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Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

II.1. Introduction

La présentation des processus physique par des modèles mathématiques est une étape très
importante dans l’asservissement des systèmes. Afin d’élaborer une structure de commande
performante, il est important de disposer d’un modèle mathématique représentant fidèlement les
dynamiques du processus. Ce modèle ne doit pas être trop simple pour ne pas s’éloigner de la réalité
physique, ni trop complexe pour ne pas compliquer la structure de commande.

Dans ce chapitre, il sera question de modélisation de la machine asynchrone à double


alimentation. Nous donnerons de manière détaillée le modèle mathématique équivalent. Ensuite, nous
présenterons d’une façon succincte l’alimentation de cette machine par un onduleur de tension.

II.2. Notions sur machine asynchrone à double alimentation

II.2.1. Description de la machine asynchrone à double alimentation (MADA)

La première apparition de cette machine date de l’année 1899, il ne s’agit pas d’une nouvelle
structure mais d’un nouveau mode d’alimentation. La MADA est une machine asynchrone triphasée à
rotor bobiné alimentée par ses deux armatures ; elle présente un stator analogue à celui des machines
triphasées classiques (asynchrone ou synchrone). Son rotor n'est plus une cage d'écureuil coulée dans
les encoches d'un empilement de tôles, mais, il est constitué de trois bobinages connectés en étoile
dont les extrémités sont reliées à des bagues conductrices sur lesquelles viennent frotter des balais
lorsque la machine tourne. La figure suivante représente la structure de la machine asynchrone à
double alimentation. [CHA-83]

Balai
Rotor
Axe

Bague

Figure (2.1) : Représentation de la machine asynchrone à double alimentation.

Dans cette machine, les enroulements statoriques sont alimentés par le réseau et les enroulements
rotoriques sont alimentés à travers un convertisseur de fréquence, ou bien les deux enroulements sont
alimentés par deux onduleurs autonomes en général.

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II.2.2. Modes de fonctionnement de la MADA

En générale, la MADA permet de fonctionner en moteur ou en générateur, mais la différence


avec les autres types de machine réside dans le fait que pour la MADA, ce n’est plus la vitesse de
rotation qui impose le mode de fonctionnement moteur ou générateur.

En effet nous savons qu’une machine à cage doit tourner en dessous de sa vitesse de synchronisme
pour être en moteur et au dessus pour être en générateur. Par contre dans le cas de la MADA, c’est la
commande des tensions rotoriques qui permet de gérer le champ magnétique à l’intérieur de la
machine, offrant ainsi la possibilité de fonctionner en hyper synchronisme ou en hypo synchronisme
aussi bien en mode moteur qu’en mode générateur.

a) Fonctionnement en mode générateur hypo-synchrone [GHE-11]

Le fonctionnement en mode hypo synchrone du moteur est réalisé lorsqu’il s’agit d’une plage de
réglage de vitesse s’étendant de la vitesse de synchronisme

La figure (2.2.a) montre que la puissance est fournie par le réseau au stator ; la vitesse de rotation est
inférieure au synchronisme, "la puissance de glissement" est renvoyée sur le réseau via les
convertisseurs connectés au rotor, c'est la cascade hypo synchrone.

b) Fonctionnement en mode générateur hyper-synchrone [HOP-01]

Le fonctionnement en mode hyper synchrone du moteur est réalisé lorsque la vitesse de la machine
peut varier au delà de la vitesse de synchronisme.

La figure (2.2.b) nous voyons que dans ce mode de fonctionnement une partie de la puissance fournie
par le réseau va au rotor via les convertisseurs statiques et est convertie en puissance mécanique.

c) Fonctionnement en mode moteur hypo-synchrone [GHE-11]

C’est surtout le mode de fonctionnement en génératrice qui nous intéresse car il correspond
parfaitement dans notre cas, à la MADA utilisée dans une éolienne.

La figure (2.2.c) la puissance est fournie par le dispositif d’entraînement, dans notre cas la turbine
éolienne ; une partie de la puissance transitant par le stator est réabsorbée par le rotor.

d) Fonctionnement en mode moteur hyper-synchrone [GHE-11]

Dans ce mode de fonctionnement comme le montre le quadrant (2.2.d) la totalité de la puissance


mécanique fournie à la machine par la turbine éolienne est transmis au réseau aux pertes près.

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Réseau

Ps Pr Ps Pr

Pmec
Pmec

Figure (2.2.a) : Fonctionnement génératrice hypo- Figure (2.2.b) : Fonctionnement génératrice hyper-
synchrone. synchrone.

