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l’ordre de 230 unités de contrôle (structures infra départementales)
Secret
professi
onnel
Discré-
Motiva- obliga- tion
tion tions professi
onnelle
Impartia-
lité
Inspection du travail
Les missions
Un rôle de contrôle
Art. L. 8112-1 C. Trav : L’inspecteur du travail est chargé de veiller à l’application de la législation
du travail (code du travail, conventions et accords collectifs) dans tous ses aspects : santé et
sécurité, fonctionnement des institutions représentatives du personnel (comité d’entreprise,
délégués du personnel,…), durée du travail, contrat de travail, travail illégal, etc.
Concurremment avec les officiers et agents de police judiciaire, Art. L. 8112-2 C. Trav : il est
également chargé de constater les infractions aux dispositions de la législation du travail :
Les infractions commises en matière de discriminations ;
Les infractions aux mesures de prévention ainsi qu’aux dispositions relatives à la déclaration des
accidents du travail et à la délivrance d’une feuille d’accident ;
Les infractions aux dispositions relatives à l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un
usage collectif (prévues à l’article L. 3511-7 du code de la santé publique).
Les infractions relatives aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France ; etc.
Un rôle de conseil Art. R8124-20
Il répond à toute demande de renseignements concernant la législation du travail formulée par
l’employeur ou le salarié. Il peut aussi donner un avis sur un différend.
Un rôle de conciliation
A la demande des parties, il peut exercer un rôle de conciliation pour prévenir et régler les conflits
individuels ou collectifs du travail ou concilier les parties en présence (C.Trav. Art. R8112-2).
Un pouvoir de décision
Décisions administratives des agents de contrôle de l'inspection travail. Ils traitent notamment :
Les agents de contrôle de l'inspection du travail doivent se prononcer dans un certain délai. Sauf
exception, leur silence au terme du délai fixé vaut acceptation.
L’inspecteur du travail peut demander à l’employeur de faire procéder à des contrôles techniques,
vérifications, mesures ou analyses ((c. trav. art. L. 4722-1 et R. 4722-1 à R. 4722-30)
L’employeur qui ne donne pas suite à la demande de l’agent de contrôle s’expose à une amende
administrative (voir ci-après).
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PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
I La voie administrative :
La mise en demeure Art. L. 4721-4 et L. 4721-6 C. Trav
Mise en demeure préalable au procès-verbal - Pour un certain nombre d’infractions, sauf danger
grave ou imminent pour l’intégrité physique des travailleurs, l’agent de contrôle de l'inspection du
travail ne dresse pas immédiatement un procès-verbal : il doit dans un premier temps mettre en
demeure l’employeur de respecter ses obligations (c. trav. art. L. 4721-4 à L. 4721-7).
Les infractions exigeant une mise en demeure préalable sont limitativement énumérées (c. trav. art.
R. 4721-5).
L’agent de contrôle fixe le délai laissé à l’employeur pour se mettre en conformité, dans le respect
des délais minimaux d’exécution fixés par la réglementation selon les infractions.
Mise en demeure relative aux vérifications périodiques - L’inspecteur du travail peut également
mettre l’employeur en demeure de réduire l’intervalle entre les vérifications de certains équipements
de travail, lorsque les circonstances l’exigent (ex. : utilisation intensive pouvant générer une usure
prématurée) (c. trav. art. R. 4721-11 et R. 4721-12).
Mise en demeure « hors texte » - Sur rapport de l’inspecteur du travail constatant une situation
dangereuse, le DREETS peut mettre lui-même en demeure l’employeur de prendre toutes mesures
utiles pour y remédier (c. trav. art. L. 4721-1).
Arrêts temporaires de travaux ou d'activité Art. L4731-1 et 2
L'agent de contrôle peut non seulement ordonner l'arrêt temporaire des travaux mais également
l'arrêt temporaire de l'activité. Par ailleurs, cette possibilité n'est plus seulement réservée au
secteur du BTP mais est ouverte dans tous les secteurs d'activité.
Une procédure d’arrêt d’activité peut également être déclenchée en présence de certains risques
chimiques (c. trav. art. L. 4721-8, L. 4731-2 et R. 4721-6 et s.).
