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ITB – 1re année d'études

Étudiant

L’environnement réglementaire
de la banque

Livret d’études – V16

INTERNATIONAL

INT-01-03-01-J2
PLAN DE TRAVAIL DE LA JOURNÉE

Thème Outils Objectifs pédagogiques

Identification des difficultés de compréhension


Présentation et/ou d’apprentissage rencontrées lors
Tour de table
de la journée de l’assimilation du fascicule sur les chapitres
développés dans la journée.

Le secret professionnel Activités 1, 2 et 3 Connaître les bases légales et les fondements


du banquier Interrogative du secret bancaire, les formes et les exceptions.
Le démarchage bancaire Activités 4, 5 et 6 Pouvoir identifier les obligations, les situations
et financier Interrogative de démarchage et les professionnels assujettis.
Pause
La lutte contre
Activités 7, 8 et 9 Être en mesure de nommer l’organisation
le blanchiment de capitaux
Interrogative internationale, les obligations des banques,
et le financement
Étude de cas les évolutions en cours.
du terrorisme
Maîtriser les principes légaux « informatique
La banque, l’informatique Activités 10 et 11 et libertés » et leur impact sur la protection
et les libertés Interrogative des données à caractère personnel au sein
des établissements bancaires et financiers.
Déjeuner
La commercialisation Appréhender la réglementation
Activités 12 et 13
de produits et services de la commercialisation de produits
Interrogative
financiers et services dans les réseaux bancaires.
Connaître les différents impératifs du droit
La banque et le droit Activités 14, 15 et 16
de la consommation appliqué à la banque,
à la consommation Interrogative
les sanctions correspondantes.
Pause
Connaitre les obligations des établissements
Le traitement Activité 17 bancaires, financier et assureurs en termes
des réclamations Interrogative de gestion des réclamations et des recours
clients.
Savoir situer juridiquement la banque
et l’assurance, comprendre comment les deux
La banque Activité 18
secteurs organisent leurs liens pour être en
et l’assurance Interrogative
mesure d’exercer les deux métiers, ensemble
mais distinctement.
Synthèse Faire synthétiser par les étudiants
Exposé actif
de la journée les notions essentielles à retenir de la journée
du formateur
et du séminaire et du séminaire.
Rappeler le rôle et l’importance du travail
de révision.
Sensibilisation Tour de table Faire identifier par chaque étudiant
à la préparation Exposé actif le ou les thèmes à revoir en priorité.
à l’examen du formateur Sensibiliser les étudiants au fait que
le grand oral portera également sur
le programme de 1re année.

Dernière mise à jour effectuée en juin 2016


THÈME No 1
LE SECRET PROFESSIONNEL DU BANQUIER

ACTIVITÉ 1

 TRAVAIL À EFFECTUER
Le manquement aux obligations de secret professionnel est-il, pour le banquier, un risque
juridique, un risque de non-conformité, ou les deux ?

ACTIVITÉ 2

 TRAVAIL À EFFECTUER
a) Quels sont les deux fondements de l’obligation au secret professionnel ?
b) Quelles sont les formes du respect du secret bancaire ?
c) Quelles sont les personnes physiques ou morales auxquelles le secret professionnel du
banquier ne peut être opposé ?

ACTIVITÉ 3

 TRAVAIL À EFFECTUER
Le fils de M. X, unique héritier de votre client qui vient de décéder, souhaite obtenir les
informations suivantes :
 le montant des avoirs détenus par son père ;
 la date et les modalités de remboursement de bons anonymes souscrits par son
père ;
 la photocopie recto/verso d’un chèque de 20 000 €.
Que pensez-vous de cette demande ?
THÈME No 2
LE DÉMARCHAGE BANCAIRE ET FINANCIER

ACTIVITÉ 4

 TRAVAIL À EFFECTUER
a) Quelles sont les obligations que les démarcheurs doivent respecter ?
b) Qui sont les acteurs habilités au démarchage bancaire et financier ?

