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l’évolution
historique du
concept de
Qualité
Management de
la Qualité
Chapitre 1. Importance du concept Qualité
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très grande importance au concept de gestion. Le management de la qualité fait
intégralement partie de la gestion de l’organisation.
Qonomics est une nouvelle forme de gestion de la qualité, laquelle mélange les
objectifs et les normes de qualité avec des méthodes de travail pour atteindre les
objectifs et de combiner les objectifs de qualité avec les autres objectifs de haut
niveau pour une entreprise. Cette conception est développée à l’université de
l’Alberta (Canada) par le professeur Alice O. Nakamura.
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b. La ponctualité c’est-à-dire la capacité de l’entreprise de produire et fournir les
produits bien à l’heure, etc.;
c. La diversité et la qualité des consultations techniques et services;
d. La capacité de l’entreprise de s’intégrer dans la culture et le système des
affaires du producteur principal;
e. La capacité de production et le savoir-faire (know-how) de l’entreprise (la
qualité du personnel - compétence professionnelle, éducation, érudition et
culture intellectuelle; la qualité des machines-outils, les technologies
informatiques, etc.);
f. La flexibilité de l’entreprise - quand il faut changer l’assortiment des produits,
le design, les délais de livraisons des produits, la capacité de production,
etc.);
g. La capacité de l’intégration avec un producteur principal dans le contrôle de la
qualité et des procédés technologiques (la transparence de la qualité et de la
production);
h. Et enfin, la proximité géographique de l’entreprise.
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et ceci quel que soit leur domaine d’activité ou leur taille. Ce constat requière
ainsi de la part des entreprises une maîtrise et une amélioration quasi continue
de l’ensemble de leurs processus afin de garantir la performance attendue et la
satisfaction de leurs clients pour assurer leur pérennité et compétitivité.
Le mot « qualité » est de plus en plus utilisé dans les entreprises, que ce soit dans le
secteur alimentaire, industriel ou même dans le secteur des services. La notion de
qualité est apparue avec le contrôle des produits visant à réduire le nombre de leurs
défauts. Cette notion a évolué avec le temps et a étendu son champ d'action vers les
phases de conception, production, installation, marketing, après-vente et soutien
logistique. En particulier dans le monde industriel, cette notion est complexe et peut
se voir assigner un sens différent suivant les personnes et les entités considérées.
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c. pour l’entreprise ou une organisation : la qualité consiste en la mise en
œuvre d’une politique qui tend à la mobilisation permanente de tout son
personnel pour améliorer :la qualité de ses produits et services, l’efficacité de
son fonctionnement, la pertinence et la cohérence de ses objectifs.
e. l’approche « produit » de la qualité est fondée sur les attributs du produit (ses
caractéristiques tels économique, durabilité, confort etc.)
1.6 Les différents aspects de la qualité. Dans la pratique la qualité se décline sous
deux formes: la qualité externe et la qualité interne. La qualité externe,
correspondant à la satisfaction des clients. Il s'agit de fournir un produit ou des
services conformes aux attentes des clients afin de les fidéliser et ainsi améliorer sa
part de marché. Les bénéficiaires de la qualité externe sont les clients d'une
entreprise et ses partenaires extérieurs. Ce type de démarche passe ainsi par une
nécessaire écoute des clients mais doit permettre également de prendre en compte
des besoins implicites, non exprimés par les bénéficiaires.
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personnels de l'entreprise. La qualité interne passe généralement par une étape
d'identification et de formalisation des processus internes réalisés grâce à une
démarche participative.
1.7 L’objet de la qualité. L'objet de la qualité est donc de fournir une offre adaptée
aux clients, avec des processus maîtrisés tout en s'assurant que l'amélioration ne se
traduit pas par un surcoût général, auquel cas on parle de «sur-qualité». Il est
possible d'améliorer un grand nombre de dysfonctionnements à moindre coût, mais,
à l'inverse, plus on souhaite approcher la perfection plus les coûts grimpent. Dans
l'absolu, pour les entreprises du secteur privé, il ne s'agit pas tant de répondre de
manière exhaustive aux attentes des clients («zéro défaut») que d'y répondre mieux
que les concurrents. Dans le secteur public la qualité permet notamment de rendre
compte d'un usage maîtrisé des fonds publics pour fournir un service adapté aux
attentes des citoyens.
L'opposé de la qualité, nommée non-qualité, possède également un coût. En
effet il s'avère généralement plus coûteux de corriger les défauts ou les erreurs que
de «faire bien» dès le départ. D'autre part, le coût de la non-qualité est d'autant plus
important qu'elle est détectée tardivement. A titre d'illustration, réaliser à nouveau un
produit défectueux coûtera au final plus du double du prix de production du produit
initial s'il avait été réalisé correctement. Qui plus est, la différence de prix sera moins
grande si le défaut est détecté en cours de production que s'il est détecté par le client
final (insatisfaction du client, traitement de l'incident, suivi du client, frais de port,
etc.).
1.8 Les différents niveaux de la qualité. Le processus qualité se décline sur les
différents niveaux structurels de l’entreprise : stratégique, tactique et opérationnel.
Par exemple, toutes les activités (procédures) qualité liées à la notion de planification
de la qualité sont traitées dans le niveau stratégique. Par contre, les activités qualité
liées à la notion de contrôle de la qualité sont exécutées dans le niveau opérationnel.
De même, le processus qualité est lié aux autres processus de l’entreprise afin de
communiquer avec les différents types de processus : maintenance, production,
livraison, … pour échanger des informations dans l’entreprise. En effet, la mise en
œuvre du processus qualité exige l’exploitation des outils, méthodes, méthodologies
et approches qui permettent de satisfaire l’objectif-qualité demandé selon la notion
considérée. Actuellement dans une entreprise, un système de management de la
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qualité (SMQ) gère, organise et inclut toutes les activités (processus) et tous les
acteurs concourants à la qualité.
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conception ou de résolution de problèmes (proposition des actions correctives et
préventives) en fonction de leur nature.
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beaucoup d’investissements financier et humain : Cadre de travail ; environnement ;
Equipement ; Comportement.
Quant à la notion de confiance, elle consiste dans le fait que le client doit avoir la
preuve que l’entreprise s’est dotée des moyens nécessaires pour maîtriser les
risques de dysfonctionnement et qu’elle les utilise effectivement. Ici l’assurance
qualité représente un moyen de communication avec le client, les rapports clients-
fournisseurs sont informatifs et clairs. Les fournisseurs s’engagent à fournir un
produit conforme aux spécifications et peuvent donner des garanties sur la prise en
compte effective de la préoccupation « Qualité » depuis la conception du produit et
son assistance après livraison. Il s’agit de prouver, c’est à dire : Décrire la manière
correcte de travailler ; Travailler exactement comme on l’a décrit ce sont là les règles
de base de l’assurance qualité.
1.9.6 L’audit qualité : La norme ISO9000 :2000 définit l’audit qualité comme un
« processus méthodique, indépendant et documenté permettant d’obtenir des
preuves d’audit et de les évaluer de manière objective pour déterminer dans quelle
mesure les critères d’audit sont satisfaits ». L’audit qualité fait généralement appel à
un référent souvent de type normatif. Elle contient des activités qui ont pour objectif
d’évaluer le niveau global de qualité de l’organisme et de vérifier si les actions liées à
la qualité sont conformes aux dispositions prévues. Cette évaluation est effectuée
normalement en utilisant des indicateurs qualité. La norme ISO9000 :2000 a
distingué deux types d’audit : les audits internes, appelés parfois « audits première
partie », qui sont réalisés par l’organisme lui-même, les audits externes, « audits
seconde ou tierce partie ».
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exigences des clients, à définir les processus qui contribuent à la réalisation d’un
produit acceptable pour le client et à en maintenir la maîtrise. Ainsi, il apporte la
confiance en son aptitude à fournir des produits qui satisfont aux exigences
1.10 Mise en place d’un système d’Assurance Qualité. Deux éléments doivent
être à l’origine de la mise en place un système d’assurance qualité, l’entreprise doit
remplir les conditions suivantes :
a. Le système documentaire.
Un système documentaire relatif à la qualité a deux objectifs principaux :
Contribuer à prévenir la non qualité Permettre de prouver la qualité Il doit
être conçu comme un élément important, bien que non satisfaisant, de la
sûreté de fonctionnement du laboratoire. Il doit donc être construit et
périodiquement évalué avec rigueur sur des principes collectifs approuvés par
la direction et dont la mise en œuvre relève de l’assurance qualité. Il est
organisé selon une structure pyramidale.
La qualité, cette notion éminemment subjective, peut sans doute être associée aux
premières préoccupations de l'homme dès son origine, puisqu'elle traduit
fondamentalement la recherche de l'adaptation de chaque chose à son usage prévu,
c'est-à-dire le souci initialement tout intuitif de l'efficacité et du confort. Tout d'abord,
une rapide histoire de la qualité. On peut en effet se demander pourquoi cette notion
de qualité, partie intégrante du processus de fabrication d'un produit, est devenue
aujourd'hui si importante dans l'étude des phases de production, qu'un organisme
international a édicté une série de normes sur ce sujet. Il suffit de comprendre
l'évolution du rapport producteur/acheteur pour expliquer cette apparition de notion
de qualité dans le monde économique.
2.1 Les débuts de la Qualité. Auguste Comte disait : « On ne connaît bien une
science que lorsqu’on en connaît l’histoire. » L’histoire de la qualité commence il y a
plus de quarante siècles dans le royaume de Babylone. Le roi de Babylone
Hammourabi (1792-1750 avant J.-C.) fit graver un code de 300 articles dans une
stèle faite d’un énorme bloc de diorite. La notion de responsabilité médicale (article
218) prévoyait que : « si un médecin opère un homme pour blessure grave avec une
lancette de bronze et cause la mort de l’homme ou s’il ouvre un abcès à l’œil d’un
homme avec une lancette de bronze et détruit l’œil de l’homme, il aura les doigts
coupés ». De même, l’article 233 introduit la notion de maîtrise de la qualité en
production : « si un maçon a construit une maison pour quelqu’un mais n’a pas
exécuté son travail suivant les normes et si un mur est penché, ce maçon, à ses
frais, renforcera le mur ». Au XVe siècle avant J.-C., les Égyptiens pratiquaient le
contrôle du travail des tailleurs de pierre par des inspecteurs indépendants.
