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Session 0.1 - Cadre Général de L'audit Financier
Session 0.1 - Cadre Général de L'audit Financier
Objectifs de la session
Plan de la session
L'étendue des audits financiers dans le secteur public peut être définie dans le mandat
de l'ISC sous la forme d'une série d'objectifs d'audit, qui viennent s'ajouter aux
objectifs de l'audit d'états financiers établis conformément à un référentiel
d'information financière.
des comptes des États ou d'entités, ou d'autres rapports financiers, qui n'ont pas
été forcément établis conformément à un référentiel général d'information
financière;
des budgets, des parties de budget, des crédits et d'autres décisions sur
l'affectation des ressources, ainsi que de leur exécution/mise en œuvre;
des politiques, des programmes ou des activités définis par leur base juridique
ou leur source de financement;
des sphères de responsabilité définies sur le plan juridique, comme les
responsabilités des ministres;
des catégories de recettes ou de dépenses, d'actif ou de passif.
Objet et but
Pays membres
L'adhésion à l'INTOSAI est ouverte aux ISC de tous les pays membres de l'ONU.
L'INTOSAI compte aujourd'hui plus de 170 membres, comparativement à 34 en 1953.
Répartition géographique
En plus, de ces quatre niveaux, l’INTOSAI a édicté les Guides sur la bonne
gouvernance (INTOSAI GOV) qui fournissent des conseils aux services publics sur
la bonne administration des fonds publics. Ces INTOSAIGOV sont de deux types :
Les lignes directrices de l’INTOSAI pour l’audit financier fournissent des indications
concernant la conduite d’audits financiers relatifs à des entités du secteur public.
Les lignes directrices de l’INTOSAI pour l’audit financier comprennent les normes
internationales d’audit [International Standards on Auditing] (ISA) publiées par le
Conseil des normes internationales d’audit et d’assurance [International Auditing and
Assurance Standards Board] (IAASB).
Note - Voir l’appendice I sur les Normes Internationales des Institutions Supérieures
de Contrôle des finances publiques(ISSAI).
Les numéros de document divisibles par 1000 (ou 100 ou encore 10) sont, de
préférence, donnés aux documents de portée générale et les numéros suivants x001-
x999 (ou xx01-xx99 ou encore xxx1-xxx9) sont utilisés pour les documents consacrés
à des sujets plus spécifiques repris sous le même thème général.
Les numéros allant de 1000 à 9999 sont réservés au niveau 4 (lignes directrices de
mise en œuvre) et segmentés en groupes réservés à différents domaines. Les sous-
commissions de la CNP et les groupes de travail relevant de l'objectif 3 sont chargés
de la classification dans le domaine concerné.
Le cas échéant, une référence à des points spécifiques (ou sections et sous-sections)
dans un document ISSAI peut être effectuée en utilisant une barre oblique ‘/‘ pour
ajouter le numéro du point au numéro ISSAI (Exemple ISSAI 3000/5.4 fait référence
au point 5.4 dans l'ISSAI 3000).
Pour les documents provenant d'une norme ISA (ou ISQC) élaborée par
l'IFAC/IAASB, les trois derniers chiffres du numéro ISSAI sont identiques au numéro
ISA (ou numéro ISQC). Le numéro ISSAI désigne l'ISA avec les modifications et
informations supplémentaires contenues dans la note de pratique. Les points figurant
dans les notes de pratique sont numérotés P1, P2, P3...etc. pour éviter toute confusion
avec les numéros de points figurant dans l'ISA.
Un document ISSAI peut, le cas échéant, comporter une annexe contenant des
compléments relatifs à des énoncés du document principal. Les points repris dans
l'annexe devraient être numérotés A1, A2, A3... etc. pour éviter toute confusion avec
les numéros de points figurant dans le document principal.
Les utilisateurs de l’information peuvent être internes à l’entité, par exemple les
membres de la direction, ou externes, tels que les ministres. L’information produite
doit donc tenir compte des besoins particuliers des utilisateurs visés.
Ces principes sont des conventions précises dont le respect permet de faciliter la
communication entre les professionnels de la comptabilité et tous ceux qui, à un titre
ou à un autre, interviennent dans la comptabilité. Ils ont été consacrés aussi bien par le
Système Comptable Ouest africain (« SYSCOA ») que par le Plan Comptable de
l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (« OHADA »)
applicables dans la plupart des pays membres du CREFIAF.
à protéger les utilisateurs externes des états financiers et les dirigeants contre
les illusions qui pourraient résulter d’une image non prudente ou trop
flatteuse de l’entreprise. En application de ce principe, les plus-values
latentes, donc non encore réalisées, ne participent pas à la formation du
résultat alors que les moins- values latentes y participent par le mécanisme
des provisions.
Ce principe n’est pas retenu par le SYSCOA sans doute en raison des
divergences que peut susciter son interprétation au plan pratique. Toutefois
son application est recommandée pour des cas bien définis dans le référentiel.
Il s’agit :
sur l’apparence juridique qui n’a pas été explicitement retenu par le SYSCOA et le
Plan OHADA, mais dont l’application transparaît dans plusieurs cas d’opérations ainsi
que la notion d’image fidèle qui ne constitue pas un principe mais plutôt une finalité
de la comptabilité.
La norme ISA 200 stipule entre autres que : « l’auditeur doit déterminer si le
référentiel comptable adopté par la direction pour l’établissement des états
financiers est acceptable ».
Les référentiels d'information financière peuvent être utilisés à des fins générales ou
spécifiques. Un référentiel conçu pour répondre aux besoins d'information d'une
De même, dans certains environnements de contrôle des finances publiques, les audits
financiers sont désignés comme des «audits de l'exécution budgétaire», qui incluent
souvent l'examen des opérations par rapport au budget, pour des questions de
conformité et de régularité. Ces audits peuvent être entrepris en fonction du risque ou
dans le but de couvrir toutes les opérations. Dans ce type d'environnements de
contrôle, le référentiel d'information financière est rarement acceptable. Dans les
environnements caractérisés par ce type d'audits et par l'absence d'états financiers
présentés conformément à un référentiel d'information financière acceptable, il se peut
que l'auditeur en arrive à la conclusion que les conditions préalables à un audit,
définies par les ISSAI relatives à l'audit financier, ne sont pas remplies.
Pour une entité du secteur public, un jeu complet d'états financiers, établi
conformément à un référentiel d'information financière destiné au secteur public,
comprend:
La norme ISA 500(ISSAI 1500) stipule que : « l’auditeur doit utiliser les assertions
relatives aux flux d’opérations, aux soldes de comptes, ainsi qu’à la présentation
et aux informations fournies dans les états financiers, de façon suffisamment
détaillée pour servir de base à son évaluation du risque d’anomalies significatives,
ainsi qu’à la définition et à l’exécution de procédures d’audit complémentaires ».
