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Instruction

Doc. N° : IGYO022B
Date :30/01/2018

Gynéco-obstétrique Hydriamnios Page : 1 / 3


Référence à la procédure PGY024:

VALIDATION :
Chef de service
PR. DETAYRAC
ONT PARTICIPE A L’ELABORATION DE CE DOCUMENT :
Rédacteur(s) Vérificateur(s)
 S.VIREBAYRE SF Coordinatrice
 A.PETROFF Cadre de pôle  PR. V LETOUZEY Gynecologie
Obstétrique
A) La définition est clinique
Le liquide amniotique mesuré est en quantité égale ou supérieur à 2 litres (diagnostic rétrospectif).Il est évoqué
sur des signes cliniques maternels :
  HU ++ avec tension permanente de l’utérus et éventuellement troubles cardio-respiratoires.

L’échographie permet de dépister les excès de liquide :


par la méthode de PHELAN, (plus grande précision) appelée également la technique des
quatre quadrants.

Plus grande citerne :


- > 8 cm : excès d liquide amniotique
- >10cm : hydramnios

 l’index du liquide amniotique

1) de 8,1 à 18 cm : volume normal ;


2) > 18,1 – 25 cm : excès de liquide ;
3) > 25 cm : hydramnios

B) Deux tableaux : Hydramnios aigu et hydramnios chronique


1) L'hydramnios aigu := précoce, au cours du 2ème trimestre,
= grande rapidité d’installation
= retentissement maternel souvent important.

Parfois, l’échographie précise le diagnostic en montrant une malformation fœtale majeure (anencéphalie, poly-
malformations, immobilité fœtale, ou syndrome transfuseur-transfusé d’une grossesse mono-choriale bi-
amniotique ou mono-amniotique)

2) L'hydramnios chronique doit également faire rechercher une malformation

Le fœtus est le plus souvent au centre du déséquilibre profond institué entre les entrées et sorties

 mécanismes :
- soit excès de production secondaire
- soit augmentation de la diurèse
- soit une rupture du revêtement cutané fœtal ou anomalies ouvertes du système
nerveux central.

Parfois, on ne retrouve pas de cause à cet hydramnios, mais nécessité d'une bonne échographie
morphologique avant de conclure à un hydramnios idiopathique
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C) Etiologies
1) Causes ovulaires (30% )

a ) malformations fœtales (20%) avec souvent anasarque foeto-placentaire


– malformations du système nerveux central (1 x / 2) :
 anencéphalie, spina-bifida, hydrocéphalie.

– anomalies de l’appareil digestif (1 x / 4)


 fente palatine, bec de lièvre,
 atrésie de l’œsophage, sténose ou atrésie du duodénum
 omphalocèle, hernie diaphragmatique
– autres malformations (1 x / 4) :
 Cardiaque : transposition des gros vaisseaux
ou anomalies des arcs aortiques
qui entraînent une compression de l’œsophage.
 Pulmonaire : masses intra-thoraciques
(malformation kystique, lymphangiectasie)
retentissent sur le dynamique cardiaque
mais également compression oesophagienne comme un goitre fœtal.
 Urinaire : polykystose, hydronéphrose, néphroblastome (compression)

b) anomalies fonctionnelles : polyurie, syndrome de BARTTER ou le diabète insipide.

c) anomalies chromosomiques : trisomie 13, 18 ou 21 (hypomotilité).

d) anomalies musculaires (immobilisme fœtal comme la maladie de STEINER).

2) Causes annexielles (10%)

a) placentaires : Ex . : anastomoses vasculaires artério-veineuses

b) funiculaires : tumeur, thrombose, malformation.

3) Causes materno-fœtales (30 %)

a) Diabète pré-existant ou gestationnel

b) Allo-immnunisation fœto-maternelle

c) Anémie fœtale sévère : thalassémie homozygote, hémorragie fœto-maternelle massive nfection à


Parvovirus B19).

d) Infection maternelle : très rarement en cause : CMV...

4) Causes indéterminées (30%) = idiopathiques

D) Bilan étiologique

1) Biologique : - Hyperglycémie provoquée orale.


- Agglutinines irrégulières.
- Test de Kleihauer.
- Sérologies maternelles : (parvovirus B 19, CMV, herpès, toxoplasmose, syphilis,
Epstein-Barr ...)
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2) Echographique
- Etude morphologique diagnostic et étude écho-cardiographique fœtale

3) Discussion d’une amniocentèse + conseil génétique auprès du CPDPN


- Si absence d'anomalies échographiques : Cs génétique avant l'amniocentèse
- ACPA + recherche génétique en fonction ( Steinert – ASI – Prader Willi ) + recherches virologiques
dans le LA

E) Prise en charge : traitement étiologique si possible

1) En cas de malformation fœtale


 dossier à présenter au centre de DPN pour décider de la prise en charge et du lieu et mode
d'accouchement

2) Traitement médical symptomatique :

a) évaluation des CU et de la tolérance du col : si dilatation  maturation fœtale

b) évacuation de l’hydramnios en cas de mauvaise tolérance maternelle.


- Sous condition stricte d’asepsie
- Ne pas dépasser 3 litres par drainage en raison du risque de rupture prématurée des membranes et
d’accouchement prématuré, ou d’hématome rétro-placentaire.
- L’évacuation peut être répétée en fonction de la vitesse de reconstitution

c) hospitalisation initiale indispensable pour surveillance fœtale, prévention d'A.P.

d) Retour à domicile avec surveillance par SF, à domicile


- après bilan et prise en charge étiologique
- risque d'A.P. écarté, maturation fœtale faite

e) autres complications obstétricales fréquentes : présentations dystociques, procidence du cordon lors de la


rupture des membranes, dystocies dynamiques, risque d’hémorragie de la délivrance par atonie utérine (
indication d'une délivrance dirigée)

Remarque : CAT pour l'accouchement


= possibilité de ponction-évacuation suivie d'un déclenchement par Syntocynon* en fonction du
terme et des conditions obstétricales

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