Vous êtes sur la page 1sur 71

68

0. INTRODUCTION

01. Problématique

L’entreprise est considérée, sur le plan macroéconomique,


comme étant la composante la plus importante de l’activité économique. Elle
constitue le moteur principal de création de richesse et d’emplois. De ce point
de vue, elle apparait comme le fer de lance de la croissance économique d’un
pays.

Mais, l’accomplissement de cette lourde responsabilité passe


par une bonne gestion des finances. Les besoins du cycle d’investissement et
du cycle d’exploitation exigent que l’entreprise dispose des ressources
financières suffisantes. Il est connu que dans l’entreprise, c’est à la direction
financière qu’incombe la charge de résoudre les problèmes de financement, de
trouver de l’argent pour l’entreprise. Elle doit lui procurer les fonds
nécessaires, soit à court terme, soit à long terme, ce qui suppose au préalable
une bonne analyse des sources de ces fonds. Les sources de financement
doivent être économiquement indiquées et les capitaux monétaires obtenus
doivent être transformés en capitaux-biens productifs afin que la rentabilité et
croissance de l’entreprise soient assurées.

Par ailleurs, nous savons qu’il existe toujours trois grandes


sources de financement pour les entreprises : l’autofinancement, les capitaux
propres et l’emprunt ou au crédit.

L’autofinancement est l’ensemble des fonds disponibles pour


être réinvestis dans l’entreprise après la distribution des dividendes 1.
Les ressources financières mises à la disposition de l’entreprise
ne doivent pas être affectées n’importe comment.

Leur affectation doit se faire au respect de grands principes


d’orthodoxie financière. C’est ainsi que, par exemple, les immobilisations
doivent être financées par des capitaux permanents, les emplois cycliques
doivent être financées par des ressources cycliques.

Dès lors, on comprend aisément que l’analyse des sources de


financement est intimement liée à celle de la structure financière. Elle permet
de mettre en lumière les grandes masses bilantaires et d’évaluer la bonne
adéquation entre les moyens économiques de l’entreprise et les ressources
financières qu’ont servies à leur financement.

1
SOLMIR B. Gestion financière des entreprises, éd. Dunod, Paris 2001 P.26
68

Notre étude porte sur l’analyse des sources de financement de


l’entreprise SEP-CONGO.

A cet effet, les questions de recherche suivantes retiendront


notre attention :

1. Quelles sont les ressources de financement de SEP-CONGO ?


2. Laquelle domine la structure financière ?
3. Comment ces ressources financières ont-elles été affectées?

Toutes ces questions constituent la toile de fonds de notre


étude. Nous y apporterons des réponses claires et précises dans la deuxième
partie de notre étude.

02. Hypothèses de l’étude

Une hypothèse est une réponse anticipée à une question ou à


une série de questions que l’on se pose dans la problématique de l’étude.

S’agissant de notre étude, les hypothèses suivantes sont


formulées:

1. les sources de financement de SEP-CONGO seraient l’autofinancement,


les capitaux propres externes et les capitaux empruntés ;
2. Parmi ces sources de financement les capitaux propres externes
seraient dominants ;
3. l’autofinancement, les capitaux propres externes les capitaux
empruntés seraient affectés au financement des actifs fixes tandis que
les passifs circulants seraient affectés au financement des emplois
cycliques, y compris le fonds de roulement net. Les dettes financières
à court terme financeraient avec le reliquat du fonds de roulement net
les valeurs disponibles.

03. Objectifs du travail

Notre étude s’assigne les objectifs suivants :

1. identifier les sources de financement des activités de SEP-CONGO;


2. relever la source la plus importante ;
3. apprécier l’affectation des ressources financières.

04. Choix intérêt du sujet


68

Nous avons porté notre choix sur l’analyse des sources de


financement de SEP-CONGO pour répondre à l’impératif de recherche
qu’imposent les règlements académiques. Son développement a élargi nos
connaissances en comptabilité générale, en gestion et d’analyse financière
particulièrement.
S’agissant de l’intérêt du sujet, nous estimons qu’il est bien
réel. Il tient à l’importance que révèlent les sources de financement pour une
entreprise de services, de la trempe de SEP CONGO.

05. Délimitation spatio-temporelle de l’étude

Conformément aux exigences scientifiques, nous avons délimité


notre étude aussi bien dans l’espace que dans le temps.

La présente étude parle sur l’analyse des sources de


financement d’une société d’économie mixte bien précise. Il s’agit de la SEP-
CONGO.

Nous avons considéré la situation de cette entreprise de 2011 à


2015.

06. Approche méthodologique

Pour élaboration de ce travail, nous utiliserons les méthodes


descriptives et Analytique et la technique documentaire.

En effet, la méthode descriptive nous a permis de décrire la


structure finance de SEP-CONGO tandis que la méthode analytique nous a
aidé à faire l’analyse des indicateurs de la structure financière et des sources
de financement.

Quant à la technique documentaire, elle nous a amené à puiser


le maximum d’informations dans divers ouvrages et notes de cours en rapport
avec notre sujet.

En fin, la technique d’interview nous a permis d’éclairer


certaines zones d’ombre par des réponses aux questions que nous avons
posées à certains agents et cadres de la direction financière de la SEP-CONGO.
68

07. Difficultés rencontrées

Aucune œuvre scientifique ne peut s’élaborer sans difficulté. La


nôtre n’a pas dérogé à la règle. Nous avons eu de la peine à accéder aux états
financiers et aux données relative à la présentation de l’entreprise. Les
nombreux rendez-vous avec la direction financière nous ont coûté beaucoup
d’argent en termes de transport. L’accès aux théoriques et à l’internet a été
limité faute de moyens financiers

08. Canevas du travail

Outre l’introduction et la conclusion notre étude comporte deux


parties. La première, intitulée : Revue de littérature se développe en deux
chapitres. La première traite sur la structure financière et le deuxième placera
sur de financement de l’entreprise.

La deuxième partie, intitulée : cadre empirique de recherche


présente SEP-CONGO dans son premier chapitre et passe en revue les sources
de financement se SEP-CONGO, de 2011 à 2015 dans son deuxième chapitre.
68

PREMIERE PARTIE :

REVUE DE LA LITTERATURE
68

CHAPITRE I : NOTIONS SUR LA STRUCTURE FINANCIERE

Il est question dans ce chapitre de passer en revue un certain


nombre de considérations théoriques en rapport avec la structure financière à
partir de laquelle on peut se faire une idée précise sur les sources de
financement de l’entreprise.

I.1. Définition

La littérature regorge plusieurs définitions de la structure


financière. Loin de nous la prétention de les recenser toutes, nous en donnons
ici quelques-unes que nous avons trouvées dans nos recherches. Il s’agit de
définitions suivantes :

« - la structure financière est un ensemble cohérent et intégré dont la


figuration traduit des relations significatives et les ajustements favorables ou
défavorables entre les composantes du patrimoine »2.

« - la structure financière est la décomposition des capitaux dont l’entreprise


dispose à un certain moment »3.

I.2. Objectif de la structure financière

La structure financière a pour objectif de mettre en lumière les


grandes masses bilantaires et s’apprécie à partir de l’équilibre financière
minimum et des éléments qui influent sur lui. Son analyse permet de porter un
jugement sur les équilibres financiers fondamentaux4.

I.3. Importance de la structure financière

La structure financière revêt une importance particulière car


elle est une source d’information pour les opérations économiques et pour
toutes les personnes intéressées à la vie de l’entreprise :

 Pour le responsable de l’entreprise : il a besoin de connaître la santé


financière de son entreprise pour orienter les décisions de celle-ci ;

2
COHEN, E. : Analyse financière, Ed. Economica, Paris 2006, P. 203
3
KANGODI MALONGO, E : cours inédit de gestion financière, 3èmegraduat, ISC-Gombe, Kinshasa 2003-2004,
4
BAREAU J. et DELAHAYE : Gestion financière, Ed. Dunod, Paris 2003, P.144.
68

 Pour le fisc : il peut être intéressé dans la mesure où l’impôt est fonction
du bénéfice et que ce dernier à son tour, est tributaire de la bonne
santé de l’entreprise ;
 Pour le banquier ou autre prêteur : avant d’accorder un crédit ou prêter
l’argent à l’entreprise, il doit connaître la situation financière de
l’entreprise.5

I.4. Rôle de la structure financière6

La prise en compte du concept de la structure financière est


une voie de recherche intéressante pour résoudre les contradictions. La
structure financière permet de définir le coût du capital de la firme, le coût
moyen pondéré du capital qui tient compte du poids relatif de la dette et des
fonds propres. Ce coût constitue le taux d’actualisation qu’il faut prendre en
compte dans le calcul de la valeur de l’entreprise.

I.5. Appréciation de la structure financière d’une entreprise 7

Apprécier la structure financière d’une entreprise, c’est d’une


part, évaluer la bonne adéquation entre ses moyens économiques et les
ressources financières qui ont servi à leur financement et en apprécier la
structure du patrimoine actif et passif ; c’est l’approche fonctionnelle.
D’autre part, apprécier la structure financière d’une entreprise,
c’est aussi c’est aussi évaluer les risques de faillite encourus par elle à travers
le comportement de sa liquidité et de sa solvabilité ; c’est l’approche liquidité.

I.6. Présentation de la structure financière8

Nous présentons ci-après la structure financière à travers


le bilan fonctionnel.

5
KALU MAMBUENE J.C, Cours inédit de gestion financière, 3èmegraduat, ISC-GOMBE, Kinshasa, 2008-2009.
6
KALIKA M. et ROMELAER : Recherche en Mangement et Organisation, Ed. Economica, Paris 2006, P. 110.
7
ILASHI-UNSHENGWO : Note de cours d’analyse financière, 3ème graduat/Economie, UPC-Kinshasa, 2008-2009,
8
DARBELET M., IZARD L. et SCARAMUZZA M. : Notion fondamentales de Management, Ed. Foucher, Paris
2006, PP. 181-183.
68

Bilan fonctionnel
Immobilisations brutes Ressources stables Ressources
Emploi cyclique : Financières durables
- Immobilisations corporelles - Capitaux propres +
Présence continue Amortissements + Provisions +
- Immobilisations Incorporelles Dettes financières + Crédit-bail

Indispensable dans - Immobilisations Financières + - Concours bancaires


Crédits bancaires (valeur d’acquisition
L’entreprise des biens) Courants

Actifs d’exploitation Dettes d’exploitation

- Stocks - Avances et acomptes reçus

- Créances sur les clients - Dettes fournisseurs


Dettes à renouveler
- Avances et acomptes versés - Dettes et sociales automatique
-Autres créances d’exploitation. - Autres dettes d’exploitation.

Actifs hors exploitation Dettes hors exploitation

- Créances diverses - Dettes diverses


Financement Ressources
permanent net - Intérêts courus sur prêts - Dettes sur immobilisation temporaires
- Dividendes à recevoir - Intérêts courus sur emprunts
instables

Actifs de trésorerie - Dividendes à payer.

- Titres de placement Dettes de trésorerie

- Disponibles. - Soldes créditeurs des banques

- Concours bancaires courants.

Source : DARBELET M. et Cie, Notions fondamentales de Management, Ed.


Foucher, Paris 2005, P. 181.

Le bilan fonctionnel de l’entreprise

Le bilan fonctionnel est fondé sur la séparation des rubriques


du bilan comptable en fonction de leur appartenance aux tiers cycles
financiers.

 Actif du bilan fonctionnel

A l’actif du bilan fonctionnel figurent ainsi deux rubriques


cycliques : les immobilisations brutes qui relèvent du cycle d’investissement et
les actifs d’exploitation relevant comme leur nom l’indiquent, du cycle
d’exploitation.
68

Les deux autres rubriques ne relèvent d’aucun cycle financier


caractéristique. Les actifs de trésorerie proprement dits, figurant tout en bas
du bilan, sont constitués des disponibilités ainsi que des valeurs mobilières de
placement qui sont des quasi-liquidités.

Il reste donc une rubrique intermédiaire, hétérogène et non


cyclique rassemblant tous les actifs hors exploitation, généralement. Elle est
de faible importance.

Pour les immobilisations brutes, le raisonnement s’effectue


avant amortissement. Cela est logique, puis qu’on s’intéresse aux capitaux
investis à l’origine.

Il est nécessaire de réintégrer la valeur d’origine des bien


utilisés en crédit-bail car, financièrement, le crédit-bail est simultanément un
investissement et un financement (il se retrouve donc également au passif).

Les actifs d’exploitation comprennent principalement les stocks


et les créances sur les clients. Les actifs d’exploitation doivent être en
permanence dans l’entreprise. Ils conditionnent le processus de production et
se renouvellent continuellement au fur et à mesure, où se succèdent les cycles
d’exploitation. Ce sont des emplois cycliques stables qui, en raison de leur
présence permanente dans l’entreprise, que nécessite un financement
permanent.

En résumé, les besoins de capitaux d’une entreprise


comprennent les immobilisations brutes (I .B), les actifs d’exploitation (A.E),
les actifs hors exploitation (AHE) et les actifs de trésorerie(AT).

 Le passif du bilan fonctionnel

La même approche de regroupement des éléments en fonction


de leur cycle financier d’appartenance est appliquée au passif du bilan.

