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Les avantages fiscaux

Introduction
L’investissement est une notion qui fut présentée dans un premier temps comme une
notion économique.
Selon l’auteur Kahn :« la notion d’investissement est nouvelle et sa place parmi les
autres catégories de droit international est indécise. »
C’est une notion difficile à définir d’un point de vue juridique d’autant plus qu’elle se
situe au carrefour de plusieurs disciplines de droit public et privé, du droit
administratif, du droit commercial et du droit des affaires. Il est donc important de
définir la notion d’investissement (I), d’en distinguer les catégories (II) avant de
retracer son évolution (III).

I. Définition de l’investissement :
On distingue principalement entre 2 écoles : la définition subjective et la définition
objective.
La tendance subjective : fait dépendre la notion d’investissement de la volonté des
parties qui se sont unies pour contracter une opération d’investissement. Cette
définition est défendue par Jean Paul Laviec.
La tendance objective : contrairement à la tendance subjective qui fait dépende la
notion d’investissement à la volonté des parties, la tendance objective cherche au-
delà de cette volonté.
Les différentes caractéristiques de l’investissement : Carreau et Juillard ont dégagé 3
critères de définition :
1) Le premier permet de fonder l’investissement sur un apport càd pas
d’investissement sans apport.
2) Il permet de fonder l’investissement dans la durabilité.
3) Est un critère risque : pas d’investissement sans risques ou l’investisseur
perçoit une rémunération différée qui doit être en fonction des profits ou des
pertes de l’entreprise.
Cette définition est retenue aujourd’hui aussi bien en droit international qu’en droit
interne.
1. La notion d’investissement en droit international :
La notion d’investissement apparait à la 2ème guerre mondiale dans l’article 12 du
projet de la charte de la Havane en 1948.
Par ailleurs, l’article 12 de la convention de Séoul en 1985 portant création de
l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (AMGI/MIGA) qui va classer
les investissements en 2 catégories.
-Les investissements relevant de plein droit du champ d’application de la convention.
-Les investissements qui nécessite une décision du conseil d’adm de l’agence pour
bénéficier de cette garantie.
Il est à souligner également que la convention de Séoul retient 3 critères objectifs
pour définir l’investissement :
1) L’apport (qui peut être en nature ou en espèce)
2) La durée de l’apport qui doit s’étaler dans le temps
3) L’implication de l’entrepreneur qui doit pouvoir participer à la gestion de
l’entreprise
2.Qu’en est- t- il du droit tunisien ?
Aujourd’hui, l’article 3 de la loi 2016-71 portant loi de l’inv du 30/09/2016 définie
l’investissement comme suit « au sens de la présente loi, en entend par :
- Investissement : tout emploi durable de capitaux effectués par l’investisseur
pour la réalisation d’un projet permettant de contribuer au développement de
l’économie tunisienne tout en assurant ses risques et ce sous formes
d’opérations d’investissement direct ou d’opérations par participation.

1- Opération d’investissement direct : toute création d’un projet nouveau et


autonome en vue de produire des biens ou de fournir des services ou toute
opérations d’extension ou de renouvellement réalisée par une entreprise
existante dans le cadre du même projet permettant d’augmenter sa capacité
productive, technologique ou sa compétitivité ;
2- Opérations d’investissement par participation : la participation en numéraire
ou en nature dans le capital de la société établie en Tunisie et ce lors de leur
constitution ou d’augmentation de leur capital social ou de l’acquisition d’une
participation à leurs capitaux.

II – Les différentes formes d'investissements :