Les objectifs d'audit globaux sont étayés par des objectifs d'audit spécifiques. Ces
derniers peuvent également être considérés en termes d'assertions ou de prises de
position de la direction de l'entité auditée.
Ces assertions peuvent être explicites (par exemple, la direction de l'entité auditée
déclare que les comptes sont établis sur la base des normes OHADA) ou implicites
(par exemple, la direction de l'entité auditée sous-entend que les opérations pour
lesquelles les paiements ont été effectués sont éligibles conformément aux règles
applicables en la matière).
L'auditeur prend en considération les assertions en tenant compte des différents types
d’anomalies éventuelles ou de non-respect qui peuvent survenir.
Il convient d’indiquer que le paragraphe 18 de la norme ISA 500 stipule que l’auditeur
peut utiliser les assertions telles que décrites ci-dessus ou qu’il peut les exprimer
différemment, à condition que tous les aspects décrits ci-dessus soient traités.
- des comptes des États ou d'entités, ou d'autres rapports financiers, qui n'ont pas
été forcément établis conformément à un référentiel général d'information
financière;
- des budgets, des parties de budget, des crédits et d'autres décisions sur
l'affectation des ressources, ainsi que de leur exécution/mise en œuvre;
- des politiques, des programmes ou des activités définis par leur base juridique
ou leur source de financement;
- des sphères de responsabilité définies sur le plan juridique, comme les
responsabilités des ministres;
Lorsque son mandat prévoit ce type d'objectifs d'audit supplémentaires, l'ISC doit
peut-être aussi envisager d'élaborer ou d'adopter des normes fondées sur les principes
fondamentaux du contrôle des finances publiques de l'ISSAI 100, de l'audit de
conformité et de l'audit de la performance. Les orientations contenues dans les lignes
directrices pour l'audit financier relatives aux référentiels à caractère spécifique1, aux
audits d'états financiers pris isolément et d'éléments, de comptes ou de rubriques
spécifiques d'états financiers2 et aux rapports sur des états financiers résumés3
peuvent également se révéler utiles à cette fin.
En tout état de cause, la norme ISSAI 200. 8 précise que "les ISSAI 1000 à 1810
consacrées à l'audit financier peuvent s'appliquer, le cas échéant, à ces responsabilités.
Toutefois, il est interdit aux auditeurs de faire référence à l'utilisation des ISSAI si :
Disposant d'un mandat pour effectuer l'audit financier, l'ISC utilise plusieurs méthodes
pour le mettre en œuvre.
C’est une correspondance par laquelle l’ISC informe les responsables de l’entité
vérifiée de l’organisation de la mission d'audit.
- l’objet de l'audit ;
- les noms et la qualité des membres de l’équipe d'audit ;
- la date prévue pour le commencement et la fin de la mission ;
- les moyens et facilités à mettre à la disposition de l’équipe d'audit.
- l’objet de l'audit ;
- l’entité à vérifier (ou compte de gestion à examiner) ;
- la période couverte par l'audit ;
- l’étendue de la vérification ;
- le budget temps prévu pour la réalisation de la mission ;
- la composition de l’équipe d'audit ;
- la date de départ de l’équipe
- la date de dépôt du rapport d’audit
- les instructions spécifiques de la mission
La norme ISA 200 stipule que : « l’objectif d’un audit d’états financiers est de
permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers
ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel
comptable applicable ».
Ainsi, lors de la conduite d'un audit d'états financiers, l'auditeur poursuit les objectifs
généraux suivants:
L’objectif de l’auditeur dans l’approche d’audit par les risques est donc d'obtenir
l’assurance raisonnable que les états financiers ne contiennent pas d’anomalies
significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs. Cela implique trois
étapes essentielles :
- Phase planification
- Phase exécution ou réalisation
- phase rédaction du rapport.
Chacune de ces phases se déclinent en étapes qui seront abordées tout au long du
présent atelier.
Résumé de la session
Cette session nous a permis de poser les bases pour une meilleure compréhension de
l'audit financier en parcourant tour à tour le cadre général d’un audit financier, les
normes de l’INTOSAI, les principes de base et référentiels acceptable de la
comptabilité, les états financiers et les assertions d’audit. Nous retenus que :
APPENDICE 0-1
SYNTHÈSE ET COMMENTAIRES DES NORMES ISSAI RELATIVES A
L’AUDIT FINANCIER
0.0 – Introduction
Conclusion
0.0 Introduction
Les premières normes de contrôle de l’INTOSAI ont été publiées par la Commission
des normes de contrôle de l’INTOSAI en juin 1992 et le code de déontologie de
l’INTOSAI a été approuvé lors du XVIe congrès de l’INTOSAI (INCOSAI) à
Montevideo en 1998. Les normes de contrôle de l’INTOSAI ont ensuite été
restructurées. Le code de déontologie et les normes de contrôle actuels de l’INTOSAI
ont été approuvés par le XVIIe INCOSAI à Séoul en 2001, leur base commune étant la
Déclaration de Lima sur les lignes directrices du contrôle des finances publiques.
Le premier recueil des ISSAI a été publié lors du XXème Congrès à Johannesburg,
Afrique du Sud, en 2010. Lors du 20e INCOSAI, tenu en Afrique du Sud, les membres
1. utiliser le cadre des ISSAI comme cadre de référence commun pour le contrôle
des finances publiques;
2. mesurer leur propre performance et l’utilité de leurs contrôles par référence aux
ISSAI;
3. mettre en œuvre les ISSAI conformément à leur mandat et aux lois et
règlements nationaux;
4. effectuer un travail de sensibilisation aux ISSAI et aux INTOSAI GOV sur le
plan international, national et régional;
5. partager les expériences, les bonnes pratiques et les défis dans la mise en œuvre
des ISSAI et des INTOSAI GOV avec ceux en charge du développement et de
la révision des ISSAI et des INTOSAI GOV.
Les conditions préalables peuvent notamment porter sur le mandat de l’ISC, les
nouveaux textes législatifs, les procédures établies, ainsi que sur les pratiques
courantes de l’organisation et de son personnel. Par la publication de ces conditions
préalables généralement admises, l’INTOSAI vise à promouvoir un ensemble de
Les principes fondamentaux de contrôle du niveau 3 (ISSAI 100 à 999) reposent sur
l’ISSAI 1– La Déclaration de Lima, ainsi que sur les ISSAI de niveau 2, en les
développant.
Ces principes ont pour vocation de promouvoir et de préserver des bonnes pratiques en
matière de contrôle des finances publiques, le renforcement permanent de l’efficacité
des ISC, ainsi que la mise à disposition d’une plateforme professionnelle commune
propice à la coopération internationale au sein de l’INTOSAI et de ses organisations
régionales.
