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Introduction
Les machines synchrones peuvent fonctionner en alternateur comme en moteur. Historiquement,
ces machines étaient essentiellement utilisées en génératrice, mais le développement de
l’électronique de puissance a rendu possible le fonctionnement en moteur.
Figure 1. Machine synchrone à pôle saillant : (a) bipolaire (p=1). (b) tétra polaire (p=2).
II.1.5. Synchronisme
Le champ tournant du stator accroche le champ inducteur solidaire du rotor. Le rotor ne peut donc
tourner qu’à la vitesse de synchronisme.
III.2Cas général
D’une manière générale, toute machine (moteur ou générateur) associée à une charge mécanique
peut être considérée comme un système où les grandeurs physiques d’entrée sont :
Un vecteur tension [V] comportant une ou plusieurs composantes.
Le couple résistant de la charge, noté Tr ou Cr en Nm.
Les grandeurs physiques de sorties sont :
Un vecteur courant [I] comportant une ou plusieurs composantes.
La vitesse angulaire de la machine en rad/s.
La position angulaire de la machine du rotor en rad.
Le couple moteur ou électromagnétique noté Tm Tem ou Cm Cem en Nm.
La grandeur interne essentielle est le vecteur flux magnétique [ ]
Vitesse angulaire
Vecteur flux Vecteur courant [I]
Vecteur tension [V]
magnétique et
Position angulaire
Couple de charge Cr Courants [ , I]
Couple EM Cem
1 1
1 2
−2 −2
elle est nommée 𝐶𝑙 = 3 [ √3 √3
]; transformée directe de Clark.
0 −
2 2
Notion de phaseur
Le phaseur est un vecteur tournant qui contient de l’information a propos de l’amplitude et la phase
d’une (tension, courant ou flux). On obtient le phaseur par application de la relation d’Euler :
𝑥̅ = 𝑥𝑒 𝑗𝛾 = 𝑥𝑎 + 𝑎𝑥𝑏 + 𝑎2 𝑥𝑐
2𝜋 4𝜋
1 √3 1 √3
avec : 𝑎 = 𝑒 𝑗 3 = − 2 + 𝑗 (opérateur de position à 120°), 𝑎2 = 𝑒 𝑗 3 = − 2 − 𝑗 , 𝑎3 = 1,
2 2
𝑎4 = 𝑎.
exprimons le vecteur tournant x(α,β) par les composantes du phaseur généralisé (xa, xb, xc) :
β
sur la figure (4), on a : 𝑥̅ = 𝑥𝛼 + 𝑗𝑥𝛽 = 𝑥𝑎 + 𝑎𝑥𝑏 + 𝑎2 𝑥𝑐 xb
x
2𝜋 4𝜋
𝑗 𝑗
𝑥̅ = 𝑥𝛼 + 𝑗𝑥𝛽 = 𝑥𝑎 . 𝑒 𝑗.0 + 𝑥𝑏 . 𝑒 3 + 𝑥𝑐 𝑒 3
xa
α
1 √3 1 √3
𝑥̅ = 𝑥𝛼 + 𝑗𝑥𝛽 = 𝑥𝑎 + 𝑥𝑏 . (− + 𝑗 ) + 𝑥𝑐 (− − 𝑗 )