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Au Moyen Âge, Le Livre des métiers d’Étienne Boileau (publié entre 1258 et 1268)
dressait les « cahiers des charges » des principaux métiers de l’époque.
2.2.1 L’ère du tri. Au début du XXe siècle, Frederick W. Taylor (1856-1915), père
du management scientifique, fit passer l’industrie de l’improvisation à l’organisation
rationnelle, notamment grâce à la mesure du temps exigé par chaque tâche. La
productivité fut multipliée par trois et les salaires grimpèrent. Cependant, ce système
excluait le travail en équipe et séparait « les hommes qui pensent de ceux qui
agissent ».
En 1916, le pionnier du management, Henri Fayol (1841-1925) expliquait les
principes de la gestion globale d’entreprise dans un ouvrage : « administrer, c’est
prévoir, organiser, coordonner et contrôler ». Cela devait assurer une production
économique, tout en éliminant les gaspillages et en optimisant les ressources.
C'est la naissance des grandes fabriques, située vers la fin du XVIIe siècle; fruit du
regroupement d'artisans et de la progression des techniques. Comme l'offre reste
très inférieure à la demande, tout se vend même ce qui est de mauvaise qualité.
Durant cette période, la qualité reste encore liée au prix que l'on paie lors de l'achat
du produit : plus on paie cher, plus le produit est de bonne qualité. L'industrie subit
ses révolutions : on assiste à la mutation des méthodes de production, qui suivent
l'évolution des techniques, et au perfectionnement des machines, auxquelles on a de
plus en plus recours. Cela se traduit par une forte augmentation de la demande,
avec une complexification des produits, qui profitent entre autre du développement
des transports, des sources d'approvisionnement et d'énergie. La notion de sous-
traitance apparaît car un nouveau mode de production vient de naître, afin de
répondre à l'augmentation de la demande : c'est l'apparition des chaînes de
production industrielle, qui emploient un personnel peu qualifié, mal payé, où les
tâches se divisent en éléments simples et répétitifs (Taylorisme).
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de l’entreprise (le management qualitatif). Philip B. Crosby, dans le cadre des
programmes spatiaux Apollo en 1961, développe le concept du “zéro défaut” en
mettant l’accent sur la place de l’homme (motivations et comportements) dans
l’obtention de la qualité.
1970 (USA) : Loi imposant l'OBLIGATION DE L'ASSURANCE QUALITE pour la
construction des centrales nucléaires.
1975 (France) : CREATION DU SQUALPI (Service de la Qualité des Produits
Industriels).
1979 : 1ères études ISO sur normes d'AQ. 30 PAYS Y PARTICIPENT. Création du
Technical Comittee 176 (TC 176) pour normes générales (9000)
1981(USA) : Cri d'alarme du Dr JURAN: "Si le Japon le peut, pourquoi pas nous ?
1996 : Dans l' “Histoire de la Qualité”, publiée en 1995 par le Ministère de l’Industrie,
est marquée dans le tableau d'évolution par LA GENERALISATION DE L'AUTO-
EVALUATION QUALITE.
Donc, la qualité a traversé une longue période en subissant au fur et à mesure des
évolutions. Les démarches méthodologiques qui la composent ont évolué du simple
contrôle a posteriori de la qualité au management (gestion) de l’entreprise par la
qualité. Une prise de conscience beaucoup plus globale de l'importance stratégique
et économique de la qualité pour l'entreprise et pour l'économie, provoquée
notamment par l'exacerbation de la concurrence mondiale, conduit à ne plus négliger
aucun gisement de compétitivité. On peut ainsi dire que, de nos jours, la "qualité"
n'est désormais plus le problème des seuls "services qualité" mais est devenue une
des préoccupations majeures du management des entreprises. Ce sont d'ailleurs
désormais les dirigeants qui se mobilisent pour la certification et pour la qualité dite
"totale".
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3.1 La Qualité aux Etats-Unis. Dès 1904, la réflexion sur un système de
normalisation internationale est engagée à Saint-Louis (Missouri) lors d'un congrès
international : quinze pays s’engagent alors à coopérer sur les questions de
normalisation, de nomenclatures ou de valeurs assignées pour les appareils et
machines électriques. Cependant, on considère 1906 comme étant le début de la
normalisation internationale avec la création du CEI (Commission Electrotechnique
Internationale). La CEI compte aujourd'hui soixante-neuf pays membres. Elle a
permis le développement des normes d'unités de mesures (ex: le gauss, le hertz ou
encore le weber) et de références du SI (Système international d'Unités).
En 1951, le concept de Total Quality Control fait son apparition aux Etats-Unis
grâce à Feigenbaum. On note aussi à cette date la mise au point de l'AMDEC. Entre
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1951 et 1952, de nombreux livres sur la Qualité sont publiés comme le « TQC » par
Armand VALLIN, premier ouvrage traitant de la maîtrise totale de la Qualité et le «
Quality Control Handbook » écrit par Joseph JURAN.
En 1970, les USA légifèrent sur l'obligation de respecter des critères Assurance
Qualité pour la construction des centrales nucléaires. Et c’est en 1974 que l’on voit
apparaître les premiers cercles de Qualité aux Etats-Unis, sous l'influence
d'ISHIKAWA. JURAN créé en 1979 le « Juran Institute» afin de développer
l’organisation, la planification et les processus d’amélioration de la Qualité.
En 1970, l'AFNOR lance une étude concernant les normes relatives à la gestion de
l'Assurance Qualité. Puis, quatre ans après les Etats-Unis, la France, impose en
1974 la mise en place d'une organisation de la Qualité pour la construction des
centrales nucléaires.
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Depuis l'apparition des normes ISO, en particulier la norme ISO 9001, les
entreprises de tous secteurs ont intégré un système de management de la Qualité.
Depuis les années 2000, de nombreuses entreprises de services adoptent elles
aussi une démarche Qualité. Régulièrement, ces normes sont revues et la Qualité
est en perpétuelle évolution afin de permettre à tous les secteurs d'activités de
mettre en place un système de management Qualité, Sécurité, Environnement
efficace.
4.2 Normes. Les normes sont définies par l’ISO comme ... des accords documentés
contenant des spécifications techniques ou d’autres critères précis à utiliser de
manière cohérente comme règles, directives ou définitions, afin d’assurer que les
matériaux, produits, processus et services sont adaptés à leur objet. Avec cette
définition il apparaît clairement que les normes ne sont pas seulement utilisées pour
la normalisation, mais également comme «directives», c’est-à-dire pour le
renforcement institutionnel. Les normes de produits sont les spécifications et critères
se rapportant aux caractéristiques des produits. Les normes de processus sont les
critères concernant la façon dont les produits sont faits. Les normes sociales et
environnementales dans l’agriculture sont essentiellement des normes de processus.
Ces critères de processus peuvent avoir une influence ou non sur les
caractéristiques des produits finis. Les normes de processus peuvent encore se
décomposer en normes de système de gestion et normes de performance. Les
normes de système de gestion posent des critères pour les procédures de gestion,
par exemple pour la documentation ou pour les procédures de suivi et d’évaluation.
Elles ne posent pas de critères pour la performance du système de gestion en
termes de ce qui se passe effectivement sur le terrain ou dans l’usine d’emballage.
Inversement, les normes de performance posent des exigences vérifiables pour les
facteurs tels que la non utilisation de certains pesticides, ou la disponibilité des
services sanitaires. L’adoption de normes internationales s’est révélée très difficile en
raison de la diversité des circonstances qui existent à travers le monde. Cela est
particulièrement vrai pour les pratiques agricoles, qui doivent répondre à des
différences de climats, de sols et d’écosystèmes, et font partie intégrante de la
diversité culturelle.
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améliorer la durabilité environnementale et sociale dans la diversité des systèmes
existants d’exploitation et de commerce agricole. 7 ISO, 1996. 8 Normes
environnementales et sociales, certification et labellisation des cultures
commerciales
4.3 Différence entre norme et Standard. Une norme désigne un ensemble de spécifications
décrivant un objet, un être ou une manière d’opérer. Il en résulte un principe servant de règle et de
référence technique. Une norme n'est pas obligatoire, son adhésion est un acte volontaire.
Certaines sont rendues obligatoires par un texte réglementaire ou décret de loi. Le standard, par
contre, résulte d’un consensus plus restreint que pour la norme, il est élaboré entre des industriels
au sein de consortiums et non par des organismes nationaux. La différence est cependant faible et
les anglo-saxons utilisent le terme de « standard » pour désigner une norme. Les normes sont
élaborées par des organismes dont les plus connus sont :
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♦ ISO 9000, simple norme introductive présente les principes généraux du
management de la qualité.
♦ Trois normes de référence pour la certification des systèmes qualité, sont
imbriquées comme des poupées russes :
♦ 9001 la plus complète couvre le cycle complet depuis la conception des produits
jusqu’au service après-vente ;
♦ 9002 ne s’intéresse qu’à la partie du cycle hors conception ;
♦ et 9003 traite des contrôles finaux après fabrication.
♦ ISO 9004, norme de recommandation (et non de certification) guide la mise en
place d’un système qualité.
Au fil des ans, en particulier à la suite de la première révision qui eut lieu en 1994, la
famille s’est agrandie et une vingtaine de nouveaux membres sont venus apporter
leur grain de sel. Je ne les citerai pas tous ici. Notons simplement dans le domaine
qui nous intéresse plus spécifiquement l’apparition de la très polémique norme ISO
9000-3 (prononcer neuf mille tiret trois pour ne pas confondre avec la norme 9003),
concernant le logiciel.
Les ISO 9000 furent victimes de leur succès. Les certifications reposant sur les
normes 9002 et surtout 9003 perdaient de leur valeur. La course à la certification,
pouvant se transformer en véritable bachotage, faisait oublier l’objectif premier de la
mise en place d’un système qualité, à savoir l’amélioration permanente et la
satisfaction du client.