Réseau
Réseau
Ps Pr
Ps Pr

Pmec
Pmec

Figure (2 .2.c) : Fonctionnement moteur hypo- Figure (2.2.d) : Fonctionnement moteur


hyper- synchrone synchrone.
Figure de (2.2) : Modes de fonctionnement de la MADA

II.2.3. Intérêt de la MADA

Les machines asynchrones à vitesse fixe doivent fonctionner au voisinage de la vitesse de


synchronisme, car la fréquence est imposée par le réseau. La vitesse du rotor est quasi constante. Le
système de la MADA permet de régler la vitesse de rotation du rotor, en fonction de la vitesse du vent.
En effet la MADA permet un fonctionnement en génératrice hypo synchrone et hyper synchrone. On
arrive ainsi à extraire le maximum de puissance possible. L'intérêt de la vitesse variable pour une
éolienne est de pouvoir fonctionner sur une large plage de vitesses de vent, et de pouvoir en tirer le
maximum de puissance possible, pour chaque vitesse de vent [VIC-91].

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II.3. Etat de l’Art sur les éoliennes à base d’une machine asynchrone à double alimentation

II.3.1. Structure générale d’un système éolien à base d’une MAD

Le système éolien à vitesse variable basé sur une MADA est illustré sur la figure (2.3). La
turbine, via un multiplicateur, entraîne la MADA, laquelle est raccordée directement au réseau
électrique par le stator et également au travers de convertisseurs statiques triphasés à IGBT
(InsulatedGateBipolar Transistor) par un rotor muni de systèmes bagues/balais.

Réseau 50

Multiplicateur Machine Asynchrone


Taer

Teol

turbine MADA
mec

Turbine
AC AC

DC DC

Figure (2.3) : Eolienne à vitesse variable à base d’un MADA.

II.3.2. Différentes structures d’un système éolien à base d’une MADA

a) MADA avec pont à diodes et pont à thyristors

Cette structure, appelé montage Kramer, utilise un pont à diodes et un pont à thyristors. Elle
représentée à la figure (2.4):

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Réseau 50 Hz
Machine Asynchrone

Taer Energie
Teol

turbine MADA
mec

Turbine Multiplicateur +

Energie

Figure (2.4) : MADA avec pont à diodes et pont à thyristors

L'ensemble redresseur onduleur est alors dimensionné pour une fraction de la puissancenominale de la
machine. Ce système est avantageux s'il permet de réduire la taille du convertisseur par rapport àla
puissance nominale de la machine. Afin de respecter cette contrainte, le glissement estmaintenu
inférieur à 30%. L'utilisation de thyristors pour l'onduleur nuit au facteur depuissance, de plus le
redresseur est unidirectionnel (transfert d'énergie uniquement du rotor de la machine vers le réseau)
donc le système ne peut produire de l'énergie que pour des vitessesde rotation supérieures au
synchronisme.

b) MADA avec pont à diodes et pont à transistors

Dans cette structure, on remplace lesonduleurs à commutation naturelle à base de thyristors


par des onduleurs à commutations forcées et à MLI ; constitués de transistors de puissance. Ce type
d’onduleur fonctionnant àfréquence de découpage élevé, n’injecte pratiquement pas de courants
harmoniques à basses fréquences. Cette structure permet aussi de contrôler le flux de puissance
réactive. Par contre, elle ne permet pas d’asservir la vitesse de la MADA, étant donné l’utilisation d’un
pont de diodes.

c) MADA avec cyclo-convertisseur

Cette structure, connue sous le nom de topologie statique Scherbius, structure autorise un flux
d’énergie bidirectionnel entre le rotor et le réseau électrique figure (3.5). Cette structure est utilisée
pour des valeurs de fréquence rotorique largement inférieures à celles du réseau électrique. Autrement

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dit pour des glissements très faibles. Elle permet l’utilisation de thyristors qui sont intéressants d’un
point de vue coût.

Multiplicateur Machine Asynchrone Réseau 50 Hz


Taer
A double Energie
Teol

turbine
MADA

mec

Turbine

Energie
Figure (2.5) : MADA avec cyclo-convertisseur.

d) GADA avec convertisseurs MLI

Cette structure utilise deux onduleurs de tension en cascades équipés d’IGBT et connectés au travers
d’un bus continu, figure (3.6).Les onduleurs sont commandés à MLI. Ce choix permet d’agir sur deux
degrés de liberté pour chaque convertisseur : un contrôle du flux magnétique et de la vitesse de la
MADA du côté de la machine et un contrôle des puissances actives et réactives transitées du côté du
réseau. Les avantages de cette cascade de convertisseurs sont les suivants :

 Le flux d’énergie entre le rotor et le réseau est bidirectionnel. Les limites de ce flux reposent sur
la marge de variation de la vitesse de rotation. Celle-ci est imposée par les limites électriques
et mécaniques du système.

 Le fonctionnement autour de la vitesse de synchronisme est adéquat.

Il y a une faible distorsion des tensions et courants rotoriqueset des courants statoriques

 Le contrôle du couple de la génératrice est indépendant de celui de la puissance réactive injectée


par le rotor.

