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COMPRESSIONS MEDULLAIRES NON TRAUMATIQUES

Quel est, du point de vue anatomique, le segment médullaire le plus fragile à la compression
médullaire ?
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Citez les deux facteurs physiopathologiques déterminant la symptomatologie clinique d’une


compression médullaire.
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Quels sont les deux facteurs pronostiques les plus importants d’une compression médullaire ?
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La compression médullaire cervicale haute


A- se manifeste par des névralgies cervico-brachiales
B- peut donner des signes sus-médullaires
C- est responsable d’une tétraplégie
D- peut donner une abolition du réflexe bicipital
E- peut être responsable de troubles respiratoires

Au cours d’une compression de la moelle lombaire


A- le processus causal est situé à la hauteur des deux dernières vertèbres dorsales
B- le syndrome lésionnel intéresse la face antérieure de la cuisse
C- le réflexe crémastérien peut être aboli
D- la paraplégie est spastique et proportionnelle ; touchant de la même façon la racine et l’extrémité
des membres
E- le réflexe rotulien peut être aboli alors que le réflexe achilléen est vif avec présence d’un signe de
Babinski

Un plasmocytome solitaire soufflant la vertèbre L1 est réalisant une compression radiculo-médullaire


peut se manifester sur le plan clinique par :
A- des réflexes rotuliens vifs
B- des troubles sphinctériens précoces et très importants
C- une anesthésie en selle
D- un signe de Babinski
E- une abolition du réflexe cutané abdominal inférieur

Au cours d’une compression médullaire par une épidurite métastatique d’un cancer du sein,
l’exploration par une myélographie peut montrer :
A- un arrêt cupuliforme de la colonne opaque
B- un arrêt en parenthèse de la colonne opaque
C- un arrêt complet en peigne
D- une vertèbre borgne sur les clichés du rachis non injectés
E- un pincement discal avec irrégularité des plateaux vertébraux

1
CAS CLINIQUE (1)
Patient âgé de 32 ans, aux antécédents de néo du cavum traité par radio et chimiothérapie il y a 2 ans, qui
se plaint depuis environ un mois de douleur rachidienne inter-scapulaire d’horaire mixte lancinante
associée à des névralgies intercostales D1-D2 droites et à une sensation de cuirasse autour du tronc ainsi
que de paresthésies diffuses des membres inférieurs. L’évolution s’est faite, depuis 3 jours, vers
l’aggravation par l’installation rapidement progressive d’une lourdeur des membres inférieurs avec
troubles de la marche le confinant au lit quelques heures avant son admission. A noter l’absence de
troubles sphinctériens.
A l’examen, la marche et la station debout sont impossibles sans aide bilatérale, il présente une
paraparésie spastique prédominant légèrement à droite avec une chute rapidement progressive des
membres à l’épreuve de Mangazzini, un syndrome pyramidal des membres inférieurs et un niveau sensitif
en D8, sans erreur au sens de position du gros orteil des 2 côtés.
Par ailleurs l’examen du rachis, note la présence d’une tuméfaction médiane ferme et douloureuse en
regard de D1 et D2 sans signes inflammatoires locaux.

1. Quelle est votre suspicion diagnostique ?


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2. Quel est le regroupement syndromique que vous a permis d’évoquer ce diagnostic ?


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3. Relever dans cette observation les signes fonctionnels et physiques faisant partie de chacun de
ces syndromes
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4. Quel est le niveau lésionnel en hauteur et en largeur, le plus probable en se basant sur les
données cliniques ?
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5. Quelles explorations demanderiez –vous pour confirmer votre suspicion diagnostique ?


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6. Quelle conduite thérapeutique préconisiez-vous et dans quel délai ?


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CAS CLINIQUE (2)
Une jeune fille de 18 ans, sans antécédent pathologique notable, se plaint depuis 1 mois de dorsalgies
basses d’horaire surtout inflammatoire, associées rapidement à une claudication médullaire intermittente
d’aggravation progressive soldée par un état grabataire depuis une semaine. Elle signale en plus
l’installation de troubles sphinctériens à type d’incontinence urinaire depuis 2 jours.

