Vous êtes sur la page 1sur 5

Pack intégral de 30 fiches de droit commercial – L’école Jurixio – Sommaire et extrait

Sommaire du pack de 30 fiches de droit commercial

PARTIE PRÉLIMINAIRE : INTRODUCTION AU DROIT COMMERCIAL


• Fiche n°1 : Présentation du droit commercial

PARTIE 1 : LES ACTES DE COMMERCE


• Fiche n°2 : La notion d’acte de commerce
• Fiche n°3 : Le régime des actes de commerce

PARTIE 2 : LA QUALITÉ DE COMMERÇANT


• Fiche n°4 : La définition du commerçant
• Fiche n°5 : Les auxiliaires du commerçant
• Fiche n°6 : Le principe de la liberté du commerce et de l’industrie
• Fiche n°7 : Les limites au principe
• Fiche n°8 : Le respect du droit de la concurrence
• Fiche n°9 : Les obligations du commerçant
• Fiche n°10 : Le statut du conjoint du commerçant
• Fiche n°11 : Les professionnels non commerçants

PARTIE 3 : LE FONDS DE COMMERCE ET SES ÉLÉMENTS


• Fiche n°12 : La notion et la nature juridique du fonds de commerce
• Fiche n°13 : Les éléments du fonds de commerce – La clientèle
• Fiche n°14 : Les éléments du fonds de commerce – Le nom commercial
• Fiche n°15 : Les éléments du fonds de commerce – L’enseigne et le nom de domaine
• Fiche n°16 : Les éléments du fonds de commerce – Les droits de propriété industrielle
• Fiche n°17 : Les autres éléments du fonds de commerce

PARTIE 4 : LES OPÉRATIONS RELATIVES AU FONDS DE COMMERCE


• Fiche n°18 : La vente du fonds de commerce
• Fiche n°19 : L’apport en société d’un fonds de commerce
• Fiche n°20 : La location-gérance du fonds de commerce
• Fiche n°21 : Le nantissement du fonds de commerce

PARTIE 5 : LES BAUX COMMERCIAUX


• Fiche n°22 : La notion et les conditions du bail commercial
• Fiche n°23 : La durée du bail commercial
• Fiche n°24 : Les droits et obligations du preneur
• Fiche n°25 : Les droits et obligations du bailleur
• Fiche n°26 : L’expiration du bail commercial

PARTIE 6 : LES INSTITUTIONS COMMERCIALES ET L’ARBITRAGE


• Fiche n°27 : Les institutions administratives
• Fiche n°28 : Les organisations professionnelles
• Fiche n°29 : Les tribunaux de commerce
• Fiche n°30 : L’arbitrage en matière commerciale
Pack intégral de 30 fiches de droit commercial – L’école Jurixio – Sommaire et extrait

LE STATUT DU CONJOINT DU COMMERÇANT


- Fiche n°10 -

Plan de la fiche :

§1 : Le statut de conjoint associé


§2 : Le statut de conjoint collaborateur
§3 : Le statut de conjoint salarié

Dans le cas où le conjoint (ou partenaire pacsé) du commerçant participe à l’activité


commerciale de son époux commerçant, il doit être protégé par un statut qui lui confère
certains droits et certaines garanties.

Exemple : A et B sont mariés. A exploite une boulangerie. Son conjoint (B) s’occupe d’accueillir, servir les clients
et de la comptabilité. Dans ce cas, B (le conjoint) participe à l’activité commerciale de son époux commerçant (A).

L’idée est de faire en sorte que le conjoint qui a participé à l’activité commerciale ait des droits
à faire valoir (rémunération, droits à la retraite…) et donc ne se retrouve pas démuni en cas de
séparation.

Il y a 3 statuts :
ð Le statut de conjoint associé
ð Le statut de conjoint collaborateur
ð Le statut de conjoint salarié

A noter : une dernière situation doit être évoquée. C’est le cas dans lequel le conjoint du commerçant exerce lui
aussi un commerce à titre indépendant (contrairement aux 3 statuts qui concernent le cas du conjoint qui
participe à l’activité commerciale du conjoint commerçant). Dans ce cas, ce conjoint sera considéré comme lui-
même commerçant et aura donc l’obligation de s’inscrire au RCS en tant que commerçant. L’article L121-3 du
Code de commerce précise en effet que « le conjoint d'un commerçant n'est réputé lui-même commerçant que s'il
exerce une activité commerciale séparée de celle de son époux. » Dans cette hypothèse, le choix du régime
matrimonial (séparation de biens, communauté…) peut avoir une lourde incidence concernant la possibilité pour
les créanciers de saisir des biens appartenant à l’autre époux.

Le statut du conjoint doit être déclaré au CFE (pour le mentionner au RCS) dont dépend le
commerçant. Cette déclaration peut se faire soit lors de l’immatriculation de l’entreprise du
commerçant, soit plus tard.

En l’absence de choix, le conjoint ayant exercé une activité professionnelle de manière régulière
dans l'entreprise est réputé l'avoir fait sous le statut de conjoint salarié (art. L121-4 C. com.).
En outre, si le conjoint collabore à l’activité de son époux commerçant sans l’avoir déclaré, cela
est assimilé à du travail dissimulé (sanctions pénales).

§1 : Le conjoint associé

Le conjoint associé est le statut ouvert au conjoint d’un commerçant qui est associé d’une
société dont son époux est le dirigeant et au sein de laquelle il exerce une activité régulière.