On prétendait même que les normes n’empêchaient pas de fabriquer des produits
non conformes aux besoins des clients ! D’un autre côté, la concurrence des grands
prix de la qualité, tel celui de l’EFQM (European Foundation for Quality Management)
reposant sur les principes de la qualité totale et de l’auto-évaluation, commençait à
faire une ombre sérieuse aux ISO 9000, taxées d’une certaine médiocrité. Une
simplification s’imposait.
Chaque norme ISO est revue périodiquement (en principe tous les cinq ans) pour
assurer qu’elle reste conforme à l’état de l’art. La révision ISO 9000 : 2000 serait
donc l’occasion d’une refonte complète, retour à la fois à l’esprit initial du
management de la qualité, et simplification des systèmes trop procéduriers. Le long
processus de révision, mené par le comité technique 176 de l’ISO, est aujourd’hui en
voie d’achèvement ; les normes devraient être publiées et applicables avant la fin de
l’année, millésime oblige !
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4.4.2 Les principes de l’élaboration des normes
4.4.2.2 Les normes ISO sont fondées sur une expertise mondiale. Les normes
ISO sont élaborées par des groupes d’experts venant du monde entier, qui forment
des groupes plus grands : les comités techniques. Les experts négocient les normes
dans leurs moindres détails, y compris leur champ d’application, leurs définitions clés
et leur contenu.
4.4.2.3 Les normes ISO sont le fruit d’un processus multipartite. Les comités
techniques sont constitués des experts des industries concernées, mais aussi des
représentants d’associations de consommateurs, des milieux universitaires, des
ONG et des gouvernements.
4.4.2.4 Les normes ISO se fondent sur un consensus. L’élaboration des normes
ISO s’inscrit dans une démarche consensuelle et les observations des parties
prenantes sont prises en compte.
4.4.3 Les principaux avantages des normes ISO. L’ISO a été fondée dans
l’optique d’apporter une réponse à une préoccupation majeure avant d’entreprendre
toute activité : « quelle est la meilleure façon de procéder ? ». Ses premiers travaux
de normalisation ont porté sur des notions de base comme les poids et mesures et,
en l’espace d’une cinquantaine d’années, le portefeuille des normes ISO s’est élargi
à la quasi-totalité des secteurs, des simples chaussures aux réseaux Wi-Fi
sophistiqués qui nous permettent, de manière invisible, de nous connectent les uns
aux autres.
Pour en savoir plus sur le rôle des 21554 normes ISO dans presque tous les aspects
de notre quotidien et sur la façon dont les entreprises de toutes tailles en tirent parti.
Les Normes internationales sur la qualité de l’air, de l’eau et du sol, sur la
quantification des émissions de gaz à effet de serre, la protection contre les
rayonnements, ou encore sur les aspects environnementaux des produits, protègent
la planète et la santé des hommes, au-delà des avantages économiques qu’elles
offrent.
4.5 Certification. La certification est une procédure par laquelle une tierce partie
donne l’assurance écrite qu’un produit, processus ou service est en conformité avec
certaines normes. La certification peut être vue comme une forme de communication
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le long de la filière d’approvisionnement. Le certificat montre à l’acheteur que le
fournisseur obéit à certaines normes, ce qui peut s’avérer plus convaincant que si le
fournisseur lui-même en avait donné l’assurance. L’organisme accomplissant la
certification est appelé organisme de certification ou certificateur. L’organisme de
certification peut effectuer l’inspection effective, ou donner l’inspection en sous-
traitance à un inspecteur ou à un organe d’inspection.
De même, l’acheteur (seconde partie) peut adopter une norme, auquel cas les
intérêts commerciaux seront reflétés dans la norme. En second lieu, si l’organe
d’élaboration de normes et l’organisme de certification sont une seule et même
entité, cela peut également causer des conflits d’intérêts. L’organe d’élaboration de
normes peut souhaiter une application large de sa norme, ou risque d’avoir un parti
pris contre certains types de producteurs pour des raisons idéologiques, ce qui peut
influencer les décisions de certification. En troisième lieu, un conflit d’intérêts peut
survenir selon la personne qui paye les coûts de certification. Les organismes de
certification commerciale sont confrontés à la concurrence de la part d’autres entités
et ils peuvent perdre des clients s’ils sont trop sévères.
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La différence entre accréditation et certification reste encore malheureusement
méconnue par beaucoup d'acteurs économiques. Face à ce constat, une mise au
point s'impose.
Si l’accréditation et la certification sont complémentaires et procèdent de la même
méthodologie, elles n’ont pas les mêmes objectifs ni la même finalité. Il est donc
important de les distinguer.
Certification attestation réalisée par une tierce partie relative à des produits, des
processus, des systèmes ou des personnes
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Les deux démarches sont donc différentes mais complémentaires, tout dépend du
choix des clients. Encore faut-il que ces derniers soient parfaitement informés. Et
puis, comme la certification d'un système qualité d'une entreprise ou d'un laboratoire
ne saurait prétendre garantir la « qualité » de leurs produits, la marque du
certificateur de systèmes qualité ne doit jamais être apposée sur le produit lui-même,
c'est-à-dire, dans le cas d'un laboratoire ou d'un organisme d'inspection, sur le
rapport ou l’attestation de conformité.
Pour que cette communication soit réelle, le label doit avoir une signification. Pour
l’Union des consommateurs aux États-Unis, un label qui a une signification n’est pas
seulement soutenu par un bon système de certification dénué de conflits d’intérêts,
mais le système doit aussi être transparent, les informations sur le contenu et
l’organisation à l’origine du label doivent être accessibles et le public doit pouvoir
faire des observations. L’Union des consommateurs préconise également que la
signification du label doit être cohérente pour l’ensemble des produits portant le
label.
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serait particulièrement significatif dans le cadre de différentes stratégies
compétitives, notamment dans les stratégies de différenciation et de domination
par les couts permettant d’accroitre la rentabilité des entreprises. Car il existe un
lien positif entre la qualité et la rentabilité.
Une entreprise dont la stratégie est basée sur la qualité peut se différencier de
différentes manières. Elle peut agir sur une ou plusieurs des huit (8) dimensions de
la qualité de son produit ( la performance, la durabilité, la fiabilité..) et/ou sur une ou
plusieurs des huit (8) dimensions de la qualité de son service ( le temps, la
courtoisie, l’accessibilité…). Il s’agit de se positionner non pas sur toutes ces
dimensions, ce qui serait impossible et couteux, mais sur quelques dimensions,
celles que les clients perçoivent comme importantes afin de rencontrer au mieux
leurs attentes.
L’entreprise peut alors bénéficier d’un prix plus élevé et d’une part de marché plus
importante. Ce qui a pour importance un profit plus important venant compenser les
augmentations des couts associés à l’amélioration dès la conception ( en particulier
l’éventuel différentiel de cout à supporter par rapport aux concurrents compte tenu
d’un prix de vente relatif supérieur).
5.2 Les enjeux économiques de la qualité. La non-qualité d’un produit coûte pour
l’entreprise. Selon Crosby, la qualité est gratuite. L’évaluation des divers couts
relatifs à la qualité est un objectif difficile à atteindre pour beaucoup d’entreprises.
En effet, la plupart des managers ont tendance à sous-estimer ces couts, soit
parce qu’une analyse fine de ces couts peut prendre du temps, soit parce que
certains d’entre eux sont difficiles, voire impossible à chiffrer.
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5.2.1 Les couts relatifs à la qualité. Ces couts représentent beaucoup d’argent.
D’après Crosby, les entreprises dépenses entre 15 à 20% du chiffre d’affaires
pour couvrir ces couts mais celles qui disposent d’un bon programme de
gestion de la qualité peuvent ne consacrer que 2,5% de leur chiffre d’affaires.
Les couts relatifs à la qualité peuvent se définir comme la somme de toutes les
dépenses supplémentaires que fait une entreprise à la fois pour corriger et prévenir
les dysfonctionnements. Ce sont toutes les dépenses inutiles, tous les gaspillages
mais aussi tous les investissements qui s’ajoutent aux couts de base d’un produit
correspondant à une utilisation rationnelle des ressources.
Ce sont donc l’ensemble des dépenses dont on devrait se passer si le travail était
exécuté parfaitement. Ces couts correspondent, d’une part, à la non-qualité au sens
strict et, d’autre part, à ce que l’on investit pour obtenir la qualité.
Les couts de la non-qualité interne. Ils désignent toutes les dépensent résultant du
fait que le produit n’est pas conforme aux spécifications. Ce sont des couts constatés
à l’intérieur de l’entreprise, avant que le produit se trouve chez le client.
Les couts de la non-qualité externe. Ce sont aussi toutes les dépenses résultant
du fait que le produit n’est pas conforme aux spécifications. En revanche ce sont
des couts détectés à l’extérieur de l’entreprise, chez le client.
En général, la non-qualité externe coute plus cher que la non-qualité interne car plus
tôt le produit non conforme est détecté, moins il coute à l’entreprise. En particulier, la
réparation d’un défaut en usine coute en moyenne quatre fois moins cher que la
réparation du même défaut en clientèle.
Enfin, à ces différentes dépenses, il faudrait ajouter des couts indirects liés par
exemple à une insuffisante motivation du personnel ou à une perte d’image de
l’entreprise. Or, ces couts sont sans doute les plus importants et ceux dont le
management a le plus besoin, mais ils sont inconnus, impossibles à évaluer, ce qui
ne signifie pas qu’il ne faut rien faire.
b. Les coûts de prévention. Ce sont les couts associés aux activités de prévention
des défauts du produits, les investissements humains et matériels engagés pour
financer les actions menées au niveau des causes des défauts. Ces couts sont
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difficiles à interpréter car tout ce que l’on fait pour bien faire le produit du premier
coup, pour éviter les défauts, les erreurs, les dysfonctionnements, les
mécontentements relève d’une certaine façon de la prévention. Néanmoins, il est
d’usage de compter au titre de la prévention des couts d’activités spécifiques de
caractère fonctionnel comme les couts de sensibilisation, motivation, formation,
réunions.. ; les couts liés à l’établissement des documents de qualité comme manuel
de qualité, plan qualité, procédures, les couts liés à la réalisation des audits internes,
les couts d’analyse des défauts, les couts d’évaluation des fournisseurs et les couts
des enquêtes de satisfaction des clients, etc.