A l’examen elle présente une paraplégie spastique à prédominance proximale avec une force musculaire
segmentaire coté entre 1 et 2/5 , des ROT vifs au membres inférieurs, un réflexe cutané plantaire
indifférent des deux côtés, des réflexes cutanés abdominaux inférieurs et moyens abolis et une trépidation
épileptoïde inépuisable des deux côtés. Il existe par ailleurs, une erreur au sens de position des gros orteils
et un niveau d’hypoesthésie tactile remontant jusqu’à la ligne des crêtes iliaques.

L’examen du rachis dorsal note la présence d’une petite voussure paramédiane droite en regard de la
vertèbre D10

1. Quelle est votre suspicion diagnostique ?


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2. Quel est le regroupement syndromique que vous a permis d’évoquer ce diagnostic ?


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3. Relever dans cette observation les signes fonctionnels et physiques faisant partie de chacun de
ces syndromes
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4. Quel est le niveau lésionnel en hauteur et en largeur, le plus probable en se basant sur les
données cliniques ?
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5. Quelles explorations demanderiez –vous pour confirmer votre suspicion diagnostique ?


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6. Quelle conduite thérapeutique préconisiez-vous et dans quel délai ?


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CAS CLINIQUE (3)
Patient S.M. âgé de 22 ans suivi en carcinologie pour un rhabdomyosarcome à point de départ naso-
pharyngien pour lequel il a subi une radio-chimiothérapie, se plaint depuis 2 mois de dorsalgies hautes
mixtes avec paresthésies diffuses des membres inférieurs. Depuis 10 jours, installation rapidement
progressive d’une lourdeur des membres inférieurs avec CMI réduisant le PM à quelques dizaines de
mètres sans notion de troubles sphinctériens.
L’examen initial aux urgences trouve une marche ataxo-spasmodique instable, un syndrome pyramidal
des membres inférieurs, un niveau sensitif d’hypoesthésie à tous les modes remontant jusqu’à l’apophyse
xiphoïde, avec des troubles importants de la sensibilité profonde.

1. Quel diagnostic suspecteriez-vous ?


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2. Quelle en serait l’étiologie la plus probable dans ce contexte ? Justifiez


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3. Quelle est la localisation topographique la plus probable en hauteur et en largeur en se basant


sur les données cliniques ?
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4. Quel est le meilleur examen complémentaire à demander pour confirmer votre diagnostic et dans
quel délai ?
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CAS CLINIQUE (3) (suite)
Quatre heures après son admission le patient est devenu grabataire et ne peut bouger que difficilement
ses membres inférieurs au plan du lit, avec apparition d’une rétention vésicale.

5. Par quel mécanisme explique-t-on cette aggravation rapide ? Expliquez pourquoi.


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6. Quelle est votre conduite pratique ?


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CAS CLINIQUE (4)


Un monsieur âgé de 56 ans, chauffeur de profession, se plaint depuis 6 mois de douleur cervico-brachiale
gauche de type mécanique irradiant le long de l’épaule, le bord externe du bras et de l’avant bras jusqu’au
pouce, à type de décharges électriques fulgurantes, impulsives à la toux. Ces douleurs sont devenues
rapidement rebelles au traitement médical et entravant l’activité quotidienne. Depuis 2 mois, le patient
rapporte en plus l’installation d’une lourdeur de l’hémicorps gauche avec difficultés à la marche et
quelques troubles sphinctériens à type d’impériosité mictionnelle
A l’examen, la marche est spastique, syndrome pyramidal aux membres inférieurs prédominant à gauche,
un discret déficit moteur de l’abduction de l’épaule gauche, les ROT bicipital et stylo-radial gauches sont
diminués avec une hypoesthésie de l’épaule du même côté. Par ailleurs il existe une raideur du rachis
cervical.

1. Comment vous appelez les douleurs décrites ci-dessus ?


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2. Elles font partie de quel syndrome dans ce tableau clinique ? Relevez dans cette observation les
autres signes cliniques complétant ce syndrome.
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3. Quels sont les autres syndromes associés ?