Deux rubriques cycliques et deux rubriques non cycliques


peuvent également être identifiées.

Les ressources stables relèvent du cycle de financement. Elles


sont constituées des capitaux propres et des dettes financières (c’est-à-dire les
emprunts car, on retranche les concours bancaires courants). Mais les
capitaux propres comptables sont majorés des amortissements et provisions
de l’actif. Ceci est logique puisque, financièrement, les amortissements et
68

provisions constituent bien des ressources financières. Comme leur nom


l’indique, ces ressources sont stables par nature.

Les dettes d’exploitation résultent du cycle d’exploitation. Il


s’agit principalement des dettes fournisseurs et des dettes fiscales et sociales
envers les organismes sociaux. Leur caractéristique financière, qui les rend
précieuses, et qu’elles se renouvellent automatiquement du fait de la
succession des cycles d’exploitation. Elles ont, de ce fait, un caractère stable
tant que l’activité reste constante.

Les passifs de trésorerie sont constitués par les concours


bancaires courants et le comptes bancaires débiteurs. Il reste une rubrique
d’éléments hétérogènes, non cycliques, formant les dettes hors exploitations
dont quelques postes sont rappelés dans le schéma ci-haut.

En résumé, les ressources de financement d’une entreprise


comprennent quatre composantes : les ressources stables (R.S) durablement
disponibles par renouvellement permanent, les dettes d’exploitation (D.E), les
dettes hors exploitation (DHE) et les dettes de trésorerie (D.T) ou dettes
financières.

I.7. Quelques règles d’orthodoxie financière


Les ressources financières évoquées ci-dessus doivent être
employées de manière à ce que l’entreprise préserve son équilibre financière.
Pour cela, deux règles d’orthodoxie financière doivent être scrupuleusement
respectées. Il s’agit de la règle de l’équilibre financier minimum et de la règle
de sécurité financière.

I.7.1. Equilibre financier minimum

Il n’existe pas une définition de la règle de l’équilibre financier


minimum qui puisse être universelle et unique. Chaque praticien essaie de la
définir à sa manière.

Ainsi, H FOOL dans son ouvrage intitulé « analyse de


l’équilibre financier » énonce cette règle comme suit 9 : « les capitaux utilisés
par une entreprise pour financer un élément d’Actif doivent pouvoir rester
investis dans cette entreprise pendant un temps qui correspond à la durée de
vie du bien ainsi acquis ».

9
FOOL. H., L’analyse de l’équilibre financier, éd. DUNOD, Paris, 2001, P. 185
68

Il s’en suit que les capitaux permanents devraient financer


les investissements et les dettes à court terme devraient financer l’Actif
circulant.

I.7.2. Règle de la sécurité financière10

Pour la règle de l’équilibre financier minimum soit parfaite, il


faut la compléter par celle de la sécurité financière selon laquelle il faut pour
voir l’entreprise d’une marge de sécurité financière résultant du reliquat des
capitaux permanents après le financement des immobilisations ou le reliquat
des capitaux circulants après le remboursement des dettes à court terme,
reliquat appelé fonds de roulement et qui constitue le matelas de capitaux
destinés à amortir les contrecoups pouvant survenir dans le recouvrement des
créances ou dans l’apparition de certains risques liées à l’exploitation.

Simplement, cette règle dit qu’il faut pour voir l’entreprise


d’un fonds de roulement positif.

I.8. Ressources et emplois dans la structure financière

I.8.1. Ressources11

Dans la perspective d’une analyse de flux, la notion de


ressources s’applique à tout apport nouveau de fonds consenti à l’entreprise.
Toute opération qui fournit des fonds supplémentaires, c’est-à-dire potentielle
de monnaie dans les caisses de l’entreprise, doit donc être considérée comme
génératrice de ressources.

Parmi les mouvements patrimoniaux intervenant entre deux


dates, deux types de ressources peuvent alors être identifiées :

En premier lieu, toutes les opérations qui augmentent un


élément du passif du bilan traduisent un apport additionnel de fonds, donc
une ressource pour l’entreprise.

Ainsi, lorsque celle-ci reçoit des fonds grâce à un concours


bancaire supplémentaire, son bilan enregistre l’augmentation d’un élément du
passif qui signale tout à la fois :

10
KANGODIE E., Op. Cit.
11
COHEN E., Op. Cit, PP. 154-156
68

 que l’entreprise a contracté un nouvel engagement à l’égard de la


banque ;
 que l’entreprise a obtenu une ressource nouvelle.

De même, lorsqu’un fournisseur consent un délai de paiement,


tout se passe comme si l’entreprise bénéficiait d’une source de fonds
additionnels. L’augmentation du poste « fournisseurs » du passif traduit en
même temps :

 une nouvelle dette. Donc, un nouvel engagement vis-à-vis d’un tiers ;


 un nouvel apport de ressources bénéficiant à l’entreprise.
En second lieu, les opérations qui se traduisent par la
diminution d’un compte d’actif signalent également la constitution de
ressources nouvelles pour l’entreprise. Ainsi, lorsque celle-ci cède des
immobilisations, la diminution d’Actif observée exprime :

 la diminution de certains avoirs détenus par l’entreprise ;


 mais aussi l’obtention de fonds supplémentaires, puisque la cession
s’effectue contre monnaie.

De même, lorsque l’entreprise constate la diminution d’un


poste de créance, ce mouvement patrimonial reflète indifféremment :

 la diminution du portefeuille de créance ;


 mais aussi le recouvrement des créances détenues. Ce qui occasionne
l’acquisition ou l’augmentation des ressources.

Au total, les mouvements patrimoniaux qui se traduisent par


l’augmentation d’un élément du passif ou par la diminution d’élément de l’Actif
signalent généralement l’obtention de fonds supplémentaires par l’entreprise,
donc les ressources.

I.8.2. Emplois

Dans le contexte d’analyse des flux financiers, la notion


d’emplois de fonds s’applique à toute opération qui requiert une avance de
fonds, c’est-à-dire une remise de monnaie immédiate ou différée.

Toute augmentation de l’actif traduisant une acquisition,


correspond ainsi à un emploi. Lorsque l’entreprise acquiert, par exemple, un
68

équipement ou des titres, on observe une augmentation d’actif qui reflète


l’acquisition de biens ou d’actif financiers sur les quels l’entreprise exerce ses
droits. Mais cette acquisition aura également requis une remise de fond, donc
un emploi.

En fin, toute diminution d’un poste du passif correspond à


l’extinction d’une obligation vis-à-vis des tiers. Or, une telle extinction n’est
habituellement obtenue qu’à la suite d’un règlement, c’est-à-dire d’une remise
de fonds par l’entreprise, au bénéfice du tiers à l’égard duquel elle était
engagée. Ainsi, la diminution d’un poste du passif requiert généralement un
emploi de fonds.

Après ce tour d’horizon sur la structure financière, voyons à


présente ce qu’il en est de l’analyse théorique du financement.
68

CHAPITRE II : FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE

L’entreprise a besoin de capitaux pour fonctionner et assurer


sa croissance. C’est à la Direction financière de l’entreprise qu’incombe la
charge de résoudre les problèmes de financement. Elle doit lui procurer les
fonds nécessaires, soit à court terme, soit à long terme.

Dans ce chapitre il sera question de faire une analyse


théorique du financement de l’entreprise.

2.1. Définition du financement12

Le financement d’une entreprise consiste à mettre à la


disposition des dirigeants au moment opportun et par les procèdes les plus
économiques, les capitaux que leur seront nécessaires tout en assurant leur
indépendance et leur liberté d’action.

Le financement de l’entreprise obéit à certain nombre des


règles :

 les moyens permanents (les immobilisations) doivent être financés par


des ressources stables (capitaux permanents) ;
 les capitaux empruntés ne peuvent excéder une certaine qualité des
capitaux propres ;
 une fraction des actifs circulants doivent être financées par l’excédent
des capitaux permanents après couverture l’investissement ;
 les liquidités doivent être, à un moment donné, suffisantes pour
permettre la couverture des dettes exigibles.

2.2. Politique financière de l’entreprise13

Le financement des investissements de l’entreprise et de son


activité est un problème sérieux de politique générale de l’entreprise qui aura
une grande influence sur son évolution future.

12
KANGODIE E., Op. Cit.
13
Idem
68

Des décisions politiques financières affectent essentiellement


les capitaux permanents de l’entreprise dans la détermination de leur montant
et de leur répartition entre fonds propres et endettement.

Les décisions de politique financière portent sur la structure


financière adoptée par la société en fonction de ses objectifs de rentabilité et
de croissance.

Après la détermination du montant total des besoins de


financement stable de l’entreprise, il convient de décider de la partie qui sera
financée par les capitaux permanents par opposition au crédit de trésorerie
ainsi que de la politique d’endettement, c'est-à-dire de la répartition entre
fonds propres et endettement.

Avant d’adopter une politique financière de la société, les


dirigeants doivent avoir une vue précise de l’ensemble des besoins de fonds
de l’entreprise dans années à venir puis qu’il s’agit d’une vision à long terme.

Une des tâches principales du financier de l’entreprise est de


s’assurer du bon approvisionnement des fonds. Il lui faut prévoir le montant
nécessaire et choisir le type de financement qui sera mieux adapté aux
besoins de la société. Avant d’effectuer ce choix, il est nécessaire d’établir un
plan de financement à long terme.

2.3. Principales sources de financement

Nous savons que le passif du bilan fournit des


renseignements utiles sur l’origine des ressources utilisées par une entreprise
pour financer ses activités. Ces ressources peuvent être classées en deux
grandes catégories : des ressources propres (fonds propres) et des ressources
étrangères (fonds de tiers). Dans chacune de ces deux catégories, il existe une
variété de moyens de financement aux quels une entreprise peut recourir 14.

2.3.1. Financement par capitaux propres

Les capitaux propres (fonds propres) sont constitués15

 du capital social : il s’agit de l’apport direct des actionnaires


représenté par des actions ordinaires ou titres ;
 des flux et revenus générés par l’activité et mis à la
disposition de l’entreprise pour assurer son autofinancement.
14
CORHAY, A et MBANGALA, M : Fondement de gestion financière, 4é édition, UDL, Liège, 2009, P.197
15
CORHAY, A et MBANGALA, M., Op. Cit., P 97
68

L’ensemble de ces moyens constitue ce que l’on appelle le


patrimoine ou la situation nette de l’entreprise.

2.3.1.1. Action et le capital social

Les actions ordinaires constituent des titres de propriété


représentant une fraction du capital d’une société. Ces titres sont négociables
et sont inscrits dans un compte ouvert au nom du titulaire 16. Par contre, le
capital social est l’ensemble des ressources durables que les actionnaires
mettent à la disposition de l’entreprise.17

2.3.1.2. Autofinancement

L’autofinancement est l’ensemble des ressources nouvelles


engendrés par l’activité de l’entreprise et que celle-ci parvient à conserver
durablement pour financer ses opérations.18
Ces moyens sont :
1° les réserves réelles prélevées sur les bénéfices réalisés ;

2° les réserves occultes proviennent d’une insuffisance d’évaluation de poste


d’actif ou plus rarement d’une majoration de postes de passif. Les réserves
occultes se traduisent par une réduction du profit qui n’apparaissant pas au
bilan, ne peut être distribué et constitue ainsi un autofinancement ;

3° les provisions quand le projet de leur utilisation est assez éloigne ;

4° les amortissements aussi longtemps qu’ils ne sont pas utilisés à l’achat des
immobilisations destinées à remplacer celles qui sont amorties ;

5° Les bénéfices non distribués.


L’autofinancement a pour but :
 de maintenir la valeur de l’entreprise par des amortissements,
provisions et réserves occultes ;
 d’augmenter la valeur de l’entreprise par des réserves réelles et des
bénéfices non distribués.
2.3.1.2.1. Cash-flow brut19
16
DOV OGIEN : Comptabilité et Audit bancaires-normes françaises et IFRS, 3é édition, éd. DUNOD, Paris,
2011, P.196
17
MBANGALA, M et WANDA, R : Comptabilité générale OHADA, éd. Droit-Afrique, Paris, 2013, P.69
18
FABRICE B. Gestion Financière, Ed DUNOD, Paris, 2004, P, 194
19
MAKUNZA.E : Cours inédit d’analyse des états financiers, 4é graduat, ISC-GOMBE, 2012-2013,
68

Le cash-flow est aussi appelé « marge brute


d’autofinancement (MBA) » ou encore « capacité d’autofinancement ».

Il représente le potentiel d’autofinancement de l’entreprise, avant toute


décision de distribution du bénéfice. Il indique donc la capacité d’une
entreprise à générer des moyens financiers. Cependant, il est à noter que le
résultat d’exercice et le cash-flow sont différents et complémentaires. En effet,
le résultat est la mesure globale de rentabilité et le cash-flow est la mesure
globale du potentiel d’autofinancement de l’entreprise (d’où le terme français
de « marge d’autofinancement »). Il peut se calculer de deux façons :

 Par la méthode additive à partir du résultat net, en partant du bas du


compte de résultats ;
 Par la méthode soustractive en partant du haut du compte de résultats.

1. La méthode additive permet de déterminer la capacité


d’autofinancement par la somme de ses éléments (charges non
décaissées et produits non encaissés).

