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PLAN DU COURS
Objectifs du cours
Bibliographie
INTRODUCTION
I. Présentation générale
A) La GRH dans les PME
B) Les responsabilités
C) Les principales missions de la GRH
II. Les 4 grands axes de la politique sociale
A) L’information ou la communication interne
B) Le développement des compétences
C) La gestion des modes de reconnaissance
D) Le partage du pouvoir
III. La motivation des salariés
IV. Les 4 grandes missions du DRH
A) La GRH assume double rôle ambivalent
B) Deux fonctions de différentiation
C) Les nouveaux enjeux rendant le travail plus dur
CHAPITRE 2 ; L EVOLUTION HISTORIQUE DE LA FONCTION RESSOURCES
HUMAINES
I) Définitions du management
II) Le grand cycle du management
III) Pourquoi manager les RH ?
IV) Les concepts clés du management
V) Les caractéristiques du manager
VI. Les différents styles de management
CHAPITRE IV : LA MOTIVATION
CHAPITRE V : LE RECRUTEMENT
I. Considérations macroéconomiques :
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II. Le processus de recrutement vu du côté de l’entreprise
III. Synthèse CHAPITRE VI : LA FORMATION
ENVIRONNEMENTALE
I . Contexte
I. Exemples d’implication
II. Quels sont les attentes des uns et des autres
IV. Les différents secteurs
Conclusion
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CONTENU DU COURS
La GRH est l’affaire de l’entreprise, soit du plus grand nombre des collaborateurs ; de la
direction générale, des managers, le directeur des ressources humaines est l’animateur et
l’expert interne en matière de GRH.
Le DRH va être à la fois généraliste dans la fonction et un conseiller pour ses interlocuteurs ;
l’action du DRH est contingente (dépend de la situation donnée) ; la GRH dans une PME
n’est pas la même que celle d’une multinationale, ni de l’artisan (TPE).
C’est dans les grands groupes qu’on trouve des pratiques et expériences très intéressantes, la
GRH est contingente selon la taille, la culture de l’entreprise et l’existence ou non de
partenaires sociaux (le type de relation patronat / syndicat marque également l’entreprise).
La culture : doit prendre en compte la culture nationale (management anglo-saxon), la GRH
est marquée par les valeurs de l’entreprise.
Il n y a donc pas de GRH unique et uniforme.
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véritable problème dans une petite structure, pourtant la montée des compétences des salariés
est un facteur de compétitivité.
Cette formation occupe parfois une place importante dans les PME si les dirigeants en
décident ainsi et quand il y a des conditions de professionnalisation (apprentissage).
Les PME sont tout de même formatrices compagnonnage.
Dans une PME, le management est plus participatif, mais la GRH dépendra toujours de la
vision du dirigeant ; soit responsabilité d’un service administratif (car obligatoire), soit on
considère que c’est un élément stratégique. En regardant l’organigramme de l’entreprise on
peut situer le DRH, soit il pèse, soit il est subalterne, c’est une indication sur l’importance de
la GRH dans l’entreprise.
B) Les responsabilités
La GRH a globalement 3 responsabilités :
Une responsabilité économique, car il s’agit de faire la meilleure allocation des ressources
possible, donc avoir la bonne personne à la bonne place. Si une personne n’est pas à la bonne
place, on perd de l’argent. On attend un ROI (return on investissement) de ce capital humain.
La responsabilité juridique, les textes législatifs, les aspects réglementaires, les aspects
conventionnels ; l’entreprise peut être amenée à respecter des accords de branche.
La responsabilité sociale, c’est l’aspect valorisation et motivation des collaborateurs,
intervention de la dimension psychosociale.
La GRH est l’ensemble des préoccupations de gestion sociale (je dois recruter, former,
rémunérer, impliquer, négocier) et leurs modes de traitement ; un mode de traitement
administratif, juridique, gestion (ex. compte formration), communication (vers les salariés,
vers la direction de l’entreprise, les partenaires sociaux), contrôle (contrôle des actions de
GRH ; efficaces ? donnent satisfaction ? combien elles coûtent à l’entreprise ?).
La GRH, c’est fournir à l’entreprise les ressources humaines dont elle a besoin pour atteindre
en temps voulu les objectifs qu’elle s’est fixée, dans un contexte d’incertitude accrue.
Les ressources humaines dont elle a besoin, à CT elle sait s’il y a des besoins, mais demain ?
Pour atteindre en temps voulu les objectifs qu’elle s’est fixée, où l’entreprise veut aller ? sur
quel marché ?
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Un contexte d’incertitude, aujourd’hui plus de CDD que CDI car on ne sait pas de quoi
l’avenir sera fait.
Le DRH a une fonction support, il doit chercher ses ressources humaines au service de la
stratégie de l’entreprise.
Dans la GRH, il y a une véritable activité de pilotage, car les politiques de GRH doivent
être en accord avec la stratégie de l’entreprise, exemple : si c’est de travailler et de produire
aux coûts les plus bas, la GRH ira dans le même sens.
La GRH régule tous les problèmes humains liés à l’organisation du travail, un DRH devrait
définir le comportement attendu du salarié, cela passe en général par une description du poste,
mais dans une grande entreprise, c’est plutôt le rôle du manager. On insiste sur le
professionnalisme requis, un certain niveau de compétences, niveau de satisfaction du client,
grâce à un système de gestion approprié,
exemple : beaucoup d’entreprises s’engagent dans une démarche qualité à l’égard du client
final ; face à cela, le salarié doit être professionnel ; l’écoute, la satisfaction du client sont
des éléments très importants du professionnalisme attendu.
Le DRH doit maintenir un climat social propice à la performance de l’entreprise ;
l’absentéisme, le turnover, les conflits font perdre de l’argent à l’entreprise et ce n’est pas bon
pour l’image de celle-ci.
La GRH est à la fois source de risques et un facteur de développement ; l’entreprise est une
matrice essentielle de la société où se développent des savoirs, des pouvoirs, des conflits
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opérationnels, les relations humaines ne sont pas faciles, elles servent de base aux styles de
management.
Le DRH doit diminuer toutes les nuisances provoquées par le travail, il y a des nuisances
psychologiques (exemple : stress pouvant se dégrader en maladie professionnelle, les gros
accidents de travail, les troubles liés au travail comme les troubles musculo squelettiques…).
Le DRH est tenté par une logique de confort ; l’amélioration des conditions de travail et de
l’autre côté, les entreprises sont dans une logique de performance, on demandera au salarié de
faire plus et mieux !
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Le Directeur général devrait au minimum demander conseil au DRH en matière de stratégie,
car ce n’est pas qu’un plan, il faut que les hommes suivent ! Quand des entreprises décident
de fusionner, il y a une rencontre entre les DG des entreprises et on oublie souvent d’inviter
les DRH. Après une fusion on peut se rendre compte qu’il doit y avoir des ajustements
sociaux à faire pas si évidents que cela ! C’est dommage que les DRH ne soient pas
suffisamment associés à la stratégie de l’entreprise. Le DRH est toujours entre le marteau et
l’enclume, il doit exécuter les décisions du dirigeant et écouter les salariés !
Le DRH est dans la chaîne du management, il doit savoir convaincre les managers ; les
salariés pour s’impliquer doivent comprendre le sens de leur travail ! Comment donner du
sens ? En même temps, demande de responsabilisation de la part des salariés mais comment ?
2§) Il y a toute une série de questions ; il y a des entreprises qui ont signé des accords pour
accueillir les jeunes de quartiers difficiles car elles considèrent qu’elles ont un rôle social à
accomplir, comme « Casino »
La fonction RH ne devrait pas s’inscrire dans le CT, elle est amenée à articuler les contraintes
économiques et les exigences sociales.
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Savoir former, faire évoluer les compétences.
Rémunérer.
Mobiliser, impliquer.
Négocier.
Savoir faire une veille stratégique.
A partir de tout cela, le DRH va faire un mix social entre tout ce qui est possible de faire en
matière de GRH, compte tenu de la stratégie de l’entreprise, exemple : politique de
rémunération attractive pour fidéliser les travailleurs.
Exemple ; si il y a beaucoup d’ouvriers ; amélioration des conditions de travail, temps de
travail et rémunérations.
La GRH est globalement l’ensemble des décisions et des mesures quelque soit la forme et
dont le centre est l’homme ! C’est l’ensemble des décisions qui émanent de la DRH et aussi
l’ensemble des décisions ayant une incidence sur les RH.
La fonction RH est partagée avec les managers, le DRH jouera un rôle intégrateur puisqu’il
coordonne toutes ces politiques.
Le DRH est donc le garant du climat social surtout tant qu’il met en place les grands principes
liés à sa politique RH, parfois il faut être courageux pour les imposer et les faire respecter !
Le DRH fixe les règles du jeu de l’action sociale avec 3 grands principes qui devraient être
respectés dans l’entreprise :
Equité, traitement équitable de tous les salariés.
L’employabilité.
L’éthique professionnelle.
