Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
********** **********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
********** **********
UNIVERSITE DE YAOUNDE II-SOA THE UNIVERSITY OF YAOUNDE II-SOA
BP : 1365-YAOUNDE-CAMEROUN P.O.BOX : 1365-YAOUNDE-CAMEROUN
Tél : (+237) 22 20 11 54 Tél : (+237) 22 20 11 54
Site : www.uy2-soa.com Site : www.uy2-soa.com
E-mail : uy2-soa@uy2-soa.com E-mail : uy2-soa@uy2-soa.com
********** **********
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET FACULTY OF LAW AND POLITICAL
POLITIQUES SCIENCES
********** **********
DEPARTEMENT DE SCIENCE POLITIQUE DEPARTMENT OF POLITICAL SCIENCE
Par :
ATSAMA BITTI Jeanne
Titulaire d’une Licence en Science Politique
Sous la direction du :
Pr. Jean Paul MBIA
Professeur agrégé des
facultés de sciences politiques
Conseiller technique n° 1 au MINSUP
AVERTISSEMENT
.
« L’Université de Yaoundé II n’entend donner aucune approbation ou improbation aux
idées émises dans ce travail, celles-ci doivent être considérées comme propres à leur auteur »
DÉDICACE
REMERCIEMENTS
Ce travail doit tant à une directrice de mémoire à la fois disponible et patiente et dont le
soutien scientifique n’a jamais failli. Leurs remarques, leurs conseils et leurs encouragements
tout au long de ce travail nous ont été très précieux. Notre profonde gratitude au Pr. Jean-Paul
MBIA qui nous a honoré de sa confiance et de sa direction ainsi qu’au Dr Paul Édouard
MESSANGA qui a accepté de superviser ce travail.
Ensuite, nous remercions Paul Édouard qui à travers son soutien, ses conseils et ses
orientations, nous a toujours assisté lorsqu’on avait la moindre inquiétude, merci grand-frère.
Nous remercions également ceux qui nous ont assistés durant nos premiers pas dans la
recherche.
Toute notre gratitude à notre famille BITTI qui a toujours fait preuve d’un soutien
inconditionnel envers moi pour leurs conseils avisés et leur investissement dans notre réussite
académique, à nos parents, pour tout ce qu’ils nous ont apporté, pour leur présence et leur
amour. Ce mémoire est pour nous une grâce, notre profonde reconnaissance de leur soutien
inestimable.
Nos amis occupent une place très importante dans notre vie. Ces quelques lignes ne
suffiront sûrement pas suffire à exprimer tout ce que nous leur devons. La vie est faite de
rencontres, qu’elles datent de 10 ans ou du mois dernier, elles nous touchent toutes à leur façon.
Elle est entrée dans ma vie et m’a accompagné durant cette aventure. Une pensée pleine de
tendresse pour toi mon papa BITTI BIKOULA Felix et Mama NDONGO OLOMO Lydie
Merci à tous ceux qui ont pensé à moi ces derniers temps. Merci à Mama NYANDA Régine
berthe (ma grande sœur d’une autre mère), et à BITTI TSINA Eloim-angel (mon fils chéri).
ÉPITAPHE
« La gestion des affaires publiques est caractérisée par la fluidité des enjeux,
l'hétérogénéité des territoires, et la fragmentation du pouvoir politique. La découverte
d'interdépendances multiples entre les acteurs conduit à l'invention de nouveaux principes de
coopération (...) Le territoire, (…), constitue désormais le lieu de définition des problèmes
publics. Du même coup, les structures d'élaboration et de mise en œuvre de l'action publique
s'en trouvent bouleversées (...) Privé de son hégémonie, l'État trouve une raison d'être dans
l'institution de capacités de négociation entre une grande variété d'acteurs. Gérer les affaires
publiques est affaire d'action collective ».
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
BM : Banque Mondiale
DI : Déplacés Internes
PD : Personnes Déplacées
Encadré n°02 : Propos du cadre chargé des communautés à la mairie de Manjo sur les actions
du maire envers les DI
Encadré n°04 : Propos d’un cadre de la mairie sur le rôle d’Horizons Femmes dans la mise sur
agenda de la situation des déplacés internes présent à Manjo
Encadré n°05 : Propos d’un cadre de la mairie sur l’accueil des personnes déplacées par les
populations locales et la nature de leurs relations
Figure 1: Représentation des acteurs mobilisés pour l'insertion socio-économique des DI dans
la commune de Manjo
Figure 4: Pyramide illustrant les rapports de force dans la collaboration entre les acteurs
mobilisés autour du projet
RÉSUMÉ
Mots clés: Insertion socioéconomique ; Déplacés internes ; Dynamique des acteurs ; Action
publique locale
ABSTRACT
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
De ce fait, ces mesures prises par le gouvernement dans divers secteurs constituent des
actions visant la promotion de l’entrepreneuriat jeune et parvenir au plein emploi par une
intensification de la formation professionnelle. On peut d’ailleurs à cet effet faire un constat sur
le lancement d’un vaste programme de transformation des SAR-SM en centres de formation
aux métiers et la poursuite de la création des centres de formation professionnelle d’excellence
sur l’ensemble du territoire national4. Ainsi, la mobilisation de ces initiatives dénote les efforts
déployés par les autorités publiques dans ce sens, comme le souligne président de la République
qui note « avec satisfaction, que pour l’année 2021, le financement de l’ensemble de ces
programmes et projets se chiffre à 190 milliards de FCFA » au profit des ressources mobilisées
pour l’ensemble des programmes étatiques mis en place pour encourager l’entrepreneuriat des
jeunes. Cependant, le problème de l’entrepreneuriat des jeunes, et particulièrement des jeunes
diplômés, demeure une gangrène qui laisse percevoir les actions entreprises jusque-là par les
pouvoirs publics comme limitées.
1
Discours Paul Biya, Président de la République, 10 février 2023 lors de la célébration de la 57 ème édition de la
fête de la jeunesse au Cameroun.
2
Discours Paul Biya, Président de la République, 10 février 2022 lors de la célébration de la 57 ème édition de la
fête de la jeunesse au Cameroun.
3
Idem.
4
Discours Paul Biya, Président de la République, 10 février 2023… Op.cit.
Dès lors, l’intérêt de ce travail nous conduit à nous poser la question suivante : Qu’est-ce
qui explique la persistance liée à la problématique de l’entrepreneuriat des jeunes au Cameroun
? Pour répondre à cette question il convient pour nous de mettre en place les éléments
constitutifs de notre étude. Pour cela, il est important pour nous de structurer notre étude d’une
part sur les considérations théoriques (Section I) et d’autre part nous une considération
méthodologiques (Section II).
1- Clarification conceptuelle
5
Hervé BARREAU, L’épistémologie, Paris, Presses Universitaires de France, 1990, p. 7.
6
Howard BECKER, Les ficelles du métier, Paris, La Découverte, 2002, p. 36.
7
Madeleine GRAWITZ, Méthodes de sciences sociales, 11ème éd., Paris, Dalloz, 2001.
sur leur itinéraire, car les mots n'ont de sens que dans un contexte bien précis. Malinowski dira
à propos que « chaque énoncé et chaque raisonnement doivent passer par les mots, c'est-à-dire
par les concepts »8. Ainsi la faisabilité de ce travail passe nécessairement par la clarification
des concepts de : action publique (1), entrepreneuriat (2), et jeunes diplômés (3).
a- Action publique
De manière générale, cette notion signifie l’ensemble des activités investies par les
autorités publiques. Elle désigne les décisions résultant d’un consensus entre différents acteurs
intervenants dans son optimisation. Afin d’éviter toute confusion, il importe de s’intéresser
aussi au sens attribué au concept de politique publique qui prête souvent à confusion et est
souvent assimilé à la notion d’action publique. Les minimalistes, encore considérés comme les
classiques, renvoient les politiques publiques à l’action étatique9. Ils les considèrent comme «
les actes et non actes engagés d’une autorité publique face à un problème ou dans un secteur
relevant de son ressort »10. Cette définition est revue par Jean Claude Thoenig et Yves Meny11
pour qui, les politiques publiques « se présentent comme des programmes d’action
gouvernementale dans un secteur de la société ou dans un espace géographique ».
8
THOMPSON et MALINOWSKI cité par Cécile VIGOUR, La comparaison dans les sciences sociales, Paris, La
Découverte, 2005, p. 139.
9
MULLER (P.) et SUREL (Y.), L’analyse des politiques publiques, Paris, Montchrestien, 1998, p. 16.
10
MENY (Y.) et THOENIG (J. C.) (1989), Politiques publiques, Paris, PUF, 1989, pp. 129-130.
11
Ibid., pp. 130-131.
12
MULLER (P.), Les politiques publiques, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 1990, p. 16.
13
MULLER (P.) et SUREL (Y.), L’analyse des…, Op. cit., p. 16.
14
JOBERT (B.) et MULLER (P.), L’État en action : politiques publiques et corporatismes, Paris, PUF, 1987, p.
34.
15
PADIOLAU (J. G.), L’État au concret, Paris, PUF, 1982, p. 35.
publique. En effet, comme l’explique Jacques Commaille16, « face à une vision mono centrée,
hiérarchisée et descendante de la décision publique comme instrument d’un État qui planifie,
qui incite et qui détermine les objectifs et conçoit les règles, s’impose progressivement l’idée
d’une action publique à multi niveaux impliquant une multiplicité d’acteurs et au sein de
laquelle l’État n’est plus qu’un des partenaires participant à sa construction collective »17.
Dans une société complexe l’action publique fait référence à une régulation multipolaire, à la
démultiplication et à la polycentricité des niveaux d’actions. À cet effet, il est possible de noter
avec Pierre Muller18 que « lorsqu’on veut comprendre les processus qui conduisent à
l’élaboration et à la mise en œuvre d’une politique publique, il est essentiel d’avoir en mémoire
qu’une politique n’est pas un processus abstrait dont on pourrait saisir le sens « de l’extérieur
» en se limitant aux déterminants structurels ou contraintes ».
Dès lors, l’on appréhende dans le cadre de cette étude l’action publique comme «
construction collective d’acteurs en interactions contextualisées » au sens de Patrick
Hassenteufel. L’action publique serait, au sens de Vincent Dubois, « l’ensemble des relations,
des pratiques et des représentations qui concourent à la production politiquement légitimée de
modes de régulation des rapports sociaux »19. Ces relations, plus ou moins institutionnalisées,
s’établissent entre des acteurs aux statuts et positions diversifiées qu’on ne peut réduire a priori
aux seuls pouvoirs publics : représentants de groupes d’intérêt, journalistes, entrepreneurs
privés ou usagers y côtoient ministères, organisations internationales, fonctionnaires ou
responsables politiques.
16
BOUSSAGUET (L.) et al., Dictionnaire des politiques publiques, 4e éd., Paris, Presses de Sciences Po, 2014,
pp. 599-607.
17
Ibid.
18
MULLER (P.), Les politiques…, op. cit.
19
DUBOIS (V.), « L’action publique » in Cohen (A.), Lacroix (B.), Riutord (Ph.) (dir)., Nouveau manuel de
science politique, La Découverte, 2009, pp. 311-325.
20
INJEP, Les jeunes de 1950 à 2000. Un bilan des évolutions, 2 Ariès 2001.
on trouve trois jeunesses, plutôt masculine, qui n’en sont pas au sens « catégorie sociale » : La
jeunesse bourgeoise qui reçoit un enseignement secondaire, la jeunesse ouvrière qui suit les
traces du père dans le travail et la jeunesse traditionnelle (artisans et commerçants) qui suit une
instruction primaire. Dans l’entre-deux guerres apparaissent les premiers mouvements de
jeunesse catholique qui se donnent comme mission d’encadrer la jeunesse ouvrière. Ainsi, c’est
sous le Front Populaire que la jeunesse et les loisirs deviennent une préoccupation de l’État.
Si la jeunesse par ailleurs peut s’appréhender à partir d’un âge de la vie, centrée sur une
fonction principale comme l’imitation des générations précédentes ou l’expérimentation de
nouvelles règles de vie, ou alors considérée dans un rapport de génération que l’on pose en
opposition, il importe de souligner dans le cadre de notre travail de recherche, que la jeunesse
ici est cernée à partir d’une catégorie sociale et fait l’objet d’une politique spécifique. Dès lors,
dans le cadre de cette étude, seront considérés comme jeunes, les hommes et les femmes situés
dans la tranche d’âge allant de 12 à 35 ans21. Ce découpage procède ainsi à une certaine
définition de la jeunesse, donnant des limites d’âge.
c- Entrepreneuriat
Le concept d’entrepreneuriat repose de manière générale sur l'ensemble des valeurs, des
croyances et des représentations qui visent l'émergence d'idées novatrices, sur lesquelles
s'appuient la création et la réalisation de projets individuels ou collectifs. Cette conception est
ainsi proche des valeurs, croyances et représentations à la base d'une culture entrepreneuriale
qui met en avant l'estime de soi, la persévérance, le sens des responsabilités, l'effort,
l'autonomie, la créativité, le goût du risque, l'acceptation de l'erreur, la coopération et la
solidarité. Dès lors, l’entrepreneuriat s’articule sur des piliers fondamentaux que sont les
hommes, les innovations, l’international, et le financement, ceci sous diverses formes : création
ex-nihilo, l’intra-entrepreneuriat, extra-entrepreneuriat ou essaimage, l’auto entrepreneuriat,
l’entrepreneuriat social. Le but de l’entrepreneuriat étant d’accroitre non seulement la
production, mais également son financement et sa rentabilité d’organiser, de commander, de
coordonner, et de contrôler. Pour Howard Stevenson, l’entrepreneuriat est la poursuite d’une
21
Cf. OIF, Rapport d’enquête sur les politiques publiques en faveur de la jeunesse dans l’espace francophone,
2020, p. 34. En effet, le rapport souligne que : « Dans une majorité d’États et gouvernements, l’âge de début de la
catégorie « jeune » est de 15 ans (18 sur 28), et l’âge de fin de la catégorie « jeune » est de 35 ans. On relève que
douze (12) États et gouvernements ayant participé à l’enquête (soit 2 cas sur 5) partagent la même définition de la
catégorie d’âge de la jeunesse : 15 et 35 ans ». Dans la note de bas de page du même rapport, on peut lire que « Dix
(10) États africains appliquent l’âge défini par la Charte africaine de la jeunesse, qui est de 15 à 35 ans. ».
opportunité au-delà des ressources qu’on contrôle. Par ailleurs, ce terme peut désigner une
entreprise commerciale, l’action de créer une entreprise dans le but de générer des bénéfices.