Cash-flow ou caf= Résultat Net de l’exercice

+ Dotations aux amortissements et aux provisions

+ Moins-value des éléments d’Actifs cédés

- Produit de cession des éléments d’Actif


- Quote-part des subventions d‘investissement virée au
résultat de l’exercice
- Reprises sur amortissements et provisions

2. La méthode soustractive présente le cash-flow comme étant la


différence entre les produits et les charges qui ont un dénouement
monétaire, c’est-à-dire les charges qui entrainent un décaissement, une
sortie de monnaie, et les produits qui entrainent un encaissement.

Cash-flow ou CAF= Résultat d’exploitation avant amortissement

+ Autres produits d’exploitation


68

+ Produits financiers

+ Produits exceptionnels

- charges exceptionnelles

- Participation des salaires aux fruits de l’expansion

- Impôt sur les bénéfices

2.3.1.2.2. Autres ressources20

Il s’agit de :

 la prime d’émission : elle résulte de la différence entre la valeur


comptable du moment de l’augmentation du capital et la valeur
nominale d’émission des nouveaux titres ;
 la plus-value de réévaluation : elle représente la contrepartie de la
valorisation des éléments d’actifs fixes.

2.3.2. Financement par fonds de tiers21

L’endettement constitue une deuxième source de financement


à laquelle les entreprises font souvent appel. On distingue, selon la durée,
les dettes à long terme et les dettes à court terme.

2.3.2.1. Dettes à long terme

On enregistre dans la rubrique fonds empruntés du passif du


bilan, toutes dettes dont le terme contractuel est supérieur à un an. Ce sont
généralement des prêts accordés par des institutions financières bancaires
(établissements de crédit) et non bancaires (parfois) ainsi que des prêts
accordés par des tiers. Globalement, on distingue trois grandes catégories de
dettes à long terme : les dettes bancaires (emprunt bancaire), les emprunts
auprès du public (obligation) et le crédit-bail (leasing).

2.3.2.1.1. Emprunt bancaire

Il s’agit d’un prêt à long terme (plus d’un an) accordé par un
établissement de crédit à une entreprise, laquelle s’engage à le rembourser à
une échéance bien déterminée. Ce prêt est assorti d’une garantie qui peut être
20
CORHAY.A. et MBANGALA. M., Op.cit., P.199
21
CORHAY. A. et MBANGALA. M., Ingénierie des profits d’investissement, éd. ULD, Liège, 2010, PP.67-80
68

une hypothèque, une caution ou un nantissement et comporte généralement


un coût, appelé taux d’intérêt.

Il est rare dans la réalité que le remboursement


(l’amortissement) du capital et des intérêts soient réalisés en une seule fois.
Pour les déterminer, on fait souvent recours aux concepts d’annuité et de taux
de chargement.

2.3.2.1.2. Emprunt obligataire

L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme non


subordonné représente par des titres de créance, susceptibles comme les
actions d’être placés dans le public et d’être négociables. Ces emprunts sont
souvent d’un montant élevé et sont divisés en fractions égales appelées
obligations. Le propriétaire d’une obligation est appelé obligataire.

L’entreprise qui émet un emprunt obligataire s’engage à payer


aux obligataires des intérêts périodiques, généralement annuels, appelés
« coupon » et de rembourser la valeur nominale, appelée « le principal », à
l’échéance de ces titres.

2.3.2.1.3. Crédit-bail

L’opération de leasing ou crédit-bail est un mode de


financement très souvent utilisé par des petites et moyennes entreprises
(PME) et par des petites et moyennes industries (PMI) pour le financement de
leurs investissements. Il s’agit d’un contrat de location d’actif fixe signé entre
le bailleur (société de leasing) et l’entreprise locataire (le preneur). Ce contrat
s’étend sur une ou plusieurs années et s’accompagne d’une série de
versements fixés de la part de l’entreprise. Cette opération de leasing permet
à l’entreprise de disposer d’un investissement durable de son choix très
rapidement sans avoir à mobiliser immédiatement des capitaux nécessaires à
son acquisition et constitue donc un financement bon marché pour les
PME/PMI.

2.3.2.2. Financement par des dettes à court terme

Le financement à court terme consiste à recouvrir à des dettes


dont l’échéance de remboursement ne dépasse pas un exercice comptable.
68

Les entreprises ont généralement recours à ces ressources pour financer


leur cycle d’exploitation. Sont considérés comme financement à court terme
au passif du bilan, tous les fonds de tiers à court terme, à savoir : dettes à
long terme échéant dans l’année, dettes financières à court terme, dettes
commerciales, autres dettes à court terme, ainsi que les comptes de
régularisation du passif.

2.3.3. Coût de financement22

Quel que soit le mode de financement choisi, ce dernier à un


coût pour l’entreprise, le coût qu’elle doit supporter du fait de l’utilisation
de ce capital pour financer son activité. Souvent utilisé entant que taux
d’actualisation, le coût du capital est le taux de rentabilité exigé par le
marché pour attirer des fonds d’investissement exprimés à leur valeur de
marché. Il est évident que ce qui est coût pour la firme constitue pour
l’apporteur des capitaux le rendement qu’il exige de son portefeuille. Dans
la pratique des affaires, les gestionnaires d’entreprise accordent une
grande importance à cette notion car l’objectif de toute politique financière
est, toutes choses restant égale par ailleurs, de minimiser le coût du
capital.

Mathématiquement, le coût du capital est défini comme la


moyenne pondérée des différentes sources de financement auxquelles
l’entreprise fait appel. Il est appelé coût moyen pondérée du capital
(CMPC), ou Weighted Avarage Cost of capital (WACC) des Anglo-saxons.
E D
CMPC/WACC¿ D+ E kb + D+ E kd

Avec: E (Equity): valeur des fonds propres

D (Debt) : valeur des fonds de tiers

Kb : coût des fonds propres de l’entreprise endettée

Kd : coût des fonds de tiers

2.3.3. Proportion des fonds propres et des fonds empruntés

dans la structure financière

22
CORHAY.A. et MBANGALA. M., Op.cit., P.212
68

Deux courants de pensée ont donné leur réflexion en matière


d’endettement. Nous avons d’une part, l’école traditionnelle et d’autre part,
l’école de Modigliani et Muller.

1. Ecole traditionnelle

Pour les traditionalistes, un endettement judicieux accroît la


valeur de l’entreprise et améliore ainsi la valeur de l’action attendue par les
actionnaires. Seulement, il faut le maintenir dans les limites jugées
acceptables par les actionnaires et ce niveau optimal est celui qui minimise le
coût de la structure financière.

2. Position de MODIGLIANI et MULLER

Pour MODIGLIANI et MULLER, la valeur de l’entreprise n’est


pas liée à l’endettement, ni à l’une quelconque décision financière.

Elle est essentiellement fonction de risque qui affecte les


opérations d’économie réelle, c’est-à-dire la production, le chiffre d’affaires
et l’investissement.

Par rapport à l’endettement, le coût du capital est constant.


Pour que ce coût diminue l’entreprise doit passer d’une classe plus risquée
vers une classe moins risquée. Ce qui suppose que les entreprises soient
classées selon leur niveau de risque et à chaque niveau, la valeur est la
même. Dans la pratique, nous observons tiers attitudes des dirigeants vis-
à-vis de l’endettement :

1° les dirigeants qui n’aiment pas s’endetter ;

2° les dirigeants qui espèrent à un endettement maximum possible ;

3° ceux qui s’endettent d’une façon modérée.

Pour ceux qui n’aiment pas s’endetter comme les PME, elles
veulent garder leur indépendance financière.

Pour ceux qui espèrent à un endettement maximum, ils


espèrent que l’effet de levier va jouer sur la rentabilité des fonds propres.
C’est le cas des grandes entreprises qui espèrent que la rentabilité des
fonds empruntés peut couvrir les risques liés à l’endettement car
l’endettement comporte un double risque à savoir :
68

 le risque de faillite lié au fait d’une éventuelle incapacité


de rembourser les fonds empruntés à l’échéance
convenue et
 le risque d’exploitation lié au fait qu’on combine dans la
structure financière deux faits, d’une part l’incertitude
de la rentabilité que procurera le fonds emprunté, et
d’autre part, l’intransigeance des bailleurs de fonds qui
attendent l’échéance fatale pour récupérer les fonds
ainsi empruntés.

Pour ceux qui aiment s’endetter d’une façon modéré, ils


préfèrent respecter le niveau du ratio fonds propres sur endettement pour
décider d’un nouvel emprunt.

2.3.5. Effet de levier financier23


L’effet de levier financier est un indicateur fondamental dans
l’étude de l’amélioration ou de la dégradation du taux de rentabilité financière
due au recours à l’endettement.
On entend par effet de levier financier, l’incidence de la
structure financière de l’entreprise sur la rentabilité des capitaux propres. En
effet, l’appel à l’endettement permet, grâce à un effet dit de levier, d’accroitre
ou de diminuer la rentabilité des capitaux propres.
Pour cette incidence, on met en évidence la part de la
rentabilité des capitaux propres qui provient de l’activité économique de
l’entreprise (ROI) et celle qui est imputable au mode de financement (effet de
levier financier).

23
CORHAY A. et MBANGALA M. OP, CIT, pp80-81
68

DEUXIÈME PARTIE :
CADRE EMPIRIQUE DE RECHERCHE
68

CHAPITRE III. PRESENTATION DE LA SEP-CONGO


L’avant dernier chapitre de ce travail est essentiellement
centré sur la description de la Société d’Exploitation Pétrolière du Congo en
sigle SEP-CONGO. Il sera question de la décrire en commençant par son
aspect historique jusqu’à son organisation.

3.1. Aperçu historique et situation géographique

3.1.1. Aperçu historique

La société de service des entreprises pétrolières du Congo en


sigle SEP-CONGO fut fondée le 30 décembre 1910. Pour la société anonyme
de pétrole au Congo en sigle PETROCONGO a bénéficiée d’un statut spécial
qui tire son origine dans la convention de 1910. Cette convention fut conclue
entre elle et le gouvernement de la colonie relative à la concession des terres
et à la vente du pétrole au Congo. C’est elle qui est à la base de la
construction du premier pipe-line de 4 pouces commencé en 1911, qui relia la
ville de Kinshasa à celle de Matadi et qui devint opérationnel en 1913 soit deux
ans après.

En 1924, la compagnie financière Belge de pétrole (Petro Fina)


prend une large participation dans des affaires et assume dès la fin de la
première guerre mondiale la direction technique et commerciale de Petro
Congo.

EN 1949, la dissolution de la société anonyme de pétrole au


Congo est remplacée par une nouvelle société congolaise par action
dénommée SOCIETE PETROLE AU CONGO

En 1951, il fut décidé la construction du second pipe-line de 6


pouces qui fut inauguré en 1953. En vue de la mise en œuvre du programme
d’extension des installations et de distribution des produits nécessaires à la
consommation intérieur du Congo dans les meilleures conditions économique.

Le 06 février 1952, Petro-Congo avait été autorisée par la


colonie de créer en collaboration avec le concours des étranges, une société,
la société congolaise d’entreprise et de manutention, en sigle SOCOPETROLE.
Cette dénomination a été modifiée successivement en société congolaise
d’entreposage des produits du pétrole le 25 avril 1952.
68

En 1954, la société se doté des dépôts de MASINA avec une


capacité de 58750 m3 et d’ILEBO avec 2300 m3 ;

En 1956, la SEP-CONGO se dote de dépôts de BOMA et de


KANANGA avec la capacité respective de 4600 m3 et 1780 m3 ;

En 1957, la société se dote du dépôt de KINGASANI avec 9500


m3 et la construction du dépôt d’AKETI ;

En 1972, la société d’entreposage des produits du Zaïre en


abrégé SEP-ZAIRE avec les mesure de zaïrianisation de 1974, modifiée par
l’ordonnance loi n° 72 / 013 du 10 juillet 1974 transférant tous les biens
appartenant aux sociétés du SEP-CONGO à un établissement public dénommé
PETRO-ZAIRE (la société d’Etat) qui na assume’ de 1974 au mai 1977, la
totalité de la gestion pétrolière.

En mai 1977, la loi n° 77 / 05 abrégé l’ordonnance loi n° 74 /


012 et pour une mesure de rétrocession des biens est alors liquidé et pour
décision du 07 septembre 1976, comité de stabilisation, les anciens
propriétaires de SEP-CONGO sont autorisés à prendre 60 % de leur biens.

En juillet 1977, l’assemblée générale des actionnaires prend la


décision de changer l’appellation Zaïre service des entreprises pétrolières en
service des entreprises pétrolières congolaises en sigle SEP-CONGO.
En 1978, ce fut marqué par le début des travaux de
régénération de pipe-line devenus vétustes. Cela a conduit à la construction
de deux nouvelle ligne de « 6 » des tracés différents et modernisation de
stations de pompage ;

En Juillet 1978 : changement de l’appellation Zaïre-Services


en Zaïre.
Services des entreprises pétrolières, ZAÏRE –SEP en sigle. (Assemblée
Générale Extraordinaire du 28 juillet 1978).

En 1982 : ordonnance n°082-075 du 02 juin 1982 autorisant


la nouvelle appellation « Zaïre Services des Entreprises Pétrolières ». Début
des activités de transit avec la République Centrafricaine (BANGUI).
68

En 1983 : début des activités de transit avec la République


du Congo (Congo Brazzaville). Construction du centre médical de N’djili.

