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Journal officiel de la

République française. Débats


parlementaires. Chambre des
députés : compte rendu in-
extenso

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque et Archives de l'Assemblée nationale


. Journal officiel de la République française. Débats parlementaires.
Chambre des députés : compte rendu in-extenso. 1908-01-28.

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1
CHAMBRE
9* législature.
DES DÉPUTÉS
- Session ordinaire de 1908.
- 2. — SUITE

le
M.
DE LA DISCUSSION DES INTER-
PELLATIONS RELATIVES AU MAROC

:
M. Lucien Hubert. que ce retrait pro-
gressif eût la côte comme direction et non
point cette capitale de Fez, où l'on nous
a bien dit que nous n'irions pas, mais où les
président. L'ordre du jour appelle événements pourraient peut-être nous en-
la suite de la discussion des interpellations traîner. (Applaudissements à l'extrêmegau-
1° de M. Jaurès sur la politique que le Gou- che.)
COMPTE
REDU IN EXTENSO. — 9e SÉANCE
;)
vernement entend suivre au Maroc et sur Au surplus M. le ministre des affaires
les instructions données par le Gouverne- étrangères' nous a rassurés jusqu'à un
ment au général d'Amade de M. Ribot tain point à ce sujet, quand il nous acer-
sur la politique du Gouvernement au Maroc; qu'à Settat nous avions châtié les tribus
dit
Séance du mardi 28 janvier.
;
30 de M. Pinault relative aux derniers évé- pillardes responsables des massacres de
nements du Maroc 4° de M. Delcassé sur la Casablanca; il a même ajouté, je crois, que
politique marocaine. nous avions mis la main sur les assassins
La parole est à M. Lucien Hubert. mêmes qui nous avaient forcés à une inter-

Ue
S FJCusesetdemandes de congé.
de
SOMMAIRE

la discussion des interpellations


M. Jaurès
1erement sur la politique que le Gou-
:
vention. Je crois donc, dans ces conditions,
M. Lucien Hubert. Messieurs, la tâche ne pas trop m'avancer en demandant au
qu'ont bien voulu me confier mes amis de Gouvernement d'observer maintenant une
la gauche radicale se trouve notablement prudence exemplaire et en-le priant de s'en
allégée après les très beaux discours — que tenir à cette politique qu'il a si bien bap-
ss lOstructions
entau général données
sur laoLo**?e
politique
d'Amade ;
entend suivre au Maroc et sur
par le Gouverne-
2° de M. Ribot
vous avez entendus au cours des deux tisée
dernières séances. Je me bornerai à pren-
du nom de retrait progressif.
Messieurs, on a indiqué ici la situation
dre acte des déclarations de M. le ministre dans laquelle nous nous trouvons là-bas ;
s
roc-
venements
HsUurW

vés•io'^;e
leaurès,
;
du Gouvernement au Ma-
M. Pinault relative aux derniers
du Maroc 4° de M. Delcassé
liubert, POlitique marocaine: MM. Lucien
comte Boni de Castellane, Denvs
des affaires étrangères et à vous faire part on vous a montré nos troupes aux prises
des réflexions qu'elles ont pu me suggérer. avec des difficultés sans nombre. On n'a
M. le ministre des affaires étrangères a pas parlé de notre marine, qui se désorga-
déclaré hier que l'acte d'Algésiras avait été nise aux portes mêmes de Casablanca et
ves:10de M. Chailley.—Ordres du jour moti-
de NI Chavoix:
n:adngeres,
de
;
ét es;2Dde M. Dubief et plusieurs de ses collè-
4D
Jaurès 30 de M. Paul Guieysse
Allard,MM. le ministre des affaires
; fait en vue d'être appliqué à un pays tran- qui, dans une inaction forcée, dangereuse
quille. Je crois qu'il a été fait, au contraire, pour elle, arrive de jour en jour à perdre sa
pour mettre fin à l'état d'anarchie et de ré- valeur militaire. Nos gros bateaux se dété-
nand Gauthier (de Clagny), Fer- volte d'un pays soulevé. Et le vice de cet riorent d'une façon navrante.
Adopti 5n'au scrutin,de Guieysse,
Ramel, Paul Guieysse, en faveur
Jaurès. — acte apparaît précisément en ce que, conçu, Quant à nos contre-torpilleurs, ignorez-
de ordre du jour de M. Dubief et plusieurs pour mettre un terme à une anarchie qui vous que depuis que vous faites faire le ser-
de esCollègues. pouvait devenir dangereuse pour nous et vice de courrier, le service forcé à ces ob-
M Pernand — Demande-de division, par pour l'Europe, il a été organisé par la di- jets de mécanique, à ces instruments de
jouaufondde Ramel. — Adoption, au scru-
plomatie comme s'il devait s'appliquer à précision, ils ont. à peu près perdu toute
es. -
jour deM. Dubiefde la 1re partie de l'ordre du
doption, et scrutin,
plusieurs de ses collè- un pays en complet état de pacification et leur puissance militaire effective? Ignorez-
où son application ne souffrirait aucune dif- vous que leur vitesse, qui était de 23 à 24

-
au de la 2e partie.
tie
— AdoPtIon,
Adoption, au scrutin, de la dernière par- ficulté. nœuds quand vous les avez envoyés là-bas,
3_
- au scrutin, de l'ensemble.
Fllation de la date d'une interpellation. Lorsque les diplomates de l'Europe réu- est tombée aujourd'hui à 16 ou 18 nœuds?
4 Règlement
6 1 nis ont apposé leur signature au bas de cet Je me demande qui payera ces dépenses
au Depot.
de l'ordre du jour. instrument, ils ont fixé à cinq années le énormes.
M. Paul Constans. Toujours ie contri-
ci nnm dePar M. Castillard, d'un rapport fait délai qu'ils jugeaient suffisant pour enassu-
ciaire la commission de la réforme judi- français!
rer la complète application. C'était un espoir buableLucien
Par ç111": 10 la proposition de loi,. adoptée
Publiai^t 0 ;
relative à la suppression de la
des exécutions capitales 2° la pro- à
'singulièrement fragile. Je reconnais l'habi-
;
M. Hubert. C'est une des ques-
leté de ces représentants des intérêts de tions que soulève le problème marocain
mais permettez-moi de dire que mais il y en a une autre, plus grave encore,
;
:
position de" loi de M. Failliot, tendant la
cppPtreSslon l'Europe
t, M.la publicité des exécutions
capitales. parde
POS't.oP j'eusse préféré l'action plus sûre de cet la question des sultans, que M. le mi-
autre diplomate très âgé, qui fait honneur nistre des affaires étrangères n'a pas éluci-
6
positiondeloi à la carrière, et qui s'appelle le temps. dée complètement. Tout d'abord, qu'il me
ire, tendant
bersentative
René Besnard, de deux pro-
à accorder une indemnité
Je ne veux pas récriminer aujourd'hui. permette de le lui dire, c'est une grosse er-
L'acte d'Algésiras est un fait devant lequel reur d'assimiler Moulay Hafid à aucun des
besoin de salaire aux jurés qui ont nous nous inclinons, et dont nous devons prétendants que nous avons connus dans le

i-
Pour vivre de leur travail manuel et
journalier
empl^'pendant
vivrgriaux
sone de leur
à garantir leur travail et leur
ouvriers qui, ayant besoin pour
sontanrf Sa travail manuel et journalier,
faire partie du jury criminel.
tirer le meilleur parti possible.
Je n'entrerai pas dans les détails qu'on a quelques années déjà, on avait averti le
vous a assez exposés hier. Dans notre idée, ministèrede des
au début de l'affaire marocaine, nous de- nombre larapports
vions, autant que possible, pacifier le Maroc retrouver
-
,
passé. Il n'y a rien de commun entre eux. Il y
affaires étrangères dans
dont il serait aisé de
tratfe, que, tant que les pré-
clame
Dénnf
par ~- Charles Beauquier, d'une pro- avec ses seules ressources, l'organiser avec tendants s'appelleraient Bou Amara ou

- Congés.
loi contre lès abus de l'affiche-ré- ses seuls moyens.
:
Raissouli, le Maroc resterait, en réalité,
Je l'avais indique, pour ma part, quand dans l'état où il s'est trouvé de tout temps.
je fus chargé de rapporter le premierpro- Mais on ajoutait que demain la révQlte
jet de M. Jaurès sur la pénétration paci- puisse mettre à sa tète un homme de sang
:

-
RÉSIDENCE fique. - chérifien, un homme qui, pour les Maro-
DE M. IIENRI BRISSON J'avais ajouté cains, est nanti de cette grâce qui s'appelle
la séance « Il faut bien prendre
garde que nous ne la baraka et qui lui confère un pouvoir spi-
est ouverte à deux heures. réussirions qu'à effaroucher les Marocains rituel supérieur, vous verrez combien les
Leu
lectùredtltjean,l'un
des secrétaires, donne
procès-verbal de la séance d'hier.
si nous mettions trop d'empressement à choses peuvent changer et combien elles
vouloir leur bonheur. » Mais nous sommes, changeront.
Le je le répète, devant un fait accompli; la M. César Trouin. Je tiens d'autant plus à
Procès verbal est adopté. scène s'est déroulée, l'acte d'Algésiras est préciser les paroles que vient de prononcer
entré en vigueur; les massacres de Casa- M. Hubert qu'elles ne s'appliquent pas seu-
blanca nous ont forcés à une intervention lement à Moulay Hafid. Nous avons à notre
1.
- EXCUSES ETDEMANDESDECONGÉ qui dure encore. frontière, près du département d'Oran, un
16
la sPrésidelit.
séan excusent
a ce Goniaux et Maurice-
MM.
Et puisque aussi bien nous voilà aujour- homme qui n'est pas issu du sang chérifien
d'hui dans un engrenage que je considère mais qui depuis cinq ou six ans détient la
de ne pouvoir assister à comme dangereux, il s'agit de voir si province de Taza avec sa capitale, l'une des
M. de
darit
dela
p ce
I-ns jour.
quelques S'excuse
jours, nous pourrons avecde dignité en sortir au principales villes saintes du Maroc. Je veux
mieux des intérêts la France. M. le mi- parler du roghi à qui on paye régulièrement
quein de ne pouvoir, pen-
nistre nous a hier donné l'assurance que l'impôt et, par le développement de la civi-
MM
nO\lrŸ
lnre. assister aux séances
:,leurent,Bansard les ordres donnés, reflet de la politique du lisation dans la province qu'il occupe, est
Bourys'exusent
Congés.
tes dem de
missiondanessont
des Bois et de
ce de ne pouvoir assister à
jour et demandent des
gnement, mais progressivement.
;
Gouvernement, tendaient à nous retirer di- peut-être à la tête des Marocains.
Je prends acte de cette déclaration ;
En effet, dans cette région, on exploite
mais des mines depuis deux ou trois ans on est
permettez-moi de dire que je serais très en train de piqueter une ligne de chemin
ac prolongement ultérieur sur
heureux que cette progresson cessât de se de fer
-
illissioll
,
l\E -1
es Congés.
----
d
renvoyées à la com- manifester vers l'intérieur.
M. Jaurès. Très bien 1
Fez. (Interruptions à Vextrême gauche.) Je
dis que nous ne devons pas prendre posi-
lion en faveur d'un sultan ou de tel ou tel années, ne puisse pas être appliqué, et cela M. le président. La parole est à M. da
prétendant. La situation est très grave. Je parce qu'ils espèrent toujours qu'il arrivera Castellane.
m'associe aux paroles que vient de pro- un moment où, devant l'anarchie croissante, M. le comte Boni de Castellane. Mes-
noncer M. Hubert parce que, à côté de
Moulay Rafid il y a d'autres prétendants
devant la non-application des conventions,
les puissances respectives dont ils dépen- si
sieurs, j'ai souvent parlé des erreurs de
dent auront des raisons nouvelles d'inter- la politique marocaine, j'ai tellement blâffi*
dont le succès peut, du jour au lendemain, ses débuts, ses développements que je
modifier complètement la situation poli- vention. croyais superflu de renouveler aujourd'hui
tique du Maroc. Et voilà pourquoi je tiens et nous devons
tenir à l'application de l'acte qui, somme mes critiques et mes censures, mais, après
M. Lucien Hubert. J'ajouterai, mes- toute, constitue encore notre meilleure ga-, les paroles que nous avons entendues ven-
sieurs, que vous ne pouvez pas avoir oublié rantie. Mais je ne voudrais pas pour cela dredi dernier, àcette tribune, je désire at-
l'habileté avec laquelleJe roghi Bou Amara que, dans une question aussi grave, notre
tirer l'attention de la Chambre sur deux
a longtemps cherché à jouer de l'équivoque
points qui me paraissent particulièrement
pays en soit, en fin de compte, la dupe. Je ne importants.
et à faire croire qu'il était de sang chérifien, voudrais pas que nous soyons là-bas les
puisque tout son effort a beaucoup plus bons gendarmes de l'Europe, négligeant et Les impossibilités pratiques auxquelles
tendu à se faire passer pour le frère du
sultan que pour un chef de bande opposé à
la politique du makhzen. C'est qu'il sentait
compromettant nos intérêts pour défendre
et pour prendre en mains les intérêts des
se heurte au Maroc le Gouvernement d'au-
jourdhui, qui n'en est certes pas respon
sable, ont existé de tout temps et c'est ail
-
autres. Et c'est pour cela que je ne voudrais début de cette lamentable aventure qu'il
bien que la réussite était àce prix. pas que nous finissions par nous, aliéner le
Je le répète, on ne peut en aucune façon
comparer Moulay Hafid ni à Bou Amara,
ni à Raissouli, comme on l'a fait hier. Il se
sépare fort nettement par sa personnalité et
peuple marocain pour avoir trop voulu
nous faire aimer d'Abd el Aziz.
:
J'entends bien, M. le ministre des affaires
étrangères nous a déclaré hier « Nous
aurait fallu les prévoir.
;
La France se trouve aujourd'hui dans
une situation inextricable on ne peut plus
reculer, on ne doit pas avancer; tout la
par sa personne même de ces agitateurs et n'avons rien demandé de spécial à Abd el corps est pris dans le fatal engrenage. Nous
avons eu tort d'y mettre la main, avec la
de ces vieillards rusés et roués dont Algé-
siras nous a laissé le souvenir.
Moulay Hafid est, paraît-il, un homme
;
Aziz. » Mais ce n'est pas là ce qui m'inquiète
le plus ce n'est pas ce que nous aurions
pu lui demander de spécial, c'est ce que
faute initiale de la pénétration pacifique
et à l'époque de cet étrange traité secret
que le Gouvernement français avait cru
intelligent. Il est le second fils des soixante- nous lui avons donné de spécial qui m'in-
quatre enfants du vieux Moulay Hassan. téresse. opportun d'établir avec le gouvernement de
(Rires.) C'est évidemment une curiosité pour M. Sagasta et qui allait jusqu'à englot
M. Jaurès. Très bien! dans la sphère d'influence espagnole non
nous autres Occidentaux. J'entends bien M.LucienHubert. c'est seulement toute la côte septentrionale du
qu'on.lui a fait de graves reproches. M. le ce fait d'avoir,
pour ainsi dire, attaché notre fortune à la Maroc, y compris Tétouan et Tanger, mais
:
ministre des affaires étrangères les a résu-
més. Il vous a dit nous ne pouvons pas
entrer en relations avec un homme qui a,
sienne, c'est ce fait de nous compromettre
comme à plaisir avec lai, en le compro-
encore la capital^(nême de cet empire,
cette ville de Fez sur laquelle M. Ribot for-
au Maroc, assis son pouvoir sur des pro- mettant lui-même aux yeux de son peuple. mulait un si sagace et si ferme avertisse-
messes irréalisables, qui a, entre autres cho- (Applaudissements à Vextrême gauche.) ment.
J'attire l'attention de.la Chambre sur ce
ses, promis la suppression de l'impôt à ses
sujets. Permettez-moi de vous dire que
dans les crises comme celles qui agitent le
Maroc, analogues d'ailleurs à celles qui
peuvent ou ont pu agiter tous les pays civi-
;
On nous dit que Moulay Hafid est un en-
nemi actiarné de l'acte d'Algésiras. Mais lui,
il ne le dit nullement il se déclare, au con-
traire, s'il remplace son frère sur le trône,
tout prêt, comme dans les pays civilisés et
fait que ce traité franco-espagnol était
établi en dehors de l'Angleterre et que
l'Angleterre a protesté à ce sujet auprès du
gouvernement de Madrid, ce qui revient a
lisés, le fait de promettre la suppression de aux ternies du droit des gens, à se substi- dire que la signature de ce traité aurait eu
l'impôt n'estpas, en soi, une cause d'in- tuer à lui complètement, c'est-à-dire à tenir pour conséquence fatale une brouille entra
succès. Cela n'est pas toujours spécial aux ses engagements. la France et l'Angleterre. C'est pourquoi je
Orientaux. Ne pourrait-on pas même ajouter qu'il a faisais observer alors que le Gouvernement
Onaccuse aussi Moulay Hafid d'avoir pro- donné, jusqu'à présent au moins, une preuve français ne considérait pas la question ma-
clamé la guerre sainte. C'est entendu. Mais, de sa bonne foi? Est-ce lIue, dansles ports rocaine au point de vue de la politique gé-
en réalité, il a pris bien soin jusqu'ici de ne où il est le maître, il ne verse pas à la nérale de l'Europe, mais qu'il faisait dépen-
pas donner au mouvement sa véritable am- douane les sommes nécessaires pour amor- dre la politique générale de l'Europe de
pleur. Et n'est-ce pas un peu, au Maroc, ce tir les emprunts qu'à contractés Abd el l'imprudente entreprise marocaine.
que, toute proportion gardée, nous appe-
lons en Europe un programme de gouver-
Aziz? (Très bien! très bien! à Vextrême gau- A l'extrême gauche. C'est la faute !
che.) M. le comte Boni de Castellane. Mais
nement? Messieurs, je vous le demande, allons- puisqu'on a cru devoir, aux débats de 13
Messieurs, M. le ministre des affaires nous compromettre notre influence, allons- séance de vendredi, revenir sur les événe-
étrangères vous a dit tous les liens qui nous nous compromettre nos intérêts en nous ments de 1905, il me paraît opportun de
unissaient et qui unissaient l'Europe au immisçant dans une querelle qui ne nous faire remarquer qu'il est actuellement plus
sultan Abd el Aziz. Je me permettrai à ce regarde pas? (Applaudissements sur divers difficile que jamais de savoir l'attitude que
sujet de demander à M. lfc ministre des bancs.) Allons-nous,au mépris même de l'acte prendra l'Allemagne au cours des événe-
affaires étrangères s'il n'a pas lu, dans un d'Algésiras, jouer au Maroc, toutes propor- ments qui vont se dérouler et c'est sur ce
journal allemand, le Lokal Anzeiger, cette tions gardées, le rôle qu'eurent jadis ceux- point spécial que je voudrais aujourd'hui
nouvelle que le gouvernement allemand là qui voulurent maintenir en France une attirer l'attention de la Chambre.
aurait donné l'ordre à ses agents de traiter idée monarchique que le pays condamnait ? De la conférence d'Algésiras, il ne reste
indistinctement avec les agents d'Aziz ou Nous ne le ferons pas; et, d'ailleurs, j'enre- absolument rien, puisque ce traité avait
les agents d'Hafid suivant les situations. gistre sur ce point les déclarations de M. Pi- pour base l'intégralité du territoire et la
Je ne sais pas jusqu'à quel point l'infor-
mation est exacte. Il serait bon que M. le
;
ministre des affaires étrangères se rensei-
;
chon. A vrai dire, elles ne sont pas tout à
fait formelles mais elles ont de quoi nous
satisfaire partiellement. M. Pichon nous a
souveraineté du sultan.
rer
Quant à la fameuse police, elle devait du"
cinq ; quinze mois se sont écoula
gne sur ce point il n'a pas dû manquer de
le faire.
Mais, quoi qu'il en soit, la révolte et la pro-
;
affirmé le loyalisme de la France à l'égard
du sultan actuel je m'associe à cette décla-
ration, mais je m'y associe surtout pourla
ans
avant qu'elle ait pu exister et à l'heure a*
nous parlons, en fait de police, il faut une
armée.
clamation de Moulay Hafid comportent deux raison que, quelques instants après, M. Pi- Quelle est donc aujourd'hui la significa-
gros dangers. D'abord l'intelligence du bé-
néficiaire, et les succès qu'il a obtenus
chon a pris soin de nous indiquer que nous
étions prêts à envisager toute éventualité.
?
tion d'Algésiras La conférence d'Algésir:
signifie une chose que j'ai indiquée depUé
Jusqu'ici. Et puis un autre plus grave peut- J'en accepte l'augure et je suis persuadé le commencement, elle signifie et repr0-
etre qu'il faut indiquer. Messieurs, bien — c'est par là que je terminerai ces brèves sente l'intervention de l'Allemagne.
que les chancelleries soient d'accord sur
la question marocaine, bien que, dans un
esprit de bonne foi absolue et que je
observations — que notre politique a tout à
gagner à s'enfermer entre deux formules
l'entente absolue en Europe, la neutralité
: Et, là-dessus, nous avons une confirJIla.. -
tion suprême; elle nous a été donnée P®»
le prince de Bulow lui-même dans son dlLS;
ne veux pas mettre en doute, elles aient absolue au Maroc. (Applaudissements à l'ex- cours du mois de novembre dernier,opH k*
signé ensemble l'acte d'Algésiras, il n'en
est pas moins vrai qu'il y a, en dehors
d'elles et là-bas, au Maroa, des intérêts parti-
culiers qui, eux, ne s'assouplissent pas tou-
jours facilement aux calculs de la diploma-
trêmegauche.) Et j'espère, je suis sûr que
M. le ministre des affaires étrangères et
M. le président du conseil n'oublieront pas
qu'il y a quelque chose d'au moins aussi
dangereux que ce que M. le ministre appe-
celier allemand ;
presse française a interprété avec un chaIt"
misme exagéré les déclarations du
àla façon dont
présentait, il semblait que la direction
ses vues, que ses idées, que ses
elle
observ.
J

tie, et dont les représentants ont peut-être lait hier le pessimisme d'opposition, c'est tions aient été modifiées, dans un sens 116 ;
un avantage évident à ce que l'acte d'Algé- l'optimisme de gouvernement. (Applaudis- nous fût plus favorables, et, cependant,
journ»
siras, dans cette période si courte de cinq sements à Vextrême gauche.) changement, dont la plupart des
46*$jeuir,n'étaitîadk[u
l'eiriTSto
Tous rf® de s°û
£
discoujgT dans absolument
pritdes
contraire
engagements
â la lettre et à Pes-
d'Algésiras car ils ont
pour beaucoup de raisons qu'à est facile d4
constater} prend un caractère fiouvsâu. La
emPireles raîsomienieiits du chancelierde été pris précisément en vue d'empêcher diplomatiecachée, les arrangements 4deux
cetteon reposaient comme par le passé l'anarchie d'aujourd'hui, c'est-à-dire la jux-
La conception demeurait du problème marocain et taposition des souverainetés et les rébel-
les petits coups montés, les querelles -qui
éclatent tout à coup, toua œf! procédft ont
La
si~t riance identique. lions de Raissouli et du roghl. Si la France
11contrôler notreaction sub- demeure chargée de rétablir l'ordre, je ne
ainsi que la même critique aiguë vois pas. comment'elle peut proclamer une
JUger
;;
maintenant un caractère singulièmment
ancien je crois que de nouveaux procédés

s
Pottp s'imposent fréquentes conversations, sans
et pour commenter nos actes et politique d'expectative. réticences, fréquentes conférences, où les
Mnyavait d'abord Devant la gravité des circonstances, nous situations sont franchement examinées tel-
alors iî
orsqueP31"
l'Aiw; uû
dans les paroles de devons, je pense, nous féliciter doublement
le souvenir du conflit de 1905 des accords conclus l'été dernier entre la
les qu'elles sont.
Il faut se louer de ce nouvel usage,, y voir
les rapports diplomatiques étant France, l'Espagne et l'Angleterre. Ces en- un signe de la facilité, de la douceur des

arocavecrensemble
:
nUeID.agneallait silence de mauvais augure tentes nouvelles et précieuses sont un évé-
jusqu'à dire à notre mi- nement de la plus haute importance tant
affaires étrangères « Il faut que par elles-mêmes que parles suites qu'elles
que nous sommes derrière le peuvent bonne avoir. Elles sont le résultat d'une
mœurs, un progrès dans les idéesd'arbi-
trage,
La facilité des communications, qui noua
fait nous mieux connaître, y entrepour
chaner ajoutait le 29denovembre
danger d'une guerre menaçante
àAlgésiras. :
nos forces », et le
dernier
politique et d'une juste compréhen-
sion de la situation actuelle de l'Europe.
a été Avec ces accords qui ont une portée capi-
beaucoup et aussi ce que j'appelais, ua
jour, à cette tribune, avec l'approbation de
beaucoup de membres de cette Chambre,