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 Cette structure de conversion offre un contrôle de quatre grandeurs, à savoir le flux magnétique,
la vitesse de la génératrice et les puissances transitées au réseau électrique. Cette configuration
permet une variation de 100% de la vitesse du vent en utilisant des pâles orientables. Les
convertisseurs ne sont dimensionnés que pour seulement 25% de la puissance nominale de la
génératrice donc les pertes dans les convertisseurs sont peu importantes [ELA-04]. Cette
structure est par conséquent la plus intéressante en termes de coût et de performances. Elle a
donc été choisie comme structure de base pour la suite de nos travaux de la mémoire.

Machine Asynchrone Réseau 50 Hz


Taer
A double alimentation Energie
Teol

turbine MADA

mec
+
Turbine Multiplicateur

Energie
Figure (2.6) : MADA avec convertisseurs à MLI.

Plusieurs études récentes, confirmées par des réalisations industrielles, montrent la viabilité de ce
dispositif dans un système éolien à vitesse variable. La bi-direction alitée du convertisseur rotorique
autorise les fonctionnements hyper et hypo synchrone et le contrôle du facteur de puissance côté
réseau. Si le glissement reste inférieur à ± 30 % autour du synchronisme, le convertisseur est alors
dimensionné pour un tiers de la puissance nominale de la machine et ses pertes représentent moins de
1% de cette puissance. De plus, le fonctionnement hyper synchrone permet d’injecter de l’énergie du
stator vers le réseau mais également du rotor vers le réseau. La puissance totale ainsi produite peut
alors dépasser la puissance nominale de la machine et le facteur de puissance de l’ensemble peut être
maintenu unitaire.

Cependant, la présence d’un convertisseur à MLI peut toutefois entraîner des dv dt


importantes dans les enroulements rotoriques et faire circuler des courants de fréquences élevés dans
ces mêmes enroulements [ELA-04].

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II.3.3. Avantage des éoliennes à base de la MADA

Comme avantages de la MADA, on peut citer :

1. L’accessibilité au stator et au rotor offre l’opportunité d’avoir plusieurs degrés de liberté pour
bien contrôler le transfert des puissances et le facteur de puissance avec toutes les possibilités
de récupération ou l’injection d’énergie dans les enroulements de la machine
2. La capacité de pouvoir augmenter la plage de variation de la vitesse autour de la vitesse de
synchronisme. De plus, l’application de la commande vectorielle associée à une technique de
commande moderne permet d’obtenir un couple nominal sur une grande plage de vitesse
3. Dans la MADA, le circuit rotorique peut être piloté par un convertisseur de fréquence de
puissance relativement faible par rapport au stator. Ce convertisseur rotorique de haute
commutation est utilisé pour réaliser de hautes performances dynamiques en termes de temps
de réponse, de minimisation des harmoniques et d’amélioration de rendement
4. L'utilisation d'une MADA permet de réduire la taille des convertisseurs d'environ 70 % en
faisant varier la vitesse par action sur la fréquence d'alimentation des enroulements rotoriques.
Ce dispositif est par conséquent économique et, contrairement à la machine asynchrone à
cage, il n'est pas consommateur de puissance réactive et peut même être fournisseur
5. En fonctionnement générateur, l'alimentation du circuit rotorique à fréquence variable permet
de délivrer une fréquence fixe au stator même en cas de variation de vitesse. Ce
fonctionnement présente la MADA comme une alternative sérieuse aux machines synchrones
classiques dans de nombreux systèmes de production d'énergie décentralisée
6. Son utilisation est préférée pour ses propriétés de réglage de vitesse par action sur des
résistances placées dans le circuit rotorique, et encore sa possibilité de démarrer sans
demander un courant important du réseau
7. Un fonctionnement en régime dégradé, si l’un des deux onduleurs tombe en panne, plus
souple que la machine à simple alimentation

II.4. Modélisation de la machine asynchrone à double alimentation

La modélisation de la machine électrique est une étape primordiale pour l’élaboration des systèmes
de commande. Les progrès de l’informatique et du génie des logiciels, permettent de réaliser des
simulations performantes et d’envisager l’optimisation des systèmes de régulation.

Le modèle classique de la machine asynchrone à double alimentation correspondant au


schéma monophasé équivalent, n’est valable qu’en régime sinusoïdal à fréquence fixe au stator. Pour
étudier son comportement à une fréquence variable et avec des signaux fournis par les convertisseurs
statiques qui ne sont pas sinusoïdaux, il faut faire appelle à un modèle plus précis. À l’aide de la
transformation de PARK, chaque armature triphasée statoriqueourotorique peut être représentée par
une armature diphasée équivalente.

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II.4.1. Hypothèses simplificatrices

1. L’entrefer est constant, les effets des encoches et les pertes ferromagnétiques sont
négligeables.
2. Le circuit magnétique est non saturé, c’est à dire à perméabilité constante.
3. Les résistances des enroulements ne varient pas avec la température et l’effet de peau est
négligeable.
4. La fmm créée par chacune des phases des deux armatures est supposée à répartition
sinusoïdale.
5. La symétrie de construction est parfaite.