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vie la période de chômage soit la plus courte possible. Etre employable c’est être capable de
rebondir dans sa vie professionnelle, soit en interne soit dans une autre entreprise ; donc
toujours avoir les compétences nécessaires pour trouver du travail. Pour cela, l’entreprise
assure la formation de ses salariés, élargir le portefeuille de compétences de ses salariés,
exemple : technicien devenant technico-commercial moyennant des efforts.
Le principe de l’éthique professionnelle : c’est également la déontologie, cela passe souvent
par la transparence,
exemple ; dire que le poste est ouvert à tout le monde et c’est finalement le fils du patron qui
l’obtient.
L’éthique s’impose à tous, certaines entreprises ont embauché des déontologues.
D) Le partage du pouvoir
Le DRH n’est pas le chef du personnel, il veut créer une dynamique sociale, il va essayer de
stimuler le management participatif. Si l’entreprise est une série de relations de pouvoirs, cela
ne peut pas marcher.
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V. La motivation des salariés
C’est la qualité du personnel et son engagement qui déterminent la performance de
l’entreprise, à l’inverse la démotivation génère du turnover (un coût), de l’absentéisme, des
accidents du travail, des conflits, des produits ou des services de mauvaise qualité. Il est
important de mesurer l’implication des gens, il faudrait donc de temps en temps réaliser un
audit social, il sert à évaluer les risques que prend l’entreprise par rapport au facteur humain.
Il y a des entreprises qui mesurent le climat social et mettent en place un baromètre, on
mesure les perceptions, ce n’est donc pas la réalité ! On travail sur les perceptions qu’ont les
salariés quant à l’entreprise, que perçoivent-ils quant à l’organisation ? Il y a toute une série
de questions possibles pour mesurer leur satisfaction :
Sont-ils satisfaits de leur poste de travail ; estiment-ils qu’ils sont à la bonne place ?
Question par rapport à leurs supérieurs hiérarchiques ?
Questions par rapport à leur rémunération ?
Sont-ils satisfaits par rapport à la politique de formation, politique d’évaluation ?
Sont-ils fiers de travailler dans leur entreprise ?
Sont-ils attachés à celle-ci, que pensent-ils des produits ?
Avec cette démarche, l’entreprise montre qu’elle se met à l’écoute de ses salariés ; on a une
photographie de l’opinion des collaborateurs, on peut donc définir des axes de progrès. Pour
qu’une enquête soit acceptable, elle doit garantir la confidentialité des réponses, elle doit être
acceptée dans son principe.
Une enquête de climat social doit impliquer tout le personnel, toutes catégories confondues,
il faut présenter l’enquête comme une source complémentaire d’informations ascendante ;
c’est un acte courageux, car on peut ramasser un nombre d’informations poussant à des
remises en cause, il faut accepter ces critiques pour pouvoir en faire des sources
d’amélioration dans le futur.
Il faut faire ces audits à périodicité régulière, idéalement tous les 2 ou 3 ans minimum,
exemple : la SNCF et la RATP ont mis en place ces enquêtes tous les 6 mois et cela pour
éviter principalement les grèves !
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VI. Les 4 grandes missions du DRH
On demande au DRH d’être ;
Un expert administratif (souvent juriste au départ)
Un champion de la mobilisation, il doit faire en sorte que l’implication des salariés soit la
plus forte.
Un partenaire stratégique en participant à la stratégie de l’entreprise, quelle est la place de
la GRH dans la stratégie ?
Etre un acteur du changement, participer aux mutations voir favoriser certaines mutations
accompagner des changements !
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nouvelles compétences, un DRH doit réfléchir aujourd’hui aux compétences dont il aura
besoin demain et embaucher des personnes compétentes ou former les employés actuels.
Le GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) permet une anticipation de
l’outil de management stratégique à condition de savoir de quoi demain sera fait ; évolution
des produit et métiers. Le DRH doit apporter, en contre partie, des garanties en terme de
rémunération, d’intérêt au travail et de qualité de vie au travail.
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de même pour les collègues, c’est aussi savoir convaincre de la qualité des produits, savoir
capter les signes de l’environnement les cadres ne peuvent vivre dans un monde clos, dans un
contexte de sensibilité montante de la responsabilité sociale et environnementale. S’inscrire
dans des groupes de projets, on demande au salarié des compétences relationnelles en plus des
compétences techniques. Un ingénieur qui prend du grade laisse le technique de coté et
développe des compétences relationnelles.
Globalement on passe d’un travail physique à un travail intellectuel, c'est-à-dire traiter des
informations, des dossiers, des décisions, c’est manipuler des représentations abstraites, on
sera jugé sur la capacité à traiter rapidement des problèmes complexes, soit des problèmes
avec beaucoup d’interdépendances. Il faudra savoir coopérer en interne et en externe c'est-à-
dire avec les fournisseurs, les dirigeants, les élus, de même le rôle d’animateur d’équipe sera
important. Les salariés exigent de plus en plus, globalement la main d’œuvre disponible est
plus formée et informée et donc plus exigeante quant au contenu du travail et plus sensible
quant à la réactivité de l’entreprise.
Les salariés sont en demande d’encouragements et de feedback (retour), ainsi le domaine de la
GRH s’élargit à la culture de l’entreprise, à ses valeurs, à la question de la gestion des
compétences, à la question de l’organisation de la structure, à l’optimisation du système de
rémunération et enfin à l’aide des managers pour débloquer les capacités de mobilisation des
salariés.
Globalement la GRH est plus stratégique, orientée business, la GRH est confrontée a
l’ouverture internationale des entreprises.
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- 35% répondent attirer et retenir les meilleurs éléments
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- 76% individualisation des rémunérations sur des critères d’efficacité en fonction des
objectifs
- Rémunération en fonction des compétences développées et de l’implication
- Epargne salariale
- Stock option
- 30% actionnariat salarié dans les grands groupes
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Comment se servir des technologies de l’information au sens large (logiciel SI RH
intranet) ?
- 95% des entreprises utilisent logiciel SI, RH, pour la paie, l’administration du personnel, la
gestion de la formation, la gestion des congés, des rémunérations.
- Intranet qui est un outil performant pour générer la mobilité des salariés avec des bourses
d’emploi, mis en ligne des catalogues de formations.
- E-learning, formation à distance et auto formation.
AU moyen âge : il y avait une grande attention pour les compétences individuelles ; artisanat
et ce qu’on appel aujourd’hui les démarches qualité avec un déploiement des compétences
individuelles. L’artisanat a donné lieu au compagnonnage, à l’apprentissage avec le problème
de transmission des compétences.
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AU 17è 18è : concept de l’entrepreneur, c’est la période préindustrielle avec une sensibilité
aux compétences.
Dans les années 30 apparaît l’école des relations humaines suite à une expérience de MAYO
à la Western Electric Compagny ; la productivité augmente car les individus se sentent
considérés au sein de l’entreprise. Les individus ont un besoin de reconnaissance et de
considération, confère la pyramide de MASLOW. L’école des relations humaines va
influencer la GRH en France à partir des années 60, aux USA dans les années 30 déjà alors
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qu’en France à cette époque c’est le front populaire, la création du centre des jeunes patrons
qui deviendra le CJD, ainsi que différentes législations avec une fonction RH qui va se
professionnaliser. En France la GRH reste marquée par des acquis sociaux.
1971 formations
1970 SMIC
1968 sections syndicales dans l’entreprise
Soit une fonction RH qui va s’étoffer sur le plan quantitatif et qualitatif, une fonction qui aura
d’autres missions en passant de la phase administrative à une phase de gestion et aujourd’hui
à une phase plus stratégique, une phase ou le métier devient complexe. On considère que la
gestion stratégique des RH commence en 1990 et on va demander aux GRH en quoi elles
contribuent à la stratégie de l’entreprise. C’est une fonction très marquée par l’histoire
économique et sociale c’est une fonction avec des opérationnels et des spécialistes, c’est une
fonction plus complexe sur le plan réglementaire, relationnel, structurel, stratégique.
Aujourd’hui les salariés s’interrogent sur le type de contrat qu’ils ont avec l’entreprise
V) Définitions du management
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Le management est une sorte de mot magique à la mode, c’est un outil, on considère qu’il est
la clé du bon fonctionnement d’une organisation, on attend du management des recettes pour
gérer une entreprise.
C’est aussi une finalité, presque une idéologie, des discours, la communication interne est
souvent considérée comme responsable de disfonctionnements.
On considère que c’est le management qui fait la différence entre les entreprises, c’est donc
une pratique sociale mettant en jeu des personnes dans un cadre donné et qui vise
l’efficacité économique!
Comment le management des RH peut-il dégager de la performance économique ?
Il y a des sujets d’actualité en rapport avec le management : adapter mes collaborateurs aux
changements (comment faire accepter le changement dans l’entreprise sans oppositions ?),
être réactif (comment mettre de la flexibilité dans l’organisation ?), comment attirer des
salariés compétents ? Comment impliquer les salariés, alors que la valeur travail n’est plus ce
qu’elle était ?