a qJ l
estque
delouvernement
Conférence
généraiemeilt
» On le savait, et ce tale en ce qu'ils déterminent un courant
Pour éviter un pareil conflitl'iqduéee
français a accepté
que nouveau dans la politique générale du
monde, la situation de la France serait des
plus favorables, sans cette détestable affaire
à Affaire de Casablanca, on avait marocaine qui nous a placés dans une im-
Par laFrance supposé que l'attitude prise passe politique, militaire et internationale.
un certain patriotisme européen. L'Europe,
maintenant, depuis qu'elle s'est lancée à
travers le monde pour le civiliser, a des
intérêts communs; il est assez naturel
qu'elle les discute en commun. On a vu très
souvent européaniser, internationaliser des
sir
siqueuee naturelle
dans d'une
et par l'Espagne était la con- (Applaudissements à droite et sur divers
des compromis d'Algé- bancs à Vextrême gauche)
dlercice devaient aboutir légitimement à
action de police nécessaire permanent M. Edouard Vaillant. C'est un danger
affaires qui ne semblaient d'abord s'enga-
ger qu'entre deux puissances. {Très bien 1
très bien1)
Le précédent? Il estdans la mémoire de
11 cas de danger reconnu. Cette expli- pour la France. tout le monde. Ce n'était pas la première
Mtdonstisfaisante
o'
M.e n'a pas été acceptée par M.le président. La parole est à M. Denys fois qu'on avait vu aux portes de l'Europe
Bülow
p ,
nVertement qui n'a pas hésité à déclarer Cochin. un prince musulman, ruiné et presque dé-
sientraitpas dans
sipas et
« que l'action de Casablanca M. Denys Cochin. M. le ministre des
le cadre de l'acte d'Algé- affaires étrangères,
à
possédé, en butte des révolutions, et deux
puissances se donner ou recevoir, plutôt, le
n'engageait la responsabilité des en terminant hier son mandat de rétablir l'ordre dans ses Etats.
autres pas discours, disait: il semble que c'est à
Pour donnerPUissances me
», ajoutant — comme l'unanimité que l'on a décidé dans cette Cela s'était produit déjà, il ya vingt-cinq
que plus de force à sa pensée — Chambre d'aller à Algésiras. ans, et déjà, à ce moment-là, il y avait eu
observer« surune
ce point, l'Allemagne a le devoir une conférence européenne. Cette confé-
deSSlanepas stricte réserve qui l'oblige M. Edouardllant. Cela valait mieux rence européenne, c'est un de vos plus
li^ÉÉre.
decetteaffaire».
Pluser e
Cette stricte
se prononcer sur les détails que d'aller à
M. Denys Cochin. Il
réserve me paraît d'autant Mais il ne faut pas quelquefois attribuer un
avait raison.
illustres hommes d'Etat, et en même temps
un grand philosophe, M. de Frcycinet, qui
l'avait désirée et demandée. Dans son livre
sésectaVecqu'elle semble avoir un rapport sens trop précis à ces unanimités qui sont
110Illpar
et
la question des préjudices cau- inspirées par le sentiment patriotique dans
.Mlques les événements aux intérêts éco- les questions d'affaires étrangères où tous,
:
si intéressant sur la question d'Egypte,
M. de Freycinet dit « J'avais remarqué
que, lorsque nous voulions agir seuls avec
rd.deBulOw privés des Allemands. tant que nous sommes, quel que soit notre l'Angleterre, notre action rencontrait tou- -
«qûe dit-il, les croit si considérables sentiment personnel et sm\quelque banc que jours de très grandes difficultés et j'avais
Hoa
sûrs il
^Bihrpy maisons
d'après des renseignements nous siégions, nous ne voulons pas créer
de
a lieu de craindre la ruine de de difficultés à nos gouvernements. (Très
maisons de commerce alle- bien! très bien!)
suggéré à lord Granville l'idée d'internatio-
naliser cette affaire. » Ainsi fut fait, d'abord
pendant le premier ministère de M. de
(liOInmeconséquence
iUdtede.cette
De plus, pour ce qui me concerne — et je
directe et immé- tiens à le rappeler parce qu'il est bon, je ;
Freycinet, lorsqu'il s'était agi de la loi de
liquidation et plus tard, d'une façon beau-

cv
r
lieuenltés; perte, vient la question des crois, que toutes les opinions soient expri- coup plus directe et active, lorsqu'une con-
lieu à des sujet scabreux qui a déjà donné mées dans ce grand débat pour ce qui férence européenne réunie à Constanti-
difficultés —
ersenestservi
Le
fParer
plus ou moins graves. me concerne, différant en cela de quelques-
s'en est servi habilement
habilement uns de mes amis, je n'étais pas du tout af-
Pli intérêts une solution plus favorable fligé delà pensée d'aller àAlgésiras. Ce qui
nople, siégeait au moment même des
difficultés et des troubles d'Alexandrie.
Il serait puéril de rechercher dans l'his-
piiqug
EUe de
1 peut-être en partie la sécheresse
^ne all'î^i1•^11
l'affai-redu
certaines
Enfin discours de ces expressions.
singulière qui rapprochait points. »
:
dont il a la garde. Et cela ex- m'affligeait, c'était autre chose.
Vous disiez, .monsieur le ministre des
affaires étrangères « Le Gouvernement n'a
du chancelier contenait voulu y aller qu'après avoir réservé certains
toire des analogies absolues. Des diffé-
rences, il y en a beaucoup qui sautent à
tous les yeux; il est permis cependant ici
de trouver des analogies, lorsqu'on voit se
reproduire des faits similaires. En Egypte
dontPrgne, Maroc de la candidature au trône Ces réserves étaient-elles nécessaires ou comme au Maroc, des troubles avaient
aura'esouvenir originene de la guerre sanglante même utiles? Non, car les questions que éclaté dans un pays musulman, deux puis-
qUelelldnc
î s'efface pas. L'Europe vous signaliez étaient incontestables. Pou-
^elotip lîlcientaujourd'hui à redouter que vait-on craindre que petsonne en Europe
rnensedépêche du gepre de la trop fa- osât remettre en discussion les signatures
sances s'entendaient pour y remettre l'ordre
et une conférence européenne s'inquiétait
et s'occupait de leur action.
u monHo9Le d'Erns vint troubler la paix que nous avions données à l'Angleterre, les

-
Les différences, elles, sont faciles à mon-
clair-'n» affirméque langage du chancelier est arrangements que nous avions pris avec trer.Dans la question d'Egypte, au moment
"ait1eencore
é «chacun de ces faits.» elle? Remettrait-on en discussion notre po- de l'intervention de l'Angleterre, la confé-

fl,aam
ïait ses propres paroles -«.pou- sition de puissance frontière du Maroc? Et
^nneur l'Allemagne à défendre son c'est pour réserver, dis-je, des points de ce rence européenne discutait la question de
le
savoir si c'étaient les troupes du sultan qui
mond prestige et sa situation dans genre, que pendant de longs mois, dans un devaient aller remettre l'ordre en Egypte. Et -

CesParoles, » inquiétant aparté avec le représentant de à ce sujet, à cette tribune retentit un admi-
fairerflICIeeGazette
r^S
ginesrenouvelles
répétées encore avant-hier l'Allemagne, notre Gouvernement prolon-
de Cologne doivent geait l'attente au lieu de se rendre de bonne :
rable discours, un discours génial de Gam-
:
betta, qui disait « A aucun prix ne laissons
,hierPt-lque
France et ses alliés au grâce à la conférence européenne.
complications maro- Mon sentiment était
SleràcettPLJf1?11116 qui a été proclamée tout de suite et étalons devant toute l'Europe
:
de dire Allons-y
admettre une pareille pensée car le retour
des troupes du sultan en Egypte, ce serait
dans tout le monde musulman qui est établi
îIl
psl'en
lté
e d'exn
a téreconu
tlve* est en somme la poli- et nos intentions
nous cherche.
et les difficultés qu'on au nord de l'Afrique, presque dans nos pos-
sessions d'Algérie, un réveil terrible du
Peet.ér
grité
Ja?r*e
pe
5ÏÏ?> Ili effectiveles conclusions d'AIgé-
tdu 8ne vraiueté
nous
que
ne
nous
pouvons
ne pouvons
faire res-
Ce
c'était
rale,
qui
deux
et,
dusultan ni rinté- fameuxprécédent.
:
m'inspirait
choses
ensuite,
une pareille pensée,
d'abord, une idée géné-
le souvenir d'un très
panislamisme. »
C'était cependant là ce que discutait la
conférence de Constantinople. Les dàflrences
entre celle-ci et la conféreàiee d'Algésiras
observer
l' Je tiens cependant à
flUe expectaUve-est contraire,
L'idée générale, je vous la donne pour
ce. qu'elle vaut.Jecr ois que la diplomatie
apparaissent uettemeDt. lictæ sitaaiion di-
plomatique en effet étaitbien loin d'être ea
Welle, est maintenant. J'en vois la preuve
1
:
oubliant le chagrin qu'elle nous causait, préférez? Il n'y a pas d'autre manière de
rétablir marcher a
iùans un discours mémorable que je puis avons voulu servir d'abord
@ notre pays en ne faire ou un sultan, ou
bien rappeler à M. le président du conseil. marchandant jamais notre concours aux une conquête — ce que personne de nous
Vous teniez, en ce temps,monsieur le prési-
dent, un langage que la passion politique
vous a reproché quelquefois vivement; pour
efforts patriotiques qui tendaient à le faire et moi le premier,ne demande
remonter, en Europe, à son rang. C'est avec faut rétablir un sultan ;
lequel
-;
mais il
?
Ce n'est
ces sentiments que j'applaudissais l'autre pas, je vous assure, la légitimité que lui ont
moi, tout en croyant que vous étiez, dans ce jour le discours de M. Delcassé. conférée les ulémas de Fez, qui m'en im-
temps-là, dans l'erreur, je ne vous le repro- Je reviens à la conférence d'Algésiras ou, pose; la légitimité que je lui reconnais
cherai pas, parce que votre erreur peut se contrairement à ce qui se passait lors de la c'est celle que lui ont conférée les ulémas
justifier par de bonnes raisons. [Trèsbien
très bien!)
! conférence de Constantinople, il y a vingt-
huit ans, nous attendaient nos alliées la
d'Algésiras. (Rires.) Voilà ce qui l'a sacré à
mes yeux, c'est en réalité l'Europe qui l'a
Ces bonnes raisons, ces raisons terribles, Russie et l'Angleterre, et les sympathies sacré" et c'est pourquoi vous me devez pas
que vous faisiez valoir alors vous faisaient avérées de l'Italie, de l'Espagne, des Etats- vous détacher de lui. (Applaudissements à
:
dire
« Réservons la liberté de la France. Sa-
Unis.
Nous devons y aller de bonne grâce et les
droite.)
Car savez-vous ce qui pouvait arriver?
vons-nous ce qui va arriver dans une Europe interminables palabres parlementaires se- C'est qu'il fit appel à l'Europe. Et vraiment.
agitée où déjà circulent des bruits de raient bien inutiles, seulement, avec cette quand on nous dit, comme le faisait notre
?
guerre Réservons notre liberté et pensons
que nous pourrions peut-être nous trouver
méthode nouvelle des conversations à cœur
ouvert, et du jeu abattu, il y a une condi-
collègue M. Dubief : vous vous trompez en
pensant qu'il y a au Maroc un gouverne-
seuls un jour avec l'Angleterre contre toute tion qui s'impose nécessairement, c'est de ment, un vrai gouvernement, avec lequel
l'Europe et qu'il vaudrait mieux être avec parler avec une particulière netteté, haut vous pouvez traiter comme avec un gouver-
l'Europe contre l'Angleterre. » (Mouvements
;
et ferme. Il en est, monsieur le président du
conseil, des affaires entre nations comme
Tel était votre langage. Il était justifié. Il des affaires entre hommes lorsqu'il nous
;
nement européen, il y a lieu de s'étonner.
Je sais bien qu'il ne faut pas exagérer mais
il ne faut pas non plus exagérer en mal.
y avait, en effet, à la conférence de Cons- plaît de faire part à nos amis, dans un Après tout, ce qui a fait tomber si bas
tantinople, contre nous l'Italie, l'Allemagne, groupe politique ou ailleurs, de nosaffaires,
l'Autriche et la Russie, la plus ardente, de nos sentiments secrets, si nous disons
alors contre la France. « Voici ce qu'il me paraît loyal de faire,
: Abd el Aziz, c'est qu'il n'a pas employé les
procédés de gouvernement de son père.
Moulay Hassan était toujours à cheval à la
Voilà en quoi votre erreur pouvait être ce que j'ai l'intention de faire>s-on ne nous tête de sa mehalla; il se faisait fort bien
excusable. fera d'objection et on ne nous contredira obéir et faisait rentrer tant bien que mal
Depuis, bien des choses ont changé.
;
que s'il y a de profondes et directes raisons
M. le ministre disait hier que la politique de le faire tandis que si nous tenons un
du Gouvernement de la République depuis langage hésitant,les objections naîtront et
les vieux impots coraniques qui l'aidaient
à vivre, l'achour et le zeccat. Tous ces im-
pôts ont été abolis; on leur a substitué une
37 ans avait toujours tenté au même but. Il jailliront d'elles-mêmes. (Très bien!- très taxe de remplacement. Quand on a parlé de
me permettra de lui dire qu'historiquement bien1) cette taxe de remplacement hier, la Cham-
ce n'est pas tout àfait vrai. (Très bien! très Est-il vrai que, dans ce moment et devant bre a ri. Ce que le Gouvernement actuel,
bien! à droite.) l'Europe qui nous a entendus à Algésiras et
Nous avons vu des politiques diffé- qui nous entend encore et que M.le ministre ;
nous propose avec l'impôt sur le revenu
c'est un peu la même histoire il a voulu
rentes. Il y a eu une politique étrangère des affaires étrangères — ce dont je le loue
que nous avons combattue à cette tribune, — a l'habitude, conformément à l'acte d'Al-
est-iique
que j'ai combattue, d'accord dans ce temps- gésiras, de consulter très jjJgTSfcmment nouspar
;
avoir comme au Maroc le tertib, le tertib
qui remédie à tout ce tertib qu'on vou-
draitnous apporter en France a eu pour con-
là avec M. Jaurès. Il y a eu, au contraire, ses notes circulaires, séquence au Maroc une banqueroute. (On
une politique étrangère que,dès ce temps-là, tenions un langage un peu hésitant? (Ap- rit.)
M.Clemenceau et Gambetta désiraient, je plaudissements adroite.) Eh bien! jele crois, M. Joseph Caillaux, ministre des finances.
!
le sais, mais qui ne régnait pas encore, et c'est sur quoi je me permets d'appeler
tant s'en faut. (Très bien très bien!)' l'attention du Gouvernement. Vous hésitez,
Il y a eu chez nous un changement de po- monsieur le président du conseil, vous hé-
Cela n'a pas de rapport avec le réforme que
nous voulons faire !
litique et une direction plus heureuse a sitez, monsieur le ministre des affaires M. Denys Cochin. Oui, on a voulu sup-
primer au Maroc les « quatre vieilles»»
amener un heureux changement de situa- étrangères, lorsque,- par exemple, vous en- mon cher ministre des finances, et ce (Fon
tion. La Russie était contre nous en 1882 voyez une note à l'Europe à propos de l'éta-
— et fort nettement —
potre grande, notreidèleamie. :
elle est aujourd'hui blissement de la police au Maroc et lorsque
vous dites « L'acte d'Algésiras m'autorise à
On a prétendu qu'après Moukden et Lyao- envoyer des officiers français et espagnols
a voulu mettre à la place n'a pas fait rentrer
d'argent. Les « quatre vieilles », c'étaient
les impôts coraniques.
ministre des finances. Nous ver-
Yang, il fallait restreindre l'espoir que nous dans les ports pour y commander des sol- M. le
'fondions sur elle. dats marocainsH. Mais le makhzen, consulté, rons cela après demain!
Toute sanglante et toute blessée qu'elle a déclaré qu'il ne pouvait répondre que ces M. Denys Cochin. Oh! je n'aborde pas
était, elle nous tendait sa main et elle res- soldats marocains ne tueraient pas leurs of- autrement ce sujet. Ce que je voudrais dire

passagers.
:
tait notre alliée toujours fidèle, toujours ficiers français et espagnols. Vous consultez
précieuse et déjà prête à guérir de ses maux alors l'Europe et vous dites « En bonne
justice, ne dois-je pas sortir quelque peu
à M. Dubief c'est que, s'il est vrai qu'il n'y a
pas précisément auMaroc de gouvernement,
dans le sens européen et civilisé du mot, il
Mais alors, bien portante et puissante, des termes de l'acte d'Algésiras et envoyer est encore bien plus vrai de dire — et là
vous êtesencore bien plus dans l'erreur-
:
elle se rangeait avec nos adversaires. Ne des soldats français et espagnols au lieu de
comparons donc point les deux situations. recourir aux soldats marocains » L'Europe ?
«Mais certaine-
qu'il n'y a pas non plus une nation dans le
sens européen etcivilisé du mot.
:
Je m'adresse àM. le président du conseil et tout entière vous répond

:
je lui dis deux fois, dans votre vie, vous ment! » Et la puissance même dont l'adhé-
blème analogue une abstention timide, ou vous dit-elle ? :
vous serez trouvé en présence d'un pro- sion pouvait être douteuse, l'Allemagne, que
!
Elle dit « Certainement
une action hardie d'où pouvait résulter faites-le, seulement prenez garde Envoyez
!
Quand vous nous présentez Moulay Hafidd
comme appelé par le vœu populaire, quand
vous nous le présentez — vous avez
mot — comme le président de la républI-
dit le
pour votre pays un nouvel empire. La timi- des forces suffisantes, prenez garde aux que du Maroc (Sourires), je crou que vous
dité qu'on vous a tant reprochée la première responsabilités que. vous assumez.
: » Ce faites de singulières erreurs. En effet, il n'1'
:
fois avait des excuses. Mais cette excuse de qu'elle vous dit, ce n'est pas «Renoncez! »,
votre erreur d'alors vous ne l'avez plus c'est « Allez donc! Allez plus avant, faites
maintenant. Car l'Europe qui était contre plus sincèrement ce que vous avez àfaire!
>
a dans l'espèce qu'une sorte de chef féodal
en combattant un autre. Et, à mon avis,
nous n'avons qu'une chose à faire nous :
vous est avec nous. Songez à vos responsabilités et employez en tenir à celui en possession.
l'Europe un changement profond. M. Pichon
a tenu, je ne sais pourquoi, à dire que
:
Certes il est intervenu dans la politique de les forces nécessaires. (Mouvements divers.)
Mais oui c'est ce qui fut dit. Y avait-il
ce un sens caché? Cela ne m'inquiète et ne
Vous avez donc hésité, monsieur le prési-
dent du conseil, lorsque vous n'avez PaS
occupé les ports après la note que vous
,

changement n'était pas l'œuvre seulement me regarde pas. Nous ne sommes pas de avez adressée à l'Europe. Je me permets de
d'un homme. Qui en doute? Aucunhomme ceux en vérité qui croient devoir deviner vous le reprocher, parce que vous ne de"
ne peut se vanter de l'avoir accompli à lui avec une touchante prévenance les préfé- mandez pas la permission, mais vous de.Il -
seul. Mais quand naissent les événements, rences inavouées et les secrets discrets de mandez l'assentiment, et, quand on l'a,
ils peuvent être aidés par l'action préve- M. le prince de Bulow. ", faut en profiter ou ne pas le demander.
nante d'un ministre clairvoyant et patriote. Vous avez hésité dans d'autres circons- M. le comte de Lanjuinais. Très bien
!
(Très bien très bien/) tances, par exemple, à propos des deux sul-
Et c'est ce qui est arrivé. Nous sommes tans. Pourquoi, après les excellentes paroles
M. Denys Cochin. Vous hésitez toujOurs
parce, que vous ne savez pas prendre nette
,

quelques-uns, parmi lesquels compte au que vous avez prononcées sur les raisons ment un parti. Mai& ce quevous faites très
premier rang mon ami Delafosse, qui pen- qu'il y a de préférer le sultan Abd el Aziz, nettement — et ce que je regrette — sans ce <

dant de même sur la politique intérieure et pourquoi ne pas dire carrément que vous le de nous dire ce que vous ne ferez pas,
v
;.
wre ce que vous ferez. (Très bien"très bien!
sourires.) pêçhé de suivre, d'avoir retardé une politi- Soyons pacifiques; mais que l'amour de
Là-dessus, vous êtes très catégorique
J-jeIli.rai pas à Fez! je n'irai :
pas à Marra-
que que peut-être, je l'espère, desévéne-
ments rendront meilleure et plusdécisive.
Il faudrait du moins ne pas être nets dans
la paix en Europe ne nous réduise pas
dans le monde à une inaction timide Nous
devons et pouvons donner de notre sincé-
!
Voilà ceque vous dites très nette-
je
ment. Le que voudrais
fl'Ai"fope,c'est de lui vous entendrel'acte
dAlgésIras, tel qu'il est exposer que
dire :
la négation ; ne pas aussi se contredire et
nous dire « Nous resterons au Maroc, mais
nous n'interviendrons à aucun prix dans ses
rité des preuves plus dignes de nous. (Ap-
plaudissements à droite.)
M. César Trouin. Et l'acte d'Algésiras ?
tendez le et tel que vous en- affaires intérieures. » M. Denys Cochin. C'est pour l'observer
respecter, n'est
praticable en ce moment. pas absolument Qui vous croira? Les méthodes nouvelles et le mettre en vigueur que nous avons
de la diplomatie veulent, n'en doutez plus, d'abord à rétablir l'ordre au Maroc.
reme:
rument «
TJa écrivain
spirituel
? disait ce
L'acte d'Algésiras c'est un ins-
de précision dont on ne peut pas
matin
:
un langage plus net et plus intelligible. Ce
langage net, ce devait être Nous rétablis-
sons l'ordre au Maroc.
M. le président. La parole est à M. Jau-
rès.
13eservir au milieu de l'orage. » Mais pour M. Jaurès. Et le désordre en Europe. M, Jaurès. Messieurs, il serait tout à fait

sser
pouvoir s'en servir, il faut attendre

a
de j-0rage. Nous
KJoi^s
cet instrument si délicat.
souhaitons que le ministère se serve
la fin
n'avons nullement l'inten-
M. Denys Cochin. M. Rouvier l'a dit lui-
même à l'Europe en partant pour Algésiras:
Nous voulons réformer et restaurer le magh-
zen par les moyens qui seront nécessaires.
Inconvenant ou indiscret, en un débat dont
les suites peuvent être si graves pour la
France, de s'attarder à des apologies et à
des justifications personnelles. Comme j'ai
franchise des nouvelles méthodes di- Soyezsûrs que, le drapeau engagé et l'inté- été le premier, dans ce débat, à lancer
plomatiques dont je parlais. rêt national bien démontré, le pays ne nous
Vous devez exposer à l'Europe que vous mon coup de feu, tous ceux qui sont venus
tvez besoin de chicanera ni les efforts ni les dépenses. (In- ensuite en ont profité pour tirer un peu sur
SUISCOnvaincu vos coudées franches. Je terruptions à l'extrême gauche.) moi.
de ce côtédel'Assem-
blée que,
(l'extrême gauche),M. Jaurès, si je m'a-
dressais - JMLJaurès, ironiquement. C'est cela!
M. Denys Cochin. Quand vous disiez au-
Je ne veux pas répondre à tout ce pétil-
lement, à tout ce crépitement d'épigram-
à lui, me dirait qu'il ne tiendrait
Pas un pareillangage, à moins pourtant de vous le pouviez. Mais réserver aujourd'hui
!
trefois : «Réservons la liberté de la France » mes.^Iais je suis obligé de défendre tout
d'abord contre les admonestations ironi-
Proposer l'évacuation immédiate. la libertéde la France, nous ne le pouvons