Il existe différentes formes d’investissement qu'on peut dégager à partir de son
origine et de sa destination. Dans ce cas, on distingue entre l'investissement privé et
l'investissement public.
1) Distinction entre investissement public et investissement privé
L'investissement public est décidé par la puissance publique et un agent public
en vue de la satisfaction d'un besoin d’intérêt public (= tout ce qui entre dans le
cadre de l'IG). (IORT « avantages fiscaux » + investissement tunisie.tn)
Cependant, le « démantèlement » des frontières économiques ainsi que le
désengagement de l'Etat et l'accentuation de la compétitivité de biens, de
services, de l'entreprise, du système fiscal et de l'économie tout entière, sont
autant de facteurs qui expliquent le déclin relatif de cette forme d'investissement
au profit de l'investissement privé ; • l'investissement privé résulte, contrairement
à l'investissement public, d'une initiative privée faite dans un cadre individuel ou
dans le cadre d'une entreprise afin de satisfaire des intérêts particuliers.
L'investissement privé peut à son tour prendre plusieurs formes selon que l'on se
situe au niveau de l'approche économique ou du point de vue juridique. En effet,
l'approche économique fait une classification de l'investissement privé selon son
objet. On distingue alors, selon les économistes : l'investissement industriel,
financier, commercial ou agricole etc. L'approche juridique s'intéresse plutôt aux
modes de réalisation de l'opération d'investissement. Concrètement, le Droit de
l'investissement distingue par exemple les investissements directs et les
investissements de portefeuille. C'est le critère de « contrôle » qui distingue des
investissements directs des investissements de portefeuille. En effet, le FMI ainsi
que l'UE définissent l'investissement direct comme étant effectué dans le but
d'acquérir un intérêt durable dans une entreprise et cet intérêt consiste en
l'acquisition d'un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l'entreprise. Ainsi,
selon cette définition, tant que le contrôle n'existe pas, on demeure dans la
sphère de l'investissement de portefeuille et il y a présomption de contrôle
lorsque la participation au capital social de la société est égale à 20 ou à 25%. Le
FMI fixe un taux minimum de 10% au-dessous duquel il ne peut y avoir un
contrôle. Donc, le contrôle est établi à partir d'un examen individuel de
l'investissement. On dit alors que l'investissement ou de contrôle ne se limite pas
à un simple transfert de capital mais peut comprendre en plus un transfert
industriel ou technologique (pas forcément mais il peut) contrairement à
l'investissement de portefeuille qui implique un apport financier. Il s'agit le plus
souvent de placements à court terme investis dans un but essentiellement
spéculatif et non dans un but de contrôle.
2)Distinction entre investissement national et investissement étranger :
C’est le caractère d’extranéité des capitaux (devises) qui détermine en droit tunisien
l’investissement étranger. En effet, chaque droit national détermine les critères de
distinction entre investissement national et étranger. Ainsi la Tunisie considère que
l’investissement est étranger lorsque les fonds investis sont de nationalité étrangère.
Autrement dit, c’est à l’investissement et non à l’investisseur que le législateur
tunisien confère la qualité d’étranger : définition très large.
III-Les fondements de l’investissement :
L’IDE aide les pays en transition à évoluer vers une économie de marché en leur
fournissant des sources importantes de capitaux ….
En Tunisie, avant l’adoption du code d’incitation au inv (CII) 27/12/1993 il y avait une
approche sectorielle des codes d’investissement mais aujourd’hui les codes
d’investissement agricole, industriel et touristique « sont abrogés » (certaines
dispositions continuent d’être appliquée du code de l’inv touristique) et derrière cette
abrogation l’adoption d’un code unique d’inv. En effet le CII de 1993 avait pour
objectif de simplifier le régime des avantages fiscaux pourtant il demeure des lois
éparpillées comportant des avantages fiscaux importants. Le constat est que le CII
n’a réussi ni la simplification ni l’unification du régime incitatif malgré son importance
(a rompu avec l’approche sectorielle).
Le conseil constitutionnel tunisien, dans un avis n13-2010 considère qu’un projet de
loi comportant des avantages fis n’est pas contraire au principe constitutionnel de
l’égalité du moment que l’investisseur réalise un projet qui contribue au développent
de l’économie tunisienne donc il n’y a pas contradiction entre l’allègement de l’impôt
pour l’investisseur et le principe de l’égalité de tous devant les charges pub parce
que l’investisseur n’est pas dans la même situation juridique que les autres
contribuables du moment qu’il réalise un projet de développent économique.
Les incitations (avantages) peuvent être fiscales ou financières : subvention ou
prime ; il s’agit d’un avantage financier direct
Avantages financier indirect : la prise en charge par l’Etat de certaines dépenses au
lieu et place de l’investisseur comme la contribution de l’Etat par une quote part au
régime légal de sécurité sociale (CNSS).
L’adoption de la loi de l’investissement de 2016 pré citée n’a pas conduit à
l’abrogation totale du CII c’est pourquoi nous consacrons 3 titres à l’étude des
avantages fiscaux : I) les dispositions antérieures à la réforme du cadre législatif de
l’investissement maintenues, II) les avantages financiers dans la loi de
l’investissement et III) les avantages fiscaux consacrés par la loi du 14 février 2017

TITRE 1 : LES DISPOSITIONS ANTERIEURES A LA REFORME DU


CADRE LESGISLATIF DE L’INVESTISSEMENT MAINTENUES

La LDI prévoit des conditions pour que certains articles du CII puissent s’appliquer.
En effet, dans le JORT en trouve « certains articles du CII demeurant en vigueur »
(chapitre 1). De surcroit, il y a des régimes particuliers régis par des lois spéciales
(chapitre 2)

Chapitre 1 : les dispositions demeurant en vigueur :