Le management des salariés comprend une série d’étapes « le grand cycle du management » :
Fixer les objectifs.
Il doit savoir déléguer.
Il doit former.
Informer, communiquer.
Motiver.
Conseiller.
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Contrôler.
Evaluer la performance.
Tout cela s’applique au contexte de l’organisation, si l’organisation est publique, a-t-on les
marges de manœuvres nécessaires ?
Le cycle doit être calqué sur les types d’organisations.
Est-ce que le cycle de management peut être appliqué en accord avec la culture d’entreprise ?
Les actionnaires et les groupes de pression laissent-ils des marges de manœuvres pour
appliquer un cycle de management ?
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Manager une équipe c’est trouver en chacun les ressorts de la motivation, cela suppose au
minimum que la balance contribution/rétribution soit équilibrée !
d’entreprises », elles proposent une très forte acculturation, d’épouser les valeurs de
apprendre en faculté) !
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Les ressources humaines ; dans le management traditionnel, elles sont considérées comme
une charge et un coût ; dans le management moderne, elles sont considérées comme valeur de
l’actif, c’est une source de VA.
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organisations plus souples, dans les entreprises, on aime travailler en réseau, on est tous au
même niveau et on partage quelque chose.
Un manager est une personne à laquelle est confiée la responsabilité de conduire une
organisation dans le but d’obtenir les résultats attendus par l’entreprise, le manager a des
contraintes.
Le manager a le pouvoir de décision sur les moyens à mettre en œuvre.
Le manager utilise au mieux les ressources disponibles, il a un budget.
Le manager a à la fois des responsabilités et du pouvoir.
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Quels sont les risques lorsqu’on est un nouveau manager ?
C’est de vouloir changer tout et tout de suite !
Les bons conseils : conseils d’analyse de l’organisation (idéalement un audit), savoir
écouter, se connaître soi-même (tests de personnalité).
Le manager, c’est toujours une personnalité dans un contexte d’une entreprise !
Il faut être modeste sur la logique de la décision ; les décisions que nous prenons sont très
rarement des décisions rationnelles, ces dernières consistent à poser le problème, puis à
analyser la situation, puis rechercher les solutions, choisir une solution, mettre en œuvre et
enfin je vais évaluer. En réalité cela se passe rarement ainsi, car il y a une série de contrainte
(ex. temps), on est dans l’arbitraire, la solution satisfaisant le plus grand monde, on tarde à
mettre en œuvre…
Les logiques de pouvoir du manager, c’est tout d’abord questionner ce qu’est le pouvoir pour
le manager ; il y a l’aspect formel où le pouvoir est l’autorité, sous l’aspect informel il a
l’influence.
En ce qui concerne l’aspect formel, le pouvoir est conféré selon le titre de la personne, son
nom, sa position sociale ; le pouvoir est un pouvoir de récompense.
En ce qui concerne l’aspect informel, le manager a un charisme (exercer un magnétisme,
enrichissant ou diabolique). Le pouvoir s’exerce par la compétence, on suscite le respect par
l’expérience ou à travers la connaissance ou l’expertise.
Le manager a de l’influence car il est à un poste stratégique, en France celui qui est le plus
proche du DG estime qu’il est à un poste stratégique ou bien c’est celui qui détient de
l’information que les autres n’ont pas !
Il n’y a pas de style idéal, il n’y a que des styles adaptés aux collaborateurs, comment
connaître ses collaborateurs, par des entretiens, des relations avec eux, observer les initiatives
qu’ils prennent…
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1er niveau, le collaborateur ne sait pas et ne veut pas faire ; il est donc incompétent, la
recommandation est un style directif.
Le collaborateur ne sait pas mais qui voudrait faire ; il manifeste de la bonne volonté mais
manque de savoir faire, on l’encourage, le management est plutôt dans l’accompagnement,
l’encouragement (coacher).
Le collaborateur sait mais ne veut pas faire ; dialogue, il faut convaincre et encourager, c’est
un management de type social et relationnel.
Le collaborateur sait et veut faire ; il faut déléguer !
Le management d’équipe
Pour qu’une équipe soit bien managée, il faut que le manager propose à l’équipe un projet, où
v a-t-on, qu’est ce qui nous rassemble ?
Partager le projet avec les collaborateurs.
Fixer les objectifs individuels et collectifs.
Organiser le travail et déléguer.
Contrôle, je regarde si le projet avance !
Aspect décision, je décide.
L’organisation est soumise à des jeux de pouvoirs et de rivalités internes, il y a des jeux
d’alliances entre les managers et les acteurs.
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sens des responsabilités. L’équipe fait émerger des compétences collectives dépassant les
compétences individuelles, ce qui se dégage c’est plus que la somme des individus (ex.
slogan : 1+1=3). Les groupes sont des systèmes dynamiques, en général le groupe suit la
même progression et partage les mêmes inquiétudes et mêmes satisfactions au même moment,
schéma.
Niveau
d’application Dynamique
de groupe
temps
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Performance
dans un poste Maturité
Innovation
Routine
Maîtrise
Apprentissage
Durée
d’occupation du
poste
Le management par objectif (MPO) est la tendance de fond du management ; il faut que
l’objectif soit clair, atteignable, qu’on ait les moyens, qu’on contrôle ; les entretiens annuels
d’évaluation seront l’occasion de voir si les personnes ont les compétences requises pour
atteindre les objectifs.
L’animation de réunions. Pourquoi en faire ?
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Pour réussir une réunion, il faut un enjeu réel, qu’il y ait des participants concernés et une
production mesurable. Une réunion doit donc donner lieu à un compte-rendu diffusé à tous.
Le point faible d’une réunion est que bien souvent il n’y a pas d’objectifs.
Le travail du manager (cadre) est diversifié, ils ont besoin de peu de temps pour réfléchir, le
travail donne une place prépondérante à l’action, il délègue les tâches routinières et cherche
de l’information. Parmi tout ce qu’il fait il préfère la communication verbale. Au quotidien il
gère les droits et devoirs de ses collaborateurs (+/-). Il est lui-même soumis à la DG, connaît
les objectifs, les partage, y adhère, les transmet et a des marges de manœuvre pour traduire les
grandes orientations de l’entreprise en objectifs opérationnels. L’importance des informations
urgentes et intéressantes augmente au fur et à mesure qu’on monte dans la hiérarchie. Le
manager doit avoir les bonnes infos au bon moment pour réussir. Il travaille à un rythme
trépident et fragmenté.
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place des réseaux d’information. Le bilan social est un indicateur des décisions, il est
obligatoire dans les boîtes de plus de 300 salariés.
* le manager assume le rôle dans la décision. Le manager joue alors en partie le rôle de chef
d’entreprise car il cherche à améliorer le fonctionnement du service en prenant des initiatives
(provoque et manage le changement) ; il a un rôle de pacificateur (règle les conflits) ; a un
rôle de répartiteur des ressources (peut avoir des marges de manœuvres pour donner des
primes) ; a un rôle de représentations internes ou externes.
Ces 10 rôles additionnés font un manager, mais certains sont plus habiles dans un registre que
dans un autre (fonction de statut, d’expérience …). Il faut garder à l’esprit la structure de
l’entreprise où, au final, les décisions arrivent au managers. Pour manager il faut être au
croisement de 3 dimensions :
- collective (créer un esprit d’équipe, donner du sens à l’action). Anticiper les conflits, les
désamorcer et savoir les positiver
Les entreprises favorisent, sous toutes les formes, le travail transversal. La transversalité
stimule de nouvelles idées (ensemble = plus vite), apporte des regards croisés vers un même
objet, fait gagner du temps sur la conception d’un produit pour être plus rapidement sur le
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marché. => On nomme des chefs de projet qui travaillera avec une personne désignée de
chaque service pour apporter des regards croisés sur un nouveau produit. Une difficulté
apparaît cependant : à qui/quoi est rattaché le directeur de projet (voir s’il a une légitimité).
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CHAPITRE IV LA MOTIVATION
Elle trouve son origine dans le mouvement, la volonté. Un comportement est motivé lorsqu’il
est voulu. On est motivé par rapport à un objectif ou car le travail a un sens. C’est un
processus psychologique déclenchant, orientant un comportement qu’il faudra maintenir. Il
n’y a pas de performance dans l’entreprise sans motivation des salariés, mais l’inverse n’est
pas vrai.
Les gens travaillent car ils y sont obligés, il se peut qu’ils le fassent par goût. Ils ne cherchent
pas nécessairement à travailler là où ils gagnent le plus, mais là où il y a une organisation où il
trouvent un style de management leur convenant, une sécurité, une ambiance et idéalement un
contenu du travail intéressant. Ces critères sont dépendants des DRH, ils doivent les fusionner
au sein d’une organisation. On ne réussit pas à motiver quelqu’un, on ne peut que mettre en
place les facteurs favorables à la motivation. Les systèmes de rémunération n’ont pas le
même impact pour tous, la rémunération est un élément de la motivation, mais elle n’est pas
une condition sine qua non.