5.3 Le coût d’obtention de la qualité (COQ). Ce sont les dépenses que l’on n’aurait
pas à faire si l’entreprise fonctionnait parfaitement, mais peut laisser penser aussi
que l’on traite seulement des investissements pour obtenir la qualité. Ce sont donc
les couts des anomalies internes + les couts des anomalies externes + les couts de
détection + les couts de prévention.
La qualité représente également des enjeux sociaux car, outre les aspects
économiques, elle permet une amélioration du bien-être des individus grâce à une
meilleure adéquation des produits et services à leurs attentes.
Des défauts de conception et/ou réalisation ainsi que des erreurs d’utilisation du
produit peuvent avoir des répercussions humaines et sociales importantes au travers
des dommages et désagréments de toutes sortes : blessés et morts dans certains
cas, tensions et litiges divers venant perturber la vie sociale.
a. La sécurité du produit. Elle est une des dimensions de la qualité et fait l’objet de
réglementations et de normes rendues parfois obligatoires car concernant
directement la protection des personne : normes réglementaires sur les casques
de moto, les jouets, les nombreuses normes sur la sécurité des produits
alimentaires. Des normes sont aussi utilisées pour protéger la santé de la
population et sa sécurité ainsi que pour préserver l’environnement.
Par ailleurs, les responsabilités civile et pénale des producteurs et des distributeurs
peuvent être mises en évidence lorsque les produits sont préjudiciables aux
personnes et aux biens. Ces responsabilités peuvent être évoquées dans deux cas
24
différents : le cas où le produit ne correspond pas aux attentes impliquant un
préjudice commercial, le cas où le produit a réellement provoqué des dommages aux
personnes et aux biens.
5.5 Sécurité et sûreté. Les termes sécurité et sûreté font souvent l’objet
d’amalgames et de confusion alors qu’ils présentent de réelles différences. Bien que
la sécurité englobe les problématiques de sûreté, ce sont deux thématiques
distinctes.
Les entreprises ont l’obligation de protéger leurs collaborateurs dans le cadre de leur
travail en mettant en place des moyens humains, organisationnels et techniques.
La sûreté relève d’actes de malveillance envers des personnes, des biens, des
bâtiments ou encore des informations, il y a donc une intention de nuire.
25
Les entreprises ont également l’obligation de moyens renforcée pour protéger leurs
collaborateurs de ces actes de malveillance.
26
les domaines de l’hygiène, de la santé/sécurité et de l’environnement. Cette
méthodologie fait appel aux référentiels de normes spécifiques, dont l’application
peut faire l’objet, sur la base du volontariat, d’une démarche de certification auprès
de divers organismes compétents (AFNOR et autres).
Selon l’organisation et la taille des entreprises, les protocoles HSE peuvent être
menés en interne ou en externe (cabinet conseil) par un chargé hygiène-sécurité-
environnement (technicien supérieur ou même ingénieur) qui en établit les objectifs
et les modalités, et qui veille à leur application, en particulier quant au respect des
réglementations en vigueur et leur évolution.
En tant que stratégie visant à anticiper et réduire les risques (notamment en matière
d’accidents professionnels et de nuisances environnementales) mais aussi à
favoriser la responsabilisation et le bien-être au travail, le processus HSE trouve de
fait toute sa place au sein d’une démarche plus globale de type RSE (responsabilité
sociale/sociétale des entreprises).
Déroulement du protocole HSE. Le management HSE d’une entreprise repose en
premier lieu sur un audit exhaustif de la situation et des pratiques en cours, de
manière à en évaluer les éventuelles lacunes et à définir et programmer un
ensemble d’actions sur le court, le moyen et le long terme. Comme pour beaucoup
de protocoles liés aux problématiques RSE au sens large, la méthode privilégiée est
celle de la roue de Deming en quatre phases, chaque cycle venant enrichir le
précédent :
27
5.5 La qualité : une source d’avantage compétitif structurel :
5.6 Le concept de qualité totale. Le concept de « qualité totale » est un état d’esprit
à acquérir et à développer dans son entreprise par les dirigeants, dont l’objectif
principal est la satisfaction du client. La mise en place d’une démarche de qualité
totale concerne donc toutes les activités de l’entreprise, depuis l’identification des
besoins des clients jusqu’à l’après-vente. La qualité totale concerne donc :
Il est possible d’identifier différents styles de management qui ont pour objectifs
d’appliquer le concept de qualité au sein d’une entreprise. De nombreux outils
permettent de l’appliquer dont en particulier les cercles de qualité.
Cette démarche repose sur ISO 9004, norme qui sert de document explicatif à la
norme ISO 9001.
28
2. Le Benchmarking. Le benchmarking (en français : étalonnage ou analyse
comparative ou parangonnage) est une technique de marketing ou de gestion
de la qualité qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion, les
modes d'organisation des autres entreprises afin de s'en inspirer et d'en retirer
le meilleur. C'est un processus continu de recherche, d'analyse comparative,
d'adaptation et d'implantation des meilleures pratiques pour améliorer la
performance des processus dans une organisation. Un benchmark est un
indicateur chiffré de performance dans un domaine donné (qualité,
productivité, rapidité et délais, etc.) tiré de l'observation des résultats de
l'entreprise qui a réussi le mieux dans ce domaine. Cet indicateur peut servir à
définir les objectifs de l'entreprise qui cherche à rivaliser avec elle. Le principe
est très simple, mais son application peut se révéler difficile dans certains cas.
29
de plus en plus répandu dans la littérature, met bien en évidence le fait que le bon
fonctionnement de l'entreprise dépend fortement de la capacité à disposer au bon
moment de la bonne information.
Pour réussir, il faut : Etre cohérent avec les valeurs et objectifs de l’entreprise ;
Avoir le soutien et l’engagement de la direction ; Définir des priorités et ne pas
essayer de tout faire, de tout partager ; Inscrire le projet dans le temps ; Mettre en
œuvre un contrôle du système ; Accorder le temps nécessaire aux salariés, etc …
30
6.2 Les principes de base du BPR sont : la recherche de rendements importants,
Coûts décroissants, Budget minimum et réduction des coûts de personnel.
Une réalité Sous peine de disparition, cette réalité conduit toutes les Entreprises à :
envisager la rupture des barrières d'organisation, travailler pour réduire au maximum
la dépendance de l'entreprise vis à vis des spécialistes de fonctions spécifiques,
transformer nos structures d'organisation hiérarchique et orientée sur la fonction vers
des structures basées sur le processus, donc, vers la satisfaction du client à moindre
coût.
31
bénéfices. Elle est un système nécessitant en permanence des choix et des prises
de décisions, quelques fois, vitales pour son existence.
7.2.1 La fonction qualité fait partie de ces fonctions. Dans les pays à croissance
économique, elle fut longtemps incorporée à la fonction production, et parfois même
rattachée à la fonction gestion du personnel. Les exigences d'un marché
international, très concurrentiel, lui ont redonné une certaine indépendance ; raison
pour laquelle les dirigeants d'entreprise lui consacrent, aujourd'hui, un département
ayant en charge le management de la qualité au sein de leurs entreprises.
Cependant, au Burkina-Faso, cet état d'esprit n'est pas encore très bien répandu au
sein des entreprises du fait de l'introduction récente du management de la qualité
dans le pays, les entreprises d'antan étant vétustes et, pour la plupart, réfractaires
aux nouvelles idées ou pratiques.
32
Non seulement, il faut être capable de réaliser la qualité exigée par le client, mais il
faut mettre également en place un système permettant de pérenniser ce qui a été
mis en place. Cette démarche va concerner tous les services de l'entreprise et non,
pas uniquement, le service qualité. A terme, cela permettra de fidéliser le client et de
minimiser les coûts d'obtention de la qualité.
L'identification des enjeux et du contexte, pour définir les contours d'une démarche
qualité adaptée et réunissant toutes les chances d'un succès durable, est importante.
Selon les membres de la délégation de la qualité du Ministère français de
l'équipement, des transports et du logement, il n'y a pas de modèle unique, ni de
déroulement séquentiel automatique. Mais, on peut toutefois se référer à un canevas
général, une trame qui identifie quelques points clés et bonnes questions à se poser.
1. lancer sa démarche par une sensibilisation générale, puis par des dispositifs
participatifs de progrès (délégation de la qualité, comités, suggestions, etc.) ;
2. démarrer par la réalisation d'enquêtes auprès des bénéficiaires, dont les
résultats serviront de base pour sensibiliser aux attentes et pour lancer des
actions de progrès dans des secteurs limités ;
3. partir d'un disfonctionnement, d'une non-qualité « intolérable » pour organiser
une action d'amélioration ;
4. définir les missions, clarifier les rôles et les responsabilités, formaliser
quelques processus. ;
Il est possible de combiner ces quatre approches pour se définir un « sur mesure »
adapté.
1. L'approche directe.
33
Cette approche est adaptée, lorsqu'il s'agit de conduire un processus de changement
brutal et rapide. Il y a urgence, c'est une question de survie à court terme pour le
service, le temps est compté. La démarche s'appuie alors sur des moyens
conséquents. Elle est déclinée rapidement auprès de tous les acteurs. Ses enjeux
sont clairement explicités à tous. Une forte pression sur les résultats qualité à obtenir
est manifestée par la direction.
2. L'approche indirecte
Cette approche est adaptée dans le cas où il n'y a pas une urgence forte. La
pression externe se fait peu sentir. Les évolutions font, néanmoins, craindre un
positionnement stratégique plus difficile. En interne, le milieu est jugé plutôt
défavorable et les marges de manœuvre et les moyens sont limités. Son principe est
de construire à partir d'actions ciblées qui vont permettre progressivement de faire
évoluer l'organisme, sans pour autant que cette démarche soit clairement appelée
démarche qualité.
3. L'approche sélective
L'approche sélective consiste à focaliser l'action sur un ou plusieurs acteurs précis
du service. Cette approche est utile lorsque l'on souhaite valider des
expérimentations et lorsque l'on a repéré des secteurs porteurs sur lesquels il est
possible de focaliser l'action.