On distingue 7 séries de dispo en vigueur et ce malgré l’entrée en vigueur de la LDI


le 1er avril 2017. Pour simplifier l’étude de ces dispo on distingue les avantages
financiers et la prise en charge par l’Etat du régime légal de sécurité sociale dans les
secteurs suivants :
Section 1 : Le développement régional
Section 2 : la promotion de la technologie et de la recherche développement
Section3 : les nouveaux promoteurs
Section 4 : développement agricole
Section 5 : l’encouragement de l’investissement de soutien
Section 6 : les incitations supplémentaires
Section 7 : les régimes de retrait ou de déchéance
NB : la notion d’incitation supplémentaire (section 6) se comprend par rapport à
l’architecture des avantages prévus par le code de 93 qui distingue entre les
incitations communes et les incitations spécifiques. Les incitations communes
indiquent les avantages applicables à tous les secteurs d’activité qui relève du
champ d’application du CII.
Ces incitations étaient prévues par l’article 7 et 9 sous forme de dégrèvement fiscal
en cas de réinvestissement par l’investisseur de son argent au sein même de
l’entreprise ou à travers la souscription au capital d’une autre entreprise. Les
incitations spécifiques concernent qq secteurs régis par le code de 93 alors que les
incitations supplémentaires s’ajoutent aux 2 précédentes.
Alors que l’article 3 de la loi de l’investissement définit l’investissement en distinguant
l’investissement direct de l’investissement par participation mais le plus important
c’est que l’opération d’investissement direct au sens de l’article 3 LDI concerne les
opérations de création, d’extension ou de renouvellement. Ainsi, l’article 3 LDI
contrairement à l’ancien article 5 du CII ne mentionne pas les opérations de
réaménagement et transformation.
Par ailleurs, pour bénéficier des avantages fiscaux, l’investisseur doit remplir 2 séries
de conditions ou de procédures au moins à savoir le dépôt d’une déclaration
d’investissement aux services concernés et ces services doivent délivrer une
attestation de dépôt.
En outre, l’investisseur doit fournir un schéma de financement comportant un
minimum de fonds propres qui peut être par exemple de 30% du couts de
l’investissement pour les projets indus/touristiques.
A l’inverse du régime régional déclaratif il existe des investissements prévus par
décrets qui sont soumis à l’autorisation préalable : c’est lé régime d’agrément ou
d’opération de la commission supérieure d’investissement qui est appelée évoluer en
« conseil supérieur d’investissement ».
Il est vrai que plusieurs dispositions du CII sont abrogées mais certaines d’entre elles
comme par exemple celles relatives aux « incitations communes » sont reprises par
les nouveaux textes.
Les « incitations communes » concernent les avantages fiscaux relatifs aux
bénéfices (article 7 du CII) ou les équipements achetés dans le cadre de
l’exploitation (art9 CII)
*Dégrèvement fiscal de 30% du bénéfice : art 7 CII = avantage fiscal accordé après
réalisation du projet.
Peut être accordé :
• En cas de réinvestissement financier indirect (dans le K social d'une autre scté),
aujourd’hui consacré dans l’art 7 par 1 CII, maintenu dans la nouvelle loi.
• En cas de réinvestissement physique direct (au sein même de l'entreprise),
consacré par art 7 par 2 CII => 35% du bénéfice imposable.
• En cas de transmission d'entreprise, consacré par art 7 par 3 CII.
Art9 CII concerne les équipements : s’ils sont fabriqués localement : régime
suspensif . S’ils sont importés n’ayant pas des similaires fabriqués localement :
l’investisseur va bénéficier d’une déduction des droits de douane et taxes d’effets
équivalents (l’investisseur ne paye rien concernant le franchissement des frontières)

Section 1 : les dispositions du CII applicables aux secteurs du développement


régional
La loi considère que sont éligibles aux avantages des zones de développement
régional : -de l’industrie
-du tourisme
-de l’artisanat
-des services
En outre, l’annexe 2 du décret gouvernemental n389 retient 2 groupes de zone de
développement régional classé par gouvernorat alors que dans l’ancien code de
1993, on prouvait distinguer le 1er groupe et le 2ème groupe ainsi que les zones
prioritaires.
Par ailleurs, l’article 28 LDI établit deux conditions pour que l’investissement dans
une zone de développement régional puisse bénéficier de certains avantages prévus
par le CII il s’agit :
-d’obtenir l’attestation de dépôt de déclaration d’investissement avant le 1er avril 2017
(date d’entrée en vigueur de la LDI)
-l’entrée de l’activité effective au plus tard dans 2 années à compter de cette date,
ainsi que l’obtention d’une décision d’octroi…
Le 1er avantage (régime CNSS) prévoit que les investissements réalisés dans les
secteurs de l’industrie/tourisme/artisanat et de qq activités de services dans les
zones d’encouragement au développement régional, bénéficie de la prise en charge
par l’Etat de la contribution patrimoniale au titre des salaires versés aux agents
tunisiens pendant les 5 premières années pour le 1er groupe et pendant les 10
première années pour le 2ème groupe avec les précision qu’à partir de la 6ème année la
prise en charge par l’Etat n’est pas totale, il y a seulement une prise en charge
comme suit : 80%,65%,50%,35%et 20%.
En ce qui concerne les avantages pécuniaires prévus par l’article 24 CII applicable
aux entreprises établies dans les ZDR l’article 29 LDI prévoit les deux conditions de
l’article 28 LDI seulement l’article 29 a la particularité de préciser que :« demeurent
en vigueur les avantages financiers prévus par les articles…du CII si les deux
conditions précitées sont respectées »
 Il s’agit de bénéficier d’une prime d’investissement représentant une portée du
cout du projet ; et une prime au titre de la participation de l’Etat aux dépenses
d’infrastructures.