Le système du bâton et de la carotte : on ne motive pas les gens par la punition. Il faut
analyser les facteurs durables de la motivation. Le travail donne aussi une identité individuelle
sociale : comment créer du plaisir au travail ?
Les éléments subjectifs de la motivation (Adams) : chaque salarié fait une évaluation entre ce
qu’il apporte à l’entreprise et ce qu’il reçoit en retour : balance contribution/rétribution. La
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motivation a des ressorts intrinsèques (ce que moi j’apporte) et les ressorts extrinsèques (ce
que l’entreprise m’apporte). => nécessité d’un équilibre entre ces deux points.
Pyramide de Maslow : pyramide par strates (5) où l’on part d’une base pour aller à un
sommet (besoin de réalisation de soi). Une fois que tout le reste est acquis, il faut donner au
salarié le nécessaire pour qu’il évolue ? Si non : déception. Les salariés sont plus formés, leurs
aspirations à un travail plus aboutissant sont grandissantes, on cherche donc à s’épanouir hors
travail => équilibrage vie privée/vie publique. On acquiert l’autonomie par délégation. On ne
devrait pas trouver de personnes démotivées car il reste toujours des besoins à satisfaire. De
plus, Maslow ne dit pas pourquoi on passe à un niveau supérieur.
ce ne sont pas les besoins, mais les aspirations qui déterminent la motivation. Les
aspirations évoluent également en fonction de l’âge (besoin d’accomplissement fort
quand on est jeune), selon l’exercice d’une fonction, et selon la classe
sociale/culture. Il est dur de satisfaire un besoin après l’autre.
Vroom montre que dans le processus de motivation les 3 facteurs se multiplient : si un facteur
n’est pas atteint alors la machine de la motivation s’arrête.
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La motivation est un processus très dynamique où interviennent l’individu et l’équipe/le
manager. Le manager devrait énoncer clairement les récompenses dues au travail et en
accorder en fonction des besoins.
Le travail mobilise les émotions du salarié (surtout dans les services), il demande beaucoup
d’efforts psychiques d’engagement, et le seul moyen de mobiliser est de mettre en évidence
l’importance de ce travail par rapport à l’activité de l’entreprise
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- cohérence ; l’entreprise doit faire ce qu’elle promet
- réciprocité ; contribution rétribution
- l’appropriation ; le salarié s’approprie un bout de l’entreprise
Les 10 commandements :
Fixer les objectifs en commun et les contrôler ; ces objectifs doivent être
mesurables, réalistes, motivants, compris, et personnels.
Il faut savoir récompenser, en particulier « le renforcement positif » sur la personne
et ce renforcement augmente la confiance en soi.
Faire preuve d’équité, un manager doit savoir s’engager sur des critères et s’y tenir,
être constructif et équitable en cas de faute (en cas de problème : accorder le droit à
l’erreur, tirer les enseignements positifs et établir un plan d’action).
Communiquer l’information, c’est veiller à une bonne communication interne dans
l’organisation.
Accorder de l’estime.
Traiter les griefs, éviter l’effet cumulatif des frustrations.
Apprécier ses collaborateurs, éviter un sentiment d’abandon.
Enrichir l’intérêt au/du travail (varier les tâches, leur donner une signification,
renforcer l’autonomie des collaborateurs et les responsabiliser, donner un feed back,
confier des missions de changement aux collaborateurs).
Faire que les membres du personnel puissent constater la clarté de leur rôle, leur
utilité et leur importance personnelle.
Le manager doit avoir un projet pour son équipe, donner du sens et une vision.
Le leader, c’est celui qui incarne la stratégie du groupe, il montre l’exemple et met en valeur
lui-même les valeurs du groupe dans son action et son comportement.
Le leader est différent du gestionnaire, le leader sait ce qu’il faut faire tandis que le
gestionnaire sait comment bien le faire. Le leader est une sorte de visionnaire, il est tourné
vers le futur ; les concepts principaux sont : l’innovation, le développement, quelqu’un qui
Dr DIEYE 34
fonctionne à la confiance, travaille pour le long terme, quelqu’un qui souhaite de
l’engagement et son atout est le pouvoir.
Le gestionnaire est quelqu’un qui sera perçu comme une personne s’occupant de
l’administration, quelqu’un qui est là pour maintenir la structure, il fonctionne donc plutôt sur
le court terme, il demande de l’obéissance, il fait du contrôle.
Il existe un leadership situationnel selon que le leader est soit très orienté vers les relations
humaines, soit très orienté sur les impératifs de la production.
S’il ne s’intéresse ni à l’un ni à l’autre, il va laisser faire, il ne va pas exercer le moindre effet
d’entraînement.
S’il est très orienté relations humaines, c’est un leader social.
S’il est peu orienté relations humaines et beaucoup sur la production, c’est un autocrate.
En général il cherche un compromis sur l’ouverture aux relations humaines et sont intérêt à
une certaine productivité.
Il n’y a pas de leadership idéal, mais ce que l’on attend d’eux c’est de révéler et de faire
progresser les talents des collaborateurs, il devrait faire en sorte que ses collaborateurs
puissent évoluer, qu’ils puissent à leur tour prendre plus de responsabilités.
Le leader est reconnu pour son courage, sa capacité d’initiative, il communique avec
simplicité, une forme de stabilité émotionnelle.
Dr DIEYE 35
Le leadership c’est la capacité d’influencer d’autres personnes en vue d’atteindre les
objectifs de l’entreprise, c’est donc avoir une vision et la communiquer à autrui. L’influence
n’est pas nécessairement liée à l’autorité formelle du dirigeant !
La vision il faut savoir la traduire en stratégie d’entreprise qui est d’abord discutée dans les
CA, elle est traduite en programme d’actions avec des objectifs précis, elle est traduite en
priorité d’actions et en indicateurs ; l’entreprise met en place des moyens de contrôle, il y aura
mise en place d’outils de pilotage : évolution du CA, du climat social, évolution de l’effectif,
évolution des éléments financiers.
Les leaders souhaitant une forte auto évaluation se prêtent souvent à la formule de
l’évaluation à 360°.
Aux sources du leadership, le précepte important est la bonne connaissance de soi-même pour
choisir le type de leadership que l’on peut exercer à l’égard des autres. Il repose sur une
personnalité, un portefeuille de compétences, une certaine légitimité qui peut être liée au
pouvoir hiérarchique ; pas forcément, un pouvoir de sanction et de récompense.
D’après une étude, les plus grandes entreprises françaises sont dirigées par les élites de la
technocratie (l’ENA, les grandes écoles d’ingénieurs), on reproche à ces patrons de ne pas
savoir manager et comprendre le salarié de base.
L’exception concerne le secteur de la grande distribution, depuis ce constat, les dirigeants
sortent aussi des écoles de commerce et des universités, mais un salarié talentueux ayant
commencé au bas de l’échelle n’arrivera jamais à la tête d’une grande entreprise.
Si en France nos élites passent facilement de la tête d’une entreprise à une autre, ils auraient
plus tendance à préférer des mouvements de fusion acquisition que des mouvements de
croissance interne (car ils devraient faire appel aux valeurs des salariés) !
La fusion acquisition veut dire pour le DRH sacrifier des emplois (doublons), sacrifier des
cultures.
Dr DIEYE 36
CHAPITRE V : LE RECRUTEMENT
I) Considérations macroéconomiques :
L’état du marché du travail rend compte d’une situation paradoxale ; le chômage paradoxal
c’est la situation où pour un même métier ou un même bassin d’emploi, se cumulent du
chômage et la pénurie de main d’œuvre.
Le marché du travail sous l’angle quantitatif ; on pourrait dire qu’il y a pénurie de main
d’œuvre à cause du papy-boom et son déséquilibre démographique provoqué par l’entrée sur
la marché du travail des classes creusesdépart à la retraite des baby-boomers, il y a donc
potentiellement une pénurie de main d’œuvre.
Si l’on est dans une phase de pénurie de main d’œuvre, doit se poser la question de
l’anticipation dans le recrutement, si demain on va manquer d’un certain nombre de
qualifications, comment peut-on préparer aujourd’hui cette gestion prévisionnelle des
compétences ? Des entreprises travaillent avec des universités pour la création de diplômes
spécifiques.
Sous l’angle qualitatif, depuis quelques années on déplore l’inadéquation entre l’offre et la
demande : mise en place de formations ne correspondant pas au marché du travail, les
entreprises ont du mal à déterminer les métiers dont elles auront besoin demain.
Le marché du travail est segmenté sur le plan géographique ; problèmes de mobilité ; le
marché du travail est également segmenté sur le plan des métiers.