En 1984 : création de l’unité de protection des ouvrages


(UPO) pour la sécurité des pipe-lines aux actes de malveillance.
Gestion des installations pétrolières de GECAMINES LIKASI.

En 1985 : acquisition d’une trentaine de Wagons-citernes de


40m3 dans le cadre du crédit BAD.
Gestion des installations pétrolières de Gécamines Kolwezi.

En 1986 : début de la gestion des dépôts aéroportuaires de


l’intérieur (ex Air Congo), Lubumbashi, Goma, Kisangani, Mbandaka, Kananga,
et Mbuji Mayi. Construction du dépôt aéroportuaire de Bgadolite (200 m3).
En 1988 : Reprise par petro-zaïre de l’activité supply
(importation des produits pétroliers).

En 1990 : Début de la gestion des installations de la MIBA.


Gestion des actions de l’Etat zaïrois confiée à l’entreprise publique.

En 1991 : Pillage de triste mémoire généralisé dans le pays


occasionnant ainsi le licenciement massif du personnel pour raison
économique suite à la baisse des activités.

Affirmation par la direction générale de l’OFIDA du rôle


exclusif dévolu à SEP CONGO dans les opérations de dédouanement du
produit pétrolier sur l’ensemble du territoire national par la lettre n°
DG/PDG/1932/90 du 08/09/1991.

1992 : construction du centre médical de Bolafa


1993 : Deuxième pillage généralisé dans le pays
1994 : Construction du centre médical de Matadi
1995 : Construction du dépôt aéroportuaire de Goma (1000
m cubes). Gestion d’une action de PETRO-FINA SA à FINA MARINE le
30/06/1995.
68

1997 : Cession des actions du groupe PETRO-FINA SA à la


société ARISTEA (mars 1997). Cession des actions de l’Etat congolais à
l’entreprise PETRO-CONGO.
Changement de l’appellation du zaïre services des entreprises
pétrolières en services des entreprises pétrolières congolaises SEP-CONGO en
sigle (assemblée générale des actionnaires du 11/07/1997).
Début de la perte de contrôle de gestion de 15 dépôts
installés dans les territoires occupés par la rébellion (Busungu, Bukavu, Boma,
Isiro, Kisangani et Aéro-kalemie).

1998 : Cession par PETRO- CONGO de 7200 actions à la


société congolaise des pétroles (SCP) qui entre dans l’actionnariat de SEP-
CONGO.
2000 : Sinistre HRS/N’djili le 14/04/2000, perte d’un tank de
1000 m cubes suite à l’incendie du dépôt des munitions à l’aéroport de N’djili.
Transfert de toutes les actions de Pétro-Congo à la
congolaise des hydrocarbures (COHYDRO). Cession par ARISTEA d’une action
à FINAMARINE et d’autre à ETMO FINA.

Réaffirmation par les ministres de l’économie, finances et


budget du rôle exclusif dévolu à SEP Congo dans les opérations de
dédouanement des produits pétrolier sur l’ensemble du territoire par la lettre

n°1318/CABMIN/ECO-FIN-BUD 2001 du 16/11/2001.

En 1997 avec l’entrée de l’AFDL, la société devient finalement


SEP-CONGO avec un capital estimé à 972.289.200,00 FC, l’équivalent à peu
près de 1073900 us soit 120.OOO actions structuré.
68

A ce jour, l’action de la société se présente de la manière


suivante :

Tableau N°1 : Tableau d’Actionnariat de SEP-CONGO en 2001

N Actionnaires Nombre d’actions %

1 COHYDRO 43 920 36,6%

2 ARISTEA 43 918 36,6%

3 ENGEN INTERNATIONAL 15 600 13%


HOLDING (Mauritius
Limited)

4 COBIL 9 360 7,8%

5 TOTAL RDC 7 200 6%

6 TOTAL OUTRE MER SA 1 0,00%

7 TOTAL AFRICA SA 1 0,00%

8 TOTAL 120000 100

Source : Bureau d’archives de SEP-CONGO

3.1.2. Situation géographique


La SEP-CONGO a son siège social à Kinshasa au numéro 01
de l’avenue des pétroliers vers la route ex-poids lourds dans la commune de la
Gombe, en bordure du fleuve Congo derrière la gare centrale de L’ONATRA,
s’étalant en direction du centre-ville. Les installations de la société de service
des entreprises pétrolières sont éparpillées à travers toute la République. Elle
a comme :

 Boite postale : 2197, Kinshasa I ;


 Numéro de registre de commerce (N.R.C) 2667 ;
 Numéro d’Identification nationale 01-131K 1220f ;
 Fax : 00243(O) 815554915 ;
 Email : Secdg@sep.cd.
68

3.2. Objet social et nature juridique

3.2.1. Objet social

La SEP-CONGO a pour objet social le stockage, le transport, le


conditionnement de ces produit pétrolière sur tout le territoire national. Il
s’agit de la mise en place de ces produits pétroliers qui constituent à prendre
en charge des points d’entrée en République Démocratique du Congo jusqu’au
point de consommation.

3.2.2. Nature juridique

CONGO-PETROLE dont l’Etat congolais a cédé à titre gratuit


les actions l’ordonnance n° 90/097 du 14 mai 1990 : 51 120 actions soit
42,60% ;

PETRO-FINA sa belge : 21 948 action soit 18,29 % ;

ETMOFINA 21,948 actions soit 18, 20%;

FINA sa belge : 24 action soit 0,02 ;

TEXACO IN Corporation: 9 366 action soit 7, 80 %;

SHELL OVERSEAS HOLDING LINILEP: 6 240 actions soit 5, 20


%;

MOBIL PETROLIER COMPANY DELWALWARE

CORPORATION : 9360 action soit 7,80%; Le capital social

est de 10 000 000 FC par 120 actions sous désignation

nominale.

3.3. Activités principales de l’entreprise

De par ses statuts, la SEP-CONGO a comme activité principale :

 l’achat ;
 l’importation ;
 la réception ;
68

 l’entreposage ;
 le transport, la mise en emballage et dans les régions
limitrophes des produits pétroliers.

3.4. Structures organique et fonctionnelle de l’entreprise

3.4.1. Structure organique


L’organisation du SEP-CONGO prévoit cinq organes :

 l’assemblée générale ;
 le conseil d’administration ;
 le conseil général ;
 le comité de gestion ;
 les corps des commissaires aux comptes.

3.4.2. Structure fonctionnelle

3.4.2.1. Assemblée Générale

Elle est composée de toutes les propriétaires d’action. Elle a


des pouvoirs les plus étendus pour faire les actes qui intéressent la société.
Elle est président du conseil d’administration.

3.4.2.2. Conseil d’Administration

Il administre la société et il est composé de dix membres


d’actionnaires qui sont nommés pour un mandat de trois ans renouvelable, par
SHELL et MOBIL, le président est choisi par les administrateurs présents par
COHYDRO.

3.4.2.3. Conseil Général

Le conseil général est composé de membre restant du conseil


des vacances d’une place d’administrateur consécutive à un décès, une
démission en tout autre causes. Le conseil général pouvait provisoirement au
remplacement en attendant la plus prochaine assemblée générale qui doit
procéder au remplacement définitif.

3.4.2.4. Comité de Gestion

La gestion journalière est assurée par un directeur général


choisi par le conseil d’administration parmi les candidats des partenaires
étrangers. Il est assisté dans sa gestion par un directeur général adjoint choisi
68

par les candidats présent par COHYDRO. Dans la direction générale, nous
avons six départements à savoir :

 le département d’exploitation (Dpt.Ex) ;


 le département d’audit général (DAG) ;
 le département des ressources humaines (DRH) ;
 le département de transport (DT) ;
 le département technique (D Te) ;
 le département de services généraux (DSG).

3.4.2.5. Collèges des commissaires aux comptes

Il y a deux membres qui sont nommés par l’assemblée


générale dont parmi les candidats présentés par les actionnaires leur mandat
est de trois ans renouvelable.
68

3.4.2.5. ORGANIGRAMME DE LA SEP-CONGO

Assemblée Générale

Conseil d’Administration

Dpt.exploitation Dpt audit général DRH Dpt transport Dpt technique Dpt financier Dpt Service généraux
Recrutement
REEfffjh :kjkfffffffgff
Approvisionnement Etudes et budgets Routes et rail Ingénierie Trésorerie Douanes

Dépôts Audits internes Gestion du pers. Fluvial Maintenance Cpté générale GPO (2)

Distribution pétrole Contrôle Médicale Garage central Sécu industrielle Cpté analytique Protocole

Base principale Informatique Juridique Cpté des stocks Assurance

Base principale Gest. Hors barèmes App. Paiement

Source : Département financier de la SEP-CONGO


68

3.5. Direction Financière de SEP-CONGO

C’est la force motrice de la société, il est composé des unités :


Comptabilité Générale ; contrôle Financier ; Trésorerie ; Informatique ;
Contrôle de gestion et Administration ventes/recouvrement.

Ce département s’occupe de l’évolution financière de


l’entreprise en élaborant les budgets d’investissement et d’exploitation, en
établissant les bilans de la société ainsi qu’en organisant les différent services
de la comptabilité.

3.6. Perspectives d’avenir


Une entreprise peut avoir plusieurs objectifs à poursuivre.

Le plus important reste la réalisation de profit. Ce dernier ne peut être atteint


que si :

 les parts des marché sont élargies ;


 l’importation réelle et effective sur l’étendue du territoire
national.
Ainsi la SEP-CONGO pour mieux servir sa clientèle
ambitionne :
 être très présente sur l’ensemble du territoire national ;
 devenir une multinationale forte pour servir l’Afrique
centrale d’abord puis le reste du monde ;
 Construire des nouveaux pipe-lines ;
 s’investir dans la formation de son personnel. Les cadres
supérieurs, cadres et agents moyens. Au premier
responsable jusqu’au dernier, tout le monde doit subir une
formation adéquate ;
 ouvrir un centre d’expertise et de formation locale ;
 s’ouvrir les autres multinationales du secteur.
68

CHAPITRE IV. SOURCES DE FINANCEMENT DE SEP-CONGO


DE 2011 à 2015

Ce chapitre constitue le point de chute de notre réflexion. Il


nous permet de scruter les sources de financement des besoins à court et long
terme de l’entreprise SEP-CONGO de 2011 à 2015.

4.1. Présentation du matériel d’analyse

4.1.1. Généralités

Le matériel d’analyse est l’ensemble des documents comptables


et financiers, internes ou externes susceptibles de fournir les données
financiers et pouvant permettre d’affiner l’analyse et d’éclairer la vision de
toute personne désirant connaitre la situation financière de l’entreprise.

Les informations comptables établies par l’entreprise elle-même


constituent la source fondamentale de l’information financière. D’abord
élaborer en réponse à des obligations juridiques complexes, ces informations
tendent désormais à s’inscrire dans le cadre de politique élaborées de
communication financière.24

Le diagnostic financier est un jugement porté sur l’évolution des


comptes annuels d’une entreprise dans le but d’apprécier sa situation
financière et de mesurer sa rentabilité. Pris globalement, ces deux objectifs
répondent aux préoccupations des divers partenaires sociaux intéresses par
l’activité de l’entreprise et permet ainsi d’anticiper l’appréciation que des tiers
pourront porter sur elle.

Compte tenu de ses caractéristiques, les informations


comptable constitue un matériau traditionnellement approprie aux besoins de
l’analyse. Cependant, l’évolution récente des pratiques de communications
financière des entreprises et celle de la normalisation comptable viennent
améliorer leurs possibilités des réponses aux besoins de l’analyse financière,
car elles ménagent un ensemble d’ouverture sur les préoccupations des
usages de la comptabilité.25

En ce qui nous concerne, le matériel d’analyse est constitué


essentiellement les bilans et les compte de résultats que le SEP-CONGO a
produit de 2011 à 2015.

24
E.COHEN et A.SAUREL : Analyse financière. 4ieme Ed. Economica, Paris, 1997, p,107
25
IDEM : p, 112
68

4.1.2. Bilan26

Le bilan est un document de synthèse juridico-financier


décrivant le patrimoine économique de l’entreprise. Il fait partie des comptes
annuels dont l’établissement est obligatoire.

4.1.2.2. Compte de résultat27

L’exploitation des activités implique que l’entreprise engage


des coûts (charges) et réalise des recettes (produits) au cours d’un exercice
donné. Ces charges et ces produits sont enregistrés par nature dans un
document de gestion qui porte le nom de compte de résultat ou compte de
gestion. Il se présente sous la forme d’un tableau diptyque. Les produits sont
enregistrés dans la partie droite et les charges dans la partie gauche. Le
référentiel comptable OHADA distingue trois comptes :

Le compte de résultat d’exploitation, le compte de résultat financier et le


compte de résultat HAO. Cette présentation a l’avantage de distinguer très
clairement les résultats issus des opérations d’exploitation, objet social de
l’entreprise, de ceux des opérations à caractère financier et de ceux relatifs
aux activités hors exploitation.