Mesures d’urgence
Depuis le 1.07.2016, l’inspecteur du travail peut :
-suspendre le contrat de travail ou la convention de stage d’une jeune si celui-ci court un risque
sérieux d’atteinte à sa santé, à sa sécurité ou à son intégrité physique ou morale (c. trav. art. L4733-8)
-retirer immédiatement un jeune de son affectation s’il constate que l’intéressé est affecté à des
travaux interdits ou qu’il se trouve dans une situation l’exposant à un danger grave et imminent pour
sa vie ou santé en raison de son affectation à des travaux réglementés (c. trav. art. L4733-2 et 3).
Avertissement et Amende administrative
Manquements en droit du travail - Le mécanisme de l’amende administrative permet au DREETS
d’infliger à un employeur une sanction pécuniaire selon une procédure simplifiée, sans passer par
la voie pénale. Depuis le 1.07.2016, un nouveau mécanisme d’amende administrative sanctionne des
manquements, limitativement énumérés (Art. L. 8115-1) :
-violation de la durée quotidienne maximale et des durées hebdomadaires maximales;
-violation du repos quotidien ou du repos hebdomadaire ;
-défaut de décompte de la durée du travail ;
-non-respect du SMIC ou du salaire minimum conventionnel ;
-manquement aux règles relatives aux installations sanitaires, à la restauration et l’hébergement (Art.
R. 4228-1 à R. 4228-37) ;
-manquement aux règles d’hygiène et d’hébergement lors de l’exécution des travaux de bâtiment et
de génie civil (c. trav. art. R. 4534-137 à R. 4534-151).
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PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
II La voie judiciaire :
L’agent de contrôle peut :
Le procès-verbal Art. L. 4721-5 et L. 8113-7 C. Trav.
Constatation d’une infraction - Sauf dans les cas où la procédure préalable de mise en demeure est
requise, toute infraction est passible d’une sanction, l’agent de contrôle peut immédiatement :
-transmettre le P-V au procureur de la République, ainsi qu’au préfet de département ;
-ou établir un rapport à l’attention du DREETS, en vue du prononcé d’une amende
administrative, sous réserve que l’infraction constatée puisse donner lieu à une telle amende.
Le référé judiciaire Art L. 4732-1 et L. 4732-2 C. Trav.
L’inspecteur du travail peut saisir le juge des référés pour voir ordonner toutes mesures propres à
faire cesser le risque. Le juge peut également ordonner la fermeture temporaire d'un atelier ou
chantier.
En pratique les inspecteurs utilisent le droit qu’il leur est donné d’arrêter les travaux ou activités, car
cela coûte cher à l’inspection du travail qui y a très peu recours. De plus c’est une procédure un peu
longue (si l’affaire est traitée dans un délai d’1 mois c’est un miracle !).
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PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
Délais : La LRAR est conseillée. Le recours doit, en principe, être formé dans un délai de 2 mois à
compter de la notification de la décision, objet du recours (c. trav. art. R. 2422-1).
Le recours contentieux
Le recours contentieux est l’acte par lequel la partie non satisfaite d’une décision de l’inspecteur du
travail ou du DREETS peut demander l’annulation de la décision aux juridictions administratives
(tribunal administratif et, sur appel, cour administrative d’appel ou Conseil d’État).
Le juge vérifie que la décision n’a pas violé une règle de droit.
Recours gracieux
Recours hiérarchique
Auprès de l’auteur Recours
de la décision Auprès du contentieux
supérieur Auprès du Tribunal
hiérarchique de administratif
l’auteur de la
décision (DREETS
ou Ministre du
travail)
Le travail dissimulé par dissimulation d'emploi C. Trav. Art L.8221-5 On parle de dissimulation
d’emploi salarié quand l’employeur se soustrait volontairement à ces formalités :
-déclaration préalable à l’embauche,
-non-remise du bulletin de salaire,
-déclaration relatives aux salaires ou aux cotisations sociales (nombre d’heures inférieur à
celui réellement accompli…).