Ces principes devront être appliqués en tenant compte du mandat et des stratégies des
ISC en cause, de la nature et des exigences inhérentes à la spécificité des contrôles et
au fonctionnement des ISC (indépendance, transparence, reddition de compte,
déontologie et contrôle qualité).
1.1.1 L’ISSAI 100 énonce les principes fondamentaux applicables à toutes les
missions de contrôle des finances publiques, quels qu’en soient la forme ou le
contexte. Les ISSAI 200, 300 et 400 reposent sur les principes à appliquer dans le
cadre, respectivement, des audits financiers, des audits de la performance et des audits
de conformité, tout en les développant. Elles doivent être appliquées conjointement
avec les principes énoncés dans la présente ISSAI. Les principes ne peuvent en aucun
cas prévaloir sur les lois et règlements nationaux ou sur les mandats, ni empêcher les
ISC de réaliser des enquêtes, des examens ou d’autres missions qui ne sont pas
spécifiquement couverts par les ISSAI existantes.
1.1.3 Une ISC peut déclarer que les normes qu’elle a élaborées ou adoptées sont
fondées sur les principes fondamentaux de contrôle, ou qu’elles sont cohérentes par
rapport à ceux-ci, uniquement si les normes en question respectent intégralement
l’ensemble des principes concernés.
1.1.4 Les ISC peuvent décider d’adopter les lignes directrices générales pour l’audit
comme leurs normes faisant autorité.
Les ISSAI fournissent des orientations supplémentaires sur le secteur public (les
«notes sur l’utilisation»), mais les obligations qu’elles imposent à l’auditeur pour les
audits financiers sont identiques.
1.1.6 Si cela n’entraîne aucune contradiction, les audits peuvent être réalisés
conformément aux lignes directrices générales pour l’audit et aux normes provenant
d’autres sources. En l’occurrence, l’auditeur doit faire référence à la fois à ces normes
et aux ISSAI.
1.2.1 Mandat
Le mandat d’une ISC peut définir ses responsabilités générales dans le domaine du
contrôle des finances publiques et comporter d’autres instructions concernant les
audits et les autres missions à réaliser.
Les ISC peuvent être mandatées pour réaliser plusieurs types de missions sur tout sujet
pertinent relatif aux responsabilités de la direction et des personnes responsables de la
gouvernance, ainsi qu’à l’utilisation appropriée des deniers et des biens publics.
L’étendue ou la forme de ces missions, ainsi que les rapports en la matière, varieront
en fonction du mandat de l’ISC concernée prévu par la législation.
Le contrôle des finances publiques peut être décrit comme un processus systématique
visant à obtenir et à évaluer des éléments probants de façon objective, afin de
déterminer si les informations ou les conditions réelles remplissent des critères donnés.
Le contrôle des finances publiques est essentiel, car il fournit aux organes législatifs,
aux organismes de surveillance, aux personnes responsables de la gouvernance et au
grand public des informations et des évaluations indépendantes et objectives
concernant la bonne gestion et la performance des politiques, des opérations ou des
programmes publics.
Les contrôles des finances publiques peuvent être classés dans une ou plusieurs des
trois principales catégories suivantes: audits des états financiers, audits de conformité
aux textes législatifs et réglementaires, ainsi qu’audits de la performance. Les
objectifs de chaque audit détermineront les normes applicables.
Les trois principaux types de contrôle des finances publiques sont définis ci-après :
Tous les contrôles des finances publiques comportent les mêmes éléments de base:
l’auditeur, la partie responsable, les utilisateurs présumés (qui sont les trois
intervenants au cours de l’audit), les critères d’évaluation du sujet considéré et les
informations afférentes à ce dernier qui résultent de cette évaluation.
Types de mission
Les contrôles des finances publiques peuvent être classés dans deux différents types de
mission d’audit: les missions d’attestation et les missions d’appréciation directe.
Niveaux d’assurance
conforme aux critères applicables. Lors d’un audit visant à fournir une
assurance limitée, les procédures mises en œuvre sont restreintes par rapport à
celles qui sont nécessaires pour obtenir une assurance raisonnable.
Déontologie et indépendance
Contrôle qualité
Les auditeurs doivent disposer des compétences nécessaires ou y avoir accès. Les
membres de l’équipe d’audit doivent posséder collectivement les connaissances, les
compétences et l’expertise nécessaires pour mener à bien l’audit. Ils doivent donc
disposer d’une connaissance et d’une expérience pratique du type d’audit réalisé, être
au fait des normes et de la législation applicables, connaître les opérations de l’entité,
ainsi que posséder la capacité et l’expérience pour exercer un jugement professionnel.
Pour tous les audits, il convient de recruter du personnel doté des qualifications
appropriées, d’offrir au personnel des possibilités d’évolution et des formations,
Risque d’audit
Lorsque l’objectif est de fournir une assurance raisonnable, l’auditeur doit réduire le
risque d’audit à un niveau suffisamment faible pour être acceptable en la circonstance.
Il se peut que l’objectif de l’audit soit de fournir une assurance limitée. Le cas échéant,
le niveau acceptable du risque de non-respect des critères est plus élevé que lors d’une
mission d’assurance raisonnable. Une mission d’assurance limitée permet à l’auditeur
de fournir un niveau d’assurance qui, selon son jugement professionnel, sera valable
pour les utilisateurs présumés.
Caractère significatif
Documentation
Les auditeurs doivent établir une documentation d’audit qui soit suffisamment
détaillée pour permettre de comprendre clairement les travaux réalisés, les éléments
probants obtenus et les conclusions formulées.
Communication
Les auditeurs doivent s’assurer que les termes de la mission d’audit ont été
clairement définis. Les audits peuvent être requis par la législation, demandés par un
organe législatif ou un organisme de surveillance, lancés par l’ISC ou réalisés en vertu
d’un simple accord avec l’entité auditée.
Les auditeurs doivent réaliser une évaluation des risques ou une analyse des
problèmes la revoir, le cas échéant, en fonction des constatations d’audit. La
nature des risques décelés variera en fonction de l’objectif d’audit. L’auditeur doit
prendre en considération et évaluer le risque de survenance des différents types de
déficiences, d’écarts ou d’anomalies susceptibles d’affecter le sujet considéré.
Les auditeurs doivent déceler et évaluer les risques de fraude pertinents pour les
objectifs d’audit. Les auditeurs doivent mener des enquêtes et mettre en œuvre des
procédures pour déceler les risques de fraude pertinents pour les objectifs d’audit, ainsi
que pour y faire face. Ils doivent garder un esprit critique et être attentifs aux
possibilités de fraude pendant tout le processus d’audit.
Les auditeurs doivent programmer leurs travaux afin de s’assurer que l’audit est
mené de façon efficace et efficiente. La planification d’un audit spécifique comporte
des aspects stratégiques et opérationnels.
Sur le plan stratégique, la planification doit consister à définir l’étendue, les objectifs
et l’approche de l’audit. Les objectifs font état de ce que l’audit doit permettre de
réaliser.