II.4.2. Modèle triphasé de la MADA

II.4.2.1. Représentation de la MADA dans le système triphasé

La machine asynchrone à double alimentation est formée d’un stator fixe et d’un rotor
cylindrique mobile. Le stator atrois enroulements couplés en étoile ou en triangle et sont alimentés par
un système de tensions triphasées. Il en résulte alors la création d’un champ magnétique glissant dans
l’entrefer de la machine (Théorème de Ferraris). La vitesse de glissement de ce champ par rapport au
s
stator est   où  désigne la pulsation du réseau d’alimentation statorique triphasée et p le
s
s
p
nombre de paires de pôles. Le rotor de la machine Sport, de même, un bobinage triphasé avec le même
nombre de paires de pôles que celui du stator [EKA-03].

La machine asynchrone à double alimentation est représentée dans le système triphasé par la figure
suivante.

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Sa
isa 
Ra
vsa
𝜔

ira

vrc
vra
Rc irc

vsc
isc vrb irb
 
Sc isb
Sb
v sb


Rb
Figure (2.7) : Représentation électrique des enroulements d'une machine asynchrone triphasée.

II.4.2.2. Les équations électriques

La loi de Faraday, qui exprime la tension v aux bornes d’une bobine, est donnée la relation suivante :
d (t) (2.1)
V (t)  Ri(t) 
dt

Appliquons cette relation aux enroulements triphasés du stator et du rotor, nous trouvons :

 Pour le stator
d
V Ri  
sa s sa sa
dt
d
V Ri   (2.2)
sb s sb sb
dt
d
V Ri  
sc s sc sc
dt

d
V   R I    (2.3)
S S S S
dt

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▪ Pour le rotor
d
V Ri  
ra r ra ra
dt
d
V Ri   (2.4)
rb r rb rb
dt
d
V Ri  
rc r rc rc
dt

d
V   R I    (2.5)
r r r r
dt

Avec :

Vsa  isa  sa  RS 0 0


 
V   V I   i       R  
 0 R 0

s  sb  s  sb  s  S 
isc  sc   0 0 RS
S  sb 
Vsc  

Vra  ira  ra  Rr 0 0


V   V I   
 i       R  
 0 R 0

r  rb  r  rb  r  r 
r   rb irc  rc 
  0 0 Rr
Vrc  

Et
VS   vsa , vsb , vsc T
Vecteur des tensions instantanées des phases a,b et c statoriques ;

IS   isa , isb , vsc T


Vecteur des courants instantanés des phases a,b et c statoriques ;

S   sa , sb ,  sc T


Vecteur des flux instantanés des phases a,b et c statoriques ;

Ir   ira , irb , irc  Vecteur des tensions instantanées des phases a,b et c rotoriques ;

Ir   ira , irb , irc T


Vecteur des courants instantanés des phases a,b et c rotoriques ;

r   ra , rb , rc T


Vecteur des flux instantanés des phases a,b et c rotoriques ;

Rs etRr  Résistances d’une phase statorique et d’une phase rotorique,

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II.4.2.3. Les relations flux – courants (relations électromagnétiques)

Ces équations sont données par :

r   Ls I s  M I r  (2.6)

r   Lr I r  M I s  (2.7)

Avec :

 lss mss mss   lrr mrr mrr 


 
L   m l m
;
 L   m l m

S  ss ss ss  r  rr rr rr 
mss mss lss  mrr mrr lrr

  4   2 
cos cos   cos  
    
  2   3   43 
M   m cos   cos cos  
   
sr
 3  3 
  
cos  4  cos  2  cos 
 
   
  3   3  

Avec :

lssetlrr Inductances propres d’une phase statorique et d’une phase rotorique, respectivement ;

mssetmrr Inductances mutuelles entre deux phases statoriques et entre deux phases rotoriques,
respectivement ;

msr Valeur maximale de l’inductance mutuelle entre phase statorique et phase rotorique;

II.4.3. La transformation de Park

II.4.3.1. Définition

La transformée de Park, est un outil mathématique utilisé en électrotechnique afin de réaliser


un changement de repère dans un système d'axe diphasé ou triphasé. Elle est généralement utilisée
pour passer d'un repère « fixe » lié au stator d'une machine électrique à un repère tournant lié à
son rotor ou au champ magnétique.

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AS S


isa DS
vsa
s isd
vsd 
S
vsc

isc
vsq
vsb isb  isq

CS BS 
QS

Figure (2.8) : Repérage angulaire du système d’axes (d − q) associé au stator de la MADA.

 
Sa Ra 
ira
vra R


d
vrc r

R


irc r


Rc s ird vrd

irb
irq
vrb 
vrq R

R 
b Rq

Figure (2.9) : Repérage angulaire du système d’axes (d − q) associé au rotor de la MADA.

