'entraînement sur
les équipes», poursuit Clothilde van Lerberghe. Il en va aussi de la crédibilité du manager.
«On ne peut pas demander aux autres de s'engager à fond et être soi-même dans une forme
de dilettantisme, distribuer les missions puis s'en désintéresser, renchérit Annette Chazoule.
En s'impliquant, on devient plus crédible et on gagne en autorité naturelle.»
4. DONNEZ DU SENS AUX OBJECTIFS
On ne vous demande pas de jouer les prédicateurs exaltés, mais d'expliquer clairement à vos
équipes où vous voulez aller afin de donner du sens à leur action. «Il s'agit davantage de fixer
un cap que d'indiquer un chemin, ce qui peut se révéler anxiogène si on ne sait pas où il
mène», explique Jean-Paul Lugan. Dire par exemple: «nous voulons être à armes égales avec
notre concurrent dans deux ans», plutôt que «nous allons réduire de 20% les frais généraux».
Et pour montrer le cap, il faut avoir les idées claires et des convictions. Etre capable aussi de
prendre de la hauteur. «Pour être celui qui voit plus loin que les autres, il faut pouvoir sortir la
tête du guidon et s'intéresser à des champs de réflexion ne relevant pas forcément de son
domaine professionnel», détaille Eric-Jean Garcia, professeur en leadership à sciences Po.
5. JOUEZ-LA COLLECTIF
Etre attentif aux autres, c'est bien, mais si ce n'est que pour servir votre ambition personnelle,
ça l'est moins. Le charisme n'est utile que s'il sert le collectif. «Un manager doit pouvoir
déléguer, accepter les façons différentes de travailler de ses collaborateurs et prendre en
compte leurs suggestions, observe Jean-Paul Lugan.
Une bonne idée qui ne recueille pas l'adhésion ne sert à rien. Pour embarquer votre équipe, il
faut l'impliquer.» quitte à changer de mode opératoire en cours de route: l'essentiel est de ne
pas perdre de vue votre objectif. Assumer ses responsabilités et monter au créneau pour
défendre ses troupes est l'autre facette de ce jeu collectif. Un manager charismatique est
solidaire de son groupe, face à ses clients ou à sa hiérarchie.
6. CONTRÔLEZ VOTRE EGO
S'il y a un point sur lequel les experts s'accordent, c'est bien celui-là: un manager
charismatique affiche une personnalité stable et rassurante. Ce n'est ni un sanguin, ni un
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atrabilaire, ni un chef à l'humeur aussi changeante que la météo. «C'est quelqu'un qui sait dire
non sans pour autant être dans le jugement, qui a suffisamment confiance en lui pour ne pas
avoir besoin d'écraser les autres, détaille Clothilde van Lerberghe. Il a un côté «force
tranquille».»
L'expérience fait souvent la différence: les cadres qui ont roulé leur bosse gagnent
généralement en assurance et délaissent l'autoritarisme qu'ils ont pu être tentés d'exercer à
leurs débuts. Mais, s'il faut avoir confiance en soi, il ne faut pas non plus être trop autocentré:
«améliorer son charisme, c'est effectuer un travail sur le «non-ego», affirme Jean-Paul Lugan.
Cela consiste, par exemple, à ne pas prendre une attaque personnellement ou encore à savoir
reconnaître une erreur sans se penser diminué.» C'est ainsi qu'on gagne en sérénité pour soi
et pour l'équipe.
7. TRAVAILLEZ VOTRE VOIX
La voix, c'est la signature d'une personnalité. C'est pourquoi l'améliorer est essentiel. «Les
notes graves sont celles qui ont le plus d'impact, parce qu'elles sont associées à la force et à
l'autorité», observe le coach Lionel Bellenger, auteur de des prises de parole captivantes (ESF
Editeur, sortie le 15 avril). Cher cher les graves permet aussi d'intégrer plus de modulations.
Et de chasser les tons nasillards, qui s'éteignent dans la cage thoracique au lieu de se déployer
vers l'assistance. Cela évite aussi de virer dans les aigus au premier coup de stress. Pour
vous entraîner, produisez un son tout en fermant la bouche afin de prendre conscience des
«résonateurs» situés dans les joues et le front. Un bon moyen de renforcer l'ampleur de votre
voix.
8. PRATIQUEZ LA RHÉTORIQUE
L'art de discourir, c'est le pouvoir. La preuve? Les 80 figures de rhétorique sont toujours
enseignées dans les grandes écoles comme l' e na, pour apprendre à convaincre ou à
déstabiliser. Pendant le débat de l'entre-deux tours en 2012, François hollande met au tapis
son adversaire, Nicolas Sarkozy, avec une anaphore - figure qui consiste à répéter un
message pour l'amplifier: «moi, président de la république... », formule qu'il reprendra quinze
fois pour dessiner en creux le portrait d'une «présidence normale». On n'ira pas forcément
aussi loin: «mieux vaut ne pas excéder cinq répétitions, pour ne pas se faire confisquer la
parole», prévient Lionel Bellenger.
Autre figure de rhétorique prisée: la métaphore, qui confère une force visuelle à un discours.
Quand elle fait appel à des animaux, elle est particulièrement efficace pour dénoncer les abus.
En 2013, le patron de free, Xavier Niel, l'emploie pour accuser ses concurrents de trop
communiquer sur la 4g, alors que la couverture nationale est insuffisante: «il ne faut pas
vendre de la fausse monnaie! pigeon une fois, ça va... pigeon deux fois, bonjour les dégâts!»
9. MAÎTRISEZ L'ART DU SILENCE
Pour donner du relief à vos paroles, rien de tel que quelques silences habilement distillés: ils
serviront de pauses stratégiques avant et après les éléments clés d'une intervention. «Les
mots claquent plus fort à la suite d'un silence», souligne le consultant Mathieu Maurice,
directeur du développement du Cepig. Pourtant, gardez-vous d'en abuser. «Le phrasé de
François hollande est trop haché, cela donne l'impression qu'il s'écoute parler ou qu'il cherche
ses mots», critique ainsi Lionel Bellenger. La longueur de ces pauses est également
primordiale: elles ne doivent pas durer plus de deux secondes. Enfin, bien placer les silences
permet aussi de lutter contre les «euh, euh», ces onomatopées qui parasitent le discours.
Steve Jobs excellait dans cet art de la césure. Pendant ses keynotes, son fameux «Ceci...
[silence] est une révolution» déclenchait l'hystérie des apple addicts. Ou comment transormer
une simple pause en un véritable teasing publicitaire.
