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U.E.

: Fiscalité indirecte

Département "Sciences économiques et


juridiques"
Baccalauréat en Comptabilité – Bloc 2
Activité d’apprentissage : T.V.A.
François Van Meir

F. Van Meir - T.V.A.


Contrat pédagogique

Unité d’enseignement (U.E.) : Fiscalité indirecte


Activité d’apprentissage (A.A.) : T.V.A.
Crédits ECTS : 2
Volume horaire (h/an) : 45
Maître-assistant : François Van Meir

Objectifs :

▪ Maîtrise de notions fondamentales issues du code de la T.V.A.


▪ Appliquer ces notions à des cas concrets

Méthodes d'enseignement et d'apprentissage : cours magistraux et travaux


pratiques ou dirigés

Evaluation : examen écrit

Support : syllabus de cours + plateforme Moodle

Matériel indispensable :
▪ Notes de cours sous format libre (feuilles imprimées, PC ou tablette ->
PAS DE GSM !)
▪ Calculatrice
▪ Feuilles de papier

Remarques importantes :

▪ L’étudiant qui n’est pas en possession des notes de cours n’est pas admis au
cours !
▪ L’étudiant qui se présente sans avoir réalisé ses préparations n’est pas
admis au cours !
▪ L’étudiant qui est en possession d’un GSM (ou d’autres objets de
distraction) se voit obligé de quitter le cours !
▪ Il est strictement interdit de prendre en photo les diapositives et les
notes inscrites au tableau !

F. Van Meir - T.V.A.


T.V.A. : Table des matières

Notions fondamentales ..............................................................................1

1. Identification à la T.V.A. ..................................................................................................................... 1

2. Définition de l’assujetti ...................................................................................................................... 3

3. Déclarations mensuelles ou trimestrielles........................................................................................ 5

4. Remboursements de T.V.A. ................................................................................................................. 9

5. Exercices .............................................................................................................................................. 11

Chapitre I : catégories d’assujettis à la T.V.A. ............................................... 13

1. Les assujettis « ordinaires » ............................................................................................................ 13

2. Les assujettis « forfaitaires » ........................................................................................................ 13

3. Les assujettis « franchisés » ........................................................................................................... 17

4. Les assujettis « exploitants agricoles ». ........................................................................................ 18

5. Les assujettis « en exemption de T.V.A. » ..................................................................................... 19

6. Les P.M.N.A. ........................................................................................................................................22

7. Les assujettis soumis au régime de la marge .................................................................................23

8. Les assujettis « mixtes »..................................................................................................................25

9. Les assujettis « partiels » ................................................................................................................25

10. Les assujettis « occasionnels » .....................................................................................................26

11. Exercice sur les catégories d’assujettis ......................................................................................29

Chapitre II : les opérations en Belgique. ....................................................... 30

Chapitre III : les opérations intracommunautaires............................................. 45

1. Les acquisitions intracommunautaires de biens..............................................................................45

2. Les livraisons intracommunautaires de biens .................................................................................53

3. Les règles de T.V.A. en matière de services intracommunautaires ............................................63

4. La déclaration spéciale ...................................................................................................................... 71

5. Le listing intracommunautaire ..........................................................................................................75

Exercice récapitulatif ............................................................................. 81

Exercices complémentaires ....................................................................... 83

Références bibliographiques. ..................................................................... 87

F. Van Meir - T.V.A.


1

T.V.A.

Notions fondamentales

1. Identification à la T.V.A.

Avant de commencer l’activité et de demander l’identification à la TVA, il faut


la BCE
inscrire au préalable l’entreprise auprès de ………………………………………………………………
guichet d’entreprise
via un ……………………………………………………………… (pour l’entreprise en « personne
physique »). L’entreprise en « personne morale » obtient le numéro d’entreprise
lors du dépôt de l’acte constitutif au greffe du tribunal de commerce. Elle doit
ensuite s’adresser à un guichet d’entreprises pour procéder à son inscription à la
BCE en qualité d’entreprise commerciale, non commerciale ou artisanale.

Lors de l’inscription un numéro d’identification composé de dix chiffres


commençant par le chiffre « 0 » est attribué. Il constitue un numéro unique
d’identification, tant pour les contacts avec les services publics (TVA, ONSS, …)
que pour les entreprises entre elles.

Un formulaire de demande d’identification à la TVA (604A) doit ensuite être


complété.

Différents choix sont possibles pour activer son numéro d’entreprise en tant que
numéro d’identification à la TVA :

▪ se rendre dans un G.E. qui fera la demande d’identification par voie


électronique (service payant) ;
▪ Compléter soi-même, en ligne via l’application e604, le formulaire de
demande d’identification (604 A) ;
▪ faire accomplir cette démarche par une personne mandatée à cette fin.

Il faut effectuer cette démarche avant le début de l’activité.

L’assujetti est averti de l’activation de son n° de TVA via une notification dans
son eBox (avec renvoi vers le courrier dans MyMinfin), ou par lettre
recommandée s’il n’a pas ouvert la notification dans son eBox.

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La recherche du bureau de TVA compétent peut se faire via le lien suivant :


http://ccff02.minfin.fgov.be/annucomp/main.do

L’activation d’un numéro d’identification à la T.V.A. a pour effet d’ouvrir un


« Compte courant T.V.A. » dans lequel toutes les opérations de l’assujetti tenu
de déposer des déclarations périodiques à la T.V.A. sont consignées : le solde des
déclarations déposées, le paiement des acomptes, les éventuels intérêts de
retard, les amendes de dépôt ou de paiement tardifs, …

Toute modification des informations reprises dans le formulaire


604A (adresse, nature de l’activité, dénomination, …) doit se faire via le
formulaire 604B qui doit être déposé (auprès du bureau compétent) dans un délai
d’un mois à dater du moment où la modification est intervenue.

En cas de cessation de l’activité économique lui conférant la qualité d’assujettie,


le formulaire 604C doit être déposé auprès du bureau compétent dans un délai
d’un mois à dater de la cessation d’activité.

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2. Définition de l’assujetti

Est un assujetti quiconque effectue, dans l’exercice d’une activité économique,


d’une manière habituelle et indépendante, à titre principal ou à titre d’appoint,
avec ou sans esprit de lucre, des livraisons de biens ou des prestations de
services visées par le code, quel que soit le lieu où s’exerce l’activité économique
(art. 4 CTVA).

Quand commence l’assujettissement ? Quand se termine-t-il ?

Le départ de l’assujettissement se situe dès le moment où le premier acte non


équivoque est=posé.
invention claire
quelque chose qui va montrer qu’il va y avoir de la tva la dedans
Un commerçant qui est inscrit dans la B.C.E. et qui n’a pas encore réalisé sa
première vente est-il assujetti ?

oui -> l’inscription ds la BCE est un acte non equivoque.son invention de


vendre avec tva est explicite

Une personne physique qui procède à des investissements pour les besoins d’une
activité économique avant d’avoir obtenu un numéro d’identification à la TVA est-
elle assujettie ?

oui ->ces investissement sont des actes non equivoque exprimant la


volonté de realiser des operations taxables de manieres habituelle. elle
sera coniderer comme assujettidepuis le moment ou elle a realiser les:
investissements.elle pourra donc recuperer la tva
sid
Une société commerciale a réalisé son acte de constitution le 01/09. Elle a reçu
la confirmation de l’activation de son numéro de TVA (par lettre recommandée)
le 20/09. La demande d’identification (604A) a été faite le 05/09. Elle
commence son activité (premières ventes) le 08/09. Quand débute
l’assujettissement ?

le 01/09 -> ( l’assujetissement commance a partir de la date de l’autre


constitution ( = acte non équivoque). quand on va porter l’acte de
constitution c’est qu’on a evidemeny l’occasion de vendre.
-> acte non équivoque.

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La fin de l’assujettissement n’est effective qu’au moment où l’activité assujettie


prend fin de manière définitive.

La fermeture « physique » d’un établissement commercial signifie-t-elle la fin de


l’assujettissement ?

la qualité d’assujetti ne se perd qu’au moment ou l’activité a cesse de


maniere definitive (realisation du stock de marchandises et du materiel) ->
realisation=vente)
une activité qui s’arrete temporairement ne fait pas perdre la qualité
d’assujetti.

Conséquences de l’assujettissement

L’assujettissement induit des droits et des obligations.

L’assujetti doit appliquer la TVA (c’est une obligation) sur toutes les livraisons de
biens et prestations de services effectuées dans l’exercice de son activité. Il y a
bien entendu d’autres obligations en matière de TVA (dépôt de déclarations,
établissement de factures, etc.). Par ailleurs, il peut récupérer la TVA (c’est un
droit) appliquée sur les biens et services utilisés pour effectuer les opérations
de ventes soumises à TVA. La combinaison de cette obligation et de ce droit
permet d’accoler le terme de neutralité à la TVA. Il existe toutefois des limites
à la neutralité de la TVA :

- La TVA doit être préfinancée par l’assujetti : décalage entre le moment où il


supporte la TVA et le moment où il la récupère et décalage entre le moment où
elle doit être payée à l’Administration et celui où elle est versée par les clients ;

- L’assujetti subit des charges de gestion liées aux démarches administratives


concernant cette taxe (déclarations, …) ;

- Il existe des limitations ou exclusions au droit à déduction.

Ex. : 50%max pour vehicule classique (limitation) cadeau commercial


50€ HTVA (exclusion).

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3. Déclarations mensuelles ou trimestrielles

Déclarations trimestrielles

En principe, tout assujetti à la TVA est tenu de déposer des déclarations


mensuelles à la TVA et de verser la taxe exigible qui en découle.
Si le chiffre d’affaires annuel HTVA de l’entreprise est égal ou inférieur à
2500000€ HTVA elle peut déposer la déclaration tous les trimestres.
……………………………………,

La déclaration trimestrielle doit parvenir à l’Administration de la TVA au plus


20 du mois qui suit le trimestre civil durant lequel les opérations
tard le ………………
ont été enregistrées dans les journaux.

Exemple : la déclaration relative au premier trimestre doit parvenir à l’office de


20 avril
contrôle au plus tard le ………………………………………………………………………………………………………

20/07 ……………
Pendant les vacances, le délai du 2ième trimestre est reporté du……………au 10/08 max
uniquement pour le depot
En ce qui concerne le paiement, le solde de la déclaration sera payé pour la même
date (attention pas de report de délai pendant les vacances pour le paiement !!!).

Si les dates d’échéance (de dépôt et de paiement) tombent un samedi, dimanche


ou jour férié légal, elles sont reportées au 1 er jour ouvrable qui suit (sauf pour le
report « vacances »).

Calendrier

Échéance de dépôt (au + Échéance de paiement (au


Déclaration relative au :
tard) + tard)

2024
1er trimestre (……………) 22 lundi (avril) 22/07 (20=samedi)

2ème trimestre (……………)


2024 09/08 (10=samedi) 22/07 (20=samedi)
2024
3ème trimestre (……………) 21/10 (20=dimanche) 21/10 (20=dimanche)
2024
4ème trimestre (……………) 20/01/2025 20/01/2025

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Déclarations mensuelles

2500000 HTVA € (ou si le


Si le chiffre d’affaires annuel HTVA dépasse ………………………………………
choix du dépôt trimestriel n’a pas été fait malgré un C.A. inférieur au seuil), les
déclarations de TVA doivent être déposées mensuellement.

La déclaration mensuelle doit parvenir à l’Administration de la TVA au plus tard


20
le ……………du mois qui suit les opérations consignées dans les journaux.

Exemple : la déclaration relative aux opérations du mois de janvier doit parvenir


à l’office de contrôle de la TVA au plus tard le ……………………………………………………………
20 juin

Pendant les vacances, le délai de la déclaration du mois juin est reporté


du 20/07
…………au 10/08
………… et le délai de la déclaration du mois de juillet du20/08
……… au …………
10/09
max max
En ce qui concerne le paiement, le solde de la déclaration sera payé pour la même
date (attention pas de report de délai pendant les vacances pour le paiement !!!).

Si les dates d’échéance (de dépôt et de paiement) tombent un samedi, dimanche


ou jour férié légal, elles sont reportées au 1 er jour ouvrable qui suit (sauf pour le
report « vacances »).

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Calendrier

Déclaration relative au mois Échéance de paiement (au +


Échéance de dépôt (au + tard)
de : tard)

Janvier (……………) 20/02 20/02


2024. idem pr
tt les autres mois
Février (……………) 20/03 20/03
Mars (……………) 22/04 22/04 (20=samedi)

Avril (……………) 21/05 21/05


Mai (……………) 20/06 20/06
Juin (……………) 9/08 22/07 (20=samedi)
Juillet (……………) 10/09 20/08
Août (……………) 20/09 20/09
Septembre (……………) 21/10 (20=dim) 21/10 (20=dimanche

Octobre (……………) 20/11 20/11


Novembre (……………) 20/12 20/12
Décembre (……………) 20/01/2025 20/01/25

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Cas particuliers

 Il faut rentrer des déclarations mensuelles si le chiffre d’affaires annuel HTVA


2500000
de l’entreprise est supérieur à …………………………… euros pour les entreprises
actives dans les secteurs suivants :

- Vente de produits énergétiques (huiles minérales ou autres produits


destinés à être utilisés comme carburant ou combustible) ;

- Vente d’appareils de téléphonie mobile, d’ordinateurs et leurs


périphériques, accessoires et composants ;

- Vente de véhicules terrestres à moteur soumis à la réglementation sur


l’immatriculation.

 Les assujettis tenus au dépôt mensuel du relevé intracommunautaire sont


exclus du régime trimestriel.

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4. Remboursements de T.V.A.

Pour pouvoir prétendre à un remboursement d’un solde créditeur de TVA,


l’assujetti doit satisfaire aux conditions suivantes :

- Avoir communiqué un numéro de compte à l’Administration ;

- Demander expressément la restitution du solde créditeur en cochant la


case adéquate de la déclaration de TVA ;

- Être en ordre de dépôt et de paiement.

Si une des conditions n’est pas remplie, le solde créditeur est automatiquement
reporté sur la période de déclaration suivante.

En outre, si l’assujetti possède une ou plusieurs dettes envers le SPF Finances, il


n’obtiendra généralement pas le remboursement (ou il n’en obtiendra qu'une
partie). Il en va de même s’il a des dettes auprès de certains tiers (ex. : des
cotisations sociales en retard de paiement). L’assujetti sera averti si une telle
retenue est effectuée.

Le moment du remboursement dépend des conditions suivantes :

 Déclarations trimestrielles

Après le dépôt de la Le compte courant fait Le solde créditeur sera


déclaration du… apparaître un solde remboursé au plus tard
créditeur minimum de… le…
4ème trimestre 50 € 31 mars (n+1)
1er trimestre 400 € 30 juin
2ème trimestre 400 € 30 septembre *
3ème trimestre 400 € 31 décembre

* Si l’assujetti a bénéficié d’un délai supplémentaire pour les vacances, le


remboursement peut être retardé au-delà du 30 septembre. Le délai de
remboursement peut être retardé du même délai supplémentaire que celui
obtenu pour le dépôt de la déclaration.

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 Déclarations mensuelles

Après le dépôt de la Le compte courant fait Le solde créditeur sera


déclaration du mois de… apparaître un solde remboursé au plus tard
créditeur minimum de… le…
Décembre 50 € 31 mars (n+1)
Mars 400 € 30 juin
Juin 400 € 30 septembre *
Septembre 400 € 31 décembre

* Si l’assujetti a bénéficié d’un délai supplémentaire pour les vacances, le


remboursement peut être retardé au-delà du 30 septembre. Le délai de
remboursement peut être retardé du même délai supplémentaire que celui
obtenu pour le dépôt de la déclaration.

 Régime particulier

Ce régime concerne principalement les entreprises dont les opérations à la sortie


sont en grande partie exemptées ainsi que le secteur immobilier. Il nécessite une
autorisation via le chef de bureau de TVA compétent. Le principe est le suivant :
Après le dépôt de la déclaration de n’importe quel mois de l’année, si le compte
50 €, alors le solde
courant fait apparaître un solde créditeur de minimum …………
sera remboursé au plus tard à l’expiration du 2 ème mois qui suit la période de
déclaration.
ex: declaration du mois de mars ->
72 : 500
-> remboursement au plus tard le 31
mai

listing client -> doculment a rentrer pour le 31/03 chauqe année. à rentrer le 31
ars 2024 au plus tars pour l’année 2023. il faut le CA des clients soit d’au moins
0€

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5. Exercices

1) Donnez dans l’ordre chronologique et en indiquant les dates limites, toutes les
opérations, tant de dépôt que de paiement qui incombent à l’assujetti entre le
1er janvier et le 31 décembre.

Données

Un assujetti a déposé des déclarations trimestrielles pour le premier semestre


de l’année. Son activité ayant pris de l’ampleur, il a opté pour le régime de dépôt
mensuel à partir du 01/07. Les soldes de TVA à récupérer sont remboursés.

Durant l’année, ses soldes TVA mensuels ont été de :

Janvier : dû à l’Etat -> 8.903 € - 20/01 dépot de declaration du 4ieme trimestre de l’annee precedente
- 20/01 paiement du solde du (eventuelle) de la declaration du 4 ieme trimestre.

