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DEPARTEMENT DE FRANÇAIS
Sommaire
Introduction générale…
Chapitre 1 : Analyse des représentations de l’altérité et des stéréotypes dans les discours
français et algériens.
Synthèse générale…
Conclusion.
Bibliographies.
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Les relations entre deux nations sont bien plus que des interactions diplomatiques ou
économiques. Elles sont le reflet d'une Histoire commune et partagée, d'émotions complexes
et d'une multitude de facteurs culturels ainsi que politiques. Ces éléments peuvent créer des
dynamiques uniques et parfois sensibles dans les relations bilatérales.
L'altérité, cette distinction entre "nous" et "les autres", est une notion omniprésente dans
les relations interculturelles. Dans le contexte franco-algérien, l’altérité a des racines
profondes dans leur Histoire commune et est intimement liée aux héritages de la colonisation
ainsi que de l'indépendance et qui se manifestent dans tout type de discours (historique,
médiatique, politique…) produit aussi bien par les français que par les algériens, et où la
présence de l’Autre est bien marqué.
Les discours mémoriels officiels, produits par les gouvernements et les institutions,
jouent un rôle crucial dans la construction de nombreuses représentations qui se sont
développées au fil du temps et qui sont imprégnés d’une multitude de perceptions. Ce ne sont
pas simplement des réflexions sur le passé, mais ils influencent également les politiques, les
perceptions publiques et les interactions actuelles entre la France et l'Algérie.
Des voix en Algérie ont régulièrement appelé à la reconnaissance des crimes commis
lors de la colonisation et de la décolonisation de l’Algérie, ainsi qu'à des excuses officielles de
la part de la république Française. Cela a été un point de discorde important entre les deux
pays de la rive de la méditerranée, et malgré les efforts déployés pour améliorer les relations
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entre ces deux nations riveraines de la méditerranée, le spectre du passé continuent à hanté les
relations entre anciens belligérants. La gestion de cette altérité et la construction d'une relation
bilatérale durable demeurent des défis importants pour l'avenir.
C’est en juillet 2020 que le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, exprime son
intention de poursuivre le travail de mémoire avec Alger, en confiant au célèbre historien
Benjamin Stora la mission d’élaborer un rapport exhaustif axé sur « les questions mémorielles
portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie. »
Ce rapport qui se compose de 160 pages et organisé en trois parties qui évoquent les
relations franco-algériennes, des préconisations, ainsi que des annexes, aborde les enjeux
historiques en mettant en avant l'importance de l'histoire et des récits dans la construction des
identités et des représentations collectives. L’historien apporte son expertise et sa perspective
critique pour éclairer et faire un état des lieux des questions mémorielles liées aux crimes et
aux violences commis lors de la période coloniale, de la question des disparus de la guerre
d’Algérie, des mémoires et des récits de différentes parties impliquées. A travers ce
document, Benjamin Stora met en lumière l’importance de la reconnaissance mutuelle entre la
France et l’Algérie, en ayant recours à une réflexion critique sur la complexité de cette
histoire commune. L’historien qui cherche à traiter de manière approfondie et équilibrée de
ces événements, formule ces recommandations dans son rapport et invite à un travail de
mémoire partagé, en reconnaissant les souffrances et les injustices subies par les Algériens.
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Son travail a suscité des réactions variées, mettant en évidence les sensibilités et les
divergences de perspectives autour de la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie.
Ce rapport a eu une influence et un impact significatif sur les débats publics et académiques
autour de ces questions. Certains ont salué le rapport comme une avancée vers une
reconnaissance plus juste de l'histoire commune entre la France et l'Algérie, tandis que
d'autres ont critiqué certaines de ses conclusions et recommandations, estimant qu'il ne va pas
assez loin dans la reconnaissance des responsabilités françaises et des crimes commis pendant
cette période de l’histoire que partage l’Algérie et la France.
Ce document a suscité des débats et des controverses qui ont pris différentes formes dans
le discours public et qui a engendré de fortes tensions politiques, ce qui a laissé apparaître une
divergence d’opinion dans la façon dont le rapport de l’historien a été appréhendé. Cela a
donné lieu à une production discursive dense dans les deux sociétés, algériennes et française.
Dès lors, il parait impératif d’examiner comment les acteurs politiques, les historiens ou
encore les intellectuels, qu’ils soient français ou algériens ont réagi au rapport de Stora.
Dans ce travail, nous nous proposons d’analyser et d’examiner, à travers des discours
politiques, des articles de presses et une variété de sources, les différentes représentations de
l’altérité et les stéréotypes que produisent les locuteurs algériens et français. Pour cela, nous
allons réunir plusieurs discours appartenant à des locuteurs algériens et français pour
construire un corpus d’analyse riche et pertinent, offrant une diversité de matériaux langagiers
à analyser, permettant ainsi d’examiner les discours et les représentations autour de ces
événements historiques, et d'explorer les stratégies discursives utilisées ainsi que les effets de
sens produits.
Nous avons donc choisi ce sujet parce qu’il demeure d’actualité et traite des questions qui
sont au cœur des préoccupations de la société française et algérienne, ce qui le rend
particulièrement pertinent pour une analyse actuelle et approfondie des dynamiques
discursives, des représentations et de l’altérité dans le contexte franco-algérien.