Nous remarquons sur la figure (2.9) que 𝜃s et 𝜃r sont liés naturellement à 𝜃 par la relation rigide:

  s r (2.8)

Et par suite:

d ds dr
dt  dt  dt (2.9)

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La transformation matricielle définissant la transformation de Park est la suivante [MEZ-06] :

x  P x 
dq0 abc
(2.10)

Avec :
  2   4  
cos  cos   cos  
    
2   3 
2    4
3
P    sin    sin    sin   (2.11)
   
3  3   3 
 1 1 1 
 2 2 2 

Et
 1 
cos   sin  
 
 2
2  2 
P  1 2 
  
1 cos

 sin   (2.12)
 
 3 3 3
   
 2 
cos  4   sin   4  1 
   
  3   3  2 
Remarque :

Cette transformation permet la conservation de la puissance instantanée.

II.4.3.2. Choix de référentiel de Park

En général, l’étude du comportement dynamique des machines électriques peut se faire


suivant la transformation de Park pour différents référentiels. Le choix du référentiel s’effectue suivant
le phénomène à étudier et les simplifications offertes par ce choix. Trois types de référentiels sont
intéressants en pratique :

▪ Référentiel fixe au stator (référentiel stationnaire dS  0 ) Ce référentiel est utilisé pour
dt
étudier les régimes de démarrage et de freinage des machines électriques [HAM-08]
d
▪ Référentiel fixé au rotor (référentiel tournant
dt  0    p.) Ce référentiel est utilisé
r

pour étudier les processus transitoires dans les machines synchrones et asynchrones avec une
connexion non symétrique des circuits du rotor [HAM-08].

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▪ Référentiel fixé au champ tournant statorique (référentiel tournant à la vitesse de pulsation


dS
statorique
dt  ): Ce référentiel est souvent utilisé dans l’étude et la synthèse des lois de
S
commande. Les axes sont désigné par d, q.

C’est ce dernier référentiel que nous allons utiliser en vue de l’étude de la commande vectorielle à
flux statorique orienté que nous présenterons au chapitre suivant. Ce choix permet de définir une
pulsation de glissement  g  s  r .

S*  V I (2.13)
S S S

Alors, les expressions des puissances active et réactive statoriques, sont exprimés par :

PS  Réel SS
Q S  Im SS

 (2.14)

Après la transformation de Park, nous trouvons :

II.4.4. Modèle diphasé de la MADA

II.4.4.1. Equations électriques

La substitution des enroulements fictifs S d , S q , Rd ,R q aux enroulements triphasés du modèle

(2.2), (2.4) permet l’écriture des équations suivantes :

 d
 v sd
 R s i sd
 sd  s
 dt
v Ri  d  
 sq s sq
dt
sq s sd
(2.15)

v  R i  d    
rd s rd rd r sd
 dt

vrd  Rr irq  d rq  rrd
 dt

II.4.4.2. Relations flux - courants

Nous appliquons la transformation de Park aux relations entre flux et courants (2.6), (2.7),
nous trouvons les relations électromagnétiques de la machine généralisée:

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sd  Lsisd  Mird



  L i  Mi
 sq s sq rq (2.16)
  L i  Mi
 rd r rd sd
 rq  L i  Mi
 r rq sq

Ou:

Avec:
3
LS  lss  mss , Lr  lrr  mrr , M  m (2.17)
sr
2
II.4.4.3. Equation mécanique

L’équation mécanique est exprimée par :


d (2.18)
J  f ..  Cem  Cr
dt


Avec :  
p

Cem  p sdisq  sqisd  (2.19)

II.4.4.4. Le couple électromagnétique

A ces équations, il faut ajouter l’équation générale du couple électromagnétique qui peut être
dérivée de l’expression de la Co-énergie et qui s’exprime par:

T  M  I 
d
C  I (2.20)
em S   r
d 
Après l’application de la transformation de Park sur cette équation, nous aboutissons à l’expression:

Cem  p.M ird isq  isd irq  (2.21)

En utilisant les expressions (2.18), (2.19) et (2.20), d’autres expressions du couple électromagnétique
peuvent être trouvées :

Cem  p sdisq  sqisd  (2.22)

Ou :
M
C  p.  i  i  (2.23)
em qs dr ds qr
Ls

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II.4.4.5. Puissances statoriques

Les puissances actives et réactives échangées avec le réseau électrique dépendent aussi des
variables électriques du stator et du rotor. Au stator, les puissances active et réactive sont
respectivement données par [BRI-10] :

 ps  vsd i sd vsqisq

 v i (2.24)
Q s
 v sq
i sd sd sq

II.4.4.6. Modèle d’état de Park de la MADA

Nous pouvons exprimerez modèle d’état de Park de la MADA sous la forme matricielle
suivante:

dsd RS RS
  sd  .sq  M i rd  vsd
dt L L
S S
dsq Rs RS
  s.. sd  sq  M irq  vsq
dt L L
s s
dird M Rs 
M M M   M 
L   
  R  R  L  i  v  v
 r 
S ird
 rd 
r
dt Ls L s
sd
LS
sq
L L
r r rq
L sd (2.25)
dirq M M RS  S S
  M M   MS 
L      L  i  R  R  v  v
r sd sq r r rd
 r 
s irq
 rq sq

dt LS LS LS  LS L S   LS 
d p F
 C  C   .
dt J em r
J

Où :
M2 Est le coefficient de dispersion des flux magnétiques.
1
LS Lr
II.5. Modélisation des convertisseurs

L’alimentation de la machine au niveau rotorique est assurée par un ensemble comprenant :

 Un redresseur d’entrée,
 Un filtre constitué d’un condensateur de forte capacité qui rend négligeable les ondulations de
la tension U à l’entrée de l’onduleur et une inductance pour le lissage du courant.
 Un onduleur de tension.