10. FUYEZ L'ÉLÉMENT DE LANGAGE
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Stéphane Fouks? Ce nom vous dit quelque chose? C'est lui qui a coaché Lionel Jospin lors
de l'élection présidentielle de 2002. Selon Lionel Bellenger, ce sont en partie les éléments de
langage imposés par Stéphane Fouks qui ont signé la perte de l'ancien premier ministre: «en
quelques mois, Jospin s'est complètement technocratisé, avec un langage formaté. Pour
espérer toucher son auditoire, il faut cultiver sa différence.» Le meilleur moyen pour sortir du
discours aseptisé? adopter des expressions imagées (l'«abracadabrantesque» de Jacques
Chirac en 2000 a marqué les esprits) et relire ses discours. «Les plumes de hollande piquent
des crises d'amour-propre, parce qu'il réécrit toujours leurs textes, conclut Lionel Bellenger.
Mais il a raison !».
Analyser et expliquer chacune des 10 attitudes qui feront de vous un supermanager
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TD CHAPITRE 1 : LA DIMENSION
INDIVIDUELLE DU MANAGEMENT : LA
MOTIVATION
Pourtant, ne vous réjouissez pas trop vite, car réussir à impliquer des collaborateurs n’est pas
si simple. Cela dépend en partie de leur manager direct (de son leadership, de son sens de
l’écoute, de sa transparence…), mais aussi du mode de fonctionnement de l’entreprise
(incitations à la collaboration, à la prise de décision, traitement égalitaire quel que soit le niveau
hiérarchique…) Nous avons répertorié dix bonnes pratiques qui ont fait leurs preuves. A vous
de les adapter à votre organisation.
Cette consultation s’est faite par Internet, dans la plus stricte confidentialité. Résultat obtenu :
+ 17%. C’est supérieur à ce que Chris Ashworth comptait leur attribuer mais, finalement,
d’assez peu : «Je communique au personnel les résultats de l’entreprise [l’an passé, Figure 53
a augmenté son CA de 37%, NDLR]. Il sait jusqu’où aller sans la mettre en péril.» Le PDG a
donc procédé à la hausse demandée, conscient que le bénéfice serait bien supérieur à celui
d’une série d’augmentations classiques. Les salariés ont non seulement l’impression de
partager la même vision que leur patron, mais ils sont également plus impliqués.
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plus de l’inadaptation des outils», souligne le gérant, Sébastien Mariojouls, 38 ans. Cette
initiative a même eu un effet stimulant. «Ils travaillent plus vite qu’avant», ajoute le gérant. Fort
de ce succès, il leur a demandé d’écrire leur «fiche de fonction», c’est-à-dire de définir leurs
missions : «Chacun voit ainsi quel est son rôle et celui des autres.» La pratique existe dans
les grands groupes, notamment industriels, mais ce sont alors des cabinets de conseil qui
rédigent ces fiches. Impliquer les collaborateurs permet d’être plus précis.
«Quand on montre à des individus qu’on leur fait confiance, cela les responsabilise et accroît
leur engagement», confirme David Guillocheau, directeur de la société de conseil Talentys.
Evidemment, cette pratique est limitée au secteur des services ou aux départements
administratifs. Sur une chaîne de production, où il est nécessaire que tout le monde œuvre de
façon coordonnée, elle devient difficile, voire impossible à appliquer.
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TD du module Management & Leadership
du commerce équitable), l’écart va de 1 à 3,2. «Je trouve indécent que des patrons gagnent
ne serait-ce que cinquante fois plus que leurs salariés», martèle Rémi Roux, l’un des dirigeants
de cette coopérative de 60 personnes. Dans la scop Chèque Déjeuner (2.000 salariés), ce
rapport est de 1 à 10. Explication : lorsque l’entreprise grandit, elle doit recruter des managers
au profil rare et très qualifiés (dans la finance, le développement international,
l’informatique…), qu’il est difficile de payer très au-dessous des prix du marché.
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La diversité des tempéraments au sein d’une équipe en fait la richesse. Mais elle exige de
moduler son management en fonction des profils.
Rien n’allait plus entre Elodie, animatrice technique chez EDF, et son supérieur hiérarchique.
"Il s’obstinait à me réclamer des tableaux Excel, des points de cadrage et des notes en tout
genre, alors que j’ai avant tout besoin d’échanges verbaux, raconte-t-elle. J’ai fini par lui
expliquer ma façon de fonctionner. Depuis, nos relations se sont apaisées et j’ai repris goût à
mon travail." Les salariés n’ont pas tous le même profil, ni les mêmes attentes. Pour améliorer
les performances de son équipe, le manager devra donc utiliser divers leviers de motivation
et adapter son mode de communication et de délégation en fonction des individus.
En théorie, rien de plus simple. Dans la pratique, l’exercice est ardu. "Rares sont les managers
qui ont une approche différenciée, remarque Xavier Soler, coach chez XS Training. Subissant
la pression de leurs supérieurs, la plupart vont au plus court et ont tendance à rejeter ceux qui
ne réagissent pas comme eux, tout simplement parce qu’ils ne prennent pas le temps de les
comprendre." Les cinq profils types développés ci-après vous permettront de situer vos
collaborateurs et de mieux cerner leur motivation.
Pour motiver ce type de personnalité, il faut pratiquer une politique de rémunération liée à la
performance avec, idéalement, un variable important (pouvant représenter jusqu’à 60% de la
rémunération dans certaines professions). A vous ensuite d’associer des objectifs élevés à
des primes conséquentes. Les règles du jeu doivent être claires et l’effort comme le retour sur
investissement, quantifiables. "Le risque, avec ce genre de collaborateurs, c’est qu’ils ne
soient sensibles qu’à l’adrénaline provoquée par le gain rapide, et qu’ils négligent la
performance sur le long terme, prévient Claude Desbordes, directeur associé d’Amplitude
Consulting. La parade : introduire dans le variable des éléments qualitatifs liés, par exemple,
à la satisfaction client."
Dans les cabinets de conseil, les jeunes diplômés sont, en général, tous recrutés au même
salaire, mais les écarts se creusent rapidement, en fonction de leurs résultats. Pour un
chercheur d’or, ce mode de fonctionnement est particulièrement incitatif. Ainsi motivé, il ne
sera pas avare de son temps. "Deux tiers d’entre eux sont prêts à multiplier les heures
supplémentaires… à condition qu’elles soient généreusement payées ! Ils ne le feront
certainement pas pour se faire bien voir de leur hiérarchie", indique Christel Thomet,
responsable marketing de StepStone Solutions France, qui a mené une étude sur la motivation
auprès de 5.000 salariés européens. Veillez à ce que le côté mercenaire de ce type de
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TD du module Management & Leadership
Ce qui anime ce genre de profil ? L’ambition. Son objectif ? Grimper les échelons pour
atteindre, avant l’âge de 40 ans, le CDD – comprenez le comité de direction. Mais avant cela,
ce qu’il vise, c’est votre place ! "Dès son arrivée dans l’équipe, un de mes collaborateurs m’a
annoncé clairement ce qu’il voulait : prendre la tête d’un magasin d’ici à deux ans", se souvient
Cédric Sennepin, lui-même directeur du magasin Leroy Merlin de Saint-Denis, en région
parisienne. Pour devancer ses attentes, le manager l’a fait évoluer, au bout de quelques mois,
vers un poste avec une équipe plus large à gérer… mais dans un autre point de vente!