À cet effet, la mise en exergue des éléments clés de l’entrepreneuriat se démarque par la
capacité à voir les opportunités là où d’autres voient les difficultés, la prise de risque, à faire
preuve de créativité et d’ouverture d’esprit pour trouver des ressources au-delà de celles déjà
contrôlées. Selon le magazine Forbes, c’est un état d’esprit et non un modèle économique. Une
définition de Collerette et Aubry22 sur l'entrepreneurship permet de distinguer d'autres éléments
de définition partant du « processus par lequel on crée quelque chose de différent, d'une certaine
valeur, en consacrant le temps nécessaire et les efforts requis, tout en assumant les finances de
l'entreprise, les risques psychologiques et sociaux et en recevant la récompense monétaire ainsi
que la satisfaction personnelle »23. Des qualités reliées à l'entrepreneurship, tels la persévérance,
le goût de l'effort et l'estime de soi, ressortent dans cette description du processus. Dans le cadre
de cette étude, il va s’agir de saisir le concept d’entrepreneuriat dans le sens de permettre une
insertion professionnelle des jeunes diplômés dans une logique d’auto-emploi partant de leurs
capacités à saisir les opportunités et créer de projets individuels ou collectifs au Cameroun.
22
Collerette P. Aubry, P-G, (1988) Femmes et hommes d'affaires : qui êtes-vous. Agence d'Arc, Montréal, 177
pages.
23
Collerette P. Aubry, P-G, (1988) Femmes et hommes… Op. cit, P. 6.
24
BOURDIEU (P.) et al., Le métier de sociologue, préalables épistémologiques, 5e éd., Berlin, New York : Mouton
de Gruyter, 2005.
25
Université libre de Bruxelles, « guide du mémoire », département de science politique, sine loco, non doto, P.5
responsabilité mais bien au contraire comme une contrainte de la démarche scientifique ».26 Le
cadre opératoire fera donc l’objet de la délimitation spatial (a) et temporelle (b) de notre étude.
L’étude chronologique de notre travail couvre la période allant de 2016 à 2023. En effet,
cette borne est marquée dès 2016 par le Plan Triennal Spécial- Jeunes à l’origine du financement
de plus de nombreux projets en faveur des jeunes. Il s’agit du lancement d’un programme
d’action gouvernementale visant à générer des milliers d’emplois directs27. Cependant, l’accent
est davantage mis en faveur des jeunes entrepreneurs à partir d’une mobilisation envisagée par
les pouvoirs publics des financements spécifiques nationaux, bilatéraux voire multilatéraux,
pour accompagner la mise en place d’un Fonds de garantie dans ce sens.
26
Sylvain SHAMBAKINYAMBA (dir), les Sciences Sociales au Congo –Kinshasa Cinquante ans après. Quelques
repères, paris, l’Harmattan.coll. Espace Kinshasa, janvier, 2006, p. 50.
27
Discours Paul Biya, Président de la République, 10 février 2022 lors de la célébration de la 57ème édition de la
fête de la jeunesse au Cameroun.
28
Quivy (R) et Campenhoudt (L, V), Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dunod, 3e éd, 2005, p. 216.
éventuellement fournir une base d’orientation à l’attention des décideurs. En fait, elle pourrait
permettre d’informer sur l’état des politiques d’entrepreneuriat des jeunes diplômés au
Cameroun afin d’améliorer la gouvernance liée à l’auto-emploi des jeunes.
- Intérêt du sujet
Thomas Khun30, lui, pense que l'intérêt d'une étude est scientifique. Il s'interroge sur la
contribution des recherches à la science. Des études intrinsèquement scientifiques regorgent
généralement un double intérêt : scientifique et pratique.
- Intérêt scientifique
Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt affirment qu’un « travail de recherche est
susceptible d’apporter deux types de connaissances : de nouvelles connaissances relatives à
l’objet d’analyse et de nouvelles connaissances théoriques »31. Sur le plan scientifique la
présente étude se veut une contribution sur les questions d’intégration nationale et de gestion
de la diversité. En d’autres termes, ce travail contribue à l’enrichissement de la connaissance
sur la gestion de la diversité en contexte d’intégration national au Cameroun mais aussi dans
les États pluriethniques. Donc elle nous permettra d´appréhender la gestion étatique de
l´ethnicité au Cameroun ceci par le prisme de ses institutions en occurrence la commission
nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme. De ce fait, il s’agit ici d’une
mise à jour sur le débat de l’intégration nationale au Cameroun.
- Intérêt pratique
Selon Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt, les perspectives pratiques et les
éléments d’analyses ne sont pas toujours en adéquation32. Pour ce qui est du plan pratique, ce
travail pourrait éventuellement fournir une base d’orientation à l’attention des décideurs. En
fait, elle pourrait permettre d’informer sur l’état des politique d’intégration nationale afin
d’améliorer la gouvernance de la diversité culturelle. Du moins, faire une socio-analyse de
29
Habermas (J), Les techniques et la science comme idéologie, Paris, GE Science, 1973.
30
Khun (T), Structure des révolutions scientifiques, Paris, Flammarion, 1972.
31
Quivy (R) et Campenhoudt (L, V), Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dunod, 3e éd, 2005, p. 216.
32
Ibid., p. 218.
C- Élaboration de la problématique
La problématique d’une recherche désigne les perspectives théoriques que l’on adopte
pour le traitement d’un problème posé par la question centrale.33 De ces considérations, la
problématique se veut d’être positionner entre rupture et la construction.34 Il s’agit alors d’un
« ensemble construit autour d’une question principale, hypothèse de recherche et de lignes
d’analyse qui permettent de traiter le sujet choisi ».35 Quand a Chenier la problématique est
« l’ensemble des éléments formant le problème , a la structure d’informations dont la mise en
relation engendre chez un chercheur un écart se traduisant par un effet surprise ou de
questionnement assez stimulant pour le motiver à faire une recherche ».36Autrement dit, la
problématique désigne les perspectives théoriques que l’on adopte pour le traitement d’un
problème posé par la question centrale. Pour cela, nous nous intéresserons d’abord à la revue
de la littérature (1), ensuite au cadre théorique (2) et en fin à l’énonciation d’hypothèse (3).
1- Revue de la littérature
Lawrence Olivier, Guy Bernard et Julie Ferron définissent la revue de la littérature
comme, « l’espace ou se déroule en grande partie les débats scientifiques. Elle est l’occasion
pour un chercheur de faire l’État des recherches des autres chercheurs dans un domaine précis
pour en montrer l’intérêt , la pertinence mais aussi les limites et les faiblisses dans le but de
démontrer qu’il reste des choses à faire pour comprendre tel ou tel phénomène et même qu’il
est nécessaire d’entreprendre une nouvelle recherche sur ce sujet ».37En effet, la revue de la
littérature est un exercice qui permet de prendre connaissance des travaux et recherches
scientifiques déjà effectués sur un sujet dont porte la recherche. Il s’agit dans cette étude de
faire référence aux productions scientifiques antérieures afin de mieux dégager l’originalité de
33
Raymond QUIVY et Luc VAN DUNAD, 1995, pp. 85-86.
34
Gardon Mace et François PETRY, Méthodes en Science Humaines, Guide d’élaboration d’un projet de recherche
en Sciences Sociales, Bruxelles, de Boeck Université, 2000, p. 382.
35
Daniel LATOUCHE et Michel BEAU, l’art de la thèse : comment préparer et rédiger une thèse, un mémoire ou
tout autre travail universitaire, Montréal, Boréal, 19__, P.47, cité par Lawrence OLIVIER
36
Jacques CHENIER, « la spécification de la problématique », dans Benoit GAUTIER Recherche Sociale : De la
problématique à la collecte des données. sree-Foy, Presse de l’université du Québec, 1984, P.
37
Lawrence OLIVIER ; Guy BERNARD ; Julie FERRON : l’élaboration d’une problématique de recherche :
sources, outils et méthodes ; paris ; Budapest, Torino, l’Harmattan, 2005, p. 56.
l’approche adopté. Dans ce cas suivant les écrits d’Hervé Dumez, « l’élément essentiel du
positionnement de la question de recherche, qui se construit généralement progressivement et
doit se comprendre comme un point de tension entre savoir et non –savoir »38. Autrement dit,
elle consiste à la réalisation de ce point entre ce que nous ignorons et ce dont nous connaissons,
par rapport à notre Object d’étude.
38
Hervé DUMEZ, « Faire une revue de littérature : pourquoi et comment ? », in le libellio d’AEGIS ; vol7, n°2,
été 2011, pp. 15-25.
39
Leger-Jarinou C. (2008), “Développer la culture entrepreneuriale chez les jeunes”, Revue française de gestion
– N° 185.
40
Fortin, P-A. (2002) La culture entrepreneuriale un antidote à la pauvreté. Éditions Transcontinentales,
Montréal, 248 pages.
41
Toulouse, J-M. (1990) La culture entrepreneuriale. HEC, Montréal, 9 pages.
Pelletier42 quant-à-lui, dans ses écrits « Invitation à la culture entrepreneuriale » évoque des
qualités et attitudes exprimant la volonté d'entreprendre et de s'engager pleinement dans ce que
l'on veut faire et mener à terme. Si ce dernier met ainsi l’accent sur l’éducation comme socle
fondamentale de l’activité entrepreneuriale, il le souligne par le développement entrepreneurial
de toute activité pédagogique individuelle ou collective qui favorise de ce fait leur mise à
contribution.
42
Pelletier, G. (1996) Chefs d'établissement, innovation et formation : de la complexité aux savoirs d'action, dans
M. Bonami et M. Garant, Système scolaire et pilotage de l'innovation. Émergence et implantation du changement.
Paris et Bruxelle : DeBoeck University, pp. 87-113.
43
Gislain Jean-Jacques (2004) : « Les politiques publiques de l’emploi », dans Jean Boivin (dir.), Introduction aux
relations industrielles, Montréal, Gaëtan Morin éditeur, p. 117-160. Barbier J.-C. (1998), « Les politiques
publiques de l’emploi en perspective : pour un cadre de comparaison des politiques nationales de l’emploi », in
Barbier J.-C. et Gautié J., Les politiques de l’emploi en Europe et aux États-Unis, Les Cahiers du CEE , n° 37.
Lefresne F. et Tuschsizer C. (2004), « Dynamique d’insertion et politiques de l’emploi : une comparaison de six
pays européens (Belgique, Danemark, Espagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni) », Contribution au Colloque du
Matisse L’accès inégal à l’emploi et à la protection sociale, 16-17 septembre. Aomar Ibourk (2015) : «Les
politiques de l’emploi et les programmes actifs du marché du travail au Maroc », Fondation européenne pour la
formation
44
Patricia Loncle dans son article intitulé « Jeunes et politiques publiques : des décalages croissants », « Agora
débats/jeunesses », 2013/2 N° 64 | pages 7 à 18
45
Chauvel l., Le destin des générations. Structure sociale et cohortes en France au xxe siècle, Presses universitaires
de France, coll. « Le lien social », Paris, 2002. maurin é., La peur du déclassement, une sociologie des récessions,
Le Seuil, coll. « La République des idées », Paris, 2009.
jeunes au Cameroun par Avom Désiré et Nguekeng Bernard dans leur article
intitulé « Politiques publiques et emploi des jeunes : une étude empirique du cas
Camerounais »46. Ces derniers, à partir d’un modèle et de méthode appliqués aux données
extraites de la base de données, mettent en exergue les questions liées à l’entrepreneuriat des
jeunes par l’absence d’une formation adéquate et les soutiens techniques et financiers qui sont
proposés aux jeunes par le gouvernement insuffisant. Aussi les mesures incitatives proposées
par l’État aux entreprises privées en vue de les encourager à recruter les jeunes ne contribuent
pas toujours à l’atteinte de cet objectif et les recrutements massifs effectués par l’État ne
parviennent pas à éponger tous les jeunes au chômage.
Face à cette situation, les auteurs, dont certains des travaux s’inscrivent dans cette
dynamique à l’instar de Njike, Tchoffo et Mwaffo47, de Ngathe et Njimbon48 préconisent que
l’État camerounais devrait d’avantage renforcer la professionnalisation de la formation et
surtout orienter les offres de formation dans les domaines qui présentent les débouchés. En plus,
il doit renforcer les facilités accordées aux entreprises privées en vue de les encourager à
recruter d’avantage les jeunes. D’où leur suggestion faite au gouvernement camerounais
d’apporter d’une part plus de soutien technique et matériel aux jeunes qui en sollicitent et
d’autre part, de mobiliser d’avantage les fonds pour le financement des projets bancables que
présentent ces derniers.
2- L’approche personnelle
Les différentes conceptions émises ci-dessus dans l’analyse de l’entrepreneuriat jeune
au Cameroun portent certes un certain intérêt scientifique, mais ne permettent d’épuiser toutes
les dimensions d’analyse de ce sujet de recherche, car ces approches s’inscrivent dans des
logiques bien précises. Il importe de souligner que les études intrinsèquement scientifiques
regorgent en général un double intérêt : l’un scientifique comme l’affirme Thomas Khun49 et
l’autre pratique au sens de Jürgen Habermas50. Ainsi, il apparait que deux mobiles justifient
l’orientation portée ailleurs : D’une part un intérêt scientifique, car ce sujet apporte une
contribution particulière à l’analyse de l’action publique de l’entrepreneuriat des jeunes,
46
Avom Désiré et Nguekeng Bernard, « Politiques publiques et emploi des jeunes : une étude empirique du cas
Camerounais ».