L’étendue concerne le sujet considéré et les critères que les auditeurs utiliseront pour
évaluer le sujet considéré et faire rapport sur celui-ci. L’étendue est directement liée
aux objectifs.
L’approche décrira la nature et l’étendue des procédures à appliquer pour collecter les
éléments probants. L’audit doit être planifié de façon à réduire le risque d’audit à un
niveau suffisamment faible pour être acceptable.
Les éléments probants sont toutes les informations utilisées par l’auditeur pour
déterminer si le sujet considéré respecte les critères applicables. Ces éléments peuvent
prendre plusieurs formes, comme des dossiers sous format électronique et sur support
papier reprenant les transactions, des communications écrites et par voie électronique
avec des personnes
extérieures, des observations formulées par l’auditeur, ainsi que des témoignages
oraux et écrits de l’entité auditée. Les méthodes utilisées pour collecter les éléments
probants comportent l’inspection, l’observation, la demande d’informations, la
demande de confirmation, le contrôle arithmétique, la réexécution, les procédures
analytiques et/ou d’autres techniques de recherche.
Les éléments probants doivent être suffisants (en quantité) pour persuader une
personne informée que les constatations sont raisonnables. Ils doivent également être
appropriés (sur le plan de la qualité), à savoir pertinents, valables et fiables.
L’évaluation, par l’auditeur, des éléments probants doit être objective, juste et
équilibrée. Les constatations préliminaires doivent être communiquées à l’entité
auditée et discutées avec celle-ci pour en confirmer la validité. L’auditeur doit
respecter toutes les exigences en matière de confidentialité.
Les auditeurs doivent évaluer les éléments probants et tirer des conclusions.
L’auditeur doit évaluer les éléments probants afin d’aboutir à des constatations d’audit.
Lorsqu’il évalue les éléments probants et qu’il apprécie le caractère significatif des
constatations, l’auditeur doit tenir compte de facteurs quantitatifs et qualitatifs.
Sur la base des constatations, l’auditeur doit exercer son jugement professionnel afin
d’aboutir à une conclusion sur le sujet considéré ou sur les informations y afférentes.
Les auditeurs doivent établir un rapport fondé sur les conclusions tirées.
Les rapports doivent être faciles à comprendre et exhaustifs; leur contenu ne doit être
ni vague ni ambigu. Ils doivent être objectifs et équitables, comporter uniquement des
informations étayées par des éléments probants suffisants et appropriés et être établis
de manière à ce que les constatations soient mises en perspective et placées dans leur
contexte.
Missions d’attestation
Dans le cas des missions d’attestation, le rapport d’audit peut comporter une opinion
sur la question de savoir si les informations afférentes au sujet considéré sont, dans
tous leurs aspects significatifs, exemptes d’anomalies et/ou si le sujet considéré est,
dans tous ses aspects significatifs, conforme aux critères établis. Dans le cas des
missions d’attestation, le rapport est généralement intitulé «Rapport de l’auditeur».
Dans le cas des missions d’appréciation directe, le rapport d’audit doit énoncer les
objectifs d’audit et décrire comment ils ont été traités au cours de ce dernier. Ce
rapport comporte des constatations et des conclusions sur le sujet considéré. Il peut
aussi contenir des recommandations. D’autres informations sur les critères, la
méthodologie et les sources des données peuvent également y figurer. Toute limitation
de l’étendue de l’audit doit y être mentionnée.
Opinion
Lorsqu’une opinion d’audit sert à exprimer le niveau d’assurance, elle doit avoir un
format normalisé. L’opinion peut être non modifiée ou modifiée. Une opinion non
modifiée est formulée lorsque l’auditeur a pu obtenir une assurance limitée ou
raisonnable. Une opinion modifiée peut être:
assortie d’une réserve («à l’exception de», «hormis» ou «abstraction faite de»)
– lorsque l’auditeur indique qu’il est en désaccord avec certains éléments du
sujet considéré qui sont ou pourraient être significatifs, mais non généralisés; ou
bien lorsque l’auditeur n’est pas en mesure de collecter des éléments probants
suffisants et appropriés concernant ces éléments;
défavorable – lorsque l’auditeur, après avoir collecté des éléments probants
suffisants et appropriés, estime, en conclusion, que les écarts ou les anomalies,
pris(es) isolément ou collectivement, sont à la fois significatif(ve)s et
généralisé(e)s;
impossible à exprimer – lorsque l’auditeur n’est pas en mesure de collecter des
éléments probants suffisants et appropriés en raison d’une incertitude ou d’une
limitation de l’étendue qui est à la fois significative et généralisée.
Suivi
Les ISC jouent un rôle dans les mesures de suivi prises par la partie responsable en
réponse aux problèmes mentionnés dans le rapport d’audit. Le suivi vise
essentiellement à déterminer si l’entité auditée a dûment traité les problèmes mis au
jour, y compris d’éventuelles implications d’une portée plus large. Si les mesures
prises par l’entité auditée ne sont ni suffisantes ni satisfaisantes, l’ISC pourrait être
amenée à établir un autre rapport.
L'ISSAI 200 énonce les principes fondamentaux de l'audit d'états financiers établis
conformément à un référentiel d'information financière. Ces principes s'appliquent
également lorsqu'une ISC a pris l'engagement ou est chargée de procéder à l'audit
d'états financiers pris isolément et d'éléments, de comptes ou de rubriques spécifiques
d'états financiers, ou d'états financiers établis conformément à des référentiels à
caractère spécifique, ou d'états financiers résumés.
Les principes contenus dans l'ISSAI 200 peuvent être utilisés de trois manières:
Les ISC qui adoptent les lignes directrices pour l'audit financier de niveau 4
comme normes faisant autorité doivent y faire référence dans leurs rapports. Selon les
normes appliquées et le mandat de l'ISC, cela peut se faire de deux manières:
a) conformément aux dispositions des ISSAI 1000 à 1810, ce qui implique une
totale
conformité à toutes les ISA pertinentes et aux orientations complémentaires
énoncées
dans les notes de l'INTOSAI sur leur utilisation;
Lorsque les ISSAI de niveau 4 sont utilisées comme normes faisant autorité, les
auditeurs des finances publiques doivent également respecter l'autorité des ISA.
L'objectif d'un audit d'états financiers est d'accroître le degré de confiance des
utilisateurs concernés par ces données. Pour ce faire, l'auditeur exprime une opinion
sur la conformité de l'établissement des états financiers, dans tous leurs aspects
significatifs, à un référentiel d'information financière applicable, ou – lorsque les états
financiers sont établis conformément à un référentiel d'information financière fondé
sur une présentation fidèle – sur le caractère fidèle de la présentation ou de l'image
donnée des états financiers, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au
référentiel en cause.
