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Par extension, le Plan Comptable comprend dans cette acception la provision pour
annulations de primes et les engagements envers les institutions de prévoyance.
Ces provisions constituent l'un des aspects le plus spécifique et le plus délicat de la
Comptabilité des Entreprises d'Assurance. Elles résultent pour l'essentiel
d'évaluations et d'estimations qui doivent être faites avec la plus grande prudence.
I – 1 DEFINITION
La provision pour risque en cours peut être définie comme la portion de prime émise
qui doit être reportée au-delà de la date de clôture de l'exercice, pour garantir le
risque couvert pendant une période allant au-delà du 31 décembre et faire face aux
frais de gestion de ce risque.
Il existe une provision dite "minimale" de 36 % qui doit être vérifiée par une autre
méthode dite "suffisante"
C’est ce qui nous a donc amené à définir au chapitre précédent relatif à la base de
compréhension de la gestion technique, la prime commerciale sous le plan d'une
"hypothèse théorique" sur laquelle repose tout le fondement de la détermination des
provisions pour risques en cours et de la notion de sinistralité (Chapitre précédent).
La provision pour risques en cours correspond donc à la prime de risque non absorbée
à la date d'inventaire.
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a) METHODE MINIMALE (méthode recommandée par le Code CIMA)
2°) les primes à reporter doivent être égales à 50 % des émissions retenues. La
répartition des échéances de primes tout au long de l'année doit être homogène.
Il est bon de préciser que le taux de 36% prévu par le Code pour le calcul de la
provision, n'est autre que le produit de la prime à reporter par la prime de risque
soit :
P R C = 50% x 72% = 36%
Les primes émises dans un mois sont réputées émises au 15 de ce mois. Chaque mois
d'émission étant affecté d'un nombre de quinzaine exprimé en :
Mais ici, on prend en compte dans la détermination, le taux réel des frais de gestion
du risque (coût des services sinistres) et le taux réel du coût statistique des risques
(la charge sinistre)
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Cette méthode est connue sous le nom de la méthode des 1/24e
Dans le cas d'une inégale répartition des primes et où les composantes de la prime
ne sont pas conformes à l'hypothèse théorique, la méthode des 1/24e est la mieux
conseillée.
Le Code CIMA en son article 334-10 indique qu'en cas d'inégale répartition des primes,
le calcul de la provision pour risques en cours peut être effectué par une méthode
de prorata temporis. Mais, ce que le Code ne précise pas, c'est que dans cette
hypothèse, le prorata temporis permet de déterminer la portion de primes courant
au-delà de la date d'inventaire appelée "primes à reporter" sur laquelle il faut
pratiquer un taux de 72% pour déterminer la provision pour risques en cours. Bien
qu'il ne soit point explicite, le Code prévoit néanmoins qu'en matière d'inégale
répartition des primes, la Commission de Contrôle pourra prescrire à une entreprise
de prendre les dispositions appropriées pour le calcul de la provision pour risques en
cours.
Toujours dans ce même article à l'avant dernier alinéa le Code précise :"Dans le cas
ou la proportion des sinistres ou des frais généraux par rapport aux primes est
supérieure à la proportion normale, la Commission de Contrôle peut également
prescrire à une entreprise d'appliquer un pourcentage plus élevé que celui fixé à cet
article.
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En pratique dans le système français, ce qui s’apprend dans les écoles d’assurance,
le résultat de la méthode dite suffisante doit être rapproché de celui de la méthode
minimale pour ne retenir que le montant le plus élevé de ces différentes méthodes.
Le Code CIMA reste muet sur ce passage et remet tout à la seule prescription de la
Commission de Contrôle.
En son avant dernier alinéa, l'article 334-10 nous interpelle sur la notion de
proportion normale. Que recouvre ce terme pour les profanes et les professionnels
non avertis. En principe, il s'agit du taux de 72% représentant la prime de risque dans
l'hypothèse théorique.
DEFINITION
Les provisions pour sinistres à payer en assurance IARD sont des provisions inscrites
au passif du bilan. Elles doivent être suffisantes pour faire face à tout moment à la
valeur estimative des sinistres non réglés et des sinistres réglés, restant à payer.
Elles sont majorées des frais de gestion des risques estimés au moins à 5% (articles
334-12 et 334-13 du Code CIMA).
- Les estimations des sinistres survenus non déclarés à la date d'inventaire appelés,
les Tardifs ; en anglais "Incurred But Not Reported" ou I.B.N.R.
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Par cette méthode il n'y a ni perte, ni bénéfice pendant un an ou deux ans. Cette
méthode est pratiquée couramment en Maritime. On l'appelle aussi la méthode du
"blanchiment", avec l'idée qu'il s'agit pour les exercices considérés, une opération
blanche.
Exemple : Une société au cours d'un exercice a émis en branche "Automobile" 10.000
F de primes. Les commissions s'élèvent à 1.800 F et les frais de gestion de 1.200 F.
Les sinistres réglés au cours de cet exercice s'élèvent à 2.800 F. La provision à
constituer selon la méthode forfaitaire est :
Emissions...................................... 10.000 F
- Commissions................................. -1.800 F
- Autres charges.............................. . -1.200 F
---------
= Prime pure (primes utiles)...... =7.000 F
Elle repose sur l'expérience du rédacteur sinistre et les évaluations se font catégorie
par catégorie et exercice de survenance par exercice de survenance. C’est la
méthode qui a cours dans la plupart des compagnies d’assurances.
Cette méthode est la constatation des paiements successifs des sinistres d'un
exercice de survenance donné à un rythme annuel assez régulier exprimé en
pourcentage de la charge totale des sinistres de cet exercice de survenance.
Exemple : Dans une société on sait qu'au cours de l'exercice "n", 40% des sinistres ont
été payés. Donc pour les exercices suivants il restera 60 % à payer soit une provision
pour sinistre à payer de 60/40 des paiements déjà effectués. A cela on rajoutera le
chargement de gestion.
L’analyse des provisions par la cadence des paiements ne peut être à priori
fiable à 100% pour certaines raisons : l’influence du changement de méthode
d’évaluation des provisions ou de paiements des sinistres.
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Pour vérifier que la société n’a pas changé de méthodes d’évaluation, il faudra
rapprocher la provision résiduelle d’une période donnée à celle obtenue par la
cadence des paiements. En cas de différence, trois hypothèses sont
envisageables :
On adopte pour cette méthode, le coût moyen passé actualisé des sinistres. Cette
méthode s'applique à des sinistres dont l'amplitude est connue. Elle n'est donc pas
intéressante à utiliser, quand l'exercice comporte de gros sinistres qui reviennent
une fois sur 2, 3 ou même 4 ans.
Exemple : Le coût moyen d'un sinistre survenu au cours de l'exercice "N" d'après
l'étude de l'état C10b est évalué à 100 F. Pour 60 sinistres déclarés, la provision avant
chargement sera égale à 6.000 F, moins les paiements déjà effectués.
Conclusion : L'analyse des 2 séries de méthodes nous donne une idée des techniques
de calcul des provisions pour sinistres à payer. Il s'agit avant tout de les comparer
entre elles au niveau des résultats en ce qui concerne les méthodes techniques.
Ensuite il faut rapprocher le résultat le plus élevé des méthodes techniques du
résultat de la méthode forfaitaire afin de retenir le montant le plus fort de la
provision à inscrire au passif du bilan.
Le nouveau Code CIMA met en évidence dans son article 334-12, la méthode dossier
par dossier qu'il privilégie. Les autres méthodes statistiques non seulement sont
passées sous silence, mais en plus, l'entreprise ne peut les utiliser, qu'avec l'accord
de la Commission de Contrôle.
L'article 334-13 du présent code stipule à propos du chargement de gestion qu'il doit
être suffisante et ne peut être inférieure à 5%.
Dans tous les cas où l’assureur se réassure contre les risques qu’il a assurés, il reste seul tenu vis à vis de l’assuré.
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GENERALITES SUR LE DOSSIER ANNUEL
Les renseignements généraux sont énumérés à l’article 426 du code des assurances pour les
sociétés de droit national et à l’article 427 pour les sociétés étrangères. Ils comportent 4
volets principaux :
✓ L’identification de l’entreprise et de ses dirigeants ;
✓ Les renseignements concernant les branches exploitées ;
✓ L’effectif et la ventilation du personnel salarié ;
✓ Les rapports du conseil d’administration et des commissaires aux comptes.
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Les branches exploitées:
✓ Il s’agit des branches de l’article 328 du code des assurances et non de la liste
des contrats.
✓ La date d’agrément est celle figurant sur l’arrêté du Ministre en charge du secteur
des assurances.
✓ L’agrément étant accordée branche par branche, l’entreprise devrait solliciter
une demande d’extension d’agrément, si elle désire étendre ses activités au-delà
de son champ d’agrément.
« En certifiant que les états de synthèse 2004 de la société X étaient réguliers et sincères,
alors que ces comptes résultaient de données gravement manipulés et que l’organisation
comptable de la société enfreignait les prescriptions élémentaires de sincérité et de
transparence inhérentes à la tenue de la comptabilité et au contrôle, le commissaire aux
comptes a failli à sa mission.
En effet, une organisation comptable très confuse, des comptes de synthèse en total
déphasage avec la balance, la dissimulation de certaines charges de la société, le non-
respect des règles d’enregistrement chronologique et le maquillage de certaines opérations
dans les comptes techniques ne pouvaient manquer d’attirer l’attention du commissaire aux
comptes.
Au regard de ce qui précède, le contrôle externe exercé par ce commissaire aux comptes
sur les comptes de la société X revêt pour la société un caractère plus formel qu’effectif ».
Les éléments comptables comprennent les états financiers classiques que sont:
✓ le bilan;
✓ le compte d’exploitation générale;
✓ le compte général de pertes et profits;
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✓ le compte de résultats en instance d’affectation.
✓ Quant aux autres états qui sont d’ordre extra-comptable ou statistique, ils sont
énumérés à l’article 422 du code des assurances. Sur le plan de la présentation
de ces documents, ils sont strictement normalisés sous la forme d’états modèles
CIMA.
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LE CONTRÔLE SUR PIECES
C’est la première étape du contrôle de toute société d’assurance. Elle se fait en deux
étapes :
- contrôle de cohérence des documents supports du contrôle ;
- contrôle de pertinence des informations.
I : LE CONTROLE DE COHERENCE
Il consiste à vérifier la cohérence, entre eux, des documents comptables contenus dans le
dossier annuel.
Le dossier annuel est composé des états financiers et statistiques ainsi que de certains
renseignements généraux. Les documents comptables et statistiques utilisés dans le contrôle
de cohérence sont les suivants :
- le bilan établi selon le compte 89 ;
- le compte d’exploitation générale établi selon le compte 80 ;
- le compte général de pertes et profits établi selon le compte 87 ;
- le compte de résultat en instance d’affectation établi selon le compte 88 ;
- le C1 compte d’exploitation générale par catégories ;
- le C4 engagements réglementés et actifs représentants ces engagements ;
- le C5 liste détaillée et état récapitulatifs des placements ;
- C9 ventilation par exercice de souscription et par branche des primes arriérés,
encaissements et annulations ;
- C10 ventilation par exercice de survenance des sous-catégories de véhicules
terrestres à moteur ;
- C10a ventilation par sous-catégorie d’opérations ;
- C10b paiements et provisions pour sinistres, par exercice (assurances terrestres) ;
- C10c paiements et provisions pour sinistres par exercice (transports) ;
- C11 marge de solvabilité ;
- C20 mouvement au cours de l’exercice inventorié des polices, capitaux, ou rentes
assurés ;
- C21 détail par année de souscription des rentes ou capitaux sortis au cours de
l’exercice inventorié ;
- C25 participation des assurés ou des porteurs de contrats aux résultats techniques et
financiers.
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Le C1 ventile par catégorie et sous catégorie les données du CEG. Les montants figurant
dans la colonne « Ensemble » du C1 doivent recouper les informations du CEG. Il existe
néanmoins des différences:
a : Les primes émises:
La première ligne du crédit du CEG est intitulée « Primes émises et accessoires
nettes d’annulations ».
Cette ligne est détaillée dans le C1 qui distingue:
- Les primes émises et accessoires,
- Les rappels
- Les annulations
b : Les provisions de primes :
Dans le CEG, les provisions de primes sont détaillées en deux lignes:
- Provisions de primes à l’ouverture et
- Provisions de primes à la clôture.
Dans le C1, chacune de ces deux lignes est décomposée en:
- Provisions pour risques en cours,
- Provisions pour annulations de primes et
- Autres provisions de primes
La quatrième ligne du CEG, ou premier sous total, est libellée « Primes de
l’exercice ». Cette ligne n’a pas d’équivalent dans le C1.
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De la même manière, le C1 permet de visualiser les « dotations aux provisions de
primes » alors qu’une telle dotation n’est pas visible dans le CEG
c : Les autres charges :
Les autres charges du CEG sont détaillés en:
- Frais de personnel
- Impôts et Taxes
- Travaux Fournitures Services Extérieurs
- Transports et Déplacements
- Frais divers de gestion
- Dotations aux amortissements et provisions autres que sur des valeurs de
placement.
Le C1 ne reprend pas ce détail. Il globalise toutes ces autres charges et déduit de
leur total les « Produits accessoires, subventions et autres produits » figurant au
crédit du CEG.
d : Les produits financiers :
Dans le CEG, les produits financiers sont enregistrés au crédit et les charges
financières (compte 67 + Dotations aux amortissements et provisions afférentes aux
valeurs de placement) sont au débit.