4.1.3. Présentation des états financiers

4.1.3.1. Bilans de SEP-CONGO de 2O11 à 2015

Les bilans de SEP-CONGO de 2011 à 2015 sont élaborés et


présentés conformément aux dispositions de l’ordonnance loi n°078-020 du 16
juillet 1976 qui soumet tout agent économique ayant des activités en
République Démocratique du Congo à la tenue de la comptabilité, suivant les
normes du Plan Général Congolais régi par le Conseil Permanent de la
Comptabilité au Congo, CPCC en sigle.

Par contre, les bilans de 2014 à 2015 sont établis suivant les
dispositions du système Comptable OHADA en vigueur en République
Démocratique du Congo depuis le 1er janvier 2014. Ces bilans sont élaborés
selon les normes du système normal.

Les valeurs immobilisées corporelles reprises dans les


différents bilans ont été comptabilisées à leur coût d’acquisition et réévaluées
26
SAMBE, O et DIALLO, M : Le praticien comptable, système comptable OHADA, Editions comptables et
juridiques, Dakar, 2003, P.60
27
MBANGALA MAPAPA, A : Analyse des états financiers OHADA, Ed. Droit-Afrique, Paris, 2016, P.35
68

conformément aux instructions du Ministre des finances portant fixation des


coefficients de réévaluation applicables aux bilans clos au 31 décembre des
années concernées.

Les valeurs d’exploitation ont été valorisées à leur coût


d’acquisition et comptabilisées selon la méthode d’inventaire permanent.

Les valeurs réalisables ont été évaluées au coût historique.

Les valeurs disponibles correspondent aux soldes figurant


dans les procès-verbaux de comptage des espèces et des attestations
bancaires arrêtées au 31 décembre de ces cinq années.

Les capitaux permanents et les dettes à court terme


composent le passif. Les capitaux permanents ou ressources stables
comprennent les capitaux propres et les dettes financières à plus d’un an. Par
contre, les dettes à court terme comprennent les passifs circulants et les
dettes financières à moins d’un an.

Cela, nous présentons en annexe les bilans de SEP-CONGO de


2011 à 2015.

4.1.3.2. Comptes de résultats de SEP-CONGO de 2011 à 2015

Les comptes de résultats de SEP-CONGO de 2011 à 2013 sont


élaborés et présentés conformément aux normes du Plan Comptable général
Congolais tandis que ceux de 2014 à 2015 le sont suivant le Système
Comptable OHADA.

Nous les présentons en annexe.

4.2. Travaux préparatoires aux bilans financiers

4.2.1. Généralités
L’analyse financière porte notamment sur le bilan financier,
mais l’établissement de ces derniers est procède par un certain nombre de
travaux dits préparatoires. Ceux-ci portent essentiellement sur la déflation des
états comptables et le retraitement de certains postes des bilans.
Le principe du cout historique stipule que les biens soient
repris au bilan en francs de l’année durant laquelle ils sont entrés dans le
patrimoine de l’entreprise. Ce qui signifie que les biens gardent la même
valeur d’acquisition ou le même cout de production au fil de l’année.
68

Ce principe suppose que l’unité monétaire reste au fil du


temps c’est-à-dire que le un franc d’hier n’est pas égale à un franc
d’aujourd’hui, or l’unité monétaire subit des dépréciations avec le temps, ce
qui rend les informations erronées dans la mesure où le bilan ne reflète pas
l’image fidèle de l’entreprise. Pour le besoin de notre étude, nous procédons à
l’opération de déflation en vue de présenter les états financiers qui se
rapprochent de la réalité.
4.2.2. Déflation.
A l’instar des autres entreprises congolaises, SEP CONGO faite
face à l’inflation ; l’inflation est notamment causée par la dépréciation de
monnaie nationale et pose le problème de la comparaison des bilans
successifs. Pour y arriver, on déflation les bilans grâce aux coefficients
déflateurs.
 Coefficient déflateurs : le coefficient déflateur est un indice des prix
quand on veut mesurer et comparer dans le temps des variables
économiques et réelles.28
Le calcul des coefficients se fait par plusieurs méthodes :
- la méthode bancaire ;
- la méthode logarithmique ;
- la méthode des indices de prix.
Dans ce travail nous avons adopté la méthode bancaire. A cet
effet, cette méthode exige la connaissance de taux de change de la devise de
référence.
Formule de calcul.
Selon la méthode bancaire que nous avons retenue, le
coefficient déflateur se calcul comme suit :
'
Taux de change de l année de base
Coefficient déflateur¿ '
Taux de change de l annee d ' etude

Les cours de change du dollar américain en franc congolais


extraits de l’internet pour la période sous étude se présentent comme suit :
Au 31-12-2011: 1USD= 910,82FC;
Au 31-12-2012 :1USD= 920,00FC ;
Au 31-12-2013 :1USD= 929,88FC ;
Au 31-12-2014 :1USD= 932,25FC ;
Au 31-12-2015 :1USD= 950,00FC.
28
M.VALENTE : Dictionnaire économique-financière-banque-comptabilité, Ed. DOLLOZ, Paris 1993, P222.
68

Ainsi, les coefficients déflateurs se calculent comme indiqué


dans le tableau ci-après.
Tableau n°01 Coefficient déflateur de 2011 à 2015
Années

Rubriques 2011 2012 2013 2014 2015

Taux de change (base) 910,82 910,82 910,82 919,82 910,82

Taux de change (année 910,82 920 929,88 932,25 950


concernée)

Coefficient déflateur 1 0,990 0,980 0,977 0,959

Source : Elaboré par nous-même à partir des taux de change extrait de l’internet.
Il ressort de ce tableau que tous les coefficients déflateurs à
partir de 2012 restés inferieurs à 1 avec un profil décroissant ce qui dénote
une dépréciation progressive de la monnaie nationale face au dollar américain,
dépréciation imputable principalement à la poussée inflationniste.
Pour passer du franc courant au franc constant, nous utilisons
la formule suivante :

Montant en franc constant : Montant en franc courant X C.D


Cette formule sert d’élément neutralisateur de l’inflation et
permet d’obtenir des bilans et des comptes de résultats déflatés.
4.2.3. AFFECTATION DE RESULTAT
Les activités d’exploitation, financière et exceptionnelles
donnent lieu soit à un bénéfice, soit à une perte. En principe, le bénéfice est
affecté à la conservation et à la distribution, tandis que la perte est reportée
ou compensée totalement ou partiellement.
Au regard des bilans de SEP-CONGO, nous constatons que
cette entreprise pétrolière a réalisé une perte en 2011 et 2015 et un bénéfice
en 2012, 2013 et 2014.
Nous présentons ci-après le tableau d’affectation de ces
résultats.
68

Tableau n°2 : Affectation de résultat de sep Congo de 2011 à 2015 en


millions des francs courant.
Années

Rubriques 2011 2012 2013 2014 2015

I. Avant
affectation
3.004 1.442 6.347 12.516 16.523
1) report à nouveau
-1.562 5.862 8.190 6.800 -2.313
2) résultat de
l’exercice

3) Total à affectée 1.442 7.304 14.564 19.316 14.210

II. Affectation

1) Réserves - - 10 - -

2) Report à 1.442 6.374 12.516 16.523 14.210


nouv.
- 930 2.038 2.793 -
3) Dividendes et
Tantièmes
4) Total affecté 1.442 7.304 14.564 19.316 14.210

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base des bilans de SEP-CONGO.

Il se dégage de ce tableau d’affectation de résultat, nous


constatons que la perte enregistrée par sep Congo en 2011 a été totalement
compensée par le report à nouveau. Par contre, la différence constatée entre
le total à affecter de 2012 et le report à nouveau de 2013 nous a fait dire que
sep Congo à distribuer à 2012 un dividende égal à 930 millions de francs
congolais. Le rapport entre le dividende de 2012 et le bénéfice réalisé au
cours de cette même année nous a permis d’estimer le dividende distribué en
2013 de 2.038 millions de francs congolais et de 2.793 millions de francs
congolais et qu’un montant de dix millions de francs congolais a été affecté à
la réserve légale en 2013 et le solde a été affecté au report à nouveau et au
dividendes ; en 2014 aucun franc n’a été distribué à la réserve légale tandis
que le total a été affecté au report à nouveau et au dividendes.

En ce qui concerne le résultat, nous constatons que cette


entreprise a réalisé une perte de 1.562 millions de francs congolais en 2011 et
des bénéfices de 5.862 millions, 8.190 millions et 6.800 millions de francs
congolais respectivement 2012, 2013 et 2014 et une perte de 2.313 millions
des francs congolais en 2015.
68

4.2.4. TABLEAU DE MODIFICIFICATION DES CAPITAUX PROPRES ET


DES PASSIFS CIRCULANTS

Nous présentons ci-après le tableau de modification des


capitaux propres et des passifs circulants de Sep-Congo de 2011 à 2015.

Tableau n°3 : Tableau de modification des capitaux propres et des passifs


circulants de sep Congo en millions des francs courants 2011 à 2015

Années
Rubriques 2011 2012 2013 2014 2015

I. Cap propres avant


affectation + 13.293 13.697 13.672 10.896 10.886
affectation - - 10 - -
 Réserves 1.442 6.374 12.516 16.523 14.210
 Report à
nouveau

= Cap. Propres
après affectation 14.735 20.071 26.198 27.419 25.096

II. Passifs Circulants 34.761 48.608 57.255 72.905 53.461


avant affectation +
affectation 0 930 2.038 2.793 0
Dividendes

=PASSIFS
CIRCULANTS APRES 34.761 49.538 59.293 75.698 53.461
AFFECTATION

Source : Elaboré par nous-même à partir des bilans de SEP-CONGO et du tableau n°2.

Il apparait que la réserve légale et le report à nouveau ont eu


une incidence positive sur les capitaux propres avant affectation. Il en est de
même des dividendes qui ont accru les passifs circulants avant affectation en
2012, 2013 et 2014.

4.2.5. RETRAITEMENT DES BILANS

Apres avoir passé en revue l’actif des différents bilans de SEP-


CONGO, nous avons constantes que tous les comptes sont financièrement
68

acceptables là où ils sont sauf les chèques et coupons à encaisser qui doivent
être renvoyés dans les disponibles. Tandis qu’au passif, nous avons rattaché
les provisions pour renouvellement des immobilisations aux capitaux propres.
Les dividendes à distribuer ont été relègues devant les passifs circulants.
En 2014 et 2015, l’écart de conversion du passif a été intégré
aux capitaux propres et les dividendes ont rejoint les passifs circulants. Les
autres comptes du passif ont gardé leur place.

4.3. PRESENTATION FINANCIERE DES BILANS.

4.3.1. Généralités29

Le bilan qui sort des mains d’un comptable est malaisé à lire,
car il présente une multitude des rubriques. Pour une analyse financière
fiable, il faut procéder à la présentation financière des bilans qui consiste à
l’affectation des résultats et au regroupement des postes du bilan en grandes
masses des capitaux.
Il y a deux procédés pour présenter financièrement un bilan. Il
s’agit de bilan condensé et de bilan synthétique.
4.3.2. Bilan Condensé
Le bilan condensé est un bilan financier est composé de sept
rubriques, à savoir :
 Trois à l’actif : Actif immobilisé, Actif circulant et Trésorerie-Actif
 Quatre au passif : Capitaux propres, Dettes financiers à plus d’un an,
Passif circulant et trésorerie-Passif.
Nous présentons ci-après les bilans condensés de SEP-CONGO
successivement en franc courant et en franc constant.

29
MUSHEMBULA-KIWA : note de cours d’analyse des états financiers ; G3, ISC-GOMBE, 2011-2012.
68

A) Bilan condensé en franc courant


Tableau n°4 : Bilan condensé de SEP-CONGO en millions de franc
courant de 2011 à 2015
Années

Rubriques 2011 2012 2013 2014 2015

I.Actif

 A.I 18.648 26.102 36.819 39.961 38.038

 A.C 48.067 55.410 69.028 86.444 53.554

 T.P 992 5.356 5.862 7.449 12.580

TOTAL 67.707 86.868 111.709 133.654 104.172

II. Passif

 CP 14.735 20.071 26.198 27.419 25.096

 DF>1 an 17.398 16.638 21.173 23.960 25.558

 P.C 34.761 49.538 59.293 75.698 53.461

 TP 813 621 5.045 6.577 57

TOTAL 67.707 86.868 111.709 133.654 104.172

Source : Tableau élaboré par nous-même à partir des bilans de SEP-CONGO

Ce tableau retrace l’évolution des bilans condensés de SEP-


CONGO en millions de franc courant de 2011 à 2015.

Il s’en dégage que les actifs circulants dominent à l’actif et


croissent jusqu’en 2014 avant de chuter en 2015 tandis que les passifs
circulants se taillent la part du lion au passif et affichent un profil croissant
jusqu’en 2014 avant de décroitre en 2015.
68

B) Bilan condensé en franc constant

Tableau n°5 : Bilan condensé de SEP-CONGO en millions de franc


constant de 2011 à 2015
Années CD=1 CD=0,99 CD=0,98 CD=0,977 CD=0,959

Rubriques 2011 2012 2013 2014 2015

I.Actif

 A.I 18.648 25.841 36.083 38.846 36.479

 A.C 48.067 54.856 67.647 84.456 51.358

 T.P 992 5.303 5.745 7.278 12.064

TOTAL 67.707 86.000 109.475 130.580 99.901

II. Passif

 CP 14.735 19.870 25.674 27.788 24.067

 DF>1 aN 17.398 16.472 20.750 23.409 24.510

 P.C 34.761 49.043 58.107 73.957 51.269

 TP 813 615 4.944 6.426 55

TOTAL 67.707 86.000 109.475 130.580 99.901

Source : Tableau élaboré par nous-même à partir du tableau n°4.