Section 2 : La promotion de la technologie et de la recherche développement

Paragraphe 1 : les avantages financiers :


L’article 29 LDI se réfère ici aux articles 42,42bis du CII. En effet, les investissements
réalisés dans le domaine de la recherche développement par les entreprises opérant
dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, de la pêche et de certaines activités
de servies bénéficient d’une prime fixée par décret. Par ailleurs, une prime spécifique
globale est prévue lorsque l’investissement vise à réaliser l’économie d’eau au
développement de la recherche des ressources en eau non traditionnelle.

Section 3 : les nouveaux promoteurs


Paragraphe 1 : les nouveaux promoteurs
Sont considérés comme les personnes physiques de nationalité tunisienne
regroupés ou non en société et qui ont l’expérience et les qualifications requises.
Assument personnellement et à plein temps la responsabilité de la gestion du projet.
Ne disposent pas de suffisamment de biens propres et réalisent leur 1er projet
d’investissement.
Lorsqu’il s’agit de nouveaux promoteurs agricoles il faut que leurs âges ne dépassent
pas les 40 ans.
L’article 29 DCI prévoit que les NP peuvent bénéficier de l’article 45 CII qui énumère
plusieurs primes d’investissement ; primes de participation de l’Etat aux frais
d’études de leurs projets ; primes d’assistance technique et d’acquisition de terrains
aménagés.
En outre, le régime CNSS s’étale sur 5 ans et les NP bénéficient du report de
paiement de leurs cotisations sociales pendant 3ans. Le paiement de ces cotisations
sociales se fait sur 36 trimestres.
L’article 39 du CII ajoute que les NP bénéficient d’une donation remboursable et
d’une participation au K.
Paragraphe 2 : Les PME
L’article 46 bis concerne les PME càd les investisseurs qui réalisent des projets sous
formes de PME dans l’industrie, des sociétés, de l’agriculture, la pêche et l’artisanat.
Ils peuvent bénéficier d’une donation remboursable ou d’une participation au K,
d’une prime au titre de la participation de l’Etat aux frais des études et d’assistance
technique, une prime au titre des investissements immatériels et enfin une prime aux
titres investissements technologiques prioritaires.
Paragraphe 3 : les petites entreprises/les petits métiers :
Article 46 nv du CII concerne les petites entreprises et petits métiers il n’est
applicable que si les conditions de l’article 29 de la LDI sont respectées.
Cet article prévoit : « demeurent en vigueur les avantages financiers prévus par les
articles… de l’article 47 du CII pour les entreprises remplissant les conditions
suivantes : -obtention d’une attestation de dépôt de déclaration d’investissement
avant la date d’entrée en vigueur de la loi de l’investissement ;
-obtention d’une décision d’octroi des avantages financiers et l’entrée en activité
effective des investissements dans un délai maximal de 2 années à compter de la
date d’entrée en vigueur de la loi de l’investissement. »
Les promoteurs de petites entreprises et petits métiers dans les activités de
l’industrie, artisanat et services bénéficient de dotations remboursables et de primes
d’investissement.

Section 4 : Le développement agricole


L’article 29 de la loi de l’investissement (LDI) prévoit que l’article 29 nv du CII ainsi
que les articles 31 à 36 du code de 93 (CII) sont maintenus ils concernent les
avantages financiers sous forme de primes dont la valeur varie selon les catégories
d’inv agricole réalisées (catégorie A (grands projets), B ou C (moyens projets))

Sections 5 : L’encouragement aux investissements de soutien


Il s’agit d’inv soumis à agrément (autorisation adm) càd selon l’article 32 de LDI une
commission sup d’inv continue à exercer ses missions jusqu’à son remplacement par
le CSI : conseil sup d’inv. La loi de l’in prévoit que l’article 51 bis du CII et 51 ter
demeurent en vigueur au profit des entreprises disposant de l’accord de la CSI avant
la date d’entrée en vigueur de la LDI.
NB : l’article 51 ter du CII relatif aux entreprises de promotions immobilières qui
réalisent des locaux indus sur des terrains aménagés dans les ZDR (zone de dvp
régional) dans ce cas ces inv bénéficient d’une prime représentant une partie du cout
de réalisation de ces locaux et une prime de la participation de l’Etat aux dépenses
d’infrastructure.