Février : dû par l’Etat -> 17.764 €

Mars : dû à l’Etat -> 15.233 € 31/03 depot de la liste des clients assujettis de l’annee precedente

Avril dû à l’Etat -> 43.221 € 20/04 paiement du solde du de la declaration du 1er trimestre
8903 - 17764 + 15233 = 6372 (case 71) Déclaration du 1er trimestre

Mai dû par l’Etat -> 39.576 €

Juin dû par l’Etat -> 823 €

Juillet dû à l’Etat -> 7.569 €


01/07 passage origine mensuel
20/07 paiement du solde du de la declaration du 2Ieme trimestre
43221 - 39576 - 823 = 2822 ( case 71)

Août dû à l’Etat -> 9.432 € 10/08 depot declaration du deuxieme trimestre


20/08 paiement du solde de la declaration du mois de
juillet 7560 (71)

Septembre dû par l’Etat -> 5.231 € 10/09 depot declaration du mois de juillet
20/09 depot et paiement du solde du de la declaration d’aout 9432€ (71)

Octobre dû à l’Etat -> 17.836 € 20/10 depot declaration du mois de septembre


demande de remboursement de 5231€ ( ok car 5231€> 400€)
dans la declaration du mois de sptembre

Novembre dû à l’Etat -> 2.767 € 20/11 depot et paiement du solde du de la delcaration


d’octobre 17836 € (71)

Décembre dû par l’Etat -> 15.991 € 20/12 depot et paiement du solde du de la decl. de novembre 2767€ (71)

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2) a) Assujetti mensuel

Solde de la déclaration du mois de juillet -> 71 : 714,00 €

Solde de la déclaration du mois d’août -> 72 : 833,00 €

Solde de la déclaration du mois de septembre -> 72 : 1617,00 €

Solde antérieur (du 2ème trimestre) non remboursé par l’Administration -> 434 €

Cet assujetti a-t-il droit au remboursement de la T.V.A. ? Expliquez.


(833 + 1617 + 434) - 714 = 2170€
solde crediteur > 400€`
b) Assujetti trimestriel ce credit peut etre remboursé si l’assujetti respecte toutes les
conditions. le solde sera rembourser au plus tard le 31/12

Solde de la déclaration du 4ème trimestre -> 72 : 121 €

Solde antérieur du 3ème trimestre non encore payé par l’assujetti (on néglige les
intérêts de retard éventuels) -> 96 €

Cet assujetti a-t-il droit au remboursement de la T.V.A. ? Expliquez.


121 - 96 =25€ -> solde crediteur < 50€
-> le remboursement n’est pas possible. le solde sera reporté à la periode suivante

3) Pour quelle date au plus tard doit-on rendre la déclaration dans les cas
suivants ?

a) La date d’échéance maximum de la déclaration du 2 ème trimestre tombe un


samedi 20/07 reporter en principe au 10/08 (max absolu) -> 10/08 =
sam.

vendredi 09/08
b) La date d’échéance maximum de la déclaration du mois de février tombe un
dimanche
20/03 en principe -> 20/03 = dimanche -> lundi 21/03

c) La date d’échéance maximum de la déclaration du 1 er trimestre tombe un


samedi
20/04 mais samedi -> lundi 22/04

d) La date d’échéance maximum de la déclaration du mois de juillet tombe un


dimanche 20/08 reporte en principe au 10/09 ( max absolu) -> 10/09 = dim
vendredi 08/09

e) Le 10/08 tombe un samedi vendredi 09/08

f) Le 10/09 tombe un dimanche vendredi 08/09

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Chapitre I : catégories d’assujettis à la TVA

1. Les assujettis ordinaires

Il s’agit des personnes physiques et morales qui répondent à la définition de


l’assujetti (art. 4 CTVA) et dont l’entièreté de l’activité économique est visée par
le code de T.V.A. (= majorité des assujettis à la TVA en Belgique).

On les appelle aussi « assujettis avec droit à déduction », « assujettis


déposants » ou « assujettis totaux ».

Ex. : detaillant en alimentation general

2. Les assujettis ayant opté pour le régime


forfaitaire

Champ d’application :

▪ Cela ne concerne que certains secteurs d’activité (qui traitent


principalement avec des particuliers -> voir liste p15) ;

▪ L’assujetti doit être une entreprise Personne physique ;

▪ CA annuel HTVA < 750.000 € ;

▪ Minimum 75 % du chiffres d’affaires sans factures (-> max


25 % avec factures)

-> Les 75 % peuvent être ramenés à 60 % si les opérations avec obligation de


facturer :

✓ Soit sont conclues avec un petit nombre de clients importants (ex. :


livraison à des collectivités) ;

✓ Soit portent sur des quantités de biens qui ne sont pas sensiblement
supérieures à celles qui sont livrées habituellement à des particuliers (ex :
livraisons à de petits artisans).

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▪ Les entreprises qui effectuent des livraisons de biens ou des prestations


de services visés par un SCE (Système de Caisse Enregistreuse) dans
l’HORECA, sont exclues de régime.

Attention : les indépendants qui débutent ne peuvent plus opter pour le régime
forfaitaire depuis le 1er janvier 2022.

Les forfaits seront définitivement supprimés pour tout le monde dès le 1 er


janvier 2028.

Fonctionnement :

Le régime forfaitaire permet de reconstituer « artificiellement » le chiffre


d'affaires imposable de l'assujetti, sans qu’il soit nécessaire d’avoir recours au
facturier de sorties ou au journal de recettes.

Comme le nom du régime l’indique, le calcul de la T.V.A. à verser au Trésor est


forfaitaire, le montant des T.V.A. à payer ne correspond plus au montant porté
en compte aux clients (comme dans le régime normal) mais est établi en fonction
des achats (ou de certains autres critères).

Ce régime (trimestriel) ne s’applique qu’aux entreprises qui habituellement


fournissent des biens ou des services à des particuliers et qui délivrent peu de
factures pour leurs opérations.

Un assujetti qui a opté pour le régime forfaitaire conserve bien entendu le droit
à la déduction de la T.V.A. et reste soumis aux principales obligations imposées
aux assujettis (dépôt de déclarations périodiques, paiement de la T.V.A., dépôt
du listing clients...).

Sa comptabilité est allégée puisqu’il est dispensé de la tenue du journal des


ventes et du journal des recettes pour toutes ses opérations soumises au
forfait.

Chaque année, l'administration fiscale communique aux assujettis concernés les


coefficients forfaitaires qu’ils doivent appliquer pour le calcul de leur chiffre
d'affaires. Ces coefficients sont revus dès que nécessaire.

Une feuille de calcul par secteur d’activité est disponible sur « FISCONET + » ou
fournie par les offices de contrôle pour faciliter le calcul du chiffre d’affaires
forfaitaire. Elle doit être conservée et présentée à toute réquisition de
l’administration.

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Remarque

Les coefficients forfaitaires tiennent compte des prélèvements opérés par


l’assujetti au forfait. Les prélèvements privés ne donnent dès lors pas lieu à
autre taxation.

Liste des activités forfaitaires

- Bouchers et charcutiers
- Boulangers et boulangers pâtissiers
- Cafetiers (pas les restaurateurs)
- Coiffeurs
- Cordonniers
- Crémiers et laitiers ambulants
- Détaillants en alimentation générale
- Exploitants de friterie
- Forains
- Glaciers
- Marchands de journaux
- Marchands de textiles et d’articles en cuir
- Pharmaciens

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Exercices
1)
Achats Ventes
Achats Ventes
Bien Cat. Taux TVA TVA TVAC Coeff. TVA
HTVA HTVA
Cat. 1 12% 2.300,00 276 2576 3,8 8740 1048,80

Montant à payer à l'Administration de TVA : 1048,80 - 276

2)

Achats Ventes
Achats Ventes
Bien Cat. Taux TVA TVA TVAC Coeff. TVA
HTVA HTVA
Cat. 1 12% 9300 1116 10.416,00 3,5 Texte Texte
Cat. 2 21% 7700 1617 9.317,00 3,4 Texte Texte
Total Texte Texte 2733 Texte Texte Texte

Montant à payer à l'Administration de TVA :


3)
Achats Ventes
Achats Ventes
Bien Cat. Taux TVA TVA TVAC Coeff. TVA
HTVA HTVA
Cat. 1 6% Texte Texte 78.760,00 2,5 Texte Texte
Cat. 2 6% 50.000,00 Texte Texte 1,3 Texte Texte
Cat. 3 21% 40.000,00 Texte Texte 3,2 Texte Texte
Cat. 4 6% Texte Texte 63.880,00 4,5 Texte Texte
Cat. 5 21% 100.000,00 Texte Texte Texte Texte Texte
Total Texte Texte Texte Texte Texte Texte Texte

Montant à payer à l'Administration de TVA :

Cas pratique

Un cas pratique lié à l’assujettissement forfaitaire sera proposé lors d’une


séance de cours.

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3. Les assujettis franchisés

Champ d’application :

Ce régime de la franchise est applicable aux petites entreprises, quelle que soit
leur forme juridique, qui effectuent des livraisons de biens ou des prestations de
services visées par le Code de la TVA et réalisent un chiffre d’affaires annuel
qui n’excède pas …………………………… EUR (l'Administration fiscale tolère un léger
dépassement temporaire de 10 % de ce montant).

Fonctionnement :

Ce régime optionnel consiste à ne pas appliquer de T.V.A. aux clients mais, en


revanche, à ne pas déduire la T.V.A. grevant les biens et les services qu'ils
utilisent pour effectuer ces opérations en franchise. Autrement dit, ils paient
normalement la T.V.A. à leurs fournisseurs, ne la déduisent pas (même sur leurs
investissements) et n’appliquent pas de T.V.A. sur leurs ventes et prestations.
Cette absence de paiement et de déduction de la T.V.A. les dispense du dépôt de
la déclaration périodique à la T.V.A.

Afin d'avertir leurs clients qu'aucune T.V.A. n'est portée en compte (et donc
qu'aucune T.V.A. n'est déductible pour le client), les assujettis franchisés
doivent indiquer sur leur facture la mention : « Assujetti soumis au régime de la
franchise - T.V.A. non applicable ».

F. Van Meir - T.V.A.


18

4. Les assujettis exploitants agricoles

Champ d’application :

▪ Impossible pour les sociétés (commerciales) agricoles (elles sont soumises


au régime normal) ;
▪ Remplir les conditions pour y accéder (entre autres, exclusivement des
biens produits dans son exploitation, ne pas livrer sur les marchés de gros
ou de détail…).
Le régime forfaitaire agricole (ou régime du forfait agricole) est réservé
aux exploitants agricoles qui n'ont pas d'autres activités que l'agriculture,
la culture, l'élevage et la sylviculture (la pisciculture, la mytiliculture et
l'ostréiculture sont exclues de ce régime).

Fonctionnement :

▪ Pas de factures de vente à délivrer ;


▪ Pas de droit à la déduction de la TVA sur les acquisitions ;
▪ Pas de déclarations TVA à rentrer (puisque aucune TVA à verser au
Trésor) ;

En pratique, les clients assujettis avec droit à déduction qui achètent la


production des agriculteurs rédigent eux-mêmes un bordereau d’achats par
lequel ils acquittent à l’agriculteur la TVA calculée forfaitairement au taux de
6% (2% sur les ventes de bois) sur base du prix d’achat. L’exploitant agricole
n’est pas tenu de reverser cette taxe à l’Etat, il la conserve en compensation de
la non-déduction de la TVA sur ses frais généraux et ses investissements. Les
assujettis « acheteurs » à ces entreprises agricoles pourront alors récupérer les
TVA versées.
En gros les agriculteurs n’ont pas le droit de facture de ventes mais leurs clients ont le droit
de faire des factures d’achats et de les donner au agriculteurs. Les clients vont payer au
Exercice agriculteur le prix TVAC et comme les agriculteurs n’ont pas le droit de récupérer leurs TVA
sur leurs investissement ils peuvent garder la TVA sur leurs ventes entant que compensation.

Un agriculteur (A), soumis au régime du forfait agricole, vend 10 tonnes de P.D.T.


à 1000 € la tonne à une chaîne de magasins en grande surface (C). Que se passe-
t-il au niveau de la TVA (démarches et montants) ?
C rédige un bordereau d’achat d’une valeur de 10.600 et paie cette somme à son fournisseur
agriculteur A ( 10.000 eu de marchandise + 600 de TVA).

C peut récupérer la TVA de 600 eu dans sa déclaration. Son achat lui coûte donc 10.000
euros.

A ne dois pas reverser les 600 euros à l’Etat. Il conserve cette somme en compensation de la
non-déduction des TVA sur ses achats et investissements.
F. Van Meir - T.V.A.
19

5. Les assujettis en exemption de TVA

5.1. Opérations exemptées

Il existe 2 grandes catégories d’exemptions :

1. Les exemptions à la vente qui laissent intact le droit à déduction sur


les acquisitions :

La facture ne doit porter en compte aucune TVA, mais l’assujetti conserve le


droit à la déduction sur ses acquisitions.

Ex. : Les livraisons intracommunautaires de biens - Les exportations - Les


opérations en « auto liquidations »

2. Les exemptions à la vente qui n’ouvrent pas le droit à déduction sur


les acquisitions :

La facture ne doit porter en compte aucune TVA et l’assujetti n’a pas le droit
de déduire la TVA supportée en amont sur ses acquisitions.

Ces exemptions concernent les assujettis franchisés et les assujettis


exonérés (article 44).

5.2. Définition de l’assujetti exonéré

Un assujetti exonéré est un assujetti qui répond à la définition générale de


l'assujetti mais dont les opérations sont exonérées de la T.V.A. par l'article
44 du Code T.V.A. Ces personnes sont dispensées (c’est une obligation) de
porter en compte la T.V.A. sur les opérations qu'elles réalisent avec leurs
clients ; en revanche, elles n'ont pas le droit de déduire la T.V.A. grevant
leurs dépenses. L’article 44 du Code T.V.A. énumère les personnes exonérées
et les activités qui rendent les personnes qui les effectuent des assujettis
exonérés.

Comme les assujettis franchisé, ils ne peuvent pas récupérer la TVA sur
leurs achats et ne peuvent pas vendre avec la TVA à leurs clients

F. Van Meir - T.V.A.


20

Opérations exemptées en vertu de l’article 44 CTVA

1. Exemptions pour raisons sociales


Titulaires de certaines professions libérales (médecins, dentistes, …),
maisons de repos agréées, institutions pour personnes handicapées, hôpitaux,
crèches, centres PMS, institutions assurant la surveillance et le loisir des
jeunes, prestations de transport des malades (ambulances), aides-ménagères,
organes, sang humain, lait maternel, …

2. Exemptions dans le secteur bancaire et financier


Octroi de crédits, dépôts de fonds, …

3. Exemptions dans le secteur des assurances


Opérations d’assurance, de réassurance, de courtage.

4. Exemptions dans le secteur du sport


Salles de gymnastique, piscines, terrains de sport, manèges, …, à condition
qu’il n’y ait pas de but lucratif et que les recettes servent uniquement à
couvrir les frais.

5. Exemptions dans le secteur de l’enseignement


Enseignement scolaire et universitaire, formation et recyclage professionnel,
fourniture de manuels, …

6. Exemptions dans le secteur de la culture


Bibliothèques, cinémas, théâtres, musées, sites, monuments, jardins
botaniques et zoologiques, concerts, expositions, …, à condition qu’il n’y ait pas
de but lucratif et que les recettes servent uniquement à couvrir les frais.

7. Exemptions dans le secteur immobilier


Locations immobilières et cessions immobilières (autres que bâtiments neufs).

8. Exemptions pour raisons religieuses, philosophiques, philanthropiques,


artistiques, …
Institutions religieuses ou philosophiques, ASBL philanthropiques,
conférenciers, artistes, sportifs, disc-jockeys, …

F. Van Meir - T.V.A.


21

5.3. Conséquences du statut d’assujetti exonéré

▪ Pas de numéro d’identification à la TVA (en principe).

▪ Pas de déclarations périodiques à la TVA.

▪ Pas de TVA portée en compte aux clients.

▪ Pas de droit à la déduction de la TVA sur les acquisitions.

F. Van Meir - T.V.A.


22

6. Les personnes morales non assujetties (PMNA)

6.1. Définition

Les personnes morales non assujetties sont ………………………………………………………………


………………………………………………………………………………………………………………………………………………
L’état, les commuanutés, les régions, les Provinces, les Communes,
les établissements publics
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………

pour les opérations qu’elles réalisent en tant qu’autorité publique, même si elles
perçoivent des droits, des redevances, des cotisations ou des rétributions à
l’occasion de ces opérations.

C’est l’article 6 CTVA qui considère les organismes publics comme étant non
assujettis pour les activités ou opérations accomplies en tant qu’autorités
publiques, sauf si le non-assujettissement pourrait conduire à des distorsions de
concurrence importante.

Ex. : Les services de télécommunications


La fourniture d’eau, de gaz et d’électricité
Le transport de biens et de personnes
L’exploitation de camping, parking, …
L’exploitation de foire et expositions à caractère commercial

6.2. Conséquences du statut de personne morale non assujettie

Si la PMNA n’effectue pas d’opérations nécessitant un assujettissement, elle


reste non-assujettie. Elle ne peut pas déduire la TVA sur ses dépenses et
n’applique pas la TVA sur ses ventes.