-
frderait
lgûvt Vester,bien de Mais il se ques, dédaigneuse et injustes de M. Ribot,
dire, pour peu qu'il vou- pas, parce que son honneur estengagé. Il le crédit de ma parole et l'unité de ma
Yéneinentsque jamais,amèneront en aucun cas, les est engagé à civiliser, à relever un peu ce pensée.
ezou à Marrakech. ne nous à entrer à coin du monde. Le monde est trop petit
devant la dépense immense d'activité de
Il n'est pas vrai que, dans la politique ma-
rocaine ou dans la politique extérieure que
aV- sait?
Paraltre un Une pointe à l'intérieur peut l'industrie humaine. Puisqu'aux portes j'ai développée ici, on puisse relever les
er
temps moins jour plus efficace, en même
coûteuse,moiffl difficile, que de
la garde devant les ports avec des
nav-resque les tempêtes d'hiver désempa-
mêmes de l'Europe le Maroc reste livré à la
barbarie, le rôle d'un pays comme la France
est de le civiliser, de l'ouvrir à notre com-
contradictions qu'il a prétendu. Me suis-je
trompé, quand in question marocaine a
surgi pour la prspaîifîre fois devant nous,
tent Je ne
lons. Je :
vous prie pas de dire nous
Europe,vous demande de réserver devant
merce, à nos idées et de le faire au profit
de tout le monde. (Très bien! très bien! à
droite.)
lorsque j'ai eu coniiaajàeen ces procédés de
pénétration paciilqtie, dont une lettre do
M. Jonnart reproduisait, hier, quelques
aroc, vospour l'établissement de l'ordre au Est-ce que nous colonisons avec cet esprit traits, lettre qu'a lue M. le ministre des af-
coudées franches. qu'on avait autrefois? Est-ce que les peu- faires étrangères et qui a été accueillie par
vv.
il
D4. Jaurès.
tnent,
»&- Denys
Si vous tentez le Gouverne-
y succombera!
ples qui ont maintenant des colonies se les
représentent, ainsi que le faisaient jadis les
la Chambre avec une sorte de bienveillance
nuancée d'ironie? Me sufs-je trompé, lors-
dire Cochin. Pourquoi vous inter- Espagnols, comme un Eldorado où le roi que je me suis réjoui que l'accord franco-
a
tequi
im ce rôle? Pourquoi faire les déclarations
vous avez portées à la tribune? C'est là
envoyait les galions qui revenaient chargés
d'or?
anglais, en même temps qu'il nous appor-
tait des avantages d'un autre ordre et infi-
-serait est regrettable. Au moment où il Aujourdhui, ces questions sont plus com- niment supérieurs, facilitât cette politiqne
'r si important de tenir devant l'Europe
langage net,
lquequelque vous donnez à votre poli-
plexes. Ce que nous demandons aux colo-
nies. ce n'est pas de nous assurer des béné-
de pénétration morale et économique de la
France?
Je chose d'incertain. fices immédiats, c'est d'étendre notre action, si
; je me suis trompé, nul ne
r
relisais un discours célèbre que M. le
jj)jriJé5ldent
du conseil ne peut pas avoir ou-
hé,Un discours
ament le de n'avoir
qui me fait regretter amè-
le talent suffisant
c'est de donner à nos idées, à nos recher-
ses, à nos inventions un théâtre d'acti-
vité nouveau. Voilà .ce que nous vous
demandons de faire, et dans un esprit très
Messieurs,
été loyalement essayée ;
peut le dire car cette politique n'a jamais
on en a aussitôt
usurpé le nom pour en couvrir des desseins
tout contraires et des pratiques tout oppo-
Poiir pas
tant rééditer avec toute sa verve étince- large, au profit des autres comme au nôtre. sées et on y a substitué soudainement une
et
4airle vengeresse. Mais la politique incer- avec le seul avantage, — et il est suffisant, politique de magnificence et de conquête.
ïïloirque ces
deux manières
Il
paroles
fiaith NIde Freycinet
et y a l'abstention.
::il
vous pratiquez me met en mé-
que M. Clemenceau adres-
d'agir
« Il y a en politique
y a l'intervention
Mais entre les deux
— de les
voir
leur avoir montré le chemin et d'a-
premiers développé dans le pays
nouvellement civilisé notre force d'expan-
sion et nos ressources.
Quand vous poursuivrez de pareilles
Ce qui est vrai, ce que j'ai le droit de dire
ce que j'ai le droit en ces questions de re-
vendiquer modestement mais fermement
devant le Parlement et devant le pays, c'est
d'avoir dans les choses essentielles mar-
Vonavez inventé
ueJe une politique
suc sans nom, œuvres, vous ne trouverez pas les difficultés qué la continuité de ma pensée et de mon
ajonwfmederefuse à porter les fonds bap-
la diplomatie. Que faites-vous,
dont vous vous croyez menacés en Europe, action. Toujours, dans les conditions chan-
geantescréées par les événements, j'ai es-
FJÙttait-il. parce qu'enfin la raison et l'équité repren-
ales-vousVous envoyez une expédition. nent quelquefois leurs droits, et parce qu'il sayé d'empêcher, de prévenir toute action,
car
Yova* des la guerre? Oui, car vous en-
soldats. Faites-vous la guerre?
il ne faut pas qu'ils se battent. »
tent" président du conseil. Ici ils se bat-
est évident que, travaillant au loin au ser-
vice de la civilisation, pour le plus grand
bien de tout le monde, nous n'avons pas
toute intervention militaire de la France au
Maroc; et toujours j'ai essayé de mettre
notre pays en garde contre les risques de
d'arrière-pensées pour lesquelles nous ré- conflits qui pouvaient surgir avec l'Alle-
flitwPenys servons nos forces. magne d'une certaine politique.
IOn
je
est-acileil
Cochin. Vous faites une expé-
quasi militaire.
veux pas ici tenir pourtant un
langageintransigeant.
D'autres l'ont tenu.
Si vous aviez de ces inquiétudes aux-
quelles j'ai senti que M. Pichon voulait
répondre hier, ce n'est pas par des décla-
rations en l'air que vous les feriez se
Cela, messieurs, je l'ai toujours fait, dès
le début de la législature de 1902; je l'ai
répété lorsqu'on a apporté ici le projet d'ac-
cord franco-anglais, qui, à tant de titres, exci-
est brillant, mais il n'a pas
eUpJOrsdebonnes'conséquences, calmer; ce n'est pas en criant « Nous ne
1 tait mon enthousiasme et celui de nos amis.
eI
tnt;' rJ
Çédent célèbre
constate que je
et dans
viens de rap-
menaçons personne, nous ne voulons offen-
ser, isoler personne. » Ce ne sont que des
J'ai dit: Prenez garde! précisément, parce
que vousrapprochezpour le bien du monde,
îûtrasn'Ii&io!teB avec tristesse que les voix paroles. Voulez-vous prouver nos intentions pour une œuvre commune de liberté, de
des deux côtés de la Cham-
(la8étalent rapprochées pacifiques? Il n'y a qu'une manière — au civilisation et de paix deux peuples dont
j'aetta,parexemple, au scrutin, que moins il n'y a qu'une manière de le faire l'un a contre l'Allemagne un grief histori-
our1abstention,
faction
îrangi
avait
CelaaPe èqut
intransigeant pour
voté avec vous, qui.étiez in-
qui soit vraiment digne de nous — c'est de
ne pas craindre de dépenser notre force,
que, dont l'autre a contre l'Allemagne des
griefs d'ordre économique, prenez garde
leU proposait
contre M. de
un moyen terme.
quand nous sommes sûrs d'agrandir la
France, en amenant dans le monde un pro-
que nul ne soit tenté de soupçonner der-
rière ce rapprochement une arrière pensée,
maraiice
refusant pas
être une faute. grès (Protestations à l'extrême gauche). une combinaison secrète, une pointe contre
un intransigeant, en vous Pourquoi protestez-vous? Voilà la ma- un autre pays. Et j'ai adjuré M. Delcassé,
ffage tronvam
reprocherais à cause de votre lan- nière que j'accepte de prouver que nous alors, de nous rassurer. Son silence obstiné
eut-être
et trop imprécis; je me voulons la paix et que nous n'avons pas de en ce point a accru mon inquiétude. (Ap-
plus tard d'avoirem- desseins cachés et d'intentions louches. plaudissements à Vextrême gauche.)
J'aile droit de rappeler ces choses. Pour Et je me permettrai, sans iïfexposer à finie et d'une oppression indéfinie ùontfl-
avoir tenté, pour avoir longtemps soutenu
l,et effort, pour avoir dit que, sans abdica-
l'offenser par l'évocation d'un grand nom,
de lui appliquer le mot de l'orateur athé-
l
France serait agent tristement responsa-
ble. (Applaudissements à l'extrême f/lwche.)!
tiondu droit, sans répudiation de l'imma- nien à Phocion qui administrait à l'assem- Et en même temps, par cette promesse
nente justice, le rapprochement de la Franoe
et de l'Allemagne était une condition de la
paix du monde, j'ai subi une telle conti-
nuité
d'outrages que je pourrais du moins
:
blée du peuple des conseils austères et sté-
riles : « Phocion, tu es comme le cyprès il
est haut et triste'et ne porte pas de fruits. »
el rires à Vextrêmegauche
d'un emprunt nouveau, par cette possibilité
réservée d'un emprunt nouveau, entre ces!
sultans, que vous prétendez ménager patx
parti.
(ApplmwissemenLs une égale neutralité, vous prenez
avoir le bénétice de la constance en cette
question. (Applaudissements à Vextrême
gmiche.)
M.le ministre des affaires étrangères, à ce
et sur divers bancs à gaudlc.)
Ce soir, quand viendra l'heure du vote, la
bonne volonté gouvernementale de M. Ri-
bot sera soumise à une épreuve particuliè-
à l'emprunt ;
Il y en a un des deux qui, lui, ne de-i
mande rien, qui progresse sans faire appeï
et lorsque centre lui voua
réalisez pour l'autre 150 millions d'avance,
de provision, avec la signature, avec la resJ
propos, reprenant une parole de M. Ribot, a
parlé de dignité, de fermeté. Il m'a dit
On ne parle pas ainsi de la
:
France, »
rement dure, car le Gouvernement va lui
demander, va nous demander de mettre
notre signature au bas d'un ordre du jour
ponsabilité de la France, vous intervenez à
fond, autant qu'il soit possible d'intervellitl -
«
reprenant le mot de Berryer cité à cette qui approuvera des déclarations directement et jamais la contradiction ne fut plus écla",
tribune par Gambetta. Et moi, je vous dis contraires, dans leur fond sinon dans quel- tante des paroles et des actes. {Applaudisse^
que la dignité d'un grand pays ne consiste ques-unes de leurs formules, à la thèse et
!
ments à Vextrême gauche). vo-'

l'autre..
pas à s'engager à l'aventure sur des che- aux préoccupations de M. Ribot. Eh bien il en est ainsi pour toute
mins où l'attendent les déceptions. La di- D'abord sur la question de l'emprunt. tre neutralité prétendue entre les hommes
gnité d'un grand pays, c'est de prévoir du Nous avions cru, M. Ribot et moi, et toute qui se disputent le Maroc. La vérité, c'est
plus loin qu'il peut les difficultés et les obs- la Chambre, et tout le pays, par une note que vous prenez parti pour l'un contre
tacles pour y mesurer son effort, pour officieuse, que c'était fini de l'emprunt ma-
n'essayer que les entreprises où ilett sûr rocain, que c'était fini des 150 millions Je disais l'autre jour, monsieur le mi* i:

d'être porté jusqu'au bout par la force d'un nouveaux avancés là Sa Majesté Abd el nistre des affaires étrangères, que la diplô"
grand intérêt ou d'un grand sentiment na- Aziz. matie française — ou tout au moins, une,
tional; la dignité d'un grand pays, c'est de Messieurs, je l'avoue, j'ai trouvé hier, en partie de la diplomatie française — navaif
ne pas s'exposer par intervalles et par ce point, dans le langage de M. le ministre pas toujours eu à l'égard de Moulay Hafi
étapes douloureuses aux surprises de Fa- des affaires étrangères beaucoup moins de cette attitude et ces sentiments.
«ihoda, de Tanger et c'est par là que j'ai Il y a eu une période où vous le considé-
été; pour ma part, le gardien de la dignité
nationale. (Applaudissements à l'extrême
:
fermeté et de décision.
Il nous a dit C'est entendu, l'emprunt est
ajourné. Mais, a ajouté M. Pichon, jene suis
riez comme un ennemi des Européens moins
farouche, et où, devant les combinaison®
gauche.) pas le makhzen. je ne puis pas me substi- possibles d'Abd el Aziz, il apparaissait la
M. Ribot ne l'a pas entendu ainsi et je n'ai tuer au makhzen, et si le makhzen trouve quelques-uns de vos diplomates que Moulay
pas été tout d'abord aussi-ému qu'il aurait moyen de réaliser en France un emprunt, Hafid pouvait être pour la France une ré-
convenu, de ses paroles. Je connais assez le comment pourrions-nous nous y opposer? serve. Je me référais pour cela à quelques
jeu du mécanisme parlementaire où notre
éminent collègue est un maître excellent. !
Ah! messieurs, quel est ce crédit subit du
makhzen? Quoi imaginez-vous faire croire
lettres de la fin de la vie du docteurMau^
champ. t

: !
Quand il frappait sur moi tout d'abord, je
me disais A la bonne heure puisqu'il com-
à la France que l'emprunt de 80 millions
qui a été souscrit jadis a pu l'être sans la
Oes lettres, messieurs, je n'en ai pas exâ-
géré et je n'en exagère pas l'importance;\
mence à frapper sur moi, c'est pour pouvoir
avec plus d'autorité, être ensuite de mon
opinion. (Bil-es.)
complaisance du Gouvernement? Et si le
makhzen, alors que le sultan Abd el Aziz
avait un reste de puissance politique, était
;
elles ne sont qu'un élément accessoire daJ.?!j;
ma discussion mais je vais en donner très
simplement lecture à la Chambre, après les'
Il-savait qu'en quelques points, dans cette
question marocaine, nous allions être des
alliés et, commeje suis un allié compromet-
incapable sans vous de réaliser un emprunt
de 80 millions, comment aujourd'hui, à
l'heure où il a perdu Marrakech, Fez, Me-
affaires étrangères :
avoir communiquées à M. le ministre ded'

tant, ilm'a déguisé tout d'abord en adver- quinez, Ouazzan, pourrait-il réaliser sans Gibraltar, 1er janvier 1901. *

saire. Il m'a déguisé un peu trop fort. (Nou- vous un emprunt de 150 millions?
veaux rires.) * La vérité, c'est que vous laissez espérer « Mon cher ami,
Messieurs, ma seule revanche, ce serait encore au makhzen, à Abd el Aziz, qu'il
de montrer à M. Ribot qu'il est, en cette pourra trouver le concours financier de la « Deux mots rapides en passant pour vous
question, encore plus près de moi qu'il ne France. Voilà la vérité. (Applaudissements apporter mes meilleurs vœux de bonne et
l'imagine; car sile Gouvernement accepte à à Vextrême gauche.) - heureuse année et pour vous annoncer que
vous pouvez donner à notre ami. » -- la
lalettre les conseils qu'il lui donne, si notre Et songez aux conséquences. M. Raiberti
suite des lettres vous montrera, messieurs
action militaire est à ce point localisée dans
la région des Chaouïa, si elle est à ce point
vous a montré — et c'est l'évidence même
— que ce sont ces emprunts livrant
le -
que c'est Moulay Ilafid «.I'assurane-e que
tout va bien pour lui. J'ai déjà préparéle*
limitéet circonspecte, qu'elle ne risque en Maroc à l'étranger qui provoquent surtout
choses; à Tanger, excellent accueil. Je vais
aucun cas d'être enveloppée dans la lutte l'effervescence et la révolte. Déjà, pour ga-
!
des deux sultans, oh alors, messieurs, nos
troupes ne seront bientôt dans la région des
ger cet emprunt de 80 millions, sur lesquels
les banquiers, les prêteurs ont prélevé,
achever l'affaire à Paris. C'est en excellente
voie. »
Chaouïa qu'un inutile fardeau de la terre et
tout le monde sera d'accord que leplussage
outre l'intérêt raisonnable, une bonne petite
commission de t6 millions. (Mouvenienis di- Autre lettre : Paris, 22 janvier 1907.
est de les rappeler. vers). Déjà, pour gager, pour garantir cetem-
M. Edouard Vaillant. Très bien !
Mi Jaurès. Mais j'ai tort de chercher, en-
prunt de 80 millions, il a fallu mettre la
main sur une partie des douanes, sur « Mon cher ami,
tre M. Ribot et moi, des rapprochements. 60p. 100 du produit. Que sera-ce demain? « Je ne suis pas évaporé complètement
Entre nous, quoi qu'il advienne en cette Que restera-t-il de l'indépendance du M&- comme pouvait vous le laisser supposet
question, un abîme subsiste. C'est qu'au roc, de sa souveraineté, de ses moyens de mon silence depuis Tanger, au contraire
bout de mes objections, de mes critiques, développement lorsqu'à cet emprunt de j'ai travaillé ferme pour notre ami, et aW*
de mes contradictions au Gouvernement, je 80 millions se sera ajouté un emprunt nou- tous les rendez-vous et les conversatinS,
mettrai un acte, un vote, et que, lorsqu'il veau de 150 millions? j'ai été si bien absorbéque je n'ai paS
aura, lui, signalé les périls, les impruden- Oh ! je sais bien, M. le ministre des affai- trouvé le temps de vous écrire.. » —
arabisant
113
qnj
ces, les témérités de la politique gouverne- res étrangères nous a laissé entendre qu'on docteur Mauchamp écrit à un
mentale, il donnera, par son vote à cette po-
litique gouvernementale et téméraire,force,
et
vie efficacité.(Applaudissements à Uex-
trêmegauche.)
Àlîl messieurs, il est facile à M. Ribot
d'accuser en cette question ma responsa-
bilité, mais lorsqu'il donne au Parlement et
au Gouvernement des conseils de prudence,
nous emprunterait pour nous rembourser.
[Mouvements divers.)
C'est ce qu'a dit hier M. Pichon (OuHoull
à droite), et si l'hypothèse lui paraît tantas..
que, ce n'est pas à moi qu'il faut qu'il s'en
prenne. (AP'Plaudissemerrt et rires à l'ex.
trême gauche.)
Je dis, messieurs, que restera-t-lt du Ma-
de MoulayEafid — «

obtenu ici ce que j'attendais


tre.H»
M. Stéphen Pichon,
étrangères. Pas de
ministre
;
à Marrakech, lui servait d'interppête auprès
je suis tout à fal
satisfait de mes démarches, et c'est le pJe
succès après la satisfaction de Tanger.

moi!des atfatrd
du f

et, lorsqu'après les lui avoir donner il se roc? Vous voilà condamnés d'avance,quelle
rallie&un vote d'imprudence, ily entraîne M. Jaurès. Monsieur le giinistre, e l'O
je 1-,DO
que soit l'organisation de demain, à appa-
derrière lui les indécis, les hésitante; raître comme les exécuteurs des créanciers. ai communiqué ces lettres. Je ne pnis rL
ainsi?àTombrede sa haute sagessese com- (Trèsbien !très bien! à Vextrême gauche.} porter garant de l'exactitude de détaiII9
mettent*toutes les folle». (Apptammsemetttf Cet emprunt nouveau; ce prêt nouveau lettres de M.le docteur Mauchamp-
«Prirts• à Vea#Fêmï gauche* .- Ifim&mnf* die 156 millions, c'est Pour les population» peut que par « le ministre », il ojawide
itiwr*.). marocaines le güge;d'one' exploitation indé- la personne, mais le cabinet du ministre
-
'M.
"ene

Jas
,
Jeministre
Jaurès.
¡e\ vous
cas,
1. re.
;
lesavez
des affairesétrangères.
l'aijamais vu.
Vous verrez tout à l'heure
— qu'il y a eu, dans tous
une intervention de fait du
-
minis-
Elleen a encore beaucoup moins q»e
nevousaidit. ,

qu'il y a eu moment où la diplomatie fran-


;
çaise se préoccupait de prendre Moulay
Hafid sous sa protection
l
nip àsa cause les derniers fidèles, en leur
annonçant que, lorsque le jour sera venu
M. Jaurès. Dans tous les cas,. il apparaît il prendras'appuyant

il était menacé, il
position, lui aussi, contre ïn
France,en
d'Algésiras.
Et si, par
précisémentsurl'acte
la plus cruelle imprudence, nous
,"

M, 1 ministre des affaires étrangères.


Vous 1nous compromettons
se croyait menacé, par qui? par le makhzen derrière lui, si nous
forte ai dit
*! pourquoi; cela ne se rap- de Fez qui, dans le discrédit croissant du l'aidons par la force de notre crédit ou de
lesavez,en rien à des affaires politiques. Vous sultan Abd el Aziz, voyait dans Moulay Hafid nos armes à rétablir un peu son prestige et
je vous l'ai dit. un rival possible dont l'autorité déjà gran- son autorité, le premier usage qu'il fera de
M. Jaurès. Si dissait. Moulay Hafid connaissant les habi-
'Ttw«[°ns vous voulez, nous com- cette partie de pouvoir que nous lui aurons
droite.) ces lettres. (Interruptions à tudes du makhzen et des gouvernements rendue, ce sera d'essayer de reconquérir le"
IIIme paraît difficile que nous établis- orientaux, se disait qu'il est dangereux pouvoir tout entier en reconquérantla popu-
,ns,
sait M. le ministre et moi, un commen- d'être le rival pressenti d'un sultan qui dé-
cline et il se mettait sous la protection de la
larité tout entière, et il essayera de la recon-
quérir en devenant contre vous, au nom de
contradictoire sur ces lettres, tant que France, et c'est cetteprotection que la l'Europe, l'agent du Maroc et de la guerre
Je
lure.n'enaurai pas donné complètement lec-
et a 1 à France lui garantissait. (Jfouvements divers.) sainte. (Applaudissements à Vextrêmegau-
Che (Trèsbien

Cs.
m,es : très bien! l'extrêmegau-
gauche.-Lisez!)
JOdereprends
.flt « Je suis tout à fait satis-
démarches, et c'est le plein suc-
M. le ministre des affaires étrangères.
à
Vous êtes en train de faire un roman à la
tribune. (Exclamations Vextrême gauche.)
M. Jaurès. En tout cas, j'ai le droit de
che.)
C'est là un danger que je signale aux plus-
!
inattentifs.
Ah :
je sais bien. Vous me dites Nous
ohe Après les satisfactions de Tanger j'ai .dire, m'emparant des faits mêmes qui y ne pouvons pas laisser se prolonger indéfi-
1* ici ce que j'attendais du ministre à
tièrj'ai dIt
que l'affaire Lassalas était en-
terminée, tous les coupables ar-
sont indiqués et de ceux qui ont suivi, qu'il
y a eu une période où, lorsque le makhzen
d'Abd el Aziz méditait ou commettait des
niment l'anarchie.
L'anarchie marocaine — je le dis en toute
sincérité — elle est ancienne, elle est chro-
il I
têtéss-Jrespère
mes
l'événement ne viendra
Pasnpdémentir que affirmations.
Vous pou-
dire à notre ami que dès à présent
violences contre les Européens, à propos de
l'affaire Lassalas, plus tard à propos de la
mort du docteur Mauchamp lui-même, c'est
nique. Mais je suis convaincu que c'est nous
qui, par la maladresse de notre interven-
tion, contribuons à lui donner à cette heure
P peut être
ersonne
ea's- Vou-s
cisp
et
ses biens ;
entièrement rassuré pour sa
on n'y touchera
comprenez que je ne puisse pré-
qu'il davantage par lettre. Dans un avenir
surtout sur Moulay Hafid que la France
comptait pour protéger les Européens et les
Français.
un caractère aigu.
C'est nous qui la prolongeons en empê-
chant au Maroc le verdict du seul arbitre :
M. le ministre des affaires étrangères. la force elle-même, la force marocaiÜe.",

