Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Hugues Marchat
Le kit
du chef de projet
Troisième édition
Les 3 types
de communication
116
Livre.book Page 117 Vendredi, 16. février 2007 12:57 12
Troisième partie
et le budget). C’est une communication qui privilégie la forme (au sens for-
mel du terme) et le fond, car si l’information reste synthétique, elle doit être
factuelle.
La communication décisionnelle se traduit, par exemple, par :
• des réunions mensuelles avec un comité de pilotage ;
• des points hebdomadaires avec le commanditaire du projet.
La communication promotionnelle a un double objectif car elle doit per-
mettre à la fois de « vendre » le produit aux clients du projet (ces clients
pouvant être externes ou internes à l’entreprise), et elle doit permettre de
maintenir la motivation des acteurs sur le projet. C’est la forme qui est pri-
vilégiée dans ce type de communication, l’information ayant parfois un
contenu moins factuel que dans les 2 autres types de communication.
La communication promotionnelle se traduit, par exemple, par :
• une réunion de lancement au démarrage du projet ;
• des réunions d’information aux étapes importantes du projet ;
• des manifestations amicales (déjeuner ou pot) tout au long du projet ;
• la rédaction d’un journal d’un projet ;
• la mise en œuvre de communiqués de presse ;
• la rédaction de plaquettes internes ou externes pour promouvoir le
produit.
On peut ainsi résumer les 3 types de communication :
Type Objectifs Destinataires Information Moyens
Opérationnelle Faire fonctionner Experts Détaillée Réunions
le projet Ressources informelles
Réunions formelles
Mail
Décisionnelle Arbitrer sur le QCT Comité Synthétique Réunions formelles
de pilotage
Commanditaire
Promotionnelle Vendre et motiver Clients Synthétique Journal du projet
Ressources Réunion d’info
Experts Plaquettes
Intranet
Manifestations…
117
Livre.book Page 118 Vendredi, 16. février 2007 12:57 12
Des doutes
ACCEPTATION
RÉSISTANCE Engagement
De l’intérêt
De la peur Adaptation
EUPHORIE
RÉSIGNATION
« Ne pensez pas qu’il suffit de communiquer une fois au début du projet pour que le
processus se déroule inexorablement. Nos acteurs auront tôt fait de faire demi-tour
dans la vallée de la peur, et de revenir sur leurs pas si la communication n’accompa-
gne pas le processus de changement ».
118
Livre.book Page 119 Vendredi, 16. février 2007 12:57 12
Troisième partie
Déchirés
Engagés
Passifs
Objectifs Révoltés
du
projet
Grognons
Triangle d’or
Hésitants Opposants
119
Livre.book Page 120 Vendredi, 16. février 2007 12:57 12
• Les hésitants
Ils négocient leur implication dans le projet :
• ont des arguments « pour » et des arguments « contre » le projet sou-
vent pertinents ;
• peuvent être actifs pour mieux comprendre, même sans vous ;
• ont peu de chemin à faire pour devenir alliés du projet, et peuvent
aussi basculer vers l’opposition. Leur soutien est conditionnel.
• Les déchirés
Avec eux, c’est tout ou rien :
• sont totalement pour ou totalement contre le projet, mais ne restent
pas longtemps dans cette situation instable (sont généralement pour le
projet, mais contre la manière dont la situation est menée).
• Les révoltés
Leur objectif est en opposition fondamentale avec le projet :
• préfèrent tout perdre plutôt que de laisser le projet réussir ;
• le projet n’est pas le leur et font tout ce qu’ils peuvent pour s’y
opposer ;
• ne sont pas accessibles à la discussion, insensibles à tout.
• Les opposants
Ils sont largement en désaccord et usent du rapport de force :
• sensibles au rapport de force, grande capacité à utiliser les tensions ;
• développent une activité réelle et crédible contre le projet ;
• sont accessibles à la discussion et essaient de vous convaincre que le
projet est mauvais ;
• ont toujours raison.
• Les grognons
Ils remontent toutes les tensions, ce sont les signaux d’alarme :
• expriment leurs désaccords, râlent mais ne font rien de concret pour
agir contre le projet ;
© Groupe Eyrolles
120
Livre.book Page 121 Vendredi, 16. février 2007 12:57 12
Troisième partie
• Les engagés
Ils sont très impliqués dans la vie du projet mais manquent de capacité
critique :
• totalement pour le projet, sans recul ni esprit critique, suiveurs parfois
capables d’initiatives ;
• sont prêts à tout faire mais ne savent pas toujours défendre le projet ;
• peuvent aider à faire avancer le projet.
Changement et communication
Dans tous les projets nous pouvons avoir des résistances au changement
par exemple :
• la mise en place d’une nouvelle méthode si les acteurs ne sont pas prêts
à modifier leurs habitudes de travail ;
• le lancement d’un nouveau produit si le produit est trop novateur ;
• la mise en place d’une nouvelle organisation si elle modifie les champs
© Groupe Eyrolles
de pouvoir ;
• la mise en place d’un nouveau mode de rémunération si les modes de
calculs sont différents ;
121
Livre.book Page 122 Vendredi, 16. février 2007 12:57 12
122
Livre.book Page 123 Vendredi, 16. février 2007 12:57 12
Troisième partie
Objectifs
Triangles Participation
Risques
d’or Récompenses
Avantages
Tps
1 2 3 4
un peu de temps avec lui pour comprendre ses inquiétudes. Une commu-
nication individuelle peut être alors intéressante si le périmètre du projet
n’est pas trop large.
123
Livre.book Page 124 Vendredi, 16. février 2007 12:57 12
124
Livre.book Page 125 Vendredi, 16. février 2007 12:57 12
Troisième partie
Féliciter
Expliquer
Encourager
Le chef de projet «caméléon»
dans sa communication
Négocier
Vendre
Remercier
Animer
La complexité de la communication
La communication se traduit par un plan de communication. Ce plan de
communication est la traduction opérationnelle de toute la réflexion qui est
menée en amont.
On voit que la communication ne se résume pas à une simple liste de réu-
nions de suivi, elle doit tenir compte de multiples paramètres, notamment
au niveau de la communication promotionnelle.
La stratégie de communication promotionnelle tient compte :
• des objectifs du projet :
– sujet du projet (objectifs de qualité) ;
– budget consacré au projet.
• de l’organisation du projet :
© Groupe Eyrolles
125
Livre.book Page 126 Vendredi, 16. février 2007 12:57 12
• du planning du projet :
– durée globale du projet ;
– contraintes des échéances intermédiaires ;
– dates non négociables.
• du comportement des acteurs :
– pourcentage de « pour » et pourcentage de « contre » ;
– cartographie individuelle en fonction de la position dans le projet ;
– comportement général des acteurs face au projet ;
• de la résistance au changement :
– profondeur du changement ;
– durée nécessaire pour que se déroule le processus de changement.
Des doutes
C Q
ACCEPTATION
De l’intérêt
RÉSISTANCE Engagement
T
De la peur Adaptation
EUPHORIE
Contraintes sur objectifs Commanditaire Chef de projet
RÉSIGNATION
Expert Expert
Résistance au changement
Ressources Ressources
Organisation du projet
Déchirés
La communication
Passifs
Engagés
prend en compte
Objectifs Révoltés
du
projet
Grognons
Triangle d’or
Hésitants Opposants
126