Pour pouvoir être imputée à son auteur, l'infraction doit être intentionnelle (ELEMENT
INTENTIONNEL).
Pour qu’il y ait travail dissimulé il faut :
-qu’il existe un lien de subordination,
-qu’il y ait une intention de dissimuler un travail salarié ou une activité à but lucratif.
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PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
3 – LE CONTENTIEUX DU TRAVAIL
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PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
3.1 – Le règlement amiable des conflits individuels MARD (Les modes alternatifs
de règlement des différends)
Les parties choisissent un médiateur chargé de
régler leur litige (avant tout procès)
La médiation Si un accord est conclu, il peut être homologué par
conventionnelle le BCO pour avoir force exécutoire
Si la médiation échoue, les parties peuvent porter
leur litige au CP
Avant de saisir le CPH l’employeur et le salarié peuvent tenter de régler à l’amiable leur différent :
La médiation conventionnelle
La médiation est dite « conventionnelle » ou « extrajudiciaire » quand les parties tentent une
approche amiable pour régler leur litige avant même qu’un juge ne soit saisi. On parle de médiation
judiciaire quand le médiateur est désigné par le juge avec l’accord des parties. Elle est possible au
cours d’un procès aux prud’hommes (Art. R. 1471-2).
Un contentieux qui oppose l’employeur et des représentants du personnel ou un syndicat (ex. : dans le
cadre d'un litige relatif à la validité des élections professionnelles) ne peut pas faire l’objet d’une telle
médiation (ni d’une procédure participative), pas plus qu’un conflit qui relève de la compétence du
juge pénal (cass. soc. 19 décembre 2018, n° 18-60067 FSPB). La validité des EP étant une matière qui
relève de l’ordre public.
Règlement d’un contentieux employeur salarié
Mode amiable de règlement des confits individuels du travail - Un employeur et un salarié peuvent
recourir à la médiation conventionnelle pour régler à l’amiable un différend « s’élevant à l’occasion
(du) contrat de travail » qui les lie ou qui les liait Art. R. 1471-1. La médiation conventionnelle est un
processus structuré par lequel un employeur et un salarié :
-tentent de parvenir à un accord en vue de la résolution amiable de leurs différends ;
-avec l’aide d’un tiers, le médiateur, choisi par eux.
Procédure applicable
Recherche d'un accord avec l'aide d'un médiateur
Choix du médiateur - L’employeur et le salarié choisissent ensemble le médiateur qui doit remplir
les conditions suivantes (c. proc. civ. art. 1530, 1532 et 1533) :
-ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation, d’une incapacité ou d’une déchéance mentionnées sur le
bulletin n° 3 du casier judiciaire ;
-posséder, par l’exercice présent ou passé d’une activité, la qualification requise eu égard à la nature du
différend ou justifier, selon le cas, d’1 formation ou d’1 expérience adaptée à la pratique de la médiation.
Accord de médiation -Employeur et salarié ne peuvent s’accorder que sur des points pour lesquels il
est autorisé de négocier ex. : un avantage inscrit dans le contrat de travail peut être négocié (droit à
des jours de congés supplémentaires) mais pas un droit issu d’une loi (nombre de jours de congés
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PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
Convention employeur/salarié
Pour rechercher un accord amiable - Une convention de procédure participative est celle par
laquelle un employeur et un salarié, ayant un différend qui n’a pas encore donné lieu à la saisine du
conseil de prud’hommes, s’engagent pendant une durée déterminée à œuvrer conjointement et de
bonne foi à sa résolution amiable, chacun étant assisté de son avocat (c. civ. art. 2062 et 2064).
La convention est écrite, sous peine de nullité. Elle ne peut porter que sur des droits dont
l’employeur et le salarié ont la libre disposition (c. civ. art. 2064).
Pas de saisine du juge pendant la procédure participative - Tant qu’elle est en cours, la convention
de procédure participative rend irrecevable tout recours au juge pour qu’il statue sur le litige.
Toutefois, l’inexécution de la convention par l’employeur ou le salarié autorise l’autre partie à saisir
le juge prud’homal pour qu’il statue sur le litige.