Dans le C1 Les charges financières sont directement déduites des produits financiers
e : Les prestations et frais payés :
Comme pour les primes, la première ligne du débit du CEG globalise:
- les sinistres payés
- les frais accessoires
- les recours encaissés
- les arrérages après constitution
Le C1 détaille chacun de ces postes, ce qui présente un intérêt certain pour l’analyse
des composantes des sinistres payés
Par ailleurs, à la différence du compte d’exploitation général dans lequel les
prestations payées sont comptabilisées nets de recours, le C1, distingue pour les
sinistres résultant des affaires directes (hors acceptations) :
- les paiements bruts en principal (6020) qui correspondent aux sommes ayant
été effectivement payées aux victimes, les frais accessoires ( 6026), c’est à
dire les frais annexes individualisés par dossier de sinistre ou de recours tels
que les frais d’expertise, les honoraires d’avocats, les frais de justice.
- Les recours sur les affaires directes (6029) font l’objet d’une ligne distincte
- Dans la colonne « acceptations», la différenciation entre les sinistres payés,
les frais accessoires et les recours encaissés n’est pas effectuée, le montant
figurant dans cette colonne au titre des sinistres payés s’entend
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f : Les provisions pour prestations et frais
Elle se compose :
- des provisions pour sinistres (3250, 355, 3825, 3855)
- des provisions pour participation aux excédents (3258)
- des prévisions de recours à encaisser (3259)
- des provisions mathématiques et divers (3254, 3257
Au niveau des provisions de sinistres, à l’ouverture ou à la clôture, le C1 détaille les
différentes composantes:
- provisions pour sinistres
- provisions pour participation aux excédents
- prévisions de recours à encaisser
- provisions mathématiques et divers
Ce qui n’est pas le cas dans le CEG
g : La réassurance :
La colonne cession du crédit du CEG constate les charges induites par la réassurance.
Elle se trouve par conséquent au débit du C1. De la même façon, la colonne cessions
du débit du CEG (sinistres, provisions de sinistres et commissions reçues des
réassureurs) constate les produits apportés par la réassurance. Elles se retrouvent
donc au crédit du C1
h : Les produits financiers :
Les produits financiers sont comptabilisés au crédit du CEG et les charges financières
au débit. Dans le C1, les produits financiers sont nets de charges financières.
i : Autres spécificités du C1 :
Il ne faut pas perdre de vue que le C1 ventile les lignes du CEG par catégorie et sous
catégorie. La ventilation des primes, des sinistres, des provisions de primes, des
provisions de sinistres, et des commissions ne pose souvent pas de difficulté. Par contre,
les postes relatifs:
- aux autres charges,
- aux produits financiers et
- à la réassurance
sont parfois difficiles à ventiler en l’absence d’une comptabilité analytique.
j. Ventilation des charges et des produits :
La répartition par catégorie ou sous-catégorie des frais de gestion et des dotations aux
amortissements s'effectue en rapportant à chaque branche les frais qui lui sont
directement applicables et en ventilant les autres frais généraux aussi exactement que
possible suivant leur nature, compte tenu notamment du nombre de contrats, de
l'importance des affaires, du nombre des sinistres ...
Sauf justification spéciale, le total des frais respectivement affectés aux catégories
transports et acceptations ne devra pas dépasser 10 % et 2,5 % des primes ».
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Exemple :
Les données d’une société au 31 décembre 2004 de la société XXX sont résumées dans le
tableau ci-après :
On fait l’hypothèse que la société consacre 40% de ses charges à la gestion des sinistres
et qu’ un contrat ou un sinistre Incendie est 10 fois plus difficile à gérer qu’un contrat
Automobile, il vous est demandé de répartir les charges de cette société selon la
méthode préconisée par le code CIMA.
- Règlements effectués
(*)
5 - Sinistres à payer au 31/12/1999
7 - Recours encaissés
10 – Commissions
11 - Frais généraux
9 - S/PA
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Une fois l’état C1, correctement confectionné, l’état C10a ne suscite aucune difficulté car
l’état C10a n’est qu’une reprise simplifiée des principaux postes qui concourent à la
détermination du résultat technique (hors réassurance).
Elle ne distingue pas le débit du crédit mais se contente :
• Sa ligne 3 : « Primes acquises » est égale aux primes émises (ligne 1) moins les
dotations (ligne 2). Ne pas perdre de vue que la dotation peut être négative ; c’est
le cas lorsque les provisions de primes à la clôture de l’exercice sont inférieures à
celles à l’ouverture. Dans ce cas, la dotation vient en augmentation des primes
émises.
• Les lignes 9, 13, 14 et 15 sont des ratios permettant de mesurer l’équilibre technique
brut de l’entreprise. Ne pas perdre de vue que les ratios des lignes 9 (S/PA), 14 (taux
de frais généraux) et 15 (taux de solde aux P.A) sont obtenues par référence aux
primes acquises, alors que celui de la ligne 13 (taux de commission) fait référence
aux primes émises.
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I.1 : L’état C10 b :
Il se décline en six tableaux les tableaux A, B, C, D, E et F.
Les plus couramment utilisés sont les tableaux D, E et F.
• Ces tableaux, en analysant, par exercice de survenance les composantes des sinistres,
permettent de suivre, selon l’exercice de survenance, l’évolution de la sinistralité et
des coûts moyens de sinistres.
Ils convient de préciser que les PSAP figurant sur ces tableaux n’intègrent pas les
chargements de gestion. Ils doivent, par conséquent, être inférieurs d’au moins 5% à
celles du C1 et du C10b
• Ils permettent également, d’une part à travers les Boni et Mali dégagés lors de la
liquidation, de tester la pertinence de l’évaluation des sinistres de la société et,
d’autre part, par une bonne utilisation des coûts moyens, d’atténuer les aléas attachés
à la méconnaissance de l’ampleur de certains sinistres.
• Leur dernier et non moins important avantage réside dans les possibilités d’ajustement
tarifaires qu’ils permettent d’opérer, permettant ainsi, dans un environnement
fortement concurrentiel, d’exiger les bonnes primes.
Bien que leur utilité ne soit pas bien perçue par la plupart des utilisateurs, les tableaux
A, B et C de l’état C10b n’en revêtent pas moins une importance de tout premier ordre,
pour l’analyse des comptes d’une entreprise d’assurance.
Le Tableau A :
Le Tableau A est relatif à la détermination des primes acquises à l’exercice.
Décompte des primes (ou cotisations) accessoires et coûts de polices, nets de taxes, appartenant à l'exercice
b) Primes payables d'avance émises dans l'exercice nettes d'annulations (primes sur exercices antérieurs exclues)...............
Total (d + e) ................................................................................................................
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compte de l'inégale répartition des échéances de primes ou fractions de primes au cours
de l'exercice.
Les entreprises qui ne sont pas encore en mesure de faire une analyse suffisante peuvent
porter sur la ligne b l'ensemble des émissions et sur la ligne c la variation des primes
acquises et non émises.
Il ne présente pas de difficulté particulière, si l’organisation à la base permet d’obtenir les
informations nécessaires.
Les erreurs et confusions à éviter se retrouvent au niveau des lignes suivantes :
a) les lignes a) et e) « Primes et portions de primes payables d’avance reportées … » :
es lignes a) « primes reportées de l’exercice précédent » et e) « primes à reporter
sur l’exercice suivant » sont presque toujours mal renseignées. La plupart des sociétés
y enregistrent les provisions pour risques en cours à l’ouverture et à la clôture, alors
que ces lignes doivent recevoir les primes à reporter telles qu’elles sont issues des
différentes méthodes de détermination (prorata temporis, méthode des 1/24 ème),
avant pondération par les taux de report.
b) la ligne b) « primes payables d’avance » : Pour ben remplir cette ligne, il convient
de se doter d’une organisation permettant de ventiler les primes émises par
exercice de rattachement, ce qui n’est malheureusement pas le cas dans la plupart
des sociétés. Aussi, le législateur permet-il aux entreprises qui ne sont pas encore
en mesure de faire une analyse suffisante d’y porter l'ensemble des émissions et de
passer sur la ligne c la variation des primes acquises et non émises.
c) Les lignes c) et d) : Tout comme les lignes a) et e), elles doivent recevoir des
estimations et non des provisions. La différence fondamentale est que l’estimation
est une donnée statistique tandis que la provision est une donnée comptable qui,
partant de l’estimation statistique (prévision), intègre des coefficients de correction
tels que les commissions, la réassurance, etc…)
L’estimation des primes à annuler est, par conséquent, une donnée issue de l’analyse
des statistiques de l’entreprise. Elle est différente de la provision pour annulation
obtenue en corrigeant l’estimation des primes à annuler de l’incidence des risques en
cours, des commissions et de la réassurance proportionnelle.
Les tableaux B et C:
Les tableaux B et C donnent respectivement le nombre de contrats et le nombre de sinistres.
En rapportant le nombre de sinistres au nombre de contrats, on obtient la fréquence de
survenance d’un sinistre, élément indispensable à la reconstitution de la prime pure.
Pour affiner cette prime pure, il est utile de pouvoir, surtout pour l’analyse des résultats de
la branche automobile, connaître le nombre de véhicules assurés afin de calculer la
fréquence de survenance des sinistres, non pas par contrat, mais par véhicule.
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- Nombre de contrats
(2)
d) Restant à payer ..........................
TOTAL xx xx
Dont déclarés
au cours de l'exercice écoulé ................
écédente
(2) Cettdoit comprendre l'estimation du nombre des sinistres non encore déclarés
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- au niveau de la cinquième colonne, l’ensemble des sinistres survenus en 2003 et
terminés soit au cours de l’année de survenance 2003;
- La colonne exercice inventoriée n’est pas concernée par cette ligne.
La note de bas de page nous dit, en outre, que pour obtenir ce nombre, il faut faire la
différence (a-b+c) de l’année précédente.
2) La ligne réouverts au cours de l’exercice doit recenser les sinistres considérés comme
terminés en n-1, n-2, etc … et qui ont été réouverts au cours de l’année n.
Les sinistres considérés comme terminés en n puis réouverts au cours du même exercice ne
sont pas pris en compte. Ils sont comptabilisés parmi les « restant à payer ».
3) la ligne « terminés au cours de l’exercice ne présente aucune difficulté de compréhension.
4) la ligne « Restant à payer ». C’est souvent la plus difficile à remplir car en sus des
sinistres connus, elle doit intégrer une estimation des sinistres tardifs. Il convient, par
conséquent, que la société adopte une méthode permettant d’estimer les tardifs par
exercice de survenance et non de façon globale.
5) La ligne totale est obtenue en faisant le total des lignes (a-b+c+d) de chaque colonne.
Le total ainsi obtenu se retrouve également à la ligne « Nombre de sinistres » du
tableau F de l’état C10b.
Le tableau D :
D - Sinistres, paiements et provisions
Détail, par exercice de survenance, des opérations effectuées au cours de l'exercice écoulé
19 19 19 19 19 EXERCICE TOTAL
et antérieurs inventorié
TOTAL ...........................
Il présente à peu près les mêmes difficultés que le tableau c, celles liées à la différence
entre exercice de survenance et exercice d’inventaire.
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Ce montant est souvent différent de la ligne « prestations et frais payés » du
Compte d’Exploitation Générale car cette dernière comptabilise les
paiements de sinistres déduction faite des recours encaissés.
2. La ligne « provisions au 31 décembre » est une ventilation de la provision pour
sinistres à payer ressortie par l’inventaire, dossier par dossier, au 31
décembre de l’exercice, de tous les sinistres vivants, par exercice de
survenance.
Les montants ainsi obtenus sont majorés pour tenir compte des tardifs (les
estimations de tardifs doivent être rattachés à leurs exercices de survenance
respectifs).
Cette provision ne prend pas en compte le chargement de gestion de 5%
minimum prévu par l’article 334-13 du Code.
La différence entre le total des provisions pour sinistres au 31 décembre
figurant au tableau D et celui figurant au C1 et au C10a doit être égale au
chargement de gestion.
Le tableau E :
E - Recours et sauvetages
Montant, par exercice de survenance des sinistres, des recours et sauvetages encaissés et prévus
TOTAL ...........................
Le tableau E qui concerne les recours se remplit de la même manière que le tableau D.
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Le tableau F :
19 19 19 19 EXERCICE
Inventorié
Total .................................
Les affaires souscrites en coassurance figurent pour leur quote-part, en sommes et en nombres, dans les états de la sous-
catégorie correspondant à la nature du risque. Toutefois, les entreprises désireuses d'exclure des états C10b par sous-catégories
toutes ces opérations en coassurance ou certaines d'entre elles (par exemple celles réalisées au sein d'un groupement ou
consortium) ont la faculté de le faire, à charge pour elles d'établir, pour ces opérations exclues, un état spécial par sous -
catégorie intéressée.
Les provisions pour sinistres à payer considérées aux états C10b s'entendent chargement de gestion non compris.
Le tableau F est une synthèse des cinq premiers tableaux. Si ces derniers ont été
correctement renseignés, il ne devrait pas présenter de difficulté particulière.
Toutefois, les données les plus difficiles à reconstituer sont celles relatives aux lignes
« paiements cumulés des exercices antérieurs » et « cumul des recours » qui supposent, que
lors des exercices précédents, les paiements de sinistres et les encaissements de recours
avaient été correctement ventilés.
L’autre difficulté réside dans la détermination des primes acquises figurant dans ce tableau.
Pour l’exercice inventorié, il s’agit de la prime acquise obtenue dans le tableau A. Pour les
autres exercices, il convient de rectifier chaque année, le montant de la prime acquise en y
ajoutant les émissions tardives et en déduisant les annulations.
En tout état de cause, pour remplir correctement l’état C10b, il faut être en mesure de
confectionner les états C9 et C10.
