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Plan de la fiche :
Exemple : A et B sont mariés. A exploite une boulangerie. Son conjoint (B) s’occupe d’accueillir, servir les clients
et de la comptabilité. Dans ce cas, B (le conjoint) participe à l’activité commerciale de son époux commerçant (A).
L’idée est de faire en sorte que le conjoint qui a participé à l’activité commerciale ait des droits
à faire valoir (rémunération, droits à la retraite…) et donc ne se retrouve pas démuni en cas de
séparation.
Il y a 3 statuts :
ð Le statut de conjoint associé
ð Le statut de conjoint collaborateur
ð Le statut de conjoint salarié
A noter : une dernière situation doit être évoquée. C’est le cas dans lequel le conjoint du commerçant exerce lui
aussi un commerce à titre indépendant (contrairement aux 3 statuts qui concernent le cas du conjoint qui
participe à l’activité commerciale du conjoint commerçant). Dans ce cas, ce conjoint sera considéré comme lui-
même commerçant et aura donc l’obligation de s’inscrire au RCS en tant que commerçant. L’article L121-3 du
Code de commerce précise en effet que « le conjoint d'un commerçant n'est réputé lui-même commerçant que s'il
exerce une activité commerciale séparée de celle de son époux. » Dans cette hypothèse, le choix du régime
matrimonial (séparation de biens, communauté…) peut avoir une lourde incidence concernant la possibilité pour
les créanciers de saisir des biens appartenant à l’autre époux.
Le statut du conjoint doit être déclaré au CFE (pour le mentionner au RCS) dont dépend le
commerçant. Cette déclaration peut se faire soit lors de l’immatriculation de l’entreprise du
commerçant, soit plus tard.
En l’absence de choix, le conjoint ayant exercé une activité professionnelle de manière régulière
dans l'entreprise est réputé l'avoir fait sous le statut de conjoint salarié (art. L121-4 C. com.).
En outre, si le conjoint collabore à l’activité de son époux commerçant sans l’avoir déclaré, cela
est assimilé à du travail dissimulé (sanctions pénales).
§1 : Le conjoint associé
Le conjoint associé est le statut ouvert au conjoint d’un commerçant qui est associé d’une
société dont son époux est le dirigeant et au sein de laquelle il exerce une activité régulière.
A noter : le statut est aussi ouvert à la personne liée au commerçant par un PACS. En revanche, il est exclu pour
les concubins.
Pack intégral de 30 fiches de droit commercial – L’école Jurixio – Sommaire et extrait
Comme son nom l’indique, le conjoint associé (ou le partenaire) est un « associé » d’une société
avec son conjoint. Concrètement, le conjoint peut choisir ce statut si son époux commerçant est
le dirigeant d’une SARL, d’une SNC ou encore d’une SAS.
Le conjoint du commerçant ne pourra obtenir le statut de conjoint associé que s’il remplit les 2
conditions suivantes :
ð 1re condition : il exerce une activité professionnelle régulière dans l’entreprise
ð 2e condition : il a des parts dans la société
Si le conjoint est déclaré comme conjoint associé, cela signifie donc qu’il peut lui aussi
participer à la gestion de l’entreprise et bénéficier des avantages sociaux (assurance maladie,
maternité, assurance vieillesse…).
En outre, en tant qu’associé, le conjoint associé peut percevoir des dividendes (distribution des
bénéfices réalisés par la société).
A noter : en revanche, le conjoint du commerçant ne devient pas lui-même commerçant sauf dans le cas où c’est
une SNC qui a été constituée (société qui confère la qualité de commerçant à tous ses associés).
§2 : Le conjoint collaborateur
A noter : le statut est aussi ouvert à la personne liée au commerçant par un PACS. En revanche, il est exclu pour
les concubins.
Autrement dit, le conjoint collaborateur n’est pas associé car il n’a pas de parts dans la société
de son époux commerçant. Il n’est pas non plus salarié puisqu’il ne perçoit aucune rémunération
à l’occasion de son travail. Il est donc considéré comme un « collaborateur » du commerçant,
ce qui lui confère certains avantages.
A noter : le statut du conjoint collaborateur peut être choisi même si le conjoint a une activité en dehors de
l’entreprise.
Le conjoint collaborateur agit en tant que mandataire de son époux commerçant : il représente
son époux commerçant pour les actes de gestion courante (= les « actes d’administration ») de
l’entreprise et du fonds de commerce.
Exemple : le conjoint collaborateur peut signer des devis ou des factures à la place de son époux commerçant.
En revanche, il ne peut pas conclure les actes de disposition (actes graves), tel que la vente du
fonds de commerce par exemple. De plus, le conjoint collaborateur bénéficie d’une protection
sociale minimale (assurance maladie…) et cela lui permet aussi de cotiser pour la retraite.
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Le principal avantage de ce statut est son coût puisqu’il entraine moins de charges pour
l’entreprise par rapport au statut de conjoint salarié. En revanche, l’inconvénient principal est
que la protection sociale est minimale : ainsi, le conjoint collaborateur ne peut pas prétendre au
versement du chômage.
§3 : Le conjoint salarié
Le conjoint salarié est le statut ouvert au conjoint d’un commerçant lorsque ce conjoint
participe habituellement à l’activité de l’entreprise, est titulaire d’un contrat de travail et
perçoit une rémunération au moins égale à celle du SMIC.
A noter : le statut est aussi ouvert à la personne liée au commerçant par un PACS. En revanche, il est exclu pour
les concubins.
Autrement dit, le conjoint salarié est considéré comme un « salarié » de l’entreprise de son
époux commerçant. Par conséquent, il va bénéficier de tous les avantages du droit du travail
liés à la qualité de salarié.
Exemple : le conjoint salarié doit donc percevoir une rémunération minimale (le SMIC), des congés payés, un
temps de travail réglementé. Il bénéficie également de la formation professionnelle et d’une protection sociale
complète (il est affilié au régime général de la Sécurité Sociale). Il est donc considéré comme n’importe quel
salarié.
En outre, pour rappel, le statut de conjoint salarié est le statut applicable à défaut de
déclaration par le commerçant.
Enfin, le principal avantage du statut de conjoint salarié est la protection sociale complète : il
peut bénéficier des indemnités en cas d’arrêt maladie, d’accident du travail ou en cas de
maternité. En outre, le conjoint salarié peut bénéficier du chômage en cas de rupture de son
contrat de travail.
En revanche, l’inconvénient principal est qu’il coûte cher à l’entreprise : le commerçant paie
de lourdes cotisations sociales lorsqu’il verse le salaire à son conjoint.
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