Le schéma de l’association convertisseurs – machine asynchrone à double alimentation est donné par
la figure (2.10) [HAM-08].

17
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

Onduleur MADA
C
A MLI

Réseau triphasé Redresseur Filtre Onduleur

Figure (2.10): L’ensemble convertisseur machine.

Le schéma détaillé du convertisseur assurant l’alimentationrotorique de la machine est représenté par


la figure (2.11).

D1 K1 D3 K2 D5 K3

iA
U A
O iB
B MADA
iC
C

D4 K1’ D6 K2’ D3 K3’ vA vB vC

Neutre

Figure (2.11): Représentation schématique d’un onduleurde tension.

Dans notre étude, nous considérons le cas d’un onduleur triphasé idéalà deux niveaux de
tension, àModulation de Largeur d’Impulsion (MLI), modélisé par des interrupteurs parfaits à
commutation instantanée. Le point milieu de la source de tension est fictif.

II.6. Modélisation de la turbine éolienne

II.6.1. Modélisation de la turbine

Le dispositif étudié ici, est constitué d’une turbine éolienne comprenant des pales de longueur

R entraînant une génératrice à travers un multiplicateur de vitesse de gain G figure (2.12).

18
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

R Caer

turbine
mec

Multiplicateur Générateur
Turbine Figure

(2.12) : Schéma de la turbine éolienne

La puissance du vent ou la puissance éolienne est définie de la manière suivante [HAM-08] :

.s.v3 (2.26)
pv 
2
Avec :

-  : densité de l’air (approxim.1,22k g / à la pression atmosphérique à15C )


m3

- s : surface circulaire balayée par la turbine (le rayon du cercle est déterminé par

la Longueur de pale).

- v : vitesse du vent.

La puissance aérodynamique apparaissant au niveau du rotor de la turbine s’écrit alors :


.s.v3
     (2.27)
paer C p pv Cp ,
2
Le coefficient de puissance CP représente le rendement aérodynamique de la turbine
éolienne.

Il dépend de la caractéristique de la turbine [HAM-08].

Le rapport de vitesse est défini comme le rapport entre la vitesse linéaire des pales et la vitesse
du vent :

19
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

turbine.R (2.28)
 V

turbineEst la vitesse de la turbine

A partir de relevés réalisés sur une éolienne de 1.5 MW, l’expression du coefficient de
Puissance a été approchée pour ce type turbine, par l’équation suivante [HAM-08]:

  .  0.1 
C 0.5  0.167.  2.sin  0.00184  3.  2
p
18.5  0.3  2 (2.29)
 

Connaissant la vitesse de la turbine, le couple aérodynamique est donc directement déterminé Par

p aer .s.v3 1
C  C . . (2.30)
aer p
 turbine 2  turbine

II.6.2. Modélisation de la partie mécanique

La partie mécanique de la turbine comprend trois pales orientables. Elles sont fixées sur un
arbre d’entrainement tournant, relié à un multiplicateur de gain G. Ce multiplicateur entraîne la
génératrice électrique. Les trois pales sont considérées identiques. De plus, on considère une
répartition uniforme de la vitesse du vent sur toutes les pales et donc une égalité de toutes les forces de
poussée. Ainsi, on peut modéliser l’ensemble des trois pales comme un seul et même système
mécanique caractérisé par la somme de toutes les caractéristiques mécaniques. De part la conception
aérodynamique des pales, nous considérons que leur coefficient de frottement par rapport à l’air est
très faible et peut être négligé. De même, la vitesse de la turbine étant très faible, les pertes par
frottement seront négligeables devant les pertes par frottement du côté de la génératrice

II.6.2.1. Le modèle du multiplicateur


Le multiplicateur adapte la vitesse (lente) de la turbine à la vitesse de la génératrice Ce
multiplicateur est modélisé mathématiquement par les équations suivantes :
1
C  C
mec
G
a (2.31)
Où :
𝐺 : Le rapport (Gain) de multiplication.
Cmec : Couple mécanique sur l’axe du générateur (N.m).
Le multiplicateur adapte la vitesse de la turbine à celle du générateur comme suivant :

  Gt (2.32)

20
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

Où :
Ω : Vitesse mécanique du générateur (rad/s).

