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Séance 7 - Économie des médias

L’arrivée du numérique et de ces nouveaux acteurs dans le paysage médiatique ont


bouleversé le système économique et de production de la presse. En effet, avec la baisse des
recettes de la presse papier, le numérique est présenté comme une nouvelle ressource afin de
conquérir des nouveaux marchés. Ces acteurs se placent alors dans une logique défensive
face aux nouveaux entrants comme les pure players ou infomédiaires.
L’enjeu pour ces médias est de réussir à garder leurs identités journalistiques, ainsi qu’un
contenu qualitatif tout en diversifiant leurs modèles économiques pour attirer les lecteurs.
Ces deux textes mettent en évidence l’impact de la production de contenu face à ce
changement de modèle économique. Nous verrons ainsi que si cette presse écrite s’appuie sur
une industrialisation du contenu, le passage au numérique fait évoluer ce modèle.

Grâce à la numérisation de la presse qui consiste en une conversion du contenu en ligne, ces
derniers ont la possibilité de faire des économies sur le coût de leurs productions matérielles.
En effet, le coût d’impression ainsi que le coût de distribution ponctionne 50% des frais de
production. Par conséquent, une dématérialisation de la presse s’effectue en ligne où le
modèle publicitaire reste majoritairement utilisé. Certains pure players, entièrement
virtuels, se lancent sur Internet. Toutefois, si la valorisation des audiences lie les revenus
publicitaires, cette stratégie s'avère insuffisante. La fidélisation des lecteurs est alors un
enjeu important pour cette presse, car tout leur modèle économique repose dessus. Certains
journaux utilisent la stratégie du freemium, en discriminant lecteurs occasionnels et fidèles
ainsi que valorisation publicitaire et abonnements (Ex: Le figaro). Cependant, garder le
modèle papier constitue pour certains journaux une manière de fidéliser le lecteur, en raison
de sa forte image de marque. Elle est désormais vue comme un investissement qui
conditionne la pertinence de l’offre en ligne.

Toutefois, cette numérisation implique une logique d'innovation, ainsi qu’une révision de
l’offre et la demande à travers la diversification des supports et des contenus. Ainsi plusieurs
médias s’appuient sur une logique de segmentation, présente également sur le format papier,
permettant également de rallier les annonceurs ciblant leurs publicités en fonction des
thématiques du journal. Le développement du modèle du bi-média, permet en proposant des
offres complémentaires non concurrentes en ligne et sur papier de renforcer le pluralisme de
formats de thématiques. Un véritable écosystème est constitué centré autour d’un portail
multimédia d’information. Toutefois, la généralisation de rédactions informatisées couvrant
les deux fronts (papier et en ligne) parfois même sur plusieurs thématiques pose problème
quant à la rémunération des journalistes et la qualité de l’information. De plus, capter une si
grande audience peut nuire à l’exposition d’autres sites d’information général à la ligne
éditoriale différente.

Devant la concurrence de pure players et des grands infomédiaires tels que Google et
Facebook, l’offre éditoriale de ces médias est utilisée comme un élément de valorisation des
recettes publicitaires. Ainsi des sites de data management à la stratégie différente des
groupes médias sont achetés ou utilisés par ces derniers dans le but de renforcer leurs
audiences et revenus publicitaires ainsi que de contribuer à l’écosystème du média.
Cependant, à la différence des infomédiaires, la crédibilité de ces sites d’informations
reposent sur l’offre en fonction de l’actualité proposée. Elles ne peuvent personnaliser leurs
offres éditoriales par un native adverting à l’instar de Facebook.

Par conclusion, si le modèle économique de cette presse évolue, fondé principalement sur des
recettes publicitaires en fonction d’une segmentation éditoriale, elle doit en même temps
contribuer à garder son identité journalistique, gage de sa crédibilité auprès du lecteur.

(4000 caractères espaces compris)

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