(1)
Pour l'exercice inventorié, montant figurant au tableau A : pour les autres, tout au moins pour l'exercice précédant
l'exercice inventorié, montant rectifié pour tenir compte des émissions et des annulations sur exercices antérieurs
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III : LES ETATS C4 ET C5 :
ETAT C4 _ MONTANT DES ENGAGEMENTS REGLEMENTES ET DE LEUR COUVERTURE
pays
exercice
monaie
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ETAT C5 _LISTE DETAILLEE DES PLACEMENTS
numéro prix d'achat valeur de valeur de
Articles ou de revient réalisation couverture
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Les états C4 et C5 sont des états patrimoniaux dont le premier présente les engagements
réglementés de la société d’assurances ainsi que les actifs (placements, autres actifs) dont
elle dispose pour les couvrir; le second, donne la liste exhaustive des placements figurant
dans ces actifs.
La confection des états C4 et C5 passe par la maîtrise, des éléments constitutifs des
engagements réglementés (liste et mode d’évaluation), mais également des actifs admis en
représentation, conformément aux dispositions réglementaires.
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C’est cet impératif qui a induit le glissement d’un concept purement technique, celui de
« provisions techniques », à un autre beaucoup plus général, celui « d’engagements
réglementés » dont l’article 334 du Code des assurances, à défaut d’une définition, donne
la liste complète.
a : contenu de l’article 334 du code des assurances :
Cet article est ainsi libellé : « Les engagements réglementés dont les entreprises mentionnées à l'article 300 doivent,
à toute époque, être en mesure de justifier l'évaluation sont les suivants :
-3° les dépôts de garantie des agents, des assurés et des tiers, s'il y a lieu ;
-4° une provision de prévoyance en faveur des employés et agents destinée à faire face aux engagements pris par l'entreprise
envers son personnel et ses collaborateurs.
Les provisions techniques mentionnées au 1° du présent article sont calculées, sans déduction des réassurances cédées à des
entreprises agréées ou non, dans les conditions déterminées par les articles 334-2, 334-8, 334-9, 334-10, 334-11 à 13. »
• Justification à toute époque de l’évaluation : Même si, dans la pratique, pour des
raisons de commodité, les engagements et leur couverture s’apprécient
généralement en fin d’exercice, sur la base des états comptables et statistiques, il
ne faudrait pas perdre de vue que l’exigence de couverture des engagements doit
être pour une entreprise continue et permanente, quel que soit la période de l’année
à laquelle on se situe.
Les entreprises se doivent par conséquent de réajuster quotidiennement, en fonction
des éléments nouveaux dont elles disposent, leurs engagements réglementés. Les
techniciens et notamment les services chargés de la gestion des sinistres, qui dans la
masse des engagements représentent une part prépondérante, doivent faire de
l’inventaire permanent des dossiers une préoccupation quotidienne.
Malheureusement, cette pratique tarde à entrer dans les moeurs et on constate, en
fin d’année dans ces services, des pertes d’informations et un surcroît de travail pour
se refamiliariser avec les dossier avant de les évaluer, souvent de façon
insatisfaisante.
27
• Liste des engagements :
Le deuxième alinéa de l’article 334 énumère les engagements réglementés qui sont:
-1° les provisions techniques,
-2° les postes du passif correspondant aux autres créances privilégiées ;
-3° les dépôts de garantie des agents, des assurés et des tiers;
-4° la provision de prévoyance en faveur des employés
Avant d’examiner dans le détail la liste, il convient de préciser que l’ordre
d’énumération de ces engagements ne coïncide nullement avec l’ordre de privilège
des créances qui est une règle de droit commun qui s’applique à toutes les sociétés
commerciales. La seule exception prévue est le privilège de premier rang conféré
aux salaires correspondant aux soixante derniers jours de travail et aux congés payés
(article 325-6 du Code).
- Les provisions techniques : Toutes les provisions techniques ne sont pas à prendre
en compte dans les engagements réglementés ; seules celles constatant un
engagement de l’entreprise vis à vis de ses assurés et bénéficiaires de contrats sont
concernés. La liste des provisions techniques IARD est fixée par l’article 334-8 du
Code des assurances.
Article 334-8 Provisions techniques (IARD)
Les provisions techniques correspondant aux autres opérations d'assurance sont les suivantes :
-1° provision mathématique des rentes : valeur actuelle des engagements de l'entreprise en ce qui concerne les
rentes et accessoires de rentes mis à sa charge ;
-2° provision pour risques en cours : provision destinée à couvrir les risques et les frais généraux afférents, pour
chacun des contrats à prime payable d'avance, à la période comprise entre la date de l'inventaire et la prochaine
échéance de prime, ou à défaut, le terme fixé par le contrat ;
-3° provision pour sinistres à payer : valeur estimative des dépenses en principal et en frais, tant internes
qu'externes, nécessaires au règlement de tous les sinistres survenus et non payés, y compris les capitaux consécutifs
des rentes non encore mises à la charge de l'entreprise ;
-4° provision pour risques croissants : provision pour les opérations d'assurance contre les risques de maladie et
d'invalidité et égale à la différence des valeurs actuelles des engagements respectivement pris par l'assureur et par
les assurés ;
-5° provision pour égalisation : provision destinée à faire face aux charges exceptionnelles afférentes aux
opérations garantissant les risques dus à des éléments naturels, le risque atomique, les risques de responsabilité
civile dus à la pollution et les risques spatiaux ;
-6° provision mathématique des réassurances : provision à constituer par les entreprises mentionnées au 2ème
alinéa de l'article 300 qui acceptent en réassurance des risques cédés par des entreprises d'assurance sur la vie et
égale à la différence entre les valeurs actuelles des engagements respectivement pris l'un envers l'autre par le
réassureur et le cédant ;
-7° toutes autres provisions techniques qui peuvent être fixées par la Commission de contrôle des assurances.
On notera que les provisions pour annulations de primes, qui sont souvent intégrées à tort
dans les engagements réglementés, ne figurent pas sur la liste. Ce sont des provisions de
prudence destinées à faire supporter à l’exercice courant l’incidence des annulations
futures de primes qui s’y rapportent.
28
- Les postes du passif correspondant aux autres créances privilégiées :
Sous cette rubrique, il arrive que les sociétés logent un grand nombre de créances
titulaires de privilèges plus ou moins reconnus. Il est par conséquent utile de préciser
que les privilèges résultant d’accord particuliers entre l’assureur et ses créanciers ne
sauraient être pris en compte. Les articles 329-5 et 332 sont, de ce point de vue, sans
équivoque.
Dans les prospectus, affiches, circulaires, notices, annonces ou documents quelconques relatifs aux emprunts des
entreprises mentionnées à l'article 329-3, il doit être rappelé de manière explicite qu'un privilège est institué au
profit des assurés par l'article 332 et indiqué que le prêteur, même s'il est assuré, ne bénéficie d'aucun privilège pour
les intérêts et le remboursement de cet emprunt. Cette mention doit figurer également en caractères apparents sur
les titres d'emprunt.
L'actif mobilier des entreprises soumises au contrôle par l'article 300 est affecté par un privilège général au règlement
de leurs engagements envers les assurés et bénéficiaires de contrats. Ce privilège prend rang selon l'ordre établi par
les lois de chaque Etat membre.
Pour les entreprises étrangères, l'actif mobilier représentant les provisions techniques et les cautionnements est
affecté par un privilège spécial au règlement de leurs opérations d'assurances directes pour les contrats souscrits ou
exécutés sur le territoire de l'Etat membre.
Ne sont par conséquent concernés que les postes correspondant à un privilège supérieur à
celui des assurés et bénéficiaires de contrats, dans le rang établi par les dispositions légales
de chaque Etat membre.
On range généralement dans cette catégorie les créances :
29
des liquidations, être généralisé à tous les salaires ; il ne doit pas non plus être
perçu comme le seul dont peuvent bénéficier les salariés.
Il convient de noter que les créances de l’Etat doivent, à défaut d’un document administratif
autorisant leur compensation, être prises en compte pour leur montant global même si par
ailleurs l’Etat doit à l’entreprise une somme supérieure.
Dans certains des Etats membres de la CIMA, où les taxes sur les contrats d’assurances ne
sont payables qu’à l’encaissement, ne seront prises en compte que les taxes sur les primes
encaissées.
En outre, les frais de contrôle doivent être pris en compte :
Article 307 Contribution des entreprises d'assurance
Les frais de toute nature résultant de l'application des dispositions du présent Code relatives au contrôle en matière
d'assurance, sont couverts au moyen de contributions dont le montant et les modes de versement sont définis par les articles
55 et 56 du Traité, les statuts du Secrétariat général de la Conférence et ceux de l'IIA.
Les primes ou cotisations formant l'assiette de contribution se calculent en ajoutant au montant des primes ou cotisations
émises, y compris les accessoires de primes et coûts de polices, nettes d'impôts, nettes d'annulations de l'exercice et de tous
les exercices antérieurs, la variation des primes ou cotisations acquises à l'exercice et non émises ; ce montant s'entend hors
acceptations. Les cessions ou rétrocessions ne sont pas déduites.
- La Provision de prévoyance :
Cette provision n’a été dotée correctement dans aucune des entreprises
contrôlées. Pourtant, sa constitution est à la fois un impératif légal et une
mesure de prudence. Elle est destinée à faire face au départ de membres du
personnel, soit à la retraite, soit lors de licenciement ou des départs négociés.
30
de répartir sur tous les exercices concernés les charges liées au départ
d’employés.
a) d’une part, aux actifs réglementés qui sont constitués de l’ensemble des valeurs
mobilières et titres assimilés, des actifs immobiliers et des prêts et dépôts. Dans la
pratique on utilise souvent, à leur égard, le terme de « placements ».
b) et d’autre part, aux autres actifs admis en représentation, tels que définis par le
code des assurances.
Ces autres actifs correspondent à certaines créances de l’actif.
31
B.1 : les actifs admis en couverture :
B.1 .1 : Contenu des colonnes :
L’état C4 a pour objet essentiel d’apprécier si la couverture des engagements réglementés
est conforme aux dispositions légales alors que l’état C5, dont la portée est beaucoup plus
large, permet de visualiser l’ensemble des ressources réelles et virtuelles sur lesquelles la
société peu compter pour faire face à ses engagements.
Même si les deux premières colonnes de ces états reprennent à peu près les mêmes éléments
(l’une de façon plus détaillée que l’autre), la première différence, et elle est de taille,
réside dans le libellé de leur 3ème colonne. Celle de l’état C4 est intitulée « Valeur de
couverture », tandis que celle du C5 est dite « valeur au bilan ». Ces différences d’objectifs
influencent fortement leur confection.
A l'exception des valeurs évaluées comme il est dit à l'article 335-11, les actifs mentionnés à l'article 335-1 font l'objet d'une
double évaluation :
1°) Il est d'abord procédé à une évaluation sur la base du prix d'achat ou de revient ;
b) les immeubles sont retenus pour leur prix d'achat ou de revient sauf lorsqu'ils ont fait l'objet d'une réévaluation accept ée
par la Commission de contrôle des assurances auquel cas la valeur réévaluée est retenue. Les valeurs sont diminuées des
amortissements pratiqués au taux annuel de 2%. Le prix de revient des immeubles est celui qui ressort des travaux de
construction et d'amélioration à l'exclusion des travaux d'entretien proprement dits ;
c) les prêts, les nues-propriétés et les usufruits sont évalués suivant les règles déterminées par la Commission de contrôle.
Dans tous les cas, sont déduits, s'il y a lieu, les remboursements effectués et les provisions pour dépréciation. »
Il convient de noter que les valeurs mobilières amortissables, qui ne sont pas citées dans
cet article, figurent dans cette colonne à leur coût d’acquisition. Les actions gratuites
figurent pour zéro franc dans cette colonne.
A l'exception des valeurs évaluées comme il est dit à l'article 335-11, les actifs mentionnés à l'article 335-1 font l'objet d'une
double évaluation :
...............................................................
2°) Il est ensuite procédé à une évaluation de la valeur de réalisation des placements :
-les titres non cotés sont retenus pour leur valeur vénale correspondant au prix qui en serait obtenu dans les conditions normales
de marché et en fonction de l'utilité du bien pour l'entreprise ;
-les titres cotés sont retenus pour leur dernier cours coté au jour de l'inventaire ;
32
-les immeubles sont retenus pour une valeur de réalisation dans les conditions fixées dans chaque cas par la Commission de
contrôle des assurances, c'est-à-dire une valeur déterminée après expertise effectuée conformément à l'article 335-13. »
La Commission de contrôle peut faire procéder à la fixation par une expertise de la valeur de tout ou partie de l'actif des
entreprises et notamment des immeubles et des parts et actions de sociétés immobilières leur appartenant ou sur lesquels
elles ont consenti un prêt ou une ouverture de crédit hypothécaire.
La valeur résultant de l'expertise doit figurer dans l'évaluation de la valeur de réalisation des placements prévues à l'article
335-12 2°. Elle peut également être inscrite à l'actif du bilan dans les limites et les conditions fixées dans chaque cas par la
Commission de contrôle.
Noter que les valeurs mobilières amortissables et les actions gratuites, bien que non
expressément cités n’échappent pas à cette règle.
Les valeurs mobilières amortissables énumérées aux 1° et 2° a) et b) de l'article 335-1 sont évaluées à leur valeur la plus
faible résultant de la comparaison entre la valeur d'acquisition, la valeur de remboursement et la valeur vénale. »
A l'exception des valeurs évaluées comme il est dit à l'article 335-11, les actifs mentionnés à l'article 335-1 font l'objet d'une
double évaluation :
..............................................................
3°) La valeur inscrite au bilan est celle qui résulte de l'application du 1° du présent article. Dans le cas où la valeur de
réalisation de l'ensemble des placements estimée comme il est dit au 2° lui est inférieure, il est constitué une provision pour
dépréciation égale à la différence entre ces deux valeurs. »
Cette différenciation, actif par actif, entre les valeurs d’acquisition, de remboursement et
au bilan permet de visualiser les plus et moins values et d’apprécier les ressources
additionnelles sur lesquelles la société peut s’appuyer pour face à ses engagements.
On remarque que le 2°) de l’article 335-12 ne requiert l’accord de la Commission pour faire
figurer les actifs à une valeur qui tienne compte des plus values latentes que pour les actifs
immobiliers.