47
Njike Njikam G.B., Lontchi Tchoffo R. M. et Fotzeu Mwaffo V. (2005) : « Caractéristiques et déterminants de
l’emploi des jeunes au Cameroun », Cahiers de la stratégie de l’emploi Noumba, I. (2001). Le marché du travail
au Cameroun. GRAPES – FSEG - Université de Yaoundé II.
48
Ngathe Kom P. et Njimbon E. (2014): « Améliorer, à travers le développement de compétences et la création
d’emplois, l’accès des jeunes au monde du travail », Rapport pays de Cameroun pour la conférence ministérielle
2014 sur l’emploi des jeunes.
49
Cf. Thomas KHUN Structure des révolutions scientifiques, Paris, Flammarion, 1972, p. 5.
50
Jürgen HABERMAS, Les techniques et la science comme idéologie, Paris, GE, Science, 1973, p. 12.
induisant une réflexion partant des acteurs multiples. D’autre part sur le plan pratique il s’agit
pour nous de montrer que l’optimisation de l’action publique de l’entrepreneuriat des jeunes
dans un cas comme celui du Cameroun, vise à répondre aux aspirations des jeunes, qui voient
dans la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes par le gouvernement une opportunité pour
ces dernières de participer à la conception des actions publique visant l’auto-emploi des jeunes.
C’est une approche qui est développée dans les travaux de Patrick Le Gales et Pierre
Lascoumes, notamment dans un ouvrage collectif qu’ils ont dirigés, dont le titre s’intitule
Gouverner par les instruments.52 Selon que le soulignent ces auteurs, la sociologie de l’État et
du gouvernement s’intéresse depuis longtemps à la question des technologies de gouvernement,
dont celle des instruments d’action publique. Mais, elle met rarement ce thème au centre de
l’analyse. Les instruments de l’action publique représentent donc un domaine encore
relativement peu exploré. L’approche par les instruments d’action publique, adaptée à ce
travail, repose sur quelques idées maitresses. D’abord, elle permet de dire que les instruments
de gouvernance territoriale induisent la recomposition de l’État de manière générale, et de
manière spécifique, ils permettent de saisir avec aisance les dynamiques de changement dans
les politiques publiques. Ensuite, l’instrumentation en tant que théorisation politique implicite
produit ses effets propres.
51
Schnyder (J), « Cours magistral d’initiation à la recherche ».
52
Pierre LASCOUMES et Patrick LE GALÈS (Dir.), Gouverner par les instruments, op.cit.
53
Charlotte HALPERN, Pierre LASCOUMES, Patrick LE GALES (dir.), L'instrumentation de l'action
publique. Controverses, résistance, effets, Paris, Les Presses de Sciences Po, coll. « Gouvernances », 2014, p. 17.
Dès lors à la lumière de cette réflexion la question centrale qui se dégage de ce travail de
recherche est celle de savoir comment le Plan triennal spécial jeune, en tant qu’instrument de
l’auto-emploi, participe à la construction de l’action publique de l’entrepreneuriat des jeunes
diplômés au Cameroun ? Ce questionnement amène à une analyse qui permet d’aborder les
hypothèses de cette étude qui participe ainsi à l’expliciter.
1- Énonciation de l’hypothèse
Le corps des hypothèses constitue le fil conducteur de la recherche. Généralement
définies comme les réponses provisoires aux questions posées dans la problématique, les
hypothèses fournissent les critères de sélection des données pertinentes dans la recherche.
Ayant vocation à être confirmées ou infirmées à la fin des travaux, la formulation des
hypothèses est incontournable. Pour, Pierre Bourdieu, Jean Claude Passeron et Jean Claude
Chamboredon, « refuser la formulation explicite d’un corps d’hypothèses fondé sur la théorie,
c’est s’engager à des présupposés qui ne sont autres que des prénotions de la sociologie
spontanée et de l’idéologie »55. Bien plus, un travail ne peut être considéré comme une véritable
recherche s’il ne se structure autour d’une ou de plusieurs hypothèses comme le renchérissent
Raymond Quivy, Luc Van Campenhoudt.56 Ils définissent l’hypothèse comme étant « une
réponse provisoire à la question principale de la recherche ; celle-ci pouvant être confirmée ou
infirmée au terme de l’analyse». L’hypothèse étant une proposition de réponse présumée à une
question qui oriente la recherche, deux hypothèses permettent d’appréhender l’action publique
de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés partant du Plan triennal spécial- jeunes au Cameroun,
notamment une hypothèse principale (a) appuyée par des hypothèses secondaires (b).
54
Ibid.
55
Pierre BOURDIEU, Jean-Claude PASSERON et Jean-Claude CHAMBOREDON, Le métier de sociologue,
Paris, Mouton,1968, p. 58.
56
Raymond QUIVY, Luc Van CAMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dunod, 1995,
p.127.
Dans le cadre de notre étude nous avons émis l’hypothèse générale suivante : le Plan
triennal spécial jeune constitue un instrument d’appui et d’orientation de l’action publique de
l’entrepreneuriat des jeunes diplômés vers une meilleure optimisation de la politique de l’auto-
emploi au Cameroun.
57
Jean LAUBET, Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, L’Harmattan, 2000, p.120.
Alain BEITONE et les autres, Sciences sociales, 2e édition, Paris, Editions Dalloz, 2000, p. 15.
58
Peter L. Berger et Thomas Luckmann dans leur livre, The Social Construction of Reality, (1966) à la suite des
travaux de Alfred Schütz.
59
THOMAS Lindemann, Sauver la face, sauver la paix. Sociologie constructive des crises internationales, Coll.
« Chaos International », L'Harmattan, Paris, 2011.
60
Sur le constructivisme parfois nommé socioconstructivisme, cf. BERGER Peter et LUCKMAN Thomas, La
construction sociale de la réalité, Paris, Armand Colin, 2003.
La collecte des données est l’ensemble des procédés opératoires destinés à rassembler
les données nécessaires à la vérification des hypothèses de cette recherche. Dans le cadre de ce
travail, nous avons eu recours à la recherche documentaire (1), l’entretien et l’observation (2).
1- La recherche documentaire
Ces techniques consistent à rechercher les informations pouvant être utile aux
chercheurs. Selon Madeleine Grawitz, « le document offre l’avantage de la précision puisque
les supports utilisés sont repérables ». On peut avoir comme documentation : Les archives
publiques constituent l’ensemble des documents officiels des administrations, il s’agit des lois,
des décrets, des arrêtés, les circulaires, des rapports des notes de services et autres. La recherche
documentaire ou analyse de contenu consiste en la consultation de certains documents pour
étoffer une analyse scientifique. Pour se faire, nous avons donc eu recours à des thèses,
mémoires, ouvrages, articles, et documents officiels. C’est ainsi que nous avons sans cesse
fréquenté de nombreuses bibliothèques telles que celle de l’Université de Yaoundé 2 ainsi qu’au
centre de documentation.
Aussi, dans cet objectif, l‘enquête s‘est appuyée sur différents types de sources.
L‘analyse des discours et rapports officiels ainsi que des rapports et autres sources
d’informations produits par les institutions liées à la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes
notamment le Fonds National de l’Emploi, le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises,
les ONG, le MINJEC, a constitué le premier corpus mobilisé. Elle a permis de rendre compte
du cadre général d‘action. Ce premier type de sources présente comme on l’a souligné, certaines
limites et comporte en outre le risque de se limiter à la version « officielle » de la réalité. Il a
dès lors été complété par deux autres grands ensembles, l‘analyse de la presse ainsi que celle
des archives.
2- L’entretien et l’observation
61
Paul N’DA, Recherche et méthodologie en sciences sociales et humaines, op.cit., pp. 19. 124
qui participent à l’entrepreneuriat des jeunes. Nous avons donc voulu mettre en exergue une
approche abductive62 de production des connaissances qui accorde la primauté à l’observation.
Le développement de cette théorie enracinée sur le terrain est un mode de recherche alternatif
au model hypothético-déductif. Cette approche émerge du besoin d’investiguer dans des
univers nouveaux ou peu exploités ; elle a l’avantage de libérer le chercheur des hypothèses
préconçues pour le mener à la quête de la vérité liée à l’observation du terrain. Cette approche
met ainsi en avant l’exploitation du discours dans la recherche et se rapproche de l’analyse de
contenu ; car « les données issues du terrain se trouvent dans le discours des individus ».63
62
Approche empruntée des travaux de Peirce, qui n’oppose pas déduction et induction mais les relie dans un
processus de construction de connaissance.
63
Vassili JOANNIDES et Nicolas BERLAND, « grounded theory : quels usages dans les recherches
en contrôle de gestion ? » Association Francophone de Comptabilité | « Comptabilité - Contrôle - Audit »
2008/3 Tome 14, p. 142.
L’adoption du Plan triennal spécial jeune comme instrument d’action publique en 2016
par les autorités publiques à dessein de promouvoir le développement de l’entrepreneuriat des
jeunes diplômés s’inscrit dans les schèmes de perceptions et les logiques discursives relatives
à l’amélioration des conditions d’employabilité des jeunes au Cameroun. Cette prise en charge
constitue une aubaine pour les jeunes diplômés dans la mesure où, elle vise pour ces dernières
à s’inscrire dans le changement des politiques publiques. Il s’agit dans le cas d’espèce d’un
programme d’action articulé autour d’une mobilisation discursive et institutionnelle autour de
l’entrepreneuriat des jeunes diplômés. Les pratiques discursives qui en résultent traduisent ainsi
un certain nombre de ressources financières et socioéconomique, qui permet de concevoir et
mettre en œuvre des politiques publiques liées à l’entrepreneuriat des jeunes diplômés au
Cameroun.
64
Philipe BRAUD, Sociologie politique, 9è édition, Lextenso édition, p. 678.
65
Edelman, Political language: words that succeed and policies that fail, New York, Institute for the study
poverty, 1977, p. 14.
Si les jeunes diplômés ont des profils de formation et de compétence incompatibles aux
besoins du marché du travail, il faut souligner par ailleurs qu’ils ont également une faible
66
M. Vernières, B. Fourcade, J.J. Paul, « L’insertion professionnelle dans les pays en développement : concepts,
résultats,
problèmes méthodologiques », in Revue Tiers-Monde, tome 35, n° 140, pp. 725-750, 1994.
[42] J. Villegas, « Insertion sociale et professionnelle des jeunes en Afrique subsaharienne, capitalisation de deux
initiatives
non gouvernementales en Mauritanie et au Mozambique», CFSI, Paris, 2013. C. Ollivier, F. Barroeta, A. Matha,
« Les outils de l’employabilité du BIT pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes
», in Revue L’Actualité des services aux entreprises, Gret, Paris, n° 24, 2013. M. A. Huyghe, S. Barlet et A.
Gauron, « L’insertion des jeunes en Afrique subsaharienne subsaharienne, De quoi parle-ton ?, in Revue
L’Actualité des services aux entreprises, n° 25, 2013.
67
Voire Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi, 2010-2020.
capacité en matière d’auto-emploi. De ce fait, les attentes des jeunes diplômés dans ce sens
constituent des obstacles majeurs, car montrant un décalage entre leurs préférences et les
possibilités réelles d’emploi. La plupart des jeunes aspirent à intégrer le secteur public, alors
que ce secteur n’est pourvoyeur qu’une infime partie des nouveaux emplois, de même que très
peu de ces jeunes aspirent réellement à s’insérer dans l’agriculture, alors que ledit secteur est
de plus en plus générateur des nouveaux emplois.
Certes, la démarcation entre les attentes des jeunes et le potentiel d’offre d’emploi
demeure encore plus grand où la plupart des jeunes aspirent à intégrer le secteur formel, privé
ou public, qui ne compte que pour des nouvelles embauches. Le même constat se fait pour les
métiers, où ceux de cadres sont fortement désirés, alors que la disponibilité de postes est très
faible. Pour ce qui est des métiers de manœuvres, d’apprentis ou d’emplois familiaux, qui sont
peu demandés, la disponibilité de postes constitue plus de la moitié des nouveaux emplois. Cette
inadéquation entre les aspirations professionnelles des jeunes diplômés même s’il faut souligner
que ces possibilités réelles d’emploi ne sont pas propres au Cameroun. Elle contribue au
chômage frictionnel des jeunes et que des mesures qui permettent de corriger ce biais
d’information peuvent diminuer le salaire de réserve des jeunes68, augmenter les chances
d’obtenir un emploi et améliorer le fonctionnement du marché du travail69.
68
Banerjee et Sequeira (2020), Spatial Mismatches and Imperfect Information in the Job Search, CEPR
Discussion Paper No. DP14414, 60 p.
69
La précarité de la situation des jeunes sur le marché du travail et l’absence d’emploi de qualité constituent entre
autres, une des causes profondes de cette immigration clandestine.
La volonté politique d’insertion des jeunes diplômés dans ce sens est perceptible dans
l’adresse du Président de la République à la jeunesse camerounaise le 10 février 2016,
annonçant le lancement d’un Plan Triennal spécial Jeune. En 2016, les fondamentaux de cette
initiative ont été mis en place et en 2017 l’année du décollage effectif de ce programme d’action.
Ce dernier vise à faire du jeune camerounais un entrepreneur à part entière et dans divers
domaines. Le schéma d’insertion à cet effet est fort éloquent à savoir : formation, financement,
accompagnement jusqu’à l’autonomisation. Il s’agit d’ailleurs d’une appréciée par l’Assemblée
nationale, qui dans cette optique recommande l’équité et la transparence dans la gestion de cette
importante initiative : « L’option de professionnalisation en vigueur dans l’Enseignement
Supérieur, articulée autour du binôme formation-employabilité, se situe en droite ligne de cette
même volonté des pouvoirs publics, de faire du jeune d’aujourd’hui l’entrepreneur de demain ».