Sans oublier que le contexte dans lequel le rapport a été commandé est essentiel et
particulièrement significatif. En tant que document officiel commandé par le gouvernement
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français, le rapport de Stora offre une perspective et un contexte institutionnel important pour
l’étude des relations franco-algériennes, et se trouve qui plus est, au cœur des préoccupations
mémorielles liées à la colonisation et à la guerre d'Algérie. Le contexte international, marqué
par des mouvements de décolonisation dans d'autres parties du monde, a également influencé
le débat sur la mémoire de la colonisation française en Algérie.
Le discours ne peut pas être saisi indépendamment de son contexte de réalisation. Dans
ce sens C. Kerbrat-Orecchioni affirme que le discours est une activité tout à la fois 9
conditionné par le contexte et transformative de ce même contexte. Sans toutefois considérer
le contexte comme élément extérieur à la production langagière, mais il doit être conçu
comme partie prenante de celle-ci.
Le but de cette thèse est de chercher, dans un premier temps, quels sont les termes
utilisés pour désigner l’Autre et en quoi ces dénominations se diffèrent ou encore se
ressemblent. Nous voudrions entamer une recherche comparative afin de savoir si ces deux
sociétés réagissent différemment ou si le caractère complexe de cette problématique a joué un
rôle en créant des comportements linguistiques semblables, proches ou non, sur la question de
la mémoire.
Nous voudrions comprendre le regard de l’Autre par rapport à nos recherches. Cet Autre
avec son œil généralement disqualifiant qui influe sur notre état d’âme, et qui a non seulement
coloniser nos territoires à une époque déterminée, mais qui s’est emparé également de nos
esprits. Telle est notre motivation principale à effectuer cette étude et à mener cette réflexion.
La thèse s’inscrit précisément dans le cadre de l’analyse du discours où nous ferons appel
à la notion de la formation discursive et à l’approche comparative. Nous nous proposerons
tout d’abord d’examiner par quels mécanismes et procédés discursifs se manifeste la
construction des représentations de l’altérité chez les français et algériens, nous explorerons
par la suite, les similitudes et les divergences dans les représentations de l'altérité et les
stéréotypes présents dans ces textes, en mettant en lumière les moments où les réactions
contestent, reproduisent ou déconstruisent les discours du rapport. Enfin, nous considérerons
les implications plus larges de ces représentations et stéréotypes dans le contexte politique et
social actuel.
Cette analyse nous permettra de mieux comprendre les contextes historiques, les
représentations et les (inters) discours qui y sont liés, cette recherche contribuera à une
meilleure compréhension des dynamiques de construction et de reproduction de l'altérité dans
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les relations franco-algériennes, et ouvrira des perspectives pour une réflexion critique sur les
enjeux mémoriels et identitaires entre les deux pays.
Nous postulons que l’Histoire commune entre la France et l’Algérie exerce une
influence significative sur la construction des représentations de l'altérité et des
dénominations dans les discours des deux côtés.
Il est possible que les discours français et algériens en réaction au rapport de Stora
utilisent des dénominations similaires pour décrire les événements et les acteurs
impliqués.
En premier lieu, la partie théorique, que l’on va séparer en deux chapitres, le premier nous
servira à définir les concepts : l’analyse de discours, la formation discursive, l’approche
comparative, ainsi que quelques notions clés de l’analyse de notre corpus : l’altérité et
l’identité, les représentations et les stéréotypes, la mémoire collective. Dans le deuxième
chapitre présenterons le contexte politico-historique qui a amené à la rédaction du rapport de
Stora.
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former notre corpus d’étude. Dans le deuxième chapitre nous présenterons notre
méthodologie d’analyse.
Et pour finir, la troisième partie, qui est celle de l’analyse, où nous nous nous engagerons
à relever, pour ensuite commenter, les différentes manifestations de l’altérité et les divers
stéréotypes, nous nous intéresserons à la manière dont les discours français et algériens en
réaction au rapport de Benjamin Stora sont construits, aux choix lexicaux et rhétoriques, ainsi
qu’aux métaphores. Nous comparerons par la suite les résultats obtenues en identifiant les
similitudes et/ou les divergences dans leurs perspectives, à l’aide des tableaux de comparaison
pour mettre en évidence ces éléments.
Nous clôturerons notre travail par une synthèse générale, qui résumera tout ce que l’on
aura relevé de notre analyse, ensuite on passera à la conclusion générale où nous soulignerons
également les pistes de recherche futures pour approfondir notre compréhension des
dynamiques discursives de l'altérité dans le contexte franco-algérien, avant d’achever notre
travail par la bibliographie, qui comportera tous les ouvrages et les articles qui ont pu nous
aider à effectuer cette analyse.
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BIBLIOGRAPHIE :
OUVRAGE DU CORPUS :
Stora, Benjamin. Rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre
d'Algérie. La Documentation française, 2021.
OUVRAGE :
Ait Dahmane Karima (2020), Algérie/France : Altérité, Discours et. Mémoire, Alger, El Ibriz.
Benjamin Stora. "La guerre des mémoires, la France face à son passé colonial." Ed. Casbah,
2014.
Benjamin Stora. "Les guerres sans fin, un historien, la France et l’Algérie." Ed. Stock, 2008.
Bonardi, C. & Roussiau, N. "Les représentations sociales." Les Topos, Dunod, 1999.
Zemouri, Saïd. "La guerre d'Algérie expliquée à tous." Editions Michalon, 2006.
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REVUES ET ARTICLES
BARRY alpha Ousmane, sans date, Les bases théoriques en analyse du discours, p. 3.
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