En poussant la logique de cet article, on pourrait penser que, pour prendre en compte les
plus values latentes sur les actifs autres que les immeubles, l’accord de la Commission ne
devrait pas être requis.
Il n’en est rien. Lors de ses différentes sessions, la Commission a arrêté une jurisprudence
bien établie ; aucune plus value latente ne peut être prise en compte sans l’accord de la
Commission. Cet accord induit forcément la modification de la valeur au bilan des actifs
réévalués.
33
Pourtant, sous d’autres cieux, lorsqu’une société souhaite réévaluer ses actifs immobiliers,
elle est obligée de préciser l’objectif visé (amélioration de la couverture ou de la marge de
solvabilité). La réévaluation sollicitée dans l’optique d’amélioration de la marge n’entraîne
pas une modification de la valeur au bilan.
Les engagements réglementés tels que définis à l'article 334 doivent, à toute époque, être représentés par des actifs
équivalents placés et localisés sur le territoire de l'Etat membre sur lequel les risques ont été souscrits.
Toutefois, dans une quotité maximale de 50% des actifs représentatifs des engagements réglementés, les actifs placés
et localisés dans d’autres Etats membres de la CIMA sont admis.
Les engagements pris dans une monnaie doivent être couverts par des actifs libellés ou réalisables dans cette monnaie.
(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995 et du 22 avril 1999)
La provision pour risques en cours des entreprises pratiquant les opérations mentionnées aux branches 1 à 18 de l'art.
328, à l'exception des branches 4 à 7 , 11 et 12, peut être représentée, jusqu'à concurrence de 30% de son montant par
des primes ou cotisations nettes d'impôts, de taxes et de commissions, et de un an de date au plus.
Les provisions techniques relatives aux branches 4 à 7, 11 et 12 peuvent être représentées, jusqu’à concurrence de 30%
de leur montant par des primes ou cotisations nettes d’impôts, de taxes et de commissions, et de un an de date au plus.
Les provisions techniques relatives aux affaires cédées à un réassureur ne doivent être représentées que par des dépôts
en espèce à concurrence du montant garanti.
Pour la représentation des provisions techniques correspondant aux branches 4 à 7, 11 et 12 de l'article 328, les créances
sur les réassureurs sont admises dans la limite de 20% desdites provisions techniques.
Les provisions techniques afférentes aux acceptations en réassurance doivent être représentées à l'actif par des créances
espèces détenues sur les cédantes au titre desdites acceptations.
Les entreprises ne peuvent acquérir d'immeubles grevés de droits réels représentant plus de 65% de leur valeur, ni
consentir de droits réels sur leurs immeubles, sauf autorisation, accordée à titre exceptionnel, par la Commission de
contrôle.
34
Les prêts hypothécaires mentionnés au 5° (a) de l'article 335-1 doivent être garantis par une hypothèque de premier rang
prise sur un immeuble situé sur le territoire de l'un des Etats membres de la CIMA, sur un navire ou sur un aéronef.
L'ensemble des privilèges et hypothèques de premier rang ne doit pas excéder 65% de la valeur vénale de l'immeuble, du
navire ou de l'aéronef constituant la garantie du prêt, estimée au jour de la conclusion du contrat.
Les valeurs mobilières et titres assimilés doivent faire l'objet soit d'une inscription en compte, ou d'un dépôt, auprès d'un
établissement visé à l'article 335-1, soit d'une inscription nominative dans les comptes de l'organisme émetteur, à
condition que celui-ci soit situé dans l'Etat membre de la CIMA sur le territoire duquel les risques ont été souscrits.
Les actes de propriété des actifs immobiliers, les actes et les titres consacrant les prêts ou créances doivent être
conservés sur le territoire de l'Etat membre de la CIMA sur lequel les risques ont été souscrits.
La garantie des créances sur les réassureurs mentionnée à l'article 335-5 est constituée soit par des dépôts en espèces,
soit par des lettres de crédits bancaires, soit par le nantissement des valeurs visées au 1° et 2° de l’article 335-1.
Les valeurs reçues en nantissement sont évaluées conformément aux dispositions des articles 335-11 et 335-12.
Les lettres de crédits mentionnées au premier alinéa du présent article ne peuvent être délivrées que par un
établissement de crédit domicilié dans un Etat membre de la CIMA et n’appartenant pas au même groupe que la cédante
et/ou le réassureur.
Article 335-1 : Représentation des engagements réglementés des entreprises visées au 2° de l'article 300
(Modifié par Décisions du Conseil des Ministres du 20 avril 1995 et du 22 avril 1999)
Sous réserve des dérogations prévues aux articles 335-3, 335-4 et 335-5, les engagements réglementés des entreprises
réalisant des opérations dans les branches 1 à 18 de l'article 328 sont représentés à l'actif du bilan de la façon suivante :
1°) Sont admis dans la limite globale de 50% et avec un minimum de 15% du montant total des engagements réglementés :
a) les obligations et autres valeurs émises ou garanties par l'un des Etats membres de la CIMA ;
b) les obligations émises ou garanties par un organisme financier international à caractère public dont un ou plusieurs
Etats membres de la CIMA font partie ;
c) les obligations émises ou garanties par une institution financière spécialisée dans le développement ou une banque
multilatérale de développement compétente pour les Etats membres ;
2°) Sont admis dans la limite globale de 40% du montant total des engagements réglementés :
a) obligations autres que celles visées au 1°, ayant fait l'objet d'un appel public à l'épargne et faisant l'objet de
transactions sur un marché au fonctionnement régulier et contrôlé d'un Etat membre de la CIMA et inscrites sur une liste
fixée par la Commission de contrôle après avis conforme de la banque centrale compétente ou inscrites à la cote officielle
d'une bourse de valeurs d'un Etat membre de la CIMA ;
b) actions et autres valeurs mobilières non obligataires, inscrites à la cote officielle d'une bourse de valeur d'un Etat
membre de la CIMA ou ayant fait l'objet d'un appel public à l'épargne ou faisant l'objet de transactions sur un marché au
fonctionnement régulier et contrôlé d'un Etat membre de la CIMA et inscrites sur une liste fixée par la Commission de
contrôle après avis conforme de la banque centrale compétente, autres que celles visées aux c) et e) ;
c) actions des entreprises d'assurance ou de réassurance ayant leur siège social sur le territoire de l'un des Etats membres
de la CIMA ou dont un ou plusieurs Etats membres de la CIMA sont actionnaires ;
d) actions, obligations, parts et droits émis par des sociétés commerciales ayant leur siège social sur le territoire de l'un
des Etats membres de la CIMA, autres que les valeurs visées aux a), b), c), e) du 2° du présent article ;
e) actions des sociétés d'investissement dont l'objet est limité à la gestion d'un portefeuille de valeurs mentionnées aux
1°, 2°a) et b) du présent article ;
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3°) Sont admis dans la limite de 40% du montant total des engagements réglementés :
-les droits réels immobiliers afférents à des immeubles situés sur le territoire de l'un des Etats membres de la CIMA ;
4°) Sont admis dans la limite de 20% du montant total des engagements réglementés :
5°) Sont admis dans la limite globale de 10% du montant total des engagements réglementés :
a) les prêts hypothécaires de premier rang aux personnes physiques ou morales ayant leur domicile ou leur siège social
sur le territoire de l'un des Etats membres de la CIMA dans les conditions fixées par l'article 335-7 ;
b) les prêts obtenus ou garantis par les établissements de crédit ayant leur siège social dans un Etat membre de la CIMA,
des institutions financières spécialisées dans le développement ou des banques multilatérales de développement
compétentes pour les Etats de la CIMA ;
6°) Sont admis pour un montant minimal de 10% et dans la limite de 40% du montant total des engagements réglementés :
-les comptes ouverts dans un établissement situé dans l'Etat sur le territoire duquel les contrats ont été souscrits ;
La tenue des comptes est effectuée par les établissements de crédit, les comptables du trésor ou les centres de chèques
postaux. Ils doivent être libellés au nom de l'entreprise d'assurance ou de sa succursale dans l'Etat sur le territoire duquel
les contrats ont été souscrits et ne peuvent être débités qu'avec l'accord d'un dirigeant, du mandataire général ou d'une
personne désignée par eux à cet effet.
Les intérêts échus et/ou courus des placements énumérés ci-dessus sont assimilés auxdits placements.
Lorsque le paiement d'un, ou de plusieurs sinistres, dont le coût excède 5% des primes émises a pour effet de ramener la
part des actifs visés à l'article 335-1 6° en-dessous du seuil minimal de 10%, la situation doit être régularisée sous un
délai de trois mois.
Rapportée au montant total des engagements réglementés, la valeur au bilan des actifs mentionnés ci-après ne peut
excéder, sauf dérogation accordée cas par cas par la Commission de contrôle :
1°) 5% pour l'ensemble des valeurs émises et des prêts obtenus par un même organisme, à l'exception des valeurs émises
et des prêts obtenus par un Etat membre de la CIMA.
Toutefois, le ratio de droit commun de 5% peut atteindre 10% pour les titres d'un même émetteur, à condition que la
valeur des titres de l'ensemble des émetteurs dont les émissions sont admises au-delà du ratio de 5% n'excède pas 40%
du montant défini ci-dessus ;
2°) 15% pour un même immeuble ou pour les parts ou actions d'une même société immobilière ou foncière ;
3°) 2% pour les valeurs mentionnées au d) du 2° de l'article 335-1, émises par la même entreprise.
Une entreprise d'assurance ne peut affecter à la représentation de ses engagements réglementés plus de 50% des actions
émises par une même société.
36
Les actifs réglementés appelés encore « placements réglementés sont listés sous les quatre
rubriques suivantes du code des assurances (art. 335-1)
• les valeurs mobilières et titres assimilés
• les actifs immobiliers
• les prêts et dépôts bancaires
• les intérêts courus des placements
• l’obligation zéro coupon : c’est une obligation qui ne paie pas de coupons, mais
paie tout à l’échéance ; les intérêts cumulés sont inclus dans le remboursement
d’une valeur faciale
• l’obligation à perpétuité : une telle obligation paie de façon régulière ( mois,
trimestre, année) un coupon qui est souvent constant. Ce type d’obligation est
souvent émis par l’Etat.
• l’obligation à coupons variables : le coupon est variable car le taux lui même
variable, en général indexé (PIBOR + 2%) : le PIBOR (Paris Interbank Offered
Rate), le taux interbancaire offert sur la place de Paris est obtenu en faisant la
moyenne arithmétique des taux offerts par 16 banques (ou établissements de
crédit)
- actions : elles sont représentatives de propriété d’entreprises : ce sont des titres émis par
des personnes morales publiques ou privées qui confèrent des droits et donnent accès
directement ou indirectement, à une quotité du capital de la personne morale émettrice.
- titres assimilés : Par titres assimilés, le législateurs a voulu entendre : les bons du trésor
et les titres de créances négociables (TCN).
Pour être admises en représentation, ces valeurs doivent répondre aux conditions ci-après :
37
1°) Sont admis dans la limite de 50% avec un minimum de 15% du montant total des
engagements réglementés, les obligations ou autres valeurs émises par :
- a) l’un des Etats membres de la CIMA;
- b) un organisme financier international à caractère public dont un plusieurs Etat
membres font partie ;
- c) une institution financière spécialisée dans le développement ou une banque
multilatérale de développement compétentes pour les Etats membres.
2°) Dans la limite globale de 40% du montant total des engagements réglementés :
- a) les obligations autres que ceux visées au 1°), ayant fait l’objet d’un appel public
à l’épargne et faisant l’objet de transactions sur un marché à fonctionnement
régulier et contrôlé d’un Etat membre de la CIMA et inscrites sur une liste fixée
par la Commission de contrôle après avis conforme de la banque centrale
compétente ou inscrite à la cote officielle de valeurs d’un Etat membre de la
CIMA
- b) les actions ou autres valeurs mobilières non obligataires inscrites à la cote
officielle d’une bourse de valeurs d’un Etat membre de la CIMA ou ayant fait
l’objet d’un appel public à l’épargne ou faisant l’objet de transaction sur un
marché au fonctionnement régulier et contrôlé d’un Etat membre de la CIMA et
inscrites sur une liste fixée par la Commission de contrôle après avis conforme
de la banque centrale compétente.
- c) les actions des entreprises d’assurance ayant leur siège social sur le territoire de
l’un des Etats membres de la zone franc ou dont un ou plusieurs Etats membres
de la CIMA sont actionnaires ;
- d) les actions, obligations parts et droits émis par des sociétés commerciales ayant
leur siège sur le territoire de l’un des Etats membres de la CIMA, autres que les
valeurs visées ci-dessus ;
- e) les actions des sociétés d’investissement dont l’objet est limité à la gestion d’un
portefeuille de valeurs mentionnées aux 1°, 2° a) et b)
- les droits réels immobiliers afférents à des immeubles situés sur le territoire de
l’un des Etats membres de la CIMA ;
- les parts ou actions des sociétés à objet strictement immobilier, parts des sociétés
civiles à objet strictement foncier, ayant leur siège social sur le territoire de l’un
des Etats membres de la CIMA.
38
A l’instar des valeurs mobilières et assimilées, les prêts et les dépôts sont admis en
représentation sous certaines conditions :
Les prêts ne sont admissibles que s’ils offrent des garanties suffisantes quant à leur sécurité,
que ces garanties reposent sur la qualité de l’emprunteur, sur des hypothèques, sur des
garanties bancaires ou accordées par des entreprises d’assurances ou sur d’autres formes de
sûretés.