70
C’est un système de croyances partagées qui dans certains secteurs de ‘action publique, structure les
comportements et les choix des acteurs participants à la prise de décision. Fondé par B JOBERT, et Pierre Muller,
il vise à montrer que les politiques publiques sont déterminées par des conceptions partagées par des acteurs
publiques et privés. On a donc un référentiel global qui, donne naissance au référentiel global sectoriel car chaque
secteur social décline de manière particulière les normes et les représentations dominantes dans l’ensemble de la
société.
71
Pierre MULLER, « Référentiel », in Laurie BOUSSAGUET et Sophie JACQUOT, Pauline RAVINET,
Dictionnaire des politiques publiques, op.cit., pp.555-562.
Ainsi, au sortir de sa formation, l’étudiant jeune diplômé doit être capable de s’auto employé
mieux, être lui-même un créateur d’emplois.
À ce titre, les logiques discursives ici structurent le comportement de tous les acteurs
impliqués dans la construction de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés via le Plan triennal
spécial jeune en tant qu’instrument d’action publique. Le compromis72 sur lequel se focalise les
acteurs concernés en interrelation n’est rien d’autre que, l’amélioration des conditions de vie
d’insertion professionnelle des jeunes à travers la réalisation des micros projet dans tous les
secteurs. Il s’agit alors de la traduction en acte du Plan triennal spécial jeune comme référentiel
d’action publique de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés partant des cadres normatifs et
institutionnels qui orientent les actions de ceux impliqués de manière concrète73 à travers leur
mise en visibilité.
Toute politique publique s’appuie sur un problème précis et se doit de correspondre aux
réalités de la demande sur lequel elle est implémentée. La symbiose politique publique et
résolution du problème met en exergue l’une des préoccupations contemporaines de la science
politique qui est celle de savoir comment concilier politique publique face aux réalités
complexes, notamment celle liée à l’autonomisation des jeunes diplômés via leur
entrepreneuriat. Il convient de préciser que chaque configuration du problème est porteuse de
réalités spécifique et, nécessite à cet effet des politiques publiques idoines, soumissent aux
réalités du terrain sur lequel elles sont implémentées. Ainsi depuis plusieurs années, les
préoccupations sur l’autonomisation des jeunes diplômés occupent une place prépondérante en
matière d’élaboration et de mise en œuvre des politiques publiques74 au Cameroun, car l’action
publique dans ce sens représente s’inscrit dans un champ d’investigation particulièrement
fécond au niveau social75. De la sorte, l’analyse des politiques publiques liées à la jeunesse dans
un tel secteur revient à mettre un accent sur les configurations d’acteurs chargés de son
implémentation et sur les modalités plurielles de sa mise en œuvre.
72
Patrick Hassenteufel, Sociologie politique : l’action publique, op.cit., 8.
73
Jean Gustave PADIOLEAU 1982, L’État au concret, Paris, PUF, 1982, p. 7.
74
Olivier DAVID, Territoire en action et dans l’action, Presses Universitaires de Rennes, 2013, p. 23.
75
Ibid.
travail, bénéficient de certaines dispositions définies par le Code du Travail camerounais (Loi
n°92-007 du 14 Août 1992). Les politiques actives de promotion de l’emploi Les politiques
actives sont celles qui, sur le marché du travail, privilégient l’incitation à l’emploi au moyen
des mesures qui mettent l’accent sur un engagement effectif et contrôlé de recherche d’emploi.
Il s’agit essentiellement des mesures visant à stimuler l’emploi à travers les axes tels que
l’information sur le marché du travail, la formation professionnelle, l’appui à l’autocréation
d’emploi, l’appui au secteur privé notamment pour ce qui est de la création des entreprises, les
investissements publics comportant le volet HIMO, le micro crédit, les micros entreprises, etc.
C’est ce type de politique de promotion de l’emploi qui est privilégié au Cameroun. Par ailleurs,
le Cameroun a fait de l’emploi l’un axe majeur dans sa stratégie de développement et de lutte
contre la pauvreté. Ainsi, l’intégration de l’emploi dans le DSCE se décline à travers trois
principaux axes relatifs à l’accroissement de l’offre d’emplois décents ; la mise en adéquation
de la demande d’emploi ; l’amélioration de l’efficacité du marché. Cependant, il faut relever
que l’emploi des jeunes n’est pas explicitement évoqué dans la stratégie de l’emploi du DSCE.
Plus précisément la prise en compte des jeunes n’intervient que dans la sous composante mise
en œuvre et rationalisation des programmes spécifiques d’emplois pour les couches
défavorisées au même titre que les femmes, les groupes vulnérables, les personnes handicapées
qui font également partie des couches dites défavorisées.
Ayant placé la lutte contre le chômage comme l’un des facteurs clés de réduction de la
pauvreté, le Gouvernement a, de manière constante, favorisé la mise en place d’initiatives et
programmes publics dédiés à l’emploi des jeunes avec comme objectifs : d’aider les
départements ministériels à mieux appliquer la politique définie dans le domaine de l’emploi et
de rationaliser la gestion de certaines ressources ciblées afin de répondre aux besoins
spécifiques des populations bénéficiaires. Ces initiatives prennent la forme de programmes ou
de projets logés au sein des structures publiques (départements ministériels, établissements
publics). Plus de dix-sept (17) ont été inventoriés et évalués, dont la moyenne d’âge est douze
(12) ans. Pour atteindre les objectifs fixés, les interventions de ces différentes initiatives portent
sur la formation professionnel (formelle, sur le tas), le soutien à l’élaboration des projets
professionnels, l’intermédiation, l’orientation, l’octroi d’appui financier sans contre parie de
remboursement (subvention), l’octroi de micro-crédits, l’appui en intrants et/ou équipements,
l’accompagnement/suivi des bénéficiaires. Ces initiatives ont bénéficié des financements d’un
montant global de 47,1 milliards de FCFA au cours des cinq dernières années (2007-2012) avec
un taux de réalisation global des budgets prévisionnels de 60,9%. Au total, 231 717 jeunes ont
bénéficié des interventions des initiatives gouvernementales dédiées à l’emploi au cours des
cinq dernières années (2007- 2012). Ces initiatives ont sur la même période créée de façon
pérenne près de 140 274 emplois directs.
Cependant l’on remarque des superpositions dans les rayons d’action de ces initiatives,
ce qui est source d’inefficacité. Tout ceci rendant illisible et sans impact réel la politique du
Gouvernement en faveur de certains groupes spécifiques de la population, notamment les
jeunes. Le rapport d’évaluation sur les initiatives sectorielles et programmes gouvernementaux
dédiés à l’emploi des jeunes réalisé en 2014 par le groupe de travail mise en place à cet effet,
au sein des Services du Premier Ministre, met en exerce les principales contraintes suivantes :
- l’insuffisance des fonds pour satisfaire la demande suscitée par les initiatives ;
l’inefficacité des mécanismes de suivi/évaluation déployés par la plupart des
initiatives et le manque de ressources humaines qualifiées pour leur mise en œuvre ;
- Les difficultés de certains promoteurs (bénéficiaires) à pérenniser leurs activités ;
- L’exécution incomplète de toutes les composantes prévues par certaines initiatives ;
- Le manque de matériels et de logistique pour le suivi/accompagnement de proximité
des bénéficiaires ;
- Le remboursement timide des micro-crédits par les bénéficiaires ;
- Le manque de synergie des initiatives.
Les choix stratégiques du PANEJ 2016-2020 reposent sur l’idée selon laquelle « la
croissance sans emplois ne constitue pas simplement une mauvaise politique sociale, c’est une
mauvaise gestion économique qui entraine la diminution de la consommation, l’augmentation
de la migration et du travail des enfants, plus de pauvreté et d’avantage de concentration des
revenus, une diminution de la demande globale et par conséquent des investissements, une
diminution des financements disponibles pour les pensions, moins de collectes de taxes, moins
de ressources pour les politiques sociales » (Discours prononcé lors des travaux de la
Commission du travail et des affaires sociales de l’Union Africaine en Égypte le 26 Avril 2006).
Les principes auxquels les axes stratégiques obéissent sont les suivants :
- l’emploi est une question d’intérêt national dont dépend le développement durable du
Cameroun, préoccupation de tous et de chacun ;
- le niveau de croissance et de création d’emplois décents et valorisants est un indicateur
de performance de l’économie national et, partant, de bonne gouvernance ;
- l’emploi est un moyen efficace de répartition des fruits de la croissance et partant des
richesses de la nation ;
- la formation professionnelle est un fondement de l’emploi ;
- l’emploi est considéré non seulement comme un résultat de la croissance, mais aussi
et surtout comme un facteur inducteur de cette croissance ;
- l’emploi décent pour tous est un outil de lutte contre la pauvreté et une condition sine
qua non d’un développement harmonieux et durable, garant de la paix et de la justice
sociale ;
- le caractère transversal et le rôle central de l’emploi doivent être pris en compte dans
toute politique sociale.
Les orientations ou axes stratégiques ci-après pour adresser les problèmes du chômage et
du sous-emploi des jeunes au Cameroun :
Ces orientations ou axes stratégiques trouvent leur fondement dans les instruments
juridiques ou autres initiatives auxquelles le Cameroun a adhéré, tant au plan international que
national. Sur le plan international, on peut citer entre autres :
- L’Agenda de Travail décent en Afrique : 2007-2015 (OIT) adopté par les Chefs d’États
lors du Sommet de Ouagadougou (Septembre 2004) et finalisé à la Onzième Réunion
Régionale Africaine de l’OIT à Addis-Abeba, Éthiopie en Avril 2007. À travers cet
agenda, l’OIT donne forme à son soutien entre autres au suivi du Sommet de
Ouagadougou ;
Au niveau national :
L’analyse des politiques publique permet de jeter un regard approfondit sur un grand
nombre d’enjeux76 politique actuels au Cameroun qui peuvent porter sur des domaines tels que
la lutte contre la pauvreté, la prises en charge de l’insécurité, la promotion du développement
social pour ne citer que ces exemples. Cette analyse des politiques publiques en interaction avec
des acteurs non étatiques suscite une coproduction de l’action publique. En mettant sur pied le
PNDP en 2004, les pouvoir publics camerounais s’attendaient à s’arrimer à la nouvelle donne
internationale relative à la coopération décentralisée qui depuis 2011, vise à promouvoir des
relations de partenariats avec d’autres entités communales étrangères et nationales. Il convient
de rappeler que dès ses lueurs, la décentralisation et par ricochet le PNDP a toujours eux pour
enjeux politique la démocratie de proximité ou participative, le rapprochement de
l’administration des administrés et, pour enjeux sociaux l’amélioration des conditions de vie
des populations qui passe par l’urbanisation et la ré-urbanisation tel est le cas de la commune
de Soa.
Plusieurs opportunités peuvent être saisies, pour adresser les principaux problèmes
identifiés plus haut. Il s’agit entre autres : (i) du contexte international favorable à la prise en
compte de la problématique de l’emploi des jeunes. En effet, l’emploi est au centre de l’Agenda
76
PATRICK HASSENTEUFEL, Sociologie de l’action publique, op.cit. p. 6.
Post 2015 des Nations Unies où il est un objectif transversal pour 13 des 17 objectifs. L’objectif
N°8 de cet Agenda est consacré à l’emploi et l’indicateur 8.6 vise particulièrement à « réduire
considérablement la proportion de jeunes qui n’ont pas d’emploi et ne suivent aucun
enseignement ni aucune formation » d’ici 2020. La Conférence internationale du Travail de
2012 a pris une résolution forte appelant à « mener une action ciblée et immédiate pour
combattre la crise de l’emploi des jeunes. » ; (i) de la forte participation des jeunes dans le
marché de l’emploi au Cameroun ; (ii) de la mise en œuvre au Cameroun des grands projets
structurants à court et moyen termes dans les secteurs des mines, de l’énergie, des transports et
des télécommunications. Ce vase programme d’investissement constitue un potentiel important
de création d’emplois dont 70% des postes de travail seront réservés aux camerounais. (iii) du
fait que le pays regorge de réelles potentialités de créations d’activités dont la réalisation peut
générer beaucoup d’emplois grâce à l’existence de nombreux atouts naturels
Le présent Plan d’Action National pour l’Emploi des Jeunes (PANEJ 2016-2020)
permettra d’atténuer l’ampleur de la crise actuelle de l’emploi des jeunes d’ici à 2020. Dans
cette perspective, il est attendu que : − Les qualifications des jeunes soient mieux adaptées au
marché de l’emploi. Ceci sera perceptible à travers l’évolution à la baisse du taux de chômage
des jeunes qui passera de 14% en 2010 à 10% en 2020 − La production et l’accès des jeunes,
dont au moins 30% de femmes, aux informations sur le marché de l’emploi soient accrus. Cet
accroissement sera mesuré par « Le pourcentage de jeunes insérés à travers les canaux formels
de recrutement » qui passera de 11,1% en 2010 à 20% en 2020. − Le sous-emploi des jeunes
soit diminué passant de 73,1% en 2010 à 50% en 2020 30 − L’auto-insertion des jeunes à travers
l’entrepreneuriat soit accrue. Ainsi, le pourcentage des jeunes18 promoteurs d’entreprises
passera de 49% en 2009 (RGE) à 65% en 2020. − Le pilotage et la coordination des politiques
et programmes d’emploi des jeunes soient améliorés pour une meilleure gouvernance du
marché du travail.
CONCLUSION DU CHAPITRE I
En somme l’analyse des politiques publique au sein de la commune de Soa, permet de
faire ressortir les différentes transformations que subit l’État camerounais qui, désormais agit
en concert avec d’autres acteurs infra étatiques qui disposent d’une certaine marge de
manœuvre dans la mise en œuvre des politiques publique. Saisir donc l’État camerounais au
concret, dorénavant régulateur des interactions entre acteurs divers, nous invite à revoir les
déterminants sociohistoriques de création du PNDP par le truchement de la décentralisation,
comme un instrument d’action publique locale au sein de la commune de Soa, ensuite ressortir
les enjeux multiples de son intervention et les facteurs relatifs à son acceptabilité par les
populations locales. Il s’agissait tout au long de ce chapitre, de démêler l’écheveau sur les
logiques discursives relatives à la sociogenèse de ce programme au sein de la municipalité de
Soa et, d’analyser les schèmes de perception du PNDP par les populations locales.
