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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

FACULTE DE MEDECINE D’ALGER

DEPARTEMENT DE CHIRURGIE DENTAIRE

SERVICE DE PROTHESE DENTAIRE

CHU BAB EL OUED

Rétention, adhésion et stabilité en prothèse


complète amovible

Présenté par : Dr. Kh. KADDOUR, Maître Assistante

Année universitaire 2020-2021

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Rétention, adhésion et stabilité en PCA Dr.Kaddour

I. Introduction :
La prothèse complète amovible ne peut être biofonctionnelle que si les rapports prothèse-structure
d’appui sont assurés en permanence pendant la fonction et au repos.
La triade de Housset, ou triade d’équilibre prothétique « rétention, stabilité et sustentation, représente
l’impératif mécanique, 1er impératif à atteindre en prothèse complète, Il s’agit d’aboutir à une prothèse
rétentive et stable tout en bénéficiant de la sustentation qu’offre la surface d’appui du patient et de son
anatomie.
Le titre « adhésion, rétention et stabilité » parle des éléments qu’on crée par la réalisation de la prothèse
en passant par les étapes du plan de traitement.

II. La rétention :
II.1. Définition :
La rétention est une réaction favorable qui s’oppose aux forces verticales exercées sur la prothèse pour
l’éloigner de la surface d’appui, il s’agit :
 La pesanteur au maxillaire supérieur, alors qu’à la mandibule le poids majore la rétention.
 La traction à la mandibule des muscles abaisseurs exercée lors de l’ouverture buccale par
l’intermédiaire d’aliments collants et résistants.

II.2. Rôles :
Son rôle initial est d’éviter la désinsertion de la prothèse, mais elle intervient aussi pour :
 Préserver l’intégrité tissulaire.
 Permettre une efficacité fonctionnelle.
 Favoriser l’intégration psychique de la prothèse.
II.3. Les facteurs de la rétention :
II.3.1. Les facteurs physiques :

a- L’adhésion :
C’est la force d’attraction moléculaire entre les molécules de deux corps
différents.
Elle suppose une intimité de contact entre les éléments en présence, Ce qui
ne correspond pas à la réalité clinique en prothèse totale adjointe (c’est à dire
entre la plaque prothétique et la muqueuse d’appui), car il y a une
interposition inévitable d’un film salivaire.

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Rétention, adhésion et stabilité en PCA Dr.Kaddour

Les forces d’adhésion jouent donc un rôle indirect dans la rétention prothétique par l’adhésion de la salive
à la muqueuse et l’adhésion de la salive au matériau des bases.

L’adhésion est plus importante lorsque le contact entre la surface d’appui muqueuse et l’intrados de la
prothèse est plus intime et étendue. Elle devient optimale lorsque le film salivaire est très mince.

Pour que le film salivaire puisse être mince, la morphologie de la surface de l’intrados doit être l’image
fidèle de la surface muqueuse d’appui, dans ce but il est indispensable lors de la prise d’empreinte
définitive de prendre les précautions suivantes :
 Eliminer au maximum la quantité de salive avant toute empreinte en faisant rincer soigneusement
la bouche du patient.
 Sécher la surface d’appui en l’essuyant avec une compresse.
 Utiliser des matériaux à empreinte précis qui enregistrent tous les détails.

Pour que la surface de l’intrados soit la plus étendue possible, il est indispensable de prendre en
considération tous les éléments anatomophysiologiques buccaux (indices positifs), en prolongeant les
prothèses totales adjointes dans les régions périphériques compressibles.

b- La cohésion :
C’est la force par laquelle les molécules homogènes d’un même corps adhèrent entre elles.
En prothèse totale adjointe, elle représente l’attraction des molécules de la salive entre elles ce qui
permet de la maintenir en masse.
Donc la cohésion intervient dans la rétention des prothèses puisqu’elle tend à réunir les molécules
salivaires contenues dans les deux parties (base prothétique et surface d’appui).
Elle est en rapport avec la viscosité de la salive (plus la salive est visqueuse meilleure sera la cohésion).