Hyperactif et exigeant, l’ambitieux a de fortes aspirations en termes de promotion, de visibilité
et de reconnaissance sociale. "Il veut avoir une vision claire de son plan de carrière, des
différentes étapes à franchir et du timing à prévoir", souligne Jean-Pierre Testa, consultant à
la Cegos. "J’ai besoin d’un rythme d’évolution soutenu, à condition néanmoins que j’y trouve
du sens, tempère Thibault, notre jeune diplômé de l’Edhec. Pourquoi dois-je passer par tel
poste ? Que va-t-il m’apporter en prévision du suivant ?"
Pour tirer le meilleur d’une personnalité qui déteste la routine, renouvelez ses dossiers
régulièrement, mobilisez sa créativité en lui demandant d’affronter des situations complexes,
poussez-la à relever des challenges élevés : plus ils seront difficiles, plus les délais seront
courts, plus sa motivation grandira. "N’hésitez pas à mettre ce profil en concurrence avec
d’autres collaborateurs du même niveau. Il voudra se démarquer et cela l’incitera à se
dépasser", conseille Marc Traverson, coach et associé du cabinet de conseil en management
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TD du module Management & Leadership
Acteüs. Responsable des ventes chez Bayer Schering Pharma, Grégoire Lemaire est à la tête
de 29 délégués hospitaliers, dont plusieurs sont des compétiteurs. "Ces collaborateurs veulent
obtenir les meilleurs résultats du réseau, c’est pour eux une question de fierté, souligne-t-il.
Pour les motiver, je leur demande d’exposer leur technique devant leurs collègues." Le
compétiteur adore démarrer un projet, jouer les défricheurs, créer une dynamique. Sa force,
c’est son énergie et son enthousiasme. "Si une entreprise veut s’implanter dans un nouveau
pays et doit, pour cela, trouver des fournisseurs et des distributeurs, il sera l’homme de la
situation", remarque Ricardo Croati, coach et dirigeant du cabinet France Training. En
revanche, la gestion de projet au quotidien l’ennuie profondément.
Pour le motiver, favorisez les relations personnalisées et le travail en équipe (si vous le laissez
seul avec une pile de dossiers, il va rapidement dépérir). "Avec ce type de profil, les entretiens
individuels ne doivent pas être focalisés uniquement sur les objectifs : il faut largement prendre
en compte l’aspect qualitatif", confirme Marc Labarre, directeur général de Data Base Factory,
une société spécialisée dans les centres d’appels. Un management trop directif, une forte
pression risquent de le tétaniser. Evitez également de le changer trop souvent de mission : il
a besoin d’une certaine stabilité de son environnement. Mettez-le plutôt dans des situations
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TD du module Management & Leadership
où il pourra déployer ses talents relationnels : encadrer une équipe, gérer la relation clientèle,
résoudre des conflits… Son sens de l’empathie et du consensus fait merveille pour dénouer
les situations tendues. Très investi, ce collaborateur a besoin de feed-back. Il est d’ailleurs très
exigeant vis-à-vis du manager et des valeurs de ce dernier. "Il faut échanger avec lui
davantage qu’avec d’autres et faire en sorte de gagner sa confiance", explique Frédéric
Plancher, directeur du service support au réseau commercial dans une grande entreprise de
cosmétiques. Si vous y parvenez, l’affectif ne comptera pas ses heures. Ce manager en a fait
l’expérience lors du lancement d’un nouveau concept de magasin, en 2008. Alors que la
réalisation du projet devait durer un an et demi, il s’est bouclé en moins de onze mois. Parce
qu’un affectif s’était pris au jeu.
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TD du module Management & Leadership
TD CHAPITRE 1 : LA DIMENSION
INDIVIDUELLE DU MANAGEMENT : LA
DYNAMIQUE DE GROUPE
Vous pensez qu’il suffit de réunir des personnes à la fois compétentes et complémentaires
pour former une équipe ? Pas si simple ! D’autant plus qu’un manager ne choisit pas toujours
ses collaborateurs et qu’il doit souvent composer avec des personnes déjà en place. Patricia
Trinquand, responsable du pôle marketing et communication opérationnelle à l’UCPA, a ainsi
hérité en arrivant de trois équipes aux métiers bien distincts, le marketing, la communication
externe et l’agence interne.
«Pour créer le pôle, il a fallu abattre les murs, explique-t-elle, c’est-à-dire mieux faire
comprendre à chacun le métier de l’autre et l’intérêt de développer des synergies. J’ai
demandé aux collaborateurs de se réunir, de bâtir ensemble des plans de communication très
complets et de penser à 360 degrés… Petit à petit, j’ai agrandi l’équipe en recrutant à
l’extérieur des profils très différents, en particulier un “community manager”, pour que chacun
joue à fond la carte des réseaux sociaux. Aujourd’hui, nous sommes vraiment soudés. Il nous
arrive même de partir ensemble en vacances… à l’UCPA !» se réjouit-elle. Comme dans le
sport, pour former une vraie équipe, il faut un bon «manager-coach», mais aussi de la
méthode. Quel que soit le contexte, les étapes à franchir sont toujours les mêmes. A vos
marques, prêts ? Coachez.
Appuyez-vous sur les trois piliers fondamentaux de la motivation : l’intérêt pour le travail, la
reconnaissance et l’autonomie… Ils sont bien plus importants qu’on ne l’imagine ! «Au-delà du
salaire et des conditions de travail, chacun désire faire partager son expérience, être reconnu
dans sa fonction, s’engager et faire de son mieux, rappelle Didier Kahn. C’est la vision
“optimiste” ou “Y” de l’individu, qui s’oppose à la vision “X” fondée sur l’autorité, largement
dépassée. Nous partageons tous les mêmes besoins, définis dans la fameuse pyramide de
Maslow : sécurité, appartenance, reconnaissance et accomplissement.»
18
TD du module Management & Leadership
Investir dans un séminaire de «team building», lorsque c’est possible, permet souvent de
gagner du temps dans le processus de cohésion d’équipe : passer quelques jours ensemble
hors du contexte professionnel, rien de tel pour créer du lien ! Nicolas Gilg, responsable
pendant cinq ans d’un projet de développement pour un grand groupe pétrolier en Afrique, qui
a mobilisé 2 500 personnes, en sait quelque chose. «Mes équipes directes regroupaient 240
personnes de 30 nationalités différentes, les trois quarts venues d’Afrique, le reste de France
et d’ailleurs. Chaque année, nous organisions un séminaire de trois jours pour une centaine
de personnes, réunies par métiers, avec une partie professionnelle et une partie “team
building”. Celle-ci comprenait des jeux de rôle simulant des situations de travail. Il en résultait
beaucoup d’humour et de bonne humeur. De retour dans leur environnement professionnel,
les participants n’hésitaient plus à décrocher leur téléphone pour communiquer avec un
collègue.»