Section 6 : Les incitations supplémentaires


Sont des avantages additionnels qui peuvent être accordés par décret après avis de
la CSI aux inv qui revêtent une importance particulière pour l’économie nationale ou
pour les régions frontalières. Ces incitations sup sont prévus par les articles 52 du
CII et concernent l’exonération de l’impôt sur une période ne dépassant pas 5ans
ainsi que la participation de l’Etat de l’infrastructure et l’obtention de primes.

Section 7 : Dispositions diverses


L’article 30 pg 1 de la LDI dispose que : « demeurent en vigueur les dispositions des
articles 63,64 et 65 du CII pour les incitations accordées en vertu dudit code.»
L’expression est large ce qui parait paradoxal dans la mesure ou l’article 36 de la LDI
abroge les dispositions antérieures contraires à ladite loi.
L’article 63 du CII concerne le passage d’un régime à un autre à condition de
disposer d’une déclaration à cet effet et de payer la différence de la valeur totale des
avantages accordées dans le cadre des 2 régimes.
L’article 64 du CII prévoit qu’un contrôle du respect des conditions du bénéfice des
avantages fiscaux est assuré par les services adm concernés.
L’article 65 du CII concerne le retrait des avantages financiers par un arrêté motivé
du ministre des finances après audition des bénéficiaires de ces avantages. C’est un
régime de déchéance prévu par l’article 65 du CII sur proposition des services
concernés.

Chapitre 2 : les régimes particuliers maintenus :

L’article 36 de la LDI prévoit que : « sont abrogées toutes les dispositions contraires
dont notamment certains articles de lois comportant des avantages fiscaux » une
lecture de la LDI permet d’affirmer que certains avantages prévus par des lois
spéciales sont maintenues malgré l’entrée en vigueur des nouvelles lois n2016-71 et
n2017-08.
Nous retenons 3 exemples : loi relative au PAE : parc d’activité économique (section
1), la loi relative aux sociétés (section 2) et celle relative aux établissements de santé
prêtant la totalité de leurs services aux non-résidents (section 3).

Section 1 : la loi relative au PAE :

L’article 8 nv de la loi n92-81 du 3 aout 1992 relative au PAE prévoit que les travaux
d’infrastructure sont exonérés de tous les impôts.
La loi de finances de 2019 a abrogé le paragraphe 2 de cet article 8 nv pour
soumettre les entreprises installées dans les PAE à l’impôt conformément au droit
commun. De même l’article 8 bis de cette loi est abrogé à compter du 1er janvier
2019 il prévoyait un dégrèvement fiscal total mais sous réserve du minimum d’impôt.
Pour résumer on ne peut retenir aujourd’hui que les avantages financiers prévus par
les article 8 ter et 8 quater de cette loi de même la LDI a maintenue l’article 24 de
cette loi en ce qui concerne le recrutement de personnels étrangers en effet les E
établies dans les PAE peuvent recruter 4 cadres de nationalités étrangères et l’article
6 de loi LDI ajoute que le recrutement de cadres étrangers se fait dans la limite de
30% du nbr total des cadres de l’E jusqu’à la 3ème année ce taux de 30% doit revenir
à 10% à compter de la 4ème année et dans tous les cas l’E peut recruter 4 cadres de
nationalités étrangères.

Section 2 : la loi relative aux sociétés de commerce international :


C’est quoi une SCI ?
L’activité des SCI consiste dans l’exportation et l’importation de marchandises et de
produits ainsi que dans tous genre d’opérations de négoce et de courtage
international. Pour être constituées les SCI doivent disposer d’un capital au moins
égal à 150milles dinars. Le capital min est réduit à 20milles dinars pour les jeunes
promoteurs. L’exercice de l’activité est subordonné au dépôt d’une déclaration d’inv
auprès du centre de promotion des exportations (CEPEX). Toute vente sur le marché
local par la SCI est strictement interdite. En effet, elles sont obligées de passer par
les opérateurs de commerce extérieurs.
L’article 5 de loi n2019-47 du 29 mai 2019 relative à l’amélioration du climat de l’inv
ajoute un 5ème pg à l’article 2 de la loi n94-42 du 7 mars 1994 relative aux sté de
commerce int. En effet ce pg prévoit :« sont également considérées SCI celles qui
réalisent la totalité de leurs chiffres d’affaires à la fois par des opérations
d’exportation de marchandises et de produits d’origine TN et des opérations
d’importations et d’exportations de marchandises et produits avec : - des ETE… ou
avec des entreprises établies dans les PAE… ces sté peuvent également réexporter
une partie des marchandises et produits importés en état neuf et non utilisés… »
La LF 2019 a supprimé plusieurs articles de la loi du 7mars 94 comme par exp
l’article 7 bis de cette loi qui concernait les SCI partiellement exportatrices mais
comme nous venons de le voir la loi de 2019 vient élargir à nouveau la notion de SCI
si bien qu’un problème juridique se pose. En effet, les SCI ayant déjà supportées
l’impôt dans le passé ne peuvent pas demander la restitution des montants payés ce
qui montre l’absence d’une stratégie claire de la réforme les concernant.