CHAPITRE II : L’AMÉNAGEMENT
INSTITUTIONNELLE ET LES ACTEURS DE
L’ENTREPRENEURIAT DES JEUNES DIPLÔMÉS
Karl Popper disait encore ceci, la science naît des questions et se termine par des questions
comme pour clarifier la construction scientifique des politiques publiques, que dire la
scientificité d’une action publique. Parler de la performance de l’action publique dans
l’entrepreneuriat des jeunes diplômés ; c’est admettre le côté utilitaire des politiques d’une
administration publique.
La performance d’une action publique se matérialise à travers les résultats obtenus des
politiques publiques définies lors des départs. La mise sur pied de l’institutionnalisation
administrative se démontre pas l'administration centrale et l'administration décentralisée
comme illustration, nous avons les ministères de la jeunesse et de l'éducation civique le
ministère de L’emploi et de la formation professionnelle, le ministère des petites et moyennes
entreprises, le groupement inter patronal du Cameroun, le ministère de l’éducation de base.
Michel mandelbaum disait encore que l’État de la fin du siècle ne sera plus le bras armé
de la nation, mais un gestionnaire des affaires économiques et sociales. Comme pour signifier
le facteur pressant de la notion économique dans la mouvance de la société actuelle. La visibilité
de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés dans le cadre de la décentralisation se démarque par
la foultitude de projet administratif, du moins des programmes d’actions gouvernementales. En
effet, le salon des actions gouvernementales abrégé SAGO, Qui est une initiative administrative
élaboré dans le cadre de l’implémentation du moins de rapprochement entre les administrés et
l’administration camerounaise afin de toucher de près La réalité des populations. Le processus
accélération et d’approfondissement de la décentration c’est davantage matérialisé viser à
travers la loi de 2019 Ou la NASLA a été mise sur pied pour former le personnel communal
mieux dit l'administration communale de l'administration régionale à travers la fonction
publique locale. La décentration facilite l'entreprenariat des jeunes diplômés dans le sens où ces
derniers sont mieux survie mieux écouter par les services Décentralisés. Comme illustration,
nous avons le programme d'appui à la jeunesse rural et urbaine qui accompagne les jeunes
entrepreneurs dans la réalisation de leur projet. La visibilité de l’entrepreneuriat à travers la
décentralisation ce matérialise par la création et l'existence du SADEL (salon des acteurs du
développement économique local), Sans oublier le fonds économique intercommunautaire
(FEICOM) À côté du ministère de la décentralisation et du développement local (Mindevel).
Ils sont près de 1000 jeunes entrepreneurs issus des 10 régions du Cameroun qui exposent
leurs produits obtenus dans le cadre du Plan Triennal Spécial Jeune, une occasion également
pour faire la promotion du label made in Cameroon. Pendant une semaine, ces jeunes
entrepreneurs vont présenter au public de Yaoundé et d’ailleurs les retombées des financements
obtenus dans le cadre de ce Programme.
C’est une question qui peut qui, pour certains, paraître inopportune à cause certainement
de la dénomination même et au regard à coup sûr des chiffres présentés par le gouvernement
sur le nombre de jeunes ayant déjà bénéficié de ces enveloppes. Selon certains chiffres qui sont
d’ailleurs très peu vérifiables et même non vérifiés, plus de 3000 jeunes auraient déjà reçu des
subventions.
Il faut également dire que ça n’est l’apanage seul du Plan Triennal Spécial Jeune,
plusieurs structures mises sur pied pour soutenir et accompagner les jeunes sont aujourd’hui
devenus les ” bourreaux” de cette même Jeunesse abandonnée et perdue dans le labyrinthe
mafieux de ces programmes devenus le patrimoine de certains. Combien de jeunes aujourd’hui
au Cameroun s’intéressent aux activités du Conseil National de la Jeunesse (CNJC)? Encore
que cette institution créée pour être une plateforme d’échanges entre les jeunes et interlocuteur
entre la jeunesse et les pouvoirs publics, ce conseil disions-nous est devenu plus qu’une
organisation politique au service du politique. Quel gâchis (nous y reviendrons). Qu’est devenu
le Pajer-U, le Piasi etc…? Des programmes dont l’importance avait été ventée à une certaine
époque et qui n’ont brillé que l’instant d’un jouet de Noël entre les mains d’un enfant encore
inconscient.
77
C’est dans le cadre de la deuxième Édition du salon international de Promotion de l’entrepreneuriat Jeune en
abrégé SIPROME-Jeune qui ouvre ses portes dès ce 09 Décembre 2022.
Même les édifices qui abritent ces services sont pour certains plongés dans de la
broussaille qui laisse perplexe tout un peuple. Il est l’heure de changer de disque !!!
Au Cameroun la loi du 13 avril 2010 pourtant promotion les PME stipulent en son article2
que Les PME comprennent les très petites entreprises les petites entreprises et les moyennes
entreprises la très petite entreprise est une entreprise qui emploie au +5 personnes et dont le
chiffre d’affaires annuel hors taxes n’excède pas 15000000 de francs CFA la petite entreprise
emploie entre 6 et 20 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes est supérieur à
15000000 de francs CFA il n’excède pas 100000000 de francs CFA la moyenne entreprise est
une entreprise qui emploie entre 21 et 100 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel hors
taxe est supérieur à 100000000 de francs CFA un excède par un milliard. Conscient du rôle
central que les PME jouent pour le dynamisme économique et la création des emplois dans la
plupart des pays, le gouvernement camerounais a pris de nombreuses initiatives non seulement
pour promouvoir et faciliter la création des PME mais aussi pour les accompagner tout au long
de leur cycle de vie on peut ainsi citer entre autres la loi portant promotion des PME la création
du ministère en charge des PME la banque des PME l’agence de promotion des PME etc.
Malgré ces nombreuses initiatives et en dépit du fait que les PME représentent selon le
dernier recensement général des entreprises effectuées par l'institut national des statistiques
véhicule plus de 90 pourcent des entreprises en activité au Cameroun ces entreprises continuent
d’éprouver de nombreuses difficultés non seulement en ce qui concerne l’accès aux
équipements Et à la main-d’œuvre qualifiée, mais aussi pour ce qui est de l’obtention des
financements. Aussi le poids prépondérant les PME dans le tissu économique camerounais n’a
pas permis d’atteindre les objectifs de croissance et d’emploi inscrits dans le document de
stratégie pour la croissance et l'emploi. La croissance est demeurée molle et les emplois que les
PME offrent aux jeunes camerounais sont pour la plupart des emplois précaires qui
maintiennent des travailleurs dans une sorte de trappe à la pauvreté. Il convient donc de
s’interroger sur la contribution réelle des PME au développement du Cameroun En d’autres
termes quelle est la contribution réelle des petites et moyennes entreprises au développement
du Cameroun. Le développement exige qu'il y ait à la fois une augmentation soutenue de la
richesse créée dans un pays (Croissance économique). Et une transformation des structures
économiques et sociales de ces pays qui se traduit par une amélioration significative des
conditions de vie de la population (Amélioration des conditions de vie ou de réduction de la
pauvreté).la création des banques PME, PMI dans l’accompagnement des jeunes entrepreneurs
Camerounais surtout des jeunes diplômés à la réalisation de leur projet ,est un coup de pouce
du gouvernement pour résoudre amplement la question de l'employabilité et du chômage des
jeunes. Le rôle principal de ladite banque est d'accompagner financièrement les jeunes
entrepreneurs ou aspirants entrepreneurs à faire part à l’objectif de leurs rêves que dire la
concrétisation de leurs projets. Gaston de Lewis disait encore ceci « le travail est un noble
soutien de l’indépendance, il est le seul bien que l’injustice des hommes ne saurait nous ravir,
il nous délivre du malheur de l’oisiveté, et nous fait goûter les douceurs du repos » cela revient
à inculquer une valeur aux jeunes sur les vertus que regorge le travail. Un travail qui nourrit
son homme sans détour quelconque. La contribution des PME au développement du Cameroun
Se voit solder pas des mécanismes spécifiques Et des mesures d’accompagnement nécessaire.
Par mécanisme de contribution, les petites et moyennes entreprises sont d’un moteur de la
croissance économique du Cameroun, plus de 90% des entreprises existantes appartiennent à
cette catégorie. Leurs investissements et la consommation induite par les revenus distribués
participent à la formation de la valeur ajoutée nationale et l’accroissement du PIB. Cela est
perceptible à travers le paiement des impôts par les PME chose qui améliore les recettes fiscales
de l'état qui peuvent être utilisés pour financer les infrastructures nécessaires à la croissance
économique (Au route, énergie, télécommunications, école, hôpitaux etc.)
Les PME favorisent l’émergence d’une économie compétitive par le biais de l’innovation
et la diffusion des nouvelles technologies favorable à l'accroissement de la productivité des
facteurs (capital et travail) Dans l’économie. De nombreuses PME camerounaises exercent leur
activité dans le domaine des TIC et au père dans des domaines très innovants et utilisons des
facilités qu’offrent TIC. La création d’entreprise nouvelle plus productive est fondamentale
pour l'ordi dynamisme des économies modernes. Les PME renforcent la diversification de
l’économie en exerçant dans l’ensemble des secteurs de l’économie nationale (Primaire,
secondaire, tertiaire et quaternaire). Elle exerce des effets d’entraînement favorables à la
croissance en amont et en aval. En amont elle contribue par exemple à la valorisation des
ressources nationales (Agriculture et autres ressources naturelles,). En aval, elle contribue au
développement du secteur tertiaire (transport, commerce, services).
Cette embellie est principalement attribuée aux crédits à court terme qui ont connu un
bond de 170,9 milliards de FCFA 2022 (+48,5%) pour atteindre 523,1 milliards de FCFA.
Les crédits à long et à moyen terme se sont établis à 242,4 milliards de FCFA au 31
décembre 2022 soit une augmentation de 107,7 milliards (+80%) en glissement semestriel.
Par contre, les créances brutes des PME auprès des banques n’ont quasiment pas bougé.
Elles n’ont régressé que de 1 milliard de FCFA pour se situer à 249 milliards au second semestre
l’an dernier.
Le document mentionné supra indique globalement que l’activité bancaire est restée
concentrée dans les villes de Douala (58,5% du marché des crédits) et Yaoundé (29,5%). Alors
que Bafoussam, Bamenda, Limbe et Garoua caracolent avec respectivement 2,3%, 0,8%, 1%
et 1,8% des crédits accordés par les banques exerçant au Cameroun.
Le MINFI ne lève pas le voile sur les raisons de la hausse des crédits octroyés aux
entreprises mais cette bonne performance pourrait tout de même avoir un lien avec le nombre
de nouvelles entreprises créées qui a été revu à la hausse en 2022. Ce qui a sans doute augmenté
les besoins de financement.
Le financement de l'économie désigne l'ensemble des modalités par lesquelles les agents
économiques (ménage, entreprise, État) Ce procurent les fonds nécessaires à la réalisation de
leurs activités. L’une des contraintes majeures à laquelle font face des économies des pays sous-
développés elle l'accès au financement nécessaire pour financer les projets de développement
du secteur public et du secteur privé car le financement du développement nécessite des
capitaux importants les agents économiques peuvent financer leurs activités de manière interne
et ou externe. Le financement interne est réalisé par voie d'autofinancement. L’autofinancement
correspond au financement des activités (investissement, consommation) D’un agent
économique grâce à son groupe d’épargne ou des ressources propres ils ne naissent pendant pas
souvent suffisants parce que les dépenses ou les besoins de financement des agences sont
souvent supérieurs à leurs revenus. Les agents doivent alors recourir à des financements
externes par l’endettement (emprunt s à la banque ou obligations) par l’émission et la vente de
titres de propriété (action), par l’obtention de subventions etc. Quel est le rôle que les différentes
catégories de banques (Commercial spécialisé, central) Le joue dans le financement des
économies contemporaines. Comme mesure d’annexe de financement pour vent accompagné
les jeunes diplômés entrepreneurs ,Les banques permettent de mobiliser l’épargne national et
étranger et de mettre à la disposition des investisseurs il est consommateur d'où nous avons les
banques commerciales et des banques multilatérales de développement tel que la Banque
africaine de développement la Banque mondiale banque de paiement de l’Afrique centrale
immobilise l'épargne étrangère et la mettre à la disposition des états des pays en développement
pour financer leur économie(Construction des infrastructures, financement de l'agriculture ).