Si la PMNA effectue des opérations nécessitant un assujettissement, elle est


assujettie avec droit à déduction et applique la TVA sur ses ventes. Elle dépose
donc des déclarations de TVA.

F. Van Meir - T.V.A.


Cela concerne les biens d’occasion au sens large (bien meubles,
véhicules, objets d’arts, de collection, d’antiquité) 23

7. Les assujettis soumis au régime de la marge

Ce régime s’applique aux brocanteurs, négociants en biens d’occasion, véhicules


d’occasion, objets d’art et de collection et aux antiquaires. Il est basé sur le
principe que tout bien acquis chez une personne physique ou morale qui n’a pas pu
récupérer la T.V.A. a été grevé définitivement de la T.V.A. Les ventes qui s’en
suivent, réalisées par des professionnels, peuvent dès lors ne plus être soumises
à la T.V.A. sauf dans la mesure où elles génèrent à nouveau un bénéfice
uniquement (d’où régime de la marge), et non plus sur base du prix de vente. La
marge est égale à la différence entre le prix de vente demandé par l'assujetti-
revendeur pour le bien et le prix d'achat qu’il a payé à son fournisseur. La base
d'imposition est constituée par la marge bénéficiaire réalisée par l'assujetti-
revendeur dont la TVA doit être retirée. Attention pas de récupération de TVA pour un
bien acquis issu du régime de la marge
Les biens susceptibles d’être soumis au régime de la marge bénéficiaire

▪ Biens d’occasion : biens meubles corporels susceptibles d’être réutilisés


tels quels ou après réparation

▪ Véhicules d’occasion, susceptibles d’être réutilisés tels quels ou après


réparation :
- Voitures, motocyclettes et autres véhicules terrestres à moteur, et leurs
remorques (p. ex. une caravane)
- Yachts, bateaux et canots de plaisance
- Avions, hydravions, hélicoptères et autres appareils analogues, planeurs

▪ Objets d'art, de collection ou d'antiquité

Les biens exclus du régime de la marge bénéficiaire

▪ Les biens neufs


▪ Les métaux précieux, pierres précieuses et perles
▪ Les biens rénovés
▪ Les biens qui ont subi, avant leur revente, une transformation telle qu'il
n'y a plus d'identification possible entre l'objet dans son état lors de son
achat et dans son état lors de la vente
▪ Les biens qui se consomment par un premier usage
▪ Les biens qui ne sont pas susceptibles d'être réemployés comme tels
(chiffons, ficelles, cordes et cordages sous forme de déchets et
d'articles hors d'usage, etc.)

F. Van Meir - T.V.A.


24

Exercices

1. Un concessionnaire Kia vend une voiture neuve à un enseignant de la HEPL pour


le prix de 15.000 € HTVA. Cet enseignant revend son véhicule 4 ans plus tard à
un négociant en véhicules d’occasion au prix de 7.000 €. Par la suite, le négociant
revend cette voiture à un particulier au prix de 9000 €.

a) Le concessionnaire peut-il faire entrer ce véhicule dans le régime de la


marge ? Expliquez votre réponse.

b) Le négociant peut-il faire entrer ce véhicule dans le régime de la marge ?


Expliquez votre réponse.

c) Si le véhicule entre dans le régime de la marge, quelle TVA devrait être


versée dans ce cas de figure ?

2. Un antiquaire achète un meuble ancien à un comptable (indépendant) qui le


revend à la suite d’un déménagement (prix : 4300 €). L’antiquaire revend le bien à
un avocat (prix : 6000 €) qui décide de l’installer dans la salle d’attente de son
cabinet.

a) L’antiquaire peut-il faire entrer ce bien dans le régime de la marge ? Expliquez


votre réponse.

b) Si l’antiquaire avait acheté le meuble à un particulier, cela aurait-il changé la


donne ? Envisagez les répercussions de cette hypothèse au niveau de la TVA.

F. Van Meir - T.V.A.


Non car le véhicule est neuf

Oui, le véhicule peut (cela est une option, pas une obligation) entrer dans
ce régime car le négociant achète le véhicule à l’enseignant qui n’a pas
pu déduire la TVA lors de son achat au concessionnaire KIA
—> Il a supporté entièrement la TVA : 15.000 x 0,21 = 3.150€
Marge : 9.000 - 7.000 = 2.000€
BI de la marge : 2000 / 1,21 = 1.652,89 €
TVA due : ( 2.000€ / 1,21 ) x 0,21 = 347,11 €

Non, car il a acheté le bien à un comptable qui a pu déduire de la TVA


lors de son achat ==> il a pas subi entièrement la TVA

L’antiquaire peut faire entrer dans le bien dans ce régime car il l’achète à 1
particulier qui n’a pas pu déduire la TVA lors de son achat

Marge : 6000 - 4300 = 1700€


Bi de la marge : 1700/1,21 = 1404,96
TVA due : (1700/1,21) x 0,21 = 295,04€

Remarque : l’avocat ne pourra déduire la TVA sur son achat car un achat sous
le régime de la marge ne permet pas la déduction.

—> Il aurait pu demander l’achat au régime normal pour obtenir une


déduction, le régime de la marge étant une option.

En gros ici nous expliquons que le régime de la marge consiste à si nous rachetons un
bien qui n’est pas nouveau à quelqu’un qui n’a pas déduis la TVA lors de son achat
nous pouvons applique le régime de la marge qui consiste à payer moin cher la TVA. Et
pour calculer cela il suffit juste de faire le prix auquel la personne l’a revendu - le prix au
quel la personne l’a acheter et a partir de ce montant calculer la TVA.
25

8. Les assujettis mixtes

8.1. Définition

Il s’agit des agents économiques qui réalisent de manière habituelle et


indépendante des opérations soumises à la TVA ainsi que des opérations
exonérées en vertu de l’art. 44 CTVA.
Une banque qui octroie des crédits (assujetti exonéré) et loue des coffres forts ( assujetti ordinaire)
Ex. : Un comptable indépendant (assujetti ordinaire) qui est également courtier en assurance ( assujettis
exonéré)
Une ASBL sportive reçoit des cotisation de ses membres (assujettis exonéré) et gère une cafétéria
(assujetti ordinaire)
8.2. Conséquences du statut d’assujetti mixte

L’assujetti mixte est soumis aux mêmes obligations que l’assujetti ordinaire,
mais :

• Les opérations exemptées ne sont pas reprises dans les déclarations


périodiques à la TVA.

 Les assujettis mixtes bénéficient du droit à déduction uniquement pour les


opérations réalisées en tant qu’assujettis ordinaires. Ils ne bénéficient pas du
droit à déduction pour les opérations réalisées en tant qu’assujettis
exemptés.

9. Les assujettis partiels

9.1. Définition

Il s’agit des agents économiques qui, dans l’une de leurs activités, réalisent des
opérations soumises à la TVA ou exemptées de TVA et qui, dans leur autre
activité, n’ont pas la qualité d’assujetti.

Ex. : Un professeur de comptabilité à la HEPL (non-assujetti) réalise des


comptabilités après journée sous statut d’indépendant (assujetti ordinaire)
Un professeur de comptabilité à la HEPL (non-assujetti) vend des
assurances après journée sous statut d’indépendant (assujetti exonéré)

F. Van Meir - T.V.A.


26

9.2. Conséquences du statut d’assujetti partiel

L’assujetti partiel est soumis, pour les opérations réalisées dans le cadre de son
activité économique d’assujetti, aux mêmes obligations que l’assujetti ordinaire
ou que l’assujetti exempté.

 Les assujettis partiels bénéficient ou non du droit à déduction, selon qu’ils


réalisent des opérations soumises à TVA ou exemptées de TVA.

 Ils ne bénéficient pas du droit à déduction pour les activités pour lesquelles
ils n’ont pas la qualité d’assujetti.

10. Les assujettis occasionnels

10.1. Assujetti occasionnel d’office

La personne (assujetti ou non) qui réalise occasionnellement une vente dans l’U.E.
d’un moyen de transport neuf est obligatoirement (sans possibilité d’option) un
assujetti avec droit à déduction pour cette opération occasionnelle.

Ce cas est relativement rare car il exige la conjugaison de trois éléments :

▪ Le caractère occasionnel ( il ne s’agit donc pas d’un vendeur professionnel


…………………………………………………………………………………………………………………………………… ; )

▪ P La vente d’un moyen de transport neuf ( rare pour un non professionnel


…………………………………………………………………………………………………………………………………… ; )

▪ Un client établi dans l’UE mais hors Belgique


…………………………………………………………………………………………………………………………………… .

Notion de moyen de transport neuf (uniquement pour les opérations


intracommunautaires)

Sont considérés comme moyens de transport neufs, les moyens de transport


dont la livraison est effectuée dans les 6 mois suivant la première mise en
service ou qui n’ont pas parcouru plus de 6.000 kilomètres (véhicules terrestres),
qui n’ont pas navigué plus de 100 heures (bateaux) ou n’ont pas volé plus de 40
heures (aéronefs).

Ex. : Est considéré comme neuf :

Un camion utilisé 2 mois qui a parcouru 7000 km


Un autobus en service depuis 1 an qui a parcouru 5.000 km
F. Van Meir - T.V.A.
27

Conséquences

➢ Pour le vendeur établi en Belgique : livraison exemptée de T.V.A. belge et


récupération (en tout ou en partie) de la T.V.A. payée lors de son achat (->
TVA récupérable calculée sur base du prix de vente)

➢ Pour l’acheteur établi dans l’U.E. : acquisition taxable dans son pays.

10.2. Assujetti occasionnel sur option

La personne (assujetti ou non) qui, autrement que dans l’exercice d’une activité
habituelle, construit, fait construire ou acquiert avec T.V.A. un bâtiment qu’elle
vend alors qu’il est toujours considéré comme bâtiment neuf pour l’application de
la T.V.A, peut opter pour la qualité d’assujetti occasionnel et céder ce bâtiment
avec application de la T.V.A.

La notion d’assujetti occasionnel ne concerne dès lors que les particuliers ou les
assujettis qui n’ont pas la vente d’immeubles pour activité économique habituelle.

L’assujettissement occasionnel sur option ouvre les mêmes droits et obligations


que les assujettis avec droit à déduction c’est-à-dire l’obligation de verser à
l’Etat la T.V.A. sur la vente et le droit de déduire au préalable la T.V.A. qui a
grevé l’acquisition de l’immeuble.

Remarques

▪ Par bâtiment, on entend toute construction incorporée au sol (ex. : …………


Maison, garage, appartement, entrepôt, bâtiment d’industriel, …
……………………………………………………………………………………………………………………………………)

▪ Un bâtiment est considéré comme neuf, pour l’application de la T.V.A.,


jusqu’au 31 décembre de la deuxième année qui suit celle au cours de
laquelle a lieu la première occupation ou utilisation du bâtiment. Pour être
soumise à la T.V.A., la cession de l’immeuble doit avoir lieu avant
l’expiration de ce délai.

Ex. Un batiment neuf qui est occupé la première fois le 18/03/2023 sera toujours
considéré comme neuf jusqu’aux 31/12/2025
Passé ce délai, la vente de l’immeuble ne pourra plus se faire avec application de la
TVA (21%) => elle se fera sous le régime des droits d’enregistrements

F. Van Meir - T.V.A.


28

Conséquences (pour assujetti occasionnel sur option)

Préalablement au contrat de vente, le vendeur doit compléter le formulaire 104.1


dans laquelle il confirme vouloir vendre son habitation avec TVA. Il introduit
cette déclaration en double exemplaires auprès du bureau TVA compétent. Le
vendeur doit ensuite informer l’acheteur de son intention de procéder à la vente
sous régime T.V.A. et est tenu de le mentionner dans le compromis de vente. Le
notaire se chargera de reprendre les mentions nécessaires dans l’acte
authentique.

Une fois l’acte de vente signé, le vendeur perçoit la T.V.A. sur le prix du
bâtiment.

Le vendeur est tenu d’introduire une déclaration (modèle 104.5) en 3 exemplaires


au bureau de la T.V.A. du ressort dans lequel se trouve situé le bien. Il devra
déposer le formulaire 104.5 dans le mois qui suit l’exigibilité complète de la TVA
; normalement c’est dans le mois suivant la réception du dernier paiement de
l’acheteur mais, au plus tard, dans le mois suivant la livraison.

C’est à la suite de cette déclaration que le calcul final de T.V.A. sera établi.
Le vendeur doit alors payer à l’Administration de la T.V.A. la différence entre la
T.V.A. qu’il a perçue lors de la vente et la T.V.A. qu’il a lui-même payée lors de la
construction ou de l’achat de l’immeuble.

Si le vendeur a un numéro d’entreprise pour une autre activité, il doit également


déposer ce formulaire spécifique. Il ne peut donc pas utiliser sa déclaration TVA
mensuelle ou trimestrielle. Seul celui qui vend des maisons à titre professionnel
ne doit pas déposer de formulaire 104.5.

Si l’acquéreur d’un bien immobilier revend ce bien hors des délais, la vente
s’effectuera sous le régime des droits d’enregistrement et la T.V.A. payée
initialement ne pourra être récupérée. Au moment du dépôt de la déclaration
spéciale 104.5, le vendeur reçoit un numéro de compte. Sur ce numéro de
compte, il devra virer directement la TVA due.

Exercice

Une maison familiale a été construite pour le prix de 117.094 € TVAC et occupée
pour la première fois le 2 avril 2008. Les honoraires de l’architecte se sont
élevés à 4.850 € HTVA. Pour cause de divorce, la maison a été vendue le 21 juin
2009. Le vendeur a manifesté son intention d’effectuer la vente avec application
de la T.V.A. Le prix de 115.000 € HTVA est convenu entre les parties.

F. Van Meir - T.V.A.


Exercice de la page précédente :
29

11. Exercice sur les catégories d’assujettis

Dans quelle(s) catégorie(s) d’assujetti(s) peut-on classer les personnes dans les
situations suivantes ?

a) Un pharmacien indépendant
Assujetis ordinaire (il peut conserver le régime forfaitaire si les conditions sont remplies)
b) La HEPL
Assujetti exonéré ( art.44 CTVA) Assujetti mixte ( assujetti exonéré pour les opérations bancaire classique et assujetis
c) La banque Belfius de Seraing ordinaire pour certains services, comme location d’un coffre fort par exemple)

Pour ses activités sous mise à la TVA, si son ÇA < 25.000 il peut opter pour le régime
franchise
d) Une société immobilière qui loue des immeubles
Assujetti exonéré (art.44 CTVA) ou assujetti ordinaire si la location est faite avec TVA ( voir chapitre sur la location immobilière )
e) Une clinique vétérinaire
Assujetti ordinaire
f) Un particulier qui loue des boxes de garages
Assujetti ordinaire, ( réglementation sur la location d’emplacements pour véhicules=> soumis à la TVA même si la location est
faite par un particulier
g) Un forain
Assujetti ordinaire (il peut conserver le régime forfaitaire si les conditions sont remplies )
h) Une employée de bureau qui est esthéticienne indépendante après journée
Assujetti partiel : Non assujetti ( employé ) + assujetti ordinaire (esthéticienne indépendante) Pour ses activité soumise à
la TVA, si son CA < 25.000$ elle peut opter pour la franchise )
i) Un négociant qui vend des meubles
Assujetti ordinaire ( il peut opter pour le régime de la marge si les conditions sont remplies.)
j) Les T.E.C.
Assujetti ordinaire (art 6 CTVA)
k) Une accoucheuse indépendante
Assujetti exonéré (art.44 CTVA )
l) Un comptable indépendant qui est également agent d’assurances
Assujetti mixte : assujetti ordinaire ( comptable indépendant. + assujetti exonéré ( assurance )
m) Une société qui donne en location un appartement avec garage
• Assujetti exonéré (art.44 CTVA) location d’un appart avec garage = opération économique
unique n) Un huissier de justice indépendant
Assujetti ordinaire
o) Un comptable indépendant qui vend du matériel informatique
Assujetti ordinaire pour les 2 activité
p) Un professeur à la HEPL qui dispense des conseils fiscaux aux entreprises
Assujetti partiel : Non assujetti (prof) + assujetti ordinaire ( conseil fiscaux)
q) Un comptable employé dans une entreprise fiduciaire qui vend des
assurances après journée
Assujetti partiel : Non assujetti ( employé ) + assujetti exonéré ( assurances )

F. Van Meir - T.V.A.


30

Chapitre II : les opérations en Belgique

Les livraisons de biens

La livraison de biens est le transfert du pouvoir de disposer d’un bien (meuble ou


immeuble) comme un propriétaire (art. 10 CTVA).

Pour qu’une livraison de biens soumise à la T.V.A. soit effectivement taxée, il


faut aussi qu’elle ne soit pas exemptée pour d’autres motifs : l’exportation, la
livraison intracommunautaire, une cession de fonds de commerce, etc.

Lieu de la livraison de bien

Règle générale :
Le lieu de la livraison est réputé se situer à l’endroit où le bien est mis à la
disposition de l’acquéreur (art. 15 CTVA).

 Donc, connaître le lieu de la livraison est important pour pouvoir déterminer si


l’opération est taxable en Belgique.

F. Van Meir - T.V.A.


31

Les prestations de services

La prestation de services est toute opération qui ne constitue pas une livraison
de biens (art. 18 CTVA).