Comme dit plus haut, la démarche qualité n'est pas un modèle unique et prêt à
l'emploi. Néanmoins, elle peut suivre les lignes principales de démarches existantes
ou ayant déjà fait des preuves. La démarche décrite ici s'inspire, tout
particulièrement, de la démarche préconisée par la délégation de la qualité du
Ministère français de l'équipement, des transports et du logement, et quelques fois
de l'ISO 9001 : 2000.
34
directeur dans les supports de communication interne. Une démarche qualité est un
processus de changement profond et progressif.
Les réponses à ces différentes préoccupations sont issues des premières réflexions
conduites en comité de direction. L'organisation d'un séminaire des cadres permet,
tout en diffusant des références communes, de valider la faisabilité de démarches
qualité, de définir plus précisément les domaines de démarrage et les personnes
volontaires, et d'établir un projet global portant sur les différents aspects de la
démarche.
Selon les circonstances, les actions portent plus particulièrement sur l'un ou l'autre
de ces aspects. Néanmoins, on doit veiller à ce que, peu à peu, l'ensemble des
quatre points soit pris en compte ; faute de quoi, l'action ne serait pas de « bonne
qualité ».
35
1. L'écoute des clients.
Des dispositifs d'écoute des besoins des clients et de mesure de leur satisfaction
sont à mettre en place dans les secteurs et sur les produits et/ou services considérés
comme prioritaires.
Elle donne lieu à des plans d'actions qui définissent les principaux objectifs à
atteindre, les moyens d'y parvenir et formalisent les points clés des processus.
3. L'implication du personnel.
Parce que la conduite de l'action et la réalisation des prestations sont assumées
chaque jour par le personnel dans leur activité quotidienne, leur implication dans la
démarche qualité est indispensable.
Il ne s'agit pas de participer pour participer, mais de conduire le changement avec les
personnes. Des modes d'actions spécifiques, sous la forme de groupes de travail ou
de systèmes de suggestions individuels, peuvent être envisagés.
Cette implication passe donc, par leur association pleine et entière aux actions
qualité dès l'amont et par la mise en place de dispositifs organisés favorisant
l'amélioration permanente de l'activité.
4. La mesure.
Il ne faut pas rêver d'un système global de mesure de satisfaction des clients. Ils sont
le plus souvent diversifiés. Cela est bien ainsi, car la mesure doit se faire à différents
niveaux, sous plusieurs angles, selon différentes modalités. La mesure repose sur
des séries d'informations qui se cumulent et s'enrichissent. Il n'y a donc pas une
méthode, mais des approches et surtout un comportement à développer.
36
son champ d'intervention. Le système qualité se construit. La communication et la
formation continuent à accompagner le processus.
- d'une part, sur le développement d'un système global, organisé et formalisé, qui
intègre toutes les actions qualité et permet leur suivi. On parle de pilotage
opérationnel ;
Le dispositif de pilotage joue un rôle majeur. Pour bien fonctionner, il doit reposer sur
un système d'information et de communication efficace entre le dispositif de pilotage
et l'ensemble du service.
La démarche qualité propose toute une panoplie d'outils d'aide (méthode, analyse,
statistique, suivi et contrôle). Ces outils, créés et/ou diffusés par les principaux
fondateurs de la démarche qualité dans le cadre de leurs actions de conseil auprès
des entreprises, ont vocation pédagogique. Il est utile de répartir les outils de la
qualité en deux catégories :
8.1 Les outils complexes utilisés dans les domaines de l'ingénierie, de la logistique,
de la métrologie, des statistiques, par les services de planification et de méthode,...
Ces outils ont souvent été créés au début du siècle dernier. La plupart d'entre eux
figurent déjà dans le livre de Joseph Juran (1951) « Quality Control Handbook » Mc
Graw-Hill Book Company, guide rassemblant les concepts, outils et démarches
applicables à l'amélioration de la qualité.
8.2 Les outils simples d'aide à la réflexion, à l'analyse, à la méthode, utilisables par
tout public sans formation particulière. C'est la JUSE (Japanese Union of Scientists
and Engineers) qui fera la première diffusion systématique en 1977, de 7 outils "tout
public" sélectionnés pour la simplicité de leur utilisation. Ces outils ont été
dénommés les "7M" (1-Diagramme de Pareto, 2-diagramme causes-effets, 3-
stratification, 4-check-list, 5-histogramme, 6-diagramme de dispersion, 7-graphe /
carte de contrôle.
37
Un outil ou une méthode seule ne saurait résoudre tous les problèmes, c’est
pourquoi, après avoir analysé la situation de l’entreprise, fixé des objectif, pris
conscience de sa culture, de ses traditions et de son organisation, nous sommes
souvent amener à chercher un « bouquet » de méthodes.
Ainsi, le KAIZEN par exemple peut être amené à pratiquer une analyse de la valeur,
une analyse de processus, instaurer des cercles de qualité et conduire des
opérations de benchmarking.
8.3 La Méthode Six Sigma : (États-Unis) Six Sigma méthode de management visant
à l'amélioration permanente de la qualité. Equivalent : PDCA, dont elle est une
version améliorée.
8.4 Les cercles de la qualité sont principalement des outils de communication. Ils
ont pour but de partager l’information, d’améliorer la qualité du travail, de favoriser la
compréhension des objectifs et la reconnaissance mutuelle. Pour qu’ils fonctionnent,
il faut 3 conditions : Qu’il existe une vraie envie d’amélioration et donc un sens des
responsabilités, Qu’il y ait un climat de confiance et donc une transparence dans la
conduite des actions, bref une lisibilité du management, Que puisse se manifester
l’esprit critique, c’est à dire qu’il n’y ait pas de sentiment de culpabilité. Ils peuvent
38
voir le jour sous plusieurs formes : Propre à l’unité de travail ou transversal,
Permanent ou temporel, Etre à l’initiative de la hiérarchie.
8.6 Pour rechercher les causes des défauts et qualifier leur impact
39
l'origine d'un problème et par conséquent de déterminer une solution adaptée
et efficace.
La matrice de compatibilité.
40
« 8 Disciplines» car elle comporte huit étapes. C'est une méthode curative (le
problème est là !) qui est orientée vers le travail en équipe pour résoudre les
problèmes de manière structurée.
Les 8 étapes sont les suivantes : 1D : Constitution d'un groupe d'action corrective
et nomination de l'animateur ; 2D : Définition du problème à traiter ; 3D : Mise en
place des mesures de sauvegarde et/ou des actions curatives ; 4D : Recherche des
causes du problème ; 5D : Sélection des actions correctives ; 6D : Mise en place des
actions correctives retenues ; 7D : Actions préventives ; 8D: Mesure de l'efficacité
des actions engagées, reconnaissance du travail de l'équipe, clôture u dossier.
On peut faire : Une AMDEC Produit, pour vérifier Produit, pour vérifier la conformité
d'un produit développé par rapport aux exigences du client, Une AMDEC Processus,
pour valider la fiabilité du processus de fabrication, Une AMDEC Moyen, pour
vérifier la fiabilité d'un équipement.
41
sera diminuée par la mise en place d'un bassin de rétention), - l'occurrence
(exemple : en augmentant la fiabilité d'un composant, en jouant sur la maintenance
préventive …), - la non-détection (exemple : en mettant en place des outils de
contrôle et de surveillance, en formant les contrôleurs…).
Le diagramme KJ. Il fait partie des 7 outils de la qualité diffusés par les
Japonais. À l'origine, dénommé "diagramme des affinités" (Affinity Diagram),
il est fréquemment identifié par les initiales de son concepteur Kawakita Jiro.
Très fréquemment utilisé dans l'animation des groupes de travail, ce
diagramme sert à regrouper des idées, des opinions se rattachant à des
problématiques diverses et à créer des liens entre elles afin de les
rapprocher par catégories.
pourquoi ("5 Whys" en an
L'outil peut être simplement constitué d'un tableau distinguant les deux
catégories, en vis-à-vis par thème. L'origine de cette méthode est attribuée à
brainstorming (remue-méninges).
42
L’analyse de la valeur (AV). Nous utilisons toutes et tous les notions d’AV à
notre quotidien lorsque nous nous posons la question : « Est-ce que ça vaut
le coup? Professionnellement l’AV peut s’appliquer sur les produits ou
services à concevoir ou existants à améliorer, sur des processus, bref à
toutes les activités humaines. Cette méthode ne permettra pas de résoudre
des dysfonctionnements ou réorganiser une entreprise, mais permettra par
contre de se poser les bonnes questions en éliminant les fausses contraintes
si vous voulez réaliser un produit ou un service à moindre coût. J.-P.
Hubérac – Guide des méthodes de la qualité
L'analyse de la valeur (AV) est une méthode née aux États-Unis juste à la fin de la
Seconde Guerre mondiale grâce aux efforts de M. Lawrence Delos Miles, ingénieur à
la General Electric qui devait résoudre un problème de pénurie de matériaux nobles.
Miles découvre alors que dans un produit ce qui compte c'est la fonction qu'il exerce
quelle que soit la solution utilisée pour satisfaire cette fonction. À partir de ce constat
il cherche des solutions créatives permettant de réaliser des économies et pour ce
faire il cherche des solutions de produit qui répondent uniquement au besoin pour
lequel le produit existe. Elle a été beaucoup améliorée au Japon avant d'être
importée dans les années 1960 en Europe via les filiales des entreprises
américaines. C'est une méthode rationnelle d'optimisation d'un produit (ou d'un
procédé ou d'un processus).
Elle peut donc être utilisée soit pour améliorer un produit ou un service déjà existant,
soit être mise en œuvre directement au moment de sa conception. Le but de cette
méthode est de concevoir un "produit" parfaitement adapté aux besoins de son
utilisateur et ce, au coût le plus faible. Elle améliore donc la qualité d'un "produit"
sans en augmenter le coût ou diminue le coût du produit sans réduire le niveau des
services attendus. Le "produit" peut-être un produit existant ou nouveau, simple ou
complexe, répétitif ou unique, mais peut être aussi un processus administratif ou
industriel, un service interne à une entreprise ou vendu par cette entreprise. La
méthode peut donc s'appliquer dans toutes les entreprises, l'ensemble des services
et tous les secteurs économiques.