Une fois que la glace est brisée, il s’agit de préciser les objectifs, le rôle et les responsabilités
de chacun, de transmettre des directives claires et de fixer les règles du jeu. «Pour mobiliser
les membres de l’équipe, il faut déterminer et partager des buts “smart” : spécifiques,
mesurables, ambitieux, réalistes et temporels. S’ils sont “smarter”, c’est-à-dire “exciting”
(enthousiasmants) et “recorded” (formalisés), c’est encore mieux», souligne Pierre
Finkielstein, consultant pour Acumen en France.
Les règles du jeu portent sur les tâches à accomplir, les délais, les procédures à respecter,
les rôles de chacun et les propres méthodes de travail du manager. «Ces règles peuvent être
définies par l’organisation, le manager seul ou, pour certaines, par consensus avec l’équipe
afin de favoriser l’adhésion, résume Didier Kahn. Elles doivent être claires. Ne pas les suivre
entraînera des sanctions qui doivent être les mêmes pour tous. Il est important que le manager
sache équilibrer le lien et la loi, c’est-à-dire à la fois mettre de l’humain et exiger des résultats.»
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TD du module Management & Leadership
patronne ! Le fait d’avoir 20 à 25 ans de plus qu’eux et deux ados à la maison m’aide à trouver
le bon équilibre.»
Une équipe peut-elle fonctionner sans chef ? «Non, si elle doit produire un résultat commun,
répond Didier Kahn. Dans un groupe de travail entre pairs, par exemple entre coachs, on
pourrait se passer d’un chef sur le fond, mais il faut au minimum que quelqu’un décide sur la
forme (timing, étapes…). Et, en pratique, il y a toujours un leader qui émerge. Cela dit, le
niveau d’autonomie au sein d’une équipe est parfois très important, comme pour ces gérants
d’un groupe d’hôtels dont le directeur général fixe les grands objectifs et se contente de
manager “de loin” tout en jouant au golf et au bridge.»
Une fois l’équipe sur les rails, entretenir un échange constructif suppose une implication dans
la durée. Organisez des réunions à intervalles réguliers, si possible en «live» plutôt que par
visioconférence, utilisez tous les moyens pour partager l’information, montrez-vous accessible
et disponible, encouragez une communication sincère, créez des moments de convivialité, de
complicité, de rire… et accordez le droit à l’erreur à vos collaborateurs.
Les séminaires de plusieurs centaines de personnes ne sont plus de mise. «Aujourd’hui, ils se
limitent à des équipes de dix à quinze personnes, une fois par an, pendant deux à trois jours,
indique Jean-Pierre Braun. Une enquête auprès du personnel nous a cependant révélé qu’il y
avait des attentes importantes en matière de communication. Nous avons donc mis en place
de nombreuses actions : vidéoconférences, webcasts, échanges d’expérience transverses
entre personnes du terrain via nos réseaux sociaux internes… Par ailleurs, avec mon équipe
de 15 managers répartis sur les cinq continents, j’organise un “staff meeting” hebdomadaire
par visioconférence. Depuis que je leur ai proposé de préparer l’agenda à tour de rôle, tout le
monde se sent plus concerné et la différence en termes d’efficacité est énorme.»
Pour créer du lien à distance, il suffit parfois d’un petit rien : organiser une visioconférence
pour mettre des visages sur les noms, créer un organigramme avec des photos, animer des
forums de discussion en ligne… Bien sûr, le contact direct est idéal ! «La porte de mon bureau
n’est pas toujours ouverte, mais j’essaie autant que faire se peut de garder du temps pour les
rendez-vous informels, indique Nicolas Gilg, aujourd’hui responsable de développement au
siège de Total. Me rendre disponible améliore la confiance à tous les niveaux.»
Le nouveau site Internet vient d’être mis en ligne, vous avez atteint ou dépassé l’objectif de
chiffre d’affaires de l’année ? Félicitez individuellement chacun de vos collaborateurs, en face
à face, au téléphone ou par écrit, communiquez dans le journal interne ou l’Intranet…
Organisez un pot au bureau ou invitez toute l’équipe à dîner. Vous pouvez aussi attribuer une
prime, lors d’un séminaire d’équipe. Qu’importe le lieu : ce qui compte, c’est de se retrouver
hors des murs de l’entreprise pour partager des moments de convivialité. Sachez aussi fêter
les résultats intermédiaires, pour entretenir la cohésion et la motivation de l’équipe.
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TD du module Management & Leadership
parler de “vraie équipe” à partir du moment où ses membres sont à l’aise avec les dissensions
et capables d’en discuter ouvertement pour trouver des solutions.»
De temps en temps, le manager est obligé d’intervenir et d’arbitrer un conflit entre deux
personnes. «Cela demande beaucoup d’habileté et d’énergie, mais attaquer le problème de
front est incontournable, affirme Patricia Trinquand. Lorsque deux individus qui partagent le
même bureau refusent de se parler, cela peut pourrir l’ambiance générale.» Certaines
situations nécessitent un coaching d’équipe pour améliorer les processus de fonctionnement
ou résoudre un conflit.
«Cet accompagnement dans le temps dure de quelques mois à plus d’un an, avec en général
des interventions mensuelles d’un coach extérieur à l’entreprise lors des réunions normales
de l’équipe, raconte Didier Kahn. Je me positionne alors surtout en observateur, mais je
n’hésite pas à intervenir pendant la réunion ou en dehors si cela s’avère nécessaire.» Parfois,
le manager-coach a besoin d’être coaché… Une démarche individuelle au service du collectif.
TAF : Expliquer les étapes de transformation d’un groupe de travail à une équipe.
21
TD du module Management & Leadership
l'extrême, au point que les individus des différents groupes aient l'impression de ne plus
travailler en vue du même objectif.
Lorsque cela prend trop d'ampleur, les managers doivent mettre fin à cet esprit de compétition
en réorganisant les groupes et déplaçant certaines personnes d'un groupe à un autre. Ils
peuvent également imaginer un projet qui nécessite que tous les employés travaillent en
commun afin de promouvoir la "collaboration intergroupes."