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Rétention, adhésion et stabilité en PCA Dr.Kaddour

c- La viscosité :
C’est la capacité d’un fluide de résister à l’écoulement. Plus la viscosité est grande plus la vitesse de
déplacement est faible.
La viscosité de la salive dépend de sa concentration en mucine : plus la salive est riche en mucine, plus ses
qualités adhésives sont importantes.
Par sa viscosité, la salive ralentit la désinsertion d’une plaque prothétique
Avec une salive à haute viscosité, la prothèse résisterait mieux aux déplacements, ce pendant ce type de
salive impose en même temps un film salivaire épais.
Il faut donc une salive à viscosité moyenne pour un film salivaire plus faible.

d- La mouillabilité :
C’est la capacité d’un liquide à s’étaler à la surface d’un solide.
Un solide trempé dans un liquide peut ressortir couvert d’une pellicule liquide, on dit qu’il est mouillable par ce
liquide. S’il ressort sec, il n’est pas mouillable.
Il est caractérisé par l’angle du raccordement du liquide avec le solide qui est aigu si le liquide mouille le
solide et obtus si le liquide ne mouille pas le solide.

Un bon mouillage favorise l’adhérence et suppose qu’il existe une forte attraction entre les molécules de
surface du liquide et celles du solide, et de ce fait il constitue un facteur positif dans la rétention des
prothèses complètes.

O<90° : Mouillable O > 90° : non Mouillable

e- La pression atmosphérique :
C’est la pression exercée par la couche d’air qui entoure la terre sur les corps qui y sont plongés.
Elle est responsable de l’effet ventouse et serait capable de maintenir une prothèse en place si elle ne
s’exerçait que sur son extrados.

Ceci n’est possible que par la réalisation d’un joint périphérique hermétique permanent et continu au
niveau des bords prothétiques qui empêche l’entrée de l’air et renforce la finesse du film salivaire
favorisant ainsi l’adhésion qui est intimement lié à l’effet ventouse.

Pour avoir un joint hermétique, le contour périphérique doit présenter les propriétés suivantes :

Reposer sur les tissus mous dépressibles, pour pouvoir suivre les légers déplacements fonctionnels.
Être suffisamment épais (compatible avec l’esthétique et la fonction) pour augmenter l’étendue de
la surface de contact avec les tissus mous compressibles.

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Rétention, adhésion et stabilité en PCA Dr.Kaddour
Être arrondi et lisse pour mieux s’adapter aux tissus mous compressibles sans les blesser.

Pour que le joint périphérique soit réalisé correctement (fonctionnel) son enregistrement doit respecter
les impératifs suivants :

Le matériau utilisé doit être plastique pour permettre l’enregistrement des différents
mouvements.
Les mouvements enregistrés doivent être d’une amplitude limitée (pour éviter un refoulement
excessif du matériau).

II.3.2. Les facteurs anatomophysiologiques : (voir tableau)

a- Elément anatomophysiologiques à exploiter : (indices positifs)


Ce sont des facteurs biologiques positifs, car ils favorisent la rétention des prothèses totales adjointes
supérieures et inférieures, à condition d’être suffisamment étudiés du point de vue anatomique et
physiologique.

b- Eléments anatomophysiologiques à respecter (indices négatifs) :


Ce sont des facteurs biologiques négatifs, car ils sont défavorables à la rétention des prothèses totales
adjointes supérieures et inférieures, ils sont soit à décharger soit à contourner.

II.3.3. Les facteurs mécaniques « Occlusaux » :

Ce sont les garants de la rétention obtenue lors de l’empreinte. Pour conserver cette dernière on doit respecter
les points suivants :
 L’exactitude du rapport inter maxillaire (DV et RC).
 Le choix d’une occlusion entièrement équilibrée.
 Un montage correct des dents (projection des cuspides palatines sur la crête inferieure, respecter
l’aire de Pound……).
 Une équilibration précise : L’exactitude du rapport intermaxillaire et une occlusion entièrement
équilibrée confèrent une adhésion maximale lors de la fonction.
Une erreur d’occlusion ou une équilibration approximative se traduisent par une perte de rétention avec instabilité
et résorption accélérée.

II.3.4. Les facteurs psychologiques :


Ils sont primordiaux et conditionnent l’intégration de la prothèse, si le patient n’accepte pas son handicap
il aura toujours des doléances à formuler ; il se plaindra principalement du manque de rétention en
particulier lors de la mastication.

Dès le départ le praticien doit donc inciter le patient à s’impliquer activement dans sa thérapeutique en
lui fournissant des informations préalables correctes concernant les possibilités et les modalités de
traitement.