Ce tableau donne la situation comparative des bilans


condensés de SEP-CONGO en millions de franc constant. Les mêmes
caractéristiques se conservent. La situation de 2011 n’a pas changé parce que
c’est l’année de base. Par contre, les montants de quatre années suivantes ont
connu une régression de valeur à cause de la dépréciation de la monnaie
nationale par rapport au dollar de l’année de base.

4.3.3. Bilan synthétique


68

Le bilan synthétique est un bilan financier composé de quatre


rubriques, deux de chaque côté :

 A l’actif : capitaux fixes (C.F) et capitaux circulants (C.C)


 Au passif : Ressources durables (R.D) et Dettes à court terme (DCT).

Nous présentons ci-après les bilans synthétiques de SEP-


CONGO de 2011 à 2015.

Tableau n°6 : Bilans synthétique de la SEP-CONGO en millions de franc constant


de 2011 à 2015
Années

Rubriques 2011 2012 2013 2014 2015

I. Actif

 C.F 18.648 25.841 36.083 38.846 36.879

 C.C 49.059 60.159 73.392 91.734 63.422

TOTAL 67.707 86.000 109.475 130.580 99.901

II.Passif

R.D 32.133 36.342 46.424 50.197 48.577

DCT 35.574 49.658 63.051 80.383 51.324

TOTAL 67.707 86.000 109.475 130.580 99.901

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des bilans de SEP-CONGO.


Ce tableau présente les bilans synthétiques déflatés de SEP-
CONGO en millions de franc constant de 2011 à 2015.
Les masses financières attirées y sont reprises avec
prédominance des capitaux circulants à l’actif et des dettes à court terme au
passif.

4.4. Présentation graphique des bilans


68

4.4.1. Généralités
« La présentation graphique des bilans permet une lecture
rapide et facile des données financières. C’est pour cette raison qu’elle exige,
en premier lieu, l’établissement du tableau de cristallisation.
Cristalliser un bilan, c’est réduire ses différents postes en
quelques rubriques essentielles en les regroupant par grandes familles.
Chacune de ces rubriques est exprimée en valeur absolue, puis en
pourcentage ».30
Une fois le tableau de cristallisation est établi, le tracé du
graphique de visualisation et du graphique en bandes devient aisé.

4.4.2. Tableau de cristallisation


Dans un tableau de cristallisation, toutes les valeurs absolues
des rubriques bilantaires sont calculées en pourcentage par rapport au total du
bilan.

Pour des raisons de commodité, nous arrondissons les


pourcentages, soit à l’unité supérieure, soit à l’unité inférieure. Mais le total du
bilan donne toujours 100%.

Nous présentons ci-après le tableau de cristallisation des


bilans de SEP-CONGO de 2011 à 2015.

Années 2011 % 2012 % 2013 % 2014 % 2015 %


Rubriques

I .Actif

30
LUMBU FUANA, E : Cours Inédit d’analyse financière, 3eme graduat, Sciences commerciales et financières,
ISS/Kinshasa, 2013-2014, P.7
68

VI 18.648 28 25.841 30 36.083 33 38.846 30 36.479 37

A.C 48.067 71 54.856 64 67.647 62 84.456 65 51.358 51

VR 992 1 5.303 6 5.745 5 7.278 5 12.064 12

TOTAL 67.707 100 86.000 100 109.475 100 130.580 100 99.901 100

II. Passif

C.P 14. 735 22 19.870 23 25.674 23 26.788 20 24.067 24

DF>1 an 17.398 26 16.472 19 20.750 19 23.409 18 24.510 25

P.C 34.761 51 49.043 57 58.107 53 73.957 57 51.269 51

T.P 812 1 615 1 4.944 5 6.426 5 55 0

TOTAL 67.707 100 86.000 100 109.475 100 130.580 100 99.901 100

Tableau N° 7 : Tableau de cristallisation des bilans de SEP-CONGO de 2011


à 2015 en millions de franc constant
Source : Bilans élaborés par nous-même à partir du tableau n°5.

Ce tableau reprend l’évolution de sept grandes rubriques des


bilans condensés déflatés, avec pour chaque masse financière, son
pourcentage par rapport au total de bilan.

Les observations suivantes se dégagent de l’actif :


 Les actifs immobilisés passent de 18.548 millions de FC en 2011 à
36.479 millions de FC en 2015, soit un accroissement de 17.831
millions. En valeur relative on note un accroissement de 9% ;
 Les actifs circulants passent de 48.067 millions de FC en 2011 à 51.358
millions de FC en 2015, soit une augmentation de 3.291 millions de FC.
En terme de pourcentage, on note plutôt une régression de 20% ;
 La trésorerie-actif passe de 992 millions de FC en 2011 à 12.064 millions
de FC en 2015, soit un accroissement de 11.072 millions. Considérant ce
qu’elle représente par rapport aux capitaux investis, on note une
augmentation de 11%.

Concernant le passif, les constats sont les suivants :


68

 Les capitaux propres passent de 14.735 millions de FC en 2011 à


24.067 millions de FC en 2015, soit un gap favorable de 9.332 millions
de FC. La variation en pourcentage est de 2% ;
 Les dettes financières à plus d’un an passent de 17.398 millions de FC
en 2011 à 24.510 millions de FC en 2015, soit une augmentation de
7.112 millions de FC. En terme relatif on enregistre une diminution de
1% ;
 Les passifs circulants passent de 34.761 millions de FC en 2011 à
51.269 millions de FC en 2015, soit un bond en avant de 16.508
millions de FC. Par rapport aux capitaux investis, on note plutôt en
statuquo, 51% en 2011 et 51% en 2015 ;
 La trésorerie-passif passe de 813 millions de FC en 2011 à 55 millions
de FC en 2015, soit une régression de 758 millions de FC. En valeur
relative, le recul est de 1%.

4.4.3. Graphique de visualisation

Nous présentons ci-après le graphique de visualisation des


bilans de SEP-CONGO de 2011 à 2015.
68

Graphique n°1 : graphique de visualisation des bilans cristallisés se SEP-CONG de 2011 à 2015
2011 2012 2013 2014 2015

A FRN P A FRN P A FRN P A FRN P A FRN P


AI R.D A.I RD A.I RD A.I RD A.I RD

30% 42% 33% 42% 30% 38% 37% 49%


28% 48%

A.C FRN
A.C FRN A.C FRN A.C FRN
A.C FRN
64% 12% 62% 9% 65% 8% PC
71% 20% 51% 12%
62
PC PC
PC
PC
58% 58%

51%
52%

T.A
T.A 12%
TA 1% T.A 5% T.A 5%
6%
100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
100% 100% 100%
Source : graphique élaboré par nous-mêmes à partir du tableau de cristallisation
68

A.I R.D

A.C DCT

T.A

Echelle arithmétique

Ce graphique de visualisation des bilans cristallisés de SEP-


CONGO de 2011 à 2015 est établi sur base du tableau de cristallisation des
bilans.

Il en ressort que les masses financières significatives


apparaissent, avec pour chacune d’elle, son pourcentage par rapport aux
capitaux investis.

Le fonds de roulement net décroit jusqu’ en 2014 avant de


chuter en 2015.

4.5. Financement des investissements de SEP-CONGO

4.5.1. Sources de financement

Il existe trois grandes sources de financement par les


entreprises : l’autofinancement, les apports en capitaux propres et les
emprunts de tiers. Nous relevons ci-après pour le cas de SEP-CONGO qui
nous intéresse dans cette étude.
68

A. Calcul de l’autofinancement
1. Autofinancement de maintien

Tableau n°8 : Autofinancement de maintien en millions de franc


congolais de 2011 à 2015
Eléments 2011 2012 2013 2014 2015
1. Dot. aux amorts. et 11. 027 11. 387 11. 130 12. 049 15. 019
provision d’exploitation.
2. Dot. aux amorts. et - - - - 259
provision des activités fin.
3. Reprise des amorts. et (2. 601) (5. 720) (2. 555) (5. 677) (6. 404)
provision
4. Autofinancement en franc 8. 426 5. 664 8.575 6. 372 8. 874
constant
5. Coefficient déflateur 1 0,990 0,980 0,977 0,959
6. Autofinancement déflaté 8. 426 5. 607 8. 404 6. 225 8. 510
Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de SEP-
CONGO

Ce tableau donne l’évolution de l’autofinancement de maintien


de SEP-CONGO de 2011 à 2015. Il en ressort que cette entreprise pétrolière
est parvenue durant la période sous étude à dégager une trésorerie potentielle
capable de maintenir son capital technique.

2. Autofinancement de croissance

Au bilan, la croissance de l’entreprise est mesurée par


l’évolution des capitaux propres. L’autofinancement de croissance est alors
calculé par différence entre les capitaux propres et le capital social en termes
cumulés. Delà se dégage l’autofinancement général par l’exercice.

Tableau n°9 : Autofinancement de croissance en millions de franc


congolais
de 2011 à 2015
Eléments 2011 2012 2013 2014 2015

1. Capitaux propres 14. 735 20. 071 26. 198 27. 419 25. 096
2. Capital social 2. 301 2. 301 2. 301 2. 400 2. 400
3. Autofinancement 12. 434 17. 770 23. 897 25. 019 22. 696
cumulé
4. Autof. Cumulé de 12. 303 12. 434 17. 770 23. 897 25. 019
l’exercice précédent
5. Autofinancement 131 5. 336 6. 127 1. 122 -2. 323
généré par l’exercice
6. Coefficient déflateur 1 0,990 0,980 0,977 0,959
68

7. Autofinancement 131 4. 283 6.004 1. 096 - 2,228


déflaté
Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des bilans de SEP-CONGO

Il se dégage de ce tableau que la société SEP-CONGO a réussi à


générer des ressources internes pour sa croissance de 2011 à 2015. A la
dernière année la situation s’est détériorée à cause de la perte réalisée.

3. Autofinancement total

L’autofinancement total est égal à la somme de


l’autofinancement de maintien et de l’autofinancement de croissance.

Tableau n°10 : Autofinancement de croissance en millions de franc


congolais de 2011 à 2015
Eléments 2011 2012 2013 2014 2015
1. Autofinancement de maintien 8. 426 5. 607 8. 408 6. 225 8. 510

2. Autofinancement de croissance 131 5. 283 6.004 1. 096 - 2. 228

3. Autofinancement Total 8. 557 10. 890 14. 408 7. 321 6. 282

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des tableau n°8 et 9.

L’entreprise SEP-CONGO a vu son activité économique générer


un autofinancement durant la période sous étude chiffrée à 8. 557 millions de
FC en 2011 cette ressource interne est passée à 6. 282 millions de FC en
2015, soit une contraction de 2. 275 millions de FC.

Au regard de ses composantes on voit bien que c’est


l’autofinancement de maintien qui fournit de gros du montant.

B. Apports en capitaux propres

Tableau n°11 : Apports en capitaux propres en millions de franc congolais


de 2011 à 2015
Eléments 2011 2012 2013 2014 2015
1. Cap. Social de l’exercice 2. 301 2. 301 2. 301 2. 400 2. 400

2. Cap. Social de l’exercice 2. 301 2. 301 2. 301 2. 301 2. 400


précédent

3. Apport en cap. propres 0 0 0 99 0

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des bilans de SEP-CONGO


68

La société SEP-CONGO a procédé à l’augmentation de son


capital seulement en 2014, et cela, pour un montant de 99 millions de FC.