2. Il existe une trop grande loyauté envers un groupe en particulier
Les managers devraient faire attention à la conformité au groupe "extrême" puisque celle-ci
fait courir le risque "d'étouffer la créativité, l'innovation, la pensée critique, la prise de décision
et la résolution de problèmes," écrit Lipkin. C'est ce qui se passe lorsque les gens éprouvent
tellement de loyauté à l'égard d'un groupe de l'organisation en particulier qu'ils fermeront les
yeux sur toutes les fautes de celui-ci par peur d'être désapprouvé. Nicole Lipkin précise que
les managers peuvent prévenir cette trop grande conformité au groupe en établissant une
"règle des alternatives", qui autorise un grand nombre de personnes à intervenir lors des prises
de décision ou de la réalisation d'une tâche donnée. De cette manière, les employés n'auront
plus l'impression de devoir se conformer au groupe ou de risquer d'être désapprouvé par les
autres.
3. L'effort individuel n'est pas reconnu
Selon la psychologue, lorsque les efforts individuels ne sont pas reconnus, on assiste à un
phénomène de "paresse sociale", terme utilisé pour décrire les efforts réduits fournis par les
individus lorsqu'ils travaillent en groupe. Généralement, la paresse sociale voit le jour car
l'individu pense que ses efforts ne seront pas reconnus ou qu'ils ne changeront pas grand-
chose au résultat final. Comment les managers peuvent-ils y remédier ? Nicole Lipkin affirme
qu'il s'agit simplement de donner l'impression aux employés qu'ils possèdent une partie de
l'entreprise. "Si vous estimez que votre dur labeur débouchera sur un résultat positif (prime,
reconnaissance, fierté) pour vous et les autres membres, vous ferez tout ce que vous pouvez
pour atteindre votre objectif, écrit-elle. Si, en revanche, vous pensez que votre travail ne
constituera qu'un sixième du résultat souhaité, qu'il passera inaperçu ou qu'il remplira un
objectif d'équipe en apparence absurde, vous vous appliquerez moins et pencherez vers la
paresse sociale."
4. L'un des membres a une attitude négative
"Sur le lieu de travail, l'humeur des employés a un impact considérable sur la prise de décision,
la résolution des problèmes, l'attention et la concentration, les interactions interpersonnelles,
les performances, la productivité ainsi que la culture de l'entreprise dans son ensemble,"
souligne l'experte.
Les managers doivent faire extrêmement attention aux émotions qu'ils laissent transparaître
car celles-ci ont le potentiel de démoraliser l'équipe toute entière.
Nicole Lipkin suggère de surveiller comment votre humeur et votre comportement non-verbal
affecte les personnes qui vous entourent. Vous devriez également relire avec beaucoup
d'attention chaque mail, message instantané ou SMS avant de l'envoyer à un collègue ou à
un votre associé.
"Les variations émotionnelles que l'on observe dans n'importe quel groupe peuvent tout aussi
bien avoir des effets positifs que des effets négatifs", conclut Nicole Lipkin.
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TD du module Management & Leadership
TD CHAPITRE 2 : LA DIMENSION
ORGANISATIONNELLE DU MANAGEMENT : LA
CULTURE ORGANISATIONELLE
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TD du module Management & Leadership
Tout un programme. Quand les salariés de GDF Suez se rendent au siège parisien du
groupe, une gigantesque banderole déployée dans l’entrée vient leur rappeler qu’une -
nouvelle ère a commencé. L’électricien gazier y a inscrit les valeurs censées guider
désormais l’action de ses 200 000 salariés : exigence, engagement, audace, cohésion.
Pour conclure dans une grande envolée : «Nous les avons choisies, à présent faisons-les
vivre au quotidien.» Un an après la fusion, GDF Suez n’en finit pas de saluer le succès de
l’opération, auprès de ses troupes comme des investisseurs. Pourtant, la création de ce
mastodonte pesant 75 milliards d’euros de chiffre d’affaires n’allait guère de soi, tant les
cultures des deux époux étaient opposées. Course à la performance et au profit chez
Suez, culte du service public chez GDF ; modèle décentralisé avec des filiales autonomes
chez l’un, structure pyramidale et très hiérarchisée chez l’autre. Pour réussir le mariage
de la carpe et du lapin, les dirigeants des deux entités ont dû mobiliser toutes leurs
ressources.
«Nous nous y sommes attelés dès septembre 2007», souligne Emmanuel Hedde,
directeur de l’intégration, des synergies et des performances, précédemment secrétaire
général de GDF. Quarante-six groupes de travail, auxquels ont participé plus de 500
cadres de GDF et de Suez, ont été mis en place pour plancher sur le modèle
organisationnel du futur ensemble, la délimitation des périmètres, les synergies… L’idée
étant de déminer le terrain en amont et de provoquer un premier brassage des cultures.
Parallèlement, le G10 (les dix plus hauts cadres dirigeants des deux entreprises) s’est
réuni chaque semaine afin d’étudier les informations remontant des différents groupes et,
au besoin, de trancher.
Affaire de mœurs. «Nous avons aussi fait appel à des sociologues d’entreprise, qui nous
ont aidés à analyser les différences culturelles entre les deux entités», explique Emmanuel
Hedde. Au printemps 2008, ces experts se sont entretenus en direct avec plus de 400
cadres et ont recueilli l’avis de 3 200 autres via un questionnaire. Leur conclusion ?
L’inquiétude domine surtout parmi les salariés de GDF, qui ont peur de se faire «manger»
et de devoir abandonner leur mission de service public sous la pression des marchés
financiers. Néanmoins, selon les sociologues, la dimension culturelle ne sera pas un
obstacle à l’intégration. Un humoriste d’entreprise s’est ensuite inspiré de ces travaux pour
caricaturer les mœurs des deux groupes lors de séminaires supposés servir de catharsis.
Pas sûr que cela ait réussi à dérider les ex-GDF…
Une fois cette étape bouclée, le G10 a demandé au service communication de déterminer
les valeurs du nouveau groupe. Rien de moins. Il a fallu près de quatre mois de travail
pour mettre sur pied, le 3 mars dernier, un grand forum mondial en ligne, en sept langues,
24
TD du module Management & Leadership
ouvert durant vingt-quatre heures. Il a été structuré autour de quatre grandes thématiques :
comment vivre ensemble ; les atouts ; les perspectives ; les points communs dans les
métiers. Le bilan ? «Près de 120 000 connectés et 30 000 contributeurs !» s’enthousiasme
Romain Petit, chargé de mission du service communication. Les contributions ont ensuite
été passées à la Moulinette par une équipe de linguistes qui en a dégagé les fameuses
quatre grandes valeurs, affichées désormais au siège : exigence, engagement, audace,
cohésion.