Lors de la conduite d'un audit d'états financiers, l'auditeur poursuit les objectifs
généraux suivants:
Un audit financier conduit conformément aux ISSAI s'appuie sur les conditions
suivantes:
Pour une entité du secteur public, un jeu complet d'états financiers, établi
conformément à un référentiel d'information financière destiné au secteur public,
comprend:
Dans certains environnements de contrôle des finances publiques, les audits financiers
sont désignés comme des «audits de l'exécution budgétaire», qui incluent souvent
l'examen des opérations par rapport au budget, pour des questions de conformité et de
régularité. Ces audits peuvent être entrepris en fonction du risque ou dans le but de
couvrir toutes les opérations. Dans ce type d'environnements de contrôle, le référentiel
d'information financière est rarement acceptable.
L'audit d'états financiers est défini comme une mission d'assurance comportant au
moins trois intervenants différents: un auditeur, une partie responsable et les
utilisateurs présumés. Les éléments constitutifs du contrôle des finances publiques sont
décrits dans l'ISSAI 100. L'ISSAI 200 couvre des aspects complémentaires des
éléments constitutifs pertinents dans le cadre de l'audit d'états financiers.
Lors de l'audit d'états financiers, la partie responsable est chargée des informations sur
le sujet considéré (normalement les états financiers proprement dits) et parfois du sujet
sous jacent (les activités financières présentées dans les états financiers). Il s'agit en
général de l'exécutif du gouvernement et/ou de ses entités publiques subordonnées
chargées de la gestion des fonds publics, de l'exercice de l'autorité sous la supervision
du législatif, ainsi que du contenu des états financiers.
Le législateur représente le citoyen, qui est l'utilisateur final des états financiers du
secteur public.
La partie responsable et les utilisateurs présumés peuvent être issus des mêmes entités
publiques ou d'organes différents.
Critères appropriés
Les critères sont les éléments de référence utilisés pour évaluer ou mesurer le sujet
considéré, y compris, le cas échéant, ceux relatifs à la présentation et à la
communication des informations. Les critères utilisés pour établir les états financiers
sont en principe formalisés; il peut s'agir des IPSAS, des IFRS ou d'autres référentiels
nationaux d'information financière destinés au secteur public.
Les audits d'états financiers conduits conformément aux ISSAI sont des missions
d'assurance raisonnable. L'assurance raisonnable correspond à un niveau d'assurance
élevé, mais pas absolu en raison des limites inhérentes à tout audit, si bien que la
plupart des éléments probants obtenus par l'auditeur seront davantage convaincants
que concluants. En général, les missions d'assurance raisonnable sont conçues de façon
à aboutir à une conclusion exprimée sous une forme positive.
Gestion et compétences de l'équipe d'audit. L'auditeur doit s'assurer que tous les
membres de l'équipe d'audit et tous les experts externes disposent, collégialement, des
compétences et des capacités pour:
Les ISSAI 1000 à 2999 décrivent les meilleures pratiques pour ce qui est de
l'application des principes fondamentaux de l'audit financier. Toutefois, si une ISC
choisit d'élaborer des normes en s'appuyant sur ces principes fondamentaux ou
d'adopter des normes nationales cohérentes avec ceux-ci, elle doit tenir compte des
aspects traités dans la présente section et les suivantes.
Risque d'audit
L'auditeur doit réduire le risque d'audit à un niveau suffisamment faible pour être
acceptable compte tenu des circonstances de l'audit, afin d'obtenir une assurance
raisonnable qui puisse servir de base à une opinion exprimée sous une forme positive.
Caractère significatif
Communication
avec des parties autres que celles qui appartiennent à l'organisation, comme le pouvoir
législatif, les autorités de régulation ou les agences de financement.
La communication écrite ne doit pas forcément porter sur les points relevés au cours
de l'audit. Toutefois, elle est cruciale pour les constatations d'audit importantes, que les
auditeurs sont tenus de communiquer aux personnes responsables de la gouvernance.
Documentation
L'auditeur doit marquer son accord ou, si les termes de la mission sont clairement
définis, établir une compréhension commune des termes de la mission d'audit avec la
direction ou les personnes responsables de la gouvernance.
Les termes d'une mission d'audit dans le secteur public sont normalement prescrits par
la loi et ne font en conséquence pas l'objet de demandes de la part de la direction ou
des personnes responsables de la gouvernance, ni d'un accord avec celle(s)-ci. Au lieu
de passer un accord formel sur les termes de la mission, les auditeurs du secteur public
peuvent décider de faire en sorte, de manière formelle, que la direction et l'auditeur
parviennent à une compréhension commune de leurs rôles et responsabilités respectifs.
Planification
L'auditeur doit élaborer une stratégie d'audit générale, qui inclut l'étendue, le calendrier
et l'orientation de l'audit, ainsi qu'un plan d'audit.
L'auditeur doit planifier ses travaux afin de s'assurer que l'audit est mené de façon
efficace et efficiente.
Tant la stratégie globale que le plan d'audit doivent être documentés. Il convient
également de les actualiser, si nécessaire, au cours de l'audit.
L'auditeur doit connaître l'entité auditée ainsi que son environnement, y compris les
procédures de contrôle interne qui présentent un intérêt pour l'audit. Connaître les
différents aspects de l'organisation et de son environnement permet à l'auditeur de
planifier et d'effectuer l'audit de manière efficace.
L'auditeur doit évaluer les risques d'anomalies significatives au niveau des états
financiers et au niveau des assertions pour les catégories d'opérations, les soldes de
comptes et les informations fournies, de manière à disposer d'une base pour les
procédures d'audit complémentaires.
L'auditeur doit adopter une approche appropriée pour tenir compte des risques évalués
d'anomalies significatives dans les états financiers.
Considérations relatives aux fraudes relevées lors d'un d'audit d'états financiers
L'auditeur doit déterminer et évaluer les risques que les états financiers contiennent des
anomalies significatives résultant de fraudes, recueillir des éléments probants
suffisants et appropriés par rapport aux risques évalués d'anomalies significatives
résultant de fraudes et apporter les réponses appropriées aux fraudes décelées ou
suspectées au cours de l'audit.
L'auditeur doit déterminer s'il existe des événements ou des conditions susceptibles de
jeter un doute important sur la capacité de l'entité auditée à poursuivre ses activités.
Considérations relatives aux lois et aux règlements lors d'un audit d'états
financiers
Éléments probants
L'auditeur doit réaliser les procédures d'audit de manière à recueillir des éléments
probants suffisants et appropriés et, partant, à tirer des conclusions lui permettant
d'étayer son opinion.
L'auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés pour assurer
que tous les événements qui se sont produits entre la date des états financiers et celle
de son rapport et qui nécessitent un ajustement de ces états ou une information à
fournir dans ceux-ci ont bien été relevés. Il doit également envisager une réponse
appropriée aux faits qui sont découverts après la date de son rapport et qui, s'ils avaient
été connus à cette date, pourraient l'avoir conduit à modifier ce dernier.