C. Emprunts de tiers

Eléments 2011 2012 2013 2014 2015

I. Dettes cumulées
 DF>1 an 17. 398 16. 638 21. 173 23. 960 25.558
 P. C 34. 761 49. 538 59. 293 75. 698 53. 461
 T. P 813 621 5. 045 6. 577 57
II. Dettes contractées ou remboursées
au cours de l’exercice

 DF>1 an 4. 369 -760 4. 535 2. 787 1. 598


 P. C 10. 647 14. 777 9. 755 16. 405 -22. 237
 TP -703 -192 4. 424 1. 532 -6. 520
-
Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des bilans de SEP-CONGO

L’analyse longitudinale des dettes cumulées nous permet de


relever les observations suivantes :

 De nouvelles des financières à plus d’un an ont été contractées sauf en


2012 où SEP-CONGO a remboursé 760 millions de FC ;
 SEP-CONGO a contracté de nouvelles dettes circulantes sauf en 2015 où
elle en a remboursé pour 22. 237 millions de FC ;
 De nouvelles dettes financières à court terme ont été contractées en
2013 et 2014 respectivement pour 4. 424 millions de FC et 1. 532
millions de FC. Il a plutôt été procédé au remboursement d’une partie
de ces dettes en 2011, 2012 et 2015 respectivement pour 703 millions
de FC, 192 millions de FC et 6. 520 millions de FC.
68

D. Synthèse

Tableau n°12 : sources de financement de SEP-CONGO de 2011 à


2015
Eléments 2011 2012 2013 2014 2015
I. Autofinancement de maintien
 En FC courant 8. 426 5. 664 8. 575 6. 372 8. 874
 En FC constant 8. 426 5. 607 8. 454 6. 225 8. 510
II. Autofinancement de croissance
 En FC courant 131 5. 336 6. 127 1. 122 -2. 323
 En FC constant 131 5. 283 6. 004 1. 096 -2. 228
III. Autofinancement Total
 En FC courant 8. 557 1. 1000 14. 702 7. 494 6. 551
 En FC constant 8. 557 10. 890 14. 408 7. 321 6. 282
IV. Apports en capitaux propres
 En FC courant 0 0 0 99 0
 En FC constant 0 0 0 97 0
V. Dettes financ. à >1 an
 En FC courant 4. 369 - 4. 535 2. 787 1. 598
 En FC constant 4. 369 - 4.444 2. 723 1. 532
VI. Passifs circulant
 En FC courant 10. 647 14. 777 9. 755 16. 405 -
 En FC constant 10. 647 14. 629 9. 560 16. 028 -
VII. Trésorerie-Passif
 En FC courant - - 4. 424 1. 532 -
 En FC constant - - 4. 336 1. 497 -
TOTAL 23. 573 25. 777 33. 416 28. 320 8. 149
23. 573 25. 519 32. 748 24. 943 7. 814
Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des tableaux n°8, 9, 10 et 11

Ce tableau fait la synthèse des différentes sources de financement


de SEP-CONGO de 2011 à 2015. On y retrouve l’autofinancement de maintien,
l’autofinancement de croissance, l’apport en capitaux propres, les dettes financières
à long terme ainsi que les dettes circulantes.

Les passifs circulants fournissent le gros du montant


comparativement à chacune des autres sources de financement de 2011 à 2014. En
2015, la palme revient à l’autofinancement de maintien.

4.5.2. Appréciation du financement des investissements


68

Nous apprécions le financement des investissements en


calculant le fonds de roulement net. Sa détermination donne une indication
précise de l’affectation des ressources de l’entreprise.

Tableau n°13 : Fonds de Roulement Net de SEP-CONGO en millions


de franc constant de 2011 à 2015
Années

Eléments 2011 2012 2013 2014 2015

1. R.D 32.133 36.342 46.424 50.197 48.577

2. A.I 18.648 25.841 36.083 38.846 36.479

3. FRN 13.485 10.501 10.341 11.351 12.098

4. ⩠FRN - - 2 984 - 160 1 010 747

Source: Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des bilans synthétiques déflatés.

En considérant le bilan présenté à chaque fin de l’exercice, nous


constatons que la société SEP-CONGO a financé ses investissements avec les
ressources durables. Le fonds de roulement net qui est l’indicateur
d’appréciation par excellence du financement des investissements est resté
positif durant la période sous études. Ce qui dénote globalement une bonne
maîtrise du cycle d’investissement.

L’analyse dynamique du fonds de roulement net nous fait


remarquer que ce dernier a connu une variation négative en 2012 et 2013
s’élevant respectivement à -2 984 millions de FC et -160 millions.

La variation négative de 2012 est consécutive à l’accroissement


plus que proportionnel des immobilisations nettes par rapport aux ressources
durables. Le cycle d’investissement supplémentaire de 7 193 millions de FC
alors que les capitaux propres ont connu un accroissement de 5 135 millions
de FC et les dettes financières à plus d’un an ont dégringolé de 926 millions de
FC. La consolidation des variations des ressources a donné 4 209 millions de
FC contre 7 193 millions de FC de variation d’emplois acycliques ce qui donne
lieu à un gap défavorable de 2 984 millions de FC représentant le montant des
ressources cycliques qui a comblé le déficit. Cette situation n’est pas du tout
68

désastreuse surtout que la société SEP-CONGO n’est pas une entreprise


industrielle. L’entreprise a seulement fait face à un problème d’équilibre
financier.

Concernant la variation négative de 2013, elle s’explique


toujours par un accroissement plus que proportionnel des immobilisations par
rapport à l’accroissement des ressources stables. La société SEP-CONGO a
connu un accroissement de capitaux propres de 580 millions de FC et un
accroissement des dettes financières de 4 278 millions de FC. La somme de
ces deux variations positives a donné 10 082 millions de FC alors que les
investissements réalisés en 2013 ont coûté 10 242 millions de FC. Encore une
fois on en est sorti avec un gap défavorable de 160 millions de FC traduisant
ainsi le montant des ressources cycliques qui a comblé le déficit.

Globalement, le financement des investissements de 2011 à


2015 est satisfaisant.

4.6. Financement du cycle d’exploitation


L’observation des bilans condensés nous permet de dire que les
emplois du cycle d’exploitation ont été financés par les ressources cycliques et
le fonds de roulement net.
4.6.1. Appréciation du financement du cycle d’exploitation
Le besoin en fonds de roulement est l’agrégat caractéristique
de la gestion du cycle d’exploitation. Nous le calculons ci-après pour apprécier
le financement du cycle d’exploitation de SEP-CONGO de 2011 à 2015.
Tableau n°14 : Besoin en Fonds de Roulement de SEP-CONGO en millions
de franc constant de 2011 à 2015.
Année

Eléments 2011 2012 2013 2014 2015

1. A.C 48.067 54.856 67.647 84.456 51.358

2. P.C 34.761 49.043 58.107 73.957 51.269

3. BFR 13.306 5.813 9.540 10.499 89

4. ⩠BFR - - 7 493 3.727 959 -10.410

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des bilans condensés déflatés .
68

Il apparait que la société SEP-CONGO a terminé chacune de ces


années avec un besoin en fonds de roulement positif. Les actifs circulants
n’ont pas été intégralement financés par les passifs circulants.

La variation des BFR est négative en 2012 et 2015 signifiant


que durant ces années, les ressources cycliques ont permis de financer en
totalité les emplois cycliques et que les variations des BFR indiquent des
ressources cycliques excédentaires. Ce qui dénote une bonne gestion
financière à court terme.

4.7. Financement du cycle de trésorerie

4.7.1. Sources de financement

La trésorerie nette est la résultante du fonds de roulement et


du besoin en fonds de roulement. Les ressources du cycle de trésorerie sont
constituées par la variation du fonds de roulement net tandis que les emplois
du cycle de trésorerie sont fournis par la variation des besoins en fonds de
roulement.

4.7.2. Appréciation du financement du cycle de trésorerie

Nous apprécions le financement du cycle de trésorerie en


calculant la trésorerie nette et sa variation.

Tableau n°15 : Trésorerie nette de SEP-CONGO en millions de


franc constant de 2011 à 2015
Années

Eléments 2011 2012 2013 2014 2015

1. FRN 13.485 10.501 10.341 11.351 12.098

2. BFR 13.306 5.813 9.540 10.499 89

3. T.N 179 4.688 801 852 12.009

4. ⩠TN - 4.509 - 3.887 51 11.157

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des tableaux n°8 et 9.

Il se dégage de ce tableau que la société SEP-CONGO a terminé


chacune de ces années avec une trésorerie nette positive. Cela veut dire
qu’après avoir financé les investissements économiques, la société SEP-
CONGO s’est retrouvée avec un excédent des ressources stables, traduit ici
par le fonds de roulement net. Par rapport au cycle de trésorerie, ce dernier a
68

constitué une ressource de trésorerie. Grâce à ce fonds de roulement net,


l’entreprise a financé la totalité de besoin du cycle d’exploitation. C’est le
reliquat qui a constitué un cash-flow net, représenté ici par une trésorerie
nette positive qui confirme comme la résultante du fonds de roulement net et
du besoin en fonds de roulement.

Graphiquement nous pouvons représenter cette situation


comme suit :

Graphique n°2 : Evolution du FRN, des BFR et de la Trésorerie

Agrégat

1
300

1200 FRN

1100 T.N

1000

900

800

700

600

500

400

300

200

100
BFR

2011 2012 2013 2014 2015

Source : Graphique élaboré par nous-mêmes à partir du tableau 10 .


68

De l’observation de ce graphique, il ressort que ces trois


agrégats financiers ont évolué à dents de scie. Le fonds de roulement net est
resté au-dessus des besoin en fonds de roulement pour signifier que la société
SEP-CONGO a financé l’intégralité des besoins en fonds de roulement par les
ressources permanentes excédentaires et que le reliquat a été placé dans les
disponibles.

De manière générale, les ressources financières ont été


correctement affectées et que l’équilibre financière de cette entreprise
pétrolière a été sauvegardé de bout en bout.

4.8. Effet de levier financier

4.8.1. Calcul de la rentabilité économique et financière

1. Rentabilité économique (ROI)

Formule
Résultat Avant Imopôt +Charges financières des dettes
ROI¿ Total Actif
×100

Nous calculons ci-après la rentabilité économique de SEP-


CONGO de 2011 à 2015.

Tableau n°16 : Rentabilité économique de SEP-CONGO de 2011 à 2015


Années

Eléments 2011 2012 2013 2014 2015

1. Résultat. Avant. Impôt 1.837 10.540 15.420 12.774 943

2. Charges Financières 13 19 46 400 195

3. Total Actif 67.707 86.868 111.709 113.654 104.172

4. ROI 2,73% 12,16% 13,84% 9,86% 1,09%

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des bilans et comptes de résultats de
SEP-CONGO.

Il ressort de ce tableau qui retrace l’évolution de la rentabilité


économique de SEP-CONGO de 2011 à 2015 que les capitaux investis par
cette entreprise pétrolière ont rapporté un revenu supplémentaire. Ce qui est
satisfaisant. Bien qu’affichant un profil croissant jusqu’en 2013 et décroissant
à partir de 2014, la rentabilité économique provient essentiellement de
68

l’activité de l’exploitation, les résultats financiers et exceptionnels n’ayant pas


un impact très significatif.

Le résultat d’exploitation serait plus satisfaisant n’eût-été


l’importance des charges du personnel et des dotations aux amortissements et
aux provisions d’exploitation.

2. Rentabilité financière (ROE)

Formule
Résultat net X 100
ROE¿ Capitaux propres

Nous calculons ci-après la rentabilité financière de SEP-CONGO


de 2011 à 2015.

Tableau n°17 : Rentabilité financière de SEP-CONGO de 2011 à 2015


Année

Eléments 2011 2012 2013 2014 2015

1. Résultat Net -1.562 5.862 8.190 6.800 -2.313

2. Capitaux propres 14.735 20.071 26.198 27.419 25.096

3. ROI -10,6% 29,21% 31,26% 24,80% -9,22%

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir des bilans de SEP-CONGO

Il se dégage de ce tableau que la société SEP-CONGO a réalisé


une rentabilité financière entre 2012 et 2014. En 2011 et 2015, les capitaux
propres n’ont pas été utilisés efficacement leur rentabilité a été négative.

4.8.2. Relation entre ROE et ROI

La relation entre la rentabilité financière (ROE) et la rentabilité


économique (ROI) est donnée par la formule suivante :

[ D
ROE= ROI+ ( ROI ) CP (1−τ )]
68

Où :

D : dettes financière

CP : capitaux propres

τ : taux d’impôt des sociétés

rD : taux moyen d’intérêt

C’est dans cette formule qu’apparait l’effet de levier financier. Il


D
est égal à (ROI-rD) CP

4.8.3. Calcul du différentiel de levier

Le différentiel de levier est égal à la différence entre la


rentabilité économique et le taux moyen d’intérêt.

Tableau n°18 : Différentiel de levier de SEP-CONGO de 2011 à 2015


Année

Eléments 2011 2012 2013 2014 2015

1. ROI 0,0213 0,1216 0,1384 0,0986 0,0109

2. Charges fin 13 19 46 400 195

3. Dettes fin 18.211 17.259 26.218 30.537 25.615

4. Taux moyen d’intérêt 0,0007 0,0011 0,0017 0,0131 0,0076

5. ROI-rD 0,0266 0,1205 0,1367 0,0855 0,0033

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes à partir de tableau et des n°11, des bilans
condensés non déflatés et des comptes de résultats de SEP-CONGO

Il ressort de ce calcul que le différentiel est resté positif durant


la période sous étude. Ce qui prouve que la société SEP-CONGO a bien
négocié son endettement.

Cette situation peut être représentée par le graphique ci-après


68

%
11

10

2 ROI

1 rD

Années
2011 2012 2013 2014 2015

Bien qu’évoluant sous forme d’une parabole, la courbe


représentative de la rentabilité économique est restée largement au-dessus de
celle du taux moyen d’intérêt. L’espace comprise entre ces deux courbes
indique le différentiel de levier.
68

4.8.4. Calcul du levier financier

Le levier financière est une ration d’endettement qui laisse


apparaitre la politique d’endettement pratiquée durant la période concernée. Il
s’obtient par le rapport entre les dettes financière et les capitaux propres.

Tableaux N° 19 : levier financier de 2011 à 2015

Années 2011 2012 2013 2014 2015

Eléments

1. DF> 1 an 17.398 16.638 21.173 23.960 25.558

2. DF< 1 an 813 621 5.045 6.577 57

3. TOTAL D.F 18.211 17.259 26.218 30.537 25.096

4. C.P 14.735 20.071 26.198 27.419 25.096

5. L.F 1, 2359 0,8599 1,000 8 1,1137 1,0207

Source : Tableaux élabore par nous même à partir des bilans conduises non déflatés

De manière générale nous ne constatons que la structure


financière de SEP-CONGO est dominée par l’endettement. Cette entreprise
pétrolière recourt plus au financement extérieur pour assurer la couverture de
ses besoins acyclique et cycliques. Le ratio moyen est supérieur à 1 (1,0462).