Il y a un manque d’attractivité de certains métiers, responsabilité en partie de l’éducation
nationale en dévalorisant certains métiers manuels dont on aurait besoin aujourd’hui. Les
méthodes de recrutement des employeurs « le culte des diplômes », conduit ces derniers à
avoir des références en matière d’écoles ; tel diplôme ouvre à tel métier avec tel coefficient au
niveau du salaire, les méthodes n’étaient pas assez orienté sur l’analyse même des
compétences du candidat.
Dr DIEYE 37
Les salariés d’aujourd’hui sont parfois des candidats consommateurs, il veulent un équilibre
vie privée/vie professionnelle, choisissent des entreprises offrant des perspectives de carrières
(si ce n’est pas le cas ils quittent l’entreprise) ; ce seraient donc des candidats nomades. Si les
recruteurs veulent attirer des candidats, ils doivent identifier leurs attentes et adapter l’offre
de travail.
a) La description de la fonction
Pour la description de la fonction, on désigne le type de compétences qui sont recherchées et
la manière dont elles devront être mises en œuvre. La définition de fonction décrit la nature du
travail et la contribution attendue au résultat de l’équipe ; la définition de la fonction s’attache
à décrire la réalité des choses, la réalité du travail et non pas de l’idée qu’on s’en fait !
Pour la définition de la fonction, il faut la description des emplois au niveau de l’équipe,
imaginer l’évolution de l’emploi.
Dr DIEYE 38
b) Les grandes rubriques pour la définition d’un poste :
L’intitulé du poste.
Le département ou le service d’affectation.
La mission (énoncé global du poste).
La position dans la structure et les interlocuteurs.
La description des activités.
Les critères de performance.
Les conditions de travail.
La démarche compétence est extrêmement difficile et très fine, car on doit connaître les
personnes et le poste.
Dr DIEYE 39
Les grilles d’analyse des compétences requises pour un poste ; il est bon de distinguer 3
niveaux ; compétences techniques, compétences relationnelles et compétences managériales ;
pour chaque compétence on peut avoir une gradation entre le débutant et l’expert.
Par rapport au poste recherché : est-ce que la compétence est déterminante ? Est-elle
souhaitable ? Est-elle utile ?
Aujourd’hui le travail des recruteurs est le suivant : ils essaient de repérer les flous, les
omissions, les trous et globalement la présentation du CV et de la lettre d’accompagnement.
Parfois les entreprises organisent des entretiens collectifs pour présenter l’entreprise, puis il y
a aussi des entretiens individuels. Il y a aussi la formule des entretiens téléphoniques et toutes
mises en situation pour pourvoir sélectionner le candidat.
Dr DIEYE 40
compte (la première impression), la projection (projection sur l’autre du candidat qu’on
aimerait voir arriver).
Le recruteur doit avoir une certaine éthique en ne discriminant pas et en respectant la diversité
des candidatures.
Beaucoup d’entreprises ont recours à des tests de personnalité et les bons tests sont ceux où
on ne peut tricher car questions vont un peu plus loin !
Conclusion :
Le recrutement est un acte cher en temps et en argent (sauf interne), il mobilise beaucoup de
personnes. Le recrutement des managers devrait être considéré comme un élément de
compétitivité de l’entreprise car on recherche une ressource humaine, un capital humain
pouvant apporter de l’expertise, on demande aussi d’avoir une capacité d’initiative.
Ces 2 qualités sont difficiles à détecter lors d’un recrutement, le recrutement d’un manager,
pour l’entreprise, est un engagement sur le MT ou LT, il s’agit donc de ne pas se tromper. Ce
faisant, les entreprises ont des attitudes totalement contradictoires, dans le recrutement elles
cherchent des candidats immédiatement opérationnels répondant à des besoins précis et elles
recherchent des candidats ayant des possibilités d’évolution.
Dr DIEYE 41
requis et le profil observé ; un manager n’est pleinement opérationnel au sein de l’entreprise
qu’au bout de 6 à 9 mois ; on fait un pari sur son potentiel d’innovation !!
III) Synthèse
Avant de recruter au sein d’une équipe, il faut prendre le temps de faire une analyse de la
situation.
Si on aboutit à la nécessité de recruter alors il faut définir un cahier des charges, à l’intérieur
de ce cahier il y a la définition du poste et du profil qui décrit la réalité des compétences
attendues.
Il faut faire, si possible, le choix entre recrutement interne et recrutement externe, puis confier
l’opération de recrutement au DRH et/ou un cabinet de recrutement ; les agences d’intérim
font du recrutement durable et pas seulement sur du CT.
Dans la sélection finale, il faut retenir au moins 2 ou 3 candidats et se baser sur des
compétences individuelles et collectives.
Compétences collectives : c’est le moment de se demander si l’individu va coller au groupe.
Veiller à ce que le nouveau recruté puisse bénéficier d’un parcours d’intégration efficace car
pendant la période d’essai, il peut y avoir rupture du contrat de travail par décision non
motivée.
Lorsque le besoin est compris, il est clair que l’entreprise va recruter quelqu’un qui comprend
ses préoccupations économiques ; il faut se renseigner sur l’entreprise, ses stratégies de
développement, ses enjeux à l’heure actuelle.
Dr DIEYE 42
Une autre façon de se préparer : lorsqu’on s’adresse à l’entreprise par écrit puis oralement, on
essaie de lui montrer qu’on lui offre un service ; à partir d’un cursus universitaire, on est
capable de dire quelle difficulté on peut résoudre, quelle compétence on a.
Est compétent celui qui est capable d’apporter une solution à une situation donnée !
Notre rôle est de convaincre l’entreprise qu’on va répondre à ses besoins et aux missions
qu’elle voudra nous confier !
Le recrutement de compétences
Les évolutions techniques : dans les usines et ateliers, il y aura de plus en plus d’unités
flexibles et polyvalentes ; il y aura de plus en plus des groupes de travail, de projets, des
collectifs de travail, on va souligner le rôle du manager.
Les évolutions organisationnelles : certains parlent d’entreprises éclatées, elles vont donc
travailler de plus en plus avec les sous-traitants, elles vont travailler en réseau, externalisation
du travail. Le travail est éclaté, il est partiel, à distance, indépendant ; toutes ces personnes
travaillant ainsi doivent prouver leurs compétences.
Dr DIEYE 43
Le capital immatériel ; le travail devient virtuel, nomade ; le temps et le lieu sont relativement
moins importants que le travail fourni !
Nous avions les signes distinctifs du pouvoir qui se mesuraient parfois jusqu’à l’épaisseur de
la moquette, aujourd’hui on valorise beaucoup plus la compétence des individus et la qualité
du travail fourni ; la notion de compétence devient donc centrale !
La compétence est une réalité dynamique, un processus, la compétence doit être reconnue
validée par les autres et peut être transférée dans un processus d’apprentissage.
Dans les compétences individuelles on trouve certes des connaissances générales mais très
vite obsolètes ; il faut avoir des connaissances procédurales, pour se faire entendre, pour
réagir en entreprises ; ce sont des façons de faire.
Le savoir relationnel c’est savoir interagir avec les individus.
Les ressources émotionnelles sont sollicitées auprès des consommateurs, ceux qui travaillent
dans la pub doivent mobiliser leurs ressources émotionnelles pour faire passer un message
émotionnel.
Le contenu du travail qui nous intéresse est immatériel, c’est un travail où on est en
interaction avec les individus, il faut savoir ajuster ses émotions.
Dr DIEYE 44
La compétence collective
On va espérer la synergie entre les individus, la solidarité, l’apprentissage, il faut un langage
commun, des codes de fonctionnement…
Conséquences :
La notion traditionnelle de qualification tombe en désuétude. Dans la gestion par les
compétences ; on valorise des éléments informels, savoir être…
Deux personnes à diplôme identique auront des profils différents selon le savoir être.
On valorise de plus en plus la polyvalence, l’enrichissement du travail, il est important de
faire souvent des entretiens avec le titulaire du poste pour relever les compétences.
Plus le rôle d’un manager est complexe plus sa performance est liée à des caractéristiques
personnelles.
4 éléments :
La ténacité.
L’initiative.
La compréhension des autres.
La confiance en soi.
La GPEC
Dr DIEYE 45
Définition : elle vis à réduire de manière anticipée les écarts entre les besoins et les
ressources humaines de l’entreprise tant en terme d’effectifs que de compétences et en
fonction de son plan stratégique.
La GPEC amène l’entreprise à avoir une vision prospective des ressources et des besoins de
recrutement.
La DRH va faire un état des lieux des besoins et des ressources actuels à mettre en place
aujourd’hui pour avoir les ressources demain (recruter, former, faire évoluer).
Internet arrive tout de suite derrière les candidatures spontanées et le réseau relationnel ;
c’est donc un outil majeur de recrutement tant du côté de l’offre que de la demande.
Réactivité, gain de temps.
Dépôt de CV, Recherche pour les carrières, outil pour le conseil et connaissance des métiers.
L’e-recrutement est victime de son succès car les CV sont très nombreux d’où
engorgementslogiciels de traitements de CV.
CVthèque de Monster 650 000 de moins d’un an.