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Rétention, adhésion et stabilité en PCA Dr.Kaddour

II.3.5. Les facteurs chirurgicaux :


 La chirurgie préprothétique :
Parfois seule la chirurgie peut rétablir des conditions anatomiques nécessaires à une rétention et
une stabilité convenable

Les techniques chirurgicales les plus utilisées sont : la résection des brides muqueuses, la résection
d’hypertrophie fibreuse et de crête flottante, l’approfondissement vestibulaire, le remodelage
d’hypertrophie osseuses (tori, tubérosité, ligne oblique interne)

 Apport de l’implantologie :
Les résultats cliniques confirment que les implants améliorent grandement la rétention et la
stabilisation surtout à la mandibule.
Ainsi deux implants à la mandibule et quatre au maxillaire permettent d’améliorer le confort du
patient. L'efficacité masticatoire est fortement améliorée grâce à une stabilisation et une rétention
prothétique accrue par la solidarisation des bases prothétiques à la surface d'appui.

La prothèse amovible complète supra-implantaire (PACSI) constitue donc une alternative simple,
fiable et complémentaire au traitement classique de l’individu totalement édenté.

III. La stabilité :
III.1. Définition :
Réaction favorable qui s’oppose aux forces (transversales ou antéropostérieurs) exercées sur la prothèse
parallèlement à la surface d’appui.

Elle est en rapport avec le calage de la prothèse et évite la mobilisation de la plaque base par translation
ou rotation sous l’effet des forces musculaires dans les mouvements excentrés.

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Rétention, adhésion et stabilité en PCA Dr.Kaddour

III.2. Facteurs de stabilisation :


La stabilisation des prothèses totales est la résultante d’un ensemble de facteurs :

III.2.1 la sustentation :

a- Définition : C’est une réaction favorable qui s’oppose aux


forces axiales tendant à enfoncer la prothèse dans ses
tissus d’appui.

b- Les facteurs de la sustentation :

 La surface d’appui : Toute augmentation de la surface d’appui améliore la sustentation ; il faut


donc rechercher une extension maximale de la base, limitée seulement par la nécessité de
permettre le libre jeu des organes paraprothétiques.
 Les facteurs anatomiques : Par l’incorporation de tous les reliefs favorables comme pour la
rétention.
 Les tissus de soutien : La sustentation est influencée par la qualité des tissus de soutien au
niveau osseux comme au niveau muqueux ; ainsi un os fragile (ostéoporotique) ou une
muqueuse abimée (hypertrophiée) ne peuvent assurer une bonne sustentation.

III.2.2. La rétention :

La rétention d’une prothèse obtenue par les facteurs déjà étudiés permet de s’opposer aux mouvements
d’origine musculaire lors des différentes fonctions : la phonation, déglutition et d’autre mouvements
bucco-faciaux qui tendent à déstabiliser la prothèse.

III.2.3. L’équilibre occlusal :

Un contact généralisé dans les mouvements excentrés et un plan d’occlusion parallèle aux crêtes
stabilisent la prothèse.

Des reliefs cuspidiens accentués sont déséquilibrants d’où l’intérêt de monter des dents plates quand les
crêtes sont très résorbées.

L’équilibration occlusale est nécessaire pour détecter et éliminer les prématurités ou malocclusions, qui
provoquent autour d’elles des mouvements de bascule si pernicieux pour l’adhésion d’interface, la
cohésion salivaire et l’effet de succion.

R : une erreur d’occlusion ou une équilibration approximative se traduisent par perte de rétention avec
instabilité et résorption accélérée.

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Rétention, adhésion et stabilité en PCA Dr.Kaddour

III.2.4. L’équilibre musculaire :

Le rôle stabilisateur des muscles de la cavité buccale résulte de l’action conjuguée de l’orientation des
fibres musculaires et de l’équilibre qui s’établit entre les pressions linguales et vestibulaires.

Les muscles dont les fibres sont parallèles au plan occlusal tels que l’orbiculaire des lèvres, le
buccinateur, stabilisent la prothèse, alors que Les muscles dont les fibres sont perpendiculaires au
plan occlusal tel que le masseter sont déstabilisateurs.
En conséquence, les profils, les formes et les volumes des extrados prothétiques (surfaces polies)
doivent faciliter l’action stabilisatrice des muscles :
 Au niveau des poches jugales de Fish, la forme de la surface polie est convexe.
 Au niveau des orbiculaires des lèvres, elle est concave.
 Au niveau du masseter, elle est concave.