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4. Quel diagnostic évoque ce regroupement syndromique tout en précisant la topographie en


hauteur et en largeur ?
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5. Quelle en serait l’étiologie la plus probable ? Justifiez


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6. Quelles sont les explorations à demander pour confirmer votre suspicion diagnostique ?
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CAS CLINIQUE (5)
Un jeune homme de 34 ans, se plaint depuis environ 2 ans de troubles génito-sphinctériens d’aggravation
progressive, à type d’impériosité mictionnelle au début, puis des fuites urinaires avec parfois quelques
épisodes d’incontinence fécale associés à un dysfonctionnement érectile. Depuis 2 mois il signale
l’apparition de douleurs lombo-fessières et sciatiques gauches mal systématisées essentiellement
nocturnes avec lourdeur du pied gauche gênant la marche et réduisant son périmètre de marche à
quelques dizaines de mètres.
L’examen trouve un discret déficit moteur des releveurs et des extenseurs du pied gauche avec
hypoesthésie en selle et abolition des réflexes achilléens. Le réflexe cutané plantaire étant indifférent.

1. S’il s’agit d’un tableau de compression médullaire, quelle en serait la topographie lésionnelle la
plus probable ? Pourquoi ?
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2. Quelle serait la nature de la lésion causale et son pronostic ? Justifiez.


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3. Quel est dans ce cas le meilleur examen complémentaire à demander pour confirmer votre
diagnostic ?
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Mai 2009
Un jeune homme de 22 ans consulte pour claudication médullaire intermittente évoluant lentement
depuis plusieurs mois. L'examen trouve un syndrome pyramidal des membres inférieurs avec abolition des

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réflexes cutanés abdominaux des deux côtés et une anesthésie thermoalgésique isolée s'étendant de
l'ombilic à l'appendice xyphoïde. Quelle est la topographie lésionnelle exacte en largeur et en hauteur ?
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Janvier 2010
Une femme âgée de 70 ans consulte pour claudication médullaire intermittente évoluant lentement
depuis plusieurs mois associée à des douleurs intercostales droites, essentiellement nocturnes, à la
hauteur du mamelon. L'examen trouve un syndrome pyramidal des membres inférieurs prédominant à
droite, un niveau sensitif d'hypoesthésie en regard de la région épigastrique et une erreur du sens de
position du gros orteil à droite.

1. Vous suspectez une compression médullaire, quelle est la topographie lésionnelle en hauteur et en
largeur ?
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2. L'IRM médullaire montre une lésion bien arrondie de siège intra-dural extra-médullaire. Quels sont
les deux diagnostics de nature les plus probables ?
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Janvier 2011
Un homme de 75 ans, ayant une histoire de dysurie ancienne et porteur d'une prothèse métallique à la
suite d'une fracture de la hanche il y a 10 ans, se plaint depuis deux mois de dorsalgies d'horaire
inflammatoire, accompagnées d'une névralgie intercostale en ceinture à la hauteur des mamelons. Depuis
quinze jours, son état s'est aggravé par l'installation d'une lourdeur des membres inférieurs aboutissant
rapidement à un état grabataire au bout d'une semaine, associé à une rétention vésicale complète. A
l’examen, il présente une paraplégie hyper-spasmodique, une abolition des réflexes cutanés abdominaux
des deux côtés et une hypoesthésie remontant jusqu'au niveau de la xiphoïde.
Les radiographies du rachis et du bassin montrent un tassement de la vertèbre D3, une lyse du pédicule
droit de la vertèbre D5 et de multiples images de condensation osseuse du rachis lombaire et des ailes
iliaques.

1. Vous suspectez le diagnostic d'une compression médullaire, indiquez sa topographie exacte en


hauteur :
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2. Quelle en serait l'étiologie la plus probable dans ce contexte clinico-radiologique ?


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3. Tenant compte des antécédents du patient, quel est l'examen complémentaire le mieux adapté
que vous devez demander pour confirmer votre diagnostic ?
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4. Relevez dans cette observation 2 facteurs de mauvais pronostic ?