2 2 2 2
xc
la séparation des parties réelles et imaginaires donne :
1 1
𝑥𝛼 = 𝑥𝑎 − 2 𝑥𝑏 − 2 𝑥𝑐
figure (4) : notion de phaseur
√3 √3
𝑥𝛽 = 0 + 𝑥𝑏 − 𝑥
2 2 𝑐
sous forme matricielle :
1 1 𝑥𝑎
𝑥𝛼 1 −2 −2
[𝑥 ] = [ √3 √3
] [𝑥 𝑏 ] ; [𝑥𝛼𝛽 ] = [𝑇][𝑥𝑎𝑏𝑐 ]
𝛽
0 2
− 2 𝑥𝑐
La transformation inverse de Clark (Cl-1), dans le sens biphasé triphasé, sera calculée après avoir
mis (Cl) sous forme carrée par l'addition de la troisième ligne homopolaire :
1
𝑥0 = 3 (𝑥𝑎 + 𝑥𝑏 + 𝑥𝑐 ) ;
1 1 1 1
1 −2 −2 1 −2 −2
𝑥𝛼 𝑥𝑎
2 √3 √3 2 √3 √3
[𝑥𝛽 ] = 0 − 2 [𝑥𝑏 ]; 𝐶𝑙 = 0 − matrice carrée
3 2 3 2 2
𝑥0 1 1 1 𝑥𝑐 1 1 1
[2 2 2 ] [2 2 2 ]
1 0 1
1 √3
son inverse est : 𝐶𝑙 −1 = − 2 2
1
1 √3
[− 2 −2 1]
√3 √3
𝑖𝛽 = 𝐼𝑚 sin(𝜃 − 𝜑 − 2𝜋/3) − 𝐼 sin(𝜃 − 𝜑 − 4𝜋/3)
2 2 𝑚
et après développement
𝑖𝛼 = 𝐼𝑚 sin(𝜃 − 𝜑)
𝑖𝛽 = −𝐼𝑚 cos(𝜃 − 𝜑)
donc le vecteur de Clark du système est :
𝑖𝛼𝛽 = 𝐼𝑚 sin(𝜃 − 𝜑) −𝑗𝐼𝑚 cos(𝜃 − 𝜑)
Exercice 01 :
Est-ce que la transformation de Clark est orthogonale? cad [𝐶𝑙]. [𝐶𝑙]𝑡 = 𝐼
1 1 1 1
1 −2 −2 1 −2 −2
𝑥𝛼 𝑥𝑎
2 √3 √3 2 √3 √3
[𝑥𝛽 ] = √ 0 −2 [𝑥𝑏 ]; 𝐶𝑜 = √ 0 − matrice carrée
3 2 3 2 2
𝑥0 1 1 1 𝑥𝑐 1 1 1
[ √2 √2 √2 ] [√2 √2 √2 ]
2
Le coefficient √3est adopté pour la conservation de la puissance.
1
1 0
√2
2 1 √3 1
son inverse est 𝐶𝑜−1 = √3 − 2 2
, on peut écrire : [𝑥𝛼𝛽0 ] = [𝐶𝑜][𝑥𝑎𝑏𝑐 ]
√2
1 √3 1
[− 2 − 2 √2 ]
1 1
1 0
1 −2 −2 1 √3
]; 𝐶𝑜−1 = √3 − 2
2 2
Sous forme usuelle : 𝐶𝑜 = √3 [ √3 √3
2
0 − 1 √3
2 2
[− 2 − 2]
Application :
Vérifier que cette matrice est orthogonale :
[𝐶𝑜]𝑡 . [𝐶𝑜] = 𝐼
1 1 1 3
1 −2 −2 1 0 0 0
√2 2
1
1 0 0
2 √3 √3 2 √3 1 2 3
√3 0 − √3 − 2 2 √2
=3 0 2
0 = [0 1 0],[𝐶𝑜] est orthogonale.
2 2
1 1 1 1 √3 1 3 0 0 1
[ √2 ] [− 2 − 2 [0 0 2]
√2 √2 √2 ]
Exercice :
Vérifier que pour un système triphasé équilibré que :
𝑝(𝑡) = 𝑣𝑎 (𝑡). 𝑖𝑎 (𝑡) + 𝑣𝑏 (𝑡). 𝑖𝑏 (𝑡) + 𝑣𝑐 (𝑡). 𝑖𝑐 (𝑡) = 𝑣𝛼 (𝑡). 𝑖𝛼 (𝑡) + 𝑣𝛽 (𝑡). 𝑖𝛽 (𝑡)
avec les équations aux tensions :
2𝜋 4𝜋
𝑣𝑎 (𝑡) = 𝑣𝑚 cos(𝜔𝑡), 𝑣𝑏 (𝑡) = 𝑣𝑚 cos (𝜔𝑡 − ), 𝑣𝑐 (𝑡) = 𝑣𝑚 cos (𝜔𝑡 − )
3 3
elle est définit comme suit : [𝑃] = [𝜌(𝜃)][𝐶𝑜], avec [𝜌(𝜃)] = [ 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜃
] , une matrice
−𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜃
de rotation.