Le recrutement reste un acte stratégique pour l’entreprise, c’est aussi un véritable sujet de
société car le taux de recrutement des entreprises est un indicateur de la santé économique
d’un pays, c’est un révélateur de la confiance d’un pays dans son avenir ; un pays qui a un
chômage paradoxale devrait en principe engager des réformes macro économiques pour
approcher l’offre et la demande.
Le recrutement est une thématique médiatisée car on reproche souvent à l’éducation nationale
de préparer à des métiers non demandés par le marché du travail.
Dr DIEYE 46
Il y a d’autres caractéristiques du marché du travail en France : accroissement du
chômage de longue durée, inégalité des chances à l’entrée, création d’emplois trop modeste en
France, retrait anticipée de la vie active, les stages en entreprises qui représentent aussi des
emplois en devenir, le chômage des jeunes (23% des jeunes de moins de 25 ans sont au
chômage et en France selon certains bassins d’emploi ce chiffre peut atteindre 40%).
Les patrons reprochent aux syndicats des négociations sur les salaires au détriment des
négociations sur le recrutement.
Les entreprises ont toutes un espace recrutement sur leur espace Internet, on peut y découvrir
plein de choses.
Le recrutement est encadré par un contexte légal, les informations demandées au candidat
doivent avoir un lien avec l’emploi proposé ; l’employeur doit informer le CE sur les
méthodes employées pour la transparence (aucune discrimination ne doivent être employées).
Les tests de personnalité visent à détecter un potentiel, la validité des tests n’est jamais totale.
Les erreurs dont il faut se méfier :
La sur côte du poste, recruter des individus sur qualifiés (acceptable si on les fait évoluer
très vite).
Dr DIEYE 47
Le clonage (selon le même profil, même poste…).
L’effet de halo, se focaliser sur des éléments particuliers au détriment des autres.
L’effet de projection ; projeter sur le candidat ses propres qualités ou ses propres défauts.
L’effet placebo, le candidat arrive à montrer ponctuellement de soi en décalage avec ce
qu’il est réellement.
L’effet de désirabilité sociale ; les candidats sont excessivement attiré par l’image de
l’employeur, du produit, l’image de l’entreprise.
Dr DIEYE 48
Il faut faire de la diversité un axe stratégique du développement des entreprises ; il faut lutter
contre toutes les discriminations.
La charte de la diversité a suscité l’intérêt de plusieurs entreprises, cette charte est
extrêmement concrète en terme de mise en œuvre.
Sur le plan politique, cette charte tombe au moment où le gouvernement encourage la
cohésion sociale (social.gouv.fr).
Dr DIEYE 49
la Fonction Personnel), ce sont des professionnels de la fonction RH ; il y a également
« Entreprise et Personnel », « Institut de mécénat ».
Le groupe ACCOR a signé une déclaration commune contre toutes les discriminations et a
sorti un livre « Ethique et Management » ; ce groupe favorise la diversité culturelle au sein de
l’entreprise et porte les valeurs du groupe partout où les hôtels sont installés.
ADECCO a été épinglé en 1999 pour de mauvaises pratiques, ils ont fait un grand travail
dans le sens de cette lutte avec son slogan « nos différences sont notre richesse ! », il y a eu
rédaction d’une liste d’engagements et surtout le recrutement sans discriminations.
CASINO a mis en place un module de formation des managers avec le projet « LUCIDITE »
(Lutte contre l’Ignorance des Discriminations au Travail et dans l’Entreprise), ce groupe
veille également à l’emploi des personnes handicapées et à la mixité hommes/femmes.
PSA a créé un observatoire de la diversité pour surveiller comment les choses évoluent.
Le slogan de la RATP « Etre une Entreprise de Transport à l’Image de ses Voyageurs » ;
avec la SNCF recrutent beaucoup de jeunes sans qualifications ou avec des qualifications très
faibles et les forment pour qu’ils puissent accéder à un certain nombre de métiers.
En novembre 2006, 40% des Français jugent avoir été victimes de discriminations à
l’embauche au cours des 5 dernières années ; 97% des salariés trouvent enrichissant de
travailler avec des personnes différentes.
Très peu d’actions en justice sont mises en œuvre seul 4% des personnes interrogées ; en
général les gens subissent et n’entreprennent aucune action or il existe la HALD.
Dr DIEYE 50
L’enquête de la CEGOS a questionné les DRH sur les facteurs de discriminations les plus
importants :
L’inégalité de traitement en ce qui concerne les origines ethniques et religieuses, puis
l’inégalité des chances différences hommes/femmes, puis l’absence de collègues de travail
ayant des handicaps , puis les différences entre les jeunes et les seniors et enfin l’inégalité du
milieu social et quartiers d’habitation.
60% des DRH interrogés ont été témoins d’actes de discrimination dans leur entreprise.
Dans ce cas on s’adresse à un représentant du personnel, au directeur général, mais c’est très
rare qu’il y ait un dépôt de plainte aux Prud’hommes, on espère que la hiérarchie intervienne
pour rétablir la situation.
Les entreprises pensent qu’elles devront être vigilantes dans le processus de recrutement, 11%
affirment qu’elles vont avoir recours aux CV anonymes ; 50% embaucheront des seniors et un
petit nombre sont pour la discrimination positive ainsi que les quotas.
Les DRH disent que la diversité est un levier pour augmenter la performance économique ; le
choc démographique que l’on va connaître sera un facteur positif pour favoriser l’intégration
(papy-boom).
Dans cette enquête qui a été menée auprès de 1 000 acteurs de la fonction RH, il ressort qu’en
général la direction humaine est trop peu sensibilisée sur cette question de la diversité.
Dr DIEYE 51
Pour que le message passe davantage auprès des DRH, qui eux-mêmes doivent communiquer
beaucoup et former en interne, certain estiment que les condamnations au tribunal vont
nettement accélérer la prise de conscience sur ce qu’il y a à faire en la matière !
Aujourd’hui, un juge peut interroger une entreprise sur les choix de sa politique et comment
elle justifie ses politiques de rémunération et d’affectation des postes ; il y a maintenant une
obligation légale à fournir des données chiffrées notamment dans un rapport annuel qui
concerne la situation comparée à la femme.
Les entreprises ont 5 bonnes raisons pour justifier le développement d’une politique de
diversité :
La pénurie des talents.
La nécessité de s’ouvrir à de nouveaux profils aux caractéristiques variées.
Le besoin de proximité avec les clients, eux-mêmes de plus en plus divers.
La diversité des équipes peut se révéler une source d’innovation et de créativité.
Les parties prenantes de l’entreprise souhaitent une entreprise socialement responsable en
matière de diversité.
Les normes internationales imposent des exigences croissantes en matière de diversité.
Il existerait bien une relation entre performance de l’organisation et diversité des travailleurs ;
due à la proximité avec le client ; la diversité du personnel doit refléter la diversité du client ;
le produit doit être en cohérence avec le vendeur et l’acheteur.
La diversité serait un ressort de l’innovation dans l’entreprise ; par exemple, dans une équipe,
plus les origines sont diverses, plus on est riche en idées, plus on est riche en approches.
Les chartes, les politiques de diversité ont ravivé le dialogue social ; l’entreprise doit
communiquer sur le fait que c’est une richesse pour le personnel, elle découvre des choses
qu’elle sait déjà faire dans un autre registre ; elle découvre qu’elle a les mêmes
préoccupations que lorsqu’elle cherche à promouvoir le management interculturel.
Dans les groupes internationaux, on a l’habitude du management interculturel.
Dr DIEYE 52
Il faut favoriser les jeunes issus des classes sociales les plus défavorisées, il existe des
contrats d’apprentissage, de formation pour les jeunes.
L’entreprise peut également travailler sur la discrimination indirecte car elle a tendance à
mettre en place une politique pour les hauts potentiels lorsque ceux-ci ont entre 30 et 35 ans,
c’est à ce moment que les femmes sont souvent en congé maternité et ne peuvent donc
bénéficier de ces avantages.
L’entreprise peut se voir exposée à des sanctions en cas de discriminations, elles choisissent
donc de faire en interne du « testing » et cela afin de vérifier les processus de recrutement et
donc contrôler en interne s’il y a des déviances.
Il y a un risque d’image, car les discriminations sont très médiatisées, certaines entreprises
font des audits de la diversité pour voir si elles sont en règle, certaines en font une politique
qui leur est favorable ; l’entreprise essaye d’être « citoyenne » en montrant qu’elle est ouverte
et tolérante.
On a parlé du plafond de verre ; les résistances que se voient opposées les femmes pour
accéder à la tête, ces résistances sont parfois animées par les femmes elles-mêmes (références
culturelles).
Dr DIEYE 53
service de proximité ; ex. comment l’entreprise participe t-elle au mode d’accueil de la petite
enfance.
Le 11 octobre 2006 a été publié un accord international sur la diversité ; chaque année,
l’entreprise montre au CE des éléments sur la politique de diversité et pourrait mettre en place
un Comité Elargi de la Diversité.
