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LE DEBIT CARDIAQUE ET SES FACTEURS D’ADAPTATION

V.NGO BIKAI, A.SIMO, S. SAVADOGO, A .LEYE

1. INTRODUCTION
1.1. Définition
1.2. Intérêt
2. METHODES D’ETUDE

2.1. Le principe de FICK


2.1.1. Définitions
2.1.2. Précautions à prendre
2.1.3. Mesure directe
2.1.4. Mesure indirecte
2.2. La méthode de Steward Hamilton
2.3. Les autres méthodes

3. LES VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES ET PATHOLOGIQUES


3.1. Les valeurs basales

3.1.1. Le débit cardiaque


3.1.2. Le VES
3.1.3. L’index cardiaque
3.1.4. L’index systolique
3.2. les variations physiologiques
3.2.1. L’exercice musculaire
3.2.2. L’orthostatisme
3.2.3. Les autres facteurs de variations
3.3. Les variations pathologiques
4. LES FACTEURS D’ADAPTATION
4.1. l’adaptation en fonction des variations de la fréquence cardiaque
4.1.1. Mode d’action
4.1.2. Mise en jeu des variations de la fréquence
cardiaque
4.2. l’adaptation en fonction des variations du VES
4.2.1. Chez l’animal
4.2.2. Chez l’Homme
4.3. Rôles respectifs de ces deux facteurs
5. CONCLUSION
1. INTRODUCTION
1.1. Définition
Le débit cardiaque est le volume de sang expulsé par chaque ventricule
pendant l’unité de temps. Il est exprimé en L/min.

1.2.Intérêt
- Il est le même dans tous les points du système circulatoire
- Il doit être suffisant pour subvenir aux besoins de l’organisme qui
varient essentiellement suivant l’activité métabolique
- Il est égal au produit de la fréquence cardiaque par le VES
2. METHODES D’ETUDE

2.1. Le principe de FICK


2.1.1. Définition
La quantité d’oxygène qui sort du poumon est égale à la quantité
d’oxygène qui parvient au poumon plus la consommation
d’oxygène.
2.1.2. Mesure directe
- La consommation d’O2 à la bouche : spiromètre de Bénédict,
exprimée en L/min dans les BTPS.
- Le contenu en O2 du sang veineux mêlé : cathétérisme droit au
niveau de l’artère pulmonaire, exprimé en volume pour cent.
- Le contenu en O2 du sang artériel : échantillon de sang prélevé par
ponction d’une artère périphérique.
2.1.3. Précautions à prendre
Sujet en état stationnaire, au repos complet, à la neutralité
thermique.
2.1.4. Mesure indirecte
Le principe de Fick indirect appliqué au CO2, ne comporte que des
mesures respiratoires mais les résultats sont approximatifs.
2.2. La méthode de Steward Hamilton
Elle est basée sur le principe de conservation des masses. Elle nécessite
l’utilisation d’un colorant : le vert d’indocyanine ou le bleu d’Evans.
On peut également utiliser d’autres indicateurs tels que le Krypton
radioactif.
2.3. Les autres méthodes
- La sphygmographie : basée sur la courbe de la PA
- La balisto-cardiographie
- La radio-ciné-angiographie et radiographie
- On peut en rapprocher l’étude des débits artériels par effet Doppler.

3. LES VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES ET PATHOLOGIQUES


3.1. Les valeurs basales

3.1.1. Le débit cardiaque


Dans les conditions basales, il est relativement stable à 6 L/min.
3.1.2. Le VES
Pour un débit de 5L/ min, il est de 80 ml pour une fréquence de 65.
3.1.3. L’index cardiaque
C’est la valeur du Qc rapporté à la surface corporelle, il est
d’environ 3L/min/m2.
3.1.4. L’index systolique
C’est le quotient de l’index cardiaque par la fréquence, il est égal à
environ 50ml/m2.