Les services centraux de l’état en charge l’accompagnement des jeunes se situe en amont
de l’ensemble du schéma d’acteur de l’accompagnement à l’insertion des jeunes dans le secteur
agropastoral, ce sont des acteurs indirects qui sollicitent la collaboration d’autres acteurs et
intermédiaires dans leurs actions. Il s'agit des délégations régionales départementales et
d'arrondissement ou des représentations locales. Globalement il est vrai que l’ensemble des
services étatiques est impliquée, mais la délimitation de l’étude au niveau du secteur agro-
pastoral met au premier plan 4 ministères à savoir le ministère de la jeunesse et de l’éducation
civique, le ministère de l’Agriculture et du développement rural le ministère des pêches et des
industries animales le ministère de l'emploi et de la formation professionnelle le ministère des
petites et moyennes entreprises de l'économie sociale et de l'artisanat le ministère du Travail et
de la sécurité sociale et le ministère des domaines du cadastre et des affaires foncières. Ces
institutions étatiques sont chargées respectivement dès l'élaboration et de la mise en œuvre des
Le Plan Triennal Spécial Jeunes (PTS-Jeunes) prescrit par le Chef de l’État le 10 février
2016 à l’occasion de son adresse à la Jeunesse, s’opérationnalise à travers trois composantes à
savoir : la mise en place d’un Observatoire National de la Jeunesse (ONJ) ; la spécialisation et
le renforcement des capacités opérationnelles des programmes et projets d'insertion socio-
économique ; et le développement des infrastructures et équipements socio-éducatifs de
mobilisation, d'encadrement et d’accompagnement de proximité des jeunes. Il vise à accélérer
et faciliter l’insertion socioéconomique de 1 500 000 jeunes, à raison de 500 000 chaque année
à travers leur mobilisation, leur formation morale, civique et entrepreneurial, leur emploi ou
leur installation en unité de production, transformation et de services. De manière spécifique il
s’agit de :
- sensibiliser, mobiliser et orienter 1 500 000 jeunes vers des guichets correspondant à
leurs besoins ;
Parvenus en 2023 et dans le souci de rendre compte de son niveau d’exécution, une
évaluation interne a été commise par le MINJEC conformément à la très haute instruction de la
hiérarchie contenue dans la correspondance N°B70/d-18/SG/PM du 11 mai 2023.
S’agissant de la première composante, de 2017 à date, les réalisations suivantes ont été
enregistrées :
- la création de l’ONJ par Arrêté N° 2022/007/CAB/PM du 18 février 2022 ;
- la construction d’un bâtiment siège de l’ONJ;
- l’acquisition d’un Data Center ;
- l’acquisition et l’opérationnalisation d’un Centre de Télé Référencement ;
- l’acquisition des kits mobiles d’enrôlement à la Carte Jeune Biométrique (CJB) et
du matériel roulant ;
- l’enregistrement de 1 115 841 jeunes à la plateforme numérique de l’Observatoire
National de la Jeunesse à l’adresse www.onjcameroun.cm ;
- le référencement de 54 586 jeunes vers des programmes ou projets de
financement ;
- la production et la distribution de 75 000 Cartes Jeunes Biométriques ;
- l’accompagnement de 3 045 jeunes à l’obtention de la Carte Nationale d’Identité.
En ce qui concerne la spécialisation et le renforcement des capacités opérationnelles des
programmes et projets d'insertion socio-économique qui constitue la seconde composante, sa
mise en œuvre a abouti aux résultats ci-dessous :
(iv) en 2020, sur la base de l’enveloppe globale de FCFA 6 100 000 000 (six milliards
cent millions), logées cette fois ci, dans le budget du MINJEC, FCFA 4 351 655 900
(quatre milliards trois cent cinquante un millions six cent cinquante-cinq mille neuf
(v) en 2021, les ressources du PTS-Jeunes inscrites dans le budget du MINJEC pour la
deuxième année consécutive, ont été réduites de moitié soit 3 000 000 000 FCFA
(trois milliards), dont 1 573 000 000 FCFA (un milliard cinq cent soixante-treize
millions) ont servi à l’aménagement et l’équipement de 77 nouveaux villages
pionniers de seconde génération et 33 nouveaux clusters économiques, ainsi
qu’au financement direct de 1 129 projets de jeunes, qui ont créé 3 387 emplois
directs ;
(vi) pour l’exercice 2022, l’enveloppe allouée s’élevait à FCFA 4 000 000 000 (quatre
milliards). De ce montant, 2 573 000 000 FCFA (deux milliard cinq soixante-
treize millions) ont été allouées à l’aménagement et l’équipement d’un (01)
nouveau Village Pionnier, à la mise en place de 37 Clusters économiques ainsi
qu’à la consolidation de 55 anciens Villages Pionniers. L’autre partie de cette
ressource a servi au financement direct de 2 975 projets de jeunes, sélectionnés au
niveau de la base par les forces vives locales et conformément au manuel de
procédures. Ces projets ont généré 8 526 emplois directs, parmi lesquels 25 jeunes
de la diaspora dans le cadre du Diaspora and Local Youth Joint-Venture
(vii) l’exercice 2023 mobilise une enveloppe globale de FCFA 4 301 000 000
(quatre milliards trois cent-un millions), dont FCFA 2 690 000 000 (deux
milliards six cent quatre-vingt-dix million) sont destinés à l’aménagement et
l’équipement de 28 nouveaux Villages Pionniers et 34 clusters économiques
ainsi qu’à la consolidation de 42 anciens Villages Pionniers et au financement de
1 496 projets de jeunes pour 4 488 emplois directs. De manière spécifique, ces
ressources ont permis le financement des projets des jeunes de la diaspora, soit 56
jeunes pour 28 projets de co-entreprises suivant le modèle de joint-venture avec
leurs pairs installés localement dans le cadre de l'initiative DIALYJ. De plus, en vue
de promouvoir l'import-substitution et valoriser le label Made in Cameroon, 348
jeunes ont été sélectionnés, formés et installés sur l'ensemble du territoire national
dans le domaine de la boulangerie à base de la matière première locale.
Ainsi, à date le MINFI a procédé au déblocage de la somme totale de FCFA 27 829 582
607 (vingt-sept milliards huit cent vingt-neuf millions cinq cent quatre-vingt-deux mille
six cent sept francs). Cette somme a permis le financement de 12 901 projets de jeunes et la
création de 38 703 emplois directs.
Il est important de noter que la mise en œuvre du PTS-Jeunes a fait face à des contraintes
d’ordre sanitaire, sécuritaire et socio-politique qui ont fortement impactées la portée des
résultats obtenus. En effet, la pandémie du COVID 19, la crise sécuritaire dans la région de
l’Extrême-Nord, le conflit Russo-Ukrainien, ainsi que la crise socio-politique dans les régions
du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont eu une incidence significative sur le résultat global.
De ce fait, plusieurs cas de projets en cessation d’activités ont été recensés. Ainsi, de 2017
jusqu’à date, 2 580 projets non actifs ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire national.
De même, l’actualisation des plans d’installation des jeunes en fonction de la dynamique et
l’arrimage de certains projets aux priorités des axes stratégiques de la SND 30 ont permis
d’enregistrer 4 181 projets à restructurer sur l’ensemble du territoire national.
Le coût global du Plan Triennal Spécial Jeunes phase II (PTS-Jeunes II) serait alors la
résultante du reliquat entre le coût total initial du programme de F CFA 102.529.950.000 (cent-
deux milliards cinq cent vingt-neuf millions neuf cent cinquante mille) et les ressources
mobilisées pour sa mise en œuvre à hauteur de F CFA 27 829 582 607 (vingt-sept milliards
huit-cent vingt-neuf million cinq cent quatre-vingt-deux mille six cent sept) dans la phase
I, soit de F CFA 74 700 167 393 (soixante-quatorze milliards sept-cent millions cent
soixante-sept mille trois quatre-vingt-treize).
Le Cameroun s’est fixé l’objectif de devenir un pays émergent, démocratique et uni dans
sa diversité à l’horizon2035.Cette vision dont la seconde déclinaison décennale est contenue
dans la stratégie nationale de développement (SND30), fait clairement comme condition
indispensable pour cette émergence, un accroissement du niveau des investissements, ainsi
qu’une participation plus marquée du secteur privé. Il semble donc impératif pour le Cameroun
de se doter d’un cadre des affaires plus attractifs et favorable à l’épanouissement des
investisseurs locaux et étrangers car, la perception qu’un investisseur a de l’environnement des
affaires dans un pays, conditionné sa décision d’investissement. Ainsi, les investissements
susceptibles d’accélérer la croissance économique du Cameroun. Les investissements
productifs des entreprises comme potentiel catalyseur de la croissance économique les
investissements des entreprises étrangères.
Quatre secteurs ont été ciblés dans le cadre de cet accord: l’agro-industrie, l’automobile,
les produits pharmaceutiques, le transport et la logistique. Le choix de ces secteurs n’est pas
fortuit au regard des chiffres sur l’’importations. Confié au journal Cameroon Tribune, le
secrétaire général de la Zlecaf Wankele Mene rappelle qu’en 2019, l’Afrique « a importé pour
16 milliards de dollars de produits pharmaceutiques. Cela signifie que nous avons renoncé à
16 milliards de dollars d’innovations en matière d’emplois ». De même, dans le domaine de
l’agriculture, poursuit-il, l’Afrique importe les produits alimentaires pour environ 54 milliards
de dollars. Pourtant, les PME sont au centre de l’économie. Elles créent 417 millions d’emplois
et contribuent à hauteur de 16 % au PIB de l’Afrique.
Pour bénéficier des financements, les entreprises, apprend-t-on, les PME doivent être
essentiellement une PME africaines et apporter les preuves d’être véritablement une PME qui
78
Zone de libre échange continental.
remplit les exigences requises par les 20 pays où exerce la banque nigériane. Pour le cas
spécifique du Cameroun, « il faut être une entreprise qui emploie au moins 1 personne et au
plus 100 personnes et dont le chiffre d’affaires hors taxes varie entre 1 million et 1 milliard »,
détaille le quotidien national bilingue.
Lire aussi : Secteur bancaire : Marufatu Abiola Bawuah, nouveau PDG de UBA Afrique
Pour rappel, United Bank for Africa est l’un des plus grands employeurs du secteur
financier sur le continent africain, avec quelque 25.000 employés à l’échelle du Groupe,
desservant plus de 35 millions de clients dans le monde. Opérant dans 20 pays en Afrique, ainsi
qu’au Royaume-Uni, aux États-Unis d’Amérique, en France et aux Émirats arabes unis, UBA
fournit des services bancaires aux particuliers, aux entreprises commerciales, aux
multinationales et aux organismes et institutions, encourage l’inclusion financière, le tout au
moyen d’une technologie de pointe.
À LIRE AUSSI
entreprises locales créées par des femmes, mais qui peinent à accéder aux financements du
système bancaire classique.
« Il est essentiel d’élargir l’accès au financement des personnes à faibles revenus et des
petites et moyennes entreprises au Cameroun pour soutenir les efforts de développement », a
justifié Sylvain Kakou, représentant régional pour le Cameroun d’Ifc. Les investissements de
la filiale de la Banque Mondiale sont tirés de son programme « Base of the Pyramid », lancé en
2021 pour aider les institutions financières à accorder des financements aux petites entreprises
suite aux impacts de la pandémie de Covid-19. Ce financement est soutenu par le « Mécanisme
de financements mixtes », ainsi que le « Mécanisme de financement en monnaie nationale du
Guichet », du secteur privé de l’Association internationale de développement.
« La Régionale Bank a pour idée de mettre sur pied un système financier accessible à tous
et contribuant au développement de l’Afrique, avec un positionnement clair dans la banque
agricole et la banque digitale. Le partenariat avec Ifc contribuera grandement à la concrétisation
de cette vision à travers la mise en œuvre du crédit accordé », a déclaré Charles Rollin Ombang
Ekath, Président Directeur général de La Régionale Bank.
« IFC est fière de s’associer à La Régionale Bank pour répondre aux besoins croissants
de financement à long terme des particuliers et des MPME opérant dans des secteurs jouant
un rôle primordial dans le développement économique et social du Cameroun », a ajouté lors
de la cérémonie de signature Sylvain Kakou. Dans son annuaire statistique 2021, le Ministère
des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et artisanale indiquait l’existence de
324.899 entreprises au Cameroun, soit 324.250 petites et moyennes entreprises. Ainsi, les Pme
représentent environ 90 % des entreprises au Cameroun, d’après L’Institut national de la
statistique. Les femmes détiennent environ un tiers de ces unités, pourtant elles éprouvent 1/4
au Cameroun bénéficie d’un accès aux services financiers bancaires.
CONCLUSION CHAPITRE II
Au regard de ce qui précède, il en découle que l’aménagement institutionnel grâce à ses
institutions administratives et financières, les acteurs participent à l’entrepreneuriat des jeunes
diplômés. L’influence des organisations non-gouvernementales et de la diaspora contribue
corrélativement à la création des centres de formation et des écoles spécialisées dans le cadre
de l’inclusion des jeunes diplômés dans le monde de l’emploi, tout en résorbant la question de
l’employabilité, de la misère.
qualifications qui sont ouverts aux jeunes et il en a va de soi du niveau de rémunération. D’où
la nécessité par les autorités publiques de l’alternance formation entreprise et de l’ouverture sur
le numérique car on observe une volonté politique de renforcement du partenariat université-
entreprise dans les offres de formations, qui s’articulent sur des cursus professionnels pour créer
et acquérir des emplois.
Le cadrage des jeunes en matière d’entrepreneuriat des jeunes diplômés partant du Plan
Triennal Spécial-Jeunes (PTS-Jeunes) est une lutte face à un taux de chômage élargi des jeunes
évoluant avec le niveau d’instruction et notamment plus élevé chez les diplômés de
l’enseignement supérieur. Cette situation traduit la prépondérance de l’inadéquation formation
- emploi. À cet effet, la prépondérance de recours aux canaux informels de recherche d’emploi
par des jeunes demandeurs d’emploi conduit à la mise en place des agences de placements
publiques et privées pourtant très peu sollicitées par les jeunes jusque-là. Il faut également
souligner la prédominance du secteur informel dans lequel la grande majorité des jeunes
exercent leur emploi comme caractéristique de l’inadéquation formation - emploi, car la part de
l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur formel restant faible.
79
Rapport d’évaluation de la mise en œuvre du plan triennal spécial-jeunes (pts-jeunes) de 2016 à 2023. Ministère
de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (MINJEC), 2023.
80
Ibid.
81
Ibid.
Il s’agit en effet des programmes d’action gouvernementale autour d’un instrument visant
à résoudre les questions de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés. À cet égard, une évaluation
interne a été commise par le MINJEC conformément à une instruction de la hiérarchie contenue
82
Il convient d’ajouter à ces programmes d’action le recrutement spécial de 25 000 jeunes dans la fonction publique
de 2011 et la création du Comité Interministériel de Suivi de l’Emploi (CISE) en avril 2013.