L'auditeur doit consigner toutes les anomalies relevées au cours de l'audit et les
signaler, si nécessaire et en temps voulu, à la direction et aux personnes responsables
de la gouvernance.
L'auditeur doit se forger une opinion sur la base de l'évaluation des conclusions tirées
des éléments probants recueillis et déterminer si les états financiers, pris dans leur
ensemble, ont été élaborés conformément au référentiel d'information financière
applicable. Cette opinion doit être exprimée clairement dans un rapport écrit, qui décrit
également la base sur laquelle elle se fonde.
Forme de l'opinion
L'auditeur doit exprimer une opinion non modifiée lorsqu'il aboutit à la conclusion que
les états financiers sont établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au
référentiel d'information financière applicable.
Lorsque l'auditeur conclut que, sur la base des éléments probants recueillis, les états
financiers pris dans leur ensemble comportent des anomalies significatives, ou n'est
pas en mesure de recueillir les éléments probants suffisants et appropriés lui
permettant de conclure que les états financiers pris dans leur ensemble ne comportent
pas d'anomalies significatives, il doit modifier l'opinion dans son rapport d'audit
Le rapport de l'auditeur doit prendre une forme écrite et contenir les éléments suivants:
un titre qui indique clairement qu'il s'agit du rapport d'un auditeur indépendant;
le destinataire du rapport selon les exigences de la mission;
un paragraphe d'introduction qui:
une section intitulée «Opinion», dans laquelle il convient d'utiliser l'une des
formulations suivantes, considérées comme équivalentes, pour exprimer une
opinion non modifiée sur des états financiers établis conformément à un
référentiel reposant sur le principe de présentation fidèle:
L'auditeur doit modifier l'opinion contenue dans son rapport s'il en est arrivé à la
conclusion que, sur la base des éléments probants recueillis, les états financiers pris
dans leur ensemble ne sont pas exempts d'anomalies significatives, ou s'il n'a pas été
en mesure de recueillir les éléments probants suffisants et appropriés lui permettant de
conclure que les états financiers pris dans leur ensemble sont exempts d'anomalies
significatives.
1) il conclut, après avoir recueilli des éléments suffisants et appropriés, que les
anomalies, prises individuellement ou cumulées, ont une incidence significative
mais n'ont pas de caractère diffus dans les états financiers, ou
L'auditeur doit exprimer une opinion défavorable lorsqu'il conclut, après avoir recueilli
des éléments probants suffisants et appropriés, que des anomalies, prises
individuellement ou cumulées, ont à la fois une incidence significative et un caractère
diffus dans les états financiers.
L'auditeur doit formuler une impossibilité d'exprimer une opinion lorsqu'il n'est pas en
mesure de recueillir des éléments probants suffisants et appropriés sur lesquels forger
son opinion, et qu'il conclut que les incidences éventuelles sur les états financiers
d'anomalies non détectées pourraient être à la fois significatives et avoir un caractère
diffus. Si, après avoir accepté la mission, l'auditeur se rend compte que la direction a
imposé une limitation à l'étendue de ses travaux d'audit et qu'il estime que cette
limitation le conduira vraisemblablement à exprimer une opinion avec réserve ou à
formuler une impossibilité d'exprimer une opinion sur les états financiers, il doit
demander à la direction de lever cette limitation.
S'il exprime une opinion modifiée, l'auditeur doit également modifier l'intitulé afin
qu'il corresponde au type d'opinion formulée. L'ISSAI 17051comporte des indications
supplémentaires sur la formulation spécifique à utiliser lorsqu'il s'agit d'exprimer une
opinion
modifiée et de décrire la responsabilité de l'auditeur. Elle présente également des
exemples de rapports.
Si l'auditeur considère qu'il est nécessaire d'attirer l'attention des utilisateurs sur un
point présenté ou mentionné dans les états financiers et d'une importance telle que ce
dernier est essentiel à leur compréhension des états financiers, mais qu'il a recueilli des
éléments probants suffisants et appropriés sur le fait que ce point présenté ou
mentionné dans les états financiers ne comporte pas d'anomalies significatives, il doit
inclure un paragraphe d'observations dans son rapport d'audit. Ce paragraphe doit
uniquement faire référence à l'information présentée ou mentionnée dans les états
financiers.
L'auditeur doit procéder à la lecture des autres informations afin de déceler les
éventuelles incohérences significatives ou anomalies significatives dans les faits
relatés, entre ces informations et les états financiers audités. Si, à la lecture des autres
informations, l'auditeur relève une incohérence significative ou une anomalie
significative dans les faits relatés, il doit déterminer s'il convient de modifier les états
financiers audités ou les autres informations. Parmi les mesures envisageables,
l'auditeur peut modifier son opinion, ne pas délivrer son rapport, démissionner (dans
les rares cas où cela est possible dans le secteur public), faire part de ses réserves aux
personnes responsables de la gouvernance ou insérer un paragraphe relatif à d'autres
points dans son rapport.
Dans le cas d'un audit d'états financiers pris isolément ou d'un élément spécifique
d'états financiers, l'auditeur doit d'abord déterminer si l'audit est réalisable. Les
principes fondamentaux s'appliquent aux audits d'états financiers pris isolément ou
d'un élément spécifique d'états financiers, que l'auditeur soit ou non également désigné
pour contrôler le jeu complet des états financiers de l'entité. Si l'auditeur n'est pas
également désigné pour contrôler le jeu complet d'états financiers de l'entité, il doit
déterminer si l'audit d'états financiers pris isolément ou d'un élément spécifique d'états
financiers est conforme aux principes fondamentaux définis dans les normes d'audit
correspondantes.
Les lignes directrices de l’INTOSAI pour l’audit financier s’appliquent aux audits à
tous les niveaux de l’État. En fonction du mandat d’audit ou de la loi régissant
l’institution supérieure de contrôle, elles peuvent être appliquées aux audits relatifs à
des entités du secteur privé lorsque celles-ci participent à la gestion de services ou de
fonds publics, par exemple dans le cadre d’accords de partenariat, ou si elles
bénéficient d’aides ou de subventions publiques.
Les lignes directrices pour l’audit financier peuvent certes parfois comporter des
indications sur les responsabilités en matière d’audit et de communication
d’informations s’ajoutant à celles des normes ISA.
Les normes ISA sont structurées de manière à présenter les informations dans les
sections distinctes ci-après.
a) Introduction
b) Objectif
Chaque norme ISA comporte une indication précise de l’objectif de l’auditeur dans le
domaine d’audit traité par la norme ISA en cause.
c) Définitions
Chaque norme ISA contient une définition des termes applicables qui permet d’en
faciliter la compréhension.
d) Diligences requises
L’(es) objectif(s) est(sont) étayé(s) par des diligences requises clairement indiquées.