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Mai 2011
Une jeune femme, âgée de 38 ans, sans antécédents pathologiques notables, se plaint depuis 11 mois de
douleur cervico-brachiale irradiant le long du bord cubital du membre supérieur droit, associée à des
paresthésies de l'hémicorps droit descendant du premier espace intercostal jusqu'au pied sans
systématisation radiculaire précise. Récemment, elle décrit en plus une fatigabilité inhabituelle à la
marche. L'examen trouve des réflexes ostéo-tendineux vifs avec un signe de Babinski au membre inférieur
droit, un niveau sensitif d'hypoesthésie tactile arrivant jusqu'à l'ombilic avec erreur au sens de position du
gros orteil du même côté. L'examen de la motricité segmentaire note, en plus, une légère faiblesse des
muscles intrinsèques de la main droite.

1. Ce tableau clinique incidieux et incomplet vous fait penser au diagnostic de compression


médullaire à un stade précoce. Citez deux autres signes à rechercher par l'examen pour
compléter le syndrome lésionnel dans ce cas ?
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2. Les signes sous-lésionnels constatés rentrent dans la constitution d'un syndrome médullaire de
valeur topographique importante. Quel est ce syndrome et quel est l'autre trouble sensitif à
rechercher par l'examen pour le compléter ?
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3. Précisez le niveau lésionnel en hauteur et en largeur de cette compression médullaire


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Juillet 2011
Un jeune homme âgé de 38 ans, se présente aux urgences pour des lombosciatalgies bilatérales
d’horaire inflammatoire, évoluant depuis un mois, qui se sont rapidement associées à des troubles génito-
sphinctériens très importants avec un steppage bilatéral à la marche, soldé par un état grabataire depuis
une semaine. L’examen trouve une paraplégie flasque à prédominance distale, des réflexes ostéo-
tendineux abolis aux membres inférieurs, une anesthésie en selle et une hypoesthésie à tous les modes,
intéressant les deux jambes jusqu’aux genoux. Il existe, par ailleurs, un globe vésical et une hypotonie
anale.

1. Quels sont les deux diagnostics que vous-êtes en droit d’évoquer devant ce tableau clinique ?
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2. Quels sont les deux autres éléments cliniques à rechercher par l’examen pour essayer de pencher
vers l’un ou l’autre diagnostic ?
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10
Mai 2012
Un homme âgé de 66 ans, diabétique insulino-nécessitant qui vient de subir, il y a 15 jours, une mise en
place d'un pace-maker cardiaque pour bloc auriculo-ventriculaire, ce présente aux urgences pour fièvre
élevée, douleur rachidienne dorsale intense, essentiellement nocturne évoluant depuis 3 jours, suivies il y
a 48 heures d'une lourdeur rapide des membres inférieurs avec une rétention vésicale.
A l'examen, il est fébrile à 39.5°C avec une paraplégie spastique incomplète, un niveau sensitif
d'hypoesthésie au toucher sans atteinte de la sensibilité profonde, situé à la hauteur de l'ombilic et une
abolition des réflexes cutanés abdominaux moyen et inférieur des deux côtés. Le rachis dorsal est très
raide avec une douleur exquise à la pression des épineuses de D8 et D9 environ.
Devant ce tableau clinique:

Vous suspectez le diagnostic suivant:


A. Une myélite aiguë
B. Un syndrome de la queue de cheval
C. Une polyradiculonévrite aiguë
D. Une compression médullaire dorsale
E. Une sclérose latérale amyotrophique

Son étiologie la plus probable serait:


A. Dégénérative
B. Une spondylodiscite infectieuse
C. Une tumeur maligne
D. Une méningite bactérienne
E. Le diabète

Quel(s) examen(s) complémentaire(s) allez-vous demander en urgence?


A. Une IRM médullaire
B. Une NFS avec un bilan inflammatoire
C. Un myélo-scanner
D. Une ponction lombaire
E. Un électromyogramme des membres inférieurs

Quel est ou quels sont le ou les résultat(s) attendus de ce bilan?