ACTIVITÉ 5

 TRAVAIL À EFFECTUER
Parmi les scénarios suivants, identifiez celui dans lequel le chargé de clientèle se trouve en
situation de démarchage ?

a) Le chargé de clientèle est heureux d’avoir décroché un premier rendez-vous dans la


principale entreprise de la ville, dont le chiffre d’affaires avoisine les 80 millions d’euros.

b) Le chargé de clientèle téléphone à une de ses clientes pour l’informer qu’elle vient
de recevoir un virement attendu. La cliente donne instruction de souscrire un 
supplément de fonds commun de placement.

c) La banque vient de créer un nouveau compte sur livret « épargne vacances ». Le


chargé de clientèle pense que ce nouveau produit conviendrait bien à un de ses 
jeunes clients et lui téléphone pour le lui proposer. Celui-ci accepte.

d) La SARL DUPONT et DUPOND réalise une première opération, très importante pour
elle, d’exportation en dollars vers les États-Unis. Elle demande au chargé de clientèle 
de venir lui expliquer en quoi consisterait une opération de couverture de change.

e) ARNC. 

ACTIVITÉ 6

 TRAVAIL À EFFECTUER
Un de mes clients me demande de venir le voir.
Je suis conseiller privé. Mon client, M. X, m’a confié un patrimoine important et diversifié dont
un compte en gestion conseillé.
Comme les années précédentes, il pense souscrire un supplément des parts de FCPI pour
alléger sa fiscalité.
Il ne peut pas venir, il me demande de le rencontrer chez lui.
Quelles sont les règles à respecter dans ce cas ?
THÈME No 3
LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
DE CAPITAUX ET LE FINANCEMENT
DU TERRORISME

ACTIVITÉ 7

 TRAVAIL À EFFECTUER
a) Donnez une définition du blanchiment des capitaux.
b) Quels sont les cas dans lesquels on parle de blanchiment aggravé ?

ACTIVITÉ 8

 TRAVAIL À EFFECTUER
En quoi une coopération internationale généralisée sur la surveillance des mouvements de
capitaux est-elle une base indispensable pour l’efficacité de la lutte contre le blanchiment de
capitaux et le financement du terrorisme ?
ACTIVITÉ 9

 TRAVAIL À EFFECTUER
Analysez le cas suivant et mettez en évidence les critères de risque qui auraient dû alerter la
banque et les risques encourus par celle-ci.

 SITUATION
En juillet 2014, Tracfin reçoit une information en provenance de la CRF polonaise sur des flux financiers
entrant entre une société localisée en Pologne et la société X, domiciliée en France. Dès lors, Tracfin mène
des investigations mettant en exergue la défaillance d’un déclarant.
La société X est une SARL de création récente (octobre 2013). Elle ne possède qu’un seul compte bancaire.
Son objet social est particulièrement étendu : négoce, import-export, distribution, achat vente de papiers et
de matières premières, impression, objets publicitaires et autres produits non réglementés, conseil et activité
dans le marketing direct, call center, e-mailing.
Les associés/gérants de la société sont jeunes (30 ans).
La société Y est une SARL créée à la même période. Son objet est le commerce de détail de textiles en
magasin spécialisé.
Dès l’ouverture du compte bancaire de la société X, le chiffre d’affaires est élevé : 4,2 M€ au
1er trimestre 2014 dont :
 1,2 M€ en provenance de la société Y sous forme de remises de chèques effectuées entre le
26/06/14 et le 07/07/14. Les chèques ont été tirés sur des banques différentes que celle de la
société X ;
 2,9 M€ provenant de virements de sociétés diverses opérant dans des secteurs à risque
(société de formation, BTP, sécurité privé) et sans logique économique avec une jeune
société).
Les flux débiteurs de la société X s’élèvent à 5 M€ au 1er semestre 2014 dont :
 3,7 M€ de virement SEPA dont 1,8 M€ ont été transférés entre mai et juin 2014 en faveur de
deux sociétés bénéficiaires: une première société α localisée en Pologne, de création récente
(2013) et dont l’activité (équipement de plomberie et chauffage) ne justifie pas les flux sortants ;
Une seconde société Ω localisée en Hongrie, créée en 2013 (activité inconnue).
Du 30/06/14 au 03/07/14, la société X effectue des virements pour un total de 617 k€ vers la société Ω :
 les chèques tirés entre le 26/06/14 et le 07/07/14 seront rejetés car les comptes de la société Y
seront clos ;
 la société Y sera mise en liquidation judiciaire le 08/07/14.
À la suite de ces opérations, le solde de la société X est débiteur de 736 k€.
THÈME No 4
LA BANQUE, L’INFORMATIQUE
ET LES LIBERTÉS