Stricte parité. Côté organisation, le groupe a été scindé en six branches (énergie France ;
Europe et international ; gaz et GNL ; infrastructures ; énergie services ; environnement)
correspondant autant que possible aux anciens métiers des deux partenaires, afin que
chacun puisse conserver son pré carré, son patron et ses équipes. Un modèle somme
toute plus proche du centralisme cher à GDF. Au sein des directions administratives, tous
les chefs de service n’ont bien sûr pas pu être gardés. Mais si certains ont été rétrogradés
numéro 2, une stricte parité a été respectée entre GDF et Suez. Sur le papier, l’idée était
bonne : elle permettait d’accélérer la fusion des cultures. Mais elle a provoqué une
véritable guerre des chefs, qui a déjà fait une victime à la direction de la communication :
Raphaël Rabatel (ex-GDF), à qui le poste de dircom était promis, a été évincé au profit de
Valérie Bernis, ex-Suez. «Et, dans tous les autres services, c’est une véritable poudrière»,
affirme Olivier Barrault administrateur CGT à GDF. Pour lui, la cause est entendue : «Les
ex-Suez ont pris le pouvoir.» Mais le groupe a commencé à revoir sa copie en recasant
quelques numéros 2 «frustrés», comme l’ex-directeur financier de GDF, nommé à la
direction opérationnelle du pôle Europe.
Harmonisation salariale. Ces luttes de pouvoir ne sont pas le seul obstacle à la fusion
culturelle. «Les salaires des ex-GDF sont en moyenne 15% inférieurs, assure Phillipe
Taurines, secrétaire général FO énergie et mines. Nous avons eu des cas d’assistantes
de direction issues de Suez qui gagnaient plus que le cadre GDF qu’elles devaient servir !»
La politique, cette année, a été de privilégier les promotions individuelles pour combler ces
écarts. Et un accord de convergence prévoit d’aligner les émoluments des 20 top
managers de GDF sur leurs alter ego de Suez. Le salaire de Jean-François Cirelli, le vice-
président-directeur général délégué (sic), devrait ainsi passer de 460 000 à 1,3 million
d’euros. Loin encore de celui du PDG, Gérard Mestrallet, qui émarge à 2,6 millions d’euros.
La culture syndicale des deux mariés constitue un autre sujet de crispation. Le taux de
syndicalisation frôle 40% chez les ex-GDF, contre sans doute cinq fois moins (le chiffre
n’est pas communiqué) chez les ex-Suez. Surtout, les syndicats gaziers, CGT en tête,
paraissent nettement plus activistes. En guise de mise en bouche, ils se sont livrés à une
politique de harcèlement juridique qui a bien failli faire capoter la fusion et explique, en
partie, qu’il se soit écoulé plus de deux ans avant que l’union ne devienne officielle. La
création d’un comité central d’entreprise, réclamé par ces mêmes syndicats, promet aussi
un dialogue social plus musclé.
Esprit de corps. Les cadres à haut potentiel, pour leur part, vont pouvoir développer leur
esprit de camaraderie avec la nouvelle GDF Suez University, héritée de l’université Suez.
Le regroupement à la Défense, fin 2010, de tous les sites d’Ile-de-France, et notamment
des différents sièges, devrait aussi aider à donner un certain esprit de corps. C’est en tout
cas ce que veut croire Emmanuel Hedde, le monsieur intégration. Un mot, justement, qu’il
ne veut plus employer : «Aujourd’hui, cela ne veut plus rien dire. Il ne nous reste plus que
quelques questions à résoudre autour de l’organisation au sein des branches.» On ne peut
pas lui reprocher d’être volontariste, cela fait partie du job…
25
TD du module Management & Leadership
Questions :
1. En quoi consiste le plan mis en place afin de « marier les deux cultures » ?
2. Quelles étaient les obstacles à cette fusion ?
La fièvre monte à Disneyland Paris. Le 1er avril, le plus grand parc d’attractions européen
lancera les célébrations marquant le vingtième anniversaire de son inauguration à Marne-la-
Vallée. Et les festivités seront, à n’en pas douter, à la hauteur de l’événement.
Loi du sourire. Pour l’heure, menuisiers, peintres et ébénistes mettent donc les bouchées
doubles pour terminer les chars de la parade, les couturiers s’affairent sur les plis de la
nouvelle robe de Blanche-Neige… Dans les immenses salles de répétition, des dizaines
d’artistes transpirent pour enchaîner des chorégraphies inédites. Un mouvement de bras pas
assez fluide, un entrechat à contretemps, Emmanuel Lenormand, le manager de parade, ne
laisse rien passer. «Sourire ! Smile !» ne cesse-t-il de rappeler. Un peu plus loin, Philippe
Renauld, le responsable du recrutement des danseurs, observe la scène d’un œil attentif. «Les
visiteurs doivent être envahis par un véritable festival d’émotions», commente-t-il.
Bienvenue à Disneyland Paris, le pays où tous les salariés sont tenus d’incarner la magie et
le rêve. Car la loi du «smile» ne se limite pas aux acteurs de la parade. Impossible de faire
tourner cette énorme machine qui emploie 14 000 personnes sans des réglages au cordeau
et un management à l’américaine qui ne laisse rien au hasard. Des animateurs intérimaires
aux femmes de chambre en passant par les musiciens, les responsables de la maintenance
ou les as du marketing, chacun fait partie intégrante du show. Car chez Mickey, on n’est pas
un salarié mais un «cast member», un membre de la troupe. Le contrat impose d’ailleurs de
nombreuses règles d’or : sens du spectacle, courtoisie, efficacité, sécurité. Chaque employé
doit ainsi se plier au fameux «look Disney» qui proscrit moustaches, barbe, cheveux dans le
cou, jupes courtes, tatouages, piercings… Des exigences édictées par le siège de la Walt
Disney Company, à Los Angeles, qui avaient été très mal accueillies par les syndicats lors de
la création du parc, en 1992.
Trente minutes d’entretien. Avec ou sans barbe, les exigences envers les cast members
n’en restent pas moins élevées. Les candidats sont prévenus dès l’entretien de recrutement,
qui dure trente minutes chrono et que les postulants passent toujours deux par deux. Un
moyen efficace pour repérer les personnalités ayant le sens du contact et capables de travailler
en équipe. Ces qualités priment sur toute autre considération d’expérience, d’âge ou de niveau
d’études. Les candidats doivent cependant savoir parler le français et une bonne
connaissance de l’anglais est exigée pour les futurs «guest facing», les moments où les
employés se retrouvent au contact direct du public. Les postulants se voient poser des
questions du type : «Aimez-vous vraiment Disney ? Montrez-nous comment vous vous
adressez à un enfant !» L’an dernier, Mickey a ainsi recruté 3.000 personnes (et devrait en
embaucher 4.000 cette année), dont les trois quarts sont des travailleurs saisonniers.
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TD du module Management & Leadership
Opérations casting. Pour s’assurer un vivier assez large, les ressources humaines mobilisent
tous les canaux classiques de recrutement : partenariats avec les agences locales de Pôle
emploi, encarts dans la presse régionale et nationale, dans les magazines et sur les sites
étudiants… Mais elles n’hésitent pas non plus à faire dans le spectaculaire pour créer le buzz.