Section 3 : établissements de santé prêtant la totalité de leurs services au


profit des non-résidents :
La loi 2001-94 du 7 aout 2001 relative à ces établissements prévoit dans son article
4 une liste limitative des impôts et prélèvement et contributions auxquels sont soumis
ces établissements il s’agit :
- Droits et taxes relatifs aux véhicules de tourisme
- La taxe unique de compensation sur le transport routier
- La TCL
- Les droits et taxes perçus au titre des prestations directes de services
conformément à la loi…
Par ailleurs, l’article 4 de cette loi n’est pas abrogé.
L’article 10 de la loi n92-81 prévoit que ces établissements peuvent recruter des
cadres de nationalités étrangères lesquels bénéficient d’un régime d’exonération des
droits de douane et taxe d’effets équivalents sur les effets perso importés cependant
ces 4 cadres étrangers sont dans l’obligation de supporter l’impôt en cas de vente
sur le marché local de ses effets personnels.
Enfin, l’article 6 de la LDI s’applique et a assoupli le régime de recrutement du
personnels étrangers tout en élargissant son champ d’application. Il est très
important de retenir que la LRDAF du 14/02/2017 n’a pas supprimé la possibilité de
réinv dans les souscriptions dans le capital des établissements de santé indiqués.
Toutefois, le dégrèvement au titre de réinv au sein même de l’E est abrogé.

Titre 2 : les avantages financiers prévus par la loi n2016-71 du


30 septembre 2016 (LDI)
Surtout l’article 19(prime),20 (projet d’intérêt national) LDI et DG 2017 389
Le titre 5 relatif aux primes et incitations fera l’objet de notre analyse.
Nous avons choisi d’accer l’étude sur les dispositions de l’article 19 de la LDI car les
avantages fiscaux prévus par le chapitre 5 de cette loi sont très limités par rapport
aux avantages financiers consacrés par ladite loi. En effet, l’article 20 al 1er de la LDI
prévoit : « -les projets d’intérêt national bénéficient des incitations suivantes :
-une déduction des bénéficies de l’assiette de l’impôt sur les sté dans la limite de dix
années. »
Le reste de l’article 20 de la LDI contient des avantages financiers au profit des projet
d’intérêt national sous forme de primes : d’investissements dans la limite du tier du
coup d’investissement y compris les dépenses des travaux d’infrastructures ; et la
participation de l’Etat à la prise en charge des dépenses des travaux d’infrastructure.
Il faut noter que l’article 19 de la loi n°2019-47 du 29 mai 2019 relative à
l’amélioration du climat de l’investissement ajoute un 4ème tiré au pg 1er de l’article 20
de la LDI relatif à l’octroi d’avantages financiers sous forme de prise en charge par
l’Etat du régime de CNSS et l’octroi de terres domaniales non agricoles sous forme
de location à long terme au dinar symbolique l’investisseur est déchu de son droit au
terrain octroyé en cas de cessation définitive de l’activité.
Les dossiers de projets d’intérêt national sont transmis obligatoirement à la TIA qui
se charge de les étudier, les évaluer et les soumettre au CSI (conseil supérieur
d’investissement).
En effet, les incitations sont octroyées par décret gouv après avis du Conseil et sur
proposition de la commission créée auprès de la TIA et qui est prévu par l’article 9 du
DG n°17-389.
Notez bien aussi que l’article 16 du DG n°389 du 9 mars 2017 considère comme
projet d’intérêt national les projets qui contribuent à la réalisation de l’une des
priorités de l’économie nationale mentionnées dans l’article 1er de la LDI et qui
satisfait à l’un des critères suivants :
- Un coup d’inv sup ou égal à 50 millions de dinars ;
- La création d’au moins 500 postes d’emploi durant une période de 3 ans à
compter de la date d’entrée en activité effective.
Le premier décret gouv qui date du 25 novembre2020 accorde à la Sté azur papier
les avantages prévus par l’article 20 de la LDI un deuxième décret de la même date
accorde ces mêmes avantages à la Sté azur détergents.
Par ailleurs, les incitations financières prévues de l’article 19 de la LDI prévoit l’octroi
des primes suivantes : - au titre de la réalisation des opérations d’inv direct au sens
de l’article 3 défini comme : « toute création d’un projet nouveau et autonome en vue
de produire des biens ou de fournir des services ou toute opération d’extension et de
renouvellement réalisée par une entreprise existante de le cadre du même projet
permettant d’augmenter sa capacité productive, technologique ou sa compétitivité . »
L’article 19 de la LDI distingue 4 catégories de primes :
- La prime de l’augmentation de la valeur ajoutée et de la compétitivité
- La prime de développement de la capacité d’employabilité
- La prime de dvp régional
- La prime de dvp durable (lutte contre la pollution et protection de
l’environnement)
En plus de ces 4 catégories de primes l’investisseur peut bénéficier de prêts fonciers
agricoles ainsi que des mécanismes de participation au capital. C’est le décret gouv
389 du 9/03/2017 qui fixe les taux, conditions de bénéfice de ces primes ainsi que
les activités concernées.