Par ailleurs, l’établissement d’un équilibre entre les pressions exercées d’un côté par la langue et de
l’autre par les lèvres et les joues améliore la stabilité en particulier de la prothèse mandibulaire. Pour
cela :

Des empreintes dites tertiaires peuvent enregistrer l’activité des muscles et modeler ainsi
l’extrados de la prothèse en fonction de cette activité.
Le plan d’occlusion doit être correctement orienté afin d’éviter une hyperactivité musculaire
déstabilisatrice.
Enfin, le montage des dents doit respecter l’espace dévolu à la langue.

Conclusion :
La rétention et la stabilité sont très liées et s’entremêlent très souvent.
L'obtention des qualités mécaniques (sustentation, stabilisation et rétention) sont le préalable
indispensable à la réalisation d'un traitement de l'édentement total.
Toutes les étapes de réalisation d’une prothèse complète de l’empreinte préliminaire jusqu’à
l’équilibration occlusale ont pour objectif commun l’obtention et la conservation d’une adhésion,
rétention et stabilité maximale de la prothèse totale.

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Rétention, adhésion et stabilité en PCA Dr.Kaddour

Les éléments anatomo-physiologiques à exploiter : Indices biologiques positifs

Au maxillaire A la mandibule

1- La crête : 1- La crête :
● La crête idéale est large, haute avec des cotés parallèles ● La crête idéale est haute et convexe dans le
(très favorable à la rétention) plan frontal et horizontal.
● Si elle est étroite et effacée, la rétention diminue. ● Lorsqu’elle est effacée, la rétention sera moins
● Si elle est aigue et douloureuse à la pression ; il faut la favorable.
décharger. 2- Les trigones rétro molaires : Les éminences
pyriformes.
2- Le vestibule : Assez profond d’au moins 4mm. ● Se trouvent dans la région post de la crête
3- La fibromuqueuse : dense, ferme et adhérente à l’os inferieure.
sous-jacent. ● Eléments positifs à recouvrir sans les
4- Les tubérosités : comprimer ; ils doivent être proéminentes et
●Se trouvent en arrière de la crête dans la partie post du dure.
maxillaire. ● Le contour périphérique de la prothèse totale
● Elles doivent être de dépouille avec des faces vestibulaires adjointe y trouve une condition favorable pour
parallèles pour assurer une meilleure rétention. réaliser un joint périphérique effectif
5- Les poches paratubérositaires : «espace ampulaire (hermétique), car ces régions sont
d’EISENRING » compressibles.
● Se trouvent en regard de chaque tubérosité du coté ● Lorsque les éminences piriformes sont
vestibulaire. adhérentes et stables, la prothèse inférieure
● Elles sont crées par la résorption centripète du maxillaire, peut les recouvrir entièrement, c’est un facteur
la direction horizontale des fibres du buccinateur. rétentif supplémentaire car les ligaments
● Elles assurent la formation d’un contour périphérique ptérygomaxillaires s’oppose au déplacement de
arrondi, lisse et épais assurant un joint périphérique la prothèse totale adjointe inférieure vers
hermétique. l’arrière.
6- Le sillon ptérygo-maxillaire : situé en arrière des 3- Les poches jugales de Fish :
tubérosités. ● Elles sont délimitées mésialement par la région
● Doivent être repérés avec précision car ils constituent la du frein vest latéral inf et distalement par le bord
limite à atteindre pour assurer une meilleure rétention. ant du masséter.
7- La voute palatine : plus la voute palatine est importante plus ● Dans cette région l’extension de la prothèse
la rétention est grande. repose sur le buccinateur dont les fibres sont
● Un palais en forme de U avec une base horizontale assure parallèles au contour périphérique de la
une rétention maximale. prothèse.
● Lorsque le palais est court avec des crêtes importantes : la ● Leur contraction faible (par rapport au masséter)
rétention est favorable. a peu de tendance à soulever la prothèse.
● Lorsque le palais est ogival avec des surfaces obliques ; la ● Le buccinateur possède une certaine
rétention est réduite. compressibilité et plasticité qui lui permettent
● Lorsque le palais est plat avec des crêtes absentes ; la par adaptation physiologique de se modeler
rétention est nulle. après un certain temps à la prothèse.