ACTIVITÉ 10

 TRAVAIL À EFFECTUER
À votre avis, en quoi la banque de détail est-elle concernée par les textes qui réglementent le
traitement des données à caractère personnel ?

 DOCUMENT
Extraits du rapport annuel CNIL 2015

Accompagner la conformité
Le respect de la loi Informatique et Libertés implique, de la part des acteurs, une mise en conformité « dynamique ». Il
ne s’agit pas en effet seulement de démarches administratives – dont une bonne partie va disparaître avec le règlement
européen –. Il s’agit de respecter, pendant toute la vie d’un traitement de données, les principes, droits et obligations
posées par la loi, notamment les droits des personnes, tout en les déclinant de manière opérationnelle. Les avantages
de la conformité pour les professionnels sont en outre nombreux : assurer une sécurité juridique aux acteurs ; tirer parti
du droit pour en faire un facteur de succès ; accroître le capital de confiance vis-à-vis des interlocuteurs. La CNIL a
développé une gamme d’outils complémentaires permettant d’accompagner au mieux les différents métiers et secteurs
d’activité.
[…]
LES PACKS DE CONFORMITÉ
Depuis deux ans, la CNIL a lancé un nouvel outil : les « packs de conformité ». Ces packs, élaborés en concertation
étroite avec les acteurs d’un secteur, permettent de promouvoir auprès de ceux-ci des bonnes pratiques, de décliner les
obligations légales de manière opérationnelle et de simplifier les formalités administratives. Il s’agit donc d’un outil ancré
dans la réalité des métiers. 2015 a vu le lancement des packs du secteur bancaire et du secteur social et médicosocial.
Par ailleurs, l’accompagnement se poursuit sur les packs adoptés en 2014 : compteurs communicants, secteur des
assurances, logement social. […]
Le lancement du Pack de conformité banque
Le secteur banque regroupe l’ensemble des établissements bancaires et organismes financiers qui offrent leurs services
aux particuliers notamment. Il s’agit d’un secteur fortement réglementé, soumis à de nombreuses contraintes qui
concernent à la fois les modalités de gestion de la relation client mais aussi, et de plus en plus, la mise en œuvre de
traitements destinés à s’assurer de la légalité des transactions.
Comme beaucoup de secteurs économiques, le secteur banque connaît une évolution sous l’influence du numérique
tant dans ses fonctions traditionnelles que sur le segment du paiement à distance.
Pour la CNIL, le secteur bancaire est particulièrement important au regard de la place qu’occupent ces organismes dans
la vie quotidienne de leurs clients. À ce titre, la CNIL souhaite faciliter la mise en conformité et accompagner ces
professions dans leur mutation numérique par l’adoption d’un pack dédié. Ce pack concrétise une volonté partagée
d’aborder les traitements mis en œuvre par la profession dans leur globalité et de fournir des outils encore mieux
adaptés aux besoins actuels.
Outre un travail de reprise de l’existant et notamment des normes les plus anciennes, le travail commun doit permettre
d’aborder des questions nouvelles ou particulièrement sensibles tant pour la profession, les particuliers ou l’État.
C’est ainsi que le premier cycle de discussion a abouti en juillet 2015 à la production d’une première autorisation unique
consacrée à la gestion des comptes bancaires et coffres forts inactifs (autorisation unique n°45). L’année 2016 verra la
finalisation de l’autorisation unique en matière de lutte contre la fraude et la révision des normes métiers liées à la
gestion des crédits ou des prêts.
ACTIVITÉ 11

