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La valence
La valence est un trait syntaxique concernant principalement les verbes mais aussi
quelques noms et adjectifs. On nomme valence d'un tel terme le nombre d'actants qu'il
peut recevoir ou qu'il doit recevoir pour être saturé, c'est-à-dire fournir
un syntagme grammaticalement correct.
La théorie de la valence a surtout été développée par le linguiste français Lucien
Tesnière. Dans sa terminologie valencielle, le sujet est dénommé prime actant,
le complément d'objet direct second actant et le complément d'objet indirect tiers
actant.
La valence verbale
L. Tesnière propose une classification des verbes selon leur valence, c'est-à-dire selon
le nombre d'actants qui leur sont associés. Il distingue :
les verbes avalents, impersonnels ou unipersonnels (pluit, il pleut) ;
les verbes monovalents, encore appelés selon les époques verbes neutres ou
intransitifs (sommeiller, voyager) ;
les verbes divalents ou transitifs. Pour ces verbes, il considère qu'on peut
envisager quatre sous-voix ou diathèses : active, passive, réfléchie et réciproque ;
les verbes trivalente (verbes de dire et de don).
Par exemple, le verbe dormir est monovalent, il a une valence 1. En effet, dans « Je
dors », le verbe dormir n'est syntaxiquement rattaché qu'au sujet je.
En revanche, le verbe manger est bivalent (valence 2). En effet, on mange quelque
chose : ce verbe a un sujet et un complément.
Quant au verbe donner, il est trivalent. En effet, on donne quelque chose à quelqu'un :
ce verbe est rattaché syntaxiquement à un sujet, un complément d'objet direct et un
complément d'objet indirect.
Quelques verbes sont quadrivalents en français :
le verbe traduire : « on traduit des paroles d'une langue vers une autre ». Le
verbe est rattaché à un sujet, un COD et deux COI.