43
valeur d'un produit est une grandeur qui croit lorsque la satisfaction du besoin
augmente et/ou que le coût du produit diminue.
La valeur peut donc être considérée comme le rapport entre l'aptitude aux fonctions
divisée par le coût des solutions. » C'est une : démarche fonctionnelle, démarche
économique, démarche pluridisciplinaire.
Cette démarche : - s'intéresse au produit - repose sur des concepts - s'appuie sur
des coûts - s'articule sur des fonctions - utilise des outils normalisés - impose des
conditions de mise en œuvre Le plan de travail, en 7 phases : 1. Orienter l'action 2.
Rechercher l'information 3. Analyser fonctionnellement 4. Rechercher les idées et
voies de solution 5. Étudier et évaluer les solutions 6. Bilan (prévisionnel) et
proposition (de choix) 7. Suivre la réalisation
44
place des règlementations qui vont poser les bases de la RSE moderne. En France,
les lois NRE vont être les premières, à obliger les entreprises à rendre publiques
leurs performances en matière de développement durable. Elles seront suivies par
diverses réglementations comme les lois Grenelle ou les Lois de Vigilance.
À partir de là, les entreprises vont être en quelque sorte obligées de s’investir dans la
RSE, afin de ne pas se laisser distancer par leurs concurrents. On commence alors à
parler de « RSE » comme un outil de management, de communication et de
développement pour les entreprises. La RSE est devenue indispensable pour
améliorer l’image des entreprises auprès des consommateurs, mais aussi afin de
mieux gérer les ressources de l’entreprise et d’améliorer la productivité interne.
Difficile aujourd’hui de trouver une entreprise qui n’ait pas un rapport RSE, une
équipe RSE, ou au moins une stratégie de communication dédiée à la RSE.
9.4 RSE et enjeux sociaux. Aider des associations à finalité sociale grâce au
mécénat ; Faire du mécénat de compétence ou du pro-bono (mettre à disposition ses
salariés pour aider les associations) ; Participer à des programmes humanitaires
(financièrement ou logistiquement) ; Établir une charte éthique contre la corruption ;
(Développer une supply chain éthique (lutte contre le travail des enfants par
exemple) ; Participer à des programmes d’inclusion sociale au niveau local ;
Augmenter la rémunération de ses salariés via les tickets restaurants, le CE, les
avantages en nature ou autres primes ; Mettre en place des programmes de
prévention / santé et de bien-être au travail dans l’entreprise ;Prendre soin de
l’ergonomie des salariés au travail ; Intégrer la RSE dans la direction RH
9.5 RSE, mécénat et culture : Faire du mécénat culturel, soutenir des musées ou
des expositions ; Soutenir des associations artistiques ou sportives ; Soutenir des
programmes éducatifs liés aux activités culturelles ;Faire de la sensibilisation des
consommateurs
9.6 Les enjeux de la RSE aujourd’hui. A l’heure actuelle, la RSE est en pleine
évolution. Les entreprises cherchent à définir de nouveaux moyens d’agir pour le
développement durable, afin d’améliorer leurs performances et aussi leur image. La
RSE profite également des évolutions technologiques et économiques et elle est
donc susceptible de changer très rapidement. On peut tout de même définir
certaines tendances dans la RSE
45
Par exemple, pour un acte associatif, Les Restos du Cœur peuvent réaliser une
campagne de financement participatif pour la construction d’un centre d’accueil. Pour
un projet personnel, dans ce cas, la personne peut compter sur la campagne de
financement participatif pour réaliser un tour du monde, ou une aide pour un accès à
certains soins très couteux par exemple.
46
11.1 Les enjeux de la qualité pour les industries alimentaires. A la fin des
années 90, une succession de crises sanitaires a remis en cause la confiance des
consommateurs dans la sécurité des denrées alimentaires. Pour rétablir cette
confiance, la Commission Européenne, par exemple, a procédé à une importante
refonte de la législation communautaire dans ce domaine. Malgré ces évolutions
réglementaires qui font du système européen l’un des plus strictes au monde sur le
plan sanitaire, les consommateurs sont de plus en plus exigeants vis-à-vis de la
qualité sanitaire des produits.
Définition de la qualité sanitaire : elle garantit qu’un aliment est sain, soit n’a
aucune bactérie et est donc sans danger pour l’organisme.
Définition de la qualité nutritionnelle : elle garantit la valeur énergétique en calorie
et les nutriments qui composent le produit. Elle est déterminée selon sa valeur
énergétique (exprimée en calories) et selon la quantité des nutriments qui le
composent (acides gras saturés, fibres alimentaires, glucides, lipides, protéines, sels
minéraux, sucre, sodium et vitamines)
Définition de la qualité organoleptique : elle favorise l’excitation d’un récepteur
sensoriel comme le goût, la texture, l’odeur ou son aspect.
Définition de la traçabilité : c’est la capacité à retracer le cheminement d’une
denrée alimentaire, depuis la production jusqu’à la distribution afin de retrouver la
cause d’un éventuel problème.
11.3 Les organismes de contrôle des aliments. Dans plusieurs pays différents
organismes sont chargés du contrôle de la qualité sanitaire des aliments et de
nombreux contrôles sont effectués lors des différentes étapes de production, de
transformation et de distribution des aliments.
11.4 L’étiquetage des denrées alimentaires pré-emballées. L’étiquetage permet
d’obtenir des informations au sujet de :
La traçabilité. La traçabilité est la capacité à retracer le cheminement d’une
denrée alimentaire, depuis la production jusqu’à la distribution afin de retrouver
la cause d’un éventuel problème (comme une intoxication alimentaire). On
utilise aussi cette image pour définir la traçabilité : de la fourche à la fourchette.
47
Buts de la traçabilité. La traçabilité a plusieurs buts : respecter la réglementation
relative à la maîtrise de l’hygiène ; informer les consommateurs et les
transformateurs/distributeurs de la nature des produits et de leur conservation grâce
à un étiquetage identifiable ; établir des relations de confiance avec le
consommateur. Elle permet dans certains cas de procéder à des retraits ciblés et
rapides en cas de crise comme des produits défectueux, la crise de la vache folle…
La qualité sanitaire. On possède les dates de fabrication, d’emballage, les
marques de salubrité…La DLC est la Date Limite de Consommation date au-
delà de laquelle les produits sont retirés de la vente. La DLUO est la Date
Limite d’Utilisation Optimale, au-delà de laquelle les qualités organoleptiques
sont moindres.
La qualité nutritionnelle. On connait la composition nutritionnelle de chaque
aliment.
La qualité organoleptique. On a des labels de qualité parmi lesquels on
trouve : Le label rouge, l’Agriculture Biologique (AB) ; L’Appellation d’Origine
Protégée (AOP) ; L’Indication Géographique Protégée (IGC)
Les éléments devant figurer sur les étiquettes des produits alimentaires :
la dénomination de vente (nature du produit), la composition du produit, la
quantité nette ; la date limite de consommation (DLC) pour les produits frais se
conservant moins de 6 semaines ;- la date limite d’utilisation optimale (DLUO)
pour les produits se conservant plus de 6 semaines ; le nom, la raison sociale
et l’adresse du fabricant ou de l’importateur ; le lieu d'origine ; le mode d’emploi
pour certains produits ; le numéro du lot de fabrication (traçabilité) ; les
conditions de stockage (températures) ; pour certaines denrées, la date de
fabrication.
Comment décrypter les étiquettes alimentaires
DLC ou DLUO, c'est quoi la différence ? La DLC correspond à la date limite
de consommation et la DLUO à la date limite d'utilisation optimale. Cette
information est obligatoire sur chaque produit et indique le délai de
consommation de tel ou tel produit. Les aliments stérilisés comme les gâteaux
secs, la farine, les conserves,... disposent d'une DLUO, car une fois la date
dépassée, le produit ne présente pas de danger pour la santé. A contrario, les
produits frais comme le fromage, la viande ou les desserts sont des produits
susceptibles après une courte période de présenter un danger pour votre
santé. Par ailleurs, les yaourts dérogent à la règle et peuvent être consommés
plusieurs semaines après leur DLC. Simplement leur aspect ne sera pas aussi
parfait que si le produit avait été consommé en temps et en heure. Attention,
cette règle ne s'applique qu'aux yaourts nature. Les yaourts aux fruits et
desserts lactés doivent être consommés rapidement après une DLC
dépassée.
Les ingrédients. On appelle un ingrédient, tout ce qui a servi à la fabrication
du produit y compris les additifs et les colorants. La liste des ingrédients est
obligatoire sur chaque produit ainsi que sa dénomination exacte. Elle doit
comporter la nature de chaque aliment et leur pourcentage dans le produit. Il
faut également savoir que l'ordre des ingrédients dans cette liste représente la
part de chaque aliment dans le produit. Par exemple, s'il est dit : Biscuits à la
noix de coco : Farine de blé, noix de coco râpée (8%), sucre, beurre,... Les
biscuits sont composés majoritairement de farine, de noix de coco et de sucre.
48
Plus l'aliment est en tête de liste, plus le produit fini en contient. C'est surtout
intéressant de regarder cette étiquette lorsque vous achetez des plats tout
prêts, de la viande ou plats surgelés. Et plus la liste des ingrédients est courte,
mieux c'est !
Les codes-barres. Le code-barres peut être une mine d'informations quant à
l'origine de votre produit. C'est le code EAN ou GENCOD, composé de 8 à 13
chiffres. Les 2 ou 3 premiers chiffres de celui-ci renseignent sur le pays du
produit, mais pas forcément le pays de production, cela peut-être le pays du
siège social par exemple. En France, les codes pays se situent entre 300 à
379. Les 3 ou 4 chiffres suivants indiquent le code du fabricant ou de
l'entreprise. Les suivants indiquent un code, c'est une référence produit pour
le fabricant et le dernier caractère indique un code pour les entreprises pour
vérifier la validité du code barre. La quasi-totalité des produits dans le monde
est étiquetée de code-barres, il permet surtout de connaître et vérifier la
provenance et la traçabilité, du producteur au consommateur.