A. Une image de grosse moelle en hypersignal en regard de la vertèbre D10
B. Un liquide céphalo-rachidien trouble
C. Une hyperleucocytose avec une VS accélérée
D. Un pincement discal D8-D9 avec une irrégularité des plateaux vertébraux et un arrêt de la colonne
opaque en peigne
E. Des anomalies des vitesses de conduction nerveuse

11
Janvier 2013
Une femme âgée de 67 ans, suivie au service d'oto-rhino-laryngologie carcinologique pour un carcinome
thyroïdien ayant subie un traitement à l'iode radioactif, se présente aux urgences pour une lourdeur des
membres inférieurs d'aggravation rapide depuis 3 jours, soldée par un état grabataire avec rétention
vésicale complète. Elle rapporte aussi la notion de rachialgie dorsolombaire d'horaire essentiellement
nocturne.
A l'examen, elle présente une paraplégie flasque, une abolition des réflexes ostéo-tendineux aux
membres inférieurs et un niveau sensitif arrivant jusqu'au pli de l'aine des deux côtés. L'examen de
l'abdomen confirme la présence d'un globe vésical.
Devant ce tableau clinique :

Quel est le diagnostic que vous suspectez le plus ?


A. un syndrome de la queue de cheval
B. une polyradiculonévrite aiguë
C. une compression du cône médullaire
D. une myélomalacie

Quelle en serait l’étiologie la plus probable ?


A. dégénérative
B. infectieuse
C. vasculaire
D. Métastatique

Quel(s) examen(s) complémentaire(s) allez-vous demander en urgence pour confirmer amplement votre
diagnostic?
A. une IRM médullaire
B. myélographie opaque
C. une ponction lombaire
D. un électromyogramme des membres inférieurs
E. radiographie du rachis

Parmi les propositions suivantes quelle(s) est (sont) celle(s) qui correspond(ent) le mieux au résultat
attendu ?
A. une image de grosse moelle en hypersignal en regard de la vertèbre D12
B. un tassement de la vertèbre L1
C. une dissociation albumino-cytologique
D. un pincement discal L2-L3 avec une irrégularité des plateaux vertébraux
E. des anomalies des vitesses de conduction nerveuse

12
Mai 2013
Madame H. C., âgée de 67 ans, se plaint depuis environ 3 ans de douleur cervico-brachiale gauche à type
de décharge électrique, irradiant le long de la face postérieure du bras et de l’avant-bras jusqu’à la face
dorsale du médius et de l’annulaire. Cette douleur est d’horaire surtout nocturne et d’évolution
paroxystique. Depuis presque la même date, elle signale la sensation d’une tuméfaction latéro-cervicale
gauche palpable qui a augmenté progressivement de volume sur plusieurs mois, devenant visible et
gênante. Depuis un an, sa symptomatologie s’est aggravée par l’installation d’une faiblesse de la main
gauche avec une lourdeur du membre inférieur homolatéral responsable d’une claudication intermittente
sans troubles sphinctériens manifestes.
A l'examen, la marche est presque impossible sans aide avec léger fauchage à gauche. Il existe un déficit
segmentaire de l’extension de la main et du coude gauches avec un déficit moteur global et spastique
crurale gauche. Le réflexe tricipital gauche est aboli alors que les réflexes ostéo-tendineux sont plus vifs du
côté gauche aux membres inférieurs avec un signe de Babinski gauche. Il existe un niveau sensitif
d’hypoesthésie au tact fin arrivant jusqu'au rebord costal et une erreur au sens de position du gros orteil,
toujours du côté gauche. L'examen du cou confirme la présence d’une tuméfaction basi-cervicale gauche
de consistance ferme indolore, fixée aux plans profonds.
Devant ce tableau vous suspectez le diagnostic de compression médullaire;

1. Quel est le signe d’examen qui manque pour compléter le syndrome sous-lésionnel dans ce cas
particulier ?
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2. A quelle topographie en largeur correspondrait ce syndrome?