qup
ne dépend
plus- Prochain, que de notre ami de rendre
par la réalisation
IOn £arantics que j'indiquerai, sa situa-
de quel-
;
Il était gouverneur de Marrakech, fonction-
naire du sultan, et c'était à Marrakech que
les actes avaient été commis
? sur qui vou-
Peut-être, si vous laissiez les deux préten-
dants — car, malgré les diversions &t les
prétendants d'à côté, c'est entre le sultan
officiel d'Algésiras et le sultan religieux'de
som
.Plus sera
apfficielle
a déjà
d<
encore. plus définitivement et
clairement protégée sans que per-
soupçonner cette situation. Il
dû recevoir de Tanger une lettre
liez-vous qu'on comptât
M. Jaurès. Si vous aviez supposé à Mou-
lay Hafid les passions xénophobes dont
vous parlez aujourd'hui, ce n'est pas sur lui
Fez, de Méquinez, de Marrakech et d'Ouezzar
que la lutte est sérieusement engagée —
si vous n'interveniez pas, si vous ne faus-
Vîces où on lui dit qu'on n'oubliera pas
rendus. On ne pouvait insister
que vous auriez compté pour protéger les
étrangers. (Applaudissements à Vextrême
siez pas et si vous ne retardiez pas l'issue
de cette lutte, en jetant artificiellement, par
Pris
Dîneiairernent
par lettre ; mais il a com- gauche.) Je ne dis pas autre chose, et moi votre intervention, la force intermittente de
SUISchargéque cela voulait dire. En outre je qui ne vous demande pas d'intervenir pour la France d'un côté, il y a — je ne dis pas
deau de par Paris de lui choisir un ca- l'un contre l'autre, je n'ai pas à me porter certitude — mais il y a possibilitéque le
part du ministre..
divers) la ^art ministre »
(Mouvements
{Mouvements
C*; le ministre des affaires étrangères.
nest
caution de l'un ou de l'autre.
Il se peut que Moulay Hafid ne soit, lui
aussi, qu'un aventurier né de l'anarchie et
;
drame se dénoue par la victoire de l'un ou
de l'autre et, quel quesoit le vainqueur, il
sera obligé de compter avec l'Europe^ et de
l pas
D4- Jaurès.,
de moi qu'ils'agit.
extl'eme gauche. Lisez lisez !
Beauvais,qui « C'est un superbe tapis de
char
!
lui sera remis discrètement,
incapable de la réprimer. Il se peut qu'il
ait la pensée, tout encédant au mouvement
populaire que notre intervention a dé-
chaîné, de limiter ce mouvement et de né-
la pacification marocaine
ments à Vextrême gauche.)
!
!
compter avec vous. C'est vous qui retardez
(Applaudisse-
vous sentez si bien le danger, mes-
qu'on connaisse la provenance. Je suis
eetente.
argé de le lui remettre,
ce sera un gage
gocier plus tard avec l'Europe. Jel'ignore.
Je n'ai qu'à retenir les faits présents, et le
Oh
sieurs les ministres, que vous avez dit
«Nous n'interviendrons pas; en tout cas,
:
Vous pouvez dire tout cela dès
ttïaint?nant, fait présent c'est qu'il reste à Fez un seul nous n'irons pas à Marrakech. »
espreCIsIOnsj'apporterai de vive voix toutes Français, un Français d'Algérie qui, depuis Vous ne l'avez pas dit?.
ctuis, messieurs,nécessaires. » la révolution, n'a pasété inquiété; c'est qu'à M. le ministre des affaires étrangères.
ChaiP'"SUr>-Saône une nouvelle lettre de pes avant qu'on y débarquât les trou-
:
Mazagan,
d'Abd
el Aziz, quand la douane était
Mais si!
!
M. Jaurès. Ah vous me reprochiez bien,
Vfjppiy07.La
tey voici
cette fois, datée du 6 fé-
OUs avez dû recevoir
douzejours ma lettre il y a ;
perçue au nom de Moulay Hafid, pas un Eu-
ropéen n'a été inquiété c'est qu'à Safi, où
aujourd'hui il est le maître, pas une vio-
monsieur le président du conseil, de ne pas
écouter. J'écoute même quand je parle.
M. le président du conseil. Mais vous
uem
qUe j'avais environ, où je vous annonçais
nri obtenu toutes les satisfactions
Par notre ministre, je luisuper-
ami et quedeux
lence n'est commise contreles étrangers.
C'est un avertissement qu'il y aurait pour
écoutez ce qu'on ne dit pas; c'est bien plus
grave! (On rit.)
un
S
bn prsent par
besta de notre ministre, deux super-
porte
qui ont »été exposés à l'exposition nous une singulière imprudence à prendre
à M. Jaurès. Non; je ne me suis pas mé-
de alnt-Louis,
Etvoici les dernières
lui rez
lui OUs
nn
lignes :
le ferez porter vous-même et vous
parti cette heure. Et depuis que ce débat
est ouvert des dépêches sont parvenues qui
doivent plus que jamais nous mettre en
défiance à l'égard d'Abd el Aziz.
!
Marrakech ;
pris; je le répète donc et j'en prends acte,
vous avez proclamé que vous n'iriez pas à
vous avez proclamé que vous
n'iriez pas à Fez. Vous avez dit ces paroles
Ces
'rauçais-quiIui que c'est le Gouvernement
ofl're cela lui-même et que
de tapis ne se trouvent point
làanslpcommercc.
Ah oui, tant qu'il est au fond du gouffre,
tant qu'il voit ce sentiment populaire dont
a parlé hier M. Pichon, se déchaîner contre
en toute sincérité, en les prenant dans leur
valeur absolue; c'est un engagement que
vous avez pris devant la France; c'est un
ques SUr divers » (Exclamations ironi- lui, tant qu'il ne lui .reste d'espérance qu'en engagement que vous avez pris devant
essayant de vous entraîner derrière lui sur
*
M Allemane.bancs.)
Il fait valoir son cadeau!
Jaurès « mais sont généralement
1
'graà.
la route de Fez ou de Marrakech, il vous
ménage ou il affecte de vous ménager; mais
l'Europe. (.Mouvements divers.)
à
Je sais bien que tout l'heureM.Denys
Cochin a eu l'imprudence de paraître n'atta-

ditàînv,
elttsignp
sensda
en cadeau aux souverains et aux
Branric?ers°nnages.
ditàlij'ai déjà »
dit à M. le ministre et j'ai
vous avez lu la dépêche que l'agence Reuter
a envoyée de Tanger et qui a été reproduite
dans tous les grands journaux anglais.
:
cher à votre engagement qu'une valeur pro-
visoire. Il vous a dit Bien que vous soyez
téméraires en déclarant que vous n'irez pas
l Chambre
Poureette
de qlconnaît
que je ne forçais pas le
démarche et de son résultat.
Cette dépêche dit qu'à Tanger, dans les mi-
lieux indigènes court le bruit qu'Abd el
à Marrakech, que vous n'irez pas à Fez, j'ai
confiance que la force des choses aura, s'il

ez.
"erneent cependant les habitudes Aziz va faire appel contre vous aux puis- le faut, plus de hardiesse que vous et je
Vernempnt où les cadeaux envoyés de gou- sances signataires de l'acte d'Algésiras, en vous donne ma confiance, non point à cause
sis
le Sor;tà Une marquedebienveillance
gouvernement et à person- et dénonçant vos empiétements. des paroles où vous dites que vous ne ferez
: prétenuplusdevaleurquevous chose
le
Je suis convaincu que c'est une rumeur
prématurée. Je suis convaincu qu'Abd el
Aziz n'y songe pas à cette heure. Mais je
point telle chose, mais parce que ces paroles
seront inévitablement ou probablement dé-
menties par les faits.
M, le suis certain que, connaissant très bien la J'imagine que MM. les ministres ne
1Y1*bi•stré des affaires étrangères. surexcitation marocaine, il essaye derete- donnent pas à l'engagement qu'ils,viennent
de prendre la valeur provisoire, suspensive, les seules instructions compatibles avec la
conditionnelle qu'y donnait tout à l'heure sagesse, avec la politique de prudence et de che.)
t
extrême gauche et Stir divers bancs à gtxtb

M. Denys Cochin. C'est un propos définitif, neutralité que vous proclamez ?


Or ce sont M. Delcassé. Monsieur Jaurès, vous allez
c'est un dessein arrêté,c'est un engagement celles-ci : Si Moulay Hand ne marche pas être encore plus sévère que moi.
M. Jaurès. Monsieur Delcassé, lorsque y
! !
irrévocable. (Interruptions et rumeurs sur vers vous, s'il va ou vers Rabat pour com-
divers bancs. — Très bien très bien à l'ex- battre Abd el Aziz ou vers Fez pour prendre a trois ans des écrivains irresponsables
trême gauche.) possession
le du pouvoir, vous éviterez avec que vous paraissiez trop -confondre parfois
-"
Mais, messieurs, puisque vous êtes réso- plus grand soin tout prétexte, toute occa- avec les dirigeants responsables — lorsque
lus à ne pas aller à Marrakech, puisque sion de conflit et de collision avec lui. des écrivainsirresponsables se sont risques
vous êtes résolus à ne pas aller à Fez, puis- Je pose très nettement au Gouvernement à dire que la France ne pourrait pas garder
que vous savez vous-même que, et pour la ces questions précises et j'en attends des sa neutralité et son libre arbitre, qu'elle
France etl'Europe, il vaut mieux que vous n'y réponses précises sans lesquelles tout notre serait condamnée, dans un conflit éventuel
alliez pas, je vous prie, étant résolus à ne débat ici n'est que vanité, fantasmagorie et entre l'Allemagne et l'Angleterre, à choisie
pas-aller au terme, de ne pas vous engager, déception. (Applaudissements à l'extrême et à être un otage ou une proie, de toutes les
si avant sur le chemin que vous soyez gauche.) consciences françaises a jailli un cri de rc-
entraînés malgré vous à manquer à votre J'ai à peine besoin de dire, aprèsavoir volte qui a été, je le crois, entendu en Alle-
engagement. Alors, messieurs, puisque posé en ces termes précis le problème ma- magne et qui se renouvellerait si jamais lie
:
M. le ministre des affaires étrangères nous;
* a dit hier « Il importe que ne se
vellent pas les procédés d'équivoque, les
renou-
rocain, que l'imprudence par laquelle la pareilles prétentions s'affirmaientencor.
France s engagerait au Maroc n'aurait pas (Vifs applaudissements à gauche et à t'ex"
seulement pour nous de redoutables consé- trême gauche.)
malentendus d'obscurité qui ont pu se pro- quences directes mais qu'elle poserait aus- Mais, messieurs, plus c'est notredevoir
»
duire autrefois je me permets, sur des
faits précis, de demander au Gouvernement
sitôt un grave problème international. Le de maintenir dans la paix la liberté de notre
mérite du discours de M. Delcassé — et : il action et de nos alliances, plus c'est notre
des réponses précises. v me permettra bien de lui dire sans ironie devoir de surveiller, de déjouer à tempg
Ce ne sont pas les formules d'ordres du le seul service qu'à mon sens il ait rendu; toutes les intrigues, toutes les conspira"
jour qui seront votées ici, ce sont les ordres — c'est de rappeler à ce pays que le pro- tions qui tourneraient cette alliance franco-
qui seront donnés et exécutés là-bas qui blème marocain est essentiellement un pro- anglaise, instrument de civilisation et de
décideront de la marche des événements. blème européen. paix, en un instrument d'aventures, de
Ici, pour nous tous, c'est la vanité des pa- Je ne reviendrai pas sur les réponses que, guerres et deconquêtes. (Applaudisscmen
roles. (Mouvements divers.) Là-bas, c'est la, hier, dans la deuxième partie de son dis- à Vextrême gauche.)
réalité des faits. (Applaudissements et l'ex- cours, M. le ministre des affaires étrangères Je vois,' dans les deux pays, s'énaucllr
trême gauche.) a opposés à la diplomatie de M. Delcassé. cepéril. (Dénégations sur divers bancs f
Or, messieurs, au moment où nous discu- Je n'y reviendrai pas parce que je ne pour- gauche.)
tons, où nous délibérons, où les-rormules
des ordres du jour sont déjà rédigées, les
rais pas y insister sans les affaiblir. Il faut Ah! je dis « s'ébaucher » seulement, et
que l'Europe toutentière sache que ce n'est c'est le dèvoir des hommes publics de sur"
-

forces de Moulay Hafid, selon les plus ré-, pas un parti d'extrême gauche qui est seul prendre le germe des-périls européenS
centes dépêches, sont en marche vers ici à, répudier la politique d'aventures, mais avant qu'ils aient grandi jusqu'à être irré-
Settat. que l'ensemble de la représentation natio- parables.
« Settat, nous a dit M.le président
» du con-
seil, c'est dans le territoire chaouïa. Soit,
mais vous conviendrez que c'est à l'extrême
i
nale est fermement résolu à maintenir avec, Messieurs, en France, ces groupement?»
dignité mais avec sagesse la paix. (Applau- dont M. Ribot parlait l'autre jour, semblent
dissements à Vextrême gauche.) décidés, dans leur mouvement d'offensive
limite; en même temps queSettat est offi- M. de Mun écrivait éloquemment hier coloniale, à ne tenir compte ni des possi-
ciellement dans le territoire des Chaouïas, qu'il n'était point rassuré car il sentait bien, bilités, ni des résistances; ils semblent dire
Settat, au point de vue tactique, est, comme
M. Dubief l'expliquait très bien, sur la
qui va de Rabat à Marrakech et aussi sur la
route :
qu'au fond un grand mal travaillait ce1 à la France : « Après tout, nous pouvoir
;j
pays la peur de la guerre (Protestations à, marcher; quoi qu'il advienne, nous auront
gauche et sur divers bancs) qui dessèche, l'Angleterre avec nous et derrière nous.)
A
route qui va de Marrakech à Fez. Ainsi donc
Moulay Hafid avec sa troupe, grossie presque
à chaque pas, disent les dépeches, s'avance
disait-il, les sources de l'énergie. Que notre
éminent collègue me permette de lui dire : :
Et de l'autre côté, messieurs, en
terre, quel èst exactement, autant que nous
Non, la France n'a pas la peur de la guerre, le puissions démêler par l'observation et
vers Settat, dont il paraît n'être qu'à 20 ou elle a la volonté de la paix. (Applaudisse- par l'étude, l'état des esprits? Une grande
30 kilomètres. Arrivé à ce point critique, à ments à Vextrême gauche.) question domine la vie anglaise, une grands
:
ce point décisif de sa marche, trois hypo-
thèses s'offrent à lui ou marcher contre
vous, contre Casablanca — et c'est proba-
Sur ce point, je n'ai rien à ajouter. Mais question économique. L'Angleterre, qu*
il m'est impossible de ne pas revenir sur ce avait exêrcé depuis plusieurs générütion
que j'ai dit à M. Delcassé, et je m'en excuse, une sorte de monopole du commerce et des
blement une folie qu'il s'épargnera — ou le
par voie d'interruption, lorsque je me suis transports dans monde, voitgrandirenl'émoi face
bien aller à Rabat pour y délier, pour y écrié qu'il était impossible que nous lais- d'elle la concurrence germanique; et
combattre le sultan rival, ou au contraire sions solidariser avec une politique d'im- que l'avènement continental de l'Allemago0'
aller vers Fez pour y prendre pratiquement prudence l'alliance, l'amitié franco-anglaise. avait suscité en France de 1863 à 1866 et de
possession du sultanat. C'est, à mon sens, la question décisive, la 1866 à 1870, l'avènement maritime de l'Al-
Je demande au Gouvernement, puisque question vitale qui domine aujourd'hui lemagne semble le provoquer aujourd'hui
approche le moment critique où les forces toute la politique de la France, toute la po- en Angleterre.

:
d'un des prétendants vont toucher à la li-
mite du territoire que vous gardez, je de-
mande au Gouvernement quelles sont vos
intentions et quelles sont les instructions
que vous avez données au commandant en
litique de l'Europe. Ce ne sont certes pas Voilà le problème qui obsède en Angle-
mes amis ni moi-même qui pouvons être terre tous les penseurs, tous les écrivains
suspects de tiédeur envers l'alliance an- tous les hommes publics; autour de c6
;
glaise. Nous l'avons toujours revendiquée, problème ils se distribuent, ils se claS"
nous l'avons toujours réclamée, mêmeaux sent et il y a, à l'heure présente, eU
--

jours difficiles et troubles de Fachoda. Angleterre, deux grandescatégories d'es-


!
chef du corps expéditionnaire? (Très bien !
très bien à Vextrême gauche et sur divers
bancs à droite,)
Nous avons vu avec fierté, dans cette prits. Les uns pensent que ce conflit éconor
crise de Fachoda, les travailleurs organisés mique entre l'Angleterre et l'Allemagne, Si
Lui avez-vous dit : « Si Moulay Hafid oc- d'Angleterre venir les premiers, au nom de redoutable soit-il, si grand soit-il, peut être
cupe Settat, vous recommencerez contre lui le paix, de l'amitié de deux grands peuples résolu dans la paix, sans conflit guerrIer.
l'expédition qui a été conduite ces jours-ci libres, tendre la main aux ouvriers de Ce sont ou bien les conservateurs, protec
par le général d'Amade »? Si vous avez
donné ces instructions, ce n'est plus la po-
lice sur le territoire des Chaouïas, c'est la
France.
Mais, messieurs, ce qui pourrait advenir disent :
tionnistes du type de M.Chamberlain, 1^.
Puisque l'expansion industrielle e
de plus funeste à l'accord franco-anglais,ce économique de l'Angleterre se heurte par"
nçu

J
guerre à fond engagée au Maroc contre une serait de le laisser accaparer, de ce côté du tout dans le monde à des obstacles
des puissances qui rallient un grand nom- détroitou de l'autre, parles fauteurs d'aven- veaux,entourons notre grand domain D
bre des Marocains, c'est la guerre définitive tures et de conflits. (Applaudissements à colonial d'une ceinture de protection-
entre le Maroc et la France. (Applaudisse-
ments à l'extrême gauche.)
Fextrême gauche et surdivers bancs à gau- bien ce sont les libéraux, ce sont les démo-
che.) crates, c'est le parti du travail, qui disef
Ou bien avez-vous laissé la détision à L'alliance franco-anglaise doit être défen- que l'Angleterre se sauvera, sans la
prendre à l'arbitre de vos chef et dépen- due. J'espère, messieurs, que tous ensemble par laréforme intellectuelle, politique eU
dra-t-il de l'initiative tactique d'un géné- nous la défendrons contre deux périls ; nous sociale : par la réforme intellectuelle, v
ral d'engager irrévocablement, malgré le la défendrons, d'abord, contre ceux qui, de développant sa hautescience et saquclq SClell
Gouvernement, malgré la Chambre, malgré l'autre côté du Rhin, prétendraient se subs- technique où l'Allemagne depuis la 1--"
la France, la politique française au Maroc; tituer à l'initiative et à la libre volonté de années semblait l'avoir devancée, par a.
ou bien enfin — et c'est la question queje la France pour lui dicter ou pour lui inter- forme sociale en créant,sur le
diredes alliances. (Très bien! très bien! à France, une démocratie rurale qui donner
lllodèlede
vous pose — avez-vous donné à votre chef
l'Angleterre
loppant une base nouvelle, en déve- où nous discutons, ce qui peut Le mieux qui traduit probablement l'opinion de cette
la puissance de consommation et de servir les intérêts des puissances d'auto- partie de l'Assemblée (l'extrêmegauche),
prodction de ses classes ouvrières. (fnter- rité, où qui
nplions vous voyez un péril pour la paix de dit que cette politique est mauvaise en elle-

ai
messieurs,
au centre.)

lueune vous entendez bien


;
pas le ridicule de m'instituer à cette
juge des méthodes proposées j'in-
que
l'Europe et pour la liberté de la France,
c'est un certain langage qui a été tenu ici
et c'est une certaine politique qui pourrait
être pratiquée.
même.
C'est une politique qui a eu un nom dans
tous les temps, c'est une politique bien
connue et que vous traitez avec undédain
seulement, pour marquer avec pré- A l'heure où nous parlons, dans cet em- et une légèreté qui prouvent que vous ne
CISIonma
pensée, que l'immense majorité
dupeuple anglais, pire fortement constitué et hiérarchisé, ce l'avez jamais sérieusement étudiée.
telir, Plus dans le parti conserva- peuple ouvrier dont vous aviez quelquefois Cette politique coloniale, vous en parlez
.'Possible encore dans le parti libéral, croit contre nous déploré, disiez-vous, la trop avec dédain même quand c'est la France qui
Inlntenir par des méthodes diverses, de longue inertie, voilà qu'avec une vigueur la pratique, alors que vous savez très bien
PUlssace non pas le monopole mais la inaccoutumée, il revendique avec le suf- qu'entre toutes les nations c'est elle qui l'a
reCOUrIr économique de l'Angleterre sans frage universel une part plus large de la conduite avec le plus d'humanité. Vous en
la guerre au procédé empirique et brutal de démocratie et de la classe ouvrière au parlez avec légèreté à côté de M. Jaurès, qui
Et1 à côté de cette immense majorité du
dan anglais épris de paix,
gouvernement de l'Allemagne. (Applaudis-
sements à l'extrême gauche.) Certes, -ces
est un philosophe et un historien et qui
devrait vous dire que cette politique colo-
ns
.Ylfiépar la liberté
assez confiant
les ressources de son propre génie vi-
hommes bafoués comme nous, calomniés
comme nous, ils ne se proposent pas, com-
niale a été de tout temps, chez tous les
peuples, le principal véhicule de la civili-
larnais demander ininterrompue pour ne me le leur disent là bas, leurs ennemis, de sation. (Très bien! très bien!)
le recours aux hasards de désorganiser la patrie allemande, mais de Que n'a-t-elle pas fait dans le monde?
guerre dans l'Europe d'aujourd'hui, à l'organiser selon un type nouveau de dé- N'est-ce pas elle qui a ouvert les territoires
ifté de cette immense majorité pacifique, mocratie et de paix, etce qu'on leur objecte, jusqu'alors fermés à la civilisation? Et pour
y a, comme correspondant à nos
ropes du Maroc, une petite poignée c'estqu'ils vont affaiblir la force militaire ne parler que de nous-mêmes, que d'avan-
parques, de grands marchands, de del'empire. On leur dit : «Pendant que tages ne lui devons-nous pas? Mais je ne
cj^Pualistes d'aventures qui ont poussé vous demandez la paix, la démocratie, le veux pas m'étendre sur une question aussi
1Angleterre Transvaal et qui imaginent suffrage universel, le gouvernement du générale, j'ai hâte de répondre à une parole
que le procédé au peuple par le peuple, de l'autre côté de la de M. Jaurès.
Pet-etre le hasard le plus exoéditif, ce serait
bien venu d'une
nui permettrait, avant le plein épanouisse- guerre !
frontière, il y a des hommes qui se remet-
tent à sonner du clairon »
!
Et vous faites le jeu de l'empire militaire
M. Jaurès nous a dit que nous étions sur
un chemin où nous ne trouverions que des
déceptions, déceptions auxquelles, si jamais
ment
coulerde la puissance navale allemande, de (Vifs applaudissements à l'extrême gauche, elles se produisaient, qu'il me permette de
les flottes de l'Allemagne. Ceux-là, — Bruit au centre.) le lui dire, lui et son parti, auraient sin-
POUr leur politique, ils ont besoin C'est parce que telle est la situation de gulièrement travaillé, car ce sont eux qui
nous engagions dans des aventures que nous
Oi11Applaudissements àL'extrême gauche.) trou- l'Europe, tel le devoir de la France, que ont contribué à affaiblir dans ce pays les
UeUe nous devons éviterau Maroc toute politique forces grâce auxquelles nous pouvions con-
être leurque soit leur audace, quelque puisse incertaine, toute politique ambiguë qui nous duire notre politique dans le monde et qui
cynisme, ils n'oseraient jamais en- entraînerait, monsieur le président du con- nous ont fait défaut à l'heure opportune,
gager
leurs
texte, ils
Obscureoù
;
"rant la bataille dont je parle en décou-
motifs ils ont besoin d'un pré-
ont besoin qu'à propos d'une affaire
seil, qui vous entraînerait, me&sieurs les
représentants de la nation bien au delà de
la limite que vous croyez vous tracer à vous-
précisément par le fait de leur attitude èt
de leur propagande.
M. Edouard Vaillant. Nous vous avons
ront les intérêts des grandes nations mêmes. C'est dans cette pensée de clair- averti du danger.
ttéés <
mêlés et enchevêtrés, des possibili- voyance nationale, non pas d'abaissement, M. Joseph Chailley. M. Jaurès a ajouté
1iere lesquelles
conflit économique surgissent, der- 'non pas d'indignité, c'est dans ce souci de qu'il ne voyaitpas devant nous un grand
pourraient abriter leurs la France de l'avenir liée en l'Europe, à la dé- intérêt national.
t
convoitises. ils
q c'est ^a'. messieurs, je le dis, c'est là ce mocratie et à la paix que je vous dis: ne
déchaînez pas avec l'affaire du Maroc la plus
Quoi donc, monsieur Jaurès ? Vous dont
l'esprit est si clairvoyant, dont le sens cri-
air m'inquiète et ce qui m'effraye; la redoutable des aventures. (Vifs applaudi- tique est si sagace, êtes-vous donc étranger
seule idée
rent-cinq que n'a cette France qui, depuis sements à l'extrême gauche.) au spectacle de ce qui se passe aujourd'hui
l'r ans, conçu la revanche que M.le président. LaparoleestàM, Chailley.
dans le monde? Ne sentez-vous pas qu'à
Immanente justice et qui a pensé que
llInInanente l'heure actuelle le monde est engagé dans
jce,moyen
rce,
justice pourrait se réaliser par
la
plamationsde démocratie et de la paix (Er-
à droite), la seule idée que cette
M. Joseph Chailley. Messieurs, en suc-
cédant à un orateur, redoutable par le ta-
lent, redoutable aussi par la manière, à
:
une partie dont l'enjeu est simplement ce-
lui-ci un changement dans la classification
?
.des nations Telle nation, qui est aujour-
alslr qui n'a pas fait la guerre pour res-
Strasbourg et Metz, pourrait être jetée
mon avis indiscrète, dont il se sert des ar-
guments parfois les plus dangereux, sans
d'hui grande puissance, sera demain puis-
sance de second ordre, si nous n'y prenons
Aziz l'Allemagne pour rétablir Abd el crainte de troubler toutes les parties enga- garde. Personne, ici, n'a le droit de se dé-
Aziz. gées, soit au Maroc, soit sur leterrain de la sintéresser de cette partie, ni la République,
14. ,
ronCésar Trouin. La politique de péné- politique internationale, je voudrais pour qui a été fondée par des patriotes ardents.
Jaurès. pacifique pourrait y mener.
archands de Londres ou pour permettre à des
lui répondre, alors qu'il a la partie si belle
— car ceux qui attaquent notre action au
et dont le rôle, à toutes les époques de l'his-
toire, a été de maintenir ou de relever la *