83
Rapport d’évaluation de la mise en œuvre du plan triennal spécial-jeunes (pts-jeunes) de 2016 à 2023. Ministère
de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (MINJEC), 2023.
84
Ibid.
85
Ibid.
La prise en charge du problème d’entrepreneuriat des jeunes diplômés repose dès la base
sur des objectifs et des défis dont les autorités publiques se sont fixées le cap et actualiser dans
des documents stratégiques, notamment le Plan d’Action National pour l’Emploi des Jeunes
pour la période 2016-2020 en tenant compte des leçons apprises dans la mise en œuvre du Plan
d’Action National pour l’Emploi des Jeunes 2008-2012, des défis persistants en matière
d’emploi des jeunes, des différentes réflexions en cours sur la gouvernance du marché du travail
au Cameroun et de la nouvelle donne stratégique définie par les nouveaux cadres de
développement du Cameroun, Vision 2035 et DSCE. S’il s’agit dès lors spécifiquement de doter
le Gouvernement d’un document opérationnel d’orientation et de cadrage des actions en faveur
de la promotion soutenue de l’entrepreneuriat des jeunes et coordonner les actions
gouvernementales de promotion de l’emploi des jeunes, il faut relever par ailleurs l’orientation
visant à disposer d’un cadre global d’action servant d’instrument de mise en œuvre des
différentes déclarations, engagements et autres initiatives nationales pour l’insertion
socioprofessionnelle des jeunes.
La répartition des emplois des jeunes par secteur institutionnel permet d’appréhender la
structure du marché du travail. Ainsi, la grande majorité des jeunes exercent leur emploi dans
le secteur informel. Le secteur informel agricole concentre à lui seul presque la moitié des
emplois globaux et plus de 2/3 des emplois ruraux, tandis que l’informel non agricole regroupe
une grande part des emplois globaux, notamment plus en zone urbaine qu’en zone rurale. Le
secteur formel semble très peu accessible aux jeunes, en raison de la contraction des
recrutements, autant dans la fonction publique que dans le secteur privé formel. D’où la mise
en place des projets vers l’entreprenariat des jeunes diplômés.
La problématique liée ce phénomène laisse voire peu de jeunes qui ont un emploi selon
la catégorie socio-professionnelle (CSP). Les cadres et les employés/ouvriers restent encore les
moins représenté dans l’emploi des jeunes. Il s’agit d’une réalité qui traduit la qualité précaire
de l’emploi occupé par les jeunes. Car les emplois indépendants se retrouvent le plus souvent
dans le secteur informel caractérisé par l’absence de sécurité, les bas revenus et une absence de
formalisation des relations de travail. Ainsi, si l’on enregistre une forte proportion de jeunes
ayant un contrat de travail dans le secteur formel, public et privé, on observe une très faible
proportion de jeunes ayant un contrat de travail dans le secteur informel. De même, ceux des
jeunes qui ont un bulletin de paie sont sous représentés, notamment dans le secteur informel
qu’il soit agricole ou non.
Cette situation serait liée au type d’activité et de relations liant les employeurs et les
employés dans ces secteurs. La rémunération, lorsqu’elle existe, se fait le plus souvent sans
trace écrite. Dans le secteur privé formel par contre, malgré le fait qu’au moins deux employés
sur trois aient un bulletin de paie, des efforts restent à faire. Tous les employés ne sont toujours
pas rémunérés via un bulletin de paie. Par ailleurs, ceux des travailleurs bénéficiant des
prestations de sécurité sociale sont également au plus bas, du fait même du secteur informel.
Il existe globalement une inadéquation entre les produits issus du système d’éducation et
de formation professionnelle et les besoins de compétences du marché de l’emploi. Cette
inadéquation qui amplifie le chômage des jeunes tire son origine de plusieurs facteurs. À
l’exception des grandes entreprises, peu d’entreprises disposent d’outils de gestion
prévisionnelle des emplois et compétences qui permettent de mieux exprimer leurs besoins
futurs de recrutement. Plus généralement, on observe une faible capacité nationale à élaborer
des stratégies de formation anticipant les besoins des compétences futures. Il manque un
véritable partenariat public-privé dans l’élaboration, le financement, la mise en œuvre des
programmes d’enseignement technique et de la formation professionnelle. Les expériences
d’ailleurs montrent que les programmes de formation qui préparent les jeunes à l’insertion sur
le marché du travail sont plus efficaces lorsqu’ils combinent formation théorique en milieu
scolaire et pratique en milieu du travail.
Un système d’information sur l’entrepreneuriat des jeunes doit être fiable avec des
informations de qualité, pertinent grâce à des informations produites en adéquation avec les
besoins des utilisateurs et crédible c’est-à-dire que les périodicités des produits dudit système
doivent être déterminées à l’avance et être respectées. Dans ce sens, si des actions sont
perceptibles, des efforts restent à faire pour y parvenir malgré que le Gouvernement ait mis en
place des organes techniques et spécialisés dans la collecte, la production, et la diffusion des
informations du marché du travail et au Cameroun. L’INS a pu réaliser des enquêtes emploi à
couverture nationale en 2005 et 2010. L’Observatoire national de l’Emploi et de la Formation
professionnelle a produit un annuaire statistique sur l’emploi et la formation professionnelle en
2014.
Des limitent sont observées au niveau de la diffusion des opportunités d’emploi en faveur
des jeunes. La grande majorité de jeunes déclarent méconnaitre les actions et mesures
gouvernementales prises en faveur de leur insertion professionnelle. Davantage de
communication appropriée dans ce sens s’avère nécessaire. La mise en application mitigée de
la circulaire du Ministre en charge de l’emploi demandant aux entreprises de publier leurs offres
d’emploi par des canaux formels a comme conséquence que la grande majorité des jeunes
continuent à rechercher les emplois sur une base individuelle à travers les réseaux de solidarité
familiale, la prospection directe auprès des employeurs, ou la lecture des annonces dans
différents supports de diffusion.
Ainsi, on constate que peu sollicite le service public de l’emploi (Fonds national de
l’emploi) ou les agences privées de placement. Tout créateur ou demandeur d’emploi doit avoir
la possibilité en un lieu unique de trouver toutes les offres d’emplois disponibles au Cameroun.
Plus généralement, on constate au niveau de la diffusion des informations publiées par les
principaux producteurs de données sur le marché du travail qu’il agit plus d’informations
descriptives que de résultats d’analyse. Dans ces conditions, la nécessité d’affiner les analyses
qui aideront le Gouvernement et les autres partenaires à mieux formuler, suivre et évaluer les
programmes et projets de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés s’impose. Ces
analyses ne nécessitent pas toujours de réaliser des collectes primaires de données, mais aussi
de mieux exploiter les données administratives sur l’emploi issues des registres statistiques de
certaines administrations et organismes publics ainsi que des organisations patronales86.
86
Dans le domaine de la formation, il manque de véritables enquêtes sur les qualifications et l’insertion (situation
et besoins du marché) qui permettrait aux écoles professionnelles et aux universités de réorienter leurs offres de
formation pour les adapter aux besoins du marché. Il découle de tout ce qui précède que le pays ne dispose pas
encore d’une base de données institutionnalisée sur l’emploi et la formation professionnelle des jeunes.
CONCLUSION
Les stratégies d’insertion socioprofessionnelles et dynamiques de promotion de
l’entrepreneuriat des jeunes diplômes découlent du Plan triennal spécial en tant prescription du
président de la République le 10 février 2016 à l’occasion de son adresse à la Jeunesse. En effet,
ce programme d’action gouvernementale vise à faciliter et accélérer l’insertion socio-
économique de jeunes chaque année à travers leur mobilisation, leur formation morale, civique
et entrepreneuriale, leur emploi ou leur installation en unités de production, de transformation
et de services. Ce programme d’action porte sur la spécialisation et le renforcement des
capacités opérationnelles des programmes et projets d'insertion socio-économique, dont sa mise
en œuvre vise à aboutir à des résultats concrets. Il s’agit d’un processus de formation partant de
la spécialisation et du renforcement des capacités opérationnelles jeunes des programmes et
projets d'insertion socio-économique dont la nécessité de l’alternance formation entreprise et
de l’ouverture sur le numérique. Cependant, des limitent sont observées au niveau de la
diffusion des opportunités d’emploi en faveur des jeunes. Un système d’information sur
l’entrepreneuriat des jeunes doit être fiable avec des informations de qualité, pertinent grâce à
des informations produites en adéquation avec les besoins des utilisateurs et crédible. Aussi,
l’efficacité du système de formation professionnelle reste en deçà des attentes à cause de la
faiblesse du dispositif d’ingénierie de formation professionnelle
Le renforcement des capacités des jeunes diplômés pour une meilleure optimisation de
l’auto-emploi s’articule autour d’un ensemble de mesures visant à faire face à l’ampleur de la
crise actuelle de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés. En effet, elle est liée aux manquements
due au fait que les qualifications des jeunes ne soient pas mieux adaptées au marché de l’emploi,
la production et l’accès des jeunes aux informations sur le marché de l’emploi soient peu accrus.
Ainsi, l’accroissement des jeunes dans le cadre de l’entrepreneuriat passe un pourcentage de
jeunes insérés à travers les canaux formels de recrutement et la diminution du sous-emploi de
ceux-ci. Il importe ainsi que l’auto-insertion des jeunes à travers l’entrepreneuriat soit accrue.
Dès lors, le pilotage et la coordination des politiques et programmes d’entrepreneuriat des
jeunes diplômés se traduisent par l’accompagnement de ceux-ci vers l’optimisation de l’auto-
emploi et la consolidation des programmes et capacités des jeunes diplômés face aux obstacles
à leur entrepreneuriat.
Le Fonds National de l'Emploi (FNE), en tant que structure dédiée à l’emploi jeune est
en partenariat avec certains ministères et organisations sociales pour accompagner les jeunes
vers un emploi ou la mise en œuvre des projets conduisant ceux-ci vers une meilleure
optimisation de l’auto-emploi. Il se charge de mettre en relation les demandeurs d’emplois et
les entreprises partenaires ayant exprimé un besoin. L’orientation et l’examen du profil du jeune
par cette structure permet de mettre en adéquation l’offre et la demande. En partenariat avec le
Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM), le FNE a développé le Programme Emploi
Diplômé (PED) dont l’objectif de ce programme est d'apporter aux jeunes diplômés sans
expérience professionnelle, une qualification en même temps qu'une expérience pratique afin
de faciliter leur insertion dans le circuit de production. D'autres avantages du programme en
faveur des entreprises sont l'exonération des taxes sur les frais payés au stagiaire, l'évaluation
de candidat pendant une longue période (12 mois) avant le recrutement effectif, la minimisation
de coût d'embauche de l'employé potentiel.
programmes d’emploi des jeunes sont améliorés pour une meilleure gouvernance du marché du
travail.
Le Plan d’Action National pour l’Emploi des Jeunes (PANEJ) dans ce sens repose sur
des mesures visant à permettre atteindre au mieux la mise en adéquation de l’emploi et de la
formation, l’amélioration du système d’information sur l’emploi, la promotion du travail décent
des jeunes ainsi que la promotion et le développement de l’entrepreneuriat des jeunes et la
promotion de la gouvernance du marché de l’emploi en faveur des jeunes. Il faut souligner que
le coût du Plan d’Action National pour l’Emploi des Jeunes 2016-2020 est estimé à 135
milliards FCFA dont 86% sont englobés par les deux axes prioritaires touchant directement la
création d’emploi pour les jeunes87. La mise en œuvre des actions et activités liées à chacun de
ces axes stratégiques du Plan d’Action National pour l’Emploi des Jeunes (PANEJ) ainsi que
le suivi-évaluation de celle-ci sont menés en gérant au mieux les risques de faible adhésion des
jeunes, d’insuffisance d’engagement politique de la part du Gouvernement et d’instabilité
sociopolitique et institutionnelle. Il faut également ajouter l’insuffisance de la mobilisation de
ressources financières et la faible adhésion des entreprises, ainsi que celle du niveau
d’assistance et d’accompagnement des bailleurs de fonds.
Le taux de chômage chez les jeunes au Cameroun présente des caractéristiques élevées
surtout en milieu urbain. Ainsi, le chômage touche plus les jeunes qui ont suivi un cursus
académique général que ceux ayant suivi un cursus technique ou professionnelle. Ce chômage
des jeunes est plus élevé chez les diplômés de l’enseignement supérieur. Cette situation met en
exergue le problème d’inadéquation entre le système éducatif et de formation et le système
productif. Si la durée de chômage est plus longue chez les hommes que chez femmes, un jeune
sur deux en situation de chômage est un chômeur de première insertion contre moins d’un
adulte. La proportion des jeunes primo demandeurs d’emploi est plus importante en milieu rural
87
Voire rapport MINJEC sur PANEJ 2016-2020.
qu’en milieu urbain. Avec des années, les demandes de jeunes pour l’emploi se sont accrues
beaucoup plus en milieu urbain. L’absence de création d’emploi et la croissance démographique
justifie d’une part cette situation. De l’analyse des stratégies d’insertion des jeunes en situation
de chômage, il ressort que le canal informel est le plus utilisé par les jeunes, le plus souvent par
les relations personnelles. Les agences de placement sont très peu sollicitées les jeunes. Cette
situation montre que le système d’information sur le marché de l’emploi est faible et que le
marché de l’emploi est très peu transparent.
Par ailleurs, le constat fait soulève également les conditions d’activité des jeunes et
salarisation. En effet, le secteur informel est le secteur dans lequel la grande majorité de jeunes
exerce un emploi, la part des jeunes dans le secteur formel restant faible. Ainsi, un grand nombre
de jeunes sont des travailleurs indépendants. Cette situation traduit le phénomène de la précarité
des emplois. Le taux de salarisation est un indicateur de degré de formalisation des relations de
travail. Ce taux est plus élevé en milieu urbain par au milieu rural. Le sous-emploi visible touche
des jeunes qui ont un emploi et est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural. Par ailleurs,
le sous-emploi invisible touche l’ensemble des jeunes avec des fortes disparités selon le sexe et
le milieu de résidence. Enfin, le sous-emploi global est plus élevé en milieu chez les jeunes qui
ont un emploi que chez les adultes. Sur dix jeunes qui ont un emploi, huit sont en situation de
sous-emploi en milieu rural et six en milieu urbain. Ce constat, doublé de la faible proportion
des jeunes dans le secteur formel permet d’affirmer que les jeunes sont peu nombreux à
bénéficier des prestations sociales.