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3. L’IRM médullaire montre un processus expansif cervical extra et intra-canalaire, en sablier,


refoulant et comprimant la moelle. Vous complétez l’exploration par des radiographies du rachis
cervical avec incidence des 3/4.
Quel est le trou de conjugaison qui serait élargi par la tumeur ?
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4. Quel est votre premier diagnostic de nature de cette tumeur?


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13
Juillet 2013
Monsieur F.B., âgé de 56 ans, diabétique et grand tabagique, est suivi depuis 2 mois pour une néoplasie
pulmonaire, en cours d’exploration. Il se plaint depuis 15 jours de dorsalgie moyenne à recrudescence
nocturne, associée à une lourdeur rapidement progressive des membres inférieurs avec une impériosité
mictionnelle, soldées par un état grabataire avec rétention vésicale complète depuis 24 heures avant son
admission.
A l’examen, il présente une paraplégie flasco-spasmodique avec des réflexes ostéo-tendineux faibles, un
signe de Babinski bilatéral, une erreur au sens de position du gros orteil des deux côtés et un niveau
sensitif net en D7. Par ailleurs, il existe un globe vésical et la palpation du rachis réveille une douleur
exquise à la pression des épineuse de D5 et D6.

1. Quel est votre diagnostic ?


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2. Quelle est l’association syndromique qui vous a permis de suspecter ce diagnostic ?


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3. Quel est l’élément clinique le plus fiable, sur lequel vous allez vous baser pour approcher au
maximum le diagnostic topographique en hauteur, dans ce cas particulier ?
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4. Citez trois arguments de mauvais pronostic que vous pouvez relever de cette observation
clinique ?
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5. Enumérez les étapes de votre conduite à tenir :


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14
Juillet 2014
Une patiente âgée de 47 ans, aux antécédents de kyste hydatique pulmonaire opéré il y a 10 ans, se plaint
depuis environ 7 ans de névralgies cervico-brachiales irradiant au moignon de l’épaule droite, d’horaire
plutôt inflammatoire, associées à une lourdeur insidieuse du membre supérieur droit. Son état s’est
détérioré depuis 3 mois par l’installation de fourmillements avec une lourdeur progressive du membre
inférieur homolatéral entraînant une gêne à la marche avec notion de claudication médullaire intermittent
réduisant son périmètre de marche à quelques dizaines de mètres, sans troubles sphinctériens.
A l’examen on trouve un syndrome pyramidal du membre inférieur droit, des réflexes cutanés
abdominaux abolis à droite et un niveau sensitif d’hypoesthésie tactile de l’hémicorps droit remontant
jusqu’au rebord costal. Il existe aussi une erreur au sens d’orientation du gros orteil à droite et un niveau
sensitif thermo-algique en T10 du côté gauche. Au membre supérieur droit, on note un déficit moteur
proximal, une amyotrophie du muscle deltoïde, une abolition du réflexe bicipital et un signe de Hoffmann.
Le reste de l’examen neurologique est sans particularité.