àhads de Hambourg Vifs de ruiner des mar- Maroc ont presque le droit de tout dire, et France au rang que les siècles lui avaient as-
g
Ydche,
( applaudissements ceux qui la veulent défendre sont réduits à signé, ni aucune des fractions politiques de
e, eætreme gauche.
— Interruptions à
au centre et à droite), cette seule
messieurs, me fait horreur. (Bruit.)
Tïaii^uand
parler avec une prudence infinie, de crainte
qu'on ne s'empare du moindre de leurs
arguments pour le tourner contre la thèse
cette Assemblée, ni ceux qui cherchent d'a-
bord la grandeur de la nation, parce qu'ils
savent bien que tout ce que la Franc3 a fait
anglais je vois certains journaux impé- qu'ils défendent — je voudrais disposer de dans le monde de grand et de noble, elle l'a
l
j.eus,
ends vous pousser tous les
vous engager tous les jours, quand
par le Times certains coups de
,p:non,quand
plus d'autorité, de plus de talent.
M. Jaurès. Nous vous écoutons.
M. Joseph Chailley. Après l'avoir en-
fait en des temps où il lui était permis de
!
mettre sa force au service de ses idées nobles
et généreuses (Très bien très bien!), ni
lui Malt Gazette
ASs-Inême
je vois le Morning Post, la
dénoncer ici M. Ribot
tendu combattre presque tout ce que nous
pouvons nous proposer d'entreprendre au
vous, messieurs (l'orateur désigne l'extrême
gauche),qui avez placé au-dessus de tout, le
z Fançais comme coupable de n'être ni Maroc non pas seulement par les moyens bonheur de l'individu. Laquelle des frac-

1
M. RIbot J'aime ni assez Anglais. militaires mais même par les moyens paci- tions politiques de ce pays peut espérer,
fn
ges
(Viu
mieux cela que les élo-
Vous recevez, monsieur Jaurès.
fiques, je me demande si demain, si dans
quelques années nous apprenons que, par
raisonnablement, voir accomplir son idéal,
si la France ne continue pas à demeurer ce
M applaudissements.) suite de ces revirements politiques si fré- qu'elle est, une grande puissance, une puis-
Taeau.
hIeauPrache. Il y a quents dans l'histoire, les obstacles inter-
un vide dans votre la- sance de premier rang? (Applaudissements.)
- il oubliez l'Allemagne. nationaux qui s'opposent aujourd'hui à Vous le savez bien. Toutes les réformes

lnes de
taon Jaurès Non, n'y a pas un vide dans
ssutà l'heure en termes
ston\eXPhcites,j'imagine, je
en termes quiqui étaient
étaient
notre pénétration au Maroc disparaissaient,
je me demande si lui-même en serait satis-
fait et s'il ne trouverait pas quelque pré-
impliquent d'énormes dépenses, dépenses
qui grandissent à chaque pas. C'est pour
cela que nous avons sans cesse besoin de

p
1a r sS,ez-moi
ce
faisais allu-
éta^+venues menaces intolérables qui
V°Us côté. Mais, puisque
seriez do de l'Allemagne, puisque vous
emPlre militaire qui
texte pour combattre une politique qui ce-
pendant encore n'offrirait plus de danger.
(Très bien!très bien! surdivers bancs.)
M. Edouard Vaillant. Cette politique
grossir notre budget. Depuis 1871, chaque
année nous y avons ajouté une somme
de 50 millions de francs et, depuis trente-
cinq ans, nous l'avons accru de 1,950
vous in- est mauvaise en elle-même. millions de francs.
vous dire qu'à l'heure M. Joseph Chailley. J'entends une voix Cependant, nous n'avons même pas fait
l'indispensable. Nous avons à conserver à année depuis longtemps, quittent le sol dé caine du Gouvernement, T'ésoluc.àn'intCl""
la France l'armée et la marine dont elle a la France, sans que notre administration venir, ni directement, ni indirectement dans
besoin pour sa politique traditionnelle, nous insouciante s'en émeuve, et dont nous ne le conflit des divers partis qui se disputent
avons à réaliser ces grandes réformes connaissons l'existence que par les statis- le Maroc, et à observerdans sa
lettre et dans
répudiant
sociales qu'on a promises à la démocratie et
qu'elle attend. Avec quoi ferez-vous ces
réformes? Avec quoi défendrez-vous le
pays? Comment désormais grossirez-vous
;
tiques des pays dans lesquels ils arrivent,
l'Argentine, le Brésil, les Etats-Unis, le
Canada dans cette Afrique du Nord où,
au dire d'un maître, nous avons fait plus
son esprit l'acte d'Algésiras,daventuret
toute politique d'équivoque et
passe à l'ordre du jour. »
Le troisième ordre du jour est signédô
le budget? Vous pouvez bien encore par de
à
en soixante-dix ans, que les Turcs en trois :
;
nouvelles lois d'impôt essayer de demander
davantage à la richesse acquise mais ce ne
sera pas suffisant; et vous ne pouvez plus
siècles, et dont je ne puis m'attarder vous
narrer les merveilles, je ne vois pas seule-
ment une colonie prospère et grandissante,
M. Guieysse ; en voici le texte

« La Chambre, confiante dans le


Gouver-
nement pour repousser toute idée de con-
vous dispenser de chercher à produire plus
de richesse.
M. Paul Constans. C'est pour cela que
;
parure de notre orgueil, je vois bien autre
chose je vois de l'autre côté de la Médi-
terranée, en face de la vieille France dont
quête et s'en tenir à l'acte d'Algésiras (lut
maintient l'intégrité du Maroc, et repous-
sant toute addition, passe à l'ordre du
vous allez dépenser 500 millions au Maroc
M. Joseph Chailley.et précisément
! les limites semblent aujourd'hui pour long-
temps fixées, qui se recueille et qui inter-
jour. »
Le quatrième ordre du jour, signé de
VA politique vers laquelle nous vous me-
nons est la seule qui puisse vous permet-
roge inquiète l'horizon, je vois surgir une
France nouvelle, comme on l'aappelée, qui ; M. Chavoix, est libellé en ces ternies :
exécuter
tre de grossir et la fortune et le budget de croit, qui vit, qui agit, qui ambitionne, et « La Chambre, bien décidée à
la France. Vous parlez des dépenses que grâce à laquelle, avec les millions d'enfants au Maroc la mission qui a été confiée à la
nous ferions. de notre race que vous y fixerez et aussices France par l'acte d'Algésiras et à se main-
M. Paul Constans.
déjà. Constans. Ett que vous faites
l~- f-iites indigènes, qui déjà sur tant de terrains sont tenir scrupuleusement dans les limites da
vos collaborateurs, vous pourrez fonder pacte international sans intervenir dans les
M. Joseph Chailley.Je vous réponds, et une nation forte et puissante, capablede luttes intestines du pays, confiante dans le
;
j'aurais du le dire plus tôt vous faites allu-
sion à une expédition, mais nous n'en vou-
lutter dans l'avenir pour l'hégémonie et
pour ces grandes œuvres qui ont toujours
Gouvernement pour suivre cette,poHtiqIlC"
et, repoussant touteaddition,passe à l'ordre
lons pas. Nous nous maintenons, nous, sur été l'honneur de la France, et de rivaliser du jour. »
le terrain de l'acte d'Algésiras et, quoi que avec toutes les nations puissantes du La priorité a été demandée pour chacn»
M. Ribot ait pu dire à la tribune, quelques monde. (Très bieni 1res bien!.) des ordres du jour dans l'ordre où ils om
paroles que M. Jaurès ait prononcées tout à Voilà ce que nous attendons de notre Afri-
été déposés.
l'heure, j'affirme que le programme d'Algé- que du ord: voilà pourquoi nous avons
siras, qui assure l'intégrité du territoire besoin qu'on fasse au Maroc une politique M. Edouard Vaillant. Et la réponse da
marocain, qui est le programme de ferme, qui mette un lernje aux influences Gouvernement aux questions de M.Jaurès-
l'Europe et le programme de la France, étrangères et tire ce paysde cette-anarchie M. Maurice Allard. Jedemande la pa-
est aussi celui du parti colonial, et qu'il dont nous avons tout à craindre. Il n'est pas role pour expliquer mon vote.
n'y a pas un colonial jouissant dans question, je le répète, et je me suis assuré
ce pays de quelque autorité, qui puisse que je suis autorisé à parler au nom du parti M. le président. Il y a, pour les explica-
dire qu'il ne se contente pas des disposi- colonial, de conquérir le Maroc; nousne le tions des votes, des orateurs inscrits avanï
tions de l'acte d Algésiras. Nous ne voulons voulons pas; nous entendons nous tenir vous, monsieur Allard.
pas plus de la conquête du Maroc que vous- dans les limites de l'acte d'Algésiras; mais
M. le ministre des affaires étrangères.
mêmes. nous voulons nous y tenir, enassurant le
Quand je parle d'une politique qui nous maintien, le respect des droits qui sont les Le Gouvernement accepte l'ordre du jour
fasse une France plus puissante et plus riche, droits quasi séculaires de la France, altn de de MM. Dubief, Joseph Reinach, René Re-
je ne songe pas au Maroc; je songe surtout pouvoir travailler en paix au développement noult, Mulac, Lefébure et leurs collègues.
à l'Algérie et à la Tunisie. Cette Algérie et de cette France de l'Afrique du Nord dont M. Maurice Allard. H est impossible
cette Tunisie que vous traitez avec quelque nous attendons le renouveau de notre pays. de voter sans que le Gouvernement aï*
légèreté, parce que vous ne les connaissez Voilà la politique que nous réclamons et répondu aux questions précises posées par
pas, mais que l'étranger connaît et admire je ne suis monté à cette tribune que pour M.Jaurès.
et envie, sont un des facteurs essentiels de protester contrôles assertions de M. Jaurès,
la grandeur de la France. et à la fois assurer au Gouvernement, s'il M. le ministre des affaires étrangères-
MM. Etienne et François Deloncle. fait cette politique, que nous, du parti colo- Bien que je l'aie déjà fait hier par mesdé-
Très bien r nial, nous sommes prêts à lui donner notre clarations, je réponds d'une façonprécise -à
M. Joseph Chailley. Comme on le disait pleine et entière confiance. (Applaudisse- la question précise qui m'a été posée PiU*
l'autre jour, c'est la ressource avec laquelle à
ments gauche.) M. Jaurès.
vous resterez une grande nation, ou sans M. le président. J'aireçu quatre ordres Nous avons donné pour instructions a»-
laquelle vous déclinerez. (Applaudissements du jour. général d'Amade de ne pas intervenir ¡n1J
sur divers bancs à gauche.) ses troupesdans les dissensions intérieures
M. Constans m'interrompait et me disait : MM. Edouard Vaillant et Maurice AI- du Maroc, de ne combattre que les tribut
Vous allez encore dépenser de l'argent
:
dans les entreprises du Maroc et il ajou-
tait nous ne voulons pas de la conquête.
lard. Et la réponse du Gouvernement aux
questions précises de M.Jaurès?
M. Paul Constans. Oui ou non, v-eut-on
distinguer à
qui se présentent en ennemies et de ne vi,5
cet égard entre les tribus, al
quelque parti qu'elles appartiennent,de cofl"
Mais l'argent que nous a coûté la conquête fairela guerre à Moulay Ilafid? tinuer à faire respecter, comme il l'a faIt,
de l'Algérie a été singulièrement bien dé- le drapeau de la France et de continue*
pensé. Dans cette Algérie, que nous avons M. le président. Le premierordre dujour aussi àprendre toutes les mesures, connue
prise en 1830, en pleine barbarie, nid de est signé de MM. Dubief, Joseph fioinach, le généralLyautey l'a fait sur la fl'oniif\re,
pirates ignorants de leurs ressources, avec René Renoult, Mulac, Maurice Colin, houin, pour pacifier les Chaouïas.{Applaudis**-*
deux millions d'habitants et à peine 7 ou Lefebure, Méquillet et Jean criHon. ments à (Jauche.)
8 millions d'affaires — retenez ce chiffre —
dans cette Algérie où nous avons hardiment Il est ainsi conçu : M.Maurice Allard.Je demande la IHI'JI"
engagé nos colons, nos capitaux et nos « La Chambre,
pour répondre à M. le ministre.
méthodes, où nous avons, grâce à la paix « Résolue à appliquer l'acte d'Algésiras M. leprésident. Vous avezlaparoi»?.
et à la sécurité, suscité une population d'in- et à assurer la défense des droits etdes M. Maurice Allard. M. Jaurès, dans J
digènes, en y joignant celle dela Tunisie, intérêts de la France au Maroc, sans inter-
prise récemment, de six millions et fixé vention dans la politique intérieurede l'em- cours de son dernierdiscours, vous a p°s^
800,000 Européens, dont.450,000 Français pire ehérifien, cette question précise : « Dans le cas
parmi lesquels 300,000 de notre sang;où Moulay Ilafid s'approcherait de Seltat,^®
nous avons développé un commerce qui, —
« Approuve tes déclarations du Gouverne-
ment, lui exprime sa confiance, adresse les a
rendant soit Fez, soit ailleurs,etentrera^
le
;
retenez encore le chiffre — a, cette année-
;
ci, touché au. milliard où le sous-sol vient
de révéler des richesses inépuisables oùle
félicitations de la nationauxoiffciersetsol-
dats des armées deterre
combattent en Afrique,
et de nierqui
sur le territoire que vous dites être que
ritoire.desChaouïas, dans ce cas-là
sont les ordres
général'd'Amade
donnés
? 4e général ®j,
que vous avez 'l'aUi'tuu
l-1 *'

sol, longtemps simple lisière en bordure le «


Et, repoussant toute addition,passe
l'ordredu jour. »
à quedevrait observer
Quelle serait
flXAriwde?
long de la Méditerranée, sembleaujourd'hui
la
Voilà question précisequi a'été0* 2
reculer devant des colons plus audacieux et
une agronomie mieux approprie, pour Le•second ordre du jour a <f!-té déposépar
Il.Jm'¡f-<'s ; j'en donne lecture :
à vous
je
par M.Jaurèset laquelle divers,)
de répondre. {Mouvemvnls
dema'^

ioffriï plus de place à l'immigration et no-


tamment un asile, et, croyez-le, unasile
rdoré, à cé$35,1)00 èînigrants, qui, chaque
« LaChambre,r^rettanï res -n.)rMltÑes
et les contradictions de lapolitiquemaro-
M. le ministre des
affaires
J'ai déjà répondu àcette question.
"'bang
*
Maurice Allard. Vous avez répondu tier d'une politique difficile, n'avait qu'une motif qui m'empêche de voter contre le
*1unefaçongénérale etvague. responsabilité limitée dans l'affaire maro- Gouvernement.
-
,

M. le
président. Le Gouvernement a de- caine; Vouspouvioz repousserl'assimilation, Le second, je le répète — car je ne saurais
andé la priorité en faveur de l'ordre du que l'on tentait de faire, entre votre politi- trop insister sur ce point c'est que j'cs,
es. déposé
our par M. Dubief et ses collè- que et cellede7iiles Ferry au Tonkin. Vous
pouviez dire qtfè vous*n'étiez pas l'initiateur
time que, dans ce débat, il est nécessaire
non seulement que le Gouvernement ait'
- Avant de consulter la Chambre la delà campagne militaire au Maroc,que vous une majorité imposante, qui lui permette
sur
'P(Jiorité, je donne la parole à M. Gauthier étiez le continuateur d'une tâche trèslourde de parler haut et ferme (Interruptions à
(de Clagny)
pour expliquer son vote. et que les difficultés accumuléespar la l'extrême gauche) pour qu'au Maroc et au
faute des autres sous vos pas, vous vous dehors on sache qu'il ne reculera pas dans
M: Gauthier (de Clagny). Messieurs, je efforciez de les surmonter au jour le jour. l'accomplissement de son devoir, mais aussi
« viens à cette tribune ni
pour faire un A l'heure actuelle vous demandez au Par- parce qu'il importe qu'il ne soit pas seule-
Iela suffisamment ; je viens faire une :
dis.cours, ni
pour reprendre une discussion lement un blanc-seing. - ment soutenu aujourd'hui par ceux qui
duré M. le président du conseil. Pas du tout, conservent cette arrière-pensée de l'en-
'«frun?nel,
Courte déclaration, en mon nom per- nous avons pris des engagements il faut traîner au delà des limites que nous ne
Je pour expliquer mon vote. les tenir. voulons pas dépasser.
Bient voterai l'ordre du.jour déposé par M. Gauthier (de Clagny). Soit. Vous de- Il faut doncque dans le vote qui va avoir

Il ne faut

l
du JOur,
ou
pas
mieux
;
et accepté par le Gouverne-

de deux
nous
:
politiques
mandez un vote de confiance qui vous, per-
mette d'accomplir dignement votre tâche.
Ce votede confiance, la Chambre
esen réalité en présence de deux ordres donner. Mais les responsabilités commen-
d'équivoque som-
cent pour vous.
va vous le
lieu, le Gouvernement sente qu'une lourde
responsabilité commence pour lui; et nous
serons les premiers, siles promesses faites
par M. le ministre des affaires étrangères
n'étaion tpas tenues, à demander au Gou-
îtient de M. Jaurès, du Gouverne- Parlement vous donne confiance, vernement un compte sévère de la confiance
ment celle Le sa
L'ordre du dans des limites/très déterminées, et, pour que nous lui aurions provisoirement té-
sous jour de M. Jaurès demande, ma part, je tiens à les rappeler en un mot. moignée aujourd'hui. {Applaudissements à
une forme voilée, que la France, re- M. le président du conseil. Vous voyez droite el sur divers bancs.)
nçant à défendre ses intérêts matériels et bien !
noraux au Maroc, le Gouvernement retire M. que
hnosttroupes
Walter,
pour la
iu Gauthier
de Casablanca.
L'un des ordres du jour est
paix l'autre pour la guerre.
donnerons pas f
ce n'est pas un blanc-seing
Jules Delahaye. Nous, nous ne le
M. Gauthier (de Clâgny). Je ne parle que
pour moi, je n'ai mandat de personne. Par
M.le président. La parole est à M. de Ra-
mel pour expliquée son vote.
M. Fernand de Ramel. Je viens aunom
d'un certain nombre de mes amis et' au
(de Clagny). A cette politi-
que U name convient de m'associer, ni di- dans cette
lecternent
ni indirectement.
,
déclaration.
conséquent, je.-n'engage, que
La Chambre va vous donner, monsieur
ltf, Maurice Allard. Vous êtes naturelle- le président du conseil
moi-même mien expliquer notre vote par une brève
déclaration.
Quand ledrapeau de la France esten-
ent.avec
III
le Gouvernement. contestable le vote
— cela n'est pas
de confiance, que
gagé, quand notre vaillante armée est aux
t'At, Gauthier(de Clagny) .parce que j'es- vous sollicitez d'elle. Demain donc vous
que,e — prises avec des difficultés, alors même
qu'elles eussent pu être évitées, notre pa-
bien qu'ils'en défende, en la cir- allez pouvoir agir librement, et vous serez
d'aifi comme dans beaucoup d'autres d'autant plus fort, que l'assentiment des triotisme nous commande de ne pas refuser
raIlleurs,
sert malles intérêts de membres du Parlement aura été plus una- les moyens d'action et les ressourcesné-
lapFrance.M. LaJaurèspolitique du Gouvernement nime. Mais, en ce qui me concerne, j'es-
cessaires pour sortir avec honneur de ces

n
Iieut preter à bien des critiques. La con- time qu'il est nécessaire que, dans ce vote, embarras.
clance
larnalions que je lui témoigne aujourd'hui (Ex- vous n'ayez pas derriere vous seule- C'est pourquoi lorsque des crédits nous
ironiques à Vextrême gauche et à ment ceux qui vous poussent à aller plus seront demandés pour subvenir aux frais
:fJpaUche. de l'expédition du Maroc, nous ne les refu-
— Mouvements divers) est tempérée loin dans la voie de la conquête, qui espè- serons pas. {Bruit à Vextrême gauche.)
des réserves. rent entraîner le Gouvernement au delà des
{Ch
",Vit :l"rançois Deloncle. C'est réciproque ! déclarations et des réserves faites hier par Mais on-nous demande aujourd'hui un
rit.) le
e. Gauthier (de Clagny). Mais enfin je ne nécessaire quedesdans
Puissoublier
M. ministre affaires étrangères. Il est
votre majorité vous Gouvernementde la
vote d'approbation et de confiance pour le
République, que nous
ne pouvons paslui'donner.
l'es etrngères que, hier, le ministre des affai- ayez, parmi ceux qui vous témoignent au- Sa politique d'à-coups et de contradic-
ftripf savoirdisait qu'il est des heures ou jourd'hui leur confiance, pour vous per- tions, que marquaient encore ces jours der-
fIefs,sacrifier oublier ses plus légitimes mettre de parler dignement au nom de la niers les applaudissements d'une majorité
ls,évidents dans ses intérêts électoraux les France, des hommes qui ne veulent pas
e" l'intérêtsupérieur de la d'expéditiènmilitaire au Maroc, qui ne veu-
tion- Incontestablement, si nous n'écou- lentpas de guerre marocaine, parce qu:.jls
que nos intérêts électoraux, nous dé- entendent avoir les mains libres.
qui semblait approuver le plan suivi par
M. Delcassé, après que cette même majorité
s'est prononcée naguère en sens inverse et
clinp10ns
et
etenturequetoute responsabilité dans cette
nous n'aurions pas engagée,
le président du conseil. Très bien!
M. Gauthier
(de Clagny) et qu'ils ne ;
l'a condamnée sous le ministère précé-
dent les atermoiements, les contre-ordres,
les hésitations qui se sont produits ; les con-
Peut-être
aWm
vrem Jaurès-
î'oDin-'
nous aurions autrement conduite, veulent engager ni les soldats, ni les finan-
même serions-nous tentés de sui- ces de la France dans une guerre de con-
Nous refuserions hommes et quête ou une expédition sans issue. Voilà
défendre notre drapeau au pourquoi je vote aujourd'hui pour vous.
réserver qu'un rôle de dupe ;
cessions faites qui paraissent ne plus nous
enfin les in-
certitudes dans lesquelles nous laissent en-
l'OPl-"iOrl et Peut-être pendant quelque temps En résumé, j'ai deux motifs pour vous core les déclarationscquivoques.du Gou-
publique, mal instruite des véri- donner provisoirement ma confiance. D'a- vernement, nous obligent à lui laisser
contre
rai es intérêts du pays, nous donnerait-elle bord, je ne veux pas mêler mon bulletin de
le Gouvernement et sa majo- vote à celui de M. Jaurès. (Exclamations à
toute -la responsabilité de ses actes et de
son attitude que nous ne saurions approu-
?^uî
Tit6
ver.