Est considérée comme une prestation de services, toute opération qui ne


constitue pas une livraison d’un bien. L’article 18 du code de la TVA contient une
liste visant à préciser le contenu de la notion de prestations de services.
Cette liste n’est toutefois pas exhaustive.

Sont notamment considérées comme des prestations de services :

▪ Un travail, matériel ou intellectuel (réparations, conseils, …) ;


▪ La mise à disposition de personnel (société d’intérim, …) ;
▪ La location d'emplacements pour véhicules ;
▪ La location d'entrepôts, parkings, garages… ;
▪ Les prestations bancaires et financières ;
▪ La fourniture de nourriture et de boissons dans les restaurants et débits
de boisson ;
▪ …

S'il est exact de dire que ces prestations de services sont visées par le Code
T.V.A., il ne faut pas d’office en conclure que ces opérations sont taxables. En
effet, le Code T.V.A. exonère les opérations réalisées par des assujettis
Médecin , assureur
exonérés (par exemple ……………………………………………………………………………………), par des
assujettis franchisés ou par des non assujettis.

Le cas particulier de la livraison de biens avec montage et ou placement

En ce qui concerne la livraison d’un bien meuble avec montage et/ou placement, si
50
la valeur des biens est inférieure à ………………% du prix total, l’opération doit être
considérée pour le tout comme une prestation de services. Dans les autres cas, il
s’agit d’une livraison de biens.

Le cas particulier de la location de biens immeubles

Depuis le 1er janvier 2019, il est possible, sous certaines conditions, de donner en
location un bâtiment professionnel avec TVA. Il s’agit d’un régime optionnel.
Contrat a partir 01/01/19 : régime TVA obligatoire
Critère de surface OK
Contrat avant 01/01/19 : régime TVA optionnel

F. Van Meir - T.V.A.


Bâtiment après 01/10/18 : régime TVA optionnel
Critère surface KO 32
Bâtiment avant 01/10/18 : régime TVA d’exemption
La condition de forme pour la taxation optionnelle

Cette option n’est possible que dans un contexte B2B. La taxation de la location
n’est seulement possible que si bailleur ET preneur ont opté expressément en ce
sens. Une clause distincte dans le contrat de bail est suffisante. L’option vaut
pour toute la durée du contrat de location. Le bailleur et le preneur ne peuvent
donc pas revenir sur cette option avant la fin du contrat de location.

Conditions relatives au locataire :

Le locataire et le bailleur ne peuvent soumettre le bail à la TVA que si le


locataire est un assujetti qui utilise les biens exclusivement dans le cadre de son
activité économique qui lui confère la qualité d’assujetti à la TVA.

-> Attention ! Ce n’est pas parce qu’un locataire a un numéro de TVA qu’il va
utiliser l’immeuble dans le cadre de l’activité économique qui lui confère la qualité
d’assujetti à la TVA. Le simple fait d’avoir un numéro de TVA n’est donc pas
suffisant.

-> Assujetti, mais pas de numéro de TVA ?

C’est aussi possible. On vise plus particulièrement les « assujettis exonérés


» (art. 44 CTVA), comme un dentiste par exemple. Celui-ci est effectivement
assujetti à la TVA, mais vu qu’il effectue des opérations exemptées de TVA, il
n’a pas de numéro de TVA. Néanmoins, un dentiste peut faire usage du régime de
TVA optionnel en matière de location immobilière.

-> Exclusivement à usage professionnel.

L’immobilier résidentiel est donc nécessairement exclu en principe.

Le locataire doit effectivement utiliser l’immeuble à des fins exclusivement


professionnelles s’il veut appliquer le régime de TVA optionnel. Cela ne signifie
toutefois pas que tout le bâtiment doit être donné en location avec TVA. C’est
possible pour une partie du bâtiment, à la condition que cette partie soit donnée
en location et puisse être utilisée de manière indépendante. Il faut pour cela
qu’on puisse accéder de l’extérieur à cette partie professionnelle, sans devoir
passer par les parties privées (circ. 2019/C/25, II, 2).

F. Van Meir - T.V.A.


33

Conditions relatives à l’immeuble :

-> Qu’est-ce qu’un bâtiment en matière de TVA ?

En bref, il s’agit de toute « construction incorporée au sol » (art. 1, §9, 1° CTVA).


Il doit s’agir de la location d’un bâtiment ou d’une fraction de bâtiment, le cas
échéant terrain attenant compris. La location d’une parcelle de terrain tombe
donc en dehors du champ d’application du régime de TVA optionnel.

-> l’option pour l’assujettissement ne s’applique qu’aux bâtiments construits à


partir d’octobre 2018.

L’option est réservée aux bâtiments dont la construction a débuté après le


1er octobre 2018.

Il n’y a pas de limite dans le temps pour l’assujettissement.

Il est également possible qu’un immeuble déjà existant avant octobre 2018 fasse
l’objet de modifications suffisamment importantes pour pouvoir être considéré
comme étant « neuf » après le 1er octobre 2018. Il faut pour cela une
modification radicale des éléments essentiels de l’immeuble (murs porteurs,
cages d’escalier, ascenseurs…) ou des travaux de rénovation atteignant au moins
60% de la valeur vénale (de la partie) du bâtiment concerné, terrain exclu, au
moment de l’achèvement de ces travaux. Cette valeur vénale est déterminée sous
le contrôle de l’Administration.

-> Location pour l’entreposage de biens : 1er octobre 2018, pas pour les
entrepôts

Les contrats (à partir du 01/01/2019) relatifs à un bail d’entrepôt sont


obligatoirement assujettis lorsque plus de 50 % de la surface est destinée à
l’entreposage et moins de 10% à la vente (même si l’entrepôt n’est pas neuf).

Pour les contrats antérieurs au 01/01/2019, l’assujettissement n’est pas


obligatoire mais l’option peut être levée si les critères de surface sont réunis.

Pour les entrepôts dont la construction a débuté au 1 er octobre 2018, l’option


peut être levée lorsqu’ils ne remplissent pas les critères de surface, de la même
manière que tout autre bâtiment construit à partir de cette date (mêmes
règles).

F. Van Meir - T.V.A.


34

-> Inoccupation : pas de révision ?

L’Administration confirme la jurisprudence européenne de la Cour de


justice (CJUE, 28.02.2018 dans l’affaire C-672/16, Imofloresmira) basée sur le
principe de neutralité. Ainsi, le bailleur ne doit procéder à aucune révision, en
faveur de l’État, de la TVA initialement déduite en lien avec le bâtiment, dans les
circonstances et aux conditions suivantes :

o Pour les périodes au cours desquelles le bâtiment ou la partie de bâtiment


est restée inoccupée avant un premier bail soumis à la TVA ou entre deux
périodes de location avec application de la taxe ;

o Pour autant que le bailleur soit de bonne foi et démontre de manière


raisonnable qu’il a toujours eu l’intention de louer son bien avec application
de la TVA, et qu’il a entrepris les démarches nécessaires à cet effet, mais
que le bien est néanmoins resté inoccupé du fait de circonstances
indépendantes de sa volonté.

La période d’inoccupation visée n’est cependant pas précisée en l’espèce.

Location de courte durée

Attention : depuis le 1er janvier 2019, une location de courte durée d’un immeuble
est obligatoirement (pas une option) soumise à la TVA (art. 44, §3, 2°, a),
7e tiret CTVA). La perception de la TVA sur une location de courte durée est
obligatoire et prime toujours sur le régime de TVA optionnel (circ. 2019/C/25,
21.03.2019, n° 16). Une « location de courte durée » est une location de maximum
six mois. Concrètement, on vise notamment la location de salles des fêtes, de
magasins éphémères (pop-up stores), d’espaces d’exposition et de séminaire, de
salles de congrès, etc. Par exemple, si une entreprise souhaite louer une salle de
réunion pour une journée, de la TVA devra obligatoirement être facturée sur le
loyer. Si la location d’un même immeuble fait l’objet de contrats successifs de
courte durée entre les mêmes parties, il est tenu compte de la durée d’utilisation
totale continue du bien, au titre de l’ensemble des contrats.

-> Attention : contrairement au régime de TVA optionnel, cette perception de


TVA obligatoire en cas de location de courte durée ne s’applique pas qu’aux
bâtiments datant d’après le 1er octobre 2018. L’âge des immeubles n’a pas
d’importance.

F. Van Meir - T.V.A.


35

-> Importance de l’utilisation et de la qualité du locataire !

S’il s’agit d’une personne physique qui n’utilise pas l’immeuble à des fins
professionnelles, d’une organisation sans but lucratif (ASBL) ou d’une
organisation dont les activités socioculturelles sont exonérées de TVA (ex. :
école, musée, syndicat…), la location de courte durée n’est pas soumise à la TVA.
Toutefois, la location de logements meublés dans les établissements où sont
hébergés des hôtes payants (par exemple, les hôtels) sont soumis à la T.V.A.

Exercices

1) En 2050, la TVA relative à de petits travaux (non radicaux) touchant un


bâtiment dont la construction a débuté le 1 er octobre 2018 pourra-t-elle
toujours être déduite ? Oui , à condition que le bâtiment soit toujours loué
sous le régime TVA

2) Un bâtiment dont la construction a débuté (et dont la TVA est exigible) le 20


septembre 2018. Sera-t-il possible de déduire la TVA afférente à des travaux
de rénovation (non radicaux) ou d’entretien durant l’année 2019 ?

Non car le bâtiment date d’avant 1er octobre 2018


3) La différence de traitement entre les bâtiments construits avant et après le
1er octobre 2018 pourrait-elle avoir une influence sur le prix des loyers des
bâtiments en question ?
Le loyer HTVA risque d’être moins élevé car la TVA relative aux travaux de
construction aura pu être déduite
4) Un détaillant en carrelages loue (contrat signé le 01/03/2019) un bâtiment de
1950 m² (qui date de 2005) destiné à de l’espace de stockage, des bureaux, et
un show-room destiné aux clients potentiels. Les surfaces se répartissent de la
façon suivante :

-> surface de stockage des carrelages : 1500 m²


-> surface des bureaux pour la compta et les services administratifs : 300 m²
-> surface destinée au show-room : 150 m²

F. Van Meir - T.V.A.


36

a) Que se passe-t-il au niveau de la TVA concernant le loyer ?

b) Si le contrat de location datait du 01/03/2018, cela changerait-il le


traitement au niveau de la TVA pour le loyer ?

c) Si le contrat de location datant du 01/03/2018 présentait une surface de


stockage de 1200 m², une surface de bureaux de 250 m² et un show-room de
500 m² cela changerait-il le traitement au niveau de la TVA pour le loyer ?

d) Idem que c), mais avec un bâtiment datant de décembre 2018. Cela
changerait-il le traitement au niveau de la TVA pour le loyer ?

5) Un contrat est conclu avec l’exploitant d’un magasin éphémère :

a) Pour la période du 1er janvier N au 28 février N. Quel est le régime de TVA qui
s’applique ?
b) Quid si on prolonge de trois mois ?
c) Quid si on prolonge encore deux mois de plus ?

6) La location d’une chambre d’hôtel est-elle soumise à TVA ?

7) La location d’un emplacement de camping est-elle soumise à TVA ?

8) Un vendeur d’ustensiles de cuisine loue une surface commerciale de vente


éphémère pour une durée de 4 mois. Le bâtiment a 10 ans.

9) Vous possédez un appartement à la mer. Vous le mettez en location pour le


mois d’août. Quel est le régime de TVA applicable à ce loyer ?

10) Une école loue une salle pour organiser un bal pour les étudiants. Quel est le
régime de TVA applicable à cette location ?

11) Indiquez le régime de TVA (régime exempté de TVA ; régime optionnel de


TVA ; régime TVA) qui s’applique dans les cas suivants :

F. Van Meir - T.V.A.


A) Contrat après 01/01/19 et critère surface OK
Surface entreposage : (1500/1950) x 100 = 76,92%> 50% => Ok
Surface vente : 150/1950 x 100 = 7,69% < 10% => OK

B) le régime TVA est optionnel dans ce cas car les critères de surface sont
respectés et que le contrat est antérieur au 01/01/2019

C) Surface entreposage : ( 1200/1950) x 100 = 61,54% > 50% => OK

Surface de vente : ( 500/1950 ) x100 = 25,64% > 10% => KO

Les critères de surface ne sont plus respectés ET le bâtiment est antérieur au 1er
octobre 2018, le régime d’exemption de TVA s’applique

D) Oui, les critères de surface ne sont pas respecté, mais le bâtiment est postérieur
au 1er octob-re 2018, le régime optionnel de TVA s’applique.

5)

a) C’est clairement un contrat de location de courte durée.


Celui ci doit obligatoirement être soumis à la TVA

B) Si ce premier contrat de deux mois est prolongé pour une période de trois mois,
jusque fin mai N, il s’agit encore - en totalité - d’une location de moins de six mois.

C) La durée totale des contrats successifs est alors de plus de six mois, ce qui a
pour conséquence que la dernière prolongation de deux mois ne peut plus tomber
sous le régime de TVA obligatoire pour la location de courte durée.

6) Oui obligatoirement 6%

7) Oui obligatoirement 6% = idem pour box garage (21%), emplacement de parking


(21%)

8) Le régime de TVA s’applique obligatoirement car la location de courte durée < 6


mois entre assujettis.

9) Régime d’exemption de TVA car pas de B2B

10) Régime d’exemption de TVA car contrat de location de courte durée passé avec
une organisation dont les activités socioculturelles sont exonérées de TVA.
37

Date du Régime
Bailleur Locataire Occupation
contrat TVA
Location d’un
Exempté ( le
appartement Non-
Assujetti 01/02/2019 Privée bailleur est non
neuf au assujetti assujetti )
01/01/2019
Location d’un Exempté
appartement ( l’occupation
Assujetti Assujetti 01/02/2019 Privée
neuf au est privée )
01/01/2019
Location d’un Régime optionnel
( bâtiment après
appartement
Assujetti Assujetti 01/02/2019 Professionnelle 01/10/18 et
neuf au occupation
01/01/2019 professionnelle )
Exempté
Location d’un
Assujetti Assujetti 01/02/2019 Professionnelle (construction
appartement avant 01/10/18)
Location d’un Exempté ( on
appartement Mixte privée & ne sait pas
Assujetti Assujetti 01/02/2019 dissocier la
neuf au professionnelle partie privée et
01/01/2019 professionnelle
)
Location d’un Mixte privée & Exempté pour la
appartement professionnelle partie privée.
Assujetti Assujetti 01/02/2019 Régime optionnel
neuf au 2 entités pour la partie
01/01/2019 distinctes professionnelle
Travaux en Régime
septembre optionnel
2018 d’un ( facture émise
en octobre
nouvel Assujetti Assujetti 01/01/2019 Professionnelle
2018 + 2 partie
immeuble – assujettis +
facturé en occupation
octobre 2018 professionnelle
Travaux en )
Exempté
septembre ( facture
2018 d’un émise en
nouvel septembre
Assujetti Assujetti 01/01/2019 Professionnelle
immeuble – 2018 )
facturé en
septembre
2018
Location d’un Régime obligatoire TVA
( entrepôt 60% car pas de
entrepôt Assujetti Assujetti 01/01/2019 Professionnelle surface de vente ) =>
critère de surface OK +
bureau 40% contrat à partir du 01/01/19

Location Régime obligatoire


TVA ( bail courte
d’une salle de Assujetti Assujetti 01/01/2019 Professionnelle durée B2B à partir
fête (1 jour) du 01/01/19 )

Location Exempté
d’une salle de Assujetti Non-assujetti 01/01/2019 Privée ( locataire non -
fête (1 jour) assujettis )

F. Van Meir - T.V.A.


38

Exigibilité de la TVA

Un assujetti ne doit payer à l’Etat la TVA qu’à compter d’un certain moment : la
date d’exigibilité. Celle-ci permet donc à l’assujetti de savoir quand il sera dans
l’obligation de déclarer l’opération génératrice de TVA et quand il convient de la
verser à l’Etat.

Le principe de base indique que c’est la date de la facture qui détermine la date
d’exigibilité de la TVA.

La règle prévaut indépendamment du fait que la facture ait été émise avant ou
après la réalisation du fait générateur (la livraison d’un bien ou la prestation d’un
service avec TVA).

Ex. : un assujetti trimestriel livre un bien le 06 mars et il facture le 13 avril.


Quand la TVA devient-elle exigible ?

La TVA ne devra être déclarée et payée que dans la déclaration du 2ème trimestre.

C’est la date de la facture qui détermine la date d’exigibilité de la TVA.

Exceptions

 Facture délivrée avec retard

Pour rappel, l’assujetti a l’obligation de facturer au plus tard le ……………


15 ème jour du
mois qui suit la livraison du bien ou la prestation de service. Si l’assujetti ne
respecte pas le délai d’émission de la facture imposé, il commet une faute
susceptible de sanction mais il ne reporte en aucun cas la date d’exigibilité de la
TVA. En effet, quelle que soit la date d’émission effective de la facture délivrée
avec retard, l’exigibilité de la TVA sera acquise à la date à laquelle l’assujetti
aurait dû facturer au plus tard.