4.8.5. Effet de levier financier

L’effet de levier financier s’obtient par le produit du différentiel


de levier et du levier financière.

Tableau N° 20 : Effet de levier financier de 2011 à 2015

Années

Eléments 2011 2012 2013 2014 2015

1. RDL-RD 0,0266 0,1205 0,1367 0,0855 0,0033

2. D/CP 1,2359 0,8599 1,000 8 1,1137 1,0207

3. E.L.F 0,033 0,104 26.218 0,095 0,003


68

Source : Tableau élabore par nous même à partir de tableau n° 13 et 14

Il ressort de ce tableau que l’endettement a amélioré la


rentabilité des capitaux propres de 3,3% en 2011, 10,4% en 2012, 13,7% en
2013, 9,5% en 2014 et 0,3 en 2015. Ce qui est satisfaisant.

Conclusion

Nous voici au terme de notre travail de fin d’études, il a porté


sur l’analyse des sources de financement d’une société d’économie mixte.
Nous avons pris le cas de la société Sep-Congo de 2011 à 2015.

Quatre chapitres se sont partagé son contenu, le premier à


traite des notions sur la structure financier, le deuxième a planché sur le
financement de l’entreprise, le troisième a été consacré à la présentation de
SEP-CONGO et le quatrième s’est appesanti sur les sources financement de
SEP-CONGO de 2011 à 2015.

Pour sa rédaction nous avons utilisé les méthodes descriptives


et analytique et la technique documentaire.

En rédigeant ce travail les questions de recherche ci-après


avarient retenues notre attention :

 Quelles sont les sources de financement de Sep-Congo ?


 La quelle domine la structure financière ?
 Comment ces ressources financières ont-elles été affectées

En guise de réponse, nous avons formulé les hypothèses


suivantes correspondant aux questions posées :

1. Les sources de financement de SEP-CONGO sont l’autofinancement, les


capitaux propre externes et les capitaux empruntés ;
2. Parmi ces sources de financement les capitaux propres externes seraient
dominants ;
3. L’autofinancement, les capitaux propres externes et les capitaux
seraient affectés au financement des actifs fixes tandis que les passifs
circulants seraient affectés du financement des emplois cycliques, y
compris le fonds de roulement net. Les dettes financière à court terme
68

financeraient avec le reliquat du fonds de roulement les besoins du cycle


de trésorerie.

Notre étude s’est assigné les objectifs suivants :

1. Identifier les sources de financement des activités de SEP-CONGO


2. Relever la source la plus importante
3. Apprécier l’affectation des ressources financières.

Après analyse de la situation financière traduite par les bilans et


les comptes de résultats, les observations suivantes ont été relevées :

1. Les sources de financement de Sep-Congo sont les capitaux propres et


les fonds de tiers, les capitaux propres sont d’origine externe et interne,
les fonds propres d’origine externe sont constitué essentiellement des
apports des actionnaires, l’entreprise ne bénéficiant pas de subventions
d’investissement. Par contre, les fonds propres d’origine interne sont
constituez de l’autofinancement.

Le tableau ci-après permet d’identifier ces différentes sources


de financement :

Eléments 2011 2012 2013 2014 2015

I. Autofinancement de maintien 8. 426 5. 607 8. 404 6. 225 8. 510

II. Autofinancement de croissance 131 5. 283 6. 004 1. 096 -2. 228

III. Autofinancement total 8. 557 10. 890 14. 408 7. 321 6. 282

IV. Apports en cap. Propres 0 0 0 97 0

V. Dettes financières 4. 369 - 4. 444 2. 723 1. 532

VI. Passifs circulants 10. 647 14. 629 9. 560 16. 028 -

VII. Trésorerie-passif - - 4. 336 1. 497 -

2. Comparant les capitaux propres aux fonds de tiers ne constituent


clairement que les fonds de tiers constituant la source la plus
importante du financement des activités de Sep-Congo. Ils représentent
en moyenne 77,6% de capitaux investis ce qui provoque la dépendance
financière de cette entreprise est manifeste, sûrement qu’elle s’appuie
sur cette source de financement à couse de l’effet de levier financière.
68

S’agissant de ce dernier, il nous revenu de constater que l’endettement


a amélioré la rentabilité des capitaux propres de 3,3% en 2011, 10,4%
en 2012, 13,7% en 2013, 9,5% en 2014 et 0,3% en 2015. Ce qu’est
satisfaisant ;

3. L’affectation des ressources financière au financement du cycle


d’investissement a été faite du respect du principe de l’équilibre
financier minimum et de celui de la sécurité financier. Le fonds de
roulement net qu’en est l’indicateur d’appréciation par excellence est
resté positif durant la période sous étude. Grâce à ces ressources
stables excédentaires, l’entreprise a réussi à financer les besoins du
cycle d’exploitation qui n’étaient pas financés par les ressources
cycliques. Le reliquat a été placé dans les disponibles. Ce qui a
engendré une trésorerie nette positive.

L’affectation des ressources financières a été faite de manière


satisfaisante, c’est-à-dire, au respect des principes généralement admis
en gestion financière des entreprises.

Au regard des hypothèses formulées seule la deuxième n’a pas


été vérifié. Nous pensons que les responsables financiers de SEP-
CONGO feraient mieux de continuer comme ils le font. La structure
financière qu’ils ont adoptée, bien qu’accordant la part belle à
l’endettement, est acceptable dans la pratique. Qu’ils fournissent plutôt
un effort pour élever le niveau des produits, à défaut de réduire les
charges. Les charges telles que les charges de personnel et les
dotations aux amortissements sont à la base de la contreperformance
de 2015. C’est par cet exercice qu’ils réussiront à basculer le résultat
net dans la positivité.
68

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

1. BAREAU J. et DELAHAYE, Gestion financière, Paris, Ed. Dunod, 2003


2. COHEN. E., Analyse financière, Paris, éd. Economica, 2006.
3. CORHAY. A. et MBANGALA. M., Fondement de gestion financière, 4é édition,
UDL, Liège, 2009.
4. CORHAY. A. et MBANGALA. M., Ingénierie des profits d’investissement, éd.
UDL, Liège, 2010.
5. DARBELET M. IZARD L. et SCARAMUZZA M., Notion fondamentales de
Paris, Ed. Foucher, 2006,
6. DOV OGIEN, Comptabilité et Audit bancaires-normes françaises et IFRS,
édition, éd. Dunod, Paris, 2011.
7. FABRICE B. Gestion Financière, Ed Dunod, Paris, 2004,
8. FOOL. H., L’analyse de l’équilibre financier, éd. Dunod, Paris, 2001.
9. KALIKA M. et ROMELAER., Recherche en Mangement et Organisation, Paris,
éd. Economica, 2006.
10. MBANGALA MAPAPA.A., Analyse des états financiers OHADA, éd. Droit-
Afrique, Paris, 2016.
11. MBANGALA. M. et WANDA. R., Comptabilité générale OHADA, éd. Droit-
Afrique, Paris, 2013.
12. M.VALENTE : Dictionnaire économique-financière-banque-comptabilité,
éd, DOLLOZ, Paris 1993
13. SAMBE. O. et DIALLO. M., Le praticien comptable, système comptable
OHADA, Editions comptables et juridiques, Dakar, 2003.
14. SOLMIR. B., Gestion financière des entreprises, Paris, éd, Dunod.2001

2. Notes de cours
68

1. BOSNGA, Economie politique FASEG, UNIKIN, 2012.


2. ILASHI-UNSHENGWO, Analyse financière, 3ème graduat/Economie, UPC-
Kinshasa, 2009.
3. KALU MAMBUENE J.C., Gestion financière, 3èmegraduat, ISC-Gombe,
Kinshasa, 2009.
4. KANGODI MALONGO. E., Gestion financière, 3èmegraduat, ISC-Gombe,
Kinshasa 2004.
5. LUMBU FUANA. E., Analyse financière, 3eme graduat, Sciences commerciales
et financières, ISS/Kinshasa, 2014
6. MAKUNZA., E : Analyse des états financiers, 4é graduat, ISC- Gombe,
Kinshasa, 2013.
7. MUSHEMBULA-KIWA., Analyse des états financiers ; G3, ISC-GOMBE, 2012.

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE…………………………………………………………….………………………….i

DEDICACE ………………………………………………………….……………………………… ii

AVANT PROPOS ……………………………………………………………………………….....iii

LISTE DES ABREVIATIONS…………………………………………………………..iv

0. INTRODUCTION..…..…………………………………………………………………………...1

01. Problématique......................................................................................1

02. Hypothèses de l’étude........................................................................... 2

03. Objectifs du travail...............................................................................2

04. Choix intérêt du sujet............................................................................3

05. Délimitation spatio-temporelle de l’étude................................................ 3

06. Approche méthodologique..................................................................... 3

07. Difficultés rencontrées..........................................................................4

08. Canevas du travail................................................................................4

CHAPITRE I : NOTIONS SUR LA STRUCTURE FINANCIERE..................6

I.1. Définition.............................................................................................6
68

I.2. Objectif de la structure financière..........................................................6

I.3. Importance de la structure financière....................................................6

I.4. Rôle de la structure financière..............................................................7

I.5. Appréciation de la structure financière d’une entreprise.............7

I.6. Présentation de la structure financière......................................... 7

I.7. Quelques règles d’orthodoxie financière...................................... 10


I.7.1. Equilibre financier minimum...........................................................10
I.7.2. Règle de la sécurité financière.......................................................11

I.8. Ressources et emplois dans la structure financière....................11


I.8.1. Ressources...................................................................................11
I.8.2. Emplois........................................................................................12

CHAPITRE II : FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE…………………………14

2.1. Définition du financement..........................................................14

2.2. Politique financière de l’entreprise.............................................14

2.3. Principales sources de financement...........................................15


2.3.1. Financement par capitaux propres.................................................15
2.3.2. Financement par fonds de tiers.....................................................18
2.3.3. Coût de financement....................................................................19
2.3.4. Proportion des fonds propres et des fonds empruntésdans la structure
financière………………………........................ ………………………………………………..…20
2.3.5. Effet de levier financier.................................................................22

CHAPITRE III. PRESENTATION DE LA SEP-CONGO...........................23

3.1. Aperçu historique et situation géographique..........................23


3.1.1. Aperçu historique........................................................................23
3.1.2. Situation géographique................................................................28

3.2. Objet social et nature juridique................................................28


3.2.1. Objet social................................................................................28
3.2.1. Nature juridique..........................................................................28
68

3.3. Activités principales de l’entreprise..........................................29

3.4. Structures organique et fonctionnelle de l’entreprise............29


3.4.1. Structure organique.....................................................................29
3.4.2. Structure fonctionnelle.................................................................29
3.5. Direction Financière de SEP-CONGO...........................................32
3.6. Perspectives d’avenir..................................................................32
CHAPITRE IV. SOURCES DE FINANCEMENT DE SEP-CONGODE 2011 À
2015................................................................................................... 33
4.1. Présentation du matériel d’analyse............................................33
4.1.1. Généralités..................................................................................33
4.1.2. Bilan...........................................................................................34
4.1.3. Présentation des états financiers...................................................34

4.2. Travaux préparatoires aux bilans financiers..............................35


4.2.1. Généralités..................................................................................35
4.2.2. Déflation.....................................................................................36
4.2.3. AFFECTATION DE RESULTAT........................................................37
4.2.4. TABLEAU DE MODIFICIFICATION DES CAPITAUX PROPRES ET.......39
DES PASSIFS CIRCULANTS.....................................................................39
4.2.5. RETRAITEMENT DES BILANS........................................................39

4.3. PRESENTATION FINANCIERE DES BILANS.................................40


4.3.1. Généralités..................................................................................40
4.3.2. Bilan Condensé............................................................................40
4.3.3. Bilan synthétique..........................................................................43

4.4. Présentation graphique des bilans.............................................44


4.4.1. Généralités..................................................................................44
4.4.2. Tableau de cristallisation...............................................................44
4.4.3. Graphique de visualisation............................................................46

4.5. Financement des investissements de SEP-CONGO.....................48


4.5.1. Sources de financement................................................................48
4.5.2. Appréciation du financement des investissements...........................53

4.6. Financement du cycle d’exploitation..........................................54


4.6.1. Appréciation du financement du cycle d’exploitation........................54

4.7. Financement du cycle de trésorerie............................................55


4.7.1. Sources de financement...............................................................55
68

4.7.2. Appréciation du financement du cycle de trésorerie........................55

4.8. Effet de levier financier...............................................................57


4.8.1. Calcul de la rentabilité économique et financière.............................57
4.8.2. Relation entre ROE et ROI............................................................58
4.8.3. Calcul du différentiel de levier.......................................................59
4.8.4. Calcul du levier financier..............................................................60
CONCLUSION..................................................................................... 62
BIBLIOGRAPHIE................................................................................ 65
TABLE DE MATIERES..........................................................................66
ANNEXES............................................................................................70

ANNEXES
68

Vous aimerez peut-être aussi