».
l'extrême gauche. — Applaudissements sur En conséquence nous nous abstiendrons.
Illrnent deConstans. Nous verrons cela au divers bancs au centre et à limite.) (Applaudissements à droite.)

de
la carte à payer. M. Jules Delahaye. Nous y mêlerons les
a ^authi9r(^eClagny).-.maisj'estime nôtres, nous

di eure nous sommes, il n'est pas M. Gauthier (deClagny). Chacunapprécie
ÏUa ! M. le président. La parole est à M.
Guieysse.
tnis:prbeoccupations
nous de restreindre notre horizon sQn devoir comme il lui convient.
Ilttisérable aussi mesquines, aussi Vous m'avez asses souvent dit de ce côté M. Paul Guieysse. J'avais déposé un or-
de la Chambre (l'extrême gauche) quand je dre du jour plus simple que celui de M.Du-
'PonsJules
'\roter
s Pas de nos intérêts électoraux
v°^terromno
donGauthler, (de
« contre
;
Delahaye. Nous nenous occu- soutenais.des^propositions à cette tribune,
nous que vous, jiô-valiez pas lesvoter parce
qu'elles émanaient de moi qui ne vous ins-
bief, limité .strictement à l'acte d'Algésiras
et nfe paraissant répondre mieux aux décla-
rations du Gouvernement.
jene
troisvux
le
£ler°is
Pas Position contre le Gouvernement
courage
couecessaire
i-
pas d'avoir
non plus m'abstenir,
;
Claguy).Je ne prendrai pirait pas confiance. De mon côté, lorsqu'il

car je
s'agit de défendre Tes"intérêts extérieurs
de la franco, de la patrie, vous nem'ins-
Mais puisque le Gouvernement accepte
l'ordre du jour de M. Dubief, je ne veux pas
me séparer de la majorité républicaine et je
voterai cet ordre du jour.
entelle circonstance pirez aucune confiance. (Rumeurs à l'ex-
je tiens mon vote.
commence à dIre.cependant qu'aujourd'hui
trême gauche.)
t'extrême gauche. Nous ne voulons pas
M. le"président. Je vais consulter la
commence
ponsabilité
^er-
A
Jusnn'F? ur le Gouvernement une res- de votre confiance ! Chambre sur la. priorité en faveur de l'ordre
du jour présenté par MM. Dubief, Joseph
gourde que celle qu'il avait M. Maurice Allard. Nous sommes très Reinach, Mulac, Maurice Colin, Trouin, Le-
E!1c°nseiiv0us ce jour, monsieur le président heureux de vous voir voter avec le Gouver- fébure, MéqUillet et Jean Grillon.
•Mesure iffuIr,merPouviez, dans certaine nement.
une
que votre ministère, héri- M.Gauthier(de Clagny). Voilà le premier
,'
M. Jaurès. Je demande la parole.
j: M. le président. La parole est à M. Jaurès.
ji M. Jaurès. Je constate simplement qu'à
Nombre des votants.I 483=
Majorité absolue
tive au naufrage du navire Angler et arf
responsabilités qui en découlent
la question précise, pressante, que j'avais
'posée,
posée, le Gouvernement n'a pas répondu.
M. le président du conseil. C'est une
Contre.à
Pour l'adoption. 483
0
L'honorable M. Guernier est d'accord avec
MM. les ministres de la marine et des colo-
nies pour demander à la Chambre de fixe*
erreur. La Chambre des députés adopté. ladiscussion de cette interpellation au ven-
M. le ministre des affaires étrangères. Je donne lecture de la deuxième partie dredi 14 février.
salle des séances..!
J'ai répondu, mais vousn'étiez pas dans la
M. Jaurès. Je vous demande pardon je
mandé la division :
de l'ordre du jour, après laquelle on a de-

«.Approuve les déclarations du Gou-


Il n'y a pas d'opposition?.«
Il en est ainsi ordonné.
,-
,

sais ce que vous avez dit, je sais que vous


avez répondu de la façon la plus vague à
vernement, lui exprime sa confiance,.» 4. — RÈGLEMENT DE L'ORDRE DU JOUR
une question précise. (Protestations à gau- Je mets aux voix cette deuxième partie.
che.) Cela donne la mesure du sens géné-
ral de vos déclarations. Ceux qui les ap-
prouveront engageront, derrière vous, pour
Il y a une demande de scrutin, signée de séance publique
MM. Bedouce, Alexandre-Blanc, Sembat, Ar-
Discussion : :
M. le président. Jeudi, à deux heures

1° du projet de loi portant


demain, leur responsabilité. (Applaudisse- thur Groussier, Devèze, Delory, Lassalle, ratification d'un décret du 11 août 1906 qui a
ments à Vextrême gauche.) Willm, Marietton, Fiévet, Dejeante, Jules Quvert ministre des travaux publics, des
Guesde, Bénézech, Dubois, etc. au
M. le président. Je consulte la Chambre postes et des télégraphes, au titre du budget
surla priorité en faveur de l'ordre du jour Le scrutin est ouvert. annexe des chemins de fer de l'Etat, sur
':
de M. Dubief et plusieurs de ses collè- l'exercice 1906, un crédit supplémentaire de
(Les votes sont recueillis. — MM. les se- 961 fr. 90; 2° du projet de loi ratifi-
gues. crétaires en font le dépouillement.) portant
\iiy a deux demandes de scrutin, signées : :
cation d'un décret rendu le 12 décembre
M. le président. Voici le résultat du 1906, qui a ouvert au ministre des travaux,
dépouillement du scrutin publics, des postes et des télégraphes, au
La lre, de MM. François Deloncle, Pujade,
Dubief, Buisson, Gérard-Varet, Pastre, An- titre du budget annexe des chemins de fer
Nombre des votants 520
toine Gras, Paul Doumer, Justin Augé,
Empereur, Grosdidier, Pelisse, César Trouin,
Majorité absolue261 de l'Etat, sur l'exercice 1906, un crédit sup-
plémentaire de 1,862,000 fr. ;
etc. Pour l'adoption. 428 Discussion du rapport du 7e bureau sur
La 2e,de MM. Betoulle, Paul Constans,
v
Bedouce, Alexandre Blanc, Sembat, Dufour,
Arthur Groussier,Bouveri,Fiévet, Dejealtte,
Devèze, Delory, Jules Guesde, Bénézech,
Contre
La Chambre des députés a adopté.
92

Je mets aux voix la fin de l'ordre du jour


ment de Falaise (Calvados) ;
:
portant
rectes et
suppression
établissement
des
:
les opérations électorales de l'arrondisse-
Suite de la discussion 1° du projet de Il\
contributions
d'un impôt général;
dI-
etc.
«?£
Le scrutin est ouvert.
-
« .Adresse les félicitations de la nation sur les revenus et d'un impôt complémen-
aux officiers et soldats des armées de terre taire sur l'ensemble du revenu
et de mer qui combattent en Afrique, et, re- proposition de loi de M. Maujan ayant pour
poussant toute addition, passe à l'ordre du objet l'établissement d'un impôt personnel
;
2° de la
It(Les votes sontrecueillis.

:
MM. les
secrétaires en font le dépouillement.)
M. le président. Voici le résultat du dé-
pouillement du scrutin
jour.»
Il y a une demande de scrutin, signée de taux improductifs ;
et progressif sur le revenu et sur lescapi-
3° de la proposition de
MM. Pujade, François Deloncle, César Trouin, loi de M. Magniaudé ayant pourobjet d'éta-
Empereur, Chavoix, Berteaux, Klotz, Lefé- blir un impôt général et progressif sur les
Nombre des votants.
absolue 516
bure, Delbet, Méquillet, Pélisse, Dubief, revenus; 4° de la proposition de loi de
Albin Rozet, Labori, Guieysse, etc. M. Malvy ayant pour objet l'établissement
Majorité

Contre.
Pour l'adoption. 454
62
259
Le scrutin est ouvert.
(Les votes sont recueillis. — MM. les
vènu ;
d'un impôt global et progressif sur le re-
lre délibération sur :1° le projet de le*
secrétaires en font le dépouillement.) portant suppression des conseils de guerre
•iLa Chambre des députés a adopté. M.le président. Voici le résultat du dé- permanents dans les armées de terre et d9.
pouillement du scrutin: mer et des tribunaux maritimes et portant
-.V
Je vais mettre aux voix l'ordre du jour au
fond. -
Sur divers bancs à droite. Nous deman-
Nombre de
Majorité
votants.
absolue. 539
270
;
suppression des établissements péniten-
tiaires militaires 20 la proposition de loi
de M. Massé tendant à modifier les codes
dons la division.
M. le président. Après quels mots deman-
dez-vous la division ?
r
Contre.
Pour l'adoption. 495

La Chambre des députés a adopté.


44
de justice militaire du 9 juin 1857 (armés
de terre) etdu 4 juin 1858 (armée de mer);
3° la proposition de loi de jMM. Césat
Trouin et Chanoz tendant à soumettre eu
M. Fernand de Ramel. Nous demandons répressivee
la division en ce qui concerne la confiance. temps de paix aux
Je mets aux voix l'ensemble de l'ordre du civiles les infractions juridictions
Nous voulons séparer la confiance dans le jour. aux codes de justice
Gouvernement de la -confiance dans nos militaire et maritime, les contraventioIl,
troupes. - Il y a une demande de scrutin, signée de délits et crimes cômmis par les officiers de
MM. Bétoulle, Paul Constans, Bedouce, tous grades, les sous-officiers et les soldai

première partie de l'ordre du jour :


M. le président. Je donne lecture de la Alexandre-Blanc, Fiévet, Arthur Groussier, des armées de terre et de mer 4° la propo** ;
Dejeante, Jules Guesde, Lassalle, sition de loi de M. Drelon tendant à la su?"
Delory,Willm,
Bouveri,
Delory, Bénézech,Dubief, etc. pression des conseils de guerre en temps ae
« La Chambre, résolue à appliquer l'acte
d'Algésiras et à assurer la défense des droits Le scrutin est ouvert. paix ;
et des intérêts de la France au Maroc, sans
intervention dans la politique intérieure de
l'empire chérifien. »
(Les votes sont recueillis. — MM. les se.,
crétaires en font le dépouillement.)
Suite de l'ordre du jour.
Il n'y a 'pas d'observation
L'ordre du jour est ainsi fixé.
?. :
f
t
C'est ici qu'on demande la division?
,4 droite. Parfaitement.. pouillement du scrutin :
M. le président. Voici le résultat du dé-
5. DÉPÔT eUX RAPPORT J

- M. le président. Je mets aux voix (jette


votants.
Majoritéabsolue.
Nombre des 487
244
M.

le président. J'ai reçu de M. CastiII:tr<J.
de
1

première partie de l'ordre du jour. un rapport fait au nom de lacommission

:
4
Hy
a une demande de scrutin, signée de Contre.
Pour l'adoption. 436 ;
la réforme judiciaire sur 1° la proposition
de loi, adoptée par le Sénat, relative à 13 «j
j
«
MM.Betoulle, Paul Constans,Alexandre Blanc,
Allemane, Dejeante, Arthur Groussier, De-
lory, Bouveri, Dufour, Nicolas, Dubois, Be-
douce, Sembat, Arthur Rozier, etc.
La Chambre des députés a adopté.,
51
;
suppression de la publicité des exécutions
capitales 211 la proposition de loi de
liot, tendant à la suppression de la publiai
M. F1
3.—fixation DE LA DATE d'une des exécutions capitales.
-Le scrutin est ouvert.
INTERPELLATION Le rapport sera imprimé et distribua 1
(Les votes sont recueillis. MM. les secré-
taires en font le dépouillement.,)
M. le président. Voici le résultat dudé-
pouillement du scrutin;
M. le président. La Chambre se souvient
que, dans la séance du 16 janvier 1908, elle
a sursis à statuer sur la datede la discus-
6. -
DÉPÔT DE PROPOSITIONS DE LOI
M. le président. J'ai reçu de
sion de l'interpellation de M. Guernier. rela-J Besnard deux propositions de loi :
M. t
accordée une
représentatlve indemnité
de salaire aux jurés qui ont
SjOlnpQur vivre de leur travail manuel
etJournalier.,
jéi? tendant
Chastenet (Guillaume). Chaumeil. Chaumet. RenéRenoult.Beveillaud (gêne).
Chautemps Chautard;Chaumié (,Jacques). Robert
Chaussier. (Alphonse) (Marc).Ribière. Ribot.
(Indre-et-Loire).Chau- Rousé. Rozet
temps (Félix) (Savoie). Chavet. Chavoix.
Chenayaz. Chéron (Henry). Chion-Ducollet.
(Albin).
Surcouf. Ruau. Ridouard.
Roch. Rose.
Sabaterie. Saint-Martin. Saint-Pol (de) Sa-
Rêvilft*
Rigal.
Rou«W
UJ.-eploi à garantir leur travail et Chopinet. Cibiel (Oscar) (Vienne). Cla- lis. Sandrique. Santelli. Sarraut <Albert).
lr ouvriers qui, ayant besoin
VIvre deauxleur ment(Clément). Clémentel. Cloarec. Çoache. Sarnen. Saumande. Sauzède. Scbmidt.
criminel.
nalier sont appeléstravail manuel et jour-
àà faire partie dà,
du; jury
Cochery (Georges). Cochin (Denys) (Seine). Schneider (Charles)(Haut-Rhin). Schneider
Cochin (Henry) (Nord). Codet (Jean). Colin. gène) (Saône-et-Loire). Sénac. Sévère. (-Eu-
Colliard. Combrouze. Constant (Emile) (Gi- bille. Siegfried. Simonet. Simyan. Sireyjol. Si-
iJjLtespropositions de Toi seront imprimées, ronde). Corderoy. Cornudet (vicomte). Cos- Steeg.
rsribuées et, s'il n'y a pas d'opposition, nard. Cesnier. Couderc. Couesnon (Amédée).
Coulondre. Cruppi. Cuttoli. Tailliandier. Tassin. Tavê. Tenting. Théron.
rintwTOé*es Thierrv. Thierry-Delanoue. Thomson. Tor-
ilidieiaire. à la commission de la réforme Dalimien Daniel-Lacombe. Dansette (Jules)' chut.. Tourgnol. Tournade. Tournier (Al.
(As-sent.iment.} Dauthy. Dauzon. David (Fernand). Debaune bert). Treignier. Trouin.
J'ai reçude
OPOSition de M. Charles Beauquierune
(Louis). Decker-David. Dehove. Delafosse
(Jules).
Delaunay. Delbet. Delcassé. Dele- gier. Vacherie. Vallée. Vandame. Vazeille. Vi-
loi contre les abus de l'affi. croix. Deléglise. Delelis-Fanien. Delmas. Vigouroux. Yillaut-DucheSBQis. Vilre-
Deloncle (Charles) (Seine). Deloncle (François) jean. Villiers. Viollette. Vion.
"lluéepropositionde loi sera imprimée, dis- (Cochinchine). Delpierre. Demellier. Denis
(Théodore). Deschanel (Paul). Desfarges (An- OKT V07H C.OXTRB :
et,
Vovtf ? la s'il n'y a pas d'opposition, ren- toine). Desjardins (Jules). Desplas. Dessoye.
commission de l'administration
nérale. (Assentiment.) Devins. Dior. Disleau. Donadeï. Doumer MM. Albert-Poulain.AUv. Alexandre Blanc
(Paul). Doumergue (Gaston). Drelon. Dreyt. Allard. Allemane.
Dron. Dubief., Dubuisson. Dujardin-Beau- Basly. Bedouce. Bénézech. Betoulfe. Boir-
metz. Dulau (Constant). Dumont (Charles) veri. Breton (Jules-Louis
7. — CONGÉS (Jura). Dunaime. Dupourqué. Dupuy (Pierre).
Duquesnay. Durand (Aude). Durand (Joseph Cadenat. Carliar. Chauyi.\re, Coastans (Paul)
eIr.. le président. La commission des (Haute-Loire). Dutreil. (Allier). Cornet (Lucien. Coûtant (Jules|..
dOngés est d'avis d'accorder àMM.Feurent, Emile Chauvin. Empereur. Engerand (Fer- Defontaine. Dejeante. Delory. Derveloy.
mBloury Devèze. Dubois Dufour (Jacques). Durre.
et Bansard des Bois un congé de nand). Etienne. Euzière.
niques jours. Failliot. Farjon. Favre (Emile). Fernand- Ferrero. Firyet. Fournier (François). Fran-
n'y a pas d'opposition ?. Brun. Féron. Ferrette. Fiquet. Fitte. Flan- conie.
es COngés sont accordés. din (Ernest) (Calvados). Flandin (Etienne)
(Yonne). Flayelle. Folleville de Bimorel (Da-
Ghesquière. r.!'OUS¡'l'. Guesde (Jules).
(La séance est levée à six heures moins
''fiUûn
niel de). Forcioli. Forest. Fort (Victor). Isoard.
Jaurès.
«î,uart.) Foy (Théobald).
Gabrielli. Gaffier. Gaillard (Jules). Gast Lamendin. Lassalle. Légitiinus,
Le Chef du service slénographique Gauthier (de Clagny). Gauvin (Maine-et-Loire) Marietton. Mélin. Meslier.
de la Chambre des députés, Gavini (Antoine). Gayraud. Gellé. Gentil. Nicolas.
ALEXANDRE GAUDETT. Gérard-Varet. Gerault-Richard. Gervais. Gioux. Pastre. Paul Brousse («Seine)!. Piftau 1
Girod (Adolphe). Godart (Justin). Godet (Fré- (Etienne;. Pomereumarquis de).
déric). Gontaut-Biron (Bernard de). Goujat.
Gourd. Gouzy. Grandmaison (de). Grosdi- Razimbaud (Jules,. Roblin. Boulet. Ro-
.nnes' dier. Grousset (Paschal). Guernier. Gui- zier (Arthur).
au procès-verbal de la séance chenné. Guieysse. Guillain (Florent). Guit Selle. Sembat.
du mardi 28 janvier. lemet. Guilloteaux. Guislain (Louis). Thivrier.

et
Haguenin. Halléguen. Ilauet. Hector De"- Vaillant. Varenne.Veber(Adrien). Vigne (Oc-f
L passe. Hémon (Louis) (Finistère). Hennessy. tave).
SCRUTIN (N" 453) Hubert (Lucien) (Ardennes). Hugon. Hugues Walter. Willm,
"1(J prioritëde (Frédéric). Humbert (Charles) (Meuse).
(gua; l'ordre du jour de
M. Dubief
Iriart d'Etchepare (d').
f
.--.
de ses collègues (interpellations
événements du Maroc). Jacquey (général). Janet (Léon) (Doubs). N'ONT PAS PRIÏ PART AU 70TB
^onibre des votants..««•.A**.-. 501 Jean Grillon. Jean Morel (Loire). Jeauneney. MM. Baudry (TAsson (de). Blacas (dM 4e )*.
eelorité Jouancoux. Jourde. Joyeux-Laffuie. Judet (Vic- Boissieu
abslue 251 tor). Jules Legrand (Basses-Pyrénées). (baron de Bover (Antide)..Bstesea
l'adoption**443 (Henri).

La Chambre
Pour
Contre-,.--.--.
des députés a adopté.
58
Kerguézec (de). Kerjégu (J. de). Klotz. Krantz
(Camille).
Lagasse. Lamy. Larquier. La Trémoïlle (L.
Castellane (comte Boni de). Charles BeIwi.t.
Charles Cbabert. Charpentier., Cibiel
La Batut (de). Labori. Lachaud. Lafferre. (Aveyron), Cornand.
(l)
prince de Tarente. Lauraine. Laurent.
de) Bail.
de),
,'
Delahaye. Dion (marquis de). Dussau8««^.
Le Lebaudy (Paul). Leblanc. Leboucq. Estourbeillon (marquis de 1).
t
tt~
nin* .o
ONT VOTÉ POUR
: Lebrun. Le Cherpy. Lefas. Lefébure. Le- Fontaines (de).
Abel-Bernard. Adigard.Aimond (Seine- fèvre. Leffet. Lefort. Léglise. Le Hérissé. Gailhard-Bancei fie". Galpin (Gaston).. <56-
Prinm Ajam. Alicot.
-krlt,Di]le-Gras.
(
Alsace comte d' ),
Andrieu. Anthime-Ménard.
Lemaire. Lemire. Lerolle. Leroy (Modeste) rard (baron de). Ginota-DefermoDJ.,
(Eure). Le Roy (Alfred) (Nord). Lesage. Le de Traissan (comte le;. Groussau. ':;\1.- éQ
( Aueîîcî-!) Arago (François). Archambeaud
Brianrt1 (Réunion). Argeliès. Aristide
Briand.
Troadec.. Lévis-Mirepoix (comte de). Levraud. Villeneuve (Camille'.
( -
Leygues (Georges) Lot-et Garonne ). Lhopi-
Illel'. Armez. Astier. Augé, (Justin). Auriol. teau. Louis-Drevfus. Loup. Ludre (comte (Loiret'. Halgouet (lieutenant-colonel du).,Ilei^jtey
Aynard (Edouard). Ferri de). U Hercé(marquis
jQly.Juigné (de).
Baha^"LaJ5r?ze*
* Mackau (baron de). Magnaud. Magniaudé. Je-).
(Gabripn
» Bachimont. Badueî. Ba-
iissoi Balitrand. Ballande. Bar. Baron
lIaUd'
(Eure-et-Loir).
ton.
Ca-vs«„ley,
Barrés (Maurice). Barthou. Bar-
Baudet (Charles) (Côtes-du-Nord).
Baudin (Pierre).
Beauquier. Beauregard (Paul). Be-
Maille (Isidore) (Seine-Inférieure). Mairat. La Ferroaaays (marquis de>. La®jamais
Malvy. Mando. Marin. Martin (Louis). Ma- (comte de). wgefttaye (Rioust de). Lavrigaw^
ruéjouls. Massabuau. Massé. Mathis. Mau- (de). Ledin.Legrand(Arthur)
jan. Maurice Spronck. Menier (Gaston). Mé- Lenoir. Leroy-Beaulieu (Pierre). Lirp^ft.
quillet. Mercier (Jules)" Merte. Messimy. Montaigu (marquis de). Monti de
()«
.A.e).i
Il ndep
Jr Belcastel (baron, de). Bellier.
(Georges) (Rhône). Bérard (Alexandre).
Messner. Michel
Milliaux.
(Henri).
Minier
Millerand. Mille-
(Albert). Mons. Mons- PierangelL Piou (.lacques). Pressaftâé:iFtaa-;
Bertrand
n
(ami (Pal)(Marne).
l Ois{al)'B'Bletry
(Seine). Berry (Georges). Ber-
(Lucien) (Drôme).
Besnard. Bienaimé
voye.
servin (Joseph). Morel (Victor) (Pa-d.Ciila-i$:' eis de).
Mulac. Mun (comte Albertde). Munin-Bourdiii.
Mutau..
Ramel(de). Raulina (MarcelY.
de). Rosanbo (marquis de). Roy Wauwc)
Bohas ;

Sois). lZot. Bignon (Paul). Binet (Fran- Néron. Nicolle. Nogus.. Normand. Noulens. (Charente-Inférieure). ftudelle. 1
Bouctot Bonniard. Boucher (Henry). Savary deBeauregard. Suchetet.
touré,Y*
§°.%ssoii
- BOurrat.
Bouffandeau. Bougère (Laurent).
Boutard. Bouttié (Georges).
Ollivier. Ory. Osmoy (comte, d'h, Ossola.
Pajot. Pasqual. Pasquier* Passy (Louis). Vtan. -
Vion. Villebois Mareuil(Yicomte te)* "Vi
Brindeau.Brousse
tBozonet. Braud. Brice (René).
()ri'en. Brunardi.(Emmanuel) (Pyrénees-
Orientales).
lauseu-sière.
Paul-Meunier., Péchadre. Pelisse. Pelletan
(Camille). Pérés. Péret. (Raoul). Périer (Saône-
et-Loire), Péroanea». Péronnet Perroche.
Zêvaè?.

c^aux. Buisson (Ferdinand).


Butin. Buyat. Petitjean. Peurux. PIhery. Pierre; Berger lf!4 PAS PRÎS PART AT? TOîft
(Loir-et-Cher). Pierre Poisson. PQnsot. Poul- comme aymtétéretenu par Vos travcmxtilcnwùti
lan.. psurteyron. Poz; Prache. Pradet-Ba-

,
Carnot
naud. Camuzet. Caperan. Car- de ta commission! des douanes 4
(Prançoig).
(de).Casrtillard. Cazi~ù eilh,Carpot. Castelnau
;'
ladei Puocb. Pu({liesi,-Contt. Pujada,
CazeneuveCeccadi. vi Cazéaux-Cazalet. ! -'!r.'U:btif'Cf!.-:.
Gère (Emile).Chaigne,
Chambrun
Qqmel, ftoilbeul,,
tAn(ID.,
marquisde
Chailley. Chambige- Chambon.
; eO). BagaUw. BâibertL Dalea (Cfaude Ra.vfera
Chanoz. Chapuis ChaMerlat. Ra^aud. Régaien Deille Amedée)i
Chan" C.44»dWuz. BeiHft(Jaaron.Xavi»r)v Reina^(Jioseph).(Basse».
Edmond) (Jura). Chapuis
eurthe-et-Moselle). Charonnat. Alpes). Reinach (Théodore) (Savoie). Renard. JfOE^nriodrd*
;nsard des Bois.
>

dinand). Boury (de).