 TRAVAIL À EFFECTUER
Quelles affirmations retenez-vous comme exactes, en ce qui concerne les rapports entre le
monde bancaire et la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) ?

a) Un traitement de données personnelles doit avoir une finalité déterminée, explicite


et légitime ; dans le cas contraire la CNIL peut relever un manquement pénal. 

b) Il n’y a pas de droit de regard de la CNIL sur les systèmes d’information


des banques, puisque ceux-ci sont contrôlés par l’Autorité de contrôle prudentiel. 

c) La nomination d’un correspondant à la protection des données personnelles est


une obligation qui s’impose à tous les secteurs. 

d) La nomination d’un correspondant à la protection des données personnelles permet


d’alléger certaines formalités déclaratives de traitement. 

e) La CNIL peut sanctionner une banque fautive au moyen d’une interdiction


d’exercice de l’activité bancaire. 
THÈME No 5
LA COMMERCIALISATION
DE PRODUITS ET SERVICES FINANCIERS

ACTIVITÉ 12

 TRAVAIL À EFFECTUER
Selon votre expérience, professionnelle ou privée, le souscripteur d’un produit d’épargne vous
semble-t-il très généralement informé des risques du produit qu’il souscrit ?

ACTIVITÉ 13

 TRAVAIL À EFFECTUER
a) L’ordonnance du 12 avril 2007 est la transposition de la directive du 21 avril 2004,
également connue sous le nom de directive MIF, rappelez-en les principales dispositions.
b) À l’aide des documents ci-après, indiquez en quoi la directive MIF 2 va profondément
modifier la commercialisation des instruments financiers et services d’investissement.

 DOCUMENTS

■ Document 1

MIF 2 : la révolution de la relation client-conseiller est en marche

[Extraits]

Réception, transmission d'ordres ou encore gestion Mais MIF 2 […] pousse cette exigence beaucoup plus
sous mandat, toutes les relations vont avoir leurs loin. « Demain, il faudra pouvoir expliquer non
propres codes et leur propre traçabilité. seulement pourquoi un client a pris une décision
[d'investissement, ndlr], mais aussi pourquoi il ne l'a pas
Une « révolution ", un « tsunami ». Les mots utilisés par prise ", résumait récemment dans « Les Echos " Philippe
les professionnels du conseil en gestion sont Vayssettes, président du directoire de Neuflize OBC. Il
particulièrement forts pour qualifier les conséquences de expliquait ainsi que, depuis le service le plus simple,
la réforme du marché des instruments financiers, comme la réception et la transmission d'ordres, jusqu'à
autrement appelée MIF 2. Numéro deux car elle la gestion sous mandat, toutes les relations vont avoir
succède à une première version en place depuis 2007 et leurs propres codes et leur propre traçabilité.
qui avait surtout révolutionné le monde des actions avec
la création par exemple des Bourses alternatives (dites Gouvernance des produits
aussi « shadow banking ») et obligé les banques à
mieux connaître leurs clients. Ces derniers avaient vu Un constat appuyé par Sven Kasper, responsable des
alors proliférer les « questionnaires MIF " de la part de questions de régulation chez State Street. « Pour les
leurs conseillers, visant à mieux appréhender leurs sociétés de gestion, il y aura beaucoup de changements
connaissances financières. en ce qui concerne la gouvernance des produits ",
explique-t-il. Par exemple, il y aura de nouvelles créateur devra modifier son produit. « Cela implique que
exigences autour de la création de produits : il faudra le producteur, donc la société de gestion, ait une vue
avoir un client spécifique en tête lorsqu'une société de complète de la chaîne de distribution de ses produits, du
gestion créera un produit. « Et il devra y avoir un flux début à la fin. Ce sera un vrai défi ", poursuit le
constant d'informations entre distributeur et créateur spécialiste.
d'un produit. Le distributeur devra informer le producteur
pour savoir si son produit est vraiment vendu au client
visé lors de sa création », poursuit Sven Kasper.
L'information devra être constante entre les deux. Si Source : Réjane REIBAUD
jamais le distributeur informe le créateur que finalement Les Echos, Le 19/05/2015
son produit n'est pas vendu au client envisagé, alors le