Dans l’exemple : la facture relative à la livraison du 06 mars ne peut être émise à


une date postérieure au 15ème jour du mois d’avril de la même année.
15 avril
La date limite est le…………………………

Ainsi, une facture délivrée le 06 juillet pour notre livraison de mars entraînera
une exigibilité en date du ……………………………
15 avril 2
(trimestre………) et non en juillet
(trimestre………).
3 Facturer avec retard ne permet donc pas de s’accorder un délai
de paiement supplémentaire à l’égard de l’Etat.

F. Van Meir - T.V.A.


39

 Encaissement d’un acompte

L’encaissement d’un acompte avant la réalisation du fait générateur constitue une


seconde exception. Dans une telle hypothèse, c’est la date d’encaissement qui
sera retenue comme cause d’exigibilité.

Attention : cela ne vaut que dans l’hypothèse où l’acompte est effectivement


encaissé avant le fait générateur. Dans le cas contraire (paiement de l’acompte
après le fait générateur), il y a lieu d’appliquer la règle générale faisant de la
date de la facture celle de l’exigibilité de la TVA.

La taxe n’est exigible qu’à concurrence du seul montant d’acompte effectivement


encaissé.

 Opérations à destination d’un organisme public (B2G)

Très souvent, en raison des délais de paiement conséquents imposés par les
organismes publics, l’assujetti se voit contraint de verser la taxe due sur
l’opération exécutée (sur base de la facture) à l’Administration de TVA alors
même qu’il ne recevra l’argent du client que bien plus tard. Pour éviter cette
injustice, s’agissant d’opérations B2G (business to Government), le législateur a
accepté de considérer comme cause d’exigibilité la date de
l’encaissement (même partiel) en lieu et place de celle de la facture.

 Opérations à des particuliers sans obligation d’émission de facture (B2C)

En cas de livraison de bien ou de prestation de service à un particulier sans


facture, il convient de prendre en considération la date de l’encaissement.

 Opérations intracommunautaires

Les règles d’exigibilité expliquées ci-dessus ne concernent que les opérations


« belgo-belges » et les livraisons de biens intracommunautaires. Les prestations
de services intracommunautaires sont soumises à une autre règle. En effet, seule
la plus antérieure des deux dates suivantes constitue donc une cause d’exigibilité
: date de l’encaissement ou date de réalisation complète de l’opération.

F. Van Meir - T.V.A.


40

 En résumé :

Règle générale Date de la facture


Date à laquelle la facture aurait dû
Facture hors-délai
être émise au plus tard
Acompte avant le fait générateur
B2G Date d’encaissement
B2C
Date d’encaissement ou de réalisation
Prestation service intracommunautaire
du fait générateur (la 1ère des deux)

Exercices

1) Le 1er juin, un couple passe commande d’une machine à laver pour le prix de 843
€ (TVAC). Un acompte de 120 € (TVAC) est versé au grand comptant le jour de la
commande. Il est prévu que la facture soit délivrée le jour de la livraison, qui est
le jour convenu pour le paiement de 500 € (TVAC), le solde étant à acquitter
pour le 08 octobre au plus tard. La machine est livrée le 10 août. Le taux de TVA
est de 21%.
Que se passe-t-il au niveau de l’exigibilité de la TVA ?

2) Un assujetti (ordinaire) signe, le 18 août, un contrat portant sur la vente d’un


bien d’investissement à 6000 € (HTVA 21%) auprès d’un autre assujetti
(ordinaire). Le bien est livré le 05 septembre. Un acompte de 2000 € (HTVA) est
versé le 15 septembre. La facture est délivrée le 10 octobre et le solde de 4000
€ est versé le 30 octobre.
Que se passe-t-il au niveau de l’exigibilité de la TVA ?

3) Un avocat français a effectué une prestation pour le compte d’un confrère


belge. La prestation s’est déroulée le 06 février. Le Français a exigé le paiement
complet avant la réalisation de la prestation. L’assujetti belge a payé la somme de
1500 € (HTVA de 21%) le 20 janvier.
Que se passe-t-il au niveau de l’exigibilité de la TVA ?

4) Une Administration communale fait une commande de matériels de bureau le


08 avril. La livraison est effectuée le 20 avril et la facture (9850 HTVA 21%)
accompagne cette livraison. Le contrat stipule un paiement 120 jours fin de mois
et l’Administration paie le dernier jour possible de ce délai.
Que se passe-t-il au niveau de l’exigibilité de la TVA ?

F. Van Meir - T.V.A.


1)

Acompte de 120€ TVAC avant livraison ( fais générateur de la


TVA )

=> 1er juin ( encaissement acompte ) : ( 120/1,21) x 0,21 = 20,83€


( TVA exigible dans déclaration du mois de juin ou du 2ème
trimestre ),

=> 10 août (facture) : 723/1,21 x 0,21 = 125,48€ ( TVA exigible


dans déclaration du mois d’août ou du 3ème trimestre )

2)

L’acompte verser après le fait générateur de la TVA ( livraison )

Livraison le 05/09 et acompte versé le 15/09

C’est donc la règle générale qui s’applique (date de facture)

Facture délivré le 10/10

La TVA de 1260 € (6000 x 0,21) est exigible dans la déclaration du


mois d’octobre ou du 4ème trimestre.

3)

Prestation de service intracommunautaire

06/02 : prestation (fait générateur)

20/01 : paiement 1500 €

Le paiement ayant lieu avant la prestation, c’est donc la date de ce


paiement qui fait office de date d’exigibilité de la TVA.

=> TVA exigible dans la déclaration du mois de janvier (ou 1er


trimestre) * Facture 20/04 => 120 jours fin de mois :

4) • Mai 31 jours
• Juin : 30 jours
• Juillet : 31 jours
Facture 20/04
=> Reste en août 120 - 92 = 28 jours
En principe, la TVA est due dans la déclaration du mois d’avril ou du
2ème trimestre. Mais ici, relation B2G => TVA due à la date de
l’encaissement.

Encaissement : le dernier jour possible de 120 jours fin de mois => 28


août.*

TVA exigible au mois d’août ou 3 ème trimestre


41

Déclaration périodique à la T.V.A.

Inscription d’une livraison de bien dans la déclaration périodique à la T.V.A. du


vendeur :

00
Base imposable Grille ………… 01
Grille ………… 02
Grille ………… 03
Grille …………
54
T.V.A. à payer Grille …………

Inscription d’une acquisition de bien dans la déclaration périodique à la T.V.A. de


l’acheteur :

Base imposable 81
Grille ………… 82
Grille ………… 83
Grille …………
T.V.A. déductible 59
Grille …………

Exercices

1) Indiquer les cases de la déclaration (et les montants à y inscrire) concernant


l’exercice 1) de la page 40 Déclaration août ou 3ème trimestre
Déclaration juin ou 2ème trimestre Case 3 : 723 / 1,21 = 597,52€
Case 3 : 120 / 1,21 = 99,17€ Case 54 ( 723 / 1,21 ) x 0,21 = 125,48€
Case 54 : 120 / 1,21 = 20,83 €
2) Indiquer les cases de la déclaration (et les montants à y inscrire) concernant
l’exercice 2) de la page 40. Attention : envisager le cas du vendeur et le cas de
l’acheteur.
Déclaration octobre ou 4ème trimestre : vendeur Déclaration octobre ou 4ème trimestre : acheteur
Case 03 : 6000 € Case 83 : 6000 €
Case 54 : 6000 € x 0,21 = 1260 € Case 59 :
3) Indiquer les cases de la déclaration (et les montants à y inscrire) concernant
l’exercice 4) de la page 40.
Déclaration août ou 3ème trimestre
Case 03 : 9850 €
Case 54 : 9850 x 0,21 = 2068,50 €
4) Indiquer les cases de la déclaration (et les montants à y inscrire) concernant
l’exercice 1) c) de la page 24.
Marge : 9000 € - 7000 € = 2000 €
Base imposable de la marge : 2000 / 1,21 = 1652,89 Case 03
TVA due : ( 2000 / 1,21 ) x 0,21 = 347,11 € Case 54
5) Indiquer les cases de la déclaration (et les montants à y inscrire) concernant
l’exercice 2) b) de la page 24.
Déclaration de l’Antiquaire Déclaration de l’avocat
Marge : 6000 - 4300 = 1700
Case 83 : 6000 €
Base imposable de la marge : 1700 / 1,21 = 1404,96 € Case 03 Case 89 : /
TVA due : ( 1700 / 1,21 ) x 0,21 = 295,04 Case 54
F. Van Meir - T.V.A. L’avocat ne pourra pas déduire la TVA sur son acquisition
car il a acheté le bien sous le régime de la marge.
Il aurait pu demander d’appliquer le régime normal de
TVA ( avec récupération de la TVA sur l’achat )
42

F. Van Meir - T.V.A.


43

Le listing clients (liste annuelle des clients assujettis)

Il s’agit d’une liste reprenant le numéro de TVA belge des clients auxquels
l’entreprise a livré des biens ou fourni des services au cours de l'année
précédente, et ce pour un montant total hors TVA de plus de 250 euros. Les
clients qui n’exécutent que des opérations exemptées (en vertu de l'article 44 du
Code de la TVA) ne doivent pas être mentionnés dans la liste.

Cette liste indique pour chaque client le montant total des livraisons et
prestations, ainsi que le montant total de la TVA portée en compte.

La liste doit être rentrée pour le 31 mars N+1 au plus tard.

Exception : opérations exemptées

Sont dispensées de cette déclaration les entreprises qui n’effectuent que des
opérations exemptées par application de l’article 44 du Code de la TVA n’ouvrant
aucun droit à déduction.

Attention : pour un assujetti mixte ou partiel, il faut introduire la liste annuelle,


sans reprendre les opérations exemptées par l’article 44 du Code de la TVA.

Que faut-il faire si aucune opération n’est à reprendre dans la liste de l’année
précédente ?

Vous êtes Que faire ?


▪ Cochez la case prévue dans la
Un assujetti tenu au dépôt de dernière déclaration périodique
déclarations périodiques à la TVA à la TVA de l’année civile.
▪ Ou déposez une liste « néant »
Un assujetti soumis au régime agricole
Déposez une liste « néant »
au forfait
Un assujetti soumis au régime Pas de dépôt de liste « néant » si pas
de franchise de la taxe d’opérations à inscrire dans le listing

F. Van Meir - T.V.A.


44

F. Van Meir - T.V.A.


45

Chapitre III : les opérations intracommunautaires

1. Les acquisitions intracommunautaires de biens

On désigne par le terme « acquisitions intracommunautaires » les acquisitions


faites dans un pays situé dans l’U.E.

Les règles intracommunautaires sont applicables à tous les pays membres de


l’U.E. Elles sont réversibles c'est-à-dire que ce qui est dit pour un vendeur italien
et un client belge est valable pour un vendeur belge et un client italien ou un
vendeur allemand et un acheteur tchèque ou encore pour un vendeur irlandais et
un acheteur maltais…

Par acquisition intracommunautaire d'un bien, on entend l'obtention à titre


onéreux du pouvoir de disposer comme un propriétaire, d'un bien meuble
corporel, transporté à destination de l'acquéreur (par le vendeur ou par
l'acquéreur), vers un Etat membre autre que celui du départ du transport.

Il faut donc la réunion des conditions suivantes :

▪ Un contrat à titre onéreux ( il faut un prix au contrat )


………………………………………………………………………………………………………………………………………;

▪ Un bien meuble ( les prestation de services sont exclues )


………………………………………………………………………………………………………………………………………;

▪ Un bien transporté ( il y’a toujours un transport )


………………………………………………………………………………………………………………………………………;
……………………………………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………………….

▪ D’un État membre vers un autre État membre ( il faut un transfert


………………………………………………………………………………………………………………………………………
physique d’un État membre vers un autre État membre )
………………………………………………………………………………………………………………………………………

F. Van Meir - T.V.A.


46

Acquisition intracommunautaire par un assujetti avec droit à


déduction

-> Assujetti déposant.

Ex. : Détaillant en carrelâmes belge achète des carrelages chez un fabriquant


…………………………………………………………………………………………………………………………………………
en Italie ; un fleuriste achète des marchandises à un horticulteur
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
français…
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Fonctionnement des acquisitions intracommunautaires :

1. Le vendeur réalise une livraison de biens localisée à l’endroit où commence le


transport, c’est-à-dire dans l’EM 1. Cette opération est exonérée de TVA (art.
39 bis CTVA) si l’acquéreur communique au vendeur son numéro de TVA (obtenu
dans l’EM 2).

2. L’acquéreur réalise une acquisition intracommunautaire de biens localisée à


l’endroit où le transport s’achève, c’est-à-dire dans l’EM 2. Cette opération est
soumise à la TVA dans l’EM 2 et c’est l’acquéreur qui est redevable de cette
TVA.

Comme l’acheteur dépose des déclarations périodiques à la TVA, il lui est


possible d’acquitter la TVA due dans sa déclaration et d’opérer éventuellement
sa déduction. C’est ce qu’on appelle l’autoliquidation.

Obligations de l’acheteur  renseigner l’acquisition intracommunautaire


dans la déclaration.

Base imposable de l’acquisition Grille 81 ou 82 ou 83 Grille 86


Note de crédit Grille 84
TVA à payer (report de Grille 55
perception)
TVA déductible Grille 59

On remarque la particularité de l’autoliquidation : indiquer un montant en TVA


due (ce qui est en principe destiné au vendeur) et indiquer le même montant en
TVA déductible. De ce fait, aucune TVA n’est déboursée par l’acheteur.

F. Van Meir - T.V.A.


47

Prenons l’exemple du détaillant en carrelages belge qui achète des carrelages


chez un fabricant en Italie, pour un montant de 5000 HTVA (TVA 21% en
Belgique).

Base imposable de l’acquisition Case 81: 5000 Case 86 : 5000

TVA due Case 55 : 1050

TVA déductible Case 59 : 1050

Si ce détaillant avait acheté ses carrelages à un grossiste belge, il aurait payé la


TVA au grossiste et il aurait opéré la déduction dans sa déclaration par la suite.

Base imposable de l’acquisition Case 81 : 5000

TVA déductible Case 59 : 1050

Acquisition intracommunautaire par un assujetti sans droit à


déduction ou une personne morale non assujettie

Un médecin généraliste belge achète du matériel médical au G-D du Luxembourg ;


Ex. : …………………………………………………………………………………………………………………………………………
une école achète du mobilier en France ; un assureur belge achète du matériel
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
informatique au Pays Bas
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Les acquisitions intracommunautaires de biens effectuées par les membres du


« groupe des 4 » sont soumises à la T.V.A. dans le pays de destination (pays de
l’acheteur).

« Groupe des 4 » : ……………………………………………………………………………………………………………


Assujettis franchisé, assujettis exonéré, assujetti soumis au régime particulier
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
des exploitants agricoles et une personne moral non assujettis ( PMNA )
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Il est important de préciser que pour cette réglementation (acquisition


intracommunautaire par un membre « groupe des 4 ») s’applique, l’acheteur
organise le transport. En cas d’organisation par le vendeur, cela n’est plus la
même réglementation (= vente à distance).

F. Van Meir - T.V.A.


48

Comme ils ne déposent pas de déclaration périodique à la T.V.A., ils sont tenus de
Déclaration spéciale à la TVA ( 629 )
déposer une ………………………………………………………………………………………… dans laquelle ils
indiquent le montant de la T.V.A. dont ils sont redevables en Belgique.

11.200
Jusqu'à concurrence d'un montant global annuel, hors T.V.A. de ………………………€,
Seuil des achats
appelé le ………………………………………………… de l'année en cours, ces assujettis sans
droit à déduction (+ PMNA) peuvent soumettre leurs acquisitions
Du vendeur
intracommunautaires à la T.V.A. du pays ………………………………………………………

-> Vous retrouvez ce seuil dans le document « Seuils».

Il s’agit de seuils destinés aux acheteurs « groupe des 4 » (on parle bien
d’acquisitions intracommunautaires de biens).

En étant en-dessous du seuil, ils conservent toujours le droit (option qui couvre
une période d'au moins deux années civiles) de taxer…………………………………………………
Dans le pays de l’acheteur
………………………………………………………………………………………………………………… leurs acquisitions
intracommunautaires de biens.

Ils sont présumés avoir exercé l'option dès qu’ils communiquent à un fournisseur
leur numéro d'identification à la T.V.A.

-> En d’autres termes, si le montant total de leurs acquisitions


intracommunautaires de biens ne dépasse pas le seuil (11.200 € pour la Belgique),
ils ont le choix (TVA du pays de l’acheteur ou TVA du pays du vendeur).

F. Van Meir - T.V.A.


49

Prenons l’exemple du médecin qui achète du matériel médical au GDL.

Voici le récapitulatif de ses achats (HTVA) du 01/01 au 15/03 :

03/01 Achat matériel en France 1200 €

05/02 Achat matériel aux P-B 1600 €

07/03 Achat matériel en Belgique 10.500 €

15/03 Achat matériel en Allemagne 3600 €

✓ Le 30/03, il achète du matériel médical au GDL pour 4000 € (HTVA).

Avec cette facture de 4000 €, le montant de ses acquisitions


intracommunautaires au 30/03 est :

1200 + 1600 + 3600 + 4000


…………………………………………………………………………… 10400
= ………………………… € ( en dessous du seuil)

▪ 4000 x 0,17 = 680 €


Soit il payera la Tva luxembourgeoise de 17% : ………………………………………

Le vendeur luxembourgeois dans sa


-> Le redevable de cette somme sera ……………………………………………………………………………
déclaration du GDL
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Pour rappel, le redevable de la Tva est celui qui rend la TVA à l’Administration du
pays concerné.