II.6.2.2. Le modèle de l’arbre


L’arbre est composé d’une masse correspondant à l’inertie du rotor de la turbine
Supportant les pales, le moyeu, et une petite inertie représentant le rotor de la génératrice.
Dans le modèle mécanique proposé, l’inertie totale J est celle de la génératrice de la J g et l’inertie

turbine J t ramenée au rotor de la génératrice


d (2 .33)
J  f  C
t
dt
En applique la transformée de LAPLACE à l’équation (2.33), on obtient :
1
 s   C (2.34)
T S 
Js  f
Et :
Jtur (2.35)
J
G2
Où :
J : Inertie totale des parties tournantes (Kg.m2).
f : Coefficient de frottement.
S : Opérateur de LA PLACE.
II.7.Modélisation onduleur

L’onduleur de tension permet d’appliquer de façon séquentielle la tension de la source aux


bornes de la MADA suivant la commande par modulation de largeur d’impulsions.

L'architecture de ce convertisseur se compose de plusieurs bras, connectés chacun à une phase


du moteur et comportant deux interrupteurs de puissance. Ces interrupteurs découpent la tension DC
d'entrée en impulsion de largeur variable; le fondamental de la décomposition en série de Fourier de ce
train d'impulsions est la tension d'alimentation sur une phase du moteur. En faisant varier la largeur
des impulsions (leur amplitude étant fixe par la tension d'alimentation DC), on peut modifier
l'amplitude et la fréquence du fondamental, donc de la tension d'alimentation du moteur. Le cas le plus
fréquent est l'onduleur triphasé à trois bras.

21
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

C1 C2
C3
ie
Udc K1 K2 K3
2 ia
vao v Vab ib
va n

a
b
c bo Vbc Vc vbn i
a
Udc K 1' K 2' K3 vco
c

2 '
vcn

Commande MLI

o Von n

Figure (2.13) : Modèle d’un onduleur triphasé triphasée.

II.7.1. Principe de la commande MLI

La modulation de largeur d'impulsions et une technique de découpage de tension ou de courant


permettant de générer des formes quasi sinusoïdales. L'objectif principal de cette technique est de
régler l'amplitude et la fréquence du terme fondamental et de rejeter les harmoniques indésirables
générés par une ondulation "pleine onde" vers les fréquences élevées, leurs amplitudes devenant alors
négligeables.

Dans certaines applications l’alimentation en tension est préférable. Les grandeurs de sortie de
commande dans ce cas sont des tensions désirées aux bornes de la machine. La commande de
l’onduleur par la technique de modulation par largeur d’impulsion (M.L.I) permet de reconstituer ces
grandeurs à partir d’une source de fréquence et à tension fixe, par l’intermédiaire d’un convertisseur
direct. Le réglage est effectué par la durée d’ouverture et de fermeture des interrupteurs, et par
séquence de fonctionnement.

Génération de références

Chaque bras du pont figure (2.13) est chargé de générer par modulation de largeur d'impulsion un
signal dont le fondamental est le signal de référence. Il existe différents types de modulation :

 MLI naturelle ou intersective : le calcul des instants de commutation se fait par intersection du
signal de référence avec un signal triangulaire.

 MLI avec contrôle d'amplitude : l'amplitude crête est constante et pour la valeur efficace du
fondamental, on agit sur la largeur des impulsions.

22
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

 MLI vectorielle : les instants de commutation sont calculés en ligne

23
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

Dans notre étude, nous avons choisi la technique sinus-triangle pour la commande de l'onduleur (MLI
naturelle).

▪ Modulation sinus - triangle

La modulation de largeur d’impulsion sinus-triangle est réalisée par la comparaison d’une onde
sinusoïdale basse fréquence (référence) à une onde triangulaire haute fréquence (porteuse).

Porteuse vp

Tension de référence vref Commande des interrupteurs

modulateur
S1

Figure (2.14) : Principe de la commande MLI "sinus-triangle"

▪ Equation de la porteuse ( v p )

La partie ascendante de v p a pour équation :


 4 
v t   v 1  t (2.36)
 
p

p
 Tp

La partie descendante de v a pour équation :


p

Avec :

24
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

 4 
v t   v  t3 (2.37)
 
p p 
 Tp
1 (2.38)
T 
p
fp

f p : La fréquence de la porteuse.

V p : L’amplitude de la porteuse.

▪ Equations de la référence

Les signaux de la référence forment un système triphasé équilibré.

25
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

vr1  vr sin rt (2.39)

 2 
v  v sin  t  (2.40)
r2 r  r 
 3 
 4 
v  v sin  t  (2.41)
r3 r  r 
 3 

Avec :

r  2.. fr (2.42)

f r : La fréquence du fondamentale

V r : L’amplitude de l’onde de référence.