Les additifs. Les additifs alimentaires sont des substances ajoutées aux
aliments au cours de leur fabrication. Pourquoi ? Pour améliorer une texture,
la conservation, colorer, renforcer le goût ou encore réduire les phénomènes
d'oxydation. Il existe plusieurs séries regroupant : E100 pour les colorants,
E200 pour les conservateurs, E300 pour les anti-oxygènes, E400 pour les
émulsifiants, stabilisants, épaississants et gélifiants. Ils n'ont aucun impact sur
49
les apports journaliers nutritionnels, mais leur emploi est tout de même
réglementé pour prévenir les effets néfastes qu'ils pourraient avoir, s'ils étaient
consommés en trop grande quantité. Privilégiez tout de même les produits
sans additifs lorsque c'est possible.
11.6 L’Appellation d’origine protégée (AOP) désigne un produit dont toutes les
étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même
aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit. C’est un signe
européen qui protège le nom du produit dans toute l’Union européenne.
Nous avons constamment besoin de nous demander ce qui est plus important : le
bien-être, le développement, l’épanouissement personnels, l’expression de soi, la
richesse, la satisfaction, la liberté individuelles? Ou le partage avec toute une
collectivité ou la société des ressources, des biens et des legs du passé, la propreté
de l’eau, du sol et de l’air, la fierté d’appartenir à un groupe, les richesses culturelles,
les expériences et les souvenirs communs? Avons-nous des obligations d’abord
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envers nous-mêmes ou envers les autres? Sommes-nous nés pour donner l’exemple
par nos prouesses ou pour contribuer au bonheur de notre famille, de nos voisins, de
notre pays?
De même, une société à l’esprit collectif peut s’enorgueillir du nombre des diplômés,
des ingénieurs, qu’elle produit, de l’espérance de vie de sa population et de
l’augmentation du revenu par habitant qu’elle génère. Son caractère collectif tient à
la conviction que ces progrès tirent leur origine du partage des connaissances, de la
force des valeurs communes et du soutien réciproque que se prodiguent ses
membres.
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membres d’une société où règne l’esprit collectif acceptent plus aisément de
partager non seulement les fruits de la réussite, mais aussi la responsabilité des
échecs, y compris quand ceux-ci prennent la voie de la criminalité.
Beaucoup de marques ont pour origine directe leurs fondateurs : Henry Ford, J. Paul
Getty, Richard W. Sears, Alvah Roebuck, Clarence Birdseye, W. K. Kellogg, Philip
Danforth Armour, W. R. Grace. Henry Ford est particulièrement intéressant en raison
de son apport novateur, tant sur le plan technologique que sur le plan social. Après
avoir lu l’essai d’Emerson intitulé «Compensation», il a doublé le salaire de ses
ouvriers, ce qui leur a permis d’acheter le Model T dont il avait par ailleurs amputé le
prix. Cette politique a ramené le taux de renouvellement du personnel de plus de 100
% à moins de 10 % en faisant de l’usine un endroit où l’on avait envie de travailler.
Bien entendu, cela déclencha l’ire des actionnaires, mais Ford leur tint tête. Il leur
déclara : «Le commerce et l’industrie sont d’abord et avant tout un service public.
Nous sommes organisés pour faire autant de bien que possible, partout, et pour
toutes les parties concernées. Je ne crois pas qu’il faille gagner autant sur les
voitures. Le bénéfice doit rester raisonnable, sans être excessif. Telle a donc été ma
politique de réduire le prix des voitures aussi rapidement que la production le permet,
et d’en faire profiter les utilisateurs et les ouvriers, avec le bénéfice étonnamment
grand qui en résulte pour nous-mêmes.»
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Donc, l’un des résultats de l’individualisme américain est que le système de
philanthropie aux États-Unis compte parmi les plus novateurs, les plus riches en
idées et les plus stimulants du monde entier. Il donne sens aux formules : «Aider les
gens à s’aider eux-mêmes» et «Pas un cadeau, mais un coup de pouce».
L’une des conséquences de cette avidité effrénée est que l’Amérique consomme une
part disproportionnée des ressources mondiales, à telle enseigne que l’adoption de
ce modèle par d’autres économies serait désastreuse. Et même si les sociétés
individualistes sont capables de produire autant que de consommer, d’économiser et
pas seulement de dépenser, la dimension dépense-consommation risque fort
d’échapper à tout contrôle et de devenir une fin en soi.
12.4 Le collectivisme sous ses aspects les meilleurs. Une culture qui privilégie
l’esprit collectif répartit équitablement les fardeaux entre ses membres. Ainsi,
Singapour a réduit les salaires à tous les échelons pour tenter de surmonter la
récession de l’Est asiatique. On retrouve, certes, cette volonté de partager les
responsabilités dans les pays occidentaux individualistes, mais uniquement en temps
de guerre. Singapour et la France ont aussi institué un impôt sur les entreprises qui
ne forment pas leur personnel ou qui cherchent à «profiter» des efforts consentis
dans ce domaine par d’autres entreprises en débauchant leurs salariés.
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tout comme une société, est un véhicule potentiel d’immortalité, un espace où notre
influence persiste, où notre marque ne sera pas effacée.
Certaines cultures à dominante collective peuvent offrir aux multinationales qui s’y
implantent des niveaux impressionnants de productivité, de qualité et d’esprit de
corps. C’est notamment le cas de Singapour, de la Malaisie et de Hongkong. La
formation et la santé du travailleur comptent de plus en plus dans les activités à forte
intensité de connaissance, et ces cultures sont prêtes à développer le niveau
d’éducation de l’ensemble de la population.
La copie est supérieure à l’innovation dans la mesure où elle comporte moins de
risques, puisque l’on sait que la technologie est viable et demandée. Grâce aux prêts
à long terme et à faible taux d’intérêt, les cultures qui privilégient le collectif
obtiennent des capitaux à peu de frais et fidélisent les banques qui accordent leur
soutien pour de longues périodes. L’éthique chinoise et japonaise du travail pourrait
bien trouver ses origines dans des traditions communautaires et en partie
confucéennes.
Enfin, les cultures collectivistes ont tendance à relier les affaires, l’éducation, les
finances, l’État et le travail en un seul et même mouvement dirigé vers une plus
grande intensité du savoir. Elles sont influencées par la tradition confucéenne dans
laquelle l’apprentissage collectif devient la finalité du travail : plus on en sait et plus
vite on apprend. Singapour s’est fixé pour objectif de se transformer en «île
intelligente», n’admettant que les technologies, les produits et les projets qui auront à
la longue des retombées éducatives pour sa population. Chaque mètre carré de ce
territoire restreint est saturé de processus complexes.
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mutuellement. Il fonctionne bien tant que le nombre de ces firmes en difficulté reste
limité, puisque l’intervention de puissants amis suffit parfois pour les remettre sur la
voie de la rentabilité. Mais il commence à dérailler quand toutes les entreprises du
groupe, ou la plupart, sont malades. Dans ces cas-là, elles continuent de s’entraider
alors qu’en fait il vaudrait mieux pour l’économie qu’elles ferment définitivement
boutique.
Autre inconvénient de l’esprit collectif : il s’affirme souvent aux dépens des acteurs
extérieurs au cercle intérieur. Les entreprises d’un même secteur peuvent ainsi s’unir
contre le client puisque leurs dirigeants se sentent souvent plus proches les uns des
autres que de ce dernier. C’est notamment le cas au Japon, où les prix sur le marché
intérieur sont généralement supérieurs à ceux du reste du monde et où le
consommateur a été sacrifié sur l’autel de la construction d’une puissante plate-
forme industrielle tournée vers l’exportation.
L’éthique collective ne devient que trop facilement une pyramide de sacrifices où
ceux qui se trouvent en bas doivent payer pour ceux qui occupent le sommet. Cela
se produit de façon évidente en Serbie et au Kosovo, où les Albanais sont exploités
par les Serbes et où les Serbes sont exploités par leurs propres dirigeants. Mais
c’est également le cas partout où les intérêts des consommateurs sont subordonnés
à ceux des producteurs. La production étant une activité collective alors que la
consommation a pour l’essentiel un caractère individuel, le consommateur est
généralement sommé dans une culture de ce type de contribuer au financement du
«bien collectif».
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L’ancien consensus risque dans ce cas, tel un paresseux, de barrer le chemin du
progrès.
Quiconque a travaillé avec des démunis ou des déshérités sait à quel point ces
communautés peuvent entraver l’initiative individuelle. Prisonniers d’une même
misère, ses membres sabotent délibérément toute tentative pour échapper au sort
commun, et celui qui essaie de s’améliorer par quelque moyen que ce soit passe vite
pour un «vendu à l’oppresseur». Certaines communautés excellent à maintenir leurs
membres dans le dénuement. Ayant constaté que ceux qui ont quitté leurs rangs
l’ont souvent fait en écrasant leur voisin, elles bloquent énergiquement toute velléité
de départ. Pas question pour autant de renvoyer dos à dos l’individualisme excessif
et le collectivisme excessif, car nous estimons que, des deux, c’est le dernier qui est
le plus dangereux. Tôt ou tard, l’influence ridiculement exagérée de certains individus
nuisibles finira par être contenue, tandis qu’un pays en proie à une idéologie
délirante constitue un danger pour le monde entier. L’esprit collectif transforme de
telles cultures en machines de combat mortelles et leurs victimes se chiffrent par
millions, que ce soit dans l’Allemagne nazie, l’Union soviétique ou la Chine maoïste.
Cela se produit même quand la collectivité se veut diriger par la «raison» et se
réclame d’idées éclairées. Le concept révolutionnaire de la «volonté collective»
devient une idole. La communauté se réduit à une abstraction qui «dévore ses
propres enfants», comme ce fut le cas lors de la Terreur sous la Révolution
française.
12.6 Le choc des cultures et les conflits qui en découlent : dans le monde de
l’entreprise. Individualisme et collectivisme génèrent des conceptions opposées du
capitalisme. Ainsi, dans un cas, ce sont les actionnaires qui comptent et, dans
l’autre, ce sont toutes les parties prenantes à l’environnement de l’entreprise.