Homologation de l’accord employeur/salarié
Quand l’employeur et le salarié ont mis fin à tout leur différend, ils saisissent (l’un ou l’autre, ou
ensemble) le BCO du conseil de prud’hommes pour faire homologuer leur accord en lui fournissant
la convention de procédure participative (c. proc. civ. art. 1557).
Quand l’employeur et le salarié ne sont parvenus qu’à un accord partiel, ils ont plusieurs
possibilités (c. proc. civ. art. 1560) :
-soit, ils saisissent le conseil de prud’hommes uniquement pour faire valider cet accord ;
-soit, ils saisissent le conseil de prud’hommes uniquement pour lui faire trancher les points restant
en litige, dans les conditions « classiques » de la procédure prud’homale;
-soit, ils le saisissent à la fois pour qu’il homologue leur accord partiel et qu’il tranche les points
restant en litige, selon des modalités spécifiques.
Le conseil de prud’hommes ne peut pas modifier l’accord qu’il homologue.
Absence d’accord - Si l’employeur et le salarié ont échoué à résoudre leur contentieux, ils
constatent cet échec dans un « acte » écrit (c. proc. civ. art. 1555). Ils peuvent alors saisir le BCO du
conseil de prud’hommes pour trancher leur litige, suivant des modalités spécifiques dans la mesure
où ils ont tenté au préalable de régler leur différend à l’amiable (c. proc. civ. art. 1556, 1562 à 1564).
3.2 – Le règlement contentieux des conflits individuels : Les conseils de
prud’hommes
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PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
Conseil de prud’hommes
Formation de référé
Les CPH statuent en 1er et dernier ressort, lorsqu’aucun des chefs de demande ne dépasse à lui
seul 5000 euros ou lorsque la demande porte sur la délivrance du certificat de travail, du bulletin de
paie ou de tout autre document. Seul le pourvoi en cassation est alors envisageable.
Compétence territoriale (Art. R1412-1 C. Trav)
Le conseil des prud’hommes territorialement compétent pour connaître d’un litige est ... :
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PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
Représentation et Assistance
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PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
Assistance : L’employeur comme le salarié peuvent se faire assister. Les personnes habilitées à
assister les parties sont les mêmes que celles habilitées à les représenter. Il s’agit d’une faculté.
Procédure prud’homale
Sauf exceptions, la procédure prud’homale comporte deux phases : une phase de conciliation
devant le bureau de conciliation et d’orientation (BCO) puis un jugement devant le bureau de
jugement si la conciliation a échoué (c. trav. art. L. 1411-1).
À titre d’exception, certains litiges doivent être portés directement devant le bureau de
jugement. À titre d’exemples, l’affaire est portée directement devant le bureau de jugement qui doit
statuer au fond dans le délai de 1 mois à compter de sa saisine :
-quand un salarié demande la requalification de son CDD ou de sa mission d’intérim en un CDI.
-quand un salarié ayant pris acte de la rupture de son contrat de travail demande la requalification
de la rupture en un licenciement
-quand un salarié qui, après une démission, demande la requalification de cette démission en prise
d’acte (cass. soc. 18 septembre 2019, n° 18-15765 FSPB).
Missions du BCO :
- Conciliation des parties
- Mise en état de l’affaire - Le BCO assure la mise en état des affaires. Cela signifie qu’il fait
procéder aux débats contradictoires et échanges de pièces et de conclusions entre les parties.
En cas d’échec de la conciliation, il assure la mise en état de l’affaire jusqu’à la première date utile
pour l’audience de jugement (c. trav. art. R. 1454-1 et R. 1454-2).
- Clôture de l'instruction : Ainsi, la phase d’instruction prend fin et l’affaire est prête à être jugée.
- Jugement de l’affaire en l’absence d’une partie sans motif légitime
Absence du demandeur - Si le demandeur (ou son représentant) ne se présente pas le jour fixé pour
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PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
Absence du défendeur - Si le défendeur (ou son représentant) ne se présente pas le jour fixé pour la
tentative de conciliation avec un motif légitime, la date est décalée.