▪ Caractéristiques de la modulation

Si la référence est sinusoïdale, deux paramètres caractérisent la commande :

f p
 L’indice de modulation m, égale au rapport des fréquences de la modulation et de la
f r

référence.
Vr
 Le coefficient de réglage en tension r, égale au rapport de l’amplitude de la tension de
Vp
référence à la valeur crête de l’onde de modulation.

Dans la pratique, on s'arrange toujours pour avoir un coefficient de réglage r inférieur à


l'unité de façon à éviter les ratés de commutations qui pourront entraîner des discontinuités de
fonctionnement.

Dans notre étude, nous avons utilisé la modulation synchrone, c-à-d la fréquence de la
porteuse f p est un multiple entier de la fréquence de l’onde de référence f r .

Les tensions à la sortie de l’onduleur (aux bornes de la machine) sont identiques dans l’intervalle
T r 2T r
prés. et
3 3

L’indice de la modulation a pour valeur :

m  32n 1 (2.43)

26
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

II.7.2. Modèle de l'onduleur

L’onduleur triphasé à six interrupteurs présenté dans la figure 2.14 est formé par trois demi ponts
monophasé à deux niveaux. Les tensions fournies par ces demi-points sont :

 Udc
 si K: fermé

vi  vo   2
i
ia,b,c (2.44)
U si K': fermé
 dc
 2 i

Ces tensions on déduit ces tensions composées entre les bornes de la machine :

vab  va  v0   vb  v0  (2.45)

vbc  vb  v0   vc  v0  (2.46)

vca  vc  v0   va  v0  (2.47)

Si la charge est équilibrée et couplée en étoile, les tensions van , vbn , vcn aux bornes des trois phases
sont données par :
2 1 1
v  v v   v v   v v 
an
3
a 0
3
b 0
3
c 0 (2.48)
1 2 1
v  v v   v v   v v  (2.49)
bn a 0 b 0 c 0
3 3 3
1 2 1 
v   v  v   v  v   v v (2.50)
cn a 0 b 0
 c 0
3 3 3 

Le courant fourni par la source de tension continue est donné par :

ie  ik1  ik 2  ik 3 (2.51)

L’onduleur peut être modélisé par une matrice de connexion. A chaque interrupteur on peut associer
une fonction binaire Si , appelée fonction de connexion :

Si 0 , si l’interrupteur est ouvert

Si 1 , s’il est fermé.

Les hypothèses habituelles pour l’étude des lois de commande MLI sont :

 les interrupteurs sont supposés parfaits.

 la source de chaque cellule impose un courant positif ou négatif non nul.

 Les interrupteurs d'un même bras ont leurs commandes décalées d'un temps mort nul.
27
Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

Dans ces conditions, on doit avoir :

Si  Si  1 (2.52)

En désignant par K i'


Si et Si ' les fonctions de connexions des interrupteurs Ki

Le courant iKi qui traverse l’interrupteur K et la tension vKi à ses bornes ont respectivement pour
i

expression :
ik i  S i i p (2.53)

vki  1 Si .U dc (2.54)

Avec ip est le courant commuté, correspond aux courants dans la machine ia , ib , ic .


:

Les tensions fournies par les demi-points peuvent t’être exprimées en fonction des fonctions logiques
par :

Udc (2.55)
v v  S
a 0 a
2
Udc (2.56)
v v  S
b 0 b
2
Udc (2.57)
v v  S
b 0 b
2
Les tensions aux borne de la machine sont données par :

Udc (2.58)
v  2S S S 
an a b c
3
Udc (2.59)
v   S S S 
bn a b c
3
Udc (2.60)
v   S  S  2S 
cn a b c
3
Ou sous la forme matricielle :

van  U  2 1 1Sa 
    
v  dc 1 2 1 S
 bn  3   b  (2.61)
vcn  1 1 2 Sc 

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Chapitre II Modélisation de la Machine Asynchrone à Double alimentation

Le courant d’entrée de l’onduleur est donné par :

ie  Sa .ia  Sb .ib  Sc .ic (2.62)

Les pertes dans le convertisseur ne sont pas prises en compte pour ce modèle, ce qui permet
pas d'estimer le rendement du convertisseur.

La plupart des algorithmes de contrôle reposent sur le modèle de l'onduleur idéal de tension, c'est-à-
dire sans pertes, avec des temps de commutation nuls et sans temps mort. En fait, l'onduleur peut être
modélisé la plupart du tempspar un simple gain.

II.8.Conclusion

Dans ce chapitre, on a présenté une brève étude sur la machine asynchrone à double
alimentation, Sa structure, son principe de fonctionnement ; ainsi que ses avantages, et ses domaines
d’application. On a aussi présenté le modèle réel de la machine auquel on a appliqué la transformation
de Park pour le rendre linéaire et plus adapté à la commande. Ensuite, on a modélisé le système
d’alimentation qui comporte le redresseur et l’onduleur .pour ce dernier, on appliqué la technique de la
MLI pour le commander. La modélisation de la MADA et son système d’alimentation a pour but de
faciliter la mise en œuvre de la commande vectorielle.

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