Par ailleurs, la faiblesse de la culture évaluative des programmes mis en œuvre par la
pertinence et l’efficience opérationnelles, de la pérennité des emplois à fort impact
socioéconomique, ajoutée à la forte dépendance aux financements extérieurs sont entre autres
des lacunes des dispositifs d’insertion. Ces Programmes ont pris une place croissante depuis
2012 sous différentes formes, notamment les travaux à haute intensité de main d’œuvre, l’appui
à l’auto-emploi, les modules de formation professionnelle, les intensifications de
l’intermédiation sur le marché du travail. Cependant, ces mesures ne sont pas suffisamment
documentées du fait même de l’inexistence de revue annuelle permettant d’en appréhender
l’importance quantitative, la répartition dans l’espace, le ciblage et l’évolution, et par là-même
de se faire une idée de son impact quantitatif sur le marché du travail des jeunes. Les enquêtes
emploi n’abordent pas non plus la question des dispositifs en faveur de l’emploi des jeunes.
Aussi, les difficultés sont à relever dans le fonctionnement des systèmes de formations
dans l’enseignement technique, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur. Au
niveau de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, les difficultés
d’insertion professionnelle des jeunes posent le problème de la sous-dimension du système de
l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, de sa faible articulation avec le
système informel de formation professionnelle, et de son efficacité.
l’industrie, les mines, le pétrole et l’énergie, les infrastructures de transport, les services de
transport, les postes et technologie de l’information et de la communication ou l’hôtellerie, le
tourisme et la restauration. Au niveau de l’enseignement supérieur, l’analyse situationnelle du
dispositif révèle de nombreuses faiblesses. Pour ce qui concerne le cadre légal et institutionnel,
on note une absence de suivi de l’insertion des jeunes diplômés et d’études sur l’évolution des
métiers et des bassins d’emploi.
publics, qui n’offrent pas suffisamment d’emplois décents pour des opportunités d’emploi qui
ne tiennent pas suffisamment compte de la situation de certains groupes spécifiques.
Les investissements réalisés par l’État sont insuffisants au regard de leur faible niveau
dont une faible partie est allouée à l’investissement avec un impact limité sur la création
d’emplois. L’entrepreneuriat informel domine le marché du travail compte tenu du non-respect
de la réglementation du travail par certaines entreprises formelles, de la persistance des
certaines pesanteurs socio-culturelles qui limitent le recours à des instruments de gestion et de
régulation du marché du travail y compris des instruments non-adéquats de protection sociale.
Ainsi, la priorité donnée à l’emploi des jeunes par le gouvernement nécessite une amélioration
des connaissances, qui est nécessaire dans le diagnostic, la formulation de mesures pertinentes,
la gouvernance de la politique et des stratégies et dans leur opérationnalisation. La mise en
place d’un dispositif national d’information sur l’insertion professionnelle avec un arrimage au
88
Il convient de rappeler que le dysfonctionnement du système éducatif avec les offres de formation qui ne
correspondent pas toujours aux besoins du monde socioprofessionnel à cause du faible niveau de coopération entre
les universités et grandes écoles publiques et le secteur de l’entreprise ; mais également l’offre d’emploi est
largement inférieure à la demande, étant donné le faible niveau d’industrialisation et de diversification de
l’économie.
89
Ce fait découle de la faiblesse du cadre institutionnel et légal, faible culture des employeurs favorisant la
promotion de l’emploi différencié, la faiblesse des ressources des entreprises pour la promotion de l’emploi
différentié.
90
Il se caractérise par l’insuffisance et l’inadaptation des dispositifs d’accueil ou de postes d’accueil destinés aux
jeunes en situation de handicap, faiblesse du budget alloué au développement d’infrastructures adaptées aux
groupes spécifiques.
À ce titre, si la plupart des jeunes ont déjà été à l’école, la proportion des jeunes qui font
l’enseignement technique est faible par rapport à ceux de l’enseignement général quel que soit
le cycle, le milieu de résidence et le sexe demeure faible. On observe par ailleurs une distorsion
en milieu rural due aux phénomènes de redoublement, d’abandon et de l’insuffisance de
l’encadrement pédagogique des jeunes scolarisés. Un peu plus de sept jeunes sur dix ne sont
plus dans le système éducatif et deviennent ainsi des potentiels candidats à l’insertion sur le
marché du travail. Ainsi, l’analyse des programmes et projets d’entrepreneuriat des jeunes au
Cameroun montre plusieurs problèmes au nombre desquels l’insuffisance de disposition visant
à pérenniser les différents programmes et projets d’appui à l’insertion des jeunes, le faible
maillage territorial des dispositifs d’insertion et d’emploi jeunes.
CONCLUSION CHAPITRE IV
Le renforcement des moyens politiques alloués aux programmes d’entrepreneuriat des
jeunes découle de plusieurs insuffisances. Si on relève l’insuffisance des budgets alloués au
programme de formation des jeunes, au renforcement des capacités des structures de formation
aussi bien en termes d’infrastructures que de compétences, auxquelles s’ajoute la faiblesse du
cadre institutionnel promouvant l’implication du secteur privé dans le processus de formation
et la faiblesse du partenariat public-privé, il faut souligner par ailleurs que le pilotage et la
coordination des politiques et programmes d’entrepreneuriat des jeunes diplômés se traduisent
par l’accompagnement de ceux-ci vers l’optimisation de l’auto-emploi et la consolidation des
programmes et capacités des jeunes diplômés face aux obstacles à leur entrepreneuriat. Le
renforcement des capacités des jeunes diplômés pour une meilleure optimisation de l’auto-
emploi s’articule autour d’un ensemble de mesures visant à faire face à l’ampleur de la crise
actuelle de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés au Cameroun, qui passe ainsi par
l’accroissement des jeunes dans le cadre de l’entrepreneuriat de jeunes insérés à travers les
canaux formels de recrutement et la diminution du sous-emploi de ceux-ci et l’auto-insertion
de ceux-ci à travers l’entrepreneuriat accrue.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Parvenu au terme de notre réflexion, qui portait sur l’entrepreneuriat des jeunes
diplômés au Cameroun, partant du cas pratique du plan triennal spécial-jeunes.il a été question
pour nous de montrer la mobilisation discursive et institutionnelle autour de l’entrepreneuriat
des jeunes diplômés partant de la construction du plan triennal spécial-jeune, démontrant sa
constitution comme référentiel de la politique de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés. Cela
est perceptible à travers les logiques discursives d’opportunités du temps pour les jeunes
diplômés.et le régime discursif sur l’opportunité de formation aux métiers innovantes. À côté
nous avons les logiques discursives d’insertion les jeunes diplômés au regard du référentiel
d'insertion professionnelle et de son objectif d'autonomisation pour la constitution du plan
triennal spécial jeunes étant un référentiel de la politique de l'entrepreneuriat est aussi une
promotion des programmes et projets sectoriels d'insertion des jeunes diplômé ;La formulation
des programmes Z politique relatifs à l’entrepreneuriat des jeunes et s'effectue à travers
l'élaboration des politiques actives relative à l'entreprenariat des jeunes diplômés et sa
matérialisation au regard de la vulgarisation des programmes ces projets existants relatif à ladite
entrepreneuriat. D’où les orientations stratégiques face aux problèmes rencontrés par ses
entrepreneurs jeunes Au Cameroun où nous avons recensé l'orientation sur les choix
stratégiques de l'entrepreneuriat des jeunes diplômés au Cameroun et les enjeux d’insertion
socioprofessionnelle sur ces derniers.de la mobilisation discursive à l'institutionnalisation ,la
participation de l'état tant l'entrepreneuriat des jeunes diplômés ce matérialise à travers les
institutions administratives promouvant l'entrepreneuriat de ces derniers au regard de l'action
publique dans ladite entrepreneuriat et la visibilité de l'entrepreneuriat à travers la
décentralisation. par la suite les institutions financières accompagnatrices entrepreneurs des
jeunes diplômés sans observer à travers l'accompagnement financier étatique l'entrepreneuriat
des jeunes diplômés et les mesures annexes et financement de ces derniers. Les acteurs en
charge de la mobilité entrepreneuriale s'observe à travers la participation des acteurs étatiques
en charge de la mouvance centre communal marial vu la faute synergie entre les ministères
concernés et la création des centres écoles de formation spécialisée dans l'entrepreneuriat.
L’importance des organisations non gouvernementales et des associations particulières se
ressent à travers l’impact des petites organisations dans le domaine entrepreneurial des jeunes
diplômés et aussi l'influence de la diaspora camerounaise pour le dit entrepreneuriat. Ainsi
l’articulation opérationnel il y a du plan triennal spécial jeune quand ma action publique de
l'entrepreneuriat des jeunes diplômés ce concrétise à travers les stratégies d'insertion
socioprofessionnelle et dynamique de promotion de l'entrepreneuriat des jeunes diplômés par
les stratégies de promotion et d'insertion socioprofessionnelle qui se ressentent à travers le
AVERTISSEMENT .................................................................................................................... i
dédicace ...................................................................................................................................... ii
remerciements ........................................................................................................................... iii
épitaphe ..................................................................................................................................... iv
sigles et abréviations .................................................................................................................. v
liste des tableaux ...................................................................................................................... vii
liste des encadrés ..................................................................................................................... viii
liste des figures .......................................................................................................................... ix
résumé ........................................................................................................................................ x
abstract ...................................................................................................................................... xi
sommaire .................................................................................................................................. xii
introduction générale .................................................................................................................. 1
première PARTIE : LA MOBILISATION DISCURSIVE ET INSTITUTIONNELLE
AUTOUR DE L’ENTREPRENEURIAT DES JEUNES DIPLÔMÉS PARTANT DE LA
CONSTRUCTION DU PLAN TRIENNAL SPÉCIAL JEUNE ............................................. 20
CHAPITRE I : LES ORDRES DU DISCOURS SUR L’ENTREPRENEURIAT DES
JEUNES DIPLÔMÉS AUTOUR DU PLAN TRIENNAL SPÉCIAL JEUNE ....................... 22
SECTION I : LA CONSTITUTION DU PLAN TRIENNAL SPÉCIAL JEUNE COMME
RÉFÉRENTIEL DE LA POLITIQUE DE L’ENTREPRENEURIAT DES JEUNES
DIPLÔMÉS .......................................................................................................................... 22
Paragraphe I : Les logiques discursives d’opportunités sur l’entrepreneuriat des jeunes
diplômés ............................................................................................................................ 23
A- Le régime discursif sur l’opportunité du temps pour les jeunes diplômés ............... 23
B- Le régime discursif sur l’opportunité de formation aux métiers innovants ............. 24
Paragraphe II : les logiques discursives d’insertion des jeunes diplômés......................... 26
A- Le référentiel d’insertion professionnel des jeunes diplômés .................................. 26
B- L’objectif d’autonomisation des jeunes diplômés .................................................... 27
SECTION II : LA PROMOTION DES PROGRAMMES ET PROJETS SECTORIELS
D’INSERTION DES JEUNES DIPLOMES ........................................................................ 28
deuxième partie : l’articulation opérationnelle du plan triennal spécial jeune comme action
publique de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés .................................................................. 59
CHAPITRE 3 : LES STRATÉGIES D’INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLES ET
DYNAMIQUES DE PROMOTION DE L’ENTREPRENEURIAT DES JEUNES
DIPLÔMÉS .............................................................................................................................. 61
SECTION I : LES STRATEGIES DE PROMOTION ET D’INSERTION
SOCIOPROFESSIONNELLES DES JEUNES DIPLOMES .............................................. 61
Paragraphe I : Le renforcement des capacités opérationnelles des programmes et projets
d'insertion socio-économique............................................................................................ 61
A- La nécessité de l’alternance formation entreprise .................................................... 61
B- La prépondérance de l’inadéquation formation - emploi ......................................... 62
Paragraphe II : La spécialisation des capacités opérationnelles des programmes et projets
d'insertion socio-économique............................................................................................ 63
A- Les initiatives diverses de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes diplômés au
Cameroun ...................................................................................................................... 63
B- L’aménagement d’un cadre de spécialisation et le renforcement des capacités
opérationnelles des programmes et projets d'insertion socio-économique jeunes ........ 64
SECTION II : LA FORMATION ENTREPRENEURIALE DES JEUNES DIPLÔMÉS
PAR DES PRATIQUES PÉDAGOGIQUES ET ENJEUX D’INTÉGRATION
SOCIOÉCONOMIQUE ....................................................................................................... 66
Paragraphe I : La consolidation des instruments d’intégration à l’action entrepreneuriale
des jeunes diplômés .......................................................................................................... 66
A- La mobilisation des instruments méthodologiques comme cadre d’action de
l’entrepreneuriat des jeunes diplômés ........................................................................... 67
B- Les actions de lutte contre la prépondérance des emplois précaires ........................ 67
Paragraphe II : La construction de mécanismes et dispositif d’ingénierie de formation
professionnelle .................................................................................................................. 68
A- La restructuration de l’inadéquation entre le système éducatif et de formation et les
besoins du marché de l’emploi ...................................................................................... 68
B- La reconsidération de la faiblesse du système d’information sur l’entrepreneuriat
des jeunes diplômés ....................................................................................................... 70
Conclusion ................................................................................................................................ 72
CHAPITRE IV : LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES JEUNES DIPLÔMÉS
POUR UNE MEILLEURE OPTIMISATION DE L’AUTO-EMPLOI .................................. 73