L’acheteur n’a pas d’autre obligation que celle de payer sa facture.

▪ 4000 x 0,21 = 840€


Soit il payera la TVA belge de 21% : ……………………………………………………

-> Le redevable de cette somme sera ……………………………………………………………………………


Le médecin belge ( via une déclaration spéciale) -> option pour 2 années civiles au moins.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Le vendeur facture HTVA et n’est pas redevable de la TVA.


-> C’est l’acheteur qui est redevable de la TVA en Belgique.
Pour rappel, la TVA est non déductible pour les membres du « groupe des 4 ».

F. Van Meir - T.V.A.


50

✓ Si maintenant, le 30/03, son achat du matériel médical au GDL est de


5000 (HTVA),

Avec cette facture de 5000 €, le montant de ses acquisitions


intracommunautaires au 30/03 est :

1200 + 1600 + 3600 + 5000


…………………………………………………………………………… 11400
= ………………………… € Car > 11200 €

Belge
C’est donc la TVA ……………………… qui s’applique obligatoirement.

-> Le redevable de cette somme sera ……………………………………………………………………………


L’acheteur médecin belge ( via une déclaration spéciale )
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Acquisition intracommunautaire par un particulier

Excepté les acquisitions de moyens de transport neufs, les acquisitions


intracommunautaires effectuées par des particuliers sont toujours taxables
Le pays du vendeur
dans ………………………………………………………………………………………………………………

Ici aussi, c’est sous l’hypothèse que le particulier organise le transport.


Si c’est le vendeur qui l’organise, c’est une autre réglementation qui s’applique (=
vente à distance).

Exemple : un vacancier belge achète un T-shirt en Espagne et le reprend dans sa


valise.

-> Le fait qu’il s’occupe du transport a donc de l’importance.

Le vendeur
Espagnole qui s‘applique et le redevable est ………………………………
-> C’est la TVA …………………………
dans son pays.

F. Van Meir - T.V.A.


51

Cas pratiques

Ici, il est demandé d’indiquer quelle TVA s’applique (TVA de quel pays) et celui
qui en est redevable.

Cas n° 1 : Un assujetti ordinaire établi en Belgique achète des marchandises à un


assujetti ordinaire établi en Bulgarie.
1ère hypothèse : l’acheteur se charge du transport.
2ème hypothèse : le vendeur se charge du transport.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
Acquisition intra communautaire par un assujetti avec un droit à déduction
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Dans les 2 hypothèse, c’est l’acheteur belge qui est redevable de la TVA
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
belge en Belgique. Il pratriquera une auto liquidation dans sa déclaration
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Cas n° 2 : Un assujetti ordinaire établi en Bulgarie achète des marchandises à un


assujetti ordinaire établi en Belgique.
1ère hypothèse : l’acheteur se charge du transport.
2ème hypothèse : le vendeur se charge du transport.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Acquisition intra communautaire par un assujetti avec droit à déduction
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Dans les 2 hypothèse, c’est l’acheteur bulgare qui est redevable de la TVA
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
bulgare en Bulgarie
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Cas n° 3 : Un particulier établi en Belgique achète une télévision à écran plasma


aux Pays-Bas. Il se charge lui-même du transport.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Acquisition intra communautaire par un particulier qui organise le transport.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Le vendeur néerlandais est redevable de la TVA néerlandaise aux Pays-Bas.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Le particulier se rend aux P-B et paie sa télévision TVAC néerlandaise
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

F. Van Meir - T.V.A.


52

Cas n° 4 : Un particulier établi aux Pays-Bas achète une télévision à écran plasma
en Belgique. Il se charge lui-même du transport.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
Acquisition intracommunautaire par un particulier qui organise le transport.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Le vendeur belge est redevable de la TVA belge en Belgique.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Le particulier se rend en Belgique et paie sa télévision TVAC belge.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Cas n° 5 : le 02/06, un assureur belge se déplace en Allemagne avec sa voiture


afin d’aller chercher des rames de papier pour l’imprimante de son bureau
professionnel. Le montant de la facture est de 2.700 €. Son seuil d’acquisition
intracommunautaire au 01/06 est de 8.000 €.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
Acquisition intra communautaire par un membre du groupe des 4 qui organise le transport
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
En dessous du seuil 11.200€ => 2.700 € + 8000 = 10.700 € => Choix pour la facture des 2.700 euro
TVA pays du vendeur (TVA allemande) => redevable : vendeur allemand en Allemagne
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
TVA pays de l’acheteur (TVA belge) => redevable : acheteur belge ( assureur ) en Belgique via une déclaration
spéciale (« bloqué » avec taux belge pour 2 années civiles au moins)

Cas n° 6 : le 02/06, un assureur belge se déplace en Allemagne avec sa voiture


afin d’aller chercher des rames de papier pour l’imprimante de son bureau
professionnel. Le montant de la facture est de 2.700 €. Son seuil d’acquisition
intracommunautaire au 01/06 est de 9.000 €.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Acquisition intracommunautaire par un membre du « groupe des 4 » qui organise le transport.
Au dessus du seuil de 11.200 euro => 2.700 + 9000 = 11.700
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Pas le choix. Pour la facture des 2700 euro
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
TVA pays de l’acheteur (TVA belge) => redevable : acheteur belge (assureur) en Belgique via une
déclaration spéciale

Cas n° 7 : un grossiste en alimentation générale italien s’approvisionne auprès d’un


fabricant de bonbons en Bretagne (France). Il achète pour 15.000 €.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
Acquisition intracommunautaire par un assujetti avec droit à déduction
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
C’est l’acheteur italien qui est redevable de la TVA italienne en Italie
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Rappel : peut importe de savoir qui se charge du transport

F. Van Meir - T.V.A.


53

2. Les livraisons intracommunautaires de biens

On désigne par le terme « livraison intracommunautaire » les livraisons faites


dans un pays situé dans l’U.E.
Les règles intracommunautaires sont applicables à tous les pays membres de
l’U.E. Elles sont réversibles comme les acquisitions.

Par livraison intracommunautaire d'un bien, on entend la cession à titre onéreux


du pouvoir de disposer comme un propriétaire, d'un bien meuble corporel,
expédié ou transporté à destination de l'acquéreur, par le vendeur ou par
l'acquéreur pour leur compte, vers un Etat membre autre que celui du départ de
l'expédition ou du transport.

Il faut donc la réunion des conditions suivantes :

▪ Un contrat à titre onéreux : il faut un prix au contrat (sauf pour les


transferts) ;

▪ Un bien meuble corporel (les prestations de services sont exclues) ;

▪ Transporté (il y a toujours un transport) ;

▪ D’un Etat membre vers un autre Etat membre (il faut un transfert
physique d’un Etat membre à un autre).

Les livraisons intracommunautaires sont exemptées de la T.V.A. à la double


condition que les biens quittent l’Etat membre du vendeur et que l’acheteur
produise un numéro d’identification valablement attribué dans un autre Etat
membre -> = acheteur avec droit à déduction.

Obligations du vendeur :

▪ Etablir une facture reprenant son numéro de TVA et le numéro de TVA de


l’acheteur ainsi que toutes les mentions obligatoires

▪ Listing intracommunautaire pour les ventes aux assujettis dans l’UE


Etablir un …………………………………………………………………………………

▪ 46
Renseigner la livraison intracommunautaire dans la case …………………… de sa
déclaration TVA.

F. Van Meir - T.V.A.


54

Preuves de la livraison intracommunautaire

Lorsque la livraison intracommunautaire est exemptée de la T.V.A., le vendeur


doit être en mesure d’apporter à l’administration fiscale les preuves de
l’exemption.

a) Preuve par le numéro d’identification à la T.V.A. de l’acheteur

L’acheteur communique son numéro d'identification à la T.V.A. à son vendeur


belge tenu de vérifier sa validité.

b) Preuve par les documents

Les documents de transport dûment complétés constituent des preuves


importantes en matière de livraison intracommunautaire.

D’autres documents peuvent encore appuyer l’existence d’une livraison


intracommunautaire : les documents de paiement, la facture, la note d’envoi, le
bordereau d’expédition, le bon de commande, un accusé de réception, etc.

Les ventes à distance

Vente par amazone à 1 particulier, vente de mobilier à 1 dentiste


Exemples : ………………………………………………………………………………………………………………………………
avec livraison par le vendeur, …
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Lorsqu’un fournisseur belge fournit un client …………………………………………………………


Particulier ou un membre du groupe des 4
…………………………………………………………………………………………………………………… situé dans l’U.E.

Dans ce cas-ci, le vendeur organise le transport vers le pays de l’acheteur. Il ne


s’agit donc plus de la réglementation « acquisition intracommunautaire par un
membre de la bande des 4 vue précédemment » qui avait pour hypothèse
l’organisation du transport par l’acheteur.

Pour la vente à distance, en principe, le fournisseur doit porter en compte la TVA


du pays de l’acheteur.

Mais, il peut être dispensé de porter en compte la TVA du pays du client si ses
ventes à distance ne dépassent pas le seuil de 10.000 € de « ventes à distance »
par an.

Pour un fournisseur en belgique, la T.V.A. belge peut donc s’appliquer.

F. Van Meir - T.V.A.


55

Cela n’est pas une obligation, il peut toujours opter pour la TVA du pays du client
(option qui vaut alors pour 2 ans au moins).

Le vendeur a la possibilité (cela n’est pas une obligation) de s'immatriculer au


système OSS (One Stop Shop) dans son État membre d'établissement, afin que
la TVA due dans les différents États membres puisse être comptabilisée dans
une seule déclaration OSS (trimestrielle).

Ce système permet d’éviter de devoir s’immatriculer à la TVA dans chacun des


États membres où le seuil a été dépassé (ou si une option a été exercée) pour les
ventes à distance et de devoir soumettre des déclarations périodiques à la TVA
dans les États membres concernés.

Il faut veiller à ce que le taux correct de TVA de l'État membre du client soit
immédiatement appliqué.

Si le vendeur n’opte pas pour ce système, il doit être identifié dans chaque EM
de destination, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un représentant fiscal
(qui se charge alors de toutes les formalités TVA dans le pays de destination :
obtention d’un numéro de TVA, rentrée des déclarations TVA et paiement de la
TVA due).

F. Van Meir - T.V.A.


56

En résumé :

▪ Deux choses essentielles pour être dans le cas d’une vente à distance :

✓ Le client est un particulier ou un membre du groupe des 4 ;

✓ Le vendeur se charge du transport (il transporte lui-même ou il mandate


une société de transport comme UPS, DHl, …).

-> Le T-shirt ramené dans la valise par le particulier n’est donc pas une
vente à distance car le vendeur ne se charge pas du transport.

▪ Si le vendeur ne dépasse pas un certain montant (= seuil des 10.000 €) de


ventes à distance ➔ Le redevable de la TVA est ………………………
Le vendeur dans le pays
De départ ou d’arrivé
…………………………………………………………………………… biens ; (=> on a le choix )

▪ Si le vendeur dépasse le seuil de ventes à distance ➔ le redevable de la TVA


Le vendeur
est …………………………………………………………………, mais cette fois dans le pays
D’arrivé des biens ( pas le choix )
…………………………………………………………………………………………………………………………………………

▪ Si le vendeur dépasse le seuil (ou si option en cas de non-dépassement), deux


possibilités pour reverser la TVA due :

✓ Recourir au régime OSS ;

ou :

✓ S’identifier dans chaque EM où la TVA doit être reversée et y


déposer les déclarations de TVA.

➔ Attention, ce seuil concerne donc le vendeur et il y a un seuil de


10.000 € pour chaque pays où le vendeur vend à distance !

F. Van Meir - T.V.A.


57

47
▪ Les ventes à distances dépassant le seuil sont reprises à la grille ………… (chez
le vendeur belge).

-> Le vendeur belge qui dépasse le seuil de 10.000 € : la vente se fera avec TVAC
HTVA belge
du pays de l’acheteur et donc forcément, …………………………………………………………

C’est pour cela que la grille 47 s’intitule « Autres opérations exemptées et


autres opérations effectuées à l’étranger ».

En effet il s’agit bien d’une opération exemptée de TVA belge.

Exemple : un vendeur italien vend des vêtements en ligne à destination de clients


particuliers. Le vendeur organise le transport (via UPS).

Opérations du mois d’avril :

Ventes du 01/04 au 30/04 Montant total des ventes par pays

Ventes en France 42.000 €

Ventes aux P-B 8.000 €

Ventes en Italie 28.000 €

Ventes en Allemagne 147.000 €

Le 02/05, il effectue une vente à destination d’un client français pour un


montant de 89 € (HTVA).

42.089€
Avec cette facture, le niveau des ventes à distance en France est : ……………………€
Le…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
seuil des ventes à distances de la France ( 10.000€ ) est dépassé : 42.089 > 10.000

Pour la facture des 89 € : …………………………………………………………………………………………………


Le …………………………………………………………………………………………………………………………………………………
vendeur italien n’a pas le choix, il facture TVAC française ( 20% ) => 89 x 1,20 = 106,80

Le redevable de la TVA de 17,80 Le vendeur italien


…………………… € est …………………………………………………………...
France
en ………………………………………………………… (possibilité O.S.S.).

F. Van Meir - T.V.A.


58

Le 08/05, il effectue une vente à destination d’un client néerlandais pour un


montant de 258 € (HTVA).

8.258
Avec cette facture, le niveau des ventes à distance aux P-B est : …………………………€
Le seuil des ventes à distance des Pays-Bas (10.000€) n’est pas dépassé : 8.258 <
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
10.000
Pour la facture des 258 € : ………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Le vendeur italien a le choix :

Soit il facture TVAC italienne 22% => 258 x 1,22 = 314,76

=> Le vendeur italien est redevable de la TVA de 56,76 en Italie


Soit il facture TVAC néerlandaise (21%) => 258 x 1,21 = 312,18€

=> Le vendeur italien est redevable de la TVA néerlandaise de 54,18€ ( option pour 2
années civiles au moins. Possibilité O.S.S.)

En conclusion le seuil de 10.000 doit être considéré par pays et il est destinées au
vendeur à distance.

F. Van Meir - T.V.A.


59

Cas n° 8 : Un particulier établi en Belgique achète une télévision à écran plasma


aux Pays-Bas. Le vendeur se charge du transport.
Le vendeur vend « peu » à des particuliers en Belgique, c’est-à-dire pour un
montant annuel H.T.V.A. inférieur au seuil de 10.000 €.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
Il s’agit dune vente à distance, le vendeur néerlandais est redevable de la TVA. Il a le choix car le
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
seuil n’est pas dépassé :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Soit il facture TVAC néerlandaise (TVA à rendre à l’administration néerlandais )
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Soit il facture TVAC belge (TVA à rendre à l’administration Belge. Option pour 2 années civiles au
moins. Possibilité O.S.S )

Cas n° 9 : Un particulier établi aux Pays-Bas achète une télévision à écran plasma
en Belgique. Le vendeur se charge du transport.
Le vendeur vend « peu » à des particuliers aux Pays-Bas, c’est-à-dire pour un
montant annuel H.T.V.A. inférieur de 10.000 €.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
Vente à distance
Le vendeur belge est redevable de la TVA. Il a le choix car le seuil n’est pas
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
dépassé :
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Soit il facture TVAC belge ( TVA à rendre à l’administration belge )
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Soit il facture TVAC néerlandaise ( tva à rendre à l’administration néerlandaise.
Option pour 2 années civile au moins. Possibilité O.S.S )
Cas n° 10 : Un particulier établi en Belgique achète une télévision à écran plasma
aux Pays-Bas. Le vendeur se charge du transport (vente à distance).
Le vendeur vend « beaucoup » à des particuliers en Belgique, c’est-à-dire pour un
montant annuel H.T.V.A. supérieur au seuil.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
Ici ça sera le vendeur du Pays bas qui sera redevable de la TVA en Belgique
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
car il dépasse le seuil.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Il n’a pas le choix le seuil est dépassé : il facture TVAC belge ( TVA à rendre
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
à l’administration belge. Possibilité O.S.S )
Cas n° 11 : Un particulier établi aux Pays-Bas achète une télévision à écran
plasma en Belgique. Le vendeur se charge du transport (vente à distance).
Le vendeur vend « beaucoup » à des particuliers aux Pays-Bas, c’est-à-dire pour
un montant annuel H.T.V.A. supérieur au seuil.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
Ici comme le vendeur belge ( vente à distance ) dépasse le seuil, il est redevable de
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
la TVA néerlandaise
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Il n’a pas le choix le seuil est dépassé : il facture TVAC néerlandaise ( TVA à rendre à
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
l’administration néerlandais. Possibiité O.S.S.)
LE PROF NE NOUS DIRA PAS À L’EXAMEN SI C’EST UNE VENTE à
DISTANCE OU PAS ( NE PAS SE FIER CAS 10 ET 11 )

F. Van Meir - T.V.A.


60

Les livraisons avec installation ou montage

Lorsque le fournisseur d’une livraison intracommunautaire effectue lui-même


l’installation ou le montage du bien (ou le fait effectuer pour son compte 
À l’endroit de l’installation ou du montage
sous-traitant), la livraison a lieu …………………………………………………………………………………

Ce n’est pas une livraison intracommunautaire, il ne faut donc pas mentionner le


prix de vente en grille 46, mais dans la grille 47. Il s’agit bien d’une opération
exemptée de TVA belge réalisée à l’étranger.
Si le client est un assujetti à la TVA, alors le redevable est ce client.