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Rétention, adhésion et stabilité en PCA Dr.Kaddour

8- Les fossettes palatines :


● Se trouvent de part et d’autre de la suture intermaxillaire 4- La région sublinguale antérieure :
dans la région post à la jonction entre l’os maxillaire et l’os ● Elles jouent un rôle très important dans la
palatin, elles doivent être recouvertes. rétention des prothèses inf.
● C’est une zone dépressible passive à l’exception
9- Le voile du palais : de sa partie ant qui est soulevée constamment
● C’est le prolongement dépressible de la voute palatine ; il par le frein lingual.
est mobile durant la déglutition et la phonation ; il se 5- La région sublinguale postérieure : « La niche retro
présente sous 3 types : molaire » située dans la zone la plus post de la
- Palais mou qui se prolonge presque horizontalement région para-linguale.
au palais dur ; il est favorable à la rétention  Elle autorise une extension linguale postérieure
- Palais mou à inclinaison moyenne ; il est de la prothèse.
relativement favorable à la rétention. ● Doit être exploitée au maximum pour une
- Palais mou qui tombe brusquement à partir du bord rétention maximale.
post du palais dur ; il est défavorable à la rétention. 6- La langue : Son volume intervient dans la rétention et la
● Il est constitué de deux parties : stabilisation des prothèses inférieures, en effet une langue
- Une mésiale membraneuse ou aponévrotique peu large venant s’appuyer sur la prothèse est favorable à la
compressible. rétention et la sustentation, il en est de même pour sa
- Une partie distale musculaire ou vibratile position qui plus elle est antérieure, plus l’herméticité du
compressible que la prothèse doit atteindre. joint périphérique sublinguale est meilleure.

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Rétention, adhésion et stabilité en PCA Dr.Kaddour

Les éléments anatomo-physiologiques à respecter : les indices biologiques négatifs

Au maxillaire supérieur A la mandibule

1- Les freins vestibulaires antérieurs et latéraux : 1- Les freins vestibulaires antérieurs et latéraux :
● Ils seront dégagés en créant une échancrure ● Ils seront dégagés en créant une échancrure
● Un dégagement insuffisant ou excessif provoque la ● Un dégagement insuffisant ou excessif provoque
rupture de l’herméticité du Joint périphérique. la rupture de l’herméticité du J.P
2- Le torus palatin et la suture inter-max en relief : 2- Les tori mandibulaires :

● Sont des facteurs négatifs car la prothèse peut ● C’est un indice (-) à décharger.
pivoter autour lors de la fonction. ● Situés au niveau des 1 ère PM, ils sont
● Ils seront décharges car ils peuvent provoquer la symétriques et douloureux à la pression.
rupture de l’équilibre de la prothèse. 3- La région vest ant :
● La décharge ne doit pas être excessive pour éviter le
● L’extension de la prothèse inf est limité par tonicité
risque d’emprisonnement trop important d’air entre
propre de la lèvre inf et par la profondeur du
l’intrados et la surface d’appuis ce qui diminue la
vestibule qui subit d’importantes variations au cours
pression atmosphérique.
des MVTS de la lèvre.
 Peuvent être supprimés chirurgicalement mais l’exérèse
4- La région masseterine :
n’est ni totale ni définitive, la récidive est fréquente
3- Les zones de SCHROEDER : ● Se situé distalement par rapport à la région de Fish.
● Les fibres ant du masséter sont perpendiculaires
● Situées dans la région postérieure du palais de au contour périphérique de la prothèse et leur
part et d’autre de la suture intermaxillaire, contraction tend à la soulever, donc la prothèse
● A cause de leur compressibiliét (zones cellulo- aura des extensions limitées à ce niveau.
adipeuses) elles constituent un facteur biologique 5- La ligne oblique interne :
négatif.
● Les extensions à ce niveau sont à déconseiller car
● Lors de la prise d’empreinte secondaire, Il faut
elles peuvent interférer avec le soulèvement des
pratiquer des pertuis au niveau de ces régions après
fibres du mylo-hyoidien lors de leurs contractions.
la réalisation du Joint périphérique pour réaliser une
● Lorsqu’elles sont sensibles ; elles seront
empreinte à une pression minimale.
déchargées.
6- Le frein lingual et le genio-glosse :
1- Les ligaments pterygo-maxillaires :
● Il faut pratiquer une échancrure à ce niveau pour
● Ces ligaments ne tolèrent aucune interférence avec permettre à la prothèse de s’adapter au relief
les prothèses supérieures et inférieures constitue par cette région
● Cette échancrure ne doit pas être excessive pour
ne pas provoquer la rupture de l’herméticité.
2- L’insertion des muscles canin et buccinateur : 7- Les apophyses genis :
● C’est un indice négatif à dégager. -Lorsqu’au terme d’une résorption avancée elles sont
proéminentes douloureuse, elles jouent un rôle
négatif dans la rétention il faut les décharger.

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