Les prêts sont admis dans les limites ci-après selon le type de prêts :
- a) 20% des engagements réglementées, les prêts garantis par les Etats membres de
la zone franc ;
- b) 10% des engagements réglementées pour les prêts hypothécaires de premier rang
aux personnes physiques ou morales ayant leur domicile ou leur siège social sur
le territoire de l’un des Etats membres de la CIMA dans les conditions fixées par
l’article 335-7 ;
les prêts obtenus ou garantis par les établissements de crédit ayant leur siège social
dans un Etat membre de la zone franc, des institutions financières spécialisées dans
le développement ou des banques multilatérales de développement compétentes
pour les Etats de la CIMA.
Les dépôts : les comptes de dépôts sont admis en représentation à condition qu’ils
aient été ouverts auprès d’un établissement de crédit situé dans l’Etat sur le
territoire duquel les contrats ont été souscrits.
En outre, la tenue des comptes est effectuée par les établissements de crédit, les
comptables du Trésor ou les centres de chèques postaux. Ils doivent être libellés au
nom de l’entreprise d’assurance ou de sa succursale dans l’Etat sur le territoire
duquel les contrats ont été souscrits et ne peuvent être débités qu’avec l’accord d’un
dirigeant, du mandataire général ou d’une personne désignée par eux à cet effet.
Ils sont admis pour un montant minimal de 10% avec un maximum de 35% des
engagements réglementés. Ces limites intègrent les espèces en caisses.
39
- les primes ou cotisations à recouvrer de moins d’un an
- les créances sur les réassureurs
- les créances nettes détenues sur les cédants
- les recours à encaisser
Le montant des recours admis en représentation des engagements réglementés, est au plus égal à celui des deux
montants suivants, pour chaque catégorie de risques :
a) les prévisions de recours inscrites au bilan conformément aux dispositions de l’article 1° alinéa d) du
Règlement (voir note sur les recours à encaisser)
b) la moyenne arithmétique des recours encaissés au cours des trois derniers exercices inventoriés.
En outre, il est prévu de les inscrire dans l’état C4, à la suite de la ligne intitulée «Avances sur contrats des sociétés
vie », une ligne intitulée «Recours admis » à laquelle est imputée le montant des recours à encaisser déterminé
selon les modalités fixées à l’article 2 du présent Règlement.
La marge de solvabilité
40
41
42
III .1 : l’état C9 :
EXERCICES EXERCICES DE SOUSCRIPTION
D'INVENTAIRE TOTAL
(1) Emissions
(3) Encaissements
Arriérés (0)+(1)-(2)-(3)
(1) Emissions
(3) Encaissements
Arriérés (0)+(1)-(2)-(3)
(1) Emissions
(3) Encaissements
Arriérés (0)+(1)-(2)-(3)
(1) Emissions
(3) Encaissements
Arriérés (0)+(1)-(2)-(3)
(1) Emissions
(2) Annulations
(3) Encaissements
Arriérés (0)+(1)-(2)-(3)
L’état C9 doit permettre de ventiler les principales informations en ligne, par exercice de
rattachement.
Pour permettre le contrôle des encaissements, la société doit tenir à la disposition des
contrôleurs les états C9 exigés par la réglementation. Chacun des postes de ces états C9 doit
être justifié et les justifications doivent être disponibles dans l’entreprise.
Contrairement à ce qui se passe très souvent, la ventilation des encaissements doit se faire
par exercice d’émission des contrats, ce qui permettra de mesurer des cadences
d’encaissement et donc des cadences d’irrécouvrables.
Comme l’état C9 doit être fait pour chacune des branches et, pour affiner l’analyse, par
centre de souscription, il faut que le suivi et la gestion des encaissements et des arriérés de
l’entreprise soit rigoureux. Les listings, ligne à ligne, des encaissements et des arriérés qui
recoupent les éléments figurant dans les états C9 et les états financiers doivent être
disponibles.
43
III.2 : L’état C10 :
Complément naturel de l’état C10b, il permet de visualiser la liquidation des sinistres d’un
exercice et d’une branche sur cinq ans. L’on pourra déduire de son examen les cadences de
règlements de la société et par différence, la provision pour sinistres à payer à constituer
selon l’ancienneté des sinistres.
On verra que sur cinq ans, par exemple, le taux de sinistres à primes a pu s’améliorer ou se
dégrader. On recherchera alors les causes de cette évolution qui peuvent être diverses :
• si les tarifs n’ont pas bougé, la société a pu baisser ses provisions pour sinistres à
payer. Lorsque c’est le cas, un autre type d’analyse doit être envisagé.
44
II/ LE CONTRÔLE DE PERTINENCE :
Primes émises
Selon l’aspect que l’utilisateur veut analyser, ce tableau peut se décliner pour donner
naissance à plusieurs tableaux sectoriels qui permettent de mesurer :
45
1. La suffisance des tarifs : Elle se déduit de la comparaison des primes de l’exercice aux
charges d’exploitation brute que sont les prestations, les commissions et les charges
autres que celles des placements. Si la différence est positive, l’on en déduit une
suffisance des tarifs qui n’est pourtant pas le gage de l’équilibre de l’exploitation globale
de la société. Des facteurs perturbants peuvent venir en effet de la politique de
placements ou de la réassurance.
1. La gestion administrative :
C’est parfois la faiblesse des produits des placements qui, contrairement à l’idée
généralement répandue, ne résulte pas forcément d’une mauvaise gestion financière. Elle
peut découler d’une prédominance, dans le portefeuille de sinistres à déroulement courts
tels que l’incendie ou la maladie ; au contraire, de bons rendements des placements peuvent
venir d’une faible cadence de règlement des sinistres, ce qui n’est pas forcément une bonne
chose.
En résumé, nous pouvons retenir que dans une société d’assurance IARD, le compte
d’exploitation simplifié, analysé dans son intégralité sur trois, quatre ou cinq ans ouvre le
champs à plusieurs interrogations :
46
1. Comment ont évolué les primes acquises ? Si elles ont évolué un peu trop vite, on
peut se demander si cette société ne s’est pas lancée dans une politique de souscriptions
tous azimuts pour augmenter son chiffre d’affaires ;
2. Est-ce que cette politique n’a pas entraîné une dégradation des résultats ? Si
l’augmentation des primes acquises est accompagnée d’une augmentation de sinistralité,
on peut conclure que la nouvelle politique de souscription de la société n’est pas bonne.
Si depuis quelques années la politique commerciale n’a pas changé, il conviendra de
remonter un peu plus dans le passé pour voir si la dégradation actuelle ne résulte pas
d’une politique entamée depuis plusieurs années, mais dont les résultats, comme c’est
toujours le cas en assurance, se font sentir avec quelques années de retard.
Pour obtenir une meilleure réponse, il ne faut pas perdre de vue que généralement,
une politique de souscription agressive s’accompagne d’une autre dérive : celle des
commissions. Il est donc indispensable d’examiner avec attention le poste
« commissions servies », surtout chez les sociétés nouvellement agréées.
Nous savons tous qu’une société qui vient d’obtenir un agrément et qui entre sur un
marché, veut toujours se faire une place au soleil. Pour cela, elle a toujours une politique
de souscription agressive, a recours à des courtiers qui lui réclament des taux de
commissions supérieurs à ceux qu’ils obtenaient des autres sociétés pour lui apporter des
affaires, ou plutôt pour les déplacer des autres sociétés vers la nouvelle structure.
• dérive au niveau des commissions parce que pour attirer les courtiers, il faut
leur proposer des taux supérieurs à ceux qu’ils obtiennent déjà au niveau des
sociétés.
Dans la plupart des cas, les résultats réels sont bien en deçà des objectifs de ce plan,
surtout en terme de chiffre d’affaires. Or les objectifs de frais généraux sont
47
généralement atteints ne serait-ce que parce que le personnel est déjà embauché, le
matériel en place et les dépenses de publicité engagées. Toutes ces charges viennent
grever l’exploitation et agissent sur la marge de solvabilité.
Nous constatons, à chaque fois que nous examinons les rapports semestriels des
nouvelles sociétés que, les objectifs du chiffre d’affaires ne sont pas atteints à 50 %
alors que les objectifs des frais généraux le sont à 100 %.
Aussi est-il indispensable, pour identifier les facteurs de déséquilibres, de recourir aux
tableaux d’analyse sectoriels et aux états analytiques dont certains se basent sur des
données comptables (C1, C10a) et d’autres sur des données statistiques (C10b, A10).
L’intérêt de ces états est qu’ils permettent de faire une analyse très fine des principales
composantes du résultat technique que sont les primes et les sinistres.
II.1.2.1. LA PRODUCTION
A/ LE CHIFFRE D’AFFAIRES
1) La branche IARD
On analysera l’évolution du chiffre d’affaires (primes émises) par catégorie et la composition
du portefeuille de la société à travers le tableau suivant :
Catég 1
Catég 2
Catég 3
Catég 4
Total
Une trop grande croissance du chiffre d’affaires n’est pas toujours une bonne chose, car la
société n'est pas souvent préparée sur le plan organisationnel (comptable, administrative) à
suivre une très brusque augmentation du chiffre d’affaires. Il peut s’en suivre des
perturbations ultérieures dans la gestion de la société.
En outre la marge de solvabilité minimale réglementaire est fonction du chiffre d’affaires.
Aussi une croissance accélérée du chiffre d’affaires entraînera-t-elle une augmentation de
la marge de solvabilité minimale et la nécessité de revoir les fonds propres de la société si
ceux-ci ne sont plus adaptés.
48
L’augmentation des primes d’un exercice à l’autre peut s’expliquer de plusieurs façons :
▪ par l’inflation (les prix des biens assurables ayant augmenté, l’application du taux
de primes sur les nouveaux capitaux entraînera une augmentation du chiffre
d’affaires) ;
▪ par une mauvaise sélection des risques. La société se place dans les secteurs à forte
sinistralité abandonnés par les autres sociétés du marché. C’est en cela que
l’analyse de la composition du portefeuille de la société ( répartition du chiffre
d’affaires en pourcentage par catégorie) est intéressante. Exemple : les catégories
maladies et responsabilité civile automobile et particulièrement la sous-catégorie
transport public de voyageurs ;
▪ un réajustement tarifaire dû à la sinistralité ( application des clauses d’ajustement
en maladie, hausse libre du tarif RC automobile ou imposée par les pouvoirs publics
s’il est obligatoire) ;
▪ une croissance réelle due à la capacité des réseaux de production de la société à
conquérir de nouvelles affaires. Dans ce dernier cas, on peut qualifier la hausse du
chiffre d’affaires de bonne.
Pour se faire une idée sur les raisons de la croissance du chiffre d’affaires on peut comparer :
a) l’augmentation globale du chiffre d’affaires avec le taux d’inflation dans le pays.
b) l’évolution du nombre de contrats produits à partir du tableau B de l’état C10b permet
également de déterminer les origines de la hausse du chiffre d’affaires. Pour se faire,
on établira le tableau suivant :
Année n-2 n-1 n (inventorié)
Catég 1
Catég 2
Catég 3
Catég 4
Total
c) les parts de marché de la société dans chacune des catégories pour se renseigner sur
la qualité du portefeuille de la société. Une part importante dans les catégories à
sinistralité élevé n’est pas de bon augure pour la société. Un portefeuille sain, c’est-
à-dire une part importante dans les branches à bonne sinistralité, signifie un bon
développement du chiffre d’affaires de la société. Le tableau suivant donne
l’évolution de la part de marché :
Année n-2 n-1 n (inventorié)
Primes primes primes part de primes primes part de primes primes part de
marché société marché marché société marché marché société marché
Catég 1
Catég 2
Catég 3
Catég 4
49
Total
2) La branche VIE
Le principe est le même ; il faut analyser l’évolution du chiffre d’affaires et la répartition
du portefeuille par catégorie comme vue précédemment.
En assurance VIE, l’analyse du nombre de contrats souscrits au cours de l’exercice et
contenue dans l’état C20 “ mouvement au cours de l’exercice des polices, capitaux ou rentes
assurés ” est primordiale. Elle permet de connaître la production nouvelle. L’analyse se fait
à partir du tableau suivant :
Année n-2 n-1 n (inventorié)
Catég 1
Catég 2
Catég 3
Catég 4
Total
Primes émises
Ratio PREC/primes
Les éléments utilisés dans ce tableau sont extraits du compte d’exploitation générale.
Un ratio inférieur à 25% est un indicateur d’une tendance à la sous-évaluation des PREC. Il
en est ainsi également lorsque le ratio marque une forte baisse. En principe, l’évolution des
PREC doit suivre celui du chiffre d’affaires.
Un ratio inférieur à 36% ne signifie pas toujours qu’il y a sous-évaluation des provisions pour
risques en cours, car une partie des primes sont des primes à termes échus ou émises le 1 er
janvier (début d’exercice).
Le Code des assurances indique que la provision pour risques en cours doit se calculer
branche par branche (catégorie par catégorie) car la réalité de chaque branche est
différente.
50
On renseignera donc le tableau suivant et on procédera aux mêmes analyses que
précédemment :
Exercice n-2 n-1 n (inventorié)
Eléments Primes émises PREC (2) Ratio Primes PREC (2) Ratio 2/1 Primes PREC (2) Ratio
(1) 2/1 émises(1) émises(1)
2/1
Catég 1
Catég 2
Catég 3
Catég 4
Total
On peut également vérifier de façon exacte que la société applique le taux minimal de 36%
au montant des primes à reporter. Pour cela, on utilisera les renseignements contenus dans
l’état C10b pour renseigner le tableau suivant :
Exercice n-2 n-1 n (inventorié)
Rapport 2/1
Rapport 3/2
Dans le cas des hypothèses énoncées plus haut, il est égal à 50%. Lorsque ce ratio est
inférieur à 25% il y a lieu de procéder à une vérification lors du contrôle sur place.
Le second ratio désigne la part de la prime commerciale destinée à faire face au risque. Il
doit être supérieur à 36%. Dans le cas contraire, il faut corriger la provision pour risques en
cours.