A noter : le statut est aussi ouvert à la personne liée au commerçant par un PACS. En revanche, il est exclu pour
les concubins.
Pack intégral de 30 fiches de droit commercial – L’école Jurixio – Sommaire et extrait

Comme son nom l’indique, le conjoint associé (ou le partenaire) est un « associé » d’une société
avec son conjoint. Concrètement, le conjoint peut choisir ce statut si son époux commerçant est
le dirigeant d’une SARL, d’une SNC ou encore d’une SAS.

Le conjoint du commerçant ne pourra obtenir le statut de conjoint associé que s’il remplit les 2
conditions suivantes :
ð 1re condition : il exerce une activité professionnelle régulière dans l’entreprise
ð 2e condition : il a des parts dans la société

Si le conjoint est déclaré comme conjoint associé, cela signifie donc qu’il peut lui aussi
participer à la gestion de l’entreprise et bénéficier des avantages sociaux (assurance maladie,
maternité, assurance vieillesse…).

En outre, en tant qu’associé, le conjoint associé peut percevoir des dividendes (distribution des
bénéfices réalisés par la société).

A noter : en revanche, le conjoint du commerçant ne devient pas lui-même commerçant sauf dans le cas où c’est
une SNC qui a été constituée (société qui confère la qualité de commerçant à tous ses associés).

§2 : Le conjoint collaborateur

Le conjoint collaborateur est le statut ouvert au conjoint d’un commerçant lorsque ce


conjoint exerce une activité régulière dans l’entreprise, sans percevoir de rémunération,
et sans avoir la qualité d’associé de société (art. R121-1 C. com.).

A noter : le statut est aussi ouvert à la personne liée au commerçant par un PACS. En revanche, il est exclu pour
les concubins.

Autrement dit, le conjoint collaborateur n’est pas associé car il n’a pas de parts dans la société
de son époux commerçant. Il n’est pas non plus salarié puisqu’il ne perçoit aucune rémunération
à l’occasion de son travail. Il est donc considéré comme un « collaborateur » du commerçant,
ce qui lui confère certains avantages.

Pour bénéficier du statut du conjoint collaborateur, 3 conditions doivent être réunies :


ð 1re condition : le conjoint exerce une activité régulière dans l’entreprise
ð 2e condition : le conjoint ne perçoit aucune rémunération (s’il est rémunéré, c’est le
statut de conjoint salarié qui doit alors s’appliquer)
ð 3e condition : le conjoint n’est pas considéré comme un « associé »

A noter : le statut du conjoint collaborateur peut être choisi même si le conjoint a une activité en dehors de
l’entreprise.

Le conjoint collaborateur agit en tant que mandataire de son époux commerçant : il représente
son époux commerçant pour les actes de gestion courante (= les « actes d’administration ») de
l’entreprise et du fonds de commerce.

Exemple : le conjoint collaborateur peut signer des devis ou des factures à la place de son époux commerçant.

En revanche, il ne peut pas conclure les actes de disposition (actes graves), tel que la vente du
fonds de commerce par exemple. De plus, le conjoint collaborateur bénéficie d’une protection
sociale minimale (assurance maladie…) et cela lui permet aussi de cotiser pour la retraite.
Pack intégral de 30 fiches de droit commercial – L’école Jurixio – Sommaire et extrait

Le principal avantage de ce statut est son coût puisqu’il entraine moins de charges pour
l’entreprise par rapport au statut de conjoint salarié. En revanche, l’inconvénient principal est
que la protection sociale est minimale : ainsi, le conjoint collaborateur ne peut pas prétendre au
versement du chômage.

§3 : Le conjoint salarié
Le conjoint salarié est le statut ouvert au conjoint d’un commerçant lorsque ce conjoint
participe habituellement à l’activité de l’entreprise, est titulaire d’un contrat de travail et
perçoit une rémunération au moins égale à celle du SMIC.
A noter : le statut est aussi ouvert à la personne liée au commerçant par un PACS. En revanche, il est exclu pour
les concubins.

Autrement dit, le conjoint salarié est considéré comme un « salarié » de l’entreprise de son
époux commerçant. Par conséquent, il va bénéficier de tous les avantages du droit du travail
liés à la qualité de salarié.

Exemple : le conjoint salarié doit donc percevoir une rémunération minimale (le SMIC), des congés payés, un
temps de travail réglementé. Il bénéficie également de la formation professionnelle et d’une protection sociale
complète (il est affilié au régime général de la Sécurité Sociale). Il est donc considéré comme n’importe quel
salarié.

En outre, pour rappel, le statut de conjoint salarié est le statut applicable à défaut de
déclaration par le commerçant.

Enfin, le principal avantage du statut de conjoint salarié est la protection sociale complète : il
peut bénéficier des indemnités en cas d’arrêt maladie, d’accident du travail ou en cas de
maternité. En outre, le conjoint salarié peut bénéficier du chômage en cas de rupture de son
contrat de travail.

En revanche, l’inconvénient principal est qu’il coûte cher à l’entreprise : le commerçant paie
de lourdes cotisations sociales lorsqu’il verse le salaire à son conjoint.
Pack intégral de 30 fiches de droit commercial – L’école Jurixio – Sommaire et extrait

Vous voulez accéder au pack


complet ?

Rendez-vous sur le site de l’école Jurixio pour commencer


à travailler dès maintenant et obtenir d’excellents résultats
dès vos prochains examens !

Vous aimerez peut-être aussi