Comme cette opération de recrutement («casting» dans le vocabulaire maison) organisée en
2009 dans les TGV Paris-Nice et Paris-Hendaye, où des recruteurs maison, arborant un large
sourire et des oreilles de Mickey, ont enchaîné les entretiens. Ou encore, en février dernier,
ce bus aux couleurs de Disney, qui a traversé l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie à la recherche
de nouvelles recrues. Plus de 40% de salariés du parc sont issus d’une centaine de
nationalités. Une diversité bienvenue pour un parc dont la moitié des visiteurs viennent
d’Angleterre ou d’Italie. En outre, en ciblant les pays frappés par le chômage comme l’Espagne
ou le Portugal, Disneyland Paris s’assure un accès à un gigantesque réservoir de candidats
motivés et souvent très capés. Juan Miguel, jeune diplômé en tourisme de 24 ans, a ainsi
récemment quitté son Valence natal pour animer l’Orbitron, le manège de petites navettes
pour enfants.
Académie Disney. Le jeune Espagnol, comme toutes les nouvelles recrues, a suivi le système
d’intégration maison. Pour leur première journée, dite tradition, les cast members en herbe ont
rendez-vous à la «DU», la Disney université, une véritable académie avec ses formateurs, ses
salles de cours et ses murs couverts des effigies de Mickey, Donald ou Peter Pan.
Responsables marketing, jongleurs, infirmiers ou électromécaniciens, tout le monde est prié
de se mettre rapidement dans le bain. Pas question de saluer l’animateur d’un bonjour discret,
il faut s’époumoner. On est heureux de rejoindre Disney ? On le prouve avec force gestes. On
s’appelle par son prénom et on se tutoie. Le lendemain, les recrues sont embarquées pour
une visite du site avec ses onze cantines disséminées sur les 5 kilomètres du périphérique qui
entoure le parc, son immense entrepôt – où se déroule le rituel quotidien du «costuming» et
où sont gardées plus de 3 000 tenues de scène –, sans oublier les deux petits immeubles gris
des services administratifs et les terrains de basket où chacun peut venir jouer. Comme le font
remarquer plusieurs salariés, la direction n’a pas hésité à nommer «Fantasia» le bâtiment des
ressources humaines et «Mickey Mouse» celui de la direction générale, où se trouve
notamment le bureau de «Philippe» – Philippe Gas, le PDG.
Le Smic plus 1%. Question salaires, Disneyland Paris se révèle en effet plus pragmatique
que féerique. L’entreprise s’abrite derrière la convention collective unique, celle des parcs
d’attractions, qui chapeaute l’ensemble des 500 métiers qu’elle emploie. Les non-cadres (60%
des effectifs) sont payés le Smic royalement augmenté de 1%. L’entreprise offre un treizième
mois et met à la disposition des saisonniers non franciliens plus de 2.000 logements à loyer
réduit, autour de 290 euros par mois, qu’il faut partager à deux, quatre ou six. Les cadres et
les agents de maîtrise, quant à eux, sont payés la médiane des salaires observés sur le
marché. Ni plus ni moins.. «Tout le monde sait quelle valeur ajoutée notre marque apporte à
un CV. Nous n’avons pas à offrir davantage», lâche, catégorique, Jean-Noël Thiollier, le
responsable des avantages sociaux.
Fêtes sans alcool. Le «resort» a en revanche mis en place, depuis 2010, un programme de
distinctions honorifiques, très américain lui aussi, destiné à récompenser les meilleurs
éléments. «Une enquête mondiale au sein du personnel avait montré que les gens souffraient
d’un manque de reconnaissance», explique Noël Barbier, délégué syndical CFTC. Lors des
27
TD du module Management & Leadership
Disney Top, une statuette est remise aux cast members qui se sont montrés particulièrement
brillants – s’ils ont parfaitement intégré une recrue, par exemple. Chaque membre du
personnel est également invité à «citer» les collègues qu’il estime particulièrement méritants.
Ceux dont les noms reviennent le plus souvent sont distingués par un Legacy Award, qui leur
est décerné au cours d’une gigantesque cérémonie sur le site. Ces grand-messes peuvent
rassembler de 5.000 à 6.000 personnes jusqu’aux aurores… en toute sobriété, puisque
aucune goutte d’alcool n’y est versée.
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TD du module Management & Leadership
TD CHAPITRE 2 : LA DIMENSION
ORGANISATIONNELLE DU MANAGEMENT : LA
GESTION DU CHANGEMENT
Conduite du changement : le discours de la méthode
Muriel le jeudi, 3 février 2011, Conduite du changement - Lien permanent
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TD du module Management & Leadership
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TD du module Management & Leadership
TD CHAPITRE 2 : LA DIMENSION
ORGANISATIONNELLE DU MANAGEMENT : LA
GESTION DU STRESS
Halte à la tyrannie !
Qui avouerait aujourd'hui manager par le stress ? «Utiliser l'anxiété comme outil de
management est un comportement de tyran !» s'indigne Xavier Fontanet, le patron d'Essilor.
Un comportement dont les excès sont sanctionnés, depuis 2003, par la loi sur le harcèlement
moral au travail. Ne comptez pas non plus sur les consultants pour défendre la pratique. Ils
démontrent comme Patrick Bouvard, auteur de «Le Stress, cet ami caché» (Editions
d'Organisation, 2003) que «manager à la dure se borne à une logique du toujours plus ,
inefficace à long terme». Personne n'aurait donc à y gagner. Ni le salarié, ni l'entreprise, ni la
société.
En France, une étude parue dans la «Revue française des affaires sociales» en 2004 évalue
le coût annuel du stress pour la Sécu entre 830 et 1650 millions d'euros. Même les entreprises
réputées «sous pression» civilisent leurs méthodes.
L'Oréal la première. Avec le départ de celui qui fut son patron pendant dix-huit ans, le numéro
1 mondial des cosmétiques change. «Lorsque Lindsay Owen-Jones débarquait, les gens
étaient tétanisés », se souvient un membre du comité de direction. L'exigence de celui qui
avait coutume de répéter «le diable se cache dans les détails» était proverbiale. «Face à un
problème, il ne demandait pas une solution mais six. Pour pouvoir ensuite choisir la meilleure»,
ajoute ce cadre. L'arrivée de Jean-Paul Agon à la tête du groupe, en 2006, a inauguré une
nouvelle ère. Les managers sont désormais invités à ne plus seulement se préoccuper des
résultats, mais à gérer leurs équipes avec respect et générosité. Une nouvelle ligne sur
laquelle le groupe refuse pourtant de s'exprimer.
Sélection naturelle
«Mettre l'entreprise sous tension, fixer des objectifs ambitieux et des délais très courts», tel
est le régime sec auquel, de son côté, Noël Goutard soumet Valeo à partir de 1987, alors que
l'équipementier automobile est proche de la sortie de route. En quinze jours, l'activité est
recentrée ; en trois semaines, l'effectif du siège est ramené de 600 à 150 personnes ; en
quelques mois, Renault et PSA Peugeot Citroën, dont la société dépendait à hauteur de 75%
de son chiffre d'affaires, deviennent des clients parmi d'autres. «J'ai vu réapparaître des
sourires sur les visages», se souvient Noël Goutard.