Celles- ci sont toujours formulées en utilisant l’expression «l’auditeur doit». Lorsque
les lignes directrices de l’INTOSAI pour l’audit financier sont utilisées comme outil
d’orientation, par «devoir», il faut entendre «pouvoir». Lorsqu’il y fait référence dans
son rapport, l’auditeur est tenu de se conformer aux normes ISA.
Les notes sur l’utilisation des normes ISA comportent les sections distinctes ci-après :
a) Contexte
Le texte figurant dans cette section peut concerner des informations sur la norme ISA,
comme une introduction à celle-ci, et le contenu de la note.
Chaque note sur l’utilisation d’une norme ISA comporte une indication précise de
l’applicabilité de cette dernière aux audits d’entités du secteur public. Les questions
relatives aux responsabilités légales et au mandat élargi de l’auditeur du secteur public
(légalité/régularité, conformité et thèmes concernant la performance) peuvent avoir
une incidence sur l’applicabilité de la norme. Certaines notes sur l’utilisation des
normes ISA incluent ces éléments lorsqu’ils sont considérés comme essentiels dans le
cadre du champ d’application de la note en cause.
Pour aider les auditeurs du secteur public à appliquer les normes ISA lors des audits
d’entités du secteur public, cette section fournit des indications d’ordre général qui lui
sont propres. La structure de cette section est parfois identique à celle des rubriques de
la norme ISA correspondante. Le cas échéant, les paragraphes de cette section
contiennent des références aux paragraphes correspondants de la norme ISA. Les
indications peuvent également comporter des exemples plus adaptés aux audits
d’entités du secteur public que ceux présentés dans la norme ISA. S’il y a lieu, les
définitions d’autres termes utiles figureront aussi dans cette section. Celle-ci est
subdivisée en sous-sections correspondant à chaque domaine et pourrait, par exemple,
traiter:
a. conformément aux normes ISSAI (normes ISSAI 1000 à 2999), c’est-à-dire que
toutes les normes ISA applicables, ainsi que les indications supplémentaires
présentées dans les notes de l’INTOSAI sur leur utilisation, sont intégralement
respectées ;
b. conformément aux normes ISA, c’est-à-dire que toutes les normes ISA
applicables sont intégralement respectées ;
c. conformément aux principes fondamentaux de contrôle de l’INTOSAI10, mais
sans avoir intégralement respecté les normes ISA à présent reprises dans les
lignes directrices de l’INTOSAI pour l’audit financier (normes ISSAI 1000 à
2999) ;
d. conformément à d’autres normes d’audit nationales applicables en l’occurrence.
Les lignes directrices de l’INTOSAI pour l’audit financier ont été élaborées afin de
renforcer l’application des principes fondamentaux de l’INTOSAI, ainsi que des
normes ISA (en tant que normes ou en tant qu’indications en relation avec les notes
sur leur utilisation). Les principes fondamentaux de l’INTOSAI visent à fournir des
normes d’ordre général, applicables à toute activité d’audit réalisée par une Institution
Supérieure de Contrôle. Le respect des indications figurant dans les lignes directrices
de l’INTOSAI pour l’audit financier ne portera pas atteinte à l’application des
principes fondamentaux de l’INTOSAI en tant que normes d’audit faisant autorité.
Dans ce cas, le rapport comportera une mention indiquant que les principes
fondamentaux de l’INTOSAI sont les normes appliquées qui font autorité.
Le cas échéant, les institutions supérieures de contrôle peuvent également utiliser les
lignes directrices de l’INTOSAI pour l’audit financier afin d’étayer leur recours à
d’autres normes nationales en la matière. Pour ce faire, il faut que ces normes d’audit
nationales soient cohérentes par rapport aux lignes directrices de l’INTOSAI pour
l’audit financier.
les normes ISA publiées par l’IAASB étant de plus en plus considérées
par la communauté internationale comme les normes internationales
applicables aux audits d’états financiers, elles constituent une base solide
pour l’élaboration d’orientations sur la manière de mettre en œuvre les
principes fondamentaux de l’INTOSAI.
Si, dans leur rapport sur les états financiers, les auditeurs du secteur
public déclarent avoir réalisé leur audit conformément aux normes ISA,
ils sont tenus de respecter l’autorité conférée à celles-ci, comme le
précise la norme ISA 200 (annexe 3).
Dans certaines situations, les normes ISA requièrent de l’auditeur qu’il formule
une impossibilité d’exprimer une opinion ou qu’il se démette de la mission (ou
démissionne)20, lorsque les dispositions législatives ou réglementaires
applicables le permettent. L’auditeur peut être tenu de se démettre, par exemple:
La norme ISA 200 explique que les objectifs généraux de l’auditeur dans la
conduite d’un audit d’états financiers sont:
a. de déterminer avec une assurance raisonnable si les états financiers, pris dans
leur ensemble, ne comportent pas d’anomalies significatives, que celles-ci
proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, permettant ainsi à l’auditeur
d’exprimer une opinion indiquant si les états financiers sont établis, dans tous
leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel d’information
financière applicable; et
La norme ISA 210 dispose que l’auditeur doit obtenir l’accord de la direction
et, le cas échéant, des personnes responsables de la gouvernance sur le fait
qu’ils reconnaissent et comprennent leurs responsabilités. Lorsque les
dispositions législatives ou réglementaires fixent de façon suffisamment
détaillée les termes de la mission, il ne sera peut-être pas nécessaire de les
consigner dans une lettre de mission d’audit ou sous une autre forme d’accord
écrit. Une exception peut être faite en cas d’accord de la direction et, le cas
échéant, des personnes responsables de la gouvernance sur le fait qu’ils
reconnaissent et comprennent les responsabilités présentées dans la norme ISA.
Ces missions sont fréquentes dans le secteur public et le recours aux accords
écrits sur les termes des missions est rare. Les lignes directrices de l’INTOSAI
pour l’audit financier recommandent d’introduire ce type d’accords dans l’audit
du secteur public, pour les motifs exposés dans la note sur l’utilisation de la
norme ISA.
La norme ISQC 1 (ou les exigences nationales qui sont au moins aussi
contraignantes) oblige les organisations de contrôle à définir des politiques et
des procédures pour la finalisation sans délai des dossiers d’audit,
3.4.5,8 Communication
Les auditeurs du secteur public peuvent être formellement chargés, par mandat,
de détecter les fraudes. En outre, l’utilisation des deniers publics tend à imposer
des exigences plus élevées lorsqu’il s’agit de questions liées à la fraude. C’est
pourquoi les auditeurs doivent pouvoir répondre aux attentes du grand public en
ce qui concerne la détection de fraude.
Les notes sur l’utilisation des normes ISA traitent des domaines dans lesquels
les auditeurs du secteur public sont attentifs aux risques de fraude, c’est-à-dire,
entre autres, la passation de marchés publics, les subventions, les privatisations,
les déclarations intentionnellement fausses concernant des résultats ou des
informations, ainsi que l’abus de pouvoir ou de position.