1 1 2𝜋 4𝜋
1 −2 −2 𝑐𝑜𝑠𝜃 cos(𝜃 − ) cos(𝜃 − )
[𝑃] = [ 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜃 2 2 3 3
]√ [ ] = √3 [ 2𝜋 4𝜋 ]
−𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜃 3 0 √3
−
√3
−𝑠𝑖𝑛𝜃 −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − ) −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − )
2 2 3 3
pour calculer son inverse, on doit injecter les composantes du vecteur homopolaire :
2𝜋 4𝜋
𝑐𝑜𝑠𝜃 cos(𝜃 − 3 ) cos(𝜃 − 3 )
2 2𝜋 4𝜋
[𝑃] = √3 −𝑠𝑖𝑛𝜃 −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − ) −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − ) , matrice carrée
3 3
1 1 1
[ √2 √2 √2 ]
1
𝑐𝑜𝑠𝜃 −𝑠𝑖𝑛𝜃
√2
−1 2 2𝜋 2𝜋 1
donc, son inverse est : [𝑃] = √3 cos(𝜃 − 3
) −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − 3
)
√2
,
4𝜋 4𝜋 1
[cos(𝜃 − 3
) −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − 3
)
√2 ]
Cette matrice, Park [𝑃] , est orthogonale puisque : [𝑃]𝑡 = [𝑃]−1 , det ([𝑃]) = 1, et [𝑃]𝑡 . [𝑃] = 𝐼
* Vérifier que det ([𝜌(𝜃)]) = 1, et [𝑃]𝑡 . [𝑃] = 𝐼 ; [𝑃]𝑚𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑃𝑎𝑟𝑘.
2𝜋 4𝜋
𝑐𝑜𝑠𝜃 cos(𝜃 −) cos(𝜃 − )
3 3
2 2𝜋 4𝜋
[𝑃] = √ −𝑠𝑖𝑛𝜃 −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − ) −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − )
3 3 3
1 1 1
[ √2 √2 √2 ]
1
𝑐𝑜𝑠𝜃 −𝑠𝑖𝑛𝜃
√2
2 2𝜋 2𝜋 1
[𝑃]−1 = √ cos(𝜃 − ) −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − )
3 3 3 √2
4𝜋 4𝜋 1
cos(𝜃 − ) −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − )
[ 3 3 √2]
−𝑠𝑖𝑛𝜃 −𝑐𝑜𝑠𝜃 0
2𝜋 2𝜋
𝑑[𝑃]−1 2 −𝑠𝑖𝑛(𝜃 − ) −𝑐𝑜𝑠(𝜃 − ) 0
= 𝜔√ 3 3
𝑑𝑡 3 4𝜋 4𝜋
[−𝑠𝑖𝑛(𝜃 − 3 ) −𝑐𝑜𝑠(𝜃 − 3 ) 0]
𝒅[𝑷]−𝟏 𝟎 −𝟏 𝟎
[𝑷]. [
=𝝎 𝟏 𝟎 𝟎]
𝒅𝒕
𝟎 𝟎 𝟎
d r
vr Rr ir j( s ) r
dt
vr=0 ; ir=0 ; r=cte (flux de l'aimant), s- =0;
il ne reste que l'équation aux tensions du stator, en triphasé, figure (5) :
𝑑𝜑𝑠𝑏
phasesb/ : 𝑣𝑠𝑏 = 𝑅𝑠 𝑖𝑠𝑏 + 𝑑𝑡
𝑑𝜑𝑠𝑐
phasesc/ : 𝑣𝑠𝑐 = 𝑅𝑠 𝑖𝑠𝑐 + 𝑑𝑡
En complexes ;
d s
vs Rs i s j s
dt
les équations des flux :
le flux totalisé dans la phase (sa) du stator, en exploitant les résultats de la machine généralisée, est :
s Ls i s r
r f
f ; flux de l'aimant à une seule composante, selon la direction de l'axe "d", c.à.d. à composante
imaginaire nulle.
as, bs, cs flux totalisés à travers les phases a, b et c du stator.