- Delaune (Marcel). Duclaux-Monteil.
douyt. Dumont (Louis) (Drôme). -
Fleurent. Fouquet (Camille).
,--
Bonnevay. Bougere (Fer-
Du-
Dalimier. Daniel-Lacombe. Dansette (Jules).
Dauthy. Dauzon," David (Fernànd). Debàune
(Louis). Decker-David. Defontaine. Dehove.
Delafosse. (Jules). Delaunay. Delbet. Delcassé.
Dâlecroix. Deléglise. Delelis-Fanien. Delmas.
Schneider (Charles) (Haut-Rhin). Schneider
'(.Eugène)
SibiUe. (Saône-et-Loire). Sént\C,àSt;1S
Siegfried. Simonet. Simyalic 1-;
reyjol. Steeg. Suchetet.
TailliàÕdièr. Tassin. Tavé. Tenting. Thérorl-
-
:

Deloncle (Charles) (Seine). Deloncle (François) Thierry. Thomson. Tor-ch-ut. Tourgaoi-


- Gasparin. Goniaux. Cochinchine). Delpierre. Demellier. Denis Tournade. Tournier (Albert). l'relgmer
Jonnart (Théodore). Derveloy. Deschanel (Paul). Des- Trouin.
Lajiiel (Henri).Larache (Hippolyte). Lasies. farges (Antoine). Desjardins (Jules). Desplas- Vacherie, Vallée. Vandame. Vazeille. Vi-
tevet-{Georges), Lockroy. Dessoye. Devèze. Devins. Dior. Disleau. gier., Vigouroux. Vinault-DudicsMis.yHte-
Donadeï. Doumer (Paul). Doumergue (Gas- jean. Villiers. Viollette. Vion. Viviani.
Jiahieu. Maurice-Binder. Môugeot. Mous- ton). Drelon. Dreyt. Dron. Dubief. Du-
tier (marquis do). buisson. Dujardin-Beaumetz.Dulau (Cons- Zêvaès.
Périer de Larsan (comte du). Pins (marquis tant). Dumont (Charles) (Jura). Dunaime.
eo).Plichon. Plissonnier. Dupourqué. Dupuy (Pierre). Duquesnay. Du-
:
Sarrazin.
Thierry-Cazes.
il
s
-
Rabier (Fernand). Roche (Jules). rand (Audel. Durand (Joseph) (Haute-Loire).
Dutreil.
Emile Chauvin. Empereur. Engerand (Fer-
nand). Etienne. Euzière.
Failliot. Farjon. Favre (Emile). Fernand-
Brun. Féron. Ferrette. Fiquet. Fitte. Flan-
L nombresiannoncés en séance avaient été din (Ernest (Calvados ). Flandin (Etienne)
N'ONT PAS PRIS PART AU VOTE

MM.Albert-Poulain.
Allard. Allemane.
Aldy. Alexandre-Blanc.
Basly. Baudry d'Asson (de). Bedouce.
nézech, Betoulle. Blacas (duc de).
(baron de). Bouveri. Breton (Jules-Loms'
Bois
e", 1

,.
416 : (Yonne). Flayelle. Folleville de Bimorel (Da- Brisson (Henri) j-
Nombre
Majorité
desvolants
absolue.25951G niel de). Forcioli. Forest. Fort (Victor). Four-
nier (François). Foy (Théobald). Cadenat. Carlier. Castellane (comte Boni
de). CharlesChabert. Charpentier. ChaU"
Gabrielli. Gaffier. Gailhard-Bancel(de).
Contre"
,,
.,,.., ,. ,
Pour l'adoption., 454
62
Gaillard (Jules). Galpin (Gaston). Gast. Gau-
thier (de Clagny). Gauvin (Maine-et-Loire). Ga-
vière. Cibiel (Alfred) (Aveyron). Cochin (De
nys)(Seine). Coohin (Henry)(Nord). ConstaD
(Paul) (Allier). Cornet (Lucien). Coûtant (Jules),
(Antoine). Gayraud. Gellê. Gentil.
.Mais, après vérification, ces nombres ont été vini -
Gérard-Varet. Gérault Richard. Gervais.
Rectifies conformément à la liste de scrutin Gioux. Girôd (Adolphe). Godart (Justin). Go-
Dejeante.. Delahaye. Delory. Dion (riîar-.
quisde). DUbois. Dufour (Jacques). Durre'
çi-dessus. det (Frédéric). Goirtaut-Biron (Bernard de). Dussaussoy.
Goujat. Gourd. Gouzy. Grandmaison (de). Estourbeillon (marquis de1').
Grosdidier. Groussau. Grousset (Paschal). Ferrero. Fiévet. Fontaines (de). Franonie.
Guernier. Guichenné. Guillain (Florent). Gérard (baron)'. Ghesquiere, Ginoux-I)cfer",
SCRUTIN (N°454) Guillemet. Guilloteaux. Guislain (Louis).
mon. Gonideç dé Traissan (comte le). Grous"
Sur le premier paragraphe de l'ordre.du jour Guyot de Villeneu-ve (Camille). sier. Guesde (Jules). Guieysse.
de M. Dioief et plusieurs de sas collègues Ilaguenin. Halléguen. IIauet, Hector De- Halgouet (lieutenant-colonel du). Ilenri-ROf
(Interpellations relatives aux événements du passe. Hémon (Louis) FiItistère) Hennessy. (Loiret). Ilercé (der.
Maroc). Hubert (Lucien) (Ardennes). Hugon. Hugues
(Frédéric). Humbert (Charles) (Meuse). Isoard.
Nombre des
Majorité
votants.,.
absolue. 458
230
Iriartd'Etchepare(d').
Jacquey (général). Janet (Léon) , (Doubs).
Jaurès. Juignê(marquisde)..
La Ferronnays (marquis de). Lamendilh ;

Pour l'adoption.
,,
Contre,. , 458
0
Jean Grillon. Jean Morel (Loire). Jeanheney.
Joly. Jouancoux. Jourde. Joyeux-Laffuié. Ju-
Lanjuinais (comtede). Largentaye (Rioust de).
Legrafl11
Lassalle. Lavrignais (de). Légitimus. (Pierrw.
det (Victor). Jules Legrand (Basses-Pyré- (Arthur4 (Manche). Leroy-Beaulieu
La Chambre des députés a adopté. nées). Limon.
Kerguézee (de). Kerjégu (J. de). Klotz. Magnaud" MaIietton. Mélin. Meslier.,
Krantz (Camille). Montaigu (marquis de). Monti de Rezé (de).
ONT VOTÉ POUR: La Batut (de). Labori. Lachaud. Lafferre. Nicolas. -

MM. Abel-Bernard. Adigard. Aimond (Seine- Lagàsse. Lamy. Larquier. La Trémoïlle (L.
de), prince de Tarente. Lauraine. Laurent.
Paul Brousse {Seine), Pinault fetionne),*
et-Oise). Ajam. Alicot. Alsace (comte d'), Lebôucq. Piou (Jacques). Pomereu (marquis de). Pre"
Le.Bail. Lebaudy (Paul). Leblanc. sensé (Francis de).
prince d'Hénin. Andrieu. Anthime-Ménard. Lebrun. LeCherpy. Ledin. Lofas. Lefébure. (Marcel).RqZimQag
Antoine Gras. Arago (François). -Archambeaud -Lefèvre. Leffet. Lefort. Léglise. Le Hé- Ramel(de). Rauline
{Augustin) (Réunion). Argeliès. Aristide Briand. rissé. Lemaire. Lemire. Lenoir. Lerolle. (Jules). Roblki. -Rohan (duc de). I\osan
Armez. Astier. Augé (Justin). Auriol. Authier. Leroy (Modeste)(Eure). Le Roy (Alfred) (Nord). (marquis de}.' Comnet. Roy (Mauric-e)
Aynard (Edouard). Lesage. Le Troadec. Lévis-Mirepoix (comte rente-Inférieure). Rozier (Arthur).
Babaud-Lacroze. Bachimont. Baduel. Ba- de). Levraud. Leygues (Georges) (Lot-et-Ga- Savary de 1 Beauregard». Selle. Sembat.
landreau. Balitrand. Ballande. Bar. Baron ronne). Lhopiteau. Louis-Dreyfus. Loup. Thierry-Delanoue. Thi-vrier.
(Gabriel). Barrés (Maurice). Barthou. Bar- 'Ludre (comte Ferri de).
.tissol. Baudet (Charles) (Côtes-du-Nord). Bau-
det (Louis) (Eure-et-Loir). Baudin (Pierre). dore) Mackau (baron de). Magniaudé. Maille (Isi-
(Seine-Inférieure).
Baudon. Beauquicr. Beauregard (Paul). Be- Mando. Marin. Martin (Louis).
cays. Begey. Belcastel (baron de). Bellier. Massabuau. Massé. Mathis. Maujan. Mau-
Benazet. Bender (Rhône). Bérard (Alexandre). rice Spronck. Menier (Gaston), Méquillet.
Mairat. Malvy.
Marnéjouls.
-
Vaillant. Varenne. Veber (Adrien). Vidoll.
Vigne (Octave). Villebois-Mareuil (vicomte de).
Walter. Willin (Albert). -

Berger (Georges) (Seine). Berry (Georges). Mercier (Jules). Merle. Messimy. Messner. N'A PAS PRIS PART AUVOTE
Berteaux.Berthet. Bertrand (Lucien) (Drôme). Michel (Henri). Millerand. Millëvoye. Mil-

-;
Bertrand (Paul) (Marne). Besnard. Bienaimé liaux. Minier (Albert). Mons. Monsservin comme ayant été retenu parles travaux
d'enqueti 1

(amiral). Biétry. Bignon (Paul). Binet (Fran- (Joseph). Morel (Victor) (Pas-de-Calais). Mulac. de la commission des douanes.
çois). Bizot. Bonniard. Boucher (Henry). Mun (comte Albert de). Munin-Bourdin.
Mu-
Bouctot. Bouffandeau. Bougère (Laurent). teau.
Bourély. Bourrât. Boutard. Bouttié (Georges). M. Gérald (Georges).
Bouyssou. Boyer (Antide). Bozonet. Braud. Néron. Nicolle. Noguès. Normand. Nou-
Brice (René). Brindeau. Brousse (Emmanuel) lens.
-(Pyrénées-Orientales). Brunard. Buisson (Fer- Ollivier. Ory. Osmoy (comte d'). Ossola. ABSENTS PAR CONGÉ S
dinand). Bussat. Bussiére. Butin. Buyat. Pajot. Pasqual. Pasquier. Passy (Louis).
Cachet. Caillaux. -Camuzet. Capéran. Car- Pastre. Paul-Meunier. Péchadre. Pelisse. MM.Amodru.
naud.Carnot(François). Carpot. Castelnau (de). Pelletan (Camille). Pérès. Péret(Raoul). Pé- Bansarddes Bois, Bonnevay. Bougùro(For"
Castillard. Cazauvieilh. Cazeaux-Cazalet. Ca- rier (Saône-et-Loire). Péronneau. Péronnet. diuand. Boury (de),
zeheuve. Ceccaldi. Cére (Emile). Chaigne. Perroche. Petitjean. Peureux. Pichery. Pie- Delaune (Marcel). Duclaux-Monteil. Dudouyt,
Chailley. Chambige. Chambon. Chambrun rangeli. PierreBerger (Loir-et-Cher). Pierre
(marquis de). Chamerlat. Chanal. Chan- Poisson. Ponsot. Poullan. Pourteyron. Pozzi. Dumont (Louis) (Drôme,
dioux. Chanoz. Chapuis (Edmond) (Jura). Prache.. Pradet-Balade. Puech. Pugliesi- Fleurent. Fouquet (Camille). ;
Chapuis (Gustave) (Meurthe-et-Moselle). Charles -Conti. Pnjade. Gasparin. Goniaux;
ïènoîst. Charonnat. Chastenet (Guillaume). QuesneL. Quilbeuf. Jonnart.
Chaumeil. Chaumet. Chaumié (Jacques).
Chaussier. Chautard. Chautemps (Alphonse)
(Indre-et-Loire). Chautemps (Félix) (Henry).
Chavet. Chavoix. Chenevaz. Chéron
Ragally. Raiberti. Rajon (Claude). Ravier.
(Savoie). Raynaud. Régnier. Rellle (baron Amédée).
Reille (baron Xavier). Reinach (Joseph) (Bas-
Levet (Georges). L'ockroy..
Laniel (Henri). Laroche (Hippolyte). Laslog-
Moustle
Chion-Ducollet. Chopinet. Cibiel (Oscar) (Vien- ses-Alpes). Reinach (Théodore) (Savoie).. Re-
ne). Clament (Clément). Clémentel. Cloaroc. Réville nard. René Renoult. Réveillaud (Eugène). (marquis de). !
Mahieu. Maurice-Binder. Mougeot.
inarq ai

Sarrazin. ',','
(Marc). Ribière. Ribot. Ridouard, de
Périer Larsan (comte du). Pins
Coache. Cochery (Georges). Codet (Jean). dé). Plichon. Plissonnier.
Colin. Colliard. Combrouze. Constant (Emile) Rigal. Robert Surcouf. Roch. Rose. Rou
(Gironde). Corderoy. Cornand. Cornudet gier. Rousé. Rozet (Albin). Ruau. Rudelle. Rabier (Fernand). Roche (Jules).
Saintol (de)..
(vicomte). Cosnard. Cosnier. Couderc. Sabâterie. Saint-Martin.
Couesnon (^xnédée). Coulondre.Cruppi. Cut- -Salis. Sandrique. Santelli, Sarraut (Albert).
toli. -- Sarrien. Saumande. Sauzède. Schmidt.
Thierry-Cazes. le,
Itt^defom^res Gabrielli. Calfter. Gailîapd(Jules). Gast. mon. Goiué-C, 3etraîssaa Quinte M. tm)us.;
annoncés en séance avaient Gauthier <dè Clagny). Gauvia(Maine-etLoir«j. sier. Guesde (Jules).
NOlnbre des
Majorité t8nts.
absolue. 483
242
Gavini îàntoine.). Gayraud. Gellé. Gentil.
Gérard-'Varet. Gerault-Richard. Gervais. GiOMx.
Girod (Adolphe). Godart (Justin). Godet (Fré-
HaIgoaet (lieutenant-colonel du), tierce de):
Isoard.
Jaurès. Joly. ïnigné (marquisne,.

s
déric). Gontaut-Biron (Bernard de). Goujat.

Ë
Jôut
Contre.,
l'adoption. 483
0
- Gourd. igtiuzy. Grandmatson(de). 'G,r.o-sdidi'e:r..
Grousset (Paschai). Guernier.Guichenné.
Guieysse. Guillain (Florent). Guillemet. Gnû-
La Ferronnays (marquis de). lameodin.
Lanjuinais (comte de). Largentaye (Rioustde).
Lassalle. Lavrignais(de). Légitimus. Legrand
~CM après vérification, ces nombres ont ètft toteaux. Guislain (Louis).
«fcssug (Arthur) (Manche). Limon.
woTorniéiTient à laliste de scrutin ci- Haguenin. Halléguen. Hauet. Hector De- Marietton. fléliB. 'Meslier. Montaigu (mar-
passe. Hennessy.. Hubert (Lucien) (Arien- quis de). Monti deftezé;de).
nes). Hugon. Hugues (Frédéric). Humbert Jsicolas.
(Charles) (Meuse ).
Iriart d'Etcheparé (41. Paul Brousse (Seine). PinaultfEtieiane).
SCRUTIN (N° 455) Pomereu (marquis de). Pressensé (Francis-de).
Slle(leuæièf!te Janet fLéon) (Doubs). Jean Grillon.Jean Ramel (de). Rauline (Marcel). Razimbaud
pa)'agraphe de l'ordre du jour MoTel (loire). Jeanneney. Jouancoux. Jourde. (Jules). Reblin. Rohan (duc de). Rosanbo
Untfip DUb,w{
et Plusieurs
81rpeUaHons relaili:es de ses cottèf/iics Joyeux-Laffuie. Judet(Victor). Jules Legrand (marquisde). Rouaaet. Hov(Maurice fChar
'aux événements du (Basses-Pyrénées). rente-tittérieure). Rozier (Arthur).
Rergué^ec (de). ïlerjégu (J. de). Ktolz. Savary de Beauregacd. Selle. Sembat.
'votants.
»
Krantz(Camille).
Nombre des
«Ajouté absolue. 513
257
te Batut (de). Labori. Lachaod. ?LaffeiTe-.
Lagasse. Lamy.Larquier. La Trémoïlte
Thivrier.1
Vaillant. Yarenne. Veber (Adrien). Vigno
Contre
Pour
l'a"op:tion.; 426
87
(L. de), prince de Tarente. Lantaine. Laurent.
Le Bail. Lebaudy (Paul). LeblUlc. Leboucq.
(Octave). Villebois-Mareuil vvicomte-de).
Waller. Willin (Albert«
a Chambre des députés a adopté. Lebrun. Le Cherpy. Leîas. Letébure. Le-
fèvre. Leffiet. lefert. Léglise. Le Hérissé.
Lemaite. Lemire. Leroy (Modeste) (Eare).
Le Roy (Alfred) (Nord). Lesage. Le Troadec. N'fixrPAS rnis TAUX AU VOTB5
ONT VOTÉ
POUR: Lévis-Miropeix (comte -de). Levraud. Ley-
AjtM. Al-Bernard. MM. Adigard.
ninm. Aimond (Seine-et-Oisej. gues (Georges) (Lot-et-Garonne) Louis-Drey- Beauregard (Paul;. Bercer (Georges) fSeme).
Alrcot. Alsace (comte d'),princed'IIé- fus. Loup. Ludre (comte Ferri de).
nin Andrieu. Ttfackan (baron de). tagnaud. Magniaudé.
Bienaimé (amiral;. Bougere (Laurent). Boyef
<jpa^'xArago Anthime-Ménard. Antoine ( (ADtide). Brisson (Henri.
Astier.
gustin)(Reunion).
B"
(Gabrau.
(François). Archambeaud (Au-
Àrgeliès. AristideBriatid.
Augé (Justin). Auriol. Au-
A.yuard {Edouard).
lanbaUd-Lacroze.
Bachimont. Baùuel. Ba-
tissopel). Balitrand. Ballande. Bar. Baron
;
Maille Isidore) (Seine-Inférieure).
Matvy. Mstodo. Marin.Martin (Louis). Ma-
rutjouls. Massabuau. Massé.Mathis. Mau-
Marrst.

Mertier (Gas:ton), MélfIliUet. Mercier


(Jules). Merle. Messimy. MMsaer. Michel
(Henri). MiÛerand. Millevoye. Milliaux. Mi-
nier (Albert). Mons. Monsservin (Joseph).
(Ueary)(Nord).
Devèze. DouiîierP.ïui
(Joseph)
)
Castenane (comte Boni de'. CharlesChabot».
Charpentier. Cochin (ï)en- (Seine).Qoô&éb
Dubois.&w&rtê
(Haute-Loire..Du-iaussojs.
tissni Baudet Barrès (Maurice). Barthou. Bar- Empereur.
betii*Uls^(Eure-et-Loir). Morel(Victor) (Pas-de-Calais). Mulac. Mun FernandBrun. Fouraicr François).
(Charles) (Côtes-du-Nord). Bau-
Baudon.Beauquier.
castel
(nhô aron de).
Beauquier, Becays,
Baudin (Pierre).
Begev. Bel-
Becays. Begey,
(comte Albert de). Munin-Bourdia. Muteau.
Nicolle. Noguès. Normand. Noulens. Gailhard - Rancel dR Galpin (
Gasti»]},
Groussau. Guyot de VUieneuve (Camille).
lte.(aul)
(hhôlle)-

Bigno
Bellier. Benazet. "Bender
Bérard(Alexandre). Berry (Georges).
Rerthet. Bertrand (Lucien)(DrAme).
Olivrer," ôry. OsmiEfy (comte d). ^ssola.
Pajot. ipasquat, Pasquier. Passy (Louis).
Paul-Meunier. Péchadre, Pelisse. Pelletan
Hémon louisFinislOre Henry Roy-iîiOfc;
ret).
Siêrî (Marne). Besnard. Biétry. (Gamète). Pénès. Péret (Raoul). Périer Jacquev (général
ûilré (Paul). Binet (François). Bizot. Bon- (Saône-ét-Loire). Péronneau. Péronnet. Per- Ledin. Lenoir. Lerollu. Leroy-BeauliMI
(Ge Bourély.
deaii Boucher (Henry). Bouctot. Boumm- roche. Petitjean. Peureux. Pichery. Pieran- (Pierre). Lhapiteau.
Bourrât. Boutard. Bouttié geli. Pierre Berger (Loirt-Cher). Pierre Maurice SpxoTick.
néeseO" Bouyssou. Bozonet. Braud. Brice Poisson. Ponsot. Poallan. Pourtevron. Pozzi.
»Br^deau. Brousse (Emmanuel) (Pyré-
nandrlentaJes). Pradet-Balade. Pu-ech. Pujade. Néron.
"iiid -Bussat. Brunard. Buisson (Ferdi- Quesnel. Quilbeuf. Pastre.
Conti.
Piou (Jacquet. Prache. Pu^Uesi-
Bussière, Butin. Buyat.
}'¡al
*Cannot Caillauï.camuzet. Capéran. Car-
(François).Carpot.
Ragally. Raiberti. Rajon (Claude), Ravier.
Raynaud. Régnier. Reille (baron Amédée). Rudelle.
(de) Castelnau Reille (baron Xavier). Reinach (Joseph) (Basses- Suchetet.
hàiazeneuve.
Ccastlllard. Cazauviellh. Cazeaux-Caza- Alpes). Reinach (Théodore) (Savoie). Renard. Thierry-Belanoue.
Chaigne. Ceccaldi. Cère (Emile).
Chailley. Chambige. René Renoult. Réveillaud (Eugène). Révitle Vidon.
chambrun(marquis
cChh'ludi'Oult
de). Chambon.
Charmelat. Chanat. (.Marc).Ribière. Ribot. Riaouard. Rigal. Ro- Zévaès.
Chanoz. Chapuis (Edmond) (Jura). bert Surcouf. Roch.Rose. Rougiier. Rousé.
ïenoist.
fieûnjA (Gstave) (Meurthe-et-Moselle). Charles Rozet (Albin). Ruau.
Sabateiùe. Saint-Martin. Saiat-Pol (de).
chan
Chaulai Charonnat.
Chaumet. Chastenet (Guillaume).
Chaussier.Chautard.
Chaumié (Jacques).
Chautard.Chautemps
Chautemps t~Alphonse)
(Alphonse)
Salis. Sandrique. SIultelli. Sarraui(Albert).
Sarrien. Saumande.Sauzéde. Scbmidt.
N'A rA.<I>RIS PAlU AUVOTE

comme mfaut été retenu piI¡' les tmvuuœ .-d..


Cha\'
Chavpï --Loire). Chautemps (Félix) (Savoie). Schneider (Charles) (Haut-Rhin). Schneider quête de la commission <losdouane-si
(Vien VPvco^et-
Chavoix. Chenavaz. Ghéron (Henry). (Eugèae)(Saône-et-Xoiré). Sénac.Sévère.
e.
loar Chopinet. Cibiel (Oscar) Sibille. Siegtried. SimDnet. Simyan. Sirey-
RansroddesBois.Bonnevay.
M. Gérald :George;;;.

È
Qoateo*nCoolie.
(Jean)
Gironde).
Clament (Clément). Clementel.
Corderoy. Cochery(Georges). Godet
jol. Seg.
rr-aimandm ïassin. Tavé. Tenting. Thé-

pf
Ctm, CoMiard. Combrouze.
01I.n. Colliard. Combrouze. 'Csns-
cnns- ron. Thierry. Thomson. Tarchut. Tour- :MBaNT PAU (>>>îgb£
c.
^c. Udet(VIcomte). Cornand. gnol. Tournade. Tournier (Albert). Trei-
Gosnard. Cosnier.Cou- gnier. Trouin. MM. Amodru.
(Amédée). CouloDùre. Cruppi. Vachïmie. Vallée. "a'Tldame. Vazeilœ. =~<tt
b-ttr.
(Lo ,'Y.
*

BanieULacombe. Bansette(Jules).
bauzon,
(Loul*sl*I)ecker-DaN,id.
Vigier. Vlgonrouï. ViTlaiftt-Duchesnois.
VïnejeœD ViMiers. Mallette. Vion. XI- dinand). Boury (de).
DelauneCWfrroel. ©uclaux-Monteil. JDudoN)t.'
David (Fernand). Debaune viani.

ieix
î^ssén.i^^les). Dumont (Louis) (Drôme).
el Defontaîne. DehoNe.
Delaunay. belbet. Del-
lecroix. Deléglise. Delelis-Ka-Rkst).
Deloncle (Charles) (Seine). Delonole
hep-n^:1CoSl.linchine).
Delpierre. Demel-
oST TOT» COXTRK
Albert-Poulain. Aldy. Aharafiïére-Blenc.
Fleurent. ForrquetCamille).
Gasparin. Goniaux.
Jomiavt.
wesfa*epJ
(Théodore).
MM.
AHard. AMeaMme. Laniél (Henri. TarofhoCHippolyte)- Uskt
Deschanel (Paul). Levet (Georges 'Lockroy.
r~
n't Jtoccintoine)- Desjardins
SSoye. devins. Dior. (Jules).
Disleau.
Des- ®asîv. Rttuftry
zecili..Betoulla.
d'A^on ^e).
Plaças (duc
Bedouoe.
dé).
Ré-
Boissien Mahieu.Mauricû-Binder. Mougôét. âImis-
,
hadel.Doumerge (Gaston). Drélon. Drcyl. (bm'bl1.ae). 'Bouveri. BrrQlan (;Ji»les.(Jouis).
Dron.

Dutreil-elibief. Dubuisson. DUJardm-Deatl-


(Pierre).
îi,,^u.
BuïSm^.bupuy -
iConstant).
Do-
cademt. Caïlieï.Ctranvière. cibiel (Alfred)
tiece (marquis de).
Périer de Laraan (cnmlti du). eusrosnis.

t!~~L~~-
hU,<& Dumont (Gharles) (Aveyron). conSttln .(•Paul) (Allier). Cornët quisde).
DutUes- (Lucien).Coutant(Jules) plichon. PlissBHnler.
EmileChauvin Delahaye. Delory. Derveioy. RaJhisrCEemanfl). Roche Jujas).
,Iteieante-.
:Erttna'(F"-ernatÚI). £tienne. Dion(ma«ïtii*tie). 3)nfaur(Jacquet). Dupour-, Sarrazin.
que. mtwe. i Xhieri^Cazes.
"Estourbeillon(mapqJM»<le L'J.
vados).Flandin(Etienne) foliewitte Fièvflt.«Flayellei, Fontwaes-Wf).
ro tThë':læl-de.).. ForciolL- Fort (Victor). Fwést. Ffaacûûie.
(Yonne), liumope.
ÙS ,n.8JIÙ)J8-S ,é!!'mls6llIte.-.
;baron).Ghesquière.Ginoux-Défer-
Gérard
f.
Nombre des
Majorité
Pour l'adoption,.
Contre ,.
votants,.
absolue,vr.%v
428
92
26f

Mais, après vérification, ces nombres ont été


ratte. Piquet. Fitte. Flandin (Ernest) (Cal- lebois-Mareuil (vicomte
vados). Flandin (Etienne) (Yonne). Flayelle. liers. Viollette. Vion.
Folleville de Bimorel (Daniel de). Fontaines
(de). Forcioli. Forest. Fort (Victor). Foy
(Théobald).
,
Gabrielli. Gaffier. Gailhard-Bancel (de).
rectifiés conformément à la liste de scrutin ci- Gaillard (Jules). Galpin (Gaston). Gast. Gau-
dessus. thier (de Clagny). Gauvin (Maine-et-Loire). mane.
Gavini (Antoine). Gayraud. Gellé. Gentil.
Gérard (baron). Gérard-Varet.
Gervais. Ginoux-Defermon. Gioux. Girod
Gérault-Richard. veri.
,
de).Vïïlêjeai£?Ylfc

ONT VOTÉ CONTRE :


MM. Aldy."Àlexandre-Blanc. Allard. Kn:

-
Basly. Bedôùcê: "Bénézech. Betoulle. Bou*
»

(N°456) Carlier. , Constans (Paul) (A11ier).