Selon la norme ISSAI 300, le contrôle de la régularité constitue l’un des aspects
essentiels de l’audit dans le secteur public. L’un des objectifs importants de ce
contrôle est de veiller par tous
les moyens possibles à ce que le budget et les comptes de l’État soient
exhaustifs et valides. De la sorte, le Parlement ou les autres destinataires du
rapport d’audit sont en mesure de s’assurer de l’ampleur et de l’évolution des
obligations de l’État. Dans ce but, les auditeurs du secteur public peuvent
procéder à l’examen des comptes et des états financiers de l’administration, afin
de s’assurer que toutes les opérations ont été correctement engagées, liquidées,
payées et enregistrées.
3.4.5,12 Caractère significatif dans le cadre des audits d’entités du secteur public
La norme ISA 200 définit le risque d’anomalies significatives comme «le risque
que les états financiers, avant audit, contiennent des anomalies significatives».
Lors d’un audit d’états financiers, une anomalie est significative si,
individuellement ou cumulée avec d’autres, on peut raisonnablement s’attendre
à ce qu’elle influe sur les décisions économiques des utilisateurs prises sur la
base des états financiers. Le caractère significatif dépend d’aspects aussi bien
quantitatifs que qualitatifs. Dans le secteur public, le caractère significatif peut
ne pas être limité aux décisions économiques des utilisateurs.
Dans le secteur public, les seuils de signification peuvent être fixés à des
niveaux moins élevés que ceux prévus par les normes ISA pour différentes
raisons, comme le caractère sensible de certaines transactions ou de certains
programmes, l’intérêt du grand public, la nécessité d’une intervention du
pouvoir législatif et d’une réglementation, ainsi que la nature de l’anomalie ou
de l’écart (par exemple si elle/s’il est lié(e) à une fraude ou à un cas de
corruption).
Dans la plupart des cas, les auditeurs du secteur public doivent communiquer à
la direction et aux personnes responsables de la gouvernance l’ensemble des
anomalies, écarts de conformité ou écarts dans les contrôles mis au jour (même
s’ils sont insignifiants). Ces anomalies ou ces écarts ont aussi parfois des
conséquences dans un contexte plus large. En vertu de leur mandat, plusieurs
Les rapports d’audit seront d’autant plus crédibles que leur présentation sera
cohérente, car leur élaboration sur la base de normes professionnelles est alors
davantage perceptible. Cela permet également au lecteur de repérer plus
aisément les modifications apportées par l’auditeur à son opinion et à ses
constatations d’audit, comme celles relatives aux faiblesses du contrôle interne
et aux cas de non-conformité aux textes législatifs et réglementaires
APPENDICE-02
La lettre suivante est donnée à titre d’illustration pour une mission d’audit d’états
financiers à caractère général, établis conformément aux normes comptables
internationales pour le secteur public (International Public Sector Accounting
Standards, IPSAS). Cet exemple de lettre a pour seul but de servir de cadre, mais elle
devra être adaptée selon les exigences et les circonstances particulières. Il peut
s’avérer opportun de solliciter un avis juridique quant au caractère approprié de tout
projet de lettre de mission. Destinataire
Date
Madame, Monsieur,
Introduction
Les états financiers du [groupe] au [date] pour l’exercice clos à cette date du (de
la) [nom de l’entité] et des [noms des entités liées] sont soumis à un audit effectué par
(l’organisme de contrôle du secteur public) conformément à la(au)(législation
applicable)
Les termes de la mission d’audit sont exposés ci-après. La présente restera valable
jusqu’à l’envoi d’une nouvelle lettre de mission d’audit.
Objectif(s) de l’audit
a. formuler une opinion indépendante sur les états financiers du [groupe], établis
conformément au référentiel d’information financière et à la législation
applicables;
Planification et réalisation de l’audit [le contenu de cette section doit être adapté afin
de refléter de manière appropriée les normes d’audit applicables en la matière].
Les normes d’audit requièrent de notre part de nous conformer aux règles d’éthique et
de planifier et de réaliser l’audit afin de déterminer avec une assurance raisonnable si
les états financiers du [groupe] ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit
implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants
justifiant les montants et les informations fournis dans les états financiers. Le choix
des procédures relève du jugement de l’auditeur, de même que l’évaluation des risques
d'anomalies significatives dans les états financiers, que celles-ci proviennent de
fraudes ou résultent d’erreurs. Un audit comporte également l’appréciation du
caractère approprié des méthodes comptables retenues et du caractère raisonnable des
estimations comptables faites par la direction, de même que l’appréciation de la
présentation d’ensemble des états financiers.
En raison des limites inhérentes à un audit, ainsi que de celles inhérentes au contrôle
interne, il existe un risque inévitable que certaines anomalies puissent ne pas être
détectées, même dans les cas où l’audit est correctement planifié et réalisé selon [les
normes d’audit applicables].
[Le cas échéant, les auditeurs du secteur public peuvent envisager d’inclure des
informations concernant leurs responsabilités liées à n’importe quel objectif d’audit
supplémentaire] Bien que notre audit n’ait pas pour objet de faire rapport sur les points
suivants, nous rendrons compte de ceux-ci si nous en avons connaissance au cours de
nos travaux:
EXERCICE 0-1
Objet
Durée
Introduction 5 minutes
Travail de groupe 40 minutes
Total 45 minutes
Instructions
Travail en groupe ;
Discussion des solutions préconisées par les groupes ;
Présentation de la solution préconisée.
Travail à faire
- Élaboration du rapport ;
- Prise de connaissance de l’environnement de contrôle ;
- Prise de connaissance du système comptable ;
- Examen et évaluation du contrôle interne ;
- Réponses de l’auditeur aux risques évalués;
- Détermination de l’importance relative et du risque de vérification ;
- Programme de vérification ;
- Les procédures analytiques;
- Tests de permanence et de conformité ;
- Décision de se fier au système de contrôle interne ;
- Les normes comptables généralement reconnues ;
- Tests sur les soldes ;
- Confirmations externes;
- Utilisation des travaux des auditeurs internes;
- Normes d’audit;
- Évaluation des résultats ;
EXERCICE 0.1-1
SOLUTION PRÉCONISÉE
Planification
Compliment - Planification
Procédures analytiques;
Normes d’audit;
Normes comptables généralement reconnues.
Exécution
Programmes de vérification
o Tests de conformité et de permanence
o Procédures analytiques
o Tests sur les soldes;
o Confirmations externes
Compliment - Exécution
revue analytique ;
Normes d’audit;
Normes comptables généralement reconnues ;
Évaluation des résultats.
Rapport
Procédures analytiques
Normes d’audit
Normes comptables généralement reconnues