Attention, les installations ou montages ici visés sont exclusivement de nature


Montage d’une garde de robe
mobilière (ex. : ……………………………………………………………………………………) car ce qui est de
Placement de carrelage
nature immobilière (ex. : …………………………………………………………………………) concerne une
prestation de service soumise à des réglementations différentes.

Cas n° 12 : Un vendeur français installe du matériel informatique auprès d’une


compagnie d’assurances de Bruxelles.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Vente avec installation
Le vendeur français facture TVAC belge ( car le client n’est pas assujetti
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
à la TVA ) et est redevable de cette TVA en Belgique ( lieu d’installation ).
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Pas de possibilité O..S.S pour les vente avec installation au montage
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Remarque : Les VIM ne doivent pas être reprises dans le listing


intracommunautaire.

Les livraisons et les acquisitions intracommunautaires de moyens


de transport neufs

Quel que soit l’acheteur (assujetti avec ou sans droit à déduction, non assujetti,
particulier), les acquisitions intracommunautaires de moyens de transport neufs
(moins de 6 mois ou moins de 6.000 km pour les véhicules terrestres), sont
toujours soumises à la T.V.A. belge, lorsqu'elles ont lieu en Belgique. Le véhicule
doit être dédouané en Belgique  la TVA est perçue dans l’EM de destination (de
manière à éviter les distorsions de concurrence entre EM dues aux différences
qui subsistent entre les taux de TVA).

F. Van Meir - T.V.A.


61

Cas divers

Cas n° 13 : Une entreprise belge réalise une vente au comptoir avec un hôpital
français. Celui-ci a déjà acheté pendant l’année en Belgique et dans d’autres EM
pour 8.000 €. Notre facture s’élève à 2.500 € HTVA.

Solution :Vente
………………………………………………………………………………………………………………………………
au comptoir : l’acheteur se charge du transport
Solution : Acquisition intracommunautaire faite par un membre du
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
« groupe des 4 »=> assujetti sans droit à déduction (assujetti exonéré )
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Ce n’est pas une vente à distance car le vendeur ne s’occupe pas du transport
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
L’hôpital français dépasse son seuil de 10.000€ d’acquisition intracommunautaire
10.500 > 10.000
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Il n’y a pas de choix possible : le vendeur belge facture HTVA et l’hôpital français est
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
redevable de la TVA française en France

Cas n° 14 : Une entreprise belge réalise une vente au comptoir avec un hôpital
français. Celui-ci ne dépasse pas le seuil annuel.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
Vente au comptoir : l’acheteur se charge du transport
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Solution : Acquisition intracommunautaire faite par un membre du
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
«…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
groupe des 4 »=> assujetti sans droit à déduction (assujetti exonéré )
Ce n’est pas une vente à distance car le vendeur ne s’occupe pas du transport
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
L’hôpital français ne dépasse pas son seuil de 10.000 d’acquisition
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
intracommunautaire
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
L e vendeur belge facture TVAC belge et il est redevable de la TVA belge en Belgique
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
( l’hôpital n’a pas d’autres démarche que celle de payer sa facture )
Le vendeur belge facture HTVA et l’hôpital français est redevable de la TVA française en
France
Cas n° 15 : La commune de Seraing achète des réverbères à une entreprise
espagnole pour 11.500 € HTVA. Les ouvriers communaux vont chercher les
réverbères en Espagne (vente au comptoir).

11500>11200
Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Pas le choix. Vendeur Espagnol facture HTVA et la commune est redevable de
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
la…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
TVA belge en Belgique. Acquisition intracommunautaire par PMNA
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

F. Van Meir - T.V.A.


62

Cas n° 16 : La commune de Seraing achète à une carrière française une pierre


pour la façade de la maison communale : 9.500 € HTVA. Les ouvriers communaux
vont chercher la pierre en France (vente au comptoir). Le seuil annuel (11.200 €)
n’est pas dépassé.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Là ils ont le choix :
PMNA 9500<11200 (dépasse pas le seuil)
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Vendeur français facture TVAC française et il est redevable de la TVA
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Française en Fr ( la commune ne peut pas déduire TVA et il n’ya rien
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
d’autres à faire qu’à payer)
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Vendeur Fr facture HTVA et commune redevable de la TVA belge en BE via
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
une déclaration spécial. Option pour 2 ans u moins.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Cas n° 17 : Une société italienne expédie en Belgique une machine en pièces


détachées et destinée à être livrée chez un client identifié à la TVA en Belgique.
La société italienne prend en charge l’assemblage de la machine dès son arrivée
en Belgique.

Solution : ………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Redevable client belge de la TVA belge car il est assujetti et c’est une VM.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
(…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
auto liquidation)
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Fournisseur italien est dispensé de leur obligations fiscale en BE.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

F. Van Meir - T.V.A.


63

3. Les règles TVA en matière de services


intracommunautaires

A. Règles de localisation des prestations de services

Prestations B2B (Business to Business)  entre assujettis

Lieu d’établissement du preneur (acheteur)


Règle générale : …………………………………………………………………………………………………………………

Prestations B2C (Business to Consumer)  entre un assujetti et un preneur


non assujetti

Lieu d’établissement du prestataire. (Vendeur)


Règle générale : …………………………………………………………………………………………………………………

B. Notion d’assujetti pour la détermination du lieu des services

Les entreprises qui ne sont habituellement pas concernées par la redevabilité de


la TVA (assujettis exonérés, franchisés, PMNA, entreprises au forfait agricole)
peuvent être amenées à être redevables de la TVA dans certaines situations.
Dans ces cas de figures, un numéro d’identification à la TVA sera requis.

F. Van Meir - T.V.A.


64

C. Redevable de la TVA

B2B B2C
-> Si preneur est établi
dans 1 EM différent (art.
51, §2, 1°) : redevable =
preneur
Règle générale Prestataire
-> Si preneur est établi
dans le même EM :
redevable = prestataire

Preneur (art 51, §2, 5°)


si :
- établi dans EM
différent
- preneur assujetti
Règles dérogatoires déposant Prestataire
- pas opération visée
à l’art. 51, §2, 1°

Sinon -> prestataire

F. Van Meir - T.V.A.


65

D. Règles dérogatoires de localisation en B2B

1. Prestations qui se rattachent à un bien immeuble

Lieu de l’immeuble
 …………………………………………………………………………………………………………………………………

Quels services ?

Ceux qui se rattachent à un bien immeuble


Y compris :

▪ Prestations des experts et agents immobiliers

▪ La fourniture de logements dans le cadre du secteur hôtelier ou secteurs


similaires tels les camps de vacances et les campings

▪ L’octroi de droits d’utilisation d’un bien immeuble

▪ Les prestations qui tendent à préparer ou à coordonner l’exécution de


travaux immobiliers, telles les prestations des architectes et les
entreprises qui surveillent l’exécution des travaux

L’endroit où ce bien se situe est le seul critère


 …………………………………………………………………………………………………………………………………

2. Services de restaurant et restauration

 Le lieu des prestations de services de restaurant et de restauration


C’est le lieu ou les prestation sont maintenant exécuté ( là ou l’on mange )
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………

3. Services de restaurant et de restauration exécutés matériellement à


bord de moyens de transport

Les prestations de services de restaurant et de restauration qui sont exécu-


tées matériellement à bord de navires, d’aéronefs, ou de trains (pas les
autobus) au cours de la partie d’un transport de passagers effectuée à
l’intérieur de la Communauté. Ces dernières prestations se localisent ………………
Ou est le lieu de départ du transport de ces passager
…………………………………………………………………………………………………………………………………

= Madrid-Bruxelles = TVA espagnol


Exemple : …………………………………………………………………………………………………………………………

F. Van Meir - T.V.A.


66

4. Services de transport de personnes

 Le lieu des prestations de transport de passager est ………………………………………


L’endroit ou s’effectue le transport, en fonction de la distance parcourues
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………

5. Services de location de courte durée d’un moyen de transport

 Le lieu des prestations de services de courte durée d’un moyen de


transport est …………………………………………………………………………………………………………………
L’endroit ou le moyen de transport est effectivement mis à disposition du preneur
……………………………………………………………………………………………………………………………………………

On entend par location, la possession ou l’utilisation continue du moyen de


transport.

30 jours maximum
Courte durée = …………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………

En ce qui concerne les locations qui dépassent ce critère de courte durée


pour les clients assujettis, la règle générale B2B reprend ses droits.

En d’autres termes, ces locations à long terme de moyens de transport sont


Lieu d’établissement du preneur ( règles général )
localisées au ………………………………………………………………………………………………………………….

Transport aériens/maritimes = PAS DE TVA

F. Van Meir - T.V.A.


67

6. Manifestations et événements

Les prestations ayant pour objet des activités culturelles, artistiques,


sportives, scientifiques, éducatives, de divertissement ou similaires telles que
les foires et expositions, y compris les prestations ayant pour objet
l’organisation de ces activités et les prestations de services accessoires à ces
activités.

▪ Les prestations ayant pour objet des activités culturelles, artistiques,


sportives, scientifiques, éducatives, de divertissement ou similaires telles
que les foires et expositions, y compris les prestations ayant pour objet
l’organisation de ces activités et les prestations de service accessoires à
ces activités

Lieu d’établissement du preneur (règles générale)


 …………………………………………………………………………………………………………………………………

▪ Les prestations ayant pour objet de donner accès à des manifestations


culturelles, artistiques, sportives, scientifiques, éducatives, de
divertissement ou similaires telles que les foires et expositions et les PS
accessoires à cet accès

Lieu où on va y avoir accès


 …………………………………………………………………………………………………………………………………

F. Van Meir - T.V.A.


68

E. Obligations en matière de services intracommunautaires

Déclaration périodique à la TVA

• Opérations à la sortie

44 : PS relevant de la règle générale


Remarque : ce qui est indiqué en grille 44 se retrouve dans le LI (Listing
Intracommunautaire)

47 : PS relevant de règles dérogatoires

• Opérations à l’entrée

82 : PS reçue

88 : PS reçue -> relevant de la règle générale (redevable -> art. 51, §2, 1°)

Remarque : ce qui est en 88 se retrouve dans le LI du prestataire.

87 : PS reçue -> relevant de règles dérogatoires + celles provenant de


prestataire hors U.E.

55 : TVA de grille 88

56 : TVA de grille 87 Report de perception

59 : TVA déductible

Déclaration spéciale

75 : PS non exemptée reçue (relevant de la règle générale) en Belgique par un


prestataire UE hors Belgique

80 : TVA due

Listing intracommunautaire

Code S : uniquement les PS non exemptées dans l’Etat membre de destination et


relevant de la règle générale

F. Van Meir - T.V.A.


69

F. Exercices : TVA ? Redevable ? Grilles déclaration ? Expliquez.

1) Une entreprise, établie en Belgique, réalise des travaux de terrassement d’un


immeuble situé en Allemagne, pour le compte d’une Administration, établie en Allemagne.

2) Une société belge souscrit le leasing d’une voiture automobile auprès d’une firme
établie au Grand-Duché du Luxembourg.

3) Un assujetti A établi en Italie réalise un transport intracommunautaire de bien


d’Italie en France pour un assujetti B, établi en Belgique.

4) Un assujetti belge réalise une prestation de consultance en finance pour un autre


assujetti belge.

5) Un assujetti français réalise un travail de conseil en énergie pour un avocat belge.

6) Un assujetti luxembourgeois réalise une étude de rentabilité pour la Province de


Liège en matière d’environnement, qui est identifiée à la TVA suite au dépassement du
seuil en matière d’acquisition intracommunautaire de biens.

7) Un assujetti F, établi en France qui réalise une expertise immobilière pour une
société belge de transport B qui dépose des déclarations périodiques, pour des hangars
que cette dernière possède à Flémalle.

8) Un cabinet dentaire de Seraing qui dispose d’un numéro de TVA pour le dépassement
du seuil en matière de ses acquisitions intracommunautaire de bien reçoit, dans ses
locaux, d’un assujetti allemand une formation en énergie verte.

9) A fiduciaire belge facture ses services à un assujetti B établi en France.

10) A, ASBL établie en Belgique et non identifiée à la TVA fait appel aux services d’un
comptable B établi en France.

11) A, société établie en Belgique effectue des prestations de management au bénéfice


de sa filiale française, B.

12) A, avocat belge fournit des prestations de services à un avocat français B.

F. Van Meir - T.V.A.


Déclaration prestataire : grilles 03,54

Déclaration preneur : grilles 82,59

5. => Règle général : TVA du lieu du preneur


=>TVA belge

Redevable = preneur car tous les deux dans EM#

Obligations du preneur : Grilles 82, 88, 55, 59 + communiquer son n* de TVA pour listing
int.du prestataire

6. Règle énéral : TVA du lieu du preneur


=>tva belge

Redevable = preneur car tous les deux dans EM#

Obligations du preneur : déclaration spécial


=> grilles 75(BI) et 80 (TVA due) + communiqué son numero de TVA pour listing int. du
prestataire.

7. Règle dérogatoire : lieu de l’immeuble


=> TVA belge

Redevable = preneur

Obligation du preneur : Grilles 82,87,56,59. Pas de LI car PS règle dérogatoire.

8. => Règle générale : TVA du lieu du preneur


=> TVA belge.

Redevable = preneur car tous les deux dans EM#

Obligations du preneur : déclaration spéciale => grille 75 (BI)

9. Règle général : TVA du lieu du preneur


=> TVA française
Redevable = preneur car tous les deux dans EM#
B communique son n* pour LI du prestataire

Obligations du prestataire : Grille 44 + listing intracommunautaire

10. => Règle général : TVA du lieu du preneur


=> TVA belge

Redevable = preneur car tous les deux dans EM #

Obligations du preneur : s’identifier à la TVA


70

13) A, SRL belge organise un événement en France pour le compte d’une SA établie en
Belgique (B).

14) A, hôpital belge non identifié à la TVA fait appel à un transporteur espagnol B pour
transporter des biens de France en Belgique.

15) A, assujetti ordinaire établi en Belgique fait appel à B établi en France pour
effectuer une réparation sur une machine localisée en Belgique.

16) A, assujetti exonéré établi en Belgique non identifié à la TVA, fait appel à B établi
en France pour effectuer une réparation sur une machine localisée en Belgique.

17) A, assujetti français non identifié à la TVA, fait appel à B établi en Belgique pour
effectuer une réparation sur une machine localisée en France.

18) (Location d’une voiture – longue durée) A, assujetti établi en Belgique, fait appel à B
loueur de voitures établi au GDL.

19) A, entreprise belge effectue un travail de réparation sur un bien meuble en France
pour le compte d’un assujetti français.

20) Une réparation d’un bien mobilier effectuée en Belgique par un prestataire de
services belge pour le compte d’un client néerlandais, qui communique son numéro de
TVA néerlandais, alors que les biens réparés restent en Belgique.

F. Van Meir - T.V.A.


71

4. La déclaration spéciale

L’obligation de dépôt d’une déclaration spéciale à la TVA (formulaire n° 629) est


visée à l’article 53ter du Code de la TVA. Cette déclaration doit reprendre les
acquisitions intracommunautaires et certaines prestations de services
(intracommunautaires) reçues afin de déterminer la TVA due.

Cette déclaration doit être déposée par les assujettis ou les personnes morales
non assujetties qui ne déposent pas de déclarations périodiques à la TVA
(petites entreprises franchisées, assujettis soumis au régime particulier
agricole, assujettis qui n’effectuent que des opérations exemptées par l’article
44 du Code de la TVA n’ouvrant pas droit à déduction, personnes morales non
assujetties).

Elle doit être déposée au plus tard le 20ème jour du mois qui suit le trimestre
auquel elle se rapporte, à moins qu’au cours de ce trimestre, aucune opération
entraînant une TVA due n’ait été effectuée (pas de déclaration néant).

Opérations à déclarer (montants hors TVA)

A. Montant des acquisitions intracommunautaires de biens et opérations


assimilées

1. Acquisitions intracommunautaires de biens autres que des moyens de


transport neufs et produits soumis à accises

Grille [71] : Base d’imposition des acquisitions intracommunautaires de biens


autres que des moyens de transport neufs et des produits soumis à accises.

2. Acquisitions intracommunautaires de moyens de transport neufs

Grille [72] : Base d’imposition des acquisitions intracommunautaires de moyens


de transport neufs.

3. Acquisitions intracommunautaires de produits soumis à accises

Grille [73] : Base d’imposition des acquisitions intracommunautaires de produits


soumis à accises.

F. Van Meir - T.V.A.


Les cases 72 et 73 ne seront mouvementé
que si on doit remplir la déclaration spécial
72
pour autres choses que c’est 2 cases là.