3.2. les variations physiologiques


3.2.1. L’exercice musculaire
On note une augmentation considérable du Qc qui peut atteindre
20L/min.
3.2.2. L’orthostatisme
Le Qc diminue temporairement lors du passage à la position debout,
cette diminution est responsable de la brève hypotension
compensée par une tachycardie et une vasoconstriction.
3.2.3. Les autres facteurs de variations
- L’âge : l’index cardiaque est plus élevé chez l’enfant
- Le sexe : l’index cardiaque est plus faible chez la femme que chez
l’homme ; il s’élève pendant la grossesse du 2e au 6e mois.
- La température : son élévation augmente le Qc.
- L’altitude : elle entraine une augmentation notable du Qc.
- L’anxiété : elle augmente le Qc, elle est une cause d’erreur dans sa
mesure.
- L’alimentation : elle élève également le Qc.

3.3. Les variations pathologiques


- L’index cardiaque s’accompagne en général d’une diminution du
Qc.
- Cependant les anévrysmes artério-veineux, la maladie de Paget et
l’hyperthyréose au contraire entraine un index cardiaque avec un
débit élevé.

4. LES FACTEURS D’ADAPTATION

Le débit cardiaque est égal au produit du VES par la fréquence cardiaque.

4.1. l’adaptation en fonction des variations de la fréquence


cardiaque
4.1.1. Mode d’action
- L’accélération de la fréquence cardiaque :
 Diminue la période cardiaque au dépend de la diastole
 Réduit le temps de remplissage ventriculaire
 Au maximum, on a une tachycardie inefficace

- La fréquence cardiaque est déterminée par le nœud sinusal


 Il bat à un rythme de base
 Est accéléré par le tonus sympathique et ralenti par le tonus
parasympathique qui agissent par l’intermédiaire de
neuromédiateurs adrénaline et acétylcholine respectivement.
4.1.2. Mise en jeu des variations de la fréquence
cardiaque

 Les centres
- Le noyau cardio-pneumo-entérique à l’origine du X est situé sous le
plancher du V4.
- Les centres sympathiques sont bulbaires et médullaires et donnent
naissance au sympathique cardiaque qui fait relais dans les
ganglions cervicaux.
 La mise en jeu proprement dite :
- Reflexe : à partir des barorécepteurs et des récepteurs musculaires
- Centrale : par la composition chimique du sang
- Inter centrale : rôle de l’émotion, l’anxiété, la douleur, la
thermorégulation.

4.2. l’adaptation en fonction des variations du VES


4.2.1. Chez l’animal
- Mise en évidence par la préparation cœur-poumon de Starling
- On peut également faire varier le retour veineux et les résistances
périphériques
- Toute augmentation de la pression intra ventriculaire entraine un
étirement des fibres myocardiques
4.2.2. Chez l’Homme
La loi de Starling intervient peu, il existe une sécrétion de
catécholamines qui modifient le diagramme tension-longueur.

4.3. Rôles respectifs de ces deux facteurs

- L’augmentation de la fréquence cardiaque : est due essentiellement


à la tachycardie.
- L’augmentation du VES est due à la sécrétion de catécholamines
- Ces facteurs sont sous la dépendance du système sympathique
- Les centres de commande de l’adaptation cardiaque sont
hypothalamiques.
5. CONCLUSION
Le Qc peut s’adapter à toutes les modifications des besoins métaboliques entrainés par
l’effort.
L’augmentation de la Fc est le mécanisme essentiel ; elle est due à la mise en jeu du
système sympathique et à la sécrétion de catécholamines qui assurent en outre une
meilleure fonction ventriculaire.
Le débit cardiaque et ses facteurs de régulation (1)
Régulation du débit cardiaque (2)

REFERENCES :
- Le débit cardiaque et ses facteurs de régulation, cours de la faculté
de médecine de Grenoble, année 2007 /2008
- Editions « Heures de France »

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