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DISCOURS DE NSEYA ANTHO

Monsieur le Président du Jury


Messieurs les membres du Jury

Le mémoire que nous défendons aujourd’hui a pour sujet le contrôle parlementaire et son
impact sur la bonne gouvernance en RDC.

Le Corps de notre mémoire a deux chapitres, lesquels à leurs tours ont compris deux
sections et deux paragraphes avec des points examinés.

Dans le premier chapitre, nous faisons l’état des lieux de la pratique du contrôle
parlementaire en RDC. Pour rappel, le contrôle parlementaire désigne l’ensemble des
moyens dont dispose le parlement pour vérifier la gestion du pays.

Ainsi, nous abordons le cadre normatif et institutionnel du contrôle parlementaire. Pour


l’essentiel, son étude examine le fondement juridique du contrôle que sont les articles 100
et 138 de la constitution du 18 février 2006, et les organes du contrôle parlementaire en
RDC que sont les assemblées plénières et les commission parlementaires.

Ensuite, nous évaluons la mise en œuvre des moyens de contrôle et son impact dans le jeu
politique congolais. De cette évaluation, il se dégage que les moyens de contrôle sont de
deux sortes. Les unes visent l’information et les autres, la sanction en cas de constat de
mauvaise gestion.

Cependant, à l’épreuve des faits, leur mise en œuvre n’est pas faite par les députés
nationaux de manière à tirer leçon de l’échec d’une politique donnée mais bien plus, leur
usage a donné lieu à la théâtralisation de la vie publique dans la mesure où les députés ne
sanctionnent pas les ministres ou les mandataires fautif ; ils se contentent à huer les dans
l’hémicycle, et dans l’ombre du peuple, tout se règle à coup de billet pour ne pas aboutir à
un contrôle efficace. Telles sont les réalités que dépeint la pratique du contrôle
parlementaire en RDC.
Au deuxième chapitre de notre mémoire, nous étudions les limites du contrôle
parlementaire en RDC et nous proposons des solutions pour contrôle parlementaire
renforcé et efficace en RDC.

S’agissant des limites, notre étude constate que les obstacles qui empêchent
l’aboutissement du contrôle parlementaire sont entre autres : le fait majoritaire qui est la
concordance entre la majorité parlementaire et la majorité présidentielle dont le chef est le
Président de la Republique, appelé autorité morale. Et le manque de culture démocratique
et républicaine dans le chef des élus car nombreux qui arrivent à l’hémicycle ne connaissent
pas les métiers des parlementaires et sont des individus dont la compétence et l’intégrité
sont sujette à caution, laissant ainsi apparaitre le phénomène de corruption des
parlementaire. Cet état des choses laisse place à la résistance de l’exécutif, qui se traduit par
la prééminence du Chef de l’Etat et l’impunité du gouvernement.

Enfin dans l’optique de promouvoir la bonne gouvernance et de lutter contre l’impunité,


nous suggérons des reformes pour rendre efficace le contrôle parlementaire.

Pour l’essentiel, ces reformes visent le renforcement des relations du parlement avec les
institutions d’études et contrôle en matière de gouvernance notamment le recours à l’IGF.
En outre, nous avons suggéré la révision constitutionnelle qui vise la suppression de
l’autorisation parlementaire de poursuite et jugement des ministres lorsqu’ils sont en
faute.

Monsieur le Président du Jury ;


Membres les membres du Jury ;
Notre mémoire, comme toute œuvre humaine, n’est pas à l’abri des imperfections et des
critiques, c’est en cette logique que vos remarques sont les bienvenues. Je vous remercie.

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