Il faut également vérifier que le taux de report retenu est suffisant, c’est-à-dire qu’il tient
compte de la sinistralité et des frais de gestion. Si la sinistralité réelle de la société
(vérifiable sur le tableau F de l’état C10b ou à défaut sur l’état C10a)est supérieure à celle
de l’hypothèse théorique de 65% et si le taux de frais généraux figurant sur l’état C10a est
supérieur au taux théorique de 15%, il faudrait alors corriger le taux de report.
Dans tous les cas, il ne peut être inférieur à 36% ou à 72% si la société utilise la méthode des
24ème ou du prorata.
51
On peut contrôler cette discordance en renseignant le tableau suivant par catégorie
d’assurances :
Exercice n-2 n-1 n (inventorié)
PREC (2)
Ratio 2/1
Ratio 4/3
52
Exercice n-2 n-1 n (inventorié)
Eléments Montant PAP % des émissions Montant % des émissions Montant PAP % des émissions
PAP
Catég 1
Catég 2
Catég 3
Catég 4
Total
Si la PAP est bien évaluée, ce tableau renseigne sur la qualité des réseaux de distribution de
la société (bureaux directs, agents généraux et courtiers) , sur la qualité des assurés de la
société mais également sur la qualité de ses services de recouvrement.
II.1.2.2 : LES PRESTATIONS
A/ EN ASSURANCES IARD
L’analyse de la sinistralité se fera à travers les états statistiques C10b et C10ter qui donnent
la sinistralité par exercice de survenance et non par exercice comptable.
1) La fréquence moyenne des sinistres permet de connaître les branches dont la réalisation
du sinistre est la plus fréquente et à la société de faire une sélection rigoureuse des
risques à travers le tableau suivant établi par catégories d’assurances :
Exercice n-2 n-1 n (inventorié)
Il faut utiliser avec prudence les statistiques des coûts moyens surtout pour l’année n,
car le nombre de sinistres est encore très mal connu du fait des tardifs et également le
coût total du fait de l’évaluation des provisions (tardifs, dossiers assez récents sur
lesquels on n'a pas toutes les informations pour constituer des provisions adéquates).
3) Le taux de sinistres à primes (S/P) est un indicateur de l’adéquation entre le tarif et les
sinistres. On renseignera pour cela le tableau suivant :
53
Exercice n-2 n-1 n (inventorié)
Ces éléments doivent être tirés des tableaux F et A de l’état C10b de l’entreprise
Il faut également utiliser avec prudence les résultats de l’exercice n, car si les primes
acquises peuvent être relativement bien connues, il n’en est pas de même pour la charge
totale de sinistres pour les raisons évoquées ci-dessus.
4) La cadence de règlement des sinistres permet de vérifier la rapidité avec laquelle les
sinistres sont payés. C’est un indicateur de la qualité de la gestion administrative d’une
société. Elle permet de déceler également d’éventuels problèmes de trésoreries si on
observe une baisse de la cadence des règlements. Cette étude peut se faire à travers les
deux tableaux suivants :
Exercice n-2 n-1 n (inventorié)
PSAP/Sinistres payés
Ce tableau donne le nombre d’années qu’il faudra à la société pour régler tous les
sinistres en suspens à la clôture du dernier exercice inventorié, si elle continue à régler
le même montant de sinistres chaque année.
Ce ratio est généralement faible pour les catégories d’assurances à liquidation rapide
(incendie) et plus lente dans les catégories d’assurances à liquidation lente comme en
RC corporel automobile où, entre la consolidation et les différents procès, un long temps
s’écoule. Dans tous les cas un ratio supérieur à 4 nécessite une vérification.
54
B/ EN ASSURANCES VIE
1) Il convient d’analyser l’évolution du montant des prestations servies par nature de
prestations comme l’indique le tableau suivant :
Les pourcentages figurants sur ce tableau sont obtenus en divisant le nombre cumulé de
sorties depuis l’exercice de souscription par le nombre de contrats souscrits depuis l’origine.
Si les pourcentages de rachats et de résiliations sont élevés dans les premières années, on
vérifiera les clauses des contrats commercialisés, des conditions de commercialisation des
produits concernés. Dans tous les cas, il convient de rechercher les raisons des résiliations
et des rachats.
3) On vérifiera enfin que la participation des assurés aux bénéfices techniques et financiers
qui figure sur l’état C25 est conforme aux dispositions des articles 82 à 86 du code des
assurances qui définissent le calcul du montant minimum de cette participation. Cette
participation concerne l’ensemble des contrats souscrits à l’exception des contrats collectifs
en cas de décès.
Pour ce faire, on renseignera les tableaux suivants :
Ouverture de l’exercice Montant Clôture de l’exercice Montant
Provisions mathématiques Provisions mathématiques
Prov pour participations aux excédents Prov pour participations aux
excédents
Total (a) Total (b)
On obtient ainsi le montant moyen des provisions techniques qui est égal à (a+b)/2.
55
On détermine également le montant moyen des placements à travers le tableau
suivant :
Eléments Montant au 31 décembre
n-1 n
Immobilisations en cours
Titres de participation
A déduire
Ecarts de réévaluation
Plus-values nettes sur cessions et réévaluation de Moins-values nettes sur cessions et réévaluation
placements de placements
56
Dépenses Montant Recettes Montant
Quote-part des résultats à affecter aux fonds propres Plus-value par estimation de valeur
Solde de l’état C1
A déduire
A déduire
A ajouter
4) Le contrôle des provisions mathématiques (PM) ne peut se faire que lors du contrôle sur
place mais on peut se faire une idée sur leur montant à travers le tableau suivant :
Exercice n-2 n-1 n (inventorié)
Montant des PM
Ratio PM/Primes émises
Une baisse d’un de ces ratios permet de déceler une insuffisance potentielle de la provision
mathématique.
On peut obtenir le même résultat en faisant le raisonnement suivant :
PM exercice n = (PM exercice n-1+ primes émises de l’exercice n - sorties de l’exercice n (sinistres survenus,
capitaux échus, rachat, arrérages échus, résiliations, participations aux excédents)) x taux garanti.
57
Si la PM inscrite au compte d’exploitation générale est largement inférieure à ce montant,
il conviendrait lors du contrôle sur place de la vérifier.
Lorsque la société a une bonne politique de placements, ce ratio, est voisin de 10%.
Le montant des produits financiers dépend du rendement des placements. On comparera le
taux de rendement des placements déterminé comme ci-dessous avec le taux d’intérêt de
l’épargne :
Exercice n-2 n-1 n (inventorié)
L’analyse de la qualité des actifs doit être poussée plus loin en intégrant les plus ou moins-
values sur cessions d’actifs pour avoir le rendement global des placements à travers le
tableau suivant :
Total (1)
58
n-2 n-1 n (inventorié)
taux de commission
Les taux de commissions donnent une idée des coûts d’acquisition du portefeuille. Ils
peuvent expliquer la croissance du chiffre d’affaires de la société dans telle ou telle
catégorie d’assurance. Ces taux sont à comparer avec ceux du marché.
La hausse ou la baisse des taux d’un exercice à l’autre dans une même catégorie peut
s’interpréter comme la volonté de la société de se positionner ou de se retirer de cette
catégorie.
En outre dans les pays ou les taux de commissions de certaines branches sont fixés par
l’autorité de contrôle ou l’association des assureurs, les taux fournis par le tableau sont un
indicateur du respect ou non de la mesure.
II.1.2.5 : LES FRAIS GENERAUX :
On renseignera d’abord le tableau suivant :
Exercice n-2 n-1 n (inventorié)
Montant
Taux de croissance
Ces taux sont généralement élevés et subissent des variations importantes d’un exercice à
l’autre pour une nouvelle société.
Le tableau suivant permet également de voir les postes de fais généraux qui ont subi une
grande variation. Ces postes feront l’objet d’un regard attentif du contrôleur lors de la phase
de contrôle sur pièces.
Frais du personnel
Impôts et taxes
TFSE
59
II.1.2.6 : LA REASSURANCE :
1) On analysera d’abord le taux de cession des primes par catégorie d’assurance à travers le
tableau suivant :
n-2 n-1 n (inventorié)
Catégorie 1
Catégorie 2
Catégorie 3
Catégorie 4
Total
Lorsque dans une catégorie d’assurance, il y a une baisse importante du taux de cession des
primes (plus de dix points) c’est qu’il y a probablement un changement du plan de
réassurance dû au fait que compte tenu des résultats positifs dégagés la société a augmenté
sa rétention ou bien qu’il ne trouve plus de réassureurs à cause des déficits chroniques.
2) On analysera ensuite le taux de cession des sinistres à travers le tableau suivant :
n-2 n-1 n (inventorié)
Catégorie 1
Catégorie 2
Catégorie 3
Catégorie 4
Total
Si dans une catégorie donnée le taux est nul ou très faible il convient lors du contrôle sur
place de voir si la priorité fixée par la société n'est pas très élevée.
On étudiera enfin les commissions de réassurance.
Ce tableau renseigne sur les catégories déficitaires ou celles qui sont profitables à la société.
Il montre également l’impact de la réassurance sur les résultats globaux de la société.
Une trop grande ponction de la réassurance sur les résultats de la société doit amener le
contrôleur à jeter un regard sur le programme de réassurance lors du contrôle sur place. En
60
effet la réassurance peut être source de sortie des capitaux du pays pour les sociétés filiales
ou succursales de sociétés d’assurances étrangères.
2) On analysera également l’impact des boni ou des mali de liquidation sur les résultats
antérieurs à l’aide du tableau D de l’état C10b. Ce tableau permet de déterminer la provision
qu’il aurait fallu constituer au 31 décembre précédent compte tenu des paiements de
l’exercice et de l’évaluation des sinistres restants à payer au cours de l’exercice inventorié
par comparaison avec la provision constituée au 31 décembre précédent. La différence
donnera des mali ou boni de liquidation. Ces boni ou mali permettent de réajuster les
résultats des exercices précédents. On renseignera donc le tableau suivant :
Boni ou mali de liquidation n-5 et n-4 n-3 n-2 n-1 Total de la
antérieurs branche
En % de la provision
L’existence de mali ou de boni de liquidation doit faire l’objet d'une analyse attentive. Elle
peut signifier un durcissement de la politique de provisionnement ( pour les mali) et une
révision à la baisse de provisions constituées et non liquidées.
En l’absence de changement de politique de provisionnement, l’existence de mali de
liquidation est source de sous-provisionnement des sinistres à payer.
3) Les mêmes analyses sont à faire pour les prévisions de recours pour les sociétés qui en
constituent. Sauf que l'interprétation se fait inversement par rapport aux sinistres à payer.
Ecart sur les prévisions de recours n-5 et n-4 n-3 n-2 n-1 Total de la
antérieurs branche
En % de la provision
Valeurs immobilisées
dont incorporelles
Immeubles
autres valeurs admises
61
TOTAL ACTIF
n-1 n VARIATIONS
Fonds propres
dont fond d'établissement
Provisions Techniques
dont PREC
PSAP
TOTAL PASSIF
62
à son niveau. Il revient donc à la cédante de suppléer la carence de ses réassureurs, ce
qui peut être une première source d’explication de la sous couverture.
Il ne faut donc jamais perdre de vue qu’un écart important entre ces postes peut avoir
deux significations :
- espèces remises par les réassureurs > part des réassureurs dans les P.T, signifie que
les réassureurs ont trop déposé ce qui ne peut résulter que d’écritures de sortie de
portefeuille mal passées. Il faut, par conséquent réduire les liquidités de la société
d’au moins le montant de l’excédent ;
- espèces remises par les réassureurs < part des réassureurs dans les P.T, c’est peut
être l’une des explications de la sous couverture des engagements de la société.
B : Les comparaisons aux autres sociétés du marché:
Elles permettent de situer l’entreprise par rapport à son environnement. Si les
statistiques disponibles sont assez fines, la comparaison à des sociétés de même taille ou
souscrivant dans le même segment de clientèle permet d’obtenir de meilleurs résultats.
Ces comparaisons peuvent se faire avec des rations de type composites qui combinent à
la fois des éléments tirés du Bilan, du Compte d’Exploitation Générale et des états C4 et
C5.
Ces analyses ne constituent cependant qu’un premier niveau d’appréciation car le bilan
simplifié est assez réducteur. Il ne donne qu’un aperçu global et ne renseigne ni sur le détail
des principaux postes, ni des aspects non moins importants de sa solvabilité tels que la
conformité de la politique de placements de l’entreprise aux dispositions légales. Il convient
par conséquent de la compléter :
- d’une part, par l’analyse sectorielle de chacun des postes qui le composent en vue
de ressortir la situation réelle de l’entreprise et, notamment:
- sa situation patrimoniale;
- les composantes de son résultat
- d’autre part, par le contrôle du respect des dispositions légales régissant les
placements. En effet, en son article 335-1, le Code des assurances a prévu un
catalogue de placements qui, s’il est respecté, permet de concilier les impératifs de
63
liquidité, de rentabilité et de sécurité qui doivent présider au choix de tout actif de
couverture des engagements réglementés. L’examen des états C4 et C5 est par
conséquent indispensable.
II.2.2 : LES ANALYSES SECTORIELLES :
A déduire
64
B/ LES SOCIETE VIE (article 337-3)
Pour la marge de solvabilité des sociétés VIE, on renseignera le tableau suivant :
ELEMENTS MONTANT
A ajouter
A déduire
Catégorie valeur de couverture des Valeur maximale admise en Valeur retenue en couverture
actifs représentatifs couverture par actif
65
Actifs de l’article 335-4-1°)
..........
.........
Sous-total
Catégorie Valeur totale des actifs par Montant maximum admis en Montant retenu
catégorie couverture en % des
engagements
Total
On complétera ce tableau par les autres actifs amis en couverture notamment ceux des
articles 335-2, 335-3, 335-4.
