principalement composé de fer et de carbone, mais il peut également contenir d'autres éléments en petites quantités pour conférer des propriétés spécifiques. La quantité de carbone dans l'acier est généralement inférieure à 2%, ce qui le distingue de la fonte, qui a une teneur en carbone plus élevée. La présence du carbone dans l'acier lui confère des propriétés mécaniques telles que la résistance et la dureté. En fonction des procédés de fabrication et de la composition chimique, l'acier peut avoir différentes propriétés et être utilisé dans une variété d'applications. Il est largement utilisé dans la construction, l'industrie automobile, la fabrication d'outils, l'aérospatiale et de nombreuses autres applications en raison de sa combinaison de résistance, de durabilité et de malléabilité. Au cœur des infrastructures et des applications industrielles, l'acier demeure un pilier essentiel, mais sa vulnérabilité à la corrosion suscite des préoccupations constantes. Cette dégradation, résultante de phénomènes électrochimiques complexes, soulève des questions cruciales en matière de durabilité, de coûts et de sécurité. Cette étude approfondie se penchera sur les mécanismes spécifiques de la corrosion de l'acier, dévoilant les nuances thermodynamiques des réactions impliquées. Parallèlement, nous explorerons le rôle critique des inhibiteurs de corrosion, des solutions chimiques stratégiques visant à contrer ce défi persistant. En conjuguant la théorie à des implications pratiques, cette recherche aspire à éclairer les enjeux professionnels liés à la préservation de l'acier face à la corrosion, avec des répercussions directes sur la résilience des infrastructures et la gestion des actifs industriels. 1.1.2- Définition : Du point de vue de l'ingénieur en construction, la corrosion est nuisible : elle détruit un matériau ou dégrade ses propriétés fonctionnelles, le rendant inadapté à l'usage prévu. Les dommages causés par la corrosion correspondent à la dégradation d'un matériau ou de ses propriétés fonctionnelles par le biais d'une réaction chimique avec l'environnement. Les matériaux peuvent également être endommagés par l'usure, résultant du frottement entre des surfaces solides ou de l'impact de fluides ou de particules solides. L'usure provoque une perte progressive de matériau en surface par des mécanismes mécaniques, mais les interactions chimiques entre le matériau et son environnement ralentissent ou accélèrent souvent les dommages. L'étude de la corrosion et de la protection des métaux doit également inclure les dégradations résultant d'effets mécaniques et chimiques combinés.
Figure 1 Phenomène de corrosion
Parfois, la corrosion est un phénomène bienvenu, voire souhaitable. Par
exemple, la corrosion détruit des objets métalliques abandonnés dans la nature et les élimine ainsi. Les réactions de corrosion sont également utilisées dans la fabrication industrielle. Un exemple bien connu est l'anodisation de l'aluminium, où l'on applique une tension anodique au métal dans un électrolyte approprié. L'anodisation renforce le film d'oxyde naturel en surface, améliorant ainsi la résistance à la corrosion et parfois créant un effet décoratif. De même, dans le polissage chimique et électrochimique, des réactions de corrosion sont utilisées pour produire une finition de surface lisse. Nous pouvons donc définir la corrosion de manière générale comme suit [1] : La corrosion est une réaction interfaciale irréversible d'un matériau avec son environnement, entraînant la perte de matériau ou la dissolution de l'un des constituants de l'environnement dans le matériau. Cette définition englobe à la fois les effets positifs et négatifs de la corrosion. Elle inclut également les dommages matériels dus à l'absorption d'un constituant de l'environnement, comme l'absorption d'hydrogène dans l'acier, qui provoque un fragilisation et altère ainsi les propriétés mécaniques du matériau. (D,après Dieter Landolt, CORROSION AND SURFACE CHEMISTRY OF METALS)