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TD du module Management & Leadership
«Des sourires, peut-être pas, tempère Jean-Paul Laurin, coordinateur CGC chez Valeo,
salarié depuis 1988. Goutard était un homme à poigne de fer.» Et d'évoquer la tension qui
régnait à la direction générale, l'exigence d'innovation constante, les reportings impitoyables...
Goutard l'admet : «Il s'opère forcément une sélection naturelle. Ceux qui n'identifient pas leur
développement personnel à celui de l'entreprise sont laissés de côté.»
Chez KPMG, on admet sans fard que le stress fait partie du job même si, nuance Jacky
Lintignat, le DG, «ce n'est pas l'entreprise qui le crée mais le métier. Les consultants travaillent
sous la pression constante des délais et rendent compte en direct aux clients sur le terrain».
C'est pourquoi, dans sa campagne de recrutement, le cabinet d'audit et d'expertise comptable
annonce la couleur avec des visuels représentant de jeunes cadres dynamiques qui
«s'accrochent» (dans un train) parce que, chez KPMG, l'«accélération est garantie». Ce qui
n'empêche pas la société de proposer une salle de gym et une conciergerie pour mieux faire
passer les journées à rallonge.
Tout le problème est donc là : où placer le curseur ? «Trop de stress tue la performance, mais
sans stress, personne n'est performant », soutient le psychiatre Patrick Légeron, directeur du
cabinet de conseil Stimulus. Tous ceux qui reconnaissent maintenir leurs équipes sous
pression cherchent ce point d'équilibre. Et affirment pour cela respecter quelques règles
simples. La première : expliquer à ses salariés la stratégie adoptée par l'entreprise. Comme le
répète Emmanuel Vasseneix, «pourquoi un gars accepterait-il que vous l'emmeniez quelque
part si vous ne lui avez pas dit où vous comptiez l'attirer ?».
A la tête d'Accor Services depuis 2005, Serge Ragozin l'a bien compris. Il est parvenu à
engager sans heurt la branche du groupe hôtelier dans un mouvement d'innovation et
d'acquisitions (Kadeos en France, Surf Gold en Asie, Calicado en Allemagne...). «Plutôt que
d'imposer, il a réussi à convaincre qu'un changement était nécessaire», estime Jean-Marc
Loustalet, DG adjoint.
Etroite surveillance
Montrer la voie, mais aussi laisser à chacun un peu d'autonomie pour atteindre ses objectifs.
C'est la deuxième règle qui permet de maintenir la pression sans risquer l'explosion. Rien de
pire en effet que de se sentir surveillé en permanence par sa hiérarchie. Ce directeur de
secteur d'une grande banque française peut en témoigner. Tous les mois, il recevait un coup
de fil de son supérieur lui demandant s'il avait rempli ses objectifs. «Un jour, je n'avais pas
vendu assez de cartes bancaires ; le mois suivant, c'étaient les assurances habitation, les
prêts immobiliers... On ne me laissait pas le temps de me retourner !»
Encourager le talent par la confiance... mais aussi par la reconnaissance. C'est la troisième
règle essentielle pour maintenir la bonne santé des équipes. Trop de managers la négligent.
A la question «Quel est le problème le plus difficile à supporter au travail ?», 45% des Français
répondent : le manque de reconnaissance (enquête TNS Sofres, juillet 2007). «Mais gare à
ne pas confondre récompense et reconnaissance, insiste Patrick Bouvard. L'effet de la
première est éphémère ; celui de la seconde durable.» Emmanuel Vasseneix parle encore
avec émotion de ce manager de Danone venu remotiver ses ouvriers. «Nous rencontrions des
difficultés avec la production du Danao, ce qui stressait mes équipes et tendait les relations
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avec notre client. Le responsable marketing est descendu dans notre atelier et a promis aux
ouvriers que s'ils tenaient les délais, il les inviterait tous au resto.
Pris au jeu, les employés de LSDH ont relevé le défi et, deux semaines plus tard, l'homme de
Danone a tenu parole.» Ce responsable a su percevoir la tension des équipes de LSDH et
adapter sa conduite. Car identifier les symptômes du mal est primordial pour bien doser la
pression que l'on impose à ses équipes. Ex-PDG des Bâches de France, Philippe Hayat
reconnaît que la tâche est délicate. Il se souvient de cette commerciale qui restait tard au
bureau, travaillait le week-end, allait au-delà de ses objectifs... Il n'a pas su voir à temps que
les clients abusaient de ses disponibilités au détriment de sa santé. Son arrêt maladie de trois
semaines a pris son boss au dépourvu. «Je sentais que le moteur chauffait, mais pour moi,
c'était surtout le signe qu'elle avançait bien...»
Les symptômes du mal. Les signes avant-coureurs d'un stress destructeur sont pourtant
nombreux et parfois flagrants : «L'absentéisme régulier, le turnover, les accidents du travail,
l'isolement, l'agressivité, l'hyperactivité, la perte d'appétit ou au contraire la boulimie»,
énumère Dominique Hoareau, auteur d'«Apprivoisez votre stress» (Editions d'Organisation,
2001). «Attention, prévient le psychiatre Patrick Légeron, tous ces signes peuvent avoir
d'autres causes que l'anxiété.» Comment lever le doute ? En restant à l'écoute deses
collaborateurs. Observation et bon sens sont les deux outils qui vous permettront de ne pas
passer à côté des problèmes de vos salariés. Ce que résume d'une formule le PDG d'Essilor
: «Chacun doit devenir le DRH de ses troupes !»
Questions :
1. Identifier les sources de stress évoquées dans le texte
2. Analyser les différentes techniques de gestion de stress déployées par les
entreprises citées
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- Pour qui ? Grâce à son approche à court et à long terme, elle convient aux
commerciaux qui font de la prospection tout en suivant régulièrement leur portefeuille
de clients.
- Avantages : Les 30% de temps aléatoire en question peuvent aussi englober les
pauses café ou les séances de navigation sur Internet. “Prendre en compte les
moments de détente, c’est plus réaliste et c’est déculpabilisant”, approuve Laurence
Einfalt.
- Inconvénients : Comme la méthode Eisenhower, Nerac n’est pas dynamique et ne
permet pas de planifier à longue échéance.
- Pour qui ? Tout le monde, mais cette méthode est particulièrement adaptée aux
fonctions soumises à l’imprévu, comme les métiers de front-office, qui ont directement
affaire à la clientèle.
Question :
1. Analyser chacune des cinq techniques de gestion de temps
2. Quelle technique semble s’accommoder au mieux à votre profil
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