Doit être mentionnée en grilles 71, 72 et 73, la base d’imposition des acquisitions
intracommunautaires de biens et opérations assimilées pour lesquelles la TVA est
devenue exigible au cours du trimestre, en raison du dépassement du seuil
de 11.200 € pour les acquisitions intracommunautaires de biens autres que des
moyens de transport neufs et des produits soumis à accises, effectuées dans le
courant de l’année civile en cours ou de l’année civile précédente, ou en raison de
l’option pour soumettre à la taxe toutes les acquisitions intracommunautaires de
biens, y compris celles pour lesquelles une exemption de TVA peut être invoquée.

Il est à noter que si le déclarant effectue des acquisitions intracommunautaires


de moyens de transport neufs ou de produits soumis à accises alors qu’il n’a pas
dépassé le seuil de 11.200 euro pour ses acquisitions intracommunautaires de
biens autres que des moyens de transport neufs ou des produits soumis à
accises, et qu’il n’a pas non plus opté pour soumettre à la taxe en Belgique ses
acquisitions intracommunautaires de biens, il est tenu soit de déposer une «
déclaration spéciale à la TVA en matière d’acquisition intracommunautaire de
moyens de transport neufs » au bureau de douane où la TVA doit être
acquittée, soit de déposer le document de mise en consommation en matière de
droits d’accises au bureau des accises compétent où la TVA doit être acquittée.
Les grilles 71, 72 et 73 de la déclaration spéciale à la TVA ne peuvent pas être
utilisées dans ces cas-là.

B. Montant des services intracommunautaires avec report de


perception

Grille [75] : Base d’imposition des services intracommunautaires (relevant de


la règle générale)

Cette grille reprend la base d’imposition des services intracommunautaires que le


déclarant a reçus au cours du trimestre, qui sont localisés en Belgique en vertu
de la règle générale et pour lesquels le déclarant est le redevable de la taxe par
application de l’article 51, § 2, 1°, du Code de la TVA. Il s’agit de services
effectués par des prestataires qui sont établis dans un autre Etat membre, à
l’exception des services relevant des règles dérogatoires.

F. Van Meir - T.V.A.


73

F. Van Meir - T.V.A.


74

Exercice

Un hôpital bruxellois :

1. Reçoit le 31/01/N une facture de la GMBH Worms, établie à Dortmund,


Apfelstrasse 23, pour livraison (sans montage ni installation) de matériel
de laboratoire effectuée le 05/01/N. Le prix est de 37.097,27 € (HTVA).

2. Reçoit le 31/01/N une facture de la SARL Garage Peugeot établie à Caen,


rue Jean Jaurès 253, pour livraison d’une camionnette neuve effectuée le
10/01/N. Le prix est de 28.542,46 € (HTVA).

3. Reçoit le 15/02/N une note de crédit de la firme Worms pour une erreur
dans la facture du 31/01/N. Le montant est de 609,82 € (HTVA).

4. Reçoit le 31/03/N une facture de la société d’informatique DMC établie au


Luxembourg, rue Général de Gaulle 12, pour un programme de gestion
hospitalière réalisé au cours du mois de février N. Le prix est de
19.831,48 € (HTVA).

Remplissez la déclaration spéciale.

37097,27 grille 71 17 948,96 Grille 80

28542,46 grille 72 128,08 Grille 82

19831,48 grille 75 17820,90 Grilles 83

609,82 Grille 77

TVA : 37097,27 x 21% = 7790,43


28542,46 x 21% = 5993,92
19831,48 x 21% = 4164,61
609,82 x 21% = 128,06

F. Van Meir - T.V.A.


75

5.Le listing intracommunautaire (relevé des opérations


intracommunautaires)

Ce relevé reprend les opérations que l’entreprise a effectuées au cours du mois,


du trimestre ou de l’année écoulée à des clients identifiés à la TVA dans un autre
état membre de l'Union européenne.

L’entreprise qui est assujettie à la TVA est soumise à cette obligation de dépôt.

Dans le cas où l’entreprise n’a effectué, durant la période écoulée, aucune


opération qui doit être reprise dans le relevé (et qu’il n’y a pas de corrections à
apporter à des relevés déposés antérieurement), il ne faut pas déposer de relevé
(ni même de relevé « néant ») pour la période concernée.

Opérations à reprendre dans le relevé intracommunautaire

Attention : pour pouvoir encoder les opérations dans le relevé


intracommunautaire, le vendeur doit obligatoirement obtenir le numéro de TVA
de l’acheteur.

Il y a trois catégories d’opération à mentionner dans le relevé :

▪ Les livraisons de biens intracommunautaires exemptées (opérations de


la catégorie I : code « L ») ;

▪ Les livraisons de biens dans l’Etat membre d’arrivée de l’expédition ou


du transport des biens dans le cadre d’opérations triangulaires
(opérations de la catégorie II : code « T ») ;

▪ Les prestations de services localisées en vertu de la règle générale au


lieu d’établissement du preneur de services, où il est redevable de la
TVA. Ceci s’applique dans la mesure où ces services ne sont pas
exemptés dans cet Etat membre (opération de la catégorie III : code
« S »)

F. Van Meir - T.V.A.


76

F. Van Meir - T.V.A.


77

Pour rappel :

Si l’assujetti dépose des déclarations mensuelles à la TVA -> il doit également


déposer un relevé intracommunautaire mensuel.

Si l’assujetti dépose des déclarations trimestrielles à la TVA -> il peut aussi


déposer un relevé intracommunautaire trimestriel.

Cependant, si le montant total trimestriel des livraisons intracommunautaires de


biens exemptées et des ventes effectuées dans le cadre des opérations
triangulaires a dépassé le seuil de 50.000 euros lors du trimestre en cours ou au
moins de l’un des quatre trimestres civils précédents, l’assujetti doit néanmoins
déposer un relevé intracommunautaire mensuel. Dans ce cas, il doit introduire les
relevés mensuels à partir du mois qui suit le trimestre lors duquel le
dépassement s’est produit. Il faut continuer à le faire pendant une période d’au
moins 12 mois (4 trimestres).

Si l’entreprise est soumise au régime particulier agricole -> il faut déposer un


relevé intracommunautaire annuel à la TVA.

La date ultime de dépôt de ce relevé intracommunautaire à la TVA a été fixée au


20ème jour qui suit la période à laquelle il se rapporte ou, lorsque ce 20ème jour
est un samedi, un dimanche ou un jour férié légal, au premier jour ouvrable
suivant. Pour les exploitants agricoles soumis au régime particulier agricole, la
date de dépôt a été fixée au 31 mars (n+1)

F. Van Meir - T.V.A.


78

Exercices

1) Une entreprise a un chiffre d'affaires annuel de 545.000 € se décomposant


comme suit : 500.000 € de livraisons intracommunautaires (réalisées
exclusivement au 4ème trimestre) et 45.000 € de prestations intellectuelles
réalisées pour des assujettis établis dans d'autres Etats membres (B2B).

L’entreprise peut-elle rendre la déclaration de TVA et le listing


intracommunautaire de manière trimestrielle ? Expliquez votre réponse.
Elle doit déposer le LI mensuellement car 500 000> 50.000€
=> Déclaration et Li mensuels
2) Un assujetti déposant des déclarations périodiques trimestrielles et des
relevés intracommunautaires trimestriels effectue les livraisons
intracommunautaires (opérations des catégories I et II) suivantes en N :

Janvier : 20.000 EUR


Février : 10.000 EUR
Mars : 5.000 EUR

35.000 EUR à reprendre dans son relevé du…………trimestre N


Soit un total de …………………
20 avril
à déposer pour le ………………………………… N.

Il effectue ensuite les livraisons intracommunautaires de biens suivantes en N :

Avril : 30.000 EUR


Mai : 25.000 EUR
Juin : 10.000 EUR

Mai
Dès la fin du mois …………………, 50 000
le seuil de …………………… EUR est dépassé.
L'assujetti déposera un relevé intracommunautaire trimestriel relatif au ……………
20 juillet N. Toutefois, pour le ………………………
trimestre pour le …………………… 20 août N au plus tard,
il déposera le cas échéant un relevé intracommunautaire mensuel relatif aux
De juillet
opérations du mois ………………………… N.
Cet assujetti pourra à nouveau déposer un relevé intracommunautaire trimestriel
3ème trimestre
au plus tôt pour les opérations relatives ………………………………… N+1 (dépôt le
20 octobre 50
……………………………………N+1 au plus tard), pour autant que le seuil de ………………… 000 EUR
n'ait plus été dépassé au cours ni du …………………………… 4ème trimestre
3 ème trimestre N, ni du …………………………… N,
1er trimestre 2ème trimestre
ni du ……………………………………… N+1 et ni du ………………………………………………… N+1.

F. Van Meir - T.V.A.


79

1ère hypothèse : l'assujetti concerné effectue les livraisons intracommunautaires


de biens (opérations des catégories I et II) suivantes :

Montant des
Mois des livraisons de biens Total trimestriel
Date dépôt relevé
opérations intracommunautaires (EUR)
(EUR)
Juillet N 5.000

Août N 15.000 40.000

Septembre N 20.000

Octobre N 10.000

Novembre N 20.000 45.000

Décembre N 15.000

Janvier N+1 2.500

35.000
Février N+1 7.500

Mars N+1 25.000

Avril N+1 10.000

Mai N+1 5.000 20.000

Juin N+1 5.000

A partir de quand l’assujetti peut-il revenir au régime trimestriel ?


Les opérations intracommunautaires effectués au cours du 3ème trimestre N+1 pourront
être reprise dans un relevé trimestriel à déposer pour le 20 octobre N+1

F. Van Meir - T.V.A.


80

2ème hypothèse : l'assujetti concerné effectue les livraisons


intracommunautaires de biens (opérations des catégories I et II) suivantes :

Mois des Montant des Date dépôt relevé Total trimestriel


opérations livraisons de biens
intracommunautaires (EUR)
(EUR)

Juillet N 5.000

Août N 15.000

Septembre N 20.000

Octobre N 10.000

Novembre N 30.000

Décembre N 15.000

Janvier N+1 2.500

Février N+1 7.500

Mars N+1 25.000

Avril N+1 10.000

Mai N+1 5.000

Juin N+1 5.000

Juillet N+1 10.000

Août N+1 20.000

Septembre N+1 15.000

Octobre N+1 15.000

Novembre N+1 20.000

Décembre N+1 15.000

A partir de quand l’assujetti peut-il revenir au régime trimestriel ?

F. Van Meir - T.V.A.


81

Exercice récapitulatif

Remplissez la déclaration de TVA du mois d’avril (+ indiquez les montants


provisoires à inscrire dans le listing intracommunautaire et le listing clients) d’un
comptable sur base des éléments suivants :

1) 01/04 : il facture 3000 € pour la prestation d’un conseil fiscal effectué le


15/03 pour l’Administration communale de Seraing. L’Administration paie 1000 €
(HTVA) le 20/04 et 2000 € le 01/06.

2) 03/04 : il facture 1200 € (HTVA) pour une prestation réalisée pour la


comptabilité d’un médecin généraliste installé à Bruxelles.

3) 06/04 : il reçoit une facture de 2000 € (HTVA) pour l’achat d’un matériel
informatique entièrement professionnel auprès d’une société basée à Namur.

4) 08/04 : il reçoit le paiement d’un acompte de 500 € (TVAC) avant une


prestation pour un agent d’assurances. La prestation complète se déroule le
01/05 et la facture finale est envoyée le 05/05 (1800 € TVAC hors acompte).

5) 10/04 : il reçoit une facture de 700 € (HTVA) d’un entrepreneur en travaux


immobiliers pour la réparation de vitres cassées dans le bureau comptable.

6) 13/04 : il facture 600 € (HTVA) pour la prestation d’un service concernant la


comptabilité d’un entrepreneur en construction.

7) 17/04 : il reçoit une facture pour l’achat d’une agrafeuse à un assujetti


franchisé pour la somme de 17 €.

8) 19/04 : il facture 610 € (HTVA) pour la prestation d’un service concernant la


comptabilité d’un vétérinaire.

9) 20/04 : il encaisse un loyer mensuel de 1000 € (HTVA) pour un entrepôt qu’il


possède depuis 2007 et dont la surface de stockage est de 70% (le reste est
destiné à des bureaux). Il le loue à un entrepreneur assujetti ordinaire pour
l’entreposage de son matériel. Le contrat de location a été signé en février 2019.

F. Van Meir - T.V.A.


82

10) 21/04 : il effectue une prestation de service concernant la déclaration


fiscale d’un particulier. Il encaisse la somme de 120 € (TVAC) le 28/04. La
facture est envoyée le 05/05.

11) Il a effectué une prestation de service de 800 € (HTVA) pour un


entrepreneur en alimentation générale le 04/03. Il facture le 05/05.

12) 23/04 : il reçoit une facture pour l’achat d’un meuble d’occasion de 450 €
auprès d’un antiquaire liégeois. Il le place dans la salle d’attente du bureau
comptable. L’antiquaire vend le meuble sous le régime de la marge.

13) 24/04 : il reçoit une facture de 1150 € (HTVA) d’un confrère namurois pour
différents conseils fiscaux.

14) 25/04 : il achète un vélo de 400 € (HTVA) pour l’anniversaire de sa fille.

15) 27/04 : il facture 450 € une prestation de service (réalisée le 20/04) pour
un confrère français. Ce dernier paie le 05/05.

16) 28/04 : il reçoit une facture de 2400 € pour l’achat d’un mobilier
professionnel neuf en Italie. Il a communiqué son n° de TVA au vendeur italien.

17) 28/04 : il reçoit une facture de 94,34 € (TVAC 6%) du magasin Delhaize pour
l’achat de denrées diverses (chips, sodas, eaux) destinées au bureau comptable.

18) 29/04 : il reçoit une facture de 1150 € d’un confrère luxembourgeois pour
différents conseils reçus en matière de fiscalité européenne.

19) 30/04 : il reçoit une facture de 1785 € d’un couvreur néerlandais qui
effectue un travail de réparation sur la toiture de l’entrepôt.

=> opération à déclarer dans la déclaration


d’avril car prestation en avril et paiement en
mai (1ère des 2 dates qui comptes )
=> + listing intra

F. Van Meir - T.V.A.


82 1150 Prestation de services reçues
Suite du 18 => 88 1150 Prestation de services reçues reliant de la RG
83
55 241,50 TVA de la grille 88
59 241,50 TVA déductible
Exercices complémentaires

1) Après avoir analysé la souche restaurant, retrouvez :

❑ Les taux de TVA (colonne TVA %)


❑ Les prix HTVA (colonne HTVA)
❑ Les prix TVAC (colonne TVAC)

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2) Après avoir analysé la souche restaurant, retrouvez :

❑ Les taux de TVA (colonne TVA)


❑ Les prix HTVA (colonne Excl)
❑ Les prix TVAC (colonne Total)

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3) Une voiture doit être réparée : il lui faut de nouvelles plaquettes de frein et
un nouveau pneu doit être monté. Le garage fournit ces deux pièces et les
installe immédiatement.

Sur un montant de 500 € (HTVA), le pneu et les plaquettes de frein coûtent


220 € et les heures de travail 280 €.

S’agit-il d’une livraison de bien ou d’une prestation de service ?

4) Si le prix des pièces est de 280 € et celui des heures de travail de 220 €,
est-ce que cela change la donne ?

5) Un garagiste belge répare le camion d’un assujetti français. Après la


réparation, cet assujetti français retourne en France avec son camion.
La facture est de 800 € (HTVA). Le montant des pièces s’élèvent à 550 € HTVA
et le coût de la main-d’œuvre est de 250 €.

Quelles sont les répercussions au niveau de la TVA ? (Taux de quel pays ?


Redevable ? Répercussion dans les documents ? Explication).

6) Idem que 5) mais sur la facture des 800 € (HTVA) : 350 € pour les pièces et
450 € pour le coût de la main-d’œuvre.

Quelles sont les répercussions au niveau de la TVA ? (Taux de quel pays ?


Redevable ? Répercussion dans les documents ? Explication).

7) Vous faites réparer vos chaussures auprès d’un cordonnier pour un montant de
60 €. Pour cette réparation, le prix des pièces est de 45 €.

Quelles sont les répercussions au niveau de la TVA ? Expliquez.

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8) Vous faites réparer vos chaussures auprès d’un cordonnier pour un montant de
60 €. Pour cette réparation, le prix des pièces est de 25 €.

Quelles sont les répercussions au niveau de la TVA ? Expliquez.

9) Vous faites réparer votre vélo auprès d’un réparateur pour un montant de 160
€. Pour cette réparation, le prix des pièces est de 65 €.

Quelles sont les répercussions au niveau de la TVA ? Expliquez.

10) Vous voyez le slogan publicitaire suivant :

a) Cela signifie-t-il que la TVA de 21% ne sera pas payée par le client ?

b) J’achète une télévision pour un montant de 1210 € (TVAC 21 %) auprès de


cette enseigne durant cette campagne promotionnelle. La réduction qui m’est
accordée est donc de 21 % ?

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Références bibliographiques

Bernaerts Y. ; Brouckaert J. ; Heylens L. (2022). Almanach TVA (Edition 2022)


(28ème edition). Larcier Business

Ceulemans, M. (2022). Apprendre la T.V.A. (Edition 2022). Edi.pro

Service Public Fédéral FINANCES (2021). Memento fiscal 2021

Sites internet

http://www.finances.belgium.be

http://www.juristax.be

http://www.vatdesk.be

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