le flux totalisé dans la phase (sa) du stator est :
𝜑𝑠𝑎 = 𝜑𝑠𝑎𝑝 + 𝜑𝑠/𝑠𝑎 + 𝜑𝑟/𝑠𝑎
𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝜑𝑟/𝑠𝑎 = 𝜑𝑓
𝜑𝑠𝑎 = 𝜑𝑠𝑎𝑝 + 𝜑𝑠/𝑠𝑎 + 𝜑𝑟/𝑠𝑎 = 𝑙𝑠 𝑖𝑠𝑎 + 𝑀𝑠 (𝑖𝑠𝑏 + 𝑖𝑠𝑐 ) + 𝜑𝑓 = 𝑙𝑠 𝑖𝑠𝑎 − 𝑀𝑠 𝑖𝑠𝑎 + 𝜑𝑓 = (𝑙𝑠 −
𝑀𝑠 )𝑖𝑠𝑎 + 𝜑𝑓 = 𝐿𝑠 𝑖𝑠 + 𝜑𝑓
le couple électromagnétique :
𝐶𝑒𝑚 = 𝑘. 𝑝ℑ𝑚(𝑖̅𝑠 . 𝜑̅𝑠∗ ) = 𝑘𝑝𝑖𝑠𝑞 . 𝜑𝑓 ; identique à celui d'une MCC à flux constant.
d
J C em Cr fv
dt
𝜑
̅ 𝑠 −𝜑
̅𝑟
s Ls i s r 𝑖̅𝑠 = 𝐿𝑠
𝑑𝜑̅𝑠 𝑅𝑠
= 𝑣̅𝑠 − 𝑅𝑠 𝑖̅𝑠 − 𝑗𝜔𝜑̅𝑠 = 𝑣̅𝑠 − (𝜑̅ −𝜑
̅ 𝑟 ) − 𝑗𝜔𝜑̅𝑠
𝑑𝑡 𝐿𝑠 𝑠
Cours M2/S3 / CU A. Boussouf Mila
9
Modélisation et simulation des systèmes électromécaniques 2021/2022
𝑑𝜑𝑠𝑞 𝑅
= − 𝐿𝑠 𝜑𝑠𝑞 − 𝜔𝜑𝑠𝑑 + 𝑣𝑠𝑞
𝑑𝑡 𝑠
𝑑𝑖𝑠𝑞 𝑅𝑠 1 𝑝Ω
=− 𝑖𝑠𝑞 − 𝑝Ω𝑖𝑠𝑑 + 𝑣𝑠𝑞 − 𝜑𝑓
𝑑𝑡 𝐿𝑠 𝐿𝑠 𝐿𝑠
=B.S ; B= 0.H
𝐵 𝜑 𝜑 𝑁𝑖𝜇0 .𝑆
𝐻=𝜇 =𝜇 . 𝑒 = 𝑁𝑖 𝜑=
0 0 .𝑆 𝜇0 .𝑆 𝑒
figure (7) : MSAP à PS
L'inductance propre d'une bobine de N spires traversée par
𝑁𝜑 𝑁 𝑁𝑖𝜇0 . 𝑆 1
𝐿𝑝/𝐵𝑜𝑏𝑖𝑛𝑒 = = ~
𝑖 𝑖 𝑒 𝑒
Donc, pour : e=emax Lq et e=emin Ld , alors : Ld> Lq pour Ld = Lq c'est le pôle lisse.
𝜑̅𝑠 = 𝐿𝑠 𝑖̅𝑠 + 𝜑̅𝑓 ; par projection sur les deux axes (d,q) :
𝜑𝑠𝑑 𝐿𝑑 0 𝑖𝑠𝑑 𝜑𝑓
(𝜑 ) = ( 0 𝐿𝑞 ) (𝑖𝑠𝑞 ) + ( 0 )
𝑠𝑞
𝑑𝜑
̅𝑠
l'équation au tension du stator c'est toujours :𝑣̅𝑠 = 𝑅𝑠 𝑖̅𝑠 + + 𝑗𝜔𝜑̅𝑠
𝑑𝑡
𝑑𝜑𝑠𝑞
= −𝑅𝑠 𝑖𝑠𝑞 − 𝑝Ω𝜑𝑠𝑑 + 𝑣𝑠𝑞
𝑑𝑡
𝜑𝑠𝑑 −𝜑𝑓
avec : 𝑖𝑠𝑑 =
𝐿𝑑
le Couple électromagnétique :
figure (8) : Modèle de la MSAP à pôle saillant sur Simulink en (d,q), modèle flux.