Le total général est comparé au total des engagements réglementés pour constater une
insuffisance (ou un excédent de la couverture) exprimée en valeur absolue et en valeur
relative conformément au tableau suivant :
n-2 n-1 n (inventorié)
66
A l’issue du contrôle sur pièces, s’il y a nécessité on procédera au contrôle sur place. Il faut
noter qu’une société peut être en difficulté sans que le contrôle sur pièces ne le laisse
apparaître ; les chiffres utilisés étant des chiffres globaux envoyés par la société. C’est
pourquoi le contrôle sur place s’impose pour vérifier la sincérité et la régularité des chiffres
figurant sur les états.
67
CONTRÔLE SUR PLACE
L’intervention du Commissaire Contrôleur, sur place, dans une société, est souvent pour des
raisons d’ordre pratique très limitée dans le temps. Pourtant, quelque soit l’étendue de la
mission qui lui est assignée, il se doit de cerner tout d’abord l’entreprise dans son intégralité
avant de centrer son intervention sur les points particuliers objets de sa mission car, comme
le disait le célèbre philosophe PASCAL : « Je tiens pour impossible de connaître le tout
sans connaître les parties et, de connaître les parties sans connaître le tout ».
Aussi, une préparation minutieuse reste-t-elle le seul gage du succès de cette mission dont
il convient de cerner l’étendue afin d’identifier les divers éléments nécessaires à sa bonne
fin.
Ne jamais perdre de vue que pour les dirigeants, une société doit générer des résultats
rémunérateurs pour les actionnaires alors que pour le contrôleur, elle doit être à tout
moment apte à faire face à ses engagements vis à vis des assurés et des bénéficiaires de
contrats.
Aussi, veiller à ce que la société puisse respecter ses engagements techniques c’est
s’assurer :
▪ en amont, qu’elle a exigé de ses souscripteurs les bonnes primes mais également
qu’elle suit bien ses affaires et a la pleine maîtrise de ses relation avec ses
intermédiaires ;
▪ ensuite qu’elle a bien évalué ses dettes, aussi bien celles qui sont connues que celles
qui ne le sont pas encore;
▪ c’est également, vérifier que ses risques sont bien dispersés et que les engagements
qu’elle a souscrit sont en adéquation avec ses capacités financières ;
▪ C’est, enfin, veiller, en aval, à ce qu’elle dispose à tout moment d’actifs localisés,
rentables, sûrs et suffisants pour couvrir tous les engagements contreparties des
contrats qu’elle a souscrit.
L’accomplissement de cette mission n’est possible que si les documents financiers et
statistiques supports de ses investigations sont fiables.
I : LE CONTRÔLE DE COHERENCE :
Il repose sur la reconstitution des données fournies par l’entreprise en partant des
documents les plus synthétiques pour aboutir aux justificatifs de la gestion quotidienne de
l’entreprise.
Comme documents synthétiques, on aura le bilan, le compte d’exploitation générale et le
compte général des pertes et profits.
Il faut que chacun des comptes de ces documents soit détaillé dans la balance. Ensuite
chacun des sous comptes de la balance doit être décomposé dans le grand livre et enfin
chacun des sous comptes ou comptes divisionnaires du grand livre doit pouvoir être justifié
par la production des pièces comptables (ordres de dépenses s’il s’agit de charges ou des
décaissements, avis de recettes s’il s’agit d’entrées et enfin lorsqu’il s’agit d’évaluations,
les détails des paramètres qui ont été pris en compte par l’entreprise doivent être
disponible). Ce contrôle se fait intégralement pour certains postes, pour d’autres, le recours
à un sondage est indispensable.
68
Aussi, la liste, non exhaustive, de documents suivants doit-elle être requise de toute société
contrôlée:
1. Organigramme de la société,
2. Renseignements généraux prévus à l’article 426 du code CIMA,
3. Manuel de procédures de la société,
4. Etats financiers et statistiques des exercices n (inventorié) et n-1, ainsi que ceux
provisoires de l’exercice en cours ;
5. Listings ou bordereaux des exercices n (inventorié), n-1 et n-2 ( sur support papier et
disquette ou CD dans un format compatible EXCEL) ci-après :
✓ Production,
✓ Sinistres payés,
✓ Prestations échues,
✓ Arriérés par ancienneté,
✓ Commissions par intermédiaire et par produit,
6. Eléments ayant servi en n, n-1 et n-2 au calcul des provisions suivantes ( sur support papier
et disquette ou CD dans un format compatible EXCEL):
✓ Provision pour risques en cours,
✓ Provision mathématique,
✓ Provision pour sinistres à payer,
✓ Provision pour annulations,
✓ prévisions de recours
7. Listing par produit des provisions mathématiques ( sur support papier et disquette ou CD
dans un format compatible EXCEL),
8. Justificatifs des actifs listés dans l’état C5 de l’exercice n (inventorié) et n-1 ( titres de
propriété des immeubles, certificats d’actions, relevés et rapprochements bancaires,
etc.),
9. Rapports d’expertises des actifs immobiliers, si disponibles,
10. Registres comptables (balances, grands livres, etc.),
11. Tout rapport de contrôle et/ou d’audit sur la gestion de la société ou d’un de ses
démembrements,
12. Rapport général et spécial des commissaires aux comptes pour les exercices n
(inventorié) et n-1,
13.Procès verbaux des Conseils d’Administration et les résolutions des Assemblées Générales
des exercice n (inventorié) et n-1,
14. Procès verbaux des Conseils d’Administration et résolutions des Assemblées Générales
des deux derniers exercices,
15.Plan de réassurance,
16. Justificatifs des comptes de réassurance avec les récapitulations.
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Il est indispensable si l’on veut se faire une première idée de la gestion et de la situation de
l’entreprise. Un entretien bien préparé et bien conduit permet souvent de se faire une idée
plus précise de la situation de l’entreprise.
Il doit donc être préparé minutieusement en s’appuyant sur les rapports de contrôle
précédents, sur les éléments du dossier annuel et sur tout autre document ou rapport
disponible. Il doit revêtir un caractère général tout en permettant de passer en revue les
différents changements intervenus, dans l’administration et la gestion de l’entreprise depuis
le précédent contrôle.
L’entretien doit également permettre de se faire une idée de la qualité des dirigeants, de
leur implication dans la gestion et de la qualité de leurs directives.
Pendant cette phase, le contrôleur vérifiera l’existence de l’agrément de la société et de sa
compatibilité avec les branches pratiquées. Il passera en revue la composition de
l’actionnariat, sa capacité en cas de difficultés à apporter des solutions rapides et efficaces
(financières ou techniques).
Ne pas perdre de vue qu’un bon actionnariat est composé de personnes physiques et morales
capables en cas de difficultés d’injecter rapidement des fonds pour faire face à l’obligation
qui pèse sur la société d’avoir à tout moment une marge de solvabilité et une couverture
des engagements réglementés suffisantes. Il doit avoir en son sein un partenaire de
référence national ou international (société d’assurance etc.), capable de lui apporter une
aide technique adéquate.
La phase de l’entretien sert également à vérifier la bonne ou mauvaise organisation
administrative de la société. Le contrôleur regardera l’organigramme de la société, vérifiera
les capacités techniques des agents (formation et expérience professionnelle) et de leur
nombre (adéquat ou pléthorique).
Il s’assurera que la société fait l’objet de contrôles internes et/ou externes autres que celui
de la Direction des assurances.
A l’issue de l’entretien le contrôleur fixera son calendrier de contrôle en accord avec les
dirigeants de la société. Il est conseillé de suivre les heures habituelles de travail de la
société. Il demandera a avoir un interlocuteur au sein de l’entreprise à qui il s’adressera
pour ses différents besoins. Les interlocuteurs les plus adéquats sont le responsable
technique, le directeur financier ou le contrôleur de gestion. Il évitera, tant que possible de
gêner le travail des agents de la société.
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▪ Les administrateurs et directeurs :
- ne se trouvent dans une situation économique susceptible de nuire à la santé
financière de l’entreprise;
- disposent de ressources suffisantes pour assurer la solvabilité de la société
en permanence;
- ne sont pas ou n’ont pas été directement ou indirectement impliqués dans
des opérations illégales mettant en doute leur aptitude, ou n’entendent
pas utiliser la société à des fins autres que l’assurance (spéculation,
blanchiment de fonds);
- sont aptes à assumer les responsabilités liées à leur position et que leur
intégrité n’est pas contestable.
Pour cela, un examen approfondi des renseignements généraux et des dossiers des principaux
administrateurs et dirigeants est indispensable. Dans c cadre, la consultation du curriculum
vitæ complet de chacun des administrateurs et des dirigeants ainsi que de l’extrait de leur
casier judiciaire est indispensable.
Il convient également de vérifier les incompatibilités et les cumuls interdits. Ainsi, un
administrateur ou dirigeant de la société d’assurance ne peut assumer deux fonctions
incompatibles (par exemple commissaire aux comptes et directeur général ou
administrateur. Une personne ne peut être administrateur de plus de 5 sociétés du même
Etat (Voir OHADA)
De plus en plus, l’AICA recommande de veiller à ce que s’instaure un gouvernement
d’entreprise et incite les organismes de contrôle à veiller à ce que le conseil
d’administration qu’il:
▪ définisse clairement ses objectifs stratégiques ;
▪ définisse les moyens mis en œuvre pour réaliser les objectifs établis, ainsi que
les méthodes de suivi et d’évaluation budgétaires ;
▪ définisse les procédures, la structure, les fonctions, les reconductions et
l’équilibre en ce qui a trait à la sélection et à la nomination des membres
exécutifs et non exécutifs du conseil d’administration ;
▪ établisse une distinction claire entre les responsabilités, les obligations de
rendre compte, la prise de décision, les interactions et la coopération entre le
conseil d’administration, le président, le directeur général ;
▪ établisse une répartition claire des responsabilités permettant d’équilibrer les
pouvoirs, afin de s’assurer qu’aucune personne ne dispose d’un pouvoir absolu
en matière de prise de décisions. Lorsque les fonctions de président et de
directeur général sont confiées à une seule et même personne, le contrôle doit
s’assurer que des mesures de contrôle appropriées sont mises en place pour
assurer que le processus d’information du conseil d’administration est
satisfaisant ;
▪ mette en place un département de contrôle interne efficace et détermine des
points de contrôle pertinents.
Outre ce contrôle, le manuel de procédures doit faire l’objet d’un examen sérieux en vue
de débusquer les redondances, les ruptures dans la chaîne de transmission de l’information,
les failles du système de contrôle.
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IV : LE CONTRÔLE DE L’ACTIVITE:
Les documents indispensables à l’accomplissement des diligences requises sont les copies
des :
▪ agréments des courtiers,
▪ conventions souscrites entre la compagnie et les intermédiaires,
▪ différents bordereaux d’émission et d’encaissement de ces courtiers,
▪ rapports établis par les services de la société s’occupant de la surveillance du
portefeuille et du contrôle des intermédiaires,
▪ mandats d’encaisser et des contrats d’assurances couvrant la responsabilité civile
de ces courtiers, etc...
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demandera une ventilation plus fine que celle de l’article 414. Une ventilation par
centre de souscription et par branche par exemple;
▪ dans le cas où ces documents sont sur support informatique, l’article 407 du Code
des assurances édicte les règles à respecter pour, entre autre autres, permettre un
bon contrôle.
▪ toutes les polices et avenants répertoriés sur les documents de l’entreprise doivent
être disponibles et pouvoir être communiqués dans des délais raisonnables ;
▪ l’accès au classement des dossiers de production doit être facilitée car le contrôle
se fait dans les deux sens, c'est-à-dire valider les chiffres des listings en les vérifiant
sur un certain nombre de polices et, ensuite, s’assurer que toutes les polices et
avenants figurent sur les listings en vérifiant si des polices et avenants choisis au
hasard dans les classements figurent sur les listings.
Les entreprises doivent, soit délivrer les polices sous un numérotage continu pouvant comprendre plusieurs séries, sans omission
ni double emploi, les avenants successifs étant rattachés à la police d'origine, soit affecter aux assurés ou sociétaires des numéros
continus répondant aux mêmes exigences.
Les informations relatives à ces documents doivent être à tout moment d'un accès facile et comporter au moins les éléments
suivants :
- soit numéro de la police ou de l'avenant, soit numéro de l'assuré ou du sociétaire avec toutes les polices ou avenants le
concernant ;
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▪ vérification des reports des polices précédentes sur le registre de police ;
▪ réciproquement, choix par sondage de lignes sur le registre de police et
vérification de l’existence de polices correspondantes.
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Généralement, le taux de sinistralité retenu est le taux statistique moyen des trois dernières
années tiré du tableau D de l’état C10b.
Quant au taux de frais généraux moyen, l’idéal serait qu’il reflète, pour chaque branche, la
configuration de l’entreprise. Cependant, en l’absence de comptabilité analytique, une
ventilation au prorata du chiffre d’affaires est souvent utilisée.
Ne pas perdre de vue que la vérification du montant des primes à reporter ou des primes qui
chevauchent ( pour la méthode du prorata en informatique, choisir quelques dossiers et
calculer la partie à reporter) nécessite le recours à un échantillon pour valider les calculs
de l’informatique.
Par ailleurs, les informations suivantes doivent être portées sur un document pouvant être facilement consulté : numéro de
l'enregistrement, numéro de la police et désignation du bureau décentralisé, de l'agence, du courtier ou du courtier-juré dont
dépend la police, nom de l'assuré, date de survenance de l'événement, catégories ou sous-catégories de la garantie ou des
garanties mises en jeu, nature de l'événement ou du sinistre ou motif de la sortie, désignation des victimes, bénéficiaires ou
adversaires, monnaie dans laquelle est libellé le contrat, première estimation et, sauf dans le cas où la société est
réglementairement dispensée de la méthode dossier par dossier, évaluations successives des sommes à payer, mention des
réclamations en justice, date et montant des paiements effectués (les sommes payées étant ventilées en principal et en frais
accessoires), date et montant des recours et sauvetages perçus, évaluations successives des sommes à recouvrer.