Extérieurs à celle-ci, ignorants quant à son fonctionnement et n’y participant pas
directement, les actionnaires revendiquent néanmoins leur souveraineté.
L’entreprise, estiment-ils, a pour principale raison d’être de rentabiliser leur
investissement. Peu importe d’ailleurs que ces propriétaires éparpillés ne se
connaissent pas, ou ne soient même pas connus de l’entreprise.
En revanche, pour les parties prenantes, l’entreprise existe pour elle-même et pour
les publics qui ont un intérêt dans sa réussite et sa prospérité. Ainsi, salariés, clients,
créanciers, actionnaires et collectivités sont tous partie prenante, et contribuent tous
à la création de richesse. L’idéal est celui d’une communauté de salariés servant une
communauté de clients et d’une communauté de dirigeants collaborant avec la
communauté du personnel. Les actionnaires américains des entreprises japonaises
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ont découvert que leur participation à celles-ci leur donne très peu de droits en
dehors de leurs dividendes : n’appartenant pas à la communauté de travail, ils n’ont
qu’un pouvoir limité.
L’individualisme est renforcé encore par les fonds communs de placement et les
fonds de pension. Là, l’argent est investi entièrement à la discrétion des
gestionnaires du fonds, qui, n’ayant d’autre objectif que l’optimisation du placement,
ne discutent pas avec ceux pour qui ils agissent. Et même si le fonds prétend
n’investir que dans les entreprises jugées «socialement responsables», le
fonctionnement de base ne change guère.
On constate tout le contraire dans une culture où règne l’esprit collectif. Ce qui prime,
c’est ce que l’entreprise fait pour ses clients et, dans le cas du Japon, de Singapour
et de Hongkong, sa part du marché national. Dans une stratégie japonaise type, on
réduit au minimum les coûts et les marges bénéficiaires pour s’engager dans ce que
la culture individualiste qualifie de «politique de prix prédatrice». L’entreprise est
capable de remettre à plus tard ou même d’abandonner pratiquement le but de la
rentabilité pendant qu’elle «achète des parts de marché» en vendant moins cher que
la concurrence.
À mesure qu’un marché mûrit, les relations avec le client gagnent en importance
relative, et c’est là que les cultures fortement collectives montrent leur efficacité.
Dans de telles compétitions (très courantes dans les années quatre-vingt), les
entreprises occidentales ont tendance à se retirer face à la médiocrité des marges,
tandis que les entreprises de l’Est asiatique persévèrent puisque leurs parts de
marché augmentent. Mais il est impossible d’entretenir indéfiniment cette dynamique,
comme le montrent les problèmes économiques actuels du Japon, qui découlent
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peut-être de cette pénurie de profits. La stratégie de la part de marché vise le long
terme : on espère que, lorsque les concurrents soucieux avant tout de rentabilité
immédiate jetteront enfin l’éponge, les marges antérieures seront rétablies. Pourtant,
ce scénario ne se réalise que rarement. L’équation stratégique est plutôt la suivante :
gains de parts de marché = augmentation des volumes = accélération de
l’apprentissage = nouvelles réductions de prix = nouveaux gains de parts de marché.
Ce calcul est valable tant qu’il oublie la question de la rentabilité… sauf que, quand
la rentabilité est oubliée, toute la communauté nationale finit par «tourner à vide».
Là où l’on estime qu’elles sont nécessaires, on ne rechigne pas à imposer des
suppressions d’emplois massives à une communauté de travail, mettant au chômage
des milliers de personnes. Le cours de l’action de l’entreprise décolle le plus souvent
dès que la nouvelle des licenciements se répand, non parce que la politique est
saine (ce qui est rarement le cas) mais parce que la direction a retiré à un groupe
d’acteurs, les salariés, des ressources importantes qui peuvent désormais être
redistribuées à d’autres, dont les actionnaires.
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et qui en savent le plus sur son compte. Même le cinéma hollywoodien a exploré ce
thème. Ainsi, Wall Street compare les spécialistes des rachats à des lézards
nocturnes prédateurs, tandis que Pretty Woman nous montre la relation entre une
prostituée et un homme qui rachète des entreprises en soulignant les grandes
ressemblances entre leurs activités. Si nous prenons au sérieux l’«organisation
apprenante», pouvons-nous la laisser aux mains de ceux qui n’ont ni le temps ni
l’inclination de s’intéresser à elle? «Voilà ta paie. Tout ce que je veux, c’est ton
temps de travail», dit l’actionnaire au salarié. De tels échanges sont étrangement
unilatéraux. L’actionnaire a des droits énormes mais très peu de devoirs.
Pourtant, la culture d’entreprise où règne l’esprit collectif pose également des
problèmes. Là, l’individu et les équipes sont considérés comme des «technologies
maison» que l’entreprise est libre d’utiliser – et, si besoin est, d’user – pour atteindre
ses fins. Il est difficile de déterminer où l’entreprise se termine et où le keiretsu
(famille d’entreprises), le cartel ou la nation commence. Chaque objectif recèle un
objectif encore plus vaste qui l’englobe jusqu’à ce qu’il soit réduit à l’insignifiance au
sein d’un projet toujours plus vaste où des forces titanesques sont en jeu.
Pour autant, les cultures d’entreprise où domine l’esprit collectif respectent
davantage leurs membres que les cultures individualistes. Les fermetures d’usines et
les licenciements en masse sont peu courants et les Offres publics d’achat (OPA)
hostiles sont rares ou inconnues. Les menaces à la cohésion sociale et au moral du
groupe sont évitées chaque fois que c’est possible (ce qui n’est pas toujours le cas).
Le dirigeant doit être une figure parentale bienveillante. Si un salarié a plusieurs
enfants à charge, l’entreprise endossera une responsabilité supplémentaire en
conséquence. Le souci d’autrui est indivisible : plus vous en faites preuve et plus on
doit s’occuper de vous. Beaucoup de ces traditions, on s’en doute, subissent
aujourd’hui d’importantes tensions, notamment au Japon.
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système économique, où chacun lutte pour surpasser celui qui s’adonne à la même
activité. Le meilleur dominera et obtiendra des ressources en proportion de sa
réussite. L’esprit de l’économie de marché veut que le gagnant acquière
progressivement plus, alors que le perdant cède aux plus performants les ressources
qu’il a mal gérées. L’un des nombreux avantages de la concurrence est qu’elle
permet aux individus de découvrir rapidement ce en quoi ils excellent et les pousse à
se spécialiser. Néanmoins, un capitalisme qui se résume à la concurrence frénétique
finit par ressembler à un «concours de démolition» dans lequel les pièces qui
tombent des véhicules endommagés sont saisies par les autres concurrents et
cannibalisées à leur avantage.
Ces cultures peuvent livrer une concurrence très poussée avec l’Occident.
Singapour, la Malaisie, Taïwan, Hongkong ou la République populaire de Chine se
sont inspirés, au moins en partie, du modèle de rattrapage propre au collectivisme
japonais. Pour des pays autrefois communistes comme la Chine, cette voie se révèle
plus fructueuse que l’adhésion subite à l’individualisme qui semble avoir retardé
l’économie de la Russie et d’une grande partie de l’Europe de l’Est. Ironie suprême,
le taux de croissance de la Chine – le plus rapide de toute l’histoire économique – a
pour théâtre un pays non seulement dominé par l’esprit collectif, mais toujours
communiste. Et malgré les difficultés que traverse actuellement le Japon, les
méthodes de production de Toyota, pour ne citer que cet exemple, ont conservé leur
influence sur la construction automobile dans le monde entier. Une conclusion
s’impose donc : autant la concurrence peut nous figer en groupes rivaux, autant des
groupes harmonieux peuvent chercher à tester la qualité de leur harmonie en se
mesurant à d’autres groupes. Il ne faut pas considérer la coopération comme la
négation de la concurrence. Elle peut être son arme secrète, tout comme l’esprit
d’équipe est l’âme des compétitions sportives.
L’opposition entre rivalité et complémentarité est une variation sur ce thème, puisque
les individualistes prônent la rivalité et les tenants du collectivisme la
complémentarité. Le monde des affaires est-il fait essentiellement de concurrence et
d’hostilité, l’échec des uns étant la condition de la réussite des autres? Ou marche-t-
il surtout à la complémentarité, comme l’a démontré la vente des cassettes vidéo, qui
augmente plutôt qu’elle ne diminue les bénéfices des studios de cinéma? Si, pendant
plusieurs années, l’industrie cinématographique a fonctionné sur la base de la
rivalité, elle l’a désormais remplacée par la complémentarité.
12.7 Le choc des cultures et les conflits qui en découlent : dans la religion,
l’éthique et la politique. L’orientation en faveur de l’individualisme ou du
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collectivisme ne fait pas que modeler l’entreprise, elle structure l’environnement
social dans son ensemble. Ce serait une grave erreur de croire que, dans l’Amérique
individualiste, on n’aime pas la vie collective. Bien au contraire, la culture américaine
montre une capacité à produire des activités de groupe qui trouve difficilement sa
pareille dans le monde.
C’est ainsi que l’Amérique a été fondée : par des réfugiés religieux qui se sont
donnés une convention leur permettant de vivre selon leurs convictions communes.
Depuis, cette même mentalité s’est manifestée dans le New Deal de Roosevelt, le
Contrat avec l’Amérique de Bill Clinton et ainsi de suite. Citons, parmi les milliers
d’associations d’entraide, les Alcooliques anonymes, Common Cause, le Student
Non-Violent Coordinating Committee, les Promise Keepers, la Southern Christian
Leadership Conference et la Moral Majority.
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Margaret Thatcher s’en prenait avec véhémence au «socialisme par la porte de
derrière» de Jacques Delors, en référence au président de la Commission
européenne, ancien syndicaliste, socialiste, catholique et intellectuel, bref, tout ce qui
faisait horreur à la Dame de fer. Pourtant, il est bien plus fécond et productif de réunir
et de réconcilier l’individualisme et le collectivisme que d’opposer ces puissantes
valeurs humaines. Il est urgent de trouver une troisième voie, et c’est donc vers cette
réconciliation que nous nous tournons.
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