■ Document 2

« Banque privée : MIF 2 s’immisce dans la relation client »


[Extraits]

Les acteurs s’inquiètent des effets sur leur modèle et en tant que tel le conseil lui-même, non seulement
des nouvelles règles de transparence et dans la banque de détail mais aussi, largement, dans la
d’indépendance. banque privée », analysent Frédérick Lacroix, associé et
Sébastien Praicheux, counsel, chez Clifford Chance.
La directive MIF 2 promet des effets majeurs dans la Même si dans la banque privée haut de gamme, les
banque privée. Au cœur de la nouvelle régulation, le clients seront plus ouverts à un paiement du service.
thème de la protection de l’investisseur implique des « La banque privée est pour nous avant tout un métier
changements profonds : les conseils vont devoir justifier de conseil, comportant un diagnostic approfondi du
leur valeur ajoutée et rendre totalement transparents les patrimoine de nos clients et une réflexion sur l’allocation
frais réclamés aux clients. En pratique, pour se mettre d’actifs conduisant à des recommandations de produits
en conformité avec des exigences nombreuses et adaptés à leurs profils spécifiques. Jusqu’ici, cette
détaillées, les banques devront assurer une traçabilité réflexion n’était que très peu ou pas tarifée, explique
totale sur leurs interventions. La confirmation, le Jean-François Mazaud, directeur du pôle banque privée
10 février dernier, par la Commission que MIF 2 allait de la Société Générale. Mais nos clients, qui ont accès à
er
être appliquée un an plus tard que prévu, au 1 janvier nos stratégistes, à nos ingénieurs patrimoniaux et à tous
2018, a donc été accueillie avec soulagement. Elle n’a les experts du métier en France et à l’étranger, sont à
toutefois pas mis fin aux critiques sur l’ampleur même d’apprécier nos conseils en tant que tels. »
excessive de la réforme, même si, en France, elle ne
concerne pas l’assurance-vie. « Cette réforme, dans son La nouvelle réglementation veut favoriser une offre de
volet protection financière, va profondément transformer meilleure qualité, et la nouvelle logique de rétribution va
le paysage financier des banques privées, alors qu’elle a dans ce sens. « Il est possible aussi qu’en exigeant
pour origine la volonté d’encadrer les comportements davantage de conseil aux clients, MIF 2 nous permette
non éthiques de certains conseils indépendants qui ne d’accroître notre clientèle en gestion conseillée, donc
jouaient pas leurs rôles, notamment au Royaume-Uni », rétribuée, par rapport à la gestion libre (ou ‘simple’) »,
déplore Guillaume Cazauran, associé chez TNP. déclare Antoine Diguet, responsable risques et
conformité chez SwissLife Banque Privée.
Parmi les préparatifs, ceux techniques, mêmes s’ils sont
très lourds, ne sont pas les plus difficiles, surtout pour
les banques privées les plus grosses. Le sujet numéro
un de préoccupation concerne plutôt leurs revenus et
leur modèle. En effet, pour éviter les conflits d’intérêts
dans l’offre de conseil des banques privées, le
régulateur limite les rétrocessions (voir le tableau page
28). Les banques devront, si elles veulent avoir le statut
de conseil indépendant, faire payer leurs conseils par les
clients. Pour la France, il s’agira d’une nouvelle donne
radicale : aujourd’hui, le plus souvent, la banque privée
facture la tenue de compte conservation et le passage
d’ordres, tandis que l’expertise patrimoniale et le suivi
personnalisé sont rétribués sur les frais de gestion
prélevés par l’OPCVM, via les rétrocessions de l’asset
manager au banquier privé. Cette remise en cause s’est
déjà opérée en Suisse, aux Pays-bas et au Royaume-
Des risques
Uni où les rétrocessions sont totalement interdites.
Mais faire comprendre aux clients le bien-fondé d’une
Nombreux sont les observateurs estimant que le marché
rémunération des conseils s’annonce un passage
français manque de pertinence et que les clients ne sont
délicat, notamment pour les banques privées disposant
pas prêts à payer le conseil. « Le passage d’un modèle
de plusieurs canaux de distribution. « Autant nous
de redistribution à celui d’une tarification du conseil en
pouvons expliquer à notre clientèle directe les évolutions
investissement va être difficile, la France reste encore
réglementaires, autant, pour les clients intermédiés par
dans l’habitude du client ne rémunérant pas directement
des conseillers, nous serons tributaires du choix de les banques à revoir leur offre pour générer des services
statut de nos apporteurs d’affaires, indique Antoine à valeur ajoutée. « L’industrie de la gestion de fortune
Diguet. Selon le nombre d’entre eux qui choisiront le sera probablement marquée par de nombreux
statut d’indépendant et selon notre choix aussi, la baisse changements en termes de stratégies : stratégie de
du PNB sera plus ou moins forte. » masse versus stratégie d’écrémage, automatisation des
services de conseils… », anticipe Kéovisoun Nilsvang,
[…] directeur projets – services financiers chez Sia Partners.
Les banques d’entrée de gamme seront sans doute les
plus mal placées. « Dans le segment de clients ‘mass-
affluent’, en particulier ceux qui disposent de moins de
500.000 euros de patrimoine liquide, il va être difficile
d’expliquer au client qu’il doit payer le conseil alors que
les opportunités de réellement personnaliser les
stratégies de placement sont limitées, relève Vincent
Lefèvre, directeur chez Sopra Steria Consulting. Les
banquiers s’inquiètent des réactions possibles de leurs
clientèles. » Les clients avec peu d’avoirs et beaucoup
d’opérations seront peu rentables compte tenu des Source : Frédérique GARROUSTE
nouvelles règles de transparence. MIF 2 pourrait amener L’AGEFI HEBDO, 18 février 2016
THÈME No 6
LA BANQUE
ET LE DROIT DE LA CONSOMMATION