Section 1 : La prime de l’augmentation de la valeur ajoutée et de la


compétitivité
L’article 19 prévoit que cette prime est octroyée :
-au titre de la réalisation d’opération d’inv direct dans les secteurs prioritaires et les
filières économiques.
-cette prime est également accordé au titre des performances économiques dans les
domaines d’inv matériels et immatériels…
Pour simplifier, l’article 3 du DG 389 fixe le montant des primes comme suit :
Dans les secteurs prioritaires « fixés dans l’annexe 1er de ce décret) la prime est de
15% du cout d’inv approuvé avec un plafond d’un million de dinars alors que pour les
filières économiques la prime de 15% du coup d’inv approuvé avec un plafond d’un
million de dinars.

Section 2 : La prime de développement de la capacité d’employabilité


Cette prime est octroyée selon l’article 19 de la LDI au titre de la prise en charge de
l’Etat du régime CNSS concernant les salaires versés aux employés TN durant une
période qui ne dépasse pas 10 ans ainsi qu’au titre de prise en charge par l’Etat d’un
pourcentage des salaires versés aux employés TN en fonction du niveau
d’encadrement.

Paragraphe 1er : la prise en charge par l’Etat au régime CNSS :

Ce régime ne concerne que les employés tunisiens recrutés pour la première fois et
d’une manière permanente, dans ce cas la prise en charge par l’Etat se fait comme
suit :
- Secteurs prioritaires : 3ans
- Le 1er groupe de ZDR : 5 ans
- 2ème groupe de ZDR : 10 ans

Paragraphe 2ème : la prise en charge par l’Etat d’une partie des salaires

Cette prise en charge ne concerne que les salaires versés TN en fonction du niveau
d’encadrement dans toutes les activités sauf celles fixées par l’annexe n°1 du DG389
Lorsque le taux d’encadrement varie entre 10 et 15% la prise en charge par l’Etat se
fait sur une période d’une année de 50% du salaire versé avec un plafond de 250dt
chaque mois au titre de recrutement des diplômés d’enseignement sup ou disposant
d’un brevet de technicien sup
-Lorsque le taux d’encadrement est sup à 15% le même régime s’applique mais cette
fois ci sur une période de 3ans.

Section 3 : la prime de développement national :

Aux termes de l’article 19 de la LDI, la prime de développement régional en se


basant sur l’indice de développement régional et dans certaines activités est
accordée aux titres :
- de la réalisation d’opération d’investissement direct (au sens de l’article 3 de la LDI)
- Des dépenses de travaux d’infrastructures L’article 3 de la LDI définit l’indice de
développement régional comme étant un indice calculé selon des critères
économiques, sociaux, démographiques, environnementaux pour classer les zones
du pays selon leur degré de développement. Le régime de cette prime est fixé par
l’article 3 du degré numéro 2017-389, il y est prévu que les opérations
d’investissement direct bénéficient des primes prévues par l’article 19 de la LDI au
titre de la prime de développement régional comme suit : - pour le premier groupe :
la prime est de 15% du coût d’investissement approuvé et elle est de 65% des
dépenses des travaux d’infrastructures dans le secteur de l’industrie avec une limite
de 10% du coût du projet.
Le plafond de cette prime varie entre 1,5 millions de dinars et 1 million de dinars
respectivement. - Pour le deuxième groupe de ZDR : la prime est de 30% du coût
d’investissement approuvé avec un plafond de 3 millions de dinars. La prime est de
85% des dépenses des travaux d’infrastructures dans le secteur de l’industrie avec
un plafond de 1 million de dinars.
NB : la liste des activités exceptées de bénéfices de la prime de développement
régional est fixée dans l’annexe numéro 1 du décret gouvernemental numéro 389.