1. Devant ce tableau vous suspectez le diagnostic de compression médullaire, quelle est sa


topographie en hauteur et en largeur ?
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2. Comment on appelle le syndrome topographique réalisé par l’association des signes sous
lésionnels ?
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3. L’IRM médullaire objective une lésion bien arrondie de siège intra-dural extra-médullaire,
réalisant une forte compression de la moelle. Citez trois hypothèses étiologiques possibles dans
ce contexte :
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15
Janvier 2015
Un homme âgé de 62 ans, grand tabagique à 80 PA, a été opéré le 21.12.2014 d’une tumeur cérébelleuse
gauche bien arrondie de 3cm de diamètre, prenant le contraste en anneau et associée à une importante
réaction œdémateuse, qui s’est manifestée par un syndrome d’hypertension intracrânienne avec une
légère dysmétrie gauche. Il en a eu une exérèse complète suivant un plan de clivage net par rapport au
parenchyme sain. Les suites opératoires étaient simples et le patient a été mis sortant au troisième jour
postopératoire en attendant le résultat anatomopathologique.
Il reconsulte aux urgences pour une symptomatologie évoluant depuis une semaine, faite de douleurs
inter-scapulaires d’horaire inflammatoire, associées à des fourmillements et à une lourdeur rapidement
progressive des membres inférieurs, soldée par un état grabataire depuis 3 jours. Il signale en plus
quelques épisodes d’impériosité mictionnelle. A l’examen on trouve une paraplégie spastique prédominant
à gauche, un syndrome pyramidal net des membres inférieurs, une abolition des réflexes cutanés
abdominaux aux trois niveaux et un niveau sensitif d’hypoesthésie tactile remontant jusqu’aux crêtes
iliaques. Il existe en plus une erreur au sens de position du gros orteil du côté gauche. Par ailleurs la
cicatrice opératoire est propre et le patient est apyrétique.
La radiographie du rachis faite en urgence révèle une vertèbre T5 borgne (lyse de son pédicule gauche).

1. Quelle serait la nature la plus probable de la tumeur cérébelleuse pour laquelle ce patient a été
opéré ?
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2. Quel diagnostic évoquez-vous devant le tableau clinico-radiologique actuel tout en précisant sa


topographie en largeur et en hauteur ?
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3. Tenant compte des données radiologiques, déduisez de cette observation clinique le seul signe
qui pourrait cadrer avec le syndrome lésionnel :
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4. Quels sont les deux critères de mauvais pronostic expliquant, tous les deux, l’aggravation rapide
du tableau clinique chez ce patient ?
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Mai 2015
Vous êtes aux urgences de neurochirurgie, vous recevez un homme âgé de 52 ans, ouvrier journalier, qui
vous est confié par un confrère de libre pratique pour dorsalgie basse d’horaire mécanique avec cruralgie
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gauche et troubles de la marche évoluant depuis 3 mois. Il lui a déjà demandé une IRM dorsolombaire qui
montre un rachis lombaire dégénératif et une hernie discale dorsale T11-T12 paramédiane gauche
refoulant la moelle en arrière et à droite. Vous reprenez l’examen et vous notez une démarche très
spastique avec un syndrome pyramidal net aux membres inférieurs mis à part le réflexe rotulien gauche
qui est faible. Le réflexe cutané abdominal inférieur gauche est aboli et il existe un niveau sensitif à la
hauteur du rebord costal ainsi qu’un signe de Hoffmann bilatéral. Quelle est votre conduite à
tenir immédiate?
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Janvier 2016
Une femme âgée de 53 ans sans antécédents pathologiques, présente depuis environ 1 mois, des
dorsalgies basses d’horaire inflammatoire, associées à une sensation de décharges électriques lancinantes,
irradiant en ceinture à la hauteur de l’ombilic. Elle rapporte aussi depuis la même date, un
engourdissement avec lourdeur des membres inférieurs, réduisant progressivement son périmètre de
marche, sans notion de troubles sphinctériens.
A l’examen, elle marche difficilement avec aide, elle a une paraparésie spastique, les réflexes ostéo-
tendineux sont vifs et diffusés aux membres inférieurs avec un signe de Babinski bilatéral. Les réflexes
cutanés abdominaux moyens et inférieurs sont abolis des deux côtés. Il existe un niveau sensitif
d’hypoesthésie tactile remontant jusqu’aux crêtes iliaques.

1. Vous suspectez le diagnostic de compression médullaire, relevez le seul signe d’examen physique
faisant partie du syndrome lésionnel ?
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2. Quel est le trouble sensitif que vous devez chercher pour compléter le syndrome sous lésionnel et
mieux vous orienter vers la topographie postérieure ?
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3. L’IRM médullaire met en évidence sur la séquence sagittale T2 une formation postérieure,
refoulant en avant la dure-mère, réduisant les espaces sous-arachnoïdiens postérieurs, refoulant
en avant la moelle qui est comprimée et réduisant les espaces sous-arachnoïdiens antérieurs.
Dans quel espace situez-vous la lésion ?
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