ACTIVITÉ 14

 TRAVAIL À EFFECTUER
À quels types de sanctions particulières s’exposerait un banquier qui ne respecterait pas les
obligations définies par le code de la consommation en matière de crédit ?

ACTIVITÉ 15

 TRAVAIL À EFFECTUER
Quelles sont les principales dispositions de la directive européenne adoptée en avril 2008 et
transposée en droit français le 1er juillet 2010 ?

ACTIVITÉ 16

 TRAVAIL À EFFECTUER
Parmi les affirmations suivantes concernant la banque et le droit de la consommation,
lesquelles validez-vous ?
a) Le TAEG n’exprime pas que le seul taux nominal. 

b) En matière d’escompte à une entreprise exerçant une activité commerciale, le TEG


doit être calculé selon la méthode proportionnelle. 

c) Un délai de repentir doit être accordé par la banque à toute personne physique
agissant à titre professionnel à compter de la signature du contrat de prêt. 

d) La réglementation bancaire contraint les banques à insérer dans tous les contrats
de prêt de toute nature une clause accordant une faculté de remboursement 
anticipé.

e) Un fichier positif n’est pas un fichier visant à recenser tout l’endettement


des emprunteurs. 
THÈME No 7
LE TRAITEMENT DES RÉCLAMATIONS

ACTIVITÉ 17

 TRAVAIL À EFFECTUER
Rappelez quelles sont les obligations des professionnels vis-à-vis du traitement des
réclamations clients.
THÈME No 8
LA BANQUE ET L’ASSURANCE

ACTIVITÉ 18

 TRAVAIL À EFFECTUER
Entre le contrat d’assurance et le contrat de banque, quel est celui qui revêt un caractère
aléatoire au sens juridique du terme ?

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