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Les sinistres survenus au cours des exercices antérieurs et qui n'étaient pas réglés à la fin de l'exercice précédent font l'objet de
listes analogues comportant, en outre, les évaluations à la fin de l'exercice précédent.
B : Le contrôle technique :
Il s’agira :
B.1 : pour les sinistres payés :
Que le montant des sinistres payés selon la même procédure que les primes, mais à partir
des bordereaux de sinistres payés.
Ensuite, on examinera la réalité du paiement (garantie de la société acquise, existence des
grosses du jugement, des procès verbaux de la police, des devis et factures, des procès
verbaux de transaction, des quittances de règlement dûment signées par le bénéficiaire dont
l’identité doit figurer sur les documents, des copies de chèques). Les paiements doivent
s’effectuer par chèques.
On pourra par sondage vérifier au niveau des relevés bancaires que les chèques ont été bien
encaissés par les bénéficiaires.
Pour estimer la suffisance des provisions pour sinistres à payer d’une société, le contrôle
procède en deux étapes :
▪ un contrôle sur pièces qui permet, en combinant les données des états C1, C10a,
C10b et C10, d’avoir une idée de la suffisance des provisions de la société, par le
recours à des méthodes telles que la cadence des règlements, les coûts moyens ou
le chain-ladder. Ils peuvent également, en s’appuyant sur le listing prévu à l’article
416, apprécier la liquidation des sinistres.
Il est donc indispensable que les états statistiques reflètent la configuration des
sinistres de l’entreprise et, que les documents qui les sous-tendent soient
communiqués au contrôle.
▪ C’est après avoir tiré les conséquences de ces analyses que le contrôle procède à
une stratification des sinistres en tenant compte de l’importance des dossiers, de
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leur date de survenance et des branches concernées pour bâtir un échantillon de
dossiers à consulter.
Les conclusions tirées sur la base de cet échantillon seront extrapolées et les provisions
seront corrigées en conséquence.
On vérifiera à partir du bordereau de sinistres à payer (PSAP) également appelé restants à
régler (RAR) ou suspens les montants portés dans les comptes. On contrôlera si tous les
dossiers de SAP figurent sur le bordereau par des sondages. On s’assurera qu’il existe une
bijection entre les bordereaux et les dossiers.
On partira d’un sondage de dossiers choisis au hasard dans le classement et on vérifiera s’ils
figurent dans les bordereaux. Ensuite, on procédera à l’opération inverse. Cette vérification
est le seul moyen de s’assurer de l’exhaustivité des bordereaux ou listings.
On devra également vérifier en contrôlant deux bordereaux successifs que les SAP de n-1 ne
figurant pas sur celui de n ont fait l’objet de règlements ou de classement. Dans ce dernier
cas, contrôler que le classement s’est fait à bon droit.
Ensuite, le contrôleur procédera à un sondage de gros dossiers (ceux dépassant les priorités
par exemple), de dossiers moyens et de petits dossiers pour vérifier si les PSAP constitués
ont été suffisantes.
Au préalable, il faut discuter avec le rédacteur de ses méthodes d’évaluations.
A partir des dossiers sélectionnés, le contrôleur estimera sur la base des barèmes ou des
coûts moyens du marché, la suffisance ou l’insuffisance des PSAP.
La qualité des évaluations des SAP dépend moins de la bonne application des barèmes que
de l’évaluation des dossiers à l’ouverture en l’absence de toutes les informations
nécessaires, de la politique de classement sans suite de dossiers prétendument terminés, de
la politique d’estimation des responsabilités, et de la capacité de la société à transiger.
Les éventuelles insuffisances sont redressées et réintégrées dans les SAP.
On vérifiera également que la société applique les bonnes majorations pour tardifs et le
chargement minimum de 5% pour tenir compte de la gestion.
On insistera particulièrement sur les recours en contribution induits par le règlement pour
compte institué par la barémisation, les recours contractuels motivés par la garantie
« défense et recours », les recours générés par des paiements de sinistres surtout en
transport, etc....
L’enjeu est que, quelque soit le volume de recours porté dans les comptes, de ne retenir
que ceux répondant au maximum fixé par la circulaire du Conseil des Ministres en avril 2003.
Le contrôleur vérifiera les montants par les méthodes précédentes. Il verra également si les
prévisions de recours sont faits à bon droit et si par le passé la société a déjà encaissé des
montants significatifs, pour éviter une surévaluation des recours à encaisser.
Une circulaire du Conseil des Ministres fixe les règles d’inscription et d’admission des
recours. Il faudra veiller à leur application.
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1 : Inscription au bilan des recours à encaisser
Les prévisions de recours sont inscrites au bilan selon les modalités définies ci-après :
a) les provisions pour sinistres sont estimées sans déduction des prévisions de recours, conformément aux dispositions
de l’article 334-12 du code des assurances;
b) les prévisions de recours pour lesquelles les sociétés disposent de justificatifs individuels peuvent être inscrites au
bilan ;
c) Les prévisions de recours pour lesquelles la société ne dispose pas de justificatifs peuvent faire l’objet d’une
estimation en ce qui concerne les recours sur sinistres automobiles défins aux articles 268 à 271.
Le total des recours encaissés et des recours à encaisser figurant au tableau E de l’état C10b dans la colonne
correspondant au dernier exercice est comparé au total des sinistres de responsabilité civile payés et à payer du
même exercice, tels qu’ils apparaissent au tableau F du même état C10b.
Le rapport ainsi obtenu ne peut être retenu pour l’estimation des prévisions de recours que dans la mesure où il n’est
pas supérieur à la moyenne arithmétique des rapports analogues pour les trois exercices précédents, tels qu’ils
ressortent des chiffres figurant à l’état C10b de l’exercice inventorié ;
d) la somme pouvant être inscrite au bilan ne peut, pour chaque catégorie d’opérations, être supérieure à celle qui
résulte de l’application des paragraphes b) et c) ci-dessus. Elle doit, en outre, faire l’objet d’un abattement de 5% au
titre de frais de gestion des dossiers.
Le montant des recours admis en représentation des engagements réglementés, est au plus égal à celui des deux montants
suivants, pour chaque catégorie de risques :
c) les prévisions de recours inscrites au bilan conformément aux dispositions de l’article 1° alinéa d) du présent
Règlement.
d) la moyenne arithmétique des recours encaissés au cours des trois derniers exercices inventoriés.
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Le contrôle doit donc veiller à ce que ces frais restent raisonnables, pour ne pas gêner le
paiement des sinistres . Souvent, il a recours à une vérification des postes les plus importants
pour s’assurer que les procédures d’ordonnancement et d’engagement des dépenses sont
respectées. Si tel n’est pas le cas, un contrôle approfondi, beaucoup plus proche de l’audit,
des divers postes de frais généraux sera envisagé.
Les commissions font également l’objet d’un contrôle particulier car, contrairement à ce
qui est souvent observé, elles doivent être comptabilisées dès l’émission des polices qui les
ont générées. On doit donc retrouver dans l’entreprise les conventions la liant aux
intermédiaires, les niveaux de commission prévus, les fiches de commissionnement pour
chacune des affaires apportées par des intermédiaires ... bref, on doit pouvoir ventiler les
commissions payées par intermédiaire et pour chaque intermédiaire, par affaire.
Lorsqu’il s’agit d’une société nouvellement agréée, en sus du contrôle indiqué ci-dessus,
les commissaires feront la comparaison avec les objectifs définis dans le dossier d’agrément.
On a en effet observé que les frais généraux exposés sont toujours deux à trois fois
supérieurs à ceux prévus lors de l’agrément. Cette situation est de nature à déséquilibrer,
parfois de façon chronique, l’exploitation de la jeune société ; des mesures de correction
urgentes s’imposent.
A : Les commissions
Leur contrôle se fera par totalisation des bordereaux. Les commissions figurent en général
sur les mêmes bordereaux que les primes.
Ensuite, on vérifiera par sondage pour quelques commissions, les contrats auxquels ils sont
rattachés.
On pourra également rapporter les commissions aux chiffre d’affaires venant des
intermédiaires pour se rendre compte des dérapages.
Ne pas perdre de vue que certaines sociétés enregistrent les commissions lors du paiement.
Ce procédé n’est pas conforme au principe d’indépendance des exercices.
− date de signature ;
− date d’effet ;
− durée ;
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− nom du cédant, du cessionnaire ou du retrocessionnaire ;
− nature du traité.
Les registres peuvent être tenus à feuillets mobiles.
A : Programme de réassurance
Le contrôleur vérifiera que les priorités et les rétentions de la société sont en adéquation
avec son activité et ses capacités financières. Pour cela, le recours à des méthodes tels que
la méthode « as … if » et le « burning cost » est indispensable. On s’attellera sur la base des
statistiques passées à faire fluctuer les priorités et à mesurer dans chaque cas, les résultats
de la réassurance.
Des lignes seront prévues pour les facultatives de sorte que, en colonne, ce tableau à
double entrées puisse corroborer les différents postes de réassurance figurant au compte
d’exploitation générale ; en ligne, il doit permettre de reconstituer, après certains
regroupements les différents comptes de réassurance par branche figurant dans l’état C1.
En ce qui concerne les facultatives, leur justification doit pouvoir être apportée par les
dossiers de placements et par les bordereaux de cession communiqués au réassureur.
On s’attachera également, pour justifier la réassurance non proportionnelle, à disposer des
comptes d’ajustement. Pour cela, il faut s’appuyer sur la liste de tous les sinistres dépassant
la moitié de la priorité, de sorte à permettre par la combinaison des éléments ressortis par
ses bordereaux avec ceux des conventions, de reconstituer les primes de ces traités.
La réassurance pose également un autre type de problème ; celui de la justification des
dépôts des réassureurs et des soldes de réassurance figurant aussi bien à l’actif qu’au passif
du bilan.
Le contrôleur veillera à obtenir le détail de ce compte réassureur par réassureur et en cas
de besoin, il doit pouvoir suivre l’évolution du compte courant et des paiements faits à
chaque réassureur sur plusieurs années.
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valeurs réalisables et les disponibilités, mais également de son passif, à commencer par la
libération effective du capital, la bonne constitution de toutes les provisions pour pertes et
charges et pour finir, l’identification de toutes les créances bénéficiant d’un privilège
supérieur à celui des assurés et bénéficiaires de contrats.
Les documents de base seront :
▪ les dossiers des actionnaires,
▪ les différents relevés bancaires,
▪ les résolutions des conseils d’administration et des assemblées générales,
▪ les pouvoirs de signature conférés aux dirigeants,
▪ les balances et grands livres, etc...
Pour mener les diligences particulières à chacun des postes énumérés, des documents
spécifiques seront nécessaires.
A : Les immeubles :
Pour justifier la possession et la valeur des immeubles, il est nécessaire :
1. si les immeubles ont été construits par la société, de disposer :
▪ d’un titre foncier ou de tout acte officiel attestant la possession du terrain ;
▪ d’un dossier justifiant le coût des travaux réalisés qui doit comprendre : le devis
descriptif des travaux, le devis estimatif de ces travaux, le rapport de définition
de risques, le rapport des travaux en cours, le rapport de fin de travaux, le
procès-verbal de réception provisoire, le procès-verbal de réception définitive,
les factures définitives élaborées par les entreprises.
2. s’il s’agit d’immeubles acquis, l’acte notarié d’acquisition précisant le prix ainsi que
les divers frais d’enregistrement et de timbres, la preuve de l’accomplissement des
formalités requises pour la mutation du titre foncier doit également être apportée.
Dans tous les cas, il sera nécessaire, afin de justifier qu’aucune hypothèque ne grève les
immeubles, de disposer d’une attestation de non inscription hypothécaire ou bien d’un état
des droits réels délivré par le service de l’enregistrement et des domaines.
Lorsque les immeubles ont fait l’objet d’une réévaluation, le contrôleur devra exiger la
lettre du président de la commission marquant son accord sur la réévaluation ; dans le cas
où il s’agit d’une réévaluation légale, l’arrêté ministériel fixant les niveaux de cette
réévaluation doit être fourni.
Lorsque ces immeubles ont été cédés à une société civile immobilière (SCI), les parts de
l’entreprise dans le capital de cette SCI doivent être justifiées, au même titre que tous les
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titres détenus par l’entreprise. La société devra donc tenir à la disposition du contrôle les
derniers comptes de la SCI ainsi que les rapports général et spécial du commissaire aux
comptes sur l’activité de cette société civile immobilière.
En tout état de cause, tout rapport d’expertise et tout document pouvant justifier la valeur
d’acquisition, la valeur de réalisation probable et la valeur au bilan de ces actifs doit être
tenu à la disposition du contrôle.
Si la société a accordé des prêts, il faut préciser que seuls les prêts hypothécaires sont admis
en couverture, elle doit communiquer les plans d’amortissement des prêts, les inscriptions
hypothécaires, les justificatifs de l’assurance couvrant les biens hypothéqués et les
bénéficiaires des prêts ainsi que les incidents de recouvrement.
Pour faciliter ces diligences, le contrôle doit s’assurer que ces divers actifs sont listés de
façon synthétique dans l’état C4 et de façon beaucoup plus détaillée dans l’état C5.
C : LE PASSIF :
De la même manière, tous les postes du passif seront passés en revue et l’on prêtera une
attention soutenue aux « comptes de régularisation » et aux « comptes d’attentes à
régulariser ». Les postes « Etat », « Salariés », « compte courant des rétrocessionnaires »
seront également examinés avec attention.
Ne pas perdre de vue que si les soldes de réassurance ne sont pas payés, la société peut se
trouver, en cas de sinistre important, dans l’impossibilité de faire face à se engagements,
les réassureurs procédant, le plus souvent, par compensation.
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o la couverture des engagements réglementés (voir procédure de contrôle sur
pièces).
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