Chauvière.
SCRUTIN (AdolpheJ. Godart (Justin). Godet (Frédéric).
Gonidec de Traissan (comte le). Gontaut-Biron Dejante. Delory. Derveloy. Dubois. DufouT;
Sur le troisième paragraphe de l'ordre du jour (Bernard
de M. Dubief et plusieurs de ses collègues maison (de). de). Goujat. Gourd. Gouzy. Grand- (Jacques). Durre.
Grosdidier. Groussau. Grousset
(Interpellations relatives aux événements du (Paschal). Guernier.Guichenné. Ferrero. Fiévet. Franconie.
- Maroc). Guiyesse. Ghesquiére. Groussier. Guesde (Jules).
Nombre desvotants.
absolue. 528
Guillain '(Florent). Guillemet. Guilloteaux.
Guislain (Louis). Guyot de Villeneuve (Ca-
Jaurès..
Isoard.

Contre
Majorité
l'adoption.
Pour

La Chambre des députés a adopté.


:-
* 265
485
43
mille).
IIaguenin. Halgouet (lieutenant-colonel
Halléguen. Hauet. Hector Depasse. Hémon
(Louis) (Finistère), Hennessy. Hercé (de). Hu-
bert (Lucien) (Ardennes). Hugon. Hugues
du). Lamendin. Lassàlle.
Marietton. Mélin. Meslier.
Nicolas.
Presserisé (Francis de).
Légitimus.

(Frédéric). Humbert (Charles) (Meuse).


Iriart d'Etchepare (d'). Razimbaud (Jules). Rouanet. J

ONT VOTÉ POUR: Jacquey (général). Janet (Léon) (Doubs). Selle. Senibat, ;
JeanGrillon. Jean Morel (Loire). Jeanneney. Thivrier.
MM. Abel-Bernard. Adigard. Aimond (Seine- Jouancoux. Jourde. Joveux-Laffuie, Judet Vaillant. Vigne (Octave).
(Victor). Juigné (marquis de). Jules Legrand
Ajam. Alicot. Alsace (comte d'), (Basses-Pyrénées
et-Oise).d'Hénin.
Andrieu. Anthime-Ménard. ). Walter. Willm (Albert).
(Fançois). Archambeaud
Antoine Gras. Arago Argeliès. Kerguézec (de). Kerjégu (J. de). Klotz.
(Augustin) (Réunion). Aristide Briand. Krantz (Camille).
Armez. Astier. Augé (Justin). Auriol. Au- N'ONT PAS PRIS PART AU VOTES
thier. Aynard (Edouard). LaBatut(de). Labori. Lachaud. La Ferron-
Babaud-Lacroze. Bachimont. Baduel. Ba- nays (marquis de). Lafferre. Lagasse. Lamy. MM. Albert-Poulain.
Lanjuinais (comte de).
landreau. Balitrand. Ballande. Bar. Baron Larquier. La Trémoïlle (L. de), prince de Largentaye (Rioust de),
(Antide). Breton (Jules-Louis), Bris
fààbrieï).Barrés (Maurice). Barthou. Bar- Ta- Boyer
rente. Lauraine. Laurent. Lavrignais (de). son (Henri).
tissaI. Baudet (Charles) (Côtes-du-Nord). Bau- Leblanc. Leboueq. Cadenat. Charpentier. Cornand. Cornet
det (Louis) (Eure-et-Loir). Baudin (Pierre). Le Bail. Lebaudy (Paul).
Baudon. Baudryd'Asson (de). Lebrun. Le Cherpy. Lefas. Lefébure.. Le- (Lucien). Coutant (Jules).
Beauquier. fèvre.
Beauregard (Paul). Becays. Begey. Belcastel thur) (Manche). Leffet. Lefort. Léglise. Legrand (Ar- Defontaine. Devèze.
(baron de). Bellier. Benazet. Bender (Rhône). Lenoir. Lerolle. Le Leroy Hérissé. Lemaire. Lemire. Fernand-Brun. Fournier (François). >,
(Modeste)
Bérard (Alexandre). Berger (Georges) (Seine). Roy (Alfred) (Nord). Leroy-Beaulieu (Pierre). (Eure). Le
Henry Roy (Loiret).
Berry (Georges). Berteaux. Berthet. Bertrand Lesage. Le Troadec. Lévis-Mirepoix (comte de).
(Lucien) (Drôme). Bertrand (Paul) (Marne). Levraud. Leygues (Georges) (Lot-et-Garonne). Joly.
Besnard. Bienaimé (amiral). Biétry. Bignon LhppÏteaII. Limon. Louis-Dreyfus. Loup. Ledin.
(Paul). Binet (François). Bizot. Blacas (duc Pastre. Paul Brousse (Seine). Péchadre.
de). Boissieu (baron de). Bonniard. Boucher Ludre (comte Ferri de).
(Henry). Bouctot. Bouffandeau. Bougère (baron de). Magnaud. Magniaudé. Roblin. Roy (Maurice) (Charente-Inférieure)..
Mackau
(Laurent). Bourély. Bourrât. Boutard. Bout- Maille (Isidore) (Seine-Inférieure). Mairat. JRozier (Arthur).
tié (Georges). Bouyssou. Bozonet. Braud. Malvy. Mando. Marin. Martin (Louis). Ma- Varenne. Veber (Adrien). Vidon. Viviani.,
-
Brice (René). Brindeau. Brousse (Emmanuel) ruéjouls. Massabuau. Massé. Mathis. Mau-
(Pyrénées-Orientales). Brunard. Buisson (Fer- jan. Maurice Spronck. Menier (Gaston). Mé-
Zévaès.
dinand). Bussat. Bussiére. Butin. Buyat. quillet. Mercier (Jules). Merle. Messimy. »
Cachet. Caillaux. Camuzet. Capéran. Car- Messner. Michel (Henri). Millerand. Millevoye. N'A PAS PRIS PART AU VOTE
naud. Carnot (François). Carpot. Castellane Milliaux. Minier (Albert). Mons. Monsservin comme ayant été retenu par les travaux d'enquêté*
(comte Boni de). Castelnau (de). Castillard. (Joseph). Montaigu (marquis de). Monti de
Cazauvieilh. Cazeaux-Cazalet. Cazeneuve. Cec- Rezé (de). Morel (Victor)
caldi. Cère (Emile). Chaigne. Chailley. Cham- lac. Mun (comte Albert de). Munin-Bourdin.
(Pas-de-Calais). Mu- de la commission des douanes :
Muteau. M. Gérald (Georges).
bige. Chambon. Chambrun (marquis de).
Chamerlat. Chanal. Chandioux. Chanoz. Néron. Nicolle. Noguès. Normand. Noulens. ê
Chapuis (Edmond) (Jura). Chapuis (Gustave) ABSENTS PAR CONGÉ:
(Meurthe-et-Moselle). Charles Benoist. Charles Ollivier. Ory. Osmoy (comte d'). Ossola.
Chabert. Charonnat. Chastenet (Guillaume). Pajot. Pascal. Pasquier. Passy (Louis).
Chaumeil. Chaumet. Chaumié (Jacques). Paul -
Meunier. Pelisse. Pelletan
Chaussier. Chautard. Chautemps (Alphonse) Pérès. Péret (Raoul). Périer (Saône-et-Loire). dinand).
(Camille). MM. Amodru.
Bansard des Bois. Bonnevay. Bougère (Fer-
(Indre-et-Loire). Chautemps (Félix) (Savoie). Péronneau. Péronnet. Perroche. Petitjean. Boury (de).
Chavet. Chavoix. Chenavaz. Chéron(Henry). Peureux. Pichery. - Pierangeli. Pierre Berger Delaune (Marcel). Duclaux-Monteil. Du-
-
Chion Ducollet. Chopinet. Cibiel'(Alfred) (Loir-et-Cher). Pierre Poisson. Pinault (Etien- douyt. Dumont (Louis) (Drôme).
(Aveyron). Cibiel (Oscar) (Vienne). Clament ne). Piou (Jacques). Pomereu (marquis de). Fleurent. Fouquet (Camille).
(Clément). Clémentel. Cloarec. Coache. Co- Ponsot. Poullan. Pourteyron. Pozzi. Prache. Gasparin. Goniaux.
chery (Georges). Cochin (Denys) (Seine). Pràdet-Balade. Puech. Pugliesi-Conti. Pujade.
Cochin
(Henry) (Nord). Cod.et (Jean). Colin. Quesnel. Quilbeuf. Jonnart.
Colliard. Combrouze. Constant (Emile) (Gi- Laniel (Henri). Laroche (Hippolyte). LaSles.
ronde). Corderoy. Cornudet (vicomte). Cos- 'Ragally. Raiberti. Rajon (Claude). Ramel ,Levet (Georges), Lockroy.
iiard. Cosnier. Couderc. Couesnon (Amédée). (de). Rauline (Marcel). Ravier. Raynaud.
Régnier. Reille (baron Amédée). Reille (baron Mahieu. Maurice-Binder. Mougeot. Mous-
Coulondre. Cruppi. Cuttoli. Reinach (Joseph) (Basses-Alpes). Rei- tier (marquis de).
Xavier).
Dalimier. Daniel-Lacombe. Dansette (Jules). nach (Théodore) (Savoie). Renard. René Re- Périer de Larsan (comte du). Pins (marquis
Dauthy. Dauzon. David (Fernand). Debaune noult. Réveillaud (Eugène). Réville (Marc). de). Plichon. Plissonnier.
(Louis). Decker-David. Dehove. Delafosse Ribière. Ribot. Ridouard. Rigal. Robert
(Jules). Delahaye. Delaunay. Delbet. Del- Surcouf. Roch. Rohan (duc de). Rosanbo Rabier (Fernand). Roche (Jules).
iassé. Delecroix. Deléglise. Delelis Fanien. (marquis (Albin). de). Rose. Rougier. Rousé. Rozet Sarrazin.
Delmas. Deloncle (Charles) (Seine). Deloncle Ruau. Rudelle. Thierry-Cazes.
(François) (Cochinchine). Delpierre. Demel-
Uer. Denis (Théodore). Deschanel (Paul). Des- Sabaterie. Saint-Martin. Saint-Pol (de).
farges (Antoine). Desjardins (Jules). Desplas. Salis. Sandrique. Santelli. Sarraut (Albert).
Dessoye. Devins. Dion (marquis de). Dior. Sarrien. Saumande. Sauzède. Savary de nombres annoncés séance avaient êt5-
Disleau. Donadel. Doumer (Paul). Doumergue Beauregard. Schmidt. Schneider (Charles) de
(Gaston). Drelon. Dreyt. Dron. Dubief. Du- (Haut-Rhin). Schneider (Eugène) (Saône-et- :Les en

buisson. Dujardin-Beaumetz. Dulau (Cons- Loire) Sénac. Sévère. Sibille. Siegfried.


tant). Dumont (Charles) (Jura). Dunaime. Simonet. Simyan. Sireyjol. Steeg. Su-
Nombre des votants.539
Majorité absolue --. 270
Dupourqué. Dupuy (Pierre). Duquesnay. Du- chetet.
rand (Aude). Durand (Joseph) (Haute-Loire).
Dussaussoy. Dutreil.
Emile Chauvin. Empereur. Engerand (Fer-
Taillandier. Tassin. Tavé. Tentlng. Thé-
ron. Thierry. Thierry-Delanoue. Thomson.
Torchut. Tourgnol. Tournade. Tournier Mais après
Contre.
Pourl'adoption.
vérification, ces nombres ont été
495
44

nan). Estourbeillon (marquis de 1'). Etienne. (Albert). Treignier. Trouin. rectifiés conformément à la Uste de scrutin d4
Euzière. Vacherie. Vallée. 'Vandame. Vazeille. dessus.
WALUiot. Farjon. Favre(Emile). Féron. Fer- Vigier. Yigouroux. Villault-Ducesnols. Vil-
1
Haguenin. Hallêguen. Hauet. Hector De- Razimbaud (Jules)- Roblin. Rosanbo [aiarf
SCRUTIN (o 457) passe. Hémon (Louis) (Finistère). Hennessy. quis de). Rouanet. Rozier (Arthur).
fîurVensemble de l'ordre du jour de Hubert (Lucien) (Ardennes). Hugon. Hugues Selle. Sembat.
M. Dubief (Frédéric). Humbert (Charles) (Meuse).
et plusieurs de ses collègues (Interpellations Thivrier.
relatives aux événements du Maroc). Iriart d'Etchepare (d'). Vaillant. Vigne(Octave).
:
Janet (Léon) (Doubs). Jean Grillon. Jean
Nombre des votants,.
Majorité absolue
486
244
Morel (Loire). Jeanneney. Jouancoux. Jourde.
Joyeux-Lafluie. Judet (Victor). Jules Legrand
Walter. Willm (Albert).

Contre.
Pour l'adoption.
&a Chambre des députés a adopté.
433
53
(Basses-Pyrénées).
Kerguézec
Krantz
(de). Kerjégu (J. de). Rlotz.
(Camille).
LaBatut(de). Labori. Lachaud. Lafferre.
MM.
N'OXT PAS PRIS PART AU VOTE:

Albert-Poulain.
Baudryd'Asson(de). Bienaimé (amiral). Bla-
Lagasse. Lamy. Larquier. La Trèmoïlle (L. cas (duc de). Boissieu (baron de). Bougère
prince de Tarente. Lauraine. Laurent.

V
ONT VOTÉ POUR : de),Bail.
de),
Le Lebaudy(Paul). Leblanc. Leboucq.
Lebrun. Le Cherpy. Lefas. Lefébure. Le-
févre. Leffet. Lefort. Léglise. Le Hérissé.
(Laurent). Boyer (Antide). Breton (Jules-Louis).
Brisson (Henri).
Cachet. Castellane (comte Boni de). Charles
MM. Abel-Bernard. Adigard. Aimond (Seine- Benoist. Charles Chabert. Charpentier. Cibiel
et-Oise)d.'Hénin.
Ajam. Alicot. Alsace (comte d'), Lemaire. Lemire. Lerolle. Leroy (Modeste) (Alfred) (Aveyron). Cochin (Denys) (Seine).
Prince Andrieu. Anthime-Ménard. (Eure). Le Roy (Alfred) (Nord). Lesage. Le Cochin (Henry) (ord). Cornand.
Antoine Gras. Arago (François). Archambeaud Troadec. LévisMirepoix (comte de). Levraud.
(Augustin) (Réunion). Argeliès. Aristide Briand. Leygues (Georges) (Lot-et-Garonne). Lhopiteau. Defontaine. Devèze. Dion (marquis de). Du-
Armez. Astier. Augé (Justin). Auriol. Au- Louis-Dreyfus. Loup. Ludre (comte Ferri de). pourqué. Durand (Joseph) (Haute-Loire). Dus-
saussov.. -
thier. Aynard (Edouard).
Babaud-Lacroze. Bachimont. Baduel. Ba-
Mackau (baron de). Magnaud. Magniaudé.
Maille (Isidore) (Seine-Inférieure). Mairat. Estourbeillon (marquis'de1').
landreau. Balitrand. Ballande. Bar. Baron Malvy. Mando. Marin. Martin (Louis). Ma- Fernand Brun. Flavelle. Fontaines (de).
(Gabriel). Barrès (Maurice). Barthou. Bar- ruéjouls. Massabuau. Massé. Mathis. Mau-
jan. Maurice Spronck. Menier -(Gaston). Mé-
Fournier (François.
tissol. Baudet (Charles) (Côtes-du-Nord). Bau- Gailhard-Bancel (de). Galpin (Gaston). Gérard
det (Louis) (Eure-et-Loir). Baudin (Pierre). quillet. Mercier (Jules). Merle. Messimy. (baron). Ginoux-Defermon. Gonidec-deTrais-
Baudon. Beauquier. Beauregard (Paul). Be- Messner. Michel (Henri), Millerand. Mille- san (comte le). Groussau. GuyotdeVilleneuve
cays. Begey. Belcastel (baron de). Bellier. voye. Millaux. Minier (Albert). Mons. Mons- (Camille).
Benazet. Bender (Rhône). Bérard (Alexandre). servin (Joseph). Morel (Victor) (Pas-de-Calais).
Mulac. Mun (comte Albert de). Munin-Bour- Halgouet (lieutenant-colonel du). Henri Roy
Berger (Georges) (Seine). Berry (Georges). (Loiret). Hercé(de).
Berteaux. Berthet. Bertrand (Lucien) (Drôme). din. Muteau.
Bertrand (Paul) (Marne). Besnard, Biétry. Nicolle. Nogués. Normand. Noulens. Jacquey (général). Joly. Juigné(jparquis de).
Bignon (Paul). Binet (François). Bizot. Bon- Ollivier. Ory. Osmoy (comte d'). Ossola, La Ferronnays (marquis de). Lanjuinais
niard. Boucher (Henry). Bouctot. Bouffandeau. (comte de). Lavrignais (de). Ledin. Legrand
Bourély. Bourrât. Boutard. Bouttié (Georges). Pajot. Pasqual. Pasquier. Passy (Louis). (Arthur) (Manche). Lenoir. Leroy-Beaulieu
Bouyssou. Bozonet. Braud. Brice (René). Paul-Meunier. Péchadre. Pelisse. Pelletan (Pierre). Limon.

delle.
Brindeau. Brousse (Emmanuel) (Pyrénées- (Camille). Pérès. Péret (Raoul). Périer (Saône-
et-Loire). Péronneau. Péronnet. Perroche. Montaigu (marquis de). Monti de Rezé (de).
Orientales). Brunard. Buisson (Ferdinand).
Bussat. Bussière. Butin. Buyat. Petitjean. Peureux. Pichery. Pierangeli. Néron..
Pierre Berger (Loir-et-Cher). Pierre Poisson. Pastre. Paul Brousse (Seine). Pion (Jac-
Caillaux. Camuzet. Capéran. Carnaud. Ponsot. Poullan. Pourteyron. Pozzi. Prache. ques).
Castillard.
let.
Cazauvieilh. - -
Carnot (François). Carpot. Castelnau (de).
Cazeaux Caza
Cazeneuve. Ceccaldi. Cère (Emile).
Pradet-Balade. Puech. Pugliesi-Conti. Pujade.
Quesnel. Quilbeuf.
Ramel (de'. Rauline (Marcel). Rohan(duo
de). Roy (Maurice) (Charente-Inférieure). R-
Chaigne. Chailley. Chambige. Chambon.. Ragally. Raiberti. Rajon (Claude). Ravier.
Chambrun (marquis de). Chamerlat. Chanal. Raynaud. Régnier. Reille (baron Amédée). Savary de Beauregard. Suchetet. -
Chandioux. Chanoz. Chapuis (Edmond) (Jura). Reille (baron Xavier). Reinach (Joseph) (Basses- Varenne. Veber (Adrien). Vidon. VilleboiS-
Chapuis (Gustave) (Meurthe-et-Moselle). Cha- Alpes). Reinach (Théodore) (Savoie). Renard. Mareuil (vicomte de}. Viviani.
ronnat. Chastenet (Guillaume). Chaumeil. René Renoult. Réveillaud (Eugène). Réville
Chaumet. Chaumié (Jacques). Chaussier. (Marc). Ribière. Ribot. Ridouard. Rigal. Zévaès.
Chautard. Chautemps (Alphonse) (Indre-et- Robert Surcouf. Roch. Rose. Rougier.
Loire). Chautemps (Félix) (Savoie). Chavet. Rousé. Rozet (Albin). Ruau. N'A PAS PRIS PAR AU VOTB

:
Chavoix. Chenavaz. Chéron(Henry). Chion- Sabaterie. Saint-Martin. Saint-Pol (de). comme ayant été retenu par les travQU$

-
Ducollet. Chopinet. Cibiel (Oscar) (Vienne). Salis. Sandrique. Santelli. Sarraut (Albert). d'enquête de la commission des douanes ;
Clament (Clément). Clémentel. Cloarec. Sarrien. Saumande. Sauzède. Schmidt.
Coache. Cochery (Georges). Codet (Jean). Schneider (Charles) (Haut-Rhin). Schneider M. Gérald (Georges).
Colin. Colliard. Combrouze. Constant (Emile) (Eugène) (Saône-et-Loire). Sénac. Sévère.
(Gironde). Corderoy. Cornudet (vicomte). Sibille. Siegfried. Simonet. Simyan. Sirey-
Cosnard. Cosnier. Couderc.
(Amédée). Coulondre. Cruppi. Cuttoli.
Dauthy. Dauzon. David (Fernand). Debaune
Couesnon
Dalimier. Daniel-Lacombe. Dansette (Jules).
(Louis). Decker-David. Dehove. Delafosse
(Jules). Delaunay. Delbet. Delcassé. Dele-
-
croix. Deléglise. Delelis Fanien. Delmas.
Deloncle (Charles) (Seine). Deloncle (Fran-
jol. Steeg.
Tailliandier. Tassin. Tavé: Tenting. Thé-
ron. Thierry. Thierry-Delanoue. Thomson.
Torchut. Tourgnol. Tournade. Tournier (Al-
bert). Treignier. Trouin.
Vacherie. Vallée. Vandame. Vazeille. Vi"
gier. Vigouroux. VillaultDuchesnois. Ville-
jean. Villiers. Viollette. Vion.
MM. Amodru.1

dinand). Boury (de).


ABSENTS PAR CONGÉ t

Bansard des Bois. Bonnevay. Bougêre (FeJ-


Delaume (Marcel). Duclaux-MonteiL Do"'
douyt. Dumont (Louis) (Drôme).
Fleurent. Fouquet (Camille).
*

çois) (Cochinchine). Delpierre. Demellier. Gasparin. Goniaux.


Denis (Théodore). Deschanel (Paul). Desfarges
(Antoine). Desjardins (Jules). Desplas. Des- Jonnart.
soye. Devins. Dior. Disleau. Donadeï. Dou- ONT VOTÉ CONTRE : Laniel (Henry). Laroche (Hippolyte). Lasie».
mer .(Paul). Dojimergue (Gaston). Drelon. Levet (Georges). Lockroy.
Dreyt. Dron. Dubief. Dubuisson. Dujardin- MM. Aldy. Alexandre-Blanc. Allard. Alle-
Beaumetz. Dulau (Constant). Dumont (Char- Mahieu. Maurice-Binder. Mougeot. MOU1
mane. tier (marquis de).
les) (Jura). Dunaime. Dupuy (Pierre). Du- Basly. Bedouce. Bénézecb. Betoulle. Bou-
quesnay. Durand (Aude). Dutreil. veri. Périer de Larsan (comte du). Pins (marquis
(de). Plichon. Plissonnier.
Emile Chauvin. Empereur. Engerand (Fer- Cadenat. Carlier. Chauvière. Constans Rabier (Fernande Roche (Jules).
nand). Etienne. Euzière. (Paul) (Allier). Cornet (Lucien),Coûtant
Failliot. Farjon. Favre (Emile). Féron. (Jules). Sarrazin.
Perrette. Fiquet. Fitte. Flandin (Ernest) Dejeante. Delahaye..Delory. Derveloy. Thierry-Cazes,
(Calvados). Flandin (Etienne) (Yonne). Folle- Dubois. Dufour (Jacques). Durre.
"Vilie de Bimorel (Daniel de). Forcioli. Forest. Ferrero. Fiévet. Franconie. )

-
fort (Victor). Foy (Théobald).
Ghesquière. Groussier. Guesde (Jules). Les nombres annoncés en séance avaientété
Gabrielli, Gaffier. Gaillard (Jules). Gast. de:
Gauthier (de Clagny). Gauvin (Maine-et-Loire).
Gavini (Antoine). Gayraud. Gellé. Gentil.
Gérard-Varet. Gérault-Richard. Gervais. Gioux.
Jaurès..
Isoard.
absolue
votants.;.:.
Nombre des
Majorité
487
24*
Girod (Adolphe). Godard (Justin). Godet (Fré-
déric). Gontaut-Biron (Bernard de). Goujat.
Gourd. Gouzy, Grandmaison (de). Grosdidierr
Grousset (Paschal). Guernier. Guichenné.
uieysse.. Guillain (Florent). Guillemet. Guil-
Lamendin. Largentaye
salle. Légitimus.
Marietton. Mélin. Meslier.
Nicolas.
(Rioust de).

Pinault (Etienne). Pomereu (marquis de).


Las-
Contre .°"0.
Pourladoption. -
436
51
Mais, après vérification, ces nombres ont été
rectifiés conformément à laliste de scrutin
kleaux. Guislain (Louis). Pressensé (Francis de). ci-dessus.

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