Si lui (ou son représentant) est absent alors qu'il a bien été convoqué à la date prévue et qu'il n'a
pas de motif légitime, le BCO a deux possibilités (c. trav. art. L. 1454-1-3 et R. 1454-13) :
-juger l'affaire, si le demandeur a déjà transmis tous les éléments requis au défendeur ;
-renvoyer l'affaire devant le bureau de jugement à une date ultérieure, si le demandeur n'a pas
encore transmis tous les éléments requis au défendeur.
Effet d’une conciliation totale ou partielle : Si les parties parviennent à s’entendre devant le BCO,
cet accord est formalisé par un PV de conciliation (Art. R. 1454-10). En cas de conciliation totale, le
contentieux prend fin. Lorsqu’il n’a pas été possible d’aboutir à une conciliation totale, le BCO
renvoie le dossier devant le bureau de jugement.
Renvoi devant le bureau de jugement (En cas d’échec de la conciliation)
Renvoi devant le bureau de jugement restreint sous 2 conditions cumulatives :
1) l’accord des parties et
2) le litige porte sur 1 licenciement ou 1 demande de résiliation judiciaire du contrat de travail.
Cette formation restreinte doit alors statuer dans un délai de 3 mois (c. trav. art. L. 1454-1-1).
Renvoi devant le bureau de jugement présidé par un juge professionnel - Le BCO peut renvoyer les
parties, si elles le demandent OU si la nature du litige le justifie, devant le bureau de jugement,
réuni au complet et présidé par le juge départiteur à savoir, un juge du TJ.
Renvoi « classique » devant le bureau de jugement - Si l’une ou l’autre de ces deux voies
procédurales (voir ci-avant) n’est pas utilisée, l’affaire est renvoyée devant le bureau de jugement
réuni au complet (c. trav. art. L. 1454-1-1).
Renvoi devant la formation de départage du bureau de jugement -En cas de partage devant le
BCO, l’affaire est renvoyée devant la formation de départage du bureau de jugement, et ce jusqu’à
la résolution de l’affaire. L'audience se tient dans le mois du renvoi (c. trav. art. L. 1454-2 et 9).
Jugement
Adoption du jugement - Les décisions du bureau de jugement sont prises à la majorité absolue
des voix des juges prud’homaux (c. trav. art. R1454-23).
Si, à l’issue du délibéré, les conseillers prud’hommes n’arrivent pas à une position unanime ou
majoritaire (« partage des voix »), une nouvelle audience présidée par un juge professionnel
(appartenant au TJ) est nécessaire pour départager les conseillers (c. trav. art. L. 1454-2).
L’audience de départage a lieu dans un délai d’1 mois à partir du renvoi (c. trav. art. L. 1454-2).
Motivation du jugement - Les jugements des CPH doivent être motivés, sous peine de nullité.
Notification du jugement - Les décisions du CPH sont notifiées aux parties par LRAR.
Voix de recours
L’opposition est une voie de recours ouverte au défendeur qui n’a pas comparu et demande la
révision du jugement rendu par défaut. Elle doit être formée dans le délai de 1 mois à compter de
la notification du jugement rendu par défaut.
Elle est portée directement devant le bureau de jugement. Elle est caduque si la partie qui l’a faite
ne se présente pas et elle ne peut être réitérée (c. trav. art. R. 1463-1).
L’appel
Procédure accélérée au fond le CPH statue en urgence il tranche le litige sur le fond.
Cette procédure concerne notamment les litiges suivants :
-contestation des avis et mesures émis par le médecin du travail (c. trav. art. L.4624-17 et R.4624-45);
-désaccord entre l’employeur et les syndicats sur les modalités d’organisation du référendum
destiné à valider un accord collectif non majoritaire (c. trav. art. L. 2232-12 et D. 2232-7) ;
-désaccord sur les modalités d’organisation et de déroulement des opérations électorales.
DCG UE03 – droit social 19
PARTIE 1 – INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL
Thème 02 : Contrôle et contentieux du travail
OUI NON
Jugement en Le juge
formation restreinte départiteur
si les parties sont est-il
d’accord nécessaire ?