Dr DIEYE 54
CHAPITRE VI : LA FORMATION
Définition :
La formation c’est l’ensemble des actions, des moyens et des méthodes à l’aide desquels les
salariés sont incités à améliorer leurs connaissances, leurs attitudes et leurs compétences.
La formation vise à satisfaire 2 types d’objectifs ; les objectifs de l’entreprise et les objectifs
personnels.
Dr DIEYE 55
Si la stratégie de l’entreprise est de produire tout le temps au coût le plus bas, elle omettra la
formation ; c’est donc toujours la stratégie de l’entreprise qui commande la formation.
Chaque DRH sait qu’il doit, annuellement en général, élaborer le plan de formation débutant
avec l’exercice comptable ; ce plan devra être budgété et soumis au CE.
Le plan de formation doit être cohérent avec la stratégie de l’entreprise et souvent se construit
sur la base de la stratégie, à ce moment le type de compétences sera identifié ; par exemple,
soutien à des compétences informatiques.
Dans un premier temps on analyse les besoins des salariés ; on connaît ces besoins sur la
base des indications fournies lors des entretiens annuels d’évaluation.
On recueille les besoins qu’on peut faire transiter par les managers, ces besoins doivent être
traduits en action de formation ; toutes les formations ne passent pas par les stages, les
apprenants n’utilisent pas toujours les mêmes techniques d’études, il est donc très important
de construire le plan avec les salariés pour réfléchir aux modalités pédagogiques appropriées.
La question de l’évaluation de la formation se posera très tôt, les mesures portent
généralement davantage sur les actions que sur les résultats ; souvent on mesure la satisfaction
du stagiaire mais on a du mal à mesurer la vraie augmentation des compétences, il faudrait
Dr DIEYE 56
lors des entretiens annuels d’appréciation faire le point sur l’augmentation des compétences et
des qualifications de l’individu, il faudrait donc faire des évaluations à chaud et à froid.
En matière de formation, on devrait avoir un tableau de bord puisque c’est très coûteux
d’avoir un suivi rigoureux sur un certain nombre de points ; par exemple, pour estimer le coût
d’une action de formation, il faudrait mesurer le nombre de stagiaires, le salaire, les frais
pédagogiques, les frais annexes.
Aujourd’hui les responsables formation sont devenus de véritables acheteurs avec une logique
de cahier des charges, qui est confié à un prestataire extérieur issu d’une mise en concurrence
pour obtenir le meilleur prix.
La formation est devenue depuis 37 ans un secteur économique vital ; les entreprises de 10
salariés et plus doivent contribuer au moins à hauteur de 1,6% de leur masse salariale ;
certaines ont des obligations plus élevées ; certaines choisissent d’investir plus. Il y a des
organismes qui collectent les fonds de la formation, c’est là qu’on trouve les OPCA puis les
redistribuent aux entreprises en fonction de leurs besoins
La formation devrait être considérée comme un outil stratégique de la GRH compte tenu de la
nécessité de développer les compétences des salariés. Le développement des compétences
soutient l’innovation et donc la compétitivité. Les salariés doivent régulièrement enrichir leurs
connaissances.
1996 (position de la commission européenne) nécessité de se former tout au long de la vie.
Les salariés doivent également être capables de changer d’emploi en restant le moins
longtemps possible au chômage, l’entreprise peut contribuer à l’employabilité du salarié.
Dr DIEYE 57
Plus concrètement, la formation évite la sclérose des mécanismes mentaux, elle permet de
s’adapter à des situations nouvelles car elle apporte une ouverture d’esprit.
La formation est également un moyen d’apprendre à travailler ensemble. Les managers ont
une offre pléthorique de formations, c’est une pièce majeure dans la GPEC car elle doit
permettre au salarié d’évoluer avec flexibilité dans sa carrière.
Les offres se déroulent sur du court terme (1 à 2 jours), ou sur le long terme. Certaines
entreprises ont mis en place des centres de formation de type universitaire en leur sein. Les
responsables doivent se plier aux éléments législatifs et financiers, il est délicat de négocier
entre les besoins de formation exprimés par le salarié et les besoins de formation que
l’entreprise souhaite retenir.
Problèmes
La formation est souvent un remède mythique, mais cela est une fausse solution à un vrai
l’information circule, et comment les rapports de force s’exercent. Assez souvent les stages
n’ont pas les effets attendus (formation trop courte, objectifs pas bien fixés en amont, les
Dr DIEYE 58
La formation est une responsabilité partagée avec les managers, qui doivent faire passer un
entretien avec les salariés pour évaluer les besoins de formation. L’entretien préalable à la
formation est obligatoire depuis 2004.
Une entreprise où la formation est au cœur de la stratégie RH est une entreprise qui peut être
une organisation apprenante, cela favorise toute forme d’apprentissage grâce aux clients, aux
équipes de travail...
Dr DIEYE 59
4) Le Co-investissement, depuis 1992 : le salarié peut être amené à financer une partie
du plan de formation en acceptant de se former durant son temps libre. Va jusqu’à
accepter une réduction de salaire. ( !!!)
On voudrait passer d’une obligation de dépense à une obligation de former. Pour que la
formation amène l’entreprise dans une forme d’investissement.
3 dispositifs :
3 objectifs :
- adaptation au poste
- évolution/ maintien des emplois
- développement des compétences
Le DIF est un droit où le salarié peut accéder à une formation, il faut 1 an d’ancienneté, il
représente 20h de formation par an qu’on peut capitaliser sur 6 ans (=120h). La loi dit que le
DIF fonctionne hors du temps de travail. En réalité il nécessite un accord écrit entre salarié et
l’employeur. Si ce dernier refuse, alors les frais de formation sont pris en compte par le
Dr DIEYE 60
FONGECIF. S’il y a licenciement, le FONGECIF suit quand même tout comme en cas de
CDD (4 mois).
L’entretien professionnel doit avoir lieu au minimum tous les 2 ans pendant le temps de
travail, il permet aux salariés de faire évoluer leurs compétences. Malgré les problèmes, le
DIF profite à ceux qui sont le mieux formés et dans les grandes entreprises. Cette réforme est
donc un peu freinée, coûteuse et lourde.
Le dispositif de la VAE existe depuis 2002 lors de la mise en place de la loi sur la
modernisation sociale
« Toute personne engagée dans la vie active est en droit de faire valider les acquis de son
expérience en vue de l’acquisition d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle ou
d’un certificat de qualification, pour autant que ces éléments soient répertoriés dans le
répertoire national des certifications professionnelles. La révolution soutenant la VAE tient
dans le fait d’un dispositif où le travail est formateur, où l’expérience est formatrice, et tout
cela vaudra un équivalent diplôme. La VAE succède à la VAP (1984) : Validation des Acquis
Professionnels où le travail était déjà une opportunité de formation. Les salariés BAC+3 +
années d’expérience valables = BAC+5 (pour postuler à des diplômes).
En passant de la VAP à la VAE, la loi prévoit l’acquisition de titres ou de diplômes sans avoir
à passer des épreuves. La loi prévoit aussi l’acquisition de CQP (certificats de qualification
professionnels) qui sont délivrés par des branches professionnelles. La VAE demande au
candidat de se présenter devant un jury de validation où il décrira toutes ses expériences
professionnelles et prouver qu’elles lui ont permis d’acquérir des compétences équivalentes à
ce que sous-entend le diplôme recherché. La VAE reconnaît l’apprentissage par l’expérience,
et non pas seulement de façon académique. Les expériences personnelles sont également
Dr DIEYE 61
prises en compte. Environ 7000 candidats se sont déjà présentés, la demande est concentrée
sur certains titres, comme dans le sanitaire et social, l’assistance sociale … Aussi beaucoup de
demandes de la part de BTS (substituées à l’avenir par les licences pros). La démarche de
validation n’est pas qu’administrative, elle implique le candidat, qui doit avec lucidité faire
l’inventaire de ses compétences, et doit aussi prouver qu’il maîtrise les savoirs nécessaires.
Une entreprise entière peut être apprenante, cela peut stimuler indirectement
l’augmentation des compétences. On utilise également le tutorat (maîtres
d’apprentissages, seniors en entreprise …), des modalités de formation internes (réalisées
Dr DIEYE 62
par les cadres eux-mêmes) qui fidéliseront, du coaching (accompagnement des salariés à
partir de ses besoins professionnels pour développer son potentiel, jette un autre regard sur
les rapports de force etc.…).
L’évaluation existe en tous les cas et dans toute entreprise les salariés sont évalués, de façon
subjective (jugement des uns sur les autres), de façon informelle (+ ou – communiquée vers la
personne concernée). Les salariés peuvent avoir envie de savoir ce que l’on pense d’eux.
L’évaluation n’est pas un acte de sanction. L’évaluation devrait faire l’objet d’un dialogue
constructif.
