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Université Hassan II-Casablanca

FSJES- Ain Sebaa


Département Economie et Gestion
Pr. Latifa Horr

Le Management ou la Gestion ? Un point de vue1

…les grands auteurs du management présentaient cette nouvelle discipline comme étant la
capacité de générer des résultats et de faire progresser une organisation à travers l’animation
des hommes. Une définition, qui par les points importants, les notions clés et les problèmes
qu’elle soulève, reste d’actualité et permet de préciser le profil du manager. C’est un Homme
qui, par son savoir –faire et la mobilisation qu’il saura créer autour d’objectifs ambitieux et
réalistes, pourra répondre aux nouvelles exigences économiques, sociales et industrielles du
monde d’aujourd’hui et de celui de demain.

Créer une dynamique


Le mot management implique une dynamique. Un manager aujourd’hui doit savoir créer et
gérer le mouvement. Telle n’est pas la vision la plus partagée dans notre culture. Or il existe
une différence fondamentale entre la notion de gestion statique et le concept de management
qui implique transformation.
L’insuffisance prise en compte de l’essence dynamique du management est bien un des
éléments qui peut différentier nos façons de conduire les entreprises par rapport à d’autres.
Nos systèmes éducatif et administratifs n’y sont pas étrangers...
La formation des élites ne privilégie pas forcément les qualités requises pour exercer un
véritable leadership. La plupart des postes de responsabilité reviennent « par destination » à
ceux qui détiennent certains diplômes ou c’est le critère d’ancienneté qui est source de
légitimité. Ces deux modes ne constituent pas la meilleure façon de susciter une véritable élite
capable de piloter. C’est ainsi que le fonctionnement de nos entreprises a souffert, et souffre
encore, d’un « sous management », et ce à tous les niveaux. Conditionnée par une culture
technique, la hiérarchie cherche à appliquer des solutions techniques et partielles à des
problèmes globaux de mutation…Dans un monde où les produits et les techniques se
banalisent de plus en plus, ce seront les modes de management qui feront la différence.

Les objectifs du manager


Quel que soient le domaine et le niveau hiérarchique où il se situe, un manager doit répondre
à trois types d’objectifs :
1) assurer les fonctions de routine, c’est-à-dire la quotidienneté,
2) résoudre les problèmes quand cela coince
3) et poursuivre des objectifs de valeur ajoutée.
Trop de managers se contentent d’assurer des objectifs de routine. Ils accomplissent tous les
jours les actions et les fonctions et tentent de résoudre de façon ponctuelle les problèmes qui
peuvent se présenter. Ce faisant, ils ne font que gérer l’acquis. On entretient de la sorte le
système tel qu’il est. Avec le temps, on aboutit imperceptiblement à créer les conditions du
déclin.

1
Riley C. (1987). Cahiers français n°33, oct. déc.

1
L’obligation de la valeur ajoutée
Situation des plus préoccupantes dans nos entreprises, trop de talents sont mobilisés pour
gérer l’acquis. L’erreur est de croire que les managers sont efficaces quand ils résolvent des
problèmes. Leur première responsabilité est davantage de réfléchir à la « valeur ajoutée »
qu’il est nécessaire d’apporter en termes de mutation ou de transformation.
Tout manager, s’il veut complètement remplir son rôle, doit se demander ce qu’il va faire de
différent demain par rapport à aujourd’hui. C’est en fonction du temps et du talent consacrés à
ce type d’objectif que l’avenir sera ou non assuré.
La confusion doit donc cesser entre management et gestion. Le vrai manager, c’est celui qui
va, certes, s’assurer que le cours terme est géré, mais surtout chercher le nouveau produit ou
service qui pourrait mieux répondre aux attentes des clients, la nouvelle organisation qui
pourrait être plus efficace, ou comment mieux communiquer avec la clientèle ou améliorer les
marges…Un système de management adapté à notre époque doit résolument être tourné vers
la création de la valeur ajoutée. Cela ne s’improvise pas, cela ne se décrète pas. C’est une
question de comportement et de méthodes.

Le management est plus « un savoir-faire »…


….Le manager rationaliste et positiviste est battu en brèche. ..dans des entreprises de plus en
plus nombreuses, l’évolution de la culture s’inscrit au premier plan des nécessités.
Le contrôle de gestion, la planification, les tableaux de bord ne sont plus les seuls enjeux. Ils
sont relayés par la capacité des managers à faire évoluer leur culture d’entreprise, à offrir des
défis, à impliquer et à motiver les gens pour qu’ils deviennent des acteurs…

Penser demain
Nous avons vécu l’époque des managers « super-techniciens ». Aujourd’hui, les nouveaux
managers feront leur place en ajoutant au progrès technologique nécessaire des spécialités
nouvelles. Ils devront mieux communiquer, gérer des relations avec des groupes, être à
l’écoute de l’environnement, manifester leur présence personnelle. Ils devront choisir une
stratégie et l’incarner, gérer sa mise en œuvre, prendre des risques.
…Il n’y a pas de profil idéal pour toutes les organisations. Le bon manager est celui qui est
capable de s’intégrer à la culture présente de son entreprise et de la faire évoluer en fonction
des nécessités.

Questions.

1. Identifier des actions relatives à la gestion, à l’organisation et au management,


(illustrez votre réponse par un tableau)
2. Quelle est la différence entre la gestion et le management ? (illustrez votre réponse par
un tableau)
3. Quel est la différence entre le profil du manager et celui du gestionnaire ? 5(illustrez
votre réponse par un tableau)

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