Section 4 : la prime de développement durable :

L’article 19 de la LDI prévoit une prime de développement durable au titre des


investissements réalisés dans la lutte contre la pollution et la protection de
l’environnement.
Selon l’article 3 du DG numéro 389, les opérations d’investissements directs
bénéficient de la prime de développement durable au titre de la lutte contre la
pollution et la protection de l’environnement de 5% de la valeur des composantes
d’investissement approuvées avec un plafond de 300 milles dinars.
Bénéficient de cette prime les investissements suivants :
- les projets de dépollution hydrique et atmosphérique occasionnés par l’activité de
l’entreprise.
- Les projets adoptant des technologies propres et non polluantes permettant la
réduction de la pollution à la source ou la maîtrise de l’exploitation des ressources.
- Les équipements collectifs de dépollution réalisés par des opérateurs publics ou
privés pour le compte de plusieurs entreprises exerçant la même activité ou
dégageant la même nature de pollution.
L’article 2 du décret gouvernemental numéro 389 entend par les technologies
propres toute technique qui utilise d’une manière rationnelle et efficace des matières
premières, des ressources hydrauliques ou énergétiques de manière à limiter la
quantité des émissions polluantes et de réduire considérablement les déchets
provenant des différentes étapes d’industrialisation ou pendant l’utilisation des
matériaux de production.

Section 5 : les prêts fonciers agricoles :

L’article 27 de la LDI n’a pas abrogé l’article 36 du code d’incitation aux


investissements. Par conséquent, les dispositions de cet article (l’article 36) relatif à
l’octroi de crédits fonciers agricoles continue à s’appliquer après le 1 avril 2017.
Selon l’article 36 du CII, des crédits fonciers peuvent être accordés pour l’achat des
terres agricoles par les techniciens agricoles et les jeunes agriculteurs ou pour
l’acquisition des parts de coût indivisaires des prometteurs de projets agricoles dans
une exploitation agricole constituant une unité économique. Les conditions et les
modalités d’attribution des crédits fonciers agricoles sont fixées par décret.
On remarque :
- les personnes éligibles selon l’article 23 du décret numéro 389 sont les jeunes
prometteurs dont l’âge ne dépasse pas 40 ans, les techniciens diplômés et les
prometteurs désirant acquérir des parts indivises de leur co propriétaire.
- Le plafond du prêt selon l’article 24 du décret numéro 389 est fixé à 250 milles
dinars, de plus les prometteurs ne peuvent bénéficier de ce prêt qu’une seule fois
durant leur vie.
- L’article 9 du DG numéro 389 fixe les procédures d’octroi du prêt.
En effet, les prometteurs doivent présenter à l’appui de leur demande :
* Un engagement de paiement d’au moins 5% du prix d’achat du terrain sur ses
fonds propres.
* Une pièce officielle attestant que le demandeur remplie les conditions de l’article 23
du décret 389.
* Un engagement de réaliser un projet agricole sur la terre objet de l’achat.
* Une promesse de vente du terrain objet de la demande de prêt.
* Présenter un schéma de financement comprenant un taux minimum d’auto
financement d’au moins 5% de la valeur d’achat du terrain et 10% de la valeur des
travaux d’aménagement qui sont éligible aux primes prévues par l’article 3 du DG
numéro 389.
* Présenter les pièces et justificatifs nécessaires en particulier les factures prêt
format relatives aux travaux d’aménagement.
Le grand avantage de ces prêts fonciers agricoles ne se situe par au niveau des
conditions exigées mais plutôt au niveau de la facilité de son remboursement fixée
par l’article 24 du DG numéro 389. En effet, la durée de remboursement des prêts
fonciers agricoles est fixée à 25 ans dont 7 ans de grâce avec un taux d’intérêt de
3%.
- l’article 21 de la loi numéro 2019-47 du 29 mai 2019 relative à l’amélioration du
climat de l’investissement prévoit que :« … l’Etat prend en charge la différence entre
le taux d’intérêt des crédits d’investissement et le taux moyen du marché monétaire
dans la limite de 3 points et ce pour les crédits octroyés par la banques et les
institutions financières au profit des petites et moyennes entreprises ( PME ) dans le
secteur agricole … » cette mesure ne concerne pas uniquement les PME dans le
secteur agricole mais toutes les PME dans les secteurs productifs à l’exception de
celles prévues par la loi .
De plus, il s’agit d’une mesure limitée dans le temps et ne concerne que les crédits
d’investissement octroyés à partir du 1 janvier 2019 jusqu’à 20 décembre 2020.
Section 6 : cumule des primes : L’article 19 paragraphe 2 de la LDI prévoit que le
cumul des primes ne doit pas conduire à un total qui dépasse le 1 tiers du coût
d’investissement et ce compte non tenu de la participation de l’Etat aux dépenses de
l’infrastructure, des primes au titre de la performance économique, de celle de
développement de la capacité d’employabilité et de la prime de développement
durable. Il est enfin prévu que le décaissement des primes ne doit pas dépasser
dans tous les cas 6 mois de la satisfaction de toutes les conditions juridiques
requises par le décaissement.

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