Dr DIEYE 63
suppose que l’entreprise a clairement fixé des objectifs au salarié en amont. Elle génère
également de l’information, qui permet de lancer quelque politique de GRH.
Ce qui est apprécié n’est pas la personne en tant que tel, mais le travail effectué par le salarié
à travers des points significatifs.
Un entretien est coûteux c’est du temps perdu. Le double langage et un manque d’objectivité
peuvent en être des limites tout comme les conflits de personnalités (sous ou sur évaluation).
L’entretien est l’occasion de fixer les nouveaux objectifs à venir avec 5 critères ;
-Simple (explicite et précis)
-Mesurable (pas de critère de réussite)
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-Ambitieux (permettre un progrès)
-Réaliste (atteignable)
-Temporel (délai de réalisation ; échéances)
L’adhésion du personnel restera toujours difficile car en amont les approbateurs (managers)
font peu de remarques sur l’outil qu’ils utilisent. De même les évaluations sont difficiles à
sortir du contexte relationnel et environnemental !
GESTION ENVIRONNEMENTALE
I.Contexte
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Face à cela est né en 1987 un concept ; le développement durable lancé par le rapport
Brundtland ; il répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité
des générations futures de répondre aux leurs. En fait durable serait plutôt « soutenable »,
comment allons nous résister aux chocs qui nous menacent, cela change la façon
d’appréhender l’écologie, le développement durable prend en compte un aspect
intergénérationnel, l’unité de temps est le quart de siècle. Les décision aujourd’hui ont des
retombées, le développement durable élargit la notion de capital on intègre le capital
écologique ; qui regroupe toutes les ressources dont hérite une génération. Le capital d’équité
sociale ; c’est la capacité de la collectivité à permettre d’avoir un accès équitable aux
richesses.
Le développement durable est un modèle de développement économique efficace,
socialement équitable et respectueux de l’environnement.
L’entreprise doit surmonter les contradictions entre un marché à court terme, le temps
d’adaptation des hommes et le cycle de la vie et de la nature, avec le modèle du
développement durable se pose 3 questions.
Quelle est la finalité de la croissance (comment trouver un compromis entre économie
social et écologie est ce que la richesse est bien mesurée)
Question du temps ; le court terme est contradictoire avec le long terme
Les identités spatiales ; comment articuler les logiques de globalisation et les politiques sur
le territoire local.
La problématique du développement durable n’est pas un simple effet de mode, c’est une
nécessité pour assurer la pérennité du tissu économique mais en même temps nous devrons
remettre en cause nos structures de consommation et de production.
II.Exemples d’implication
Sur plan économique il va falloir lutter contre la pauvreté et trouver de véritables formes de
coopérations avec les pays en voie de développement (commerce équitable)
Sur le plan environnemental ; il va falloir diminuer les rejets polluants, promouvoir une
agriculture qui respecte l’environnement et la santé, c’est protéger les océans, promouvoir les
énergies renouvelables et lutter contre la sécheresse.
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Le social garanti l’accès à la santé et à l’éducation, lutter contre la pauvreté la faim
l’exploitation des enfants et renforcer l’expression des groupes sociaux où fleurissent les
ONG, ou s’exprime la société.
Pour l’entreprise cela va être une approche globale de la performance qui se raccroche à un
système de valeurs, c’est intégrer toutes les parties prenantes de l’entreprise et travailler dans
une logique de progrès continu, avec le développement durable l’entreprise devra
constamment se remettre en cause.
Si l’entreprise s’implique dans le développement durable il faut qu’elle perçoive en retour des
bénéfices tangibles, la responsabilité sociale et environnementale va être l’intégration
volontaire de ces problématiques.
Une entreprise dans son développement durable doit être attentive à ses partie prenantes
Salariés
Actionnaires
Clients
Fournisseur
Société civile
Dans l’approche globale de performance qui s’impose à l’entreprise elle va s’occuper de ses
processus de production, de distribution, des réseaux dans lesquels elle évolue et du territoire
dans lequel elle s’inscrit.
Clients ; économie (qualité, prix) social (produire de façon éthique) et que les produits soient
respectueux de l’environnement.
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Salarié ; équité sociale en terme de rémunérations, que l’entreprise respecte son
environnement local, et que l’entreprise s’implique dans la formation ou les conditions de
travail son motivantes.
Les sous traitants ; ils aimeraient sur le plan économique une pérennité dans la collaboration,
sur le plan de l’environnement le sous traitant demande des consignes claires en matière
environnementales, il aimerait qu’on formalise avec lui les conditions de production et de
travail.
Est-ce que l’entreprise prend en cpte l’information et le respect des clients ???
Est-ce que l’entreprise a des instances de dialogue social s’en donne elle les moyens ?????
Est-ce que les conditions de travail dont bénéficient les salariés, sous traitants et fournisseurs
sont les mêmes ????
Est-ce que les actionnaires sont régulièrement et sincèrement informés de l’activité de
l’entreprise ????
Est-ce que l’entreprise fait une analyse des impactes environnementaux de sa production ????
Il y a 3 facteurs qui vont inciter les managers à s’impliquer dans une logique de
développement durable
La pression extérieure
Le respect pour un certain nombre de valeurs
Parce que cela correspond à une volonté stratégique à long terme
Les bénéfices qu’une entreprise peut retirer d’une démarche de développement durable
Elle gagne tous les atouts que livre une démarche qualité (diminution des coûts de production,
avantage concurrentiel, viser des segments de clientèle, l’entreprise peut viser des marchés
porteur, les actionnaires peuvent être sensibles à ses politiques)
Avec ces démarches sont apparus de nouveaux services de nettoyage de recyclage et des
produits respectueux de l’air de l’environnement
Eco conception ; concevoir le produit tel qu’il sera tout au long de son existence respectueux
de l’environnement.
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On a fait évoluer des métiers traditionnel (tourisme durable ou équitable), l’entreprise va
devoir travailler sur tout le cycle de vie du produit de la conception jusqu’au recyclage en
passant par l’efficacité des matériaux, énergétique en veillant aussi à sa durabilité.
Nécessairement l’entreprise va travailler avec ses fournisseurs ses sous traitants.
L’environnement n’est plus un ennemi de la performance économique, certains produits sont
plus cher mais il y a une clientèle qui se développe, les consommateurs sont de plus en plus
sensibilisés à ces critères ; l’écologie industrielle part du constat que les rebuts d’une
entreprise peuvent servir d’input à une autre !!!
Une GRH performante à long terme s’appuie sur une politique de ressources humaines
dynamique, c’est par exemple une politique de développement des compétences, c’est un
climat social favorable, ces 2 éléments permettent d’attirer et de retenir une main d’œuvre de
qualité, c’est une GRH qui valorise le capital humain et qui fait bénéficier les salariés des
fruits de la croissance, investissement socialement responsable, respect des grands principes
de L’OIT.
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Loi sur l’égalité des chances
Loi sur l’égalité salariale entre hommes et femmes
Loi sur la formation professionnelle tout au long de la vie
Norme ISO 14 000 qui travaille sur les aspects de respect de l’environnement.
Norme OHSAS qui est une norme de santé et de sécurité au travail.
Les entreprises peuvent s’engager sur des codes de conduite c'est-à-dire des chartes des
déclarations par rapport à des engagements.
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Il existe aussi les achats verts et les achats solidaires fabriqués par des associations de
solidarité
Consommateur ; le consommateur devient un acteur réfléchi de sa consommation. Il fait un
vote économique, quand il choisit un article plutôt qu’un autre !
La construction de logements
C’est dans le bâtiment qu’on consomme 43% de l’énergie disponible
Il faut concevoir l’habitat autrement, il faut s’orienté dans la démarche HQE (haute qualité
environnementale)
Eco construction
Eco gestion du bâtiment (eau chauffage)
Industrie pharmaceutique
Test sur les animaux
Bio éthique
Le marché du médicament
Bio piratage
Médicaments de confort
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Le tourisme
S’il est surabondant il accroît les inégalités économiques et sociales, il surexploite les
ressources naturelles
Certaines enseignes ont signées des chartes de bonne conduite
Eco tourisme (séjour centré sur les zones naturelles et la culture des populations)
Les banques
Elles ont élargie la grille d’analyse des risques en évaluant les impactes écologiques et
sociaux des financements !
Se développe également le micro crédit.
Conclusion
Pour l’entreprise le développement durable permet une meilleure compétitivité sur le long
terme c’est une source d’innovations de nouvelles opportunités commerciales et enfin cela
favorise une meilleure cohésion sociale.
L’entreprise doit diagnostiquer ces points forts et faibles pour distinguer ces chantiers
prioritaires, le chef d’entreprise va devoir provoquer un management du changement (retenir
de nouvelles valeurs avec à court terme des chantiers plus coûteux mais qui rapportent à
moyen et long terme)
La GRH est coûteuse à court terme et rapporte à moyen et long terme.
Le directeur des ressources humaines devrait devenir un directeur de la responsabilité sociale
qui